dimanche 28 juillet 2019

Agnieszka Swita - Sleepless (2014)

Agnieszka Swita Sleepless
Agnieszka Swita - Sleepless (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Vous vous souvenez d'Agnieszka Swita ? Cette chanteuse d'origine polonaise, arrivée en Angleterre en 2005, s'est brillamment illustrée au sein de Caamora. Le grand Clive Nolan (Pendragon, Arena, Shadowland...) est à l'origine de cette formation avec laquelle il a créé l'opéra-rock She (2007) où l'on retrouvait également Christina Booth (Magenta) et Alan Reed (Pallas). Leur collaboration s'est poursuivie en 2012 sur Alchemy, autre opéra rock, et deux ans après, pour Sleepless, le premier album solo d'Agnieszka. Dans le but de se démarquer de leurs précédentes productions, ils ont fait appel à des musiciens extérieurs à leur univers musical : Steve Harris (Ark, Paul Menel Band) aux guitares, Andy Faulkner (Twelfth Night, Jump) à la basse, et Dave Mackintosh (Dragon Force) à la batterie. Sleepless est une œuvre originale, entièrement composée par Agnieszka, à l'exception notable de la chanson titre, au son brut, direct et rock. Plus proche du gothique que de la comédie musicale, ce disque sombre aborde des thèmes chers à la chanteuse, comme Scarlet, influencée par ses lectures d'Edgar Allan Poe, ou bien la trilogie Cosmo qui aurait pu être tirée d'un roman de science-fiction. Des extra-terrestres étudient la Terre afin de déterminer si la race humaine doit être sauvée ou pas. Tout un programme... Seul l'épique Sleepless est signé Clive. Agniezska souhaitait un final grandiose, et ce dernier lui a proposé ce récit où s'entrechoquent démons et cauchemars. Elle ne pouvait rêver mieux ! Aujourd'hui, Agnieszka s'est éloignée de la galaxie Nolan pour se rapprocher de Ian Jones de Karnataka. Ensemble ils se sont lancés dans l'aventure Illuminae dont on attend avec impatience les premiers résultats. 

Musiciens

Agnieszka Swita : chant

Clive Nolan : claviers, orchestrations, chœurs
Steve Harris : guitares
Andy Faulkner : basse
Dave Mackintosh : batterie

Titres

01. Something To Believe
02. Code Of Humans (Cosmo Part I)
03. Disclosure (Cosmo Part II)
04. Asylum (Cosmo Part III)
05. Borderland
06. Trapped
07. Scarlet
08. Back To Life
09. In Her Arms
10. Sleepless 

samedi 27 juillet 2019

The Heather Findlay Trio - Aces And Eights: A Night In The Saloon Bar (2018)

Heather Findlay Aces And Eights
The Heather Findlay Trio - Aces And Eights:
A Night In The Saloon Bar (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avril 2017, Heather Findlay donne une série de concerts dans un cadre des plus intimistes. Pour cette performance semi-acoustique, se tiennent à ses côtés le guitariste Martin Ledger (ex-Cloud Atlas) et la harpiste Sarah Dean, "The Incredible String Blonde". L'espace d'un instant, le temps semble suspendu. En professionnelle de la scène, Heather interagit avec le public, le fait rire, le charme, l'émeut. Son impressionnant répertoire se voit revisiter de manière originale, que ce soit ses années Mostly Autumn (Unoriginal Sin, Caught In A Fold, Evergreen, sublime), l'époque Odin Dragonfly avec son amie Angela Gordon (Magnolia Half Moon, Yellow Time), ou, plus récemment, sa collaboration avec Dave Kerzner au sein de Mantra Vega (Mountain Spring, Lake Sunday, I've Seen Your Star). Son dernier album en date, I Am Snow est également abordé à travers Bitterness Burnt, autre reprise de Mostly Autumn, et l'inédit Dark Eyes/The Dreamer's Wake, composé par ses soins. A l'écoute de ce disque aux couleurs folk, on distingue nettement la filiation d'Heather avec les grandes figures du folk électrique britannique que sont Linda Thompson, à l'époque de son duo avec son mari Richard, et surtout Sandy Denny.

Musiciens

Heather Findlay : chant, guitare acoustique, flûtes
Sarah Dean : harpe, shaker, flûte, chant
Martin Ledger : guitare électrique, chant

Titres

01. Mountain Spring 
02. Lake Sunday 
03. Bitterness Burnt
04. Magnolia Half Moon 
05. Unoriginal Sin 
06. Yellow Time 
07. Ive Seen Your Star 
08. Caught In A Fold
09. Dark Eyes / The Dreamers Wake
10. Evergreen

vendredi 26 juillet 2019

Introitus - Shadows (2019)

Introitus Shadows
Introitus - Shadows (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Shadows est le quatrième album d'une formation particulièrement atypique de rock néo-progressif, originaire de Suède. Introitus est avant tout une aventure familiale. Mats Bender, le père, en est le cœur et le fondateur. Principal compositeur (à l'exception de Figures signé par Mattias, le fils), il a également en charge la production, l'enregistrement, le mixage et joue des synthétiseurs. Son épouse, Anna écrit les textes et les interprète. J'adore ce type de voix, maternelle, protectrice et profondément humaine, assez semblable à celle de Sandy Denny (Fairport Convention). Déjà évoqué, Mattias joue de la batterie et se pose en digne héritier de son père dans son jeu d'écriture. Ses Figures proposent une structure complexe, très dark, à la limite du metal progressif, bien différentes des autres titres, notamment du Beyond Fantasy aux accents atmosphériques, suite logique du Fantasy du premier album du même nom. Si Johanna, la fille, ne fait plus officiellement partie du groupe, elle apparaît en tant que guest aux vocaux. Et c'est elle qui a servi de modèle pour la pochette du disque. Les autres (éminents) membres sont : Päre Helje (guitares), Dennis Lindkvist (basses), tous deux particulièrement impressionnants sur Awakening, et la dernière arrivée Linnéa Syrjälä (accordéon, ocarina, chalumeau, chant) qui remplace Henrik Björlind parti pour s'occuper de sa propre... famille. A noter que Shadows est paru sur le label Bad Elephant à qui l'on doit également l'excellent Alter Ego du Néerlandais Joost Maglev. Que du bon, que du bon !!!

Musiciens

Anna Jobs Bender : chant
Pär Helje : guitares
Mats Bender : claviers
Linnéa Syrjälä : accordéon, ocarina, chalumeau, chant
Dennis Lindkvist : basse
Mattias Bender : batterie, chant

Johanna Bender : chant
Martin Jobs : chant
Helena Tenstam : flûte

Titres

01. Belong
02. Shadows
03. Beyond Fantasy
04. Desperation
05. Figures
06. My Hero
07. Awakening

jeudi 25 juillet 2019

Landmarq - Roadskill: Live In The Netherlands (2015)

Landmarq Roadskill
Landmarq - Roadskill: Live In The Netherlands (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Tracy Hitchings et Landmarq c'est fini ! Après vingt-et-un ans de collaboration commune (1996-2017), Tracy s'en est allée. Partie vivre en Australie, il lui était impossible de continuer l'aventure avec ses amis britanniques. Ces fructueuses années ont donné lieu à deux albums studio, une compilation et quatre disques live dont Roadskill est la dernière production. Comme le sous-titre le laisse entendre, il a été enregistré lors de la tournée du groupe aux Pays-Bas. Et ce qui frappe dès la première écoute, c'est la cohésion des musiciens, y compris du dernier arrivé, le batteur Daniel Martin. Steve Gee (basse), Uwe D'rose (guitares) et Mike Varty (claviers) sont des musiciens professionnels de haut niveau, sachant donner vie à leurs instruments respectifs. Quant à Tracy, sa voix n'a pas d'égale, elle irradie son public, déploie une énergie folle tout en incarnant chaque texte. Suppliante sur Prayer, combative sur Glowing ou encore déterminée sur Entertaining Angel, elle subjugue par tant d'habileté et de maîtrise. Oui, Tracy est et demeurera une figure incontournable parmi les chanteuses de rock progressif. A bon entendeur...

Musiciens

Tracy Hitchings : chant
Uwe D'rose : guitares
Mike Varty : claviers, chant
Steve Gee : basse, chant
Daniel Martin : batterie

Titres

01. Turbulence 
02. Personal Universe
03. Glowing
04. Stormbrewing 
05. Thunderstruck 
06. Prayer (Coming Home)
07. Calm Before The Storm
08. Entertaining Angels 

mercredi 24 juillet 2019

Roxy Music - Avalon (1982)

Roxy Music Avalon
Roxy Music - Avalon (1982)

Pourquoi écouter ce disque ?

Huitième et dernier album de Roxy Music, Avalon a été celui du succès. Rien qu'aux États-Unis, plus d'un million d'exemplaires ont été écoulés. Devenu un incontournable des années 80, ce disque lumineux n'aurait jamais obtenu la même réussite sans la contribution décisive de deux personnalités féminines. A l'instar de ses prédécesseurs, Avalon met en avant l'image d'une femme sur sa pochette, elle aussi devenue culte. Représentée de dos, coiffée d'un casque médiéval avec un faucon perché sur sa main gantée, Lucy Helmore, petite amie de Bryan Ferry, symbolise le dernier voyage du roi Arthur vers l'île mystérieuse d'Avalon où il trouvera le repos éternel. Mannequin de profession, Lucy deviendra l'épouse de Bryan quelques mois après la sortie du disque, et ce jusqu'en 2003, année de leur divorce. Longtemps addict aux drogues et à l'alcool, elle se donnera la mort le 23 juillet 2018, conséquence d'une longue dépression. La présence de l’inoubliable Yanick Etienne aux chœurs sur la chanson-titre Avalon n'était pas prévue à l'origine. Née à Haïti, Yanick s'installe aux États-Unis avec sa famille dans les années 70. Entourée d'artistes (ses deux frères sont musiciens et sa sœur danseuse), elle devient chanteuse professionnelle en 1979. Alors qu'ils étaient en train d'apporter une dernière touche à l'album, Bryan Ferry et l'ingénieur du son Rhett Davies découvrent cette voix irréelle qui les fascine dans le studio d'à côté. Le hasard a voulu que Yanick se trouve là, enregistrant pour un groupe de musique haïtienne. Le reste appartient à l'histoire, Yanick accepte volontiers de prêter sa voix sensuelle et de faire d'Avalon le classique que l'on connaît aujourd'hui. Par la suite, elle retrouvera Bryan en studio pour trois de ses albums solos (Boys And Girls, Bête Noire, Mamouna). Son nom sera de nouveau associé à Roxy Music en 2001, lors du Roxy Music Reunion Tour où elle participera aux chœurs aux côtés de Sarah Brown, Michelle John et Sharon White (Live, 2003). Une nouvelle légende est ainsi née en terre d'Avalon...

Musiciens

Bryan Ferry : chant, claviers
Phil Manzanera : guitares
Andy Mackay : saxophone, hautbois

Neil Hubbard : guitares
Alan Spenner : basse
Neil Jason : basse
Andy Newmark : batterie
Jimmy Maelen : percussions
Paul Carrack : piano
Kermit Moore : violoncelle
Rick Marotta : batterie
Fonzi Thornton : chœurs
Yanick Etienne : chœurs

Titres

01. More Than This 
02. The Space Between 
03. Avalon
04. India
05. While My Heart Is Still Beating 
06. The Main Thing
07. Take A Chance With Me 
08. To Turn You On 
09. True To Life 
10. Tara

mardi 23 juillet 2019

Auri - Auri (2018)

Auri
Auri - Auri (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Auri, c'est l'alliance des forces nordiques incarnées par Tuomas Holopainen de Nightwish et son épouse Johanna Kurkela, à la puissance celte de Troy Donockley. Ce dernier, on s'en souvient, a officiellement intégré la formation de metal symphonique finlandaise en 2013. Auparavant, il collaborait avec Iona dont deux éminents membres sont présents ici : Frank van Essen (batterie, percussions, violon, alto) et Phil Barker à la basse sur un See intrigant aux couleurs orientales. Si la musique d'Auri se rapproche davantage de Iona que de Nightwish, Clannad, le Karnataka de la première époque (1997-2004) ou bien Frequency Drift pour les atmosphères cinématiques, sont d'autres références venant à l'esprit. Toutefois, ce disque s'inscrit d'abord dans la continuité de la première œuvre en solo d'Holopainen, Music Inspired by the Life and Times of Scrooge (2014) sur laquelle étaient déjà présent Johanna et Troy. Ensemble, ils nous entraînent dans un univers musical fantastique et mystérieux, inspiré des grands espaces qu'offre la nature scandinave. Le chant éthéré de Johanna enchante The Name Of The Wind, Night 13, ou I Hope Your World Is Kind au refrain proche des airs d'Enya, tandis que les claviers symphoniques de Tuomas accompagnés des instruments folk de Troy complètent à merveille cette voix elfique, donnant à Auri une aura toute particulière, entre romantisme et mélancolie. 

Musiciens

Johana Kurkela : voix, alto
Tuomas Holopainen : claviers, chœurs
Troy Donockley : guitares, bouzouki, uilleann pipes, low whistles, aérophone, bodhran, claviers, chant

Frank van Essen : batterie, percussions, violon, alto
Jonas Pap : violoncelle
Michael Gill : violon, bouzouki
Phil Barker : basse
Jyrki Tulilahti : chant
Lord Paddington : mandoline

Titres

01. The Space Between
02. I Hope Your World Is Kind
03. Skeleton Tree
04. Desert Flower
05. Night 13
06. See
07. The Name Of The Wind
08. Aphrodite Rising
09. Savant
10. Underthing Solstice
11. Them Thar Chanterelles

vendredi 12 juillet 2019

Magenta - Home: 2019 Limited Edition (2019)

Magenta Home
Magenta - Home: 2019 Limited Edition (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Home et Metamorphosis sont mes deux albums préférés de Magenta. Dans l'optique de fêter les vingt ans de son groupe, Rob Reed a eu la bonne idée de revisiter le premier, devenu un album culte au fil des ans. Home, c'est en quelque sorte l'équivalent du Misplaced Childhood de Marillion, le disque de la mutation, celui qui permet de se hisser à un niveau supérieur, duquel se détache un univers musical propre, émancipé des influences extérieures, et qui deviendra à son tour une référence pour les autres. Par contre, pas de retour à l'enfance pour Magenta, juste une cure de jouvence pour ce concept-album où l'héroïne, interprétée par la chanteuse Christina Booth, réalise un voyage initiatique dans le but de se débarrasser des vieux démons qui la hantent. Quand on connaît Rob Reed, on sait l'importance qu'il attache à chaque détail. Dans cette optique, Home a été enrichi de nouveaux effets sonores, notamment du saxophone de Pete Jones (Tiger Moth Tales), apportant un tout nouveau relief à l'œuvre initiale, ainsi dynamisée. Redécouvrir par exemple la cornemuse de Troy Donockley dans The Traveller's Lament est un véritable régal pour les oreilles, tout comme les soli de guitares de Martin Shellard et Hywell Maggs illuminant l'épique Joe. Ne passez pas à côté de ce disque magistral, seuls 500 exemplaires de la nouvelle mouture ont été pressés. 

Musiciens

Christina : chant
Rob Reed : claviers, basse, guitare, flûte, tambourin, mandoline, chœurs
Chris Fry : guitare
Martin Rosser : guitare
Dan Fry : basse
Allan Mason-Jones : batterie
Tim Robinson : batterie

Martin Shellard : guitare
Peter Jones : saxophone
Hywel Maggs : guitare
Christian Philips : guitare, chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, flûte
Mal Pope : chœurs
Lorraine King : chœurs

Titres

01. This Life
02. Hurt
03. Moving On
04. My Home Town
05. Brave New Land
06. The Journey
07. Towers Of Hope
08. Demons
09. Morning Sunlight
10. Joe
11. The Dream
12. The Visionary
13. Journey's End
14. The Traveller's Lament
15. Home

lundi 8 juillet 2019

Aurora - All My Demons Greeting Me As A Friend (2016)

Aurora All My Demons
Aurora - All My Demons Greeting Me As A Friend (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Aurora Aksnes, de son nom complet, est une jeune artiste originaire de Norvège, qui, dès son premier album All My Demons Greeting Me As A Friend, a connu un succès fulgurant, tant dans son pays qu'à l’international. Il faut bien avouer que ce disque est une véritable pépite, proposant une pop sophistiquée, ambitieuse, mais accessible. Aurora nous ouvre la porte de son univers contrasté, abordant aussi bien les problèmes sociétaux contemporains que les mondes imaginaires de son enfance, féeriques et magiques. Ses sources d'influences sont variées, Eivør, Enya, Björk, Kate Bush, côté filles, Bob Dylan, David Bowie, Leonard Cohen pour les garçons. Bien sûr, sa touche nordique mêlant éléments folk à sa musique électro fait la différence, en rendant chaleureux certains des passages les plus froids et synthétiques. Personnalité solaire au lyrisme sombre, Aurora fait preuve d'une maturité surprenante avec ce premier album dont ont été extraits pas moins de six singles de la version simple. 

Musiciens

Aurora : chant, claviers

Alf Lund Godbolt : claviers, programmation
Nicolas Rebscher : claviers, programmation
Odd Martin Skålnes : claviers, batterie, percussions, basse, programmation 
Magnus Åserud Skylstad : claviers, batterie, percussions, programmation
Oystein Skar : claviers
Pete Davis : claviers, programmation
Edvard Eriford : programmation
Henrik Michelsen : programmation

Titres

01. Runaway
02. Conqueror
03. Running with the Wolves
04. Lucky
05. Winter Bird
06. I Went Too Far
07. Through the Eyes of a Child
08. Warrior
09. Murder Song (5, 4, 3, 2, 1)
10. Home
11. Under the Water
12. Black Water Lilies

dimanche 7 juillet 2019

Eivør - Live In Tórshavn (2018)

Eivor Live in Torshavn
Eivør - Live In Tórshavn (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2009, Eivør, merveilleuse chanteuse originaire des îles Féroé, archipel situé dans l'Atlantique Nord, entre Écosse, Islande et Norvège, avait sorti un premier album live. Il s'agissait alors d'une collection de chansons, captées à différents moments, dans les multiples styles explorés par la jeune artiste (ethnique, folk, country, jazz, pop, rock, symphonique). Pour ce nouveau live, Eivør a choisi une toute autre direction. L'enregistrement s'est déroulé dans un lieu unique, à Tórshavn, capitale de ses îles natales, devant un public de fidèles. L'essentiel de la set-list se compose de titres issus de ses trois derniers albums (Room, Bridges, Slør), tous aux couleurs "folktroniques", genre alliant éléments de musiques folk et électronique. Sur scène, elle est entourée de deux amis de longue date, Mikael Blak (basse, claviers) et Høgni Lisberg (batterie, chœurs), auxquels s'ajoutent ponctuellement Allan Tausen, Marius Ziska et Konni Kass au chant. Cette dernière intervient sur le splendide Rain, dans une version revisitée à donner le frisson. Verð Mín, chantée dans sa langue natale, Remember Me ou encore Falling Free qui clôt le spectacle, provoquent toutes les mêmes sensations. La voix de cette chanteuse est tellement intense, tellement profonde et si puissante qu'il est impossible d'y rester insensible. Elle a tout d'une grande, au même niveau qu'une Kate Bush ou d'une Björk. Parmi les autres moments forts du concert, citons sa reprise inspirée du sensationnel Famous Blue Raincoat de Leonard Cohen, une de ses plus belles compositions, et son titre fétiche Trøllabundin, chant ethnique nordique à faire fondre la glace. Live In Tórshavn n'est qu'un bilan provisoire d'une riche carrière démarrée il y a déjà deux décennies. Je peux vous le jurer, Eivør n'a pas fini de nous surprendre. Et c'est tant mieux. 

Musiciens

Eivør : chant, guitares, percussions

Mikael Blak : basse, claviers 
Høgni Lisberg : batterie, chœurs
Allan Tausen : chœurs
Marius Ziska : chœurs
Konni Kas : chœurs

Titres

01 – Mjørkaflókar
02 – Brotin 
03 – Verð Mín 
04 – Salt 
05 – Rain
06 – Bridges
07 – The Swing
08 – Famous Blue Raincoat
09 – Remember Me 
10 – On My Way To Somewhere 
11 – Silvitni

vendredi 5 juillet 2019

Tarja - Left In The Dark (2014)

Tarja Left In The Dark
Tarja - Left In The Dark (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans le sillage laissé par le grandiose Colours In The Dark, Tarja propose Left In The Dark, son complément. Les dix titres de ce disque se répartissent entre inédit (ou presque), nouvelles versions, démos et extraits lives (sans public). Afin d'y voir plus clair, commençons par l'inédit Into The Sun qui peut être considéré comme la suite du Sleeping Sun de l'époque Nightwish. Jusqu'alors, Tarja l'avait uniquement interprété sur scène et gravé sur Act I (2012). Voici donc la version studio, tout simplement géniale, gorgée d'émotion et de sincérité. Quatre des autres pistes sont des démos : Victim Of Ritual, bien plus calme mais toujours aussi captivant, Lucid Dreamer, Never Enough et Mystique Voyage composé à l'époque de My Winter Storm (2007), sur lequel on découvre Tarja au piano. 500 Letters ainsi qu'Until Silence ont tous deux été enregistrés dans les conditions du direct pour la radio, sans spectateurs. Ces deux ballades sont présentées dans des versions acoustiques, dépourvues de tout superflu, mettant en valeur la sublime voix de la chanteuse finlandaise. A contrario, Deliverance a été privé de ses parties vocales, privilégiant ainsi sa couleur symphonique, tout comme Nerverlight. Sur Colours In The Dark Tarja s'était offert un duo avec Justin Furstenfeld de Blue October, elle reprend ici Medusa et la chante seule, dans son intégralité. Bien qu'original dans sa démarche, Left In The Dark est plaisant sans être pour autant indispensable. 

Musiciens

Tarja : chant, piano

Alex Scholpp : guitares
Julian Barrett : guitares
Mel Wesson : guitares, claviers
Christian Kretschmar : claviers
Bart Hendrickson : claviers
Torsten Stenzel : claviers
Doug Wimbish : basse
Kevin Chown : basse
Peter Barrett : basse
Mike Terrana : batterie
Luis Conte : percussions
Caroline Lavelle : violoncelle

Titres

01. Victim Of Ritual (First Demo)
02. 500 Letters (Live At Vorterix Radio)
03. Lucid Dreamer (Demo)
04. Never Enough (Demo Progression)
05. Mystique Voyage (Demo)
06. Into The Sun (Studio Version)
07. Deliverance (Instrumental)
08. Neverlight (Full Orchestra Version)
09. Until Silence (Live At Vorterix Radio)
10. Medusa (Tarja's Solo Version)

jeudi 4 juillet 2019

Isgaard - Golden Key (2003)

Isgaard Golden Key
Isgaard - Golden Key (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Influencée à la fois par la pop sophistiquée de sa jeunesse, par les comédies musicales classiques, et par ses études de chant lyrique, Isgaard propose en 2003 son premier album, Golden Key. Comme pour les suivants, elle est accompagnée de son compagnon Jens Lueck, aussi performant derrière les manettes qu'à la batterie ou à l'écriture. Ensemble, ils créent cet univers si particulier fait de légendes "isgaardiennes", entre onirisme et envolées célestes. Au panthéon des voix sacrées, Isgaard se classe au même rang que Kate Bush, Sarah Brightman, Liz Fraser ou Björk. Golden Key en est la révélation. Anima le premier titre, n'a d'autre ambition que de s'adresser directement à notre âme, tel un souffle divin. A travers cette voix soprano fantastique, la jeune chanteuse allemande lit en nous comme dans un livre, provoquant des sensations intenses. Héritière de Mère Nature, elle s'approprie même le fameux Earth Song de Michael Jackson afin de nous sensibiliser au devenir de notre monde. Turn Of Stone, Set Me Free sur lequel on peut entendre quelques mots en français (C'est Mon Rêve/C'est Mon Rêve De Liberté), ou encore Dreams Will Never Die, interprété en duo avec Piero Mazzocchetti, chanteur italien populaire dans les pays germanophones, sont autant d'invitations au voyage vivement recommandées. 

Musiciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : claviers, batterie, guitare, chœurs
Jan Petersen : guitares
Rebecca Thümer : violon
Rodrigo Reichel : violon
Frank Wollenburg : chœurs
Miriam Schell : chœurs
Balca Yildiztekin : chœurs
Frank Ramond : voix
Piero Mazzocchetti : chant 

Titres

01. Anima
02. Fold Your Hands And Pray
03. Golden Key
04. Earth Song
05. Still Loving You
06. Turn To Stone
07. Waiting Just For You
08. No Way Back To Eden
09. Set Me Free
10. Where The River Will Flow
11. I Burn For You
12. Dreams Will Never Die

lundi 1 juillet 2019

Siouxsie - Mantaray (2007)

Siouxsie Mantaray
Siouxsie - Mantaray (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Août 2006, la nouvelle fait l'effet d'une bombe : Siouxsie retourne en studio ! Libérée des Banshees, affranchies de The Creatures, séparée de Budgie, la Reine des Goths décide de collaborer avec de nouveaux musiciens, sans liens avec son passé. Mantaray sort en 2007, il est coproduit par Steve Evans et Charlie Jones. Ce dernier s'est fait connaître dans le milieu musical pour son travail auprès d'Ofra Haza, de Loreena McKennitt, de Robert Plant et de Goldfrapp. Ensemble, ils réalisent ce que Siouxsie sait faire de mieux, explorer de nouveaux horizons musicaux, sans se limiter à un genre en particulier. Les dix titres de l'album naviguent entre britpop mélodieuse (About To Happen), glam rock renaissant (They Follow You), jazz expérimental (Drone Zone), airs tribaux (One Mile Below) ou musique de film (Here Comes That Day aux couleurs très "jamesbondiennes"). Into A Swan, abordant la thématique de la métamorphose, le Loveless fataliste, If It Doesn't Kill You d'inspiration nietzschéenne ainsi que le splendide Sea Of Tranquility que n'aurait pas renié David Bowie demeurent les moments les plus intenses de Mantaray. Plus de dix ans après sa sortie, ce disque n'a pas pris une ride et demeure, à ce jour, la dernière production studio d'une des plus grandes dames de la scène rock de ces cinquante dernières années. 

Musiciens

Siouxsie : chant

Steve Evans : guitares, programmation ukulele
Charlie Jones ! basse, claviers, autoharpe
Clive Deamer : batterie
Hossam Ramzy : percussions
Ken Dewar : percussions
Noko : guitares, claviers, programmation
Phil Andrews : guitares, claviers, programmation
Terry Edwards : saxophone, trompette, bugle
Ted Benham : hammered dulcimer, vibraphone
Davide Rossi : cordes

Titres

01. Into A Swan
02. About To Happen
03. Here Comes That Day
04. Loveless
05. If It Doesn't Kill You
06. One Mile Below
07. Drone Zone
08. Sea Of Tranquility
09. They Follow You
10. Heaven And Alchemy