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lundi 20 septembre 2021

Three Colours Dark - Love's Lost Property (2021)

Three Colours Dark Love's Lost Property
Three Colours Dark - Love's Lost Property (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ainsi, Three Colours Dark n'aura pas été le projet d'un seul album. Le duo composé de Rachel Cohen (chant) et Jonathan Edwards (claviers) revient avec ce splendide Love's Lost Property axé sur l'Amour dans toute sa complexité. Faisant suite à The Science Of Goodbye, ce nouvel album pousse plus loin la voie empruntée vers un prog mélodique teinté de mélancolie. Les deux musiciens s'éloignent de ce qu'ils avaient fait ensemble au sein de Karnataka ou de ce qu'ils ont proposé par la suite avec leurs groupes respectifs, The Reasoning pour Rachel, Panic Room et Luna Rossa pour Jonathan. Ils sont sur un sentier inédit et semblent tous deux prendre un énorme plaisir à cette collaboration. Jamais la voix stellaire de Rachel n'avait été mise autant en valeur. C'est un véritable plaisir d'en découvrir toutes les nuances, son spectre se situant quelque part entre Annie Lennox et Mary Fahl. Avec ses claviers, Jonathan contribue à façonner les ambiances si particulières de chacune des compositions, toutes originales à l'exception de la reprise de Ordinary World de Duran Duran, un de leurs meilleurs titres composé en hommage à un ami disparu. La version livrée ici ne laissera en aucun cas indifférent. Du précédent opus, ont été à nouveau conviés Tim Hamill, en fait le troisième membre du combo, Steve Balsamo au chant, Dave Gregory (XTC, Big Big Train) aux guitares ainsi que la violoniste Kate Ronconi qui illumine autant la chanson-titre que The Circus ou un Wish I Wished You Well particulièrement romantique. Andrew 'Wal' Coughlan (Luna Rossa) joue de la contrebasse, Steve Simmons du saxophone et Catherine Tanner-Williams du hautbois, apportant à la ballade Requiem une couleur très "Magenta". Si The Science Of Goodbye m'avait séduit, ce nouvel opus m'a littéralement enchanté, plaçant Three Colours Red dans le panthéon de mes groupes préférés aux côtés de leurs cousins Mostly Autumn, Magenta et Iona. 

Musiciens

Rachel Cohen : chant
Jonathan Edwards : claviers

Tim Hamill : guitares, basse, programmation batterie
Dave Gregory : guitares
Steve Balsamo : chant
Andrew 'Wal' Coughlan : contrebasse
Kate Ronconi : violon
Steve Simmons : saxophone
Catherine Tanner-Williams : hautbois

Titres
01. Love's Lost Property
02. Dark Before Dawn
03. Requiem
04. Last Day On Earth
05. Wish I Wished You Well 
06. The Circus
07. Ordinary World 
08. Eye for An Eye
09. Love's Lost Property (Reprise) 

Vidéos

sampler : lien vidéo ici

Ordinary World : lien vidéo ici

jeudi 4 juin 2020

Three Colours Dark - The Science Of Goodbye (2020)

Three Colours Dark The Science Of Goodbye
Three Colours Dark - The Science Of Goodbye (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si 2020 semble s'afficher comme l'année de tous les dangers, elle aura été marquée par un souffle d'espoir, le retour (inespéré) de Rachel Cohen. Depuis la séparation en 2014 de The Reasoning, la chanteuse s'était retirée de la scène musicale pour se consacrer à son doctorat en psychologie. Fin 2018, elle croise la route de son ancien acolyte de Karnataka, Jonathan Edwards, claviériste de Panic Room et Luna Rossa. Autour d'un verre, ils se souviennent de leurs jeunes années, parlent musique et en viennent à évoquer une possible collaboration. Ainsi est né Three Colours Dark. The Science Of Goodbye, leur premier (et excellent) album, sans être un concept, aborde à travers ses textes les troubles de la personnalité, en particulier le narcissisme pathologique, domaine de prédilection de Rachel. Jonathan, aidé de cette dernière, les a mis en musique, à l'exception du cover en lien avec la thématique générale, Ghosts In The Wind, signé du grand Richard Thompson. Quel plaisir de déambuler au fil des chansons, guidé par cette voix fabuleuse et si délicate. Avec son timbre particulier rappelant Annie Lennox, elle n'avait jamais été autant mise en valeur jusqu'alors (à l'exception notable du Acoustically Speaking de The Reasoning). On doit ce travail au troisième personnage-clef du projet, à la fois guitariste, bassiste, ingénieur du son et coproducteur, Tim Hamill (Panic Room, Luna Rossa, The Storys, Elin Fflur). Par son intermédiaire, Steve Balsamo (The StorysKompendiumChimpan A) est venu poser sa voix sur trois titres, Wonderland, Blood Moon Rising (splendide) et Monster. Empruntant à la fois au prog, au folk, au rock atmosphérique, à la pop, au jazz et à la musique celtique, Three Colours Dark a trouvé son propre style, élégant et distingué, sans avoir à puiser dans les formations prestigieuses respectives de ses membres, anciennes ou présentes (Karnataka, The Reasoning, Panic Room, Luna Rossa). Notre duo trace sa propre voie, regardant droit devant, heureux de sa complicité retrouvée. Maintenant, il nous reste à espérer que The Science Of Goodbye soit le premier volet d'une longue série, et non un essai sans suite. Cela, ce sera à Rachel et Jonathan d'en décider. 

Musiciens

Rachel Cohen : chant
Jonathan Edwards : claviers, guitares
Tim Hamill : guitares, basse, programmation batterie

Steve Balsamo : chant
Dave Gregory : guitare électrique
Chantel McGregor : guitare électrique, ebow
Kate Ronconi : violon
Nathan Bray : trompette, bugle

Titres

01. Enter, Soubrette 
02. Wonderland (How Can This Be Love?) 
03. Know You Now
04. Ghosts In The Wind
05. Three Colours Dark
06. Tasted Like Kryptonite
07. Rainbow's End
08. Blood Moon Rising 
09. Monster
10. The Science Of Goodbye

lundi 6 février 2017

The Reasoning - Adventures In Neverland (2012)

The Reasoning Adventures In Neverland
The Reasoning - Adventures
In Neverland (2012)
Adventures In Neverland, ou le chant du cygne The Reasoning. Disponible en 2012, quelques mois seulement après l'EP And Another Thing..., ce nouvel album studio avait tout pour plaire sur le papier. 

Pour la première fois, Rachel Cohen se trouvait seule au chant principal, signant par la même occasion toutes les paroles. Les voix masculines passaient quant à elles au second plan. De plus, un début de fusion s'opérait avec le combo Mr. So & So grâce à la participation du guitariste Dave Foster et de leur chanteuse Charlotte Evans. Enfin, doté d'une pochette intrigante, et donc alléchante, le disque était distribué par un label d'envergure, Cherry Red Records. 

Et pourtant, la magie n'opère pas. Rachel est devenue froide, lointaine. Son chant, monotone, trop détaché, manque cruellement d'émotion, notamment sur un morceau clé comme Threnody faisant allusion à la disparition mystérieuse du guitariste Owain Roberts. Depuis le mois de mars 2012, ce dernier n'a plus donné signe de vie, personne ne sait où il se trouve. Le groupe l'a finalement remplacé par Keith Hawkins qui s'en sort avec les honneurs. Mais on sent bien que cet événement à complètement déstabilisé l'alchimie qui régnait au sein du groupe. Son ombre continue à planer. Une certaine légèreté, marque de fabrique de The Reasoning, s'en est allée avec lui. 

Heureusement, quelques titres relèvent le niveau. Stop The Clock et sa longue intro laissant croire à un instrumental avant que Rachel n'intervienne, Otherworld porté par le magnifique solo de Dave Foster, futur Panic Room, l'étrange Forest Of Hands And Teeth à l'ambiance gothique genre Faith & The Muse, ou encore la petite merveille qu'est Adventures In Neverland avec sa guitare gilmourienne et son refrain entêtant qui ne nous lâche plus. 

Après la sortie d'Adventures In Neverland, le claviériste Tony Turrell sera le premier à quitter le navire. Puis, le couple Cohen, Matthew et Rachel, explosera, mettant un terme définitif à l'aventure The Reasoning. Certes, on aurait préféré une meilleure fin, mais le bilan n'en demeure pas moins globalement positif avec quatre albums studio, un acoustique, un live, un EP et un DVD qui continueront à procurer du bonheur à tous ceux qui prendront le temps d'écouter cette formation atypique à l'histoire courte, moins d'une dizaine d'années, mais mouvementée. 


Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Keith Hawkins : guitares
Tony Turrell : claviers, chœurs
Matthew Cohen : basse, guitares, claviers, programmation, chœurs
Jake Bradford-Sharp : batterie

Charlotte Evans : chant
Dave Foster : guitare
Owain Roberts : guitare
James Kennedy : guitare, chœurs

Titres


01. Hyperdrive
02. The Omega Point
03. The Glass Half
04. Stop The Clock
05. Otherworld
06. End Of Days
07. No Friend Of Mine
08. Threnody
09. Forest Of Hands And Teeth
10. Adventures In Neverland

dimanche 5 février 2017

The Reasoning - And Another Thing... (2012)

The Reasoning And Another Thing
The Reasoning - And Another Thing...
(2012)
Derrière cet EP d'apparence anodine, se cache un drame. Celui de la disparition inexpliquée le 10 mars 2012 du guitariste Owain Roberts. Cette absence mènera indirectement The Reasoning à la désintégration. Au moment d'écrire ces lignes, cinq ans après, Owen n'a toujours pas été retrouvé. 

Le principe d'And Another Thing... était de laisser s'exprimer librement chaque membre du groupe à travers une chanson qu'il aurait composé. Des cinq titres prévus, seuls quatre ont été retenus, celui d'Owain étant mis de côté aux vues des circonstances. 

One By One et 21 Grams à la construction plus progressive sont taillés pour la scène par leur côté dynamique et entraînant. Plus pop, Pale Criminal fait suite à Apophenia, le maillon fort du disque. Construite autour d'un piano mélancolique, cette émouvante ballade s'illumine en son milieu grâce au magnifique solo d'Owain digne d'un Steve Hackett. Il ne serait pas surprenant que le claviériste Tony Turrell soit derrière ce titre. 

Le point commun entre chacune de ces chansons, c'est qu'elles mettent toutes en valeur la voix si fragile et si diaphane de Rachel Cohen, nymphe éternelle de The Reasoning. Il serait donc dommage de faire l'impasse sur ces quatre titres de très bonne facture. 

Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Owain Roberts : guitares
Tony Turrell : claviers, chœurs
Matthew Cohen : basse, guitare, programmation, chœurs
Jake Bradford-Sharp : batterie

Titres


01. One By One
02. Apophenia
03. Pale Criminal
04. 21 Gramm

samedi 4 février 2017

The Reasoning - Live In The USA: The Bottle Of Gettysburg (2011)

The Reasoning Live In The USA
The Reasoning - Live In The USA:
The Bottle Of Gettysburg (2011)
Tout comme Touchstone avant eux, The Reasoning ont profité de leur passage au RoSfest 2011 à Gettysburg, Pennsylvanie, pour enregistrer leur premier disque live, le bien nommé Live In The USA: The Bottle Of Gettysburg. Il fait figure de pendant électrique à leur précédent album tout en acoustique, Acoustically Speaking sorti un an auparavant. 

Comme chacune le sait, la vie de The Reasoning est des plus mouvementées. A chaque nouveau disque, un nouveau line-up. De sept membres, la formation est passé à un quintet. Exit Maria Owen, seconde voix féminine, exit Dylan Thompson, le cofondateur du groupe avec Matthew Cohen. Aux côtés du couple Cohen, Matt et Rachel, se dressent le claviériste Tony Turrell, le guitariste Owain Roberts et le batteur Jake Bradford-Sharp. Rachel se trouve désormais seule au chant principal. Bien que secondée par les garçons, et plus particulièrement par Tony, elle se réapproprie entièrement l'ancien répertoire, y compris les chansons où le lead était tenu par Dylan comme Shadows Of The Mind. Et, il faut bien l'avouer, cela lui réussit plutôt bien. 

Après une introduction mettant de suite dans l'ambiance, The Reasoning démarre en grande pompe avec Diamonds & Leather de leur dernier album studio, Adverse Camber. La set-list se compose d'un parfait équilibre entre tous les disques, quatre titres de Awakening et Adverse Camber sont joués, et trois de Dark Angel. Si le public demeure plutôt réservé au début, il devient beaucoup plus chaleureux au fil des titres, particulièrement après un 14 haut en couleur. Le groupe reste égal à lui même, professionnel sans se prendre au sérieux. Rachel est tout simplement lumineuse, incarnation majestueuse d'une Annie Lennox et d'une Elizabeth Fraser réunies dans une seule et même voix. 

Complémentaire au DVD Highway To High Voltage, ce Live In The USA demeure l'ultime témoignage scénique de cette formation progressive prometteuse. A noter la sympathique pochette signée Mark Wilkinson, illustrateur attitré des albums de Fish et des premiers Marillion.  

Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Owain Roberts : guitare
Tony Turrell : claviers, chant
Matthew Cohen : basse, chœurs
Jake Bradford-Sharp : batterie, chœurs

Titres


01. Intro
02. Diamonds & Leather
03. Fallen Angels
04. Sharp Sea
05. The Nobody Effect
06. Shadows Of The Mind
07. The Thirteenth Hour
08. How Far To Fall?
09. Chasing Rainbows
10. 14
11. Dark Angel
12. Aching Hunger

vendredi 9 décembre 2016

The Reasoning - Acoustically Speaking (2010)

The Reasoning - Acoustically Speaking
The Reasoning - Acoustically
Speaking (2010)
La mode est aux albums acoustiques et The Reasoning ne déroge pas à la règle. Sorti la même année que Live At Real World de Magenta, l'ancien groupe de Matthew Cohen, Acoustically Speaking est une très belle production.

Ce disque n'a que quelques mois d'écart avec Adverse Camber, leur troisième opus. On y retrouve donc les mêmes musiciens au nombre de sept : Rachel Cohen, son mari Matthew, Dylan Thompson, Tony Turrell, Maria Owen, Owain Roberts et Jake Bradford-Sharp. Trois titres en sont tirés : The Thirteen Hour, l’ensorcelant Script Switch Trigger et The Nobody Effect. Aching Hunger, Sacred Shape et Within Cold Glass (revu en mode reggae) figuraient sur Awakening (2007) ; quant à In The FutureA Musing Dream, délectable conclusion, et Dark Angel, on les retrouve sur l'album du même nom paru en 2008. 

Pour cet exercice, The Reasoning a laissé de côté sa touche "heavy" pour explorer au mieux ses racines folk. Ainsi, l'essence même de chaque compositions, toutes aussi passionnantes les unes que les autres, en a été extraite. Grâce à cette mise en lumière, on découvre, de manière surprenante, un groupe s'inscrivant dans la continuité des légendes des années 60-70 telles que Pentangle, Trees ou Fairport Convention. Plus proche de notre époque, on ne peut s'empêcher de penser au Mostly Autumn des débuts, ainsi qu'à Karnataka, l'ancienne formation de Rachel, qui fait un retour inattendu en cette même année avec le magnifique The Gathering Light

Le travail des voix est absolument remarquable. Au travers de Rachel, Dylan et Maria, elles ne cessent de se compléter, de se répondre et de se tourner autour. Leur harmonie est sans équivoque dans ce dialogue permanent. Avec cet album inspiré et à l'originalité certaine, The Reasoning, constitué incontestablement de son meilleur line-up, se trouve à son apogée. 

Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Dylan Thompson : chant, guitare acoustique, mandoline
Matthew Cohen : basse, mandoline
Maria Owen : chant
Tony Turrell : piano, orgue, programmation, chœurs
Owain Roberts : guitare acoustique
Jake Bradford-Sharp : batterie, percussions

Titres


01. The Thirteen Hour
02. In The Future
03. Script Switch Trigger
04. Aching Hunger
05. Dark Angel
06. The Nobody Effect
07. Sacred Shape
08. Within Cold Glass
09. A Musing Dream

dimanche 4 décembre 2016

The Reasoning - Adverse Camber (2010)

The Reasoning Adverse Camber
The Reasoning - Adverse Camber
(2010) 
Adverse Camber, troisième album de The Reasoning, est une nouvelle étape importante dans la courte carrière de la formation galloise. 

Alors que sur les opus précédents, Awakening et Dark Angel, l'originalité résidait dans la mise en avant de trois voix, celles de Rachel Cohen, Dylan Thompson et Gareth Jones, il est clair que désormais, seule Rachel assure le chant principal. Si Thompson aux intonations sonnant comme Peter Gabriel ou Alessandro Corvaglia (La Maschera Di Cera, Narrow Pass), est toujours présent, même si en retrait, Jones s'en est allé. Afin de renforcer les harmonies vocales, Maria Owen a été recrutée. Mais il faut attendre le quatrième titre, Through The Now, pour que elle et Dylan soient mis au premier plan. Sinon, c'est bien Rachel qui mène la danse, sans que l'on s'en plaigne. Sa voix, aérienne et troublante, synthèse entre Kate Bush et Annie Lennox, demeure toujours aussi enivrante. 

Suite à l'arrivée de Maria Owen, The Reasoning compte désormais sept membres. Aux côtés de Rachel et Dylan, Matthew Cohen assure toujours la basse et Owain Roberts cette guitare électrique aux relents métalliques. Gareth Jones parti, il a été remplacé par Tony Turrell. Souvenez-vous, les claviers sur Raingods With Zippos de Fish, c'est lui. Un nouveau batteur fait son apparition. Il s'agit du jeune Jake Bradford-Sharp seulement âgé de dix-huit ans. Néanmoins, il assure comme un chef. 

A travers les six titres de l'album, dont la durée oscille entre six et huit minutes, et grâce à cet apport de sang neuf, le groupe affirme et affine sa démarche musicale qui se présente sous la forme d'un rock progressif accessible doté d'une pointe de metal. Diamonds And Leather, puissant et énergique, Script-Switch Trigger, fantômatique, suivi de 14, quasi-gothique avec ses riffs heavy et sa basse ronflante, sont les passages les plus marquants.

Réussite certaine, Adverse Camber place The Reasoning au sommet de la seconde vague des formations de rock progressif avec chanteuses. Ils partagent cette enviable position aux côtés de leurs contemporains que sont Breathing Space, Touchstone, Panic Room ou IO Earth. Ainsi, la relève des Iona, Magenta, Mostly Autumn et Karnataka semble assurée. Du moins, presque...


Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Dylan Thompson : chant, guitares, mandoline
Matthew Cohen : basse, chœurs, mandoline, percussions
Maria Owen : chant
Tony Turrell : claviers, chœurs
Owain Roberts : guitare
Jake Bradford-Sharp : batterie, percussions

Titres


01. Diamonds And Leather
02. The Nobody Effect
03. The Thirteen Hour
04. Through The Now
05. Script-Switch Trigger
06. 14

mardi 29 décembre 2015

The Reasoning - Dark Angel (2008)

The Reasoning Dark Angel
The Reasoning - Dark Angel (2008)
Un an à peine après la sortie de leur premier opus, The Reasoning revient avec un Dark Angel bien plus consistant. 

Cette fois-ci, la chanteuse Rachel, désormais appelée Cohen suite à son mariage avec Matthew, le cofondateur du groupe, a été impliquée dès l'origine de sa conception, ce qui n'avait pas été le cas à l'époque d'Awakening. Davantage présente sur le plan vocal, c'est elle qui ouvre l'album avec le puissant Dark Angel au refrain si accrocheur. Elle tient également le chant principal sur Sharp Sea, un futur classique en concert, avant de le partager avec Gareth Jones dans How Far To Fall et l'émouvant Breaking The 4th Wall sur lequel Dylan Thompson a sorti sa mandoline. 

Avec ce même Dylan, elle se retrouve en duo sur un Call Me God? électrique qui n'est pas sans rappeler Touchstone. Dylan et Gareth chantent en lead à leur tour respectivement sur In The Future et Absolute Zero. Puis, tous trois se retrouvent pour conclure l'album dans A Musing Dream, titre le plus long dépassant les neuf minutes, contrastant avec le court instrumental Serenity de moins de deux minutes.

Depuis Awakening, le line-up a connu une légère modification. Suite au départ du guitariste Lee Wright, Owain Roberts a été recruté. Avec le temps, il deviendra un des piliers du groupe avant de disparaître mystérieusement en mars 2012. Fan absolu de Megadeth, ce passionné de cyclisme a décidé d'apprendre à jouer de la guitare après avoir entendu pour la première fois le célèbre riff de Money For Nothing de Dire Straits. 

Ainsi, avec son arrivée, The Reasoning se divise en deux "camps", avec d'un côté les "metalleux-prog" comprenant Matthew, Dylan et Owain, et de l'autre, les "pop-prog" réunissant Rachel, Gareth et le batteur Vinden Wylde. Ensemble, ils contribuent à donner ce son si particulier à leur groupe qui se différencie ainsi de ses pairs comme Magenta ou Mostly Autumn. 

Grâce à ce Dark Angel au graphisme énigmatique signé Dylan Thompson, Rachel tourne définitivement la page Karnataka et, tout comme ses amis de Panic Room qui sortent leur premier album Visionary Position cette même année, elle regarde désormais droit devant elle. L'avenir lui appartient.  

Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Dylan Thompson : chant, guitares, mandoline, harmonica
Gareth Jones : chant, claviers
Matthew Cohen : basse
Owain Roberts : guitares
Vinden Wylde : batterie

Titres


01. Dark Angel
02. Sharp Sea
03. How Far To Fall
04. Serenity
05. Call Me God?
06. In The Future
07. Absolute Zero
08. Breaking The 4th Wall
09. A Musing Dream

dimanche 27 septembre 2015

The Reasoning - Awakening (2007)

The Reasoning - Awakening
The Reasoning - Awakening (2007)
En 2004, suite à sa rupture avec le bassiste Ian Jones, Rachel Jones décide de quitter Karnataka en pleine gloire ascendante, de se retirer du monde de la musique (à l'exception de quelques apparitions auprès de ses amis de Mostly Autumn) et de reprendre ses études. 

Cependant, un an après, elle accepte de sortir de sa "retraite" pour participer au ProgAID, projet humanitaire visant à aider les rescapés du tsunami qui s'est abattu sur l'Asie de Sud-Est. Lors de l'enregistrement du single All Around The World, elle fait la connaissance de Matthew Cohen, à la fois un des initiateurs du disque et bassiste de Magenta. C'est le coup de foudre immédiat.

Cette même année, Matthew quitte Magenta pour créer son propre groupe, The Reasoning. Dans Magenta, il était frustré de n'être qu'un exécutant à la solde du leader, Rob Reed. Désormais, en association avec Dylan Thompson, rencontré récemment en studio, il est maître de sa propre destinée. A ce premier noyau, viennent rapidement s'ajouter un second guitariste, Lee Wright, et le claviériste également chanteur, Gareth Jones qui avait joué auparavant avec Erasmus, autre ancien groupe de Matthew. Suite au départ du premier batteur, Vinden Wylde fait son entrée dans la nouvelle formation en 2006. 

Consciente de la qualité des démos réalisées en vue de l'enregistrement du premier album, Rachel, surmontant sa mauvaise expérience passée mélangeant à la fois vie privée et vie artistique, demande à intégrer The Reasoning fin 2006. La proposition est de suite acceptée. Impossible pour la formation naissante de passer à côté d'une telle aura si renommée dans le milieu progressif.

Awakening sort en 2007. 75 % des compositions proviennent du duo Cohen/Thompson. Gareth Jones, qui, précisons-le, n'a aucun lien familial avec Rachel, apporte des parties de piano et quelques mélodies vocales. Rachel ajoute elle aussi certaines mélodies vocales, complète des paroles et proposent des idées sur l'utilisation des voix. 

Car c'est là l'originalité première du groupe et d'Awakening en particulier : l'utilisation de trois voix au chant principal. Deux chants masculins, celui de Dylan, grave, puissant, très "Peter Gabriel", celui de Gareth à la voix suave, plus pop que rock, et un chant féminin féerique, éthéré, celui de Rachel. Ce surprenant mélange fonctionne à merveille, chacun se complétant, se répondant tout en conservant sa particularité. 

D'un point de vue musical, le style est plus proche de Touchstone, autre nouveau groupe contemporain, que de Magenta ou Karnataka, même si des accointances subsistent. N'oublions pas que Matthew est un fan d'Iron Maiden et que les groupes de hard des seventies comme Deep Purple, Balck Sabbath ou Led Zeppelin l'ont beaucoup influencé dans sa jeunesse. Toutefois, The Reasoning ne s'éloigne pas pour autant des terres progressives, et le splendide solo de guitare de Steve Rothery (Marillion) sur Within Cold Glass est là pour le rappeler à qui en douterait. Le violon de Liz Prendergast sur ce même dernier titre, fait lui écho aux influences celtiques, de même que le très mélodique Sacred Shape que n'aurait pas renié Mostly Autumn. Dernière influence marquante, celle de Pink Floyd qui se manifeste à moult reprises, dont sur Aching Hunger que l'on pourrait facilement attribué à Karnataka, époque Delicate Flame Of Desire.  

Grâce à ce subtil mélange de voix, à ses mélodies raffinées et à ses textes mystiques (Chasing Rainbows), spirituels (Sacred Shape) ou philosophiques (Fallen Angels), The Reasoning réussit le tour de force de rendre ce premier album passionnant d'un bout à l'autre. La pochette magnifique, digne des meilleures du rock progressif, contribue largement à créer ce nouvel univers musical qui ne demande qu'à être développé.     

Musiciens


Rachel Jones : chant, percussions
Gareth Jones : chant, claviers
Dylan Thompson : chant, guitares
Lee Wright : guitares
Matthew Cohen : basse
Vinden : Wylde : barrerie

Titres


01. Awakening
02. Chasing Rainbows
03. Playing The Game
04. Aching Hunger
05. Sacred Shape
06. Fallen Angels
07. Shadow Of The Mind
08. Within Cold Glass

samedi 13 juin 2015

Mostly Autumn - Storms Over London Town (2006)

Mostly Autumn - Storms Over London Town (2006)
Mostly Autumn - Storms Over
London Town (2006)
Chaque album live de Mostly Autumn recèle son lot de (bonnes) surprises. Storms Over London Town, enregistré le 4 juin 2005 au London Astoria, tout comme son prédécesseur The V Shows, ne déroge pas à la règle.

Pour la première fois, les chansons de Storms Over Still Water sont jouées sur scène. Elles sont particulièrement mises en valeur puisque sur les onze titres sélectionnés, cinq proviennent du dernier album (Out Of The Green Sky, Broken Glass, Black Rain, Carpe Diem et Storms Over Still Water). Les autres sont issues de Passengers (Answer The Question, Distant Train), The Last Bright Light (Never The Rainbow) et The Spirit Of Autumn Past (Evergreen, The Spirit Of Autumn Past - Part I). 

Le disque est structuré en deux parties avec d'abord les titres les plus rock et électriques (d'Out Of The Green Sky à Never The Rainbow), puis, à leur suite, les morceaux les plus atmosphériques et celtiques (de Distant Train à The Spirit Of Autumn Past - Part I)

Plus intéressant sont les invités présents, tous mis à l'honneur aux côtés de Bryan Josh (chant, guitares), Heather Findlay (chant, tambourin), Iain Jennings (claviers), Liam Davison (guitares, chœurs), Angela Gordon (flûte, claviers, chant, tambourin), Andy Smith (basse) et Andrew Jennings (batterie). 

Olivia Sparnenn, découverte sur l'album solo de Iain Jennings, Breathing Space, et Rachel Jones, ancienne chanteuse de Karnataka qui a déjà collaboré avec Mostly Autumn sur The Story So Far..., sont toutes deux aux chœurs. Livvy interprète seule un Nerver The Rainbow dynamité, quant à Rachel elle tient le chant principal sur le très floydien Storms Over Still Water. Un vrai régal !

Ben Matthews, guitariste du groupe de hard Thunder, est venu prêter main forte sur Black Rain et Never The Rainbow en leur conférant un son bien plus "heavy" que les versions studio. 

L'ami de toujours Troy Donockley a apporté avec lui cette fameuse "celtic touch" sur le magnifique Carpe Diem, incontestablement un des meilleurs titres du répertoire de Mostly Autumn, et sur Finlandia, composé par Sibelius, que l'on retrouve sur son premier album solo, The Unseen Stream, et sur celui de Maddy Prior, Flesh & Blood, où ses uilleann pipes (cornemuse) remplies de sensibilité font des merveilles. 

En terminant le disque par l’irrésistible instrumental The Spirit Of Autumn Past - Part I signé Iain Jennings, Bryan Josh a souhaité rendre un hommage à son fidèle compagnon de route qui, à l'issue de cette nouvelle tournée, a décidé de quitter le navire Mostly Autumn pour s'embarquer dans un nouveau projet musical avec une certaine... Olivia Sparnenn. 

Si on peut regretter que sur les 2 h 30 du show, seule une heure a été gravée sur CD, cela ne gâche en rien notre plaisir de se jeter dans ce magma de voix célestes, de claviers lumineux, d'envolées de guitares ou de flûtes aériennes si typiques du son "Mostly Autumn", groupe authentique qui ne triche jamais avec son public. 

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitares
Heather Findlay : chant, tambourin
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitares, chœurs
Angela Gordon : flûte, claviers, chant, tambourin
Andy Smith : basse
Andrew Jennings : batterie

Ben Matthews : guitare
Troy Donockley : low whistles, uilleann pipes
Olivia Sparnenn : chant
Rachel Jones : chant
Chris Johnson : effets sonores

Titres


01. Out Of The Green
02. Broken Glass
03. Answer The Question
04. Black Rain
05. Never The Rainbow
06. Distant Train
07. Evergreen
08. Carpe Diem
09. Finlandia
10. Storms Over Still Water
11. The Spirit Of Autumn Past (Part I)

mardi 31 mars 2015

ProgAID - All Around The World (2005)

ProgAID - All Around The World (2005) - Magenta - Iona - Mostly Autumn - Karnataka
ProgAID - All Around The World
(2005)
26 décembre 2004. Le monde est figé suite au tsunami qui a tout emporté sur son passage en Asie du Sud-Est. Très vite, dans un élan de solidarité sans précédent, l'aide internationale s'organise de toute part, parfois de manière inattendue. David Robinson, patron du label de musique F2 Records, décide d'agir après un échange par mail avec Nick Gielkens, auteur du site Internet Mostly Pink. Sous la houlette de Rob Reed de Magenta, il réunit une quarantaine d'artistes dans le but d'enregistrer un disque qui permettra de récolter des fonds. Dans l'esprit du Band Aid des années 80, le collectif prend le nom de ProgAID. La chanson choisie, All Around The World, à la thématique pacifiste, est extraite du deuxième album de Cyan, Pictures From The Other Side. Sa structure se prête facilement à ce genre d'exercice où plusieurs intervenants, chanteurs ou musiciens, peuvent se succéder aisément. 

Le disque est prêt en deux mois à peine, et réunit du très beau monde sensibilisé à la cause. Iona est représenté par Troy Donockley, Mostly Autumn par Heather Findlay et Bryan Josh, et Karnataka, désormais séparé, par Rachel Jones, Jonathan Edwards et Paul Davies. Toute l'équipe Magenta est au rendez-vous : Rob Reed, producteur du CD, Matthew Cohen, co-investigateur du projet, Christina, Chris Fry, Martin Rosser ainsi qu'Allan Mason-Jones. A leurs côtés, nous pouvons citer, en vrac, les chanteuses Tracy Hitchings (Landmarq) et Susie Bogdanowicz (Glass Hammer), Stu Nicholson (Galahad), Rob Cottingham (Touchstone), Alan Reed (Pallas), Nick Barrett (Pendragon), Clive Nolan (Pendragon/Arena), John Mitchell (Arena), Arjen Lucassen (Ayreon), Steve Balsamo, Oliver Wakeman, Anthony Phillips (ex Genesis), Pete Trewavas (Marillion), Andy Edwards (Ezra) ou encore Nigel Voyle (Cyan), chanteur originel de la chanson. 

L'EP rassemble cinq versions différentes de cette chanson. La plus intéressante est celle intitulée Definitive Mix qui, sur douze minutes, regroupe la totalité des participants ainsi qu'une dizaine de soli de guitares et quatre de claviers. Le Single Mix est extrait de cette version. Sur Air Mix, les Britanniques tels que Alan Reed, Peter Nicholls ou Nick Barrett sont plutôt à l'honneur. En revanche, le Cue Mix semble avoir privilégié les artistes internationaux comme Neal Morse, Roine Stolt des Flower Kings ou bien Arjen Lucassen. La cinquième piste est uniquement instrumentale. Elle laisse donc un plus grand espace au violon de Liz Prendergast, à la flûte de Martin Orford, aux whistles et uilleann pipes de Troy Donockley et à la 12 cordes d'Anthony Phillips.

Jamais un disque n'avait auparavant associé autant d'artistes de la scène progressive. L'opération est d'autant plus louable qu'elle a été réalisée pour la bonne cause. Un dernier détail intéressant à signaler, la pochette a été conçue par Adam J. Hodgson déjà auteur de celle de l'album Seven de Magenta.

    
Musiciens

Neal Morse (ex Spck's Beard/Transatlantic) : chant, guitare
Anthony Phillips (ex Genesis) : guitare
Pete Trewavas (Marillion) : basse
Rione Stolt (The Flower Kings) : chant, guitare
Arjen Lucassen (Ayreon) : guitare
Peter Nicholls (IQ) : chant
John Jowitt (IQ) : basse
Martin Orford (IQ) : flûte, claviers
Alan Reed (Pallas) : chant
Nick Barrett (Pendragon) : chant, guitare
Clive Nolan (Arena/Pendragon) : claviers, chant
Gary Chandler (Jadis) : chant, guitare
Oliver Wakeman : claviers
Troy Donockley (Iona) : whistles, uilleann pipes
Steve Balsamo (Alan Parsons Project) : chant
Heather Findlay (Mostly Autumn) : chant
Bryan Josh (Mostly Autumn) : guitare
John Mitchell (Arena/The Urbane/Kino) : guitare
Mike Baker (Shadow Gallery) : chant
Gary Wehrkamp (Shadow Gallery) : guitare
Fred Schendel (Glass Hammer) : claviers
Susie Bogdanowicz (Glass Hammer) : chant
Walter Moore (Glass Hammer) : chant
Bruce Soord (Pineapple Thief) : chant, guitare
Stu Nicholson (Galahad) : chant
Steve Taylor (Strangefish) : chant
Dave Whittaker (Strangefish) : batterie
Rob Reed (Magenta) : claviers
Christina (Magenta) : chant
Matthew Cohen (Magenta) : basse
Chris Fry (Magenta) : guitare
Martin Rosser (Magenta) : guitare
Allan Mason-Jones (Magenta) : batterie
Nigel Voyle (Cyan) : chant
Andy Edwards (Ezra) : chant, guitare
Dave Wagstaff (Landmarq) : batterie
Tracy Hitchings (Landmarq) : chant
Steve Gee (Landmarq) : guitare
Doogie White (ex Rainbow/Yngwie Malmsteen) : chant
Chris Dale (Sack Trick) : chant, basse
Rob Gould (Fula) : claviers
Rachel Jones (ex Karnataka) : chant
Jonathan Edwards (ex Karnataka/Panic Room) : claviers
Paul Davies (ex Karnataka/Panic Room) : guitare
Robert Cottingham (Touchstone) : claviers, chant
Liz Prendergaste (Bluehorses) : chant, violon
Nic Waulker (Bluehorses) : batterie

Titres

01. Single Mix
02. Definitive Mix
03. Air Mix
04. Cue Mix
05. Instrumental

jeudi 26 mars 2015

Karnataka - Strange Behaviour (2004)

Karnataka - Strange Behaviour (2004)
Karnataka - Strange Behaviour (2004)
Sorti en 2004, Strange Behaviour marque la fin d'une époque. Il s'agit du premier et dernier enregistrement live audio de Karnataka, du moins sous cette formation qui comprend Rachel Jones au chant, Ian Jones à la basse, Jonathan Edwards aux claviers, Paul Davies à la guitare, Gavin Griffiths à la batterie et Anne-Marie Helder aux chœurs, flûte, bombarde et percussions. 

Sur scène, cette dernière est très vite devenue la valeur ajoutée du groupe. Par sa présence, elle est dotée d'un charisme remarquable, mais aussi par son talent artistique. Sa voix se mélange à merveille avec celle de Rachel qui, soit dit en passant, demeure toujours aussi unique et envoûtante. L'apport de la flûte au côté des instruments plus "classiques" des autres musiciens donne de réelles couleurs à des titres comme After The Rain, Heaven Can Wait, The Right Time, The Storm ou encore The Journey. Quant à la bombarde, cet autre instrument de musique à vent, elle illumine littéralement l'inédit Talk To Me

Effectivement, non seulement Strange Behaviour ne comporte pas moins de vingt-et-un titres, mais deux sont inédits (le précité et These Dreams Are Over) et deux sont cachés à la fin du second CD (le rare Run To Me du premier album et l'inévitable Shine interprété à chaque tournée). Si Delicate Flame Of Desire est joué dans sa quasi-intégralité à l'exception d'un seul titre, The Storm est bien représenté avec sept chansons sur dix, de même que l'album Karnataka avec quatre titres.

Ce double album live est donc un excellent témoignage de ce dont était capable Karnataka sur scène, à une époque où régnait encore une certaine osmose entre ses musiciens. Malheureusement, peu de temps après sa parution, le groupe annoncera sa séparation. Mais, tel le phénix, il renaîtra quelques années plus tard sous la seule conduite de Ian Jones alors que Rachel sera partie rejoindre The Reasoning et que les quatre membres restant formeront Panic Room avec un autre bassiste et Anne-Marie au chant principal.  

Musiciens


Rachel Jones : chant, percussions
Ian Jones : basse, guitare acoustique
Jonathan Edwards : claviers
Anne-Marie Helder : chant, flûte, bombarde, percussions
Paul Davies : guitare, chant
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres


1.01. Intro - Karnataka (excerpt)
1.02. Time Stands Still
1.03. After The Rain
1.04. Crazy
1.05. Dreamer
1.06. Heaven Can Wait
1.07. The Right Time
1.08. I Should Have Known
1.09. Delicate Flame Of Desire
1.10. These Dreams Are Over
1.11. The Storm

2.01. Must Be The Devil
2.02. Strange Behaviour
2.03. Everything Must Change
2.04. Talk To Me
2.05. The Journey
2.06. Tell Me Why
2.07. Heart Of Stone
2.08. Out Of Reach
+ Run To Me
+ Shine

mercredi 11 février 2015

Dave Bainbridge - Veil Of Gossamer (2004)

Dave Bainbridge - Veil Of Gossamer (2004)
Dave Bainbridge - Veil Of Gossamer
(2004)
Après Troy Donockley puis Joanne Hogg, Dave Bainbridge sort, en 2004, son premier album solo, Veil Of Gossamer. Il lui aura fallu deux années complètes de préparation pour réaliser ce chef d’œuvre. A l'origine, il avait envisagé de tout faire tout seul, de jouer de tous les instruments et de ne faire appel que ponctuellement à quelques musiciens additionnels. Au final, s'il joue bien d'une quinzaine d'instruments, plus d'une dizaine d'artistes sont venus lui prêter main forte, dont trois magnifiques chanteuses aux voix si envoûtantes : Joanne Hogg, Rachel Jones et Mae McKenna.

Il est désormais inutile de présenter la célèbre chanteuse du groupe britannique Iona, Joanne Hogg. C'est un peu grâce à elle, d'ailleurs, si cet album a pu voir le jour car elle s'est mise en retrait de Iona après être tombée enceinte de son premier enfant, ce qui a laissé du temps libre à Dave. Elle est présente par ses vocalises sur cinq titres et chante seule sur le poignant Until The Tide Turns qui se termine par un magnifique final de cornemuse exécuté par Troy Donockley. Dave avait prévu de faire interpréter cette chanson par Moya Brennan, mais, trop occupée par l'enregistrement de Two Horizons, il l'a finalement faite enregistrée par Joanne, en Irlande, alors enceinte de huit mois. Le résultat est époustouflant.

Pour enregistrer Rachel Jones, il s'est rendu au Pays de Galle, terre natale de la fascinante chanteuse de Karnataka. Rachel et Dave se sont rencontrés en novembre 2002, lors d'un concert de Iona pour le Classic Rock Society. Il sont restés en contact par la suite et, impressionné par le timbre de sa voix, Dave a de suite pensé à elle pour son projet. Elle ne chante pas à proprement parlé de chanson, sa voix sert d'accompagnement harmonieux aux titres les plus forts du disque : Chanting Waves, Over The Waters, The Everlasting Hills et Star-Filled Skies. Combinée à celles de Joanne et Mae McKenna, elle renforce à merveille la texture déjà si profonde de chacun de ces morceaux.

Malgré ses racines irlandaises et écossaises, c'est en Angleterre que Dave a réalisé ses séances d'enregistrements avec Mae McKenna. Chanteuse du groupe Contraband, au début des années 70, qui mêlait à la fois chansons traditionnelles celtes et musique folk-rock contemporaine, Mae entame ensuite une carrière solo et sort trois albums sur Transatlantic Records entre 1975 et 1977. Dans les années 80 et au-delà, elle demeure dans l'ombre et travaille essentiellement en studio. Elle réalise un grand nombre de sessions de chant pour des artistes aussi divers que Donna Summer, Kylie Minogue, Pete Townshend, Sting, Michael Jackson, Annie Lennox, Björk, Blur, Manic Street Preachers, ABC, Chris Rea ou encore Tears For Fears. Outre les vocalises, Dave lui confie la mission de chanter les trois passages de l'album en gaélique et c'est tout à notre avantage de pouvoir ainsi écouter distinctement cette grande voix aux sonorités si celtiques. Nous avions déjà pu l'entendre auparavant sur deux chansons de la compilation Songs For Luca, mais son chant s'insère ici en parfaite symbiose avec l’œuvre de Dave. 

Parmi les musiciens invités, quatre sont des membres ou ex-membres de Iona : les inévitables Troy Donockley et Frank van Essen ainsi que les bassistes Tim Harries et Nick Beggs. Les autres sont des proches de cette galaxie Iona puisque le violoniste Peter Whitfield a joué sur les premiers albums du groupe, William Schofield est le violoncelliste de l'Emperor String Quartet, Peter Fairclough était le batteur de Plan B, groupe crée dans les années 80 par Dave, et Chris Hale est le chanteur de Aradhna.

Sur le plan musical, Dave Bainbridge nous offre une œuvre personnelle dense, très riche, influencée aussi bien par le mysticisme chrétien d'origine celte (monastère de l'île de Iona, légende de saint Cuthbert, Royaume céleste), que par des poètes (George MacLeod, David Adam) ou de célèbres compositeurs (Gustav Mahler, Erik Satie, Mike Oldfield). Cet album est donc vivement recommandé à toute personne curieuse qui souhaite explorer en profondeur la galaxie Iona et découvrir de nouvelles sensations musicales qui ne peuvent que séduire.

Musiciens


Dave Bainbridge : claviers, guitares, bouzouki, mandoline, balafon, percussions, harpe

Mae McKenna : chant
Rachel Jones : chant
Joanne Hogg : chant
Chris Hale : chant
Troy Donockley : uilleann pipes, tin whistle, low whistle, chant
Peter Whitfield Strings : violon, alto
William Schofield : violoncelle
Nick Beggs : basse
Tim Harries : basse
Frank van Essen : violon, batterie, percussions
Peter Fairclough : percussions

Titres


01. Chanting Waves
02. Over The Waters
03. Veil Of Gossamer
04. The Seen And The Unseen
05. The Everlasting Hills (part 1)
06. The Everlasting Hills (part 2)
07. The Everlasting Hills (part 3)
08. The Everlasting Hills (part 4)
09. The Everlasting Hills (part 5)
10. Seahouses
11. Until The Tide Turns
12. The Homeward Race
13. Star-Filled Skies (part 1)
14. Star-Filled Skies (part 2)
15. Star-Filled Skies (part 3)
16. Star-Filled Skies (part 4)

dimanche 8 février 2015

Karnataka - Delicate Flame Of Desire (2003)

Karnataka - Delicate Flame Of Desire (2003)
Karnataka - Delicate Flame Of Desire
(2003)
Deux ans après The Storm qui avait suscité un certain engouement, la bande de Swansea revient, en 2003, avec un nouvel album répondant à toutes les espérances passées, Delicate Flame Of Desire. S'il fallait qualifier ce disque par un seul qualificatif, ce serait, sans aucune hésitation, par l'adjectif "luxueux".

Luxueux tout d'abord dans la forme. Ce qui nous fera toujours préférer l'objet disque au téléchargement, c'est la pochette et le livret qui nous permettent de découvrir l'univers de l'artiste. Ici, la pochette est très évocatrice avec son papillon de nuit se dirigeant droit vers la source lumineuse. Quant au livret de vingt pages, il est des plus agréables au toucher grâce à son tirage sur papier glacé. C'est vraiment de la grande classe. De plus, l'artwork intérieur réalisé par Inner Vision est particulièrement réussi.

Luxueux également dans la production très léchée. Que de chemin parcouru depuis le premier album réalisé dans le home studio du bassiste Ian Jones. Coproduit, enregistré et mixé par Steve Evans secondé par Joe Gibb aux studios Rockfield, Zero Gravity et Mighty Atom, le mastering a ensuite été coordonnée par Nick Webb aux mythiques studios Abbey Road de Londres. Au final, le disque bénéficie d'une excellente qualité sonore.

Luxueux aussi dans la musique. La présence de Steve Evans à la production a impulsé une nouvelle dynamique qui se ressent immédiatement dans la musique. Tous les instruments sont cette fois-ci mis en valeur : la guitare expressive de Paul Davies, sublime dans ses soli, les riches claviers, parfois "yessiens", de Jonathan Edwards, la basse toujours aussi harmonieuse de Ian Jones et la batterie à la frappe régulée comme un métronome de Gavin John Griffiths. 

Luxueux surtout dans les harmonies vocales. La voix de Rachel Jones est unique, il n'y a aucun doute là-dessus. Elle a ce don précieux de savoir à la fois quand et comment se déposer si délicatement sur la musique et de rendre cet éphémère mélange si magique. Elle bénéficie désormais du renfort d'Anne-Marie Helder qui joue également de la flûte et des percussions. Membre auparavant des groupes gallois Creamy Jobe et Tiger Dragon, elle commence à tourner avec Karnataka en 2001 et intègre officiellement la formation durant l'enregistrement de Delicate Flame Of Desire, en 2002. L'harmonie de ces deux voix donne un résultat remarquable à laquelle s'ajoute une troisième toute aussi pure, celle de la sensuelle Heather Findlay de Mostly Autumn sur les titres Time Stands Still, The Right Time et Heart Of Stone.

A mi-chemin entre Mostly Autumn et Iona, Karnataka signe avec Delicate Flame Of Desire un très grand disque, luxueux, aux sonorité plus pop que prog. Néanmoins, il se conclut sur le premier titre épique du groupe dépassant les dix minutes, Heart Of Stone, sur lequel tout le potentiel des musiciens et chanteuses est richement mis en valeur dans des arrangements complexes qui ancrent, sans réserve, nos Gallois dans l'univers du rock progressif.

Anne-Marie Helder, Heather Findlay, Rachel Jones
Anne-Marie Helder
Heather Findlay
Rachel Jones


Musiciens



Rachel Jones : chant, percussions
Ian Jones : basse, guitare acoustique, chœurs, percussions
Jonathan Edwards : claviers, chœurs
Paul Davies : guitares électriques
Anne-Marie Helder : chœurs, flûte, percussions
Gavin Griffiths : batterie, percussions

Heather Findlay : chœurs

Titres


01. Karnataka
02. Time Stands Still
03. Delicate Flame Of Desire
04. After The Rain
05. Strange Behaviour
06. The Right Time
07. One Breath Away
08. Out Of Reach
09. Heart Of Stone

jeudi 15 janvier 2015

Songs For Luca (2003)

Songs For Luca (2003) - Dave Bainbridge - Iona
Songs For Luca (2003)
Je m'appelle Luca. Je vis dans le Lincolnshire, en Angleterre. Je suis autiste et pour me venir en aide, mon Papa (Dave Bainbridge) qui joue dans un groupe de musique appelé Iona, et ma Maman (Debbie Bainbridge) ont souhaité m'inscrire au programme Son-rise® du Centre Américain du Traitement de l'Autisme qui a pour objectif de favoriser le développement des enfants comme moi. Afin de financer ce projet, mes parents ont fait appel à tous leurs amis pour qu'ils participent bénévolement à une compilation simplement dénommée Songs For Luca. Cette compilation regroupe vingt-six titres, dont onze inédits, sur deux CD et on retrouve de grandes figures de la scène musicale progressive, celtique, folklorique et chrétienne.

Toute ma famille s'est investie dans ce projet ambitieux. Ma sœur adorée, Evie, nous a apporté tout son soutien. Maman a joué deux morceaux de piano composés spécialement pour l'occasion, Starlit Garden et Bright Flame, sur lesquels elle exprime tout son amour maternel. Papa a lui aussi écrit et joué à la guitare In The Wake Of Colmcille. Ensuite, il a regardé vers l'Extrême-Orient et a remixé l'instrumental Beijing que l'on peut entendre sur le premier album de Iona, et il a dévoilé une version live jusque là inédite du flamboyant Man (Matthew The Man - The Book Of Kells) enregistré à Tokyo en 2001. Quant à moi, avec mes crayons, j'ai dessiné la pochette.

Ma grande famille Iona s'est également mobilisée. Les vieux complices, David Fitzgerald et Papa, ont offert une interprétation live de Open My Eyes - Reprise dont la version originale se trouve sur leur album commun, The Eye Of The Eagle. C'est d'ailleurs Oncle David (Fitzgerald) qui a l'honneur d'ouvrir Songs For Luca avec le très aérien Columba Aspexit, premier titre également de son dernier album Breath Of Heaven. Tante Joanne (Hogg) met l'accent sur l'aspect familial de se projet en autorisant la reproduction de Brightest And Best, extrait de Looking Into Light, sur lequel elle chante accompagnée par ses trois sœurs, Helen, Doreen et Muriel. Oncle Troy (Donockley), quant à lui, nous a envoyé l'instrumental Sights tiré de son premier album solo, The Unseen Stream. Mes autres oncles, Nick (Beggs) et Frank (van Essen) nous ont fait un double cadeau avec deux inédits chacun. Tonton Terl (Bryant) apparaît également sur deux titres. Celui issu de son album PsalmMy Song Is Love Unknown,  très cérémonieux avec son orgue d'église sur lequel se pose la délicate voix de Tante Joanne. Et celui de son nouveau groupe Eden's Bridge, Open Sea, que l'on pouvait déjà entendre sur leur dernier album paru en 2002, Isles Of Tide.

Et puis de nombreux autre amis sont là. Les anciens comme Peter Fairclough du jazz band Peter Fairclough Group (Shepherd Wheel) qui jouait avec Papa au sein du groupe Plan B formé bien avant que je naisse, dans la première moitié des années 80, ou bien Adrian Snell dont Papa était le guitariste et le claviériste dans, cette fois-ci, la seconde moitié des années 80. C'est par son intermédiaire qu'il a rencontré Oncle David et Tante Joanne, noyau du futur Iona. Like Father, Like Son, au titre très symbolique, est la chanson qu'il interprète pour ma compilation. De grandes dames sont aussi présentes parmi lesquelles la mythique chanteuse du non moins mythique Clannad, Maire (Moya) Brennan (Misty Eyed Adventures), l'actrice et chanteuse anglaise Julie Tippetts (Lament), Mae McKenna à la voix si douce (The Whistlin' Gypsy Rover, Ca' The Ewes) et les merveilleuses Rachel Jones et Anne-Marie Helder de Karnataka (After The Rain). Ils sont peut être à la fin de ma présentation, mais ils n'en demeurent pas moins de grands artistes : Rick Wakeman et ses claviers magiques (Morning Has Broken), l'Américain Jeff Johnson (I'll Look For You) et les groupes de musique progressive Gentle Giant (Aspirations) et The Flower Kings (A King's Prayer).

A toutes et à tous, je leur dis un grand merci d'avoir contribué à cette si belle compilation qui dresse un panorama complet de la galaxie Iona et bien au-delà. A vous qui achèterez ce disque, je vous remercie également car tous les fonds récoltés me permettront de mieux affronter les difficultés de la vie et contribueront, sans aucun doute, à améliorer le sort de l'enfant que je suis.

Titre et Interprètes


1.01. Columba Aspexit (David Fitgerald)
1.02. Open Sea (Eden's Bridge)
1.03. Sights (Troy Donockley)
1.04. In The Wake Of Colmcille (Dave Bainbridge)
1.05. Shepherd Wheel (Peter Fairclough Group)
1.06. King's Prayer (The Flower Kings)
1.07. Brightest And Best (Joanne Hogg)
1.08. For Luca (Nick Beggs)
1.09. Whistlin' (Mae McKenna)
1.10. Ester (Frank van Essen)
1.11. Beijing - The Widescreen Remix (Iona)
1.12. I'll Look For You (Jeff Johnson)
1.13. Starlit Garden (Debbie Bainbridge)

2.01. After The Rain (Karnataka)
2.02. Morning Has Broken (Rick Wakeman)
2.03. My Song Is Love Unknown (Terl Bryant)
2.04. Labyrinth (Frank van Essen)
2.05. Lament (Julie Tippetts)
2.06. Man - Live in Tokyo (Iona)
2.07. Like Father, Like Son (Adrian Snell)
2.08. Misty Eyes Adventures (Maire Brennan)
2.09. Forever In My Heart (Nick Beggs)
2.10. Aspirations (Gentle Giant)
2.11. Ca' The Ewes (Mae McKenna)
2.12. Open My Eyes - Reprise (Dave Bainbridge & David Fitzgerald)
2.13. Bright Flame (Debbie Bainbridge)

lundi 8 décembre 2014

Mostly Autumn - The Story So Far... (2001)

Mostly Autumn - The Story So Far... (2001) - Rachel Jones
Mostly Autumn -
The Story So Far... (2001)
Mostly Autumn est avant tout un groupe de scène. The Story So Far..., leur premier album live, en témoigne. Durant près d'une heure quinze, le groupe interprète dix des meilleurs titres de son répertoire. Quatre sont extraits de For All We Shared, deux de The Spirit Of Autumn Past et quatre, à nouveau, du petit dernier, The Last Bright Light

Pour l'occasion, la bande de York, toujours composée de Bryan Josh, Heather Findlay, Iain Jennings, Liam Davison, Angela Goldthorpe, Andy smith et Jonathan Blackmore, s'est entourée de trois choristes de marque : Rachel Jones de Karnataka, Marc Atkinson de Gabriel et Gina Dootson. Grâce à ce renfort, The Spirit Of Autumn Past, Shrinking Violet, Heroes Never Dies ou encore Dark Before The Dawn explosent littéralement. Leur puissance émotionnelle s'en trouve décuplée par rapport aux versions studio. 

Car, oui, Mostly Autumn sur scène, c'est avant tout de l'émotion permanente transmise par des musiciens passionnés en totale osmose entre eux. Le plaisir de jouer ensemble et leur complicité sont entièrement partagés avec leur public. Certes, quelques imperfections sonores, fausses notes ou un chant approximatif se laissent parfois entendre. Mais, peu importe car on n'attend pas de ce groupe une prestation carrée, totalement maîtrisée. Au contraire, cette musique vit à travers chacun de ses membres. Chaque note est jouée comme si c'était la dernière. Chaque mot est chanté comme s'il ne devait plus y en avoir d'autre. Et quand s'annoncent les premières mesures de Never The Rainbow, une folie frénétique s'empare de la troupe qui se déchaîne sur ce morceau survolté.

Mother Nature a l'honneur de conclure ce set. A elle seule, cette chanson résume tout ce qui a été écrit précédemment. Ce sont treize minutes de générosité, de sincérité mais aussi de fragilité chantées par Bryan et Heather accompagnés de leurs choristes. "Sometimes, sometimes, sometimes she cries..." n'en finit plus de résonner dans nos têtes...

Musiciens


Bryan Josh : guitare, chant
Heather Findlay : chant, guitare, bodhran, tambourin, recorder
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitare
Angela Goldthorpe : flûtes, chant
Andy Smith : basse
Jonathan Blackmore : batterie

Rachel Jones : chœurs
Marc Atkinson : chœurs
Gina Dootson : chœurs

Titres


01. Porcupine Rain
02. Nowhere To Hide
03. Evergreen
04. The Spirit Of Autumn Past
05. Heroes Never Die
06. The Night Sky
07. Dark Before The Dawn
08. Shrinking Violet
09. Never The Rainbow
10. Mother Nature

dimanche 23 novembre 2014

Karnataka - The Storm (2000)

Karnataka - The Storm (2000)
Karnataka - The Storm (2000)
La bande de Swansea est de retour en ce début de millénaire avec un nouvel album, The Storm, disponible sur leur propre label, Immrama Records. Dans la mythologie celtique, les Immrama sont des contes narrant les voyages de ses héros. Et, justement, The Storm est une invitation au voyage qui, comme dans les légendes celtes, débute et se termine avec la mer.

Bienvenue, donc, dans l'univers de Karnataka, à la confluence des musiques celtiques, progressives, folks, pop et d'ailleurs, et où les groupes comme Clannad, Renaissance, Iona et Mostly Autumn ne sont pas loin. Nos cinq héros, Rachel Jones, Ian Jones, Jonathan Edwards, Paul Davies et Gavin John Griffiths nous offrent là un album réussi, nettement meilleur que le précédent, ne serait-ce que sur le plan du mixage. Il faut dire que celui-ci a été réalisé non pas dans le studio maison de Ian, mais aux studios Rockfield, au Pays de Galles, qui ont vu passer, entre autre, Rush, Queen et, justement, Clannad.

C'est Rachel qui a la délicate mission de nous raconter les dix histoires que comporte cet album. Comme elle l'a avoué dans différentes interviews, que ce soit sur le plan vocal ou de l'écriture, elle cherche avant tout à toucher personnellement chacun de ses auditeurs en essayant de créer un phénomène d'identification afin qu'il se reconnaisse dans ses chansons. Pour cela, elle se laisse envahir par ses émotions et aborde des sujets d'ordre universel comme, par exemple, sur Heaven Can Wait où elle mène une réflexion sur le sens de la vie et ses espoirs. Grâce aux multiples effets de réverbes sur son chant cristallin et à sa voix hypnotisante, elle réussit, telle une sirène, à nous captivé d'un bout à l'autre de ce disque merveilleux.

Les chansons sont également portées par des musiciens au sommet de leur talent. La basse de Ian n'a jamais été aussi mélodieuse, la frappe de Gavin est réglée comme un métronome et demeure d'une grande efficacité et les claviers de Jonathan confèrent au disque cette ambiance si feutrée et atmosphérique. Quant à Paul Davies, malgré un mixage un peu trop en retrait, son travail est remarquable. Il nous sert des soli de guitare ravageurs dignes d'un Bryan Josh, voire même d'un David Gilmour, et nous livre de bons gros riffs accrocheurs sur des titres comme Love And Affection ou Shine.

Le cap du deuxième album est souvent le plus difficile à franchir pour un artiste. Mais, Karnataka remporte l'épreuve haut la main. Heaven Can Wait, The Journey, The Storm, Everything Must Change ou encore Dreamer sont très vite devenus des classiques du groupe. Comme on dit en anglais, The Storm est un "must have"!

Musiciens


Rachel Jones : chant
Jonathan Edwards : claviers
Ian Jones : basse, guitare acoustique, samples, bodhran
Paul Davies : guitares électriques
Gavin John Friffiths : batterie, percussions

Peter Davies : petite cornemuse écossaise
Steve Evans : percussions, samples
Jenny Hooker : flûte à bec
Steve Simmonds : saxophone

Titres


01. Heaven Can Wait
02. Dreamer
03. The Journey
04. Hay
05. Move And Affection
06. I Should Have Known
07. Everything Must Change
08. Shine
09. Writing On The Wall
10. The Storm

lundi 13 octobre 2014

Karnataka - Karnataka (1998)

Karnataka - Karnataka (1998) - Rachel Jones
Karnataka - Karnataka (1998)
Le Karnataka est un État indien dont la capitale est Bangalore. Mais c'est également un groupe gallois de rock progressif originaire de Swansea et formé de Ian Jones à la basse, Jonathan Edwards aux claviers, Paul Davies à la guitare, Gavin Griffiths à la batterie et Rachel Jones au chant. 

Rachel, Ian et Jonathan ont tout d'abord joué ensemble dans diverses formations et avec d'autres musiciens. A la recherche d'une certaine stabilité, et suite à un voyage de Ian en Inde, ils adoptent le nom de Karnataka pour leur nouveau projet. Rapidement, Gavin, suivi de Paul, va se greffer au groupe et l'alchimie va alors fonctionner. 

Entre l'hiver 1997 et le printemps 1998, ils enregistrent leur premier album simplement intitulé Karnataka dans le home studio de Ian Jones. Peu d'exemplaires ont été pressés à l'époque, ce qui fait que cet album est malheureusement épuisé aujourd’hui. Sa rareté le rend donc encore bien plus précieux. Pourtant, il faut bien l'avouer, le son n'est pas fameux et on a surtout l'impression d'écouter une (bonne) maquette. Il comporte d'anciennes compositions du premier trio déjà rodées sur scène et des nouveaux morceaux. Sur les huit titres enregistrés, quatre dépassent les 7 mn : Must Be The Devil (7'05''), Until Next Time (7'50''), There Must Be A Way (7'18'') et Run To You (7'49''). 

Notre première surprise à son écoute est la voix ensorcelante de Rachel Jones. Légère, elle se pose délicatement sur chaque morceau. Elle est la synthèse d'un délicieux mélange entre les voix d'Annie Lennox d'Eurythmics et d'Elizabeth Fraser des Cocteau Twins auquel on a ajouté une pincée vocale de Kate Bush. Dès le morceau d'ouverture, Must Be The Devil, le charme opère et nous voilà envoûté par ses magnifiques mélopées.  

La seconde surprise provient de l'omniprésence du saxophone. En effet, Steve Simmonds et son instrument sont présents sur la grande majorité des titres. L'utilisation est faite à bon escient, aucune fausse note. Mais cela donne l'impression qu'il s'agit plutôt d'un membre du groupe à part entière et non pas d'un simple invité. En tous les cas, c'est un véritable plaisir de l'entendre jouer, notamment sur There Must Be A Way. Avec son refrain entêtant, ce morceau expérimental aux accents jazz par le saxophone et progressifs par la guitare électrique de Paul Davies est parfaitement bien maîtrisé. 

Le reste de l'album est évidemment très agréable à écouter. Par-ci, par-là on perçoit les influences des seventies comme Pink Floyd, Camel, Led Zeppelin ou ELP. Clannad et Iona ne sont pas loin non plus car il souffle un petit vent celte sur leur musique. Dans ce tableau, impossible de faire l'impasse sur All About Ave qui a également beaucoup inspiré nos Gallois.

Nous avons donc ici le premier témoignage d'un groupe très prometteur au destin hors norme. Au final, notre principal regret ne vient pas de la faible qualité sonore de l'album, bien au contraire car cela lui donne une réelle touche authentique, mais plutôt de la quasi-impossibilité de se le procurer de nos jours.

Musiciens


Rachel Jones : chant
Ian Jone : basse, guitare synthé
Jonathan Edwards : claviers
Paul Davies : guitares
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Steve Simmonds : saxophone

Titres


01. Must Be The Devil
02. Tell Me Why
03. Crazy
04. Until Next Time
05. The Woman In Me
06. There Must Be A Way
07. Closer
08. Run To You