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vendredi 19 août 2022

Andy Jackson - 73 Days At Sea (2016)

Andy Jackson 73 Days At Sea
Andy Jackson - 73 Days At Sea (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Andy Jackson, ce nom n'est pas inconnu à tout inconditionnel de Pink Floyd. Depuis The Wall en 1979, il a collaboré à tous leurs albums en tant qu'ingénieur du son. C'est aussi lui qui est à l'œuvre sur les albums solos de David Gilmour à partir d'About Faces (1984) et sur celui de son frère ennemi Roger Waters, The Pros And Cons Of Hitch Hiking (1984). Un beau CV donc. En 2014, il se tente dans un essai solo avec Signal To Noise, suivi, deux ans plus tard, par 73 Days At Sea. Ce dernier a attiré notre attention du fait de la présence aux vocaux d'Anne-Marie Helder de Panic Room. Elle apparaît sur le morceau épique, long de dix-sept minutes, Drownings, titre sur lequel est également invité le saxophoniste David Jackson, ex-Van Der Graaf Generator, et aujourd'hui membre de l'intéressante formation prog-folk Kaprekar's Constant. Andy joue de tous les autres instruments et chante aussi. Tous les ingrédients qui ont contribué à forger le paysage sonore du Floyd sont au rendez-vous : bruitages, passages instrumentaux transitoires, odyssée épique, chant à la fois fragile et expressif, dans la lignée de celui de Waters avec quelques intonations gilmouriennes, atmosphère aérienne, voire planante, présence d'un saxophone, qualité audio exceptionnelle. A travers ce disque, Andy célèbre la mer, si présente dans notre imaginaire du fait de tous ces mythes et légendes ancestraux qui lui sont associés. A noter la curieuse performance d'Anne-Marie, bien loin de ce qu'elle nous avait habitué jusqu'à présent. Sa voix douce, en même temps si incertaine, n'est pas sans évoquer celle de la fantastique Judy Dyble, première chanteuse de Fairport Convention, qui a signé par la suite de magnifiques albums solos jusqu'à sa disparition en 2020. Si vous êtes amateur de tranquilles et apaisants errements sur des rivières sans fin, ce disque est indéniablement pour vous. 

Musiciens

Andy Jackson : chant, instruments

Anne-Marie Helder : chant
David Jackson : saxophone

Titres

01. Like You
02. Ships of Dreams
03. Type 2 Error
04. Ballooning
05. Type 1 Error
06. Lighthouse
07. Legends of Mysterious Apes
08. The Gyre
09. Drownings 
10. Black Sailed Unfamiliar

Vidéos

sampler : lien vidéo ici

Legends Of Mysterious Apes : lien vidéo ici

mardi 12 juillet 2022

Moon Halo - Together Again (2022)

Moon Halo Together Again
Moon Halo - Together Again (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

Imaginé par le chanteur Marc Atkinson (Gabriel, Riversea, Mandalaband, Nine Stones Close) et le claviériste Iain Jennings (Mostly Autumn, Breathing Space), Moon Halo réunit quelques-uns des meilleurs musiciens de la galaxie Mostly Autumn. Outre les deux déjà cités, on retrouve avec le plus grand des plaisirs le bassiste David Clements (Riversea, Mandalaband), le guitariste Martin Ledger (Cloud Atlas, Heather Findlay) et la talentueuse Anne-Marie Helder (Panic Room, Luna Rossa, Mostly Autumn) aux chœurs. Ses vocalises célestes apportent une indispensable complémentarité au chant si chaleureux de Marc. Together Again fait suite au premier album Chroma qui avait agréablement surpris à sa sortie en 2020. Il s'inscrit dans sa lignée, explorant de nouvelles pistes, bien éloignées de ce que proposent Marc avec Riversea ou Iain avec Mostly Autumn. Entre prog mélodique, pop luxuriante et blues mélancolique, Together Again me fait penser par certains aspects au Genesis des années 80, en moins grandiloquent. Entre Chroma et Together Again, le covid est passé par là, laissant des traces indélébiles. Les paroles de Marc abordent cette période trouble. L'isolement, la séparation mais aussi la famille ainsi que le rapport à l'autre sont au cœur des thèmes abordés. Doté d'une très grande sensibilisé, Marc ne nous entraine pas dans les méandres d'un monde obscurci pas ses peurs, bien au contraire, son message se veut positif, apportant ainsi un peu d'espoir. 

Musiciens

Marc Atkinson : chant
Iain Jennings : claviers, programmation
David Clements : basse, guitares, claviers
Alex Cromarty : batterie
Martin Ledger : guitares
Anne-Marie Helder: : chœurs

Titres

01. Light In The World
02. Together Again
03. Embrace This Life
04. If This Is All There Is
05. We’ve Still Got Time
06. Wasteland
07. Reconnected
08. About Me And You
09. Stories To Tell
10. Back To Normality
11. It Was You 
12. The Sandman Is Waiting
13. Life Goes On 

Vidéos

vidéo promotionnelle : lien vidéo ici

Embrace This Life : lien vidéo ici

Wasteland : lien vidéo ici

dimanche 10 mai 2020

New Dance Orchestra - Electronica (2013)

New Dance Orchestra Electronica
New Dance Orchestra - Electronica (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le claviériste Geoff Downes s'est fait un nom sur la scène musical grâce à ses participations au sein de The Buggles, Yes et Asia. Dans les années 80, il s'est lancé dans un projet solo plus confidentiel sous le nom de New Dance Orchestra. Si ses albums successifs étaient essentiellement instrumentaux, la donne change avec son cinquième, Electronica, sorti en 2013. Il s'est associé avec la chanteuse Anne-Marie Helder (Karnataka, Panic Room, Mostly Autumn) qui interprète chacune des douze compositions. Tous deux ont déjà collaboré ensemble au sein d'Icon, autre projet parallèle mené en duo avec le regretté John Wetton (King Crimson, UK, Asia). Non dénué d'intérêt, Electronica déroutera à ne pas en douter tout amateur de musiques progressives. Ici, nous sommes en présence d'une pop electro-dance aux relents disco. Downes, maître des claviers, joue de tous les instruments et assure la programmation. Soutenue aux chœurs par Linda Allan et Debi Doss, Anne-Marie prouve une nouvelle fois ses talents de performeuse dans un univers qui n'est pas le sien. Elle assure du début à la fin, assumant quelques clins d'œil aux grandes que sont Cher (Shine On), Kim Wilde (Movin' On), Bananarama (Breaking The Spell), Ace Of Base (Jinx) ou Madonna (Remember The Day). Une curiosité sympathique, mais pas indispensable. 

Musiciens

Geoffrey Downes : instruments, programmation

Anne-Marie Helder : chant
Linda Allan : chœurs
Debi Doss : chœurs

Titres

01. Shine On 
02. Forgiven
03. Movin' On
04. Rainbow's End
05. Breaking The Spell 
06. Love Is Not Enough 
07. Jinx 
08. Hanging By A Thread
09. Remember The Day
10. Dance To The Music Of Time 
11. Walking Through The Fire
12. Golden Days

jeudi 12 mars 2020

Moon Halo - Chroma (2020)

Moon Halo Chroma
Moon Halo - Chroma (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nouveau venu sur la scène progressive, Moon Halo est avant tout une histoire d'amitié entre ses trois protagonistes. Marc Atkinson (chant) et Iain Jennings (claviers) se fréquentent depuis l'adolescence. Dès 1994, ils ont joué ensemble au sein de The Beatroots, formation acoustique éphémère à laquelle ont participé aussi Bryan Josh et le regretté Liam Davison, fondateurs de Mostly Autumn. Au fil des années, ils apparaîtront dans leurs projets musicaux respectifs. Marc prêtera sa voix chaleureuse et profonde à des albums de Mostly Autumn (The Last Bright Light, The Story So Far, Passengers) et de Breathing Space (Below The Radar). Quant à Iain, il jouera des claviers sur l'unique disque de Gabriel, Ascension, puis sur l'album solo de Marc This Is Where We Are en 2006. Sur ce dernier, figure à la basse le troisième personnage clé de Moon Halo, David Clements. Il suivra par la suite Marc dans ses escapades solos ultérieures (Light & Shade, Home Grown), puis, surtout, dans Riversea. Au final, il était inévitable que tous trois décident un jour de travailler ensemble au sein d'un même projet solide et ambitieux. "Ambitieux", le mot est lancé, car la première des difficultés pour Moon Halo était de se distinguer par le haut de toutes ces illustres références citées précédemment. Les trois musiciens ont réussi ce pari. Chroma ne souffre pas de comparaisons abusives. Son son singulier diffuse une saveur authentique, puissante et vivante dans laquelle il est si bon de se perdre. Si The Veil, Seventh Heaven ainsi que Don't Let It End Like This sont des pièces émotionnellement très fortes, chacune des chansons se dévoile continuellement écoute après écoute, sans rien perdre de sa splendeur. Pour arriver à ce résultat, Marc, Iain et Dave se sont adjoints les services d'autres musiciens tout aussi prestigieux comme le batteur Alex Cromarty (Riversea, ex-Mostly Autumn) ou Martin Ledger (Heather Findlay, ex-Cloud Atlas) aux guitares. Et puis surtout, ils ont fait appel à quatre voix féminines enivrantes : Anne-Marie Helder (Panic Room, Luna Rossa), Olivia Sparnenn-Josh (Mostly Autumn, Breathing Space), Janine Atkinson, sœur de Marc, et Tammy Pawson, conjointe de Marc. Avec sa pochette élaborée par l'artiste ukrainien Ed Unitsky, Chroma est destiné à connaître un avenir radieux, aussi scintillant que l'amitié liant ces trois-là. 

Musiciens

Marc Atkinson : chant, guitare acoustique
Iain Jennings : claviers, programmation
David Clements : basse

Alex Cromarty : batterie
Martin Ledger : guitares
Mikey Gibson : guitares
Anne-Marie Helder : chant
Janine Atkinson : chant
Tammy Pawson : chant
Olivia Sparnenn-Josh : chant

Titres

01. The Web
02. Seize The Day
03. The Veil
04. Chroma
05. Parachute
06. Somebody Save Us
07. What’s Your Name
08. Seventh Heaven
09. Let Me Out
10. Awoken
11. Across The Great Divide
12. Rise Up
13. Don’t Let It End Like This

dimanche 26 janvier 2020

Panic Room - Screens: Live In London (2017)

Panic Room Screens
Panic Room - Screens: Live In London (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le 11 octobre 2016, Panic Room donne un concert exceptionnel à Islington Assembly Hall, salle londonienne en activité depuis 1930. Pourquoi exceptionnel ? Parce que le groupe décide d'enregistrer et de filmer l’événement pour en faire son premier album live. Screens: Live In London sort l'année suivante grâce au financement de ses fans. Autant le dire de suite, les cinq musiciens sont au sommet de leur forme. Ce soir-là, ils ont tout donné. Jonathan Edwards et son toucher fantastique, Gavin John Griffiths sûr de lui comme jamais derrière ses fûts, Yatim Halim au jeu de basse toujours aussi subtil, le dernier arrivé Dave Foster (Mr So & So, Steve Rothery Band) maître de ses cordes, et, surtout, Anne-Marie Helder, brillante comme mille feux. Performeuse remarquable, elle est de la même trempe qu'une Laura Nyro, Sandy Denny ou Kate Bush. En vingt-deux titres et plus de deux heures vingt de musique, Panic Room revisite ses quatre premiers albums, dont le fameux Skin, le mieux représenté avec pas moins de huit morceaux. Si Song For Tomorrow donne un coup de fouet électrique, le triptyque Skin/Hiding The World/Nocturnal déploie tout un panel d'émotion donnant le frisson. Frissons garantis aussi pour l'interprétation si émouvante de Dust, appel au secours des victimes de la guerre en Syrie. Apocalypstick, Sandstorms ou Satellite qui clôt le set tel un feu d'artifice sont d'autres moments grandioses démontrant tout le potentiel de cette formation des plus originales, aujourd'hui bien éloignée de ses racines "karnatakiennes" ou de ses accointances "mostly autumniennes". Au fil du temps, elle s'est construit un univers musical qui lui est propre où il est si bon de s'égarer. La question que l'on se pose maintenant, est de savoir si, après les départs de Yatim et Dave, Screens sera le testament du groupe ou bien la fin d'une étape seulement ? Espérons juste que ce soit la seconde solution...

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares, flûte, percussions
Jonathan Edwards : claviers
Dave Foster : guitares
Yatim Halimi : basse, chant
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres

1.01. Into Temptation 
1.02. Freedom to Breathe
1.03. Screens
1.04. Yasuni
1.05. Start the Sound)
1.06. Sunshine
1.07. Chameleon
1.08. Promises
1.09. Dust
1.10. Firefly
1.11. Song for Tomorrow
1.12. Velocity

2.01. Tightrope Walking
2.02. The Fall
2.03. Apocalypstick
2.04. Denial
2.05. Incarnate
2.06. Skin
2.07. Hiding the World
2.08. Nocturnal
2.09. Sandstorms
2.10. Satellite

lundi 16 décembre 2019

Panic Room - Essence (2015)

Panic Room Essence
Panic Room - Essence (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour le lancement d'Incarnate, Panic Room avait offert à ses fans, le temps d'une soirée, un set acoustique dans une ancienne église convertie en salle de concert. Devant leur réaction enthousiaste, est née l'idée d'Essence, album semi-acoustique revisitant d'anciennes chansons du groupe. Dans l'idée de les impliquer encore plus dans sa conception, une campagne Kickstarter a été lancée auprès d'eux afin de récolter les fonds nécessaires à sa réalisation. A l'exception d'Incarnate encore trop "frais" dans l'esprit du groupe, chacun des trois précédents albums, Visionary Position, Satellite et Skin, s'est vu représenté par trois chansons. Deux inédits (Rain & Tears & Burgundy et Denial) sont également proposés ainsi que 5th Amendement à l'origine sur l'EP Little Satellite. Comme l'indique le titre, le but avoué était de retrouver l'essence même de chaque morceau, en y apportant de nouveaux arrangements. Le résultat de cet investissement artistique et humain est tout simplement somptueux. Entourée de musiciens en totale osmose, Anne-Marie Helder chante comme une déesse. Panic Room retrouve une force qui avait été mise à mal suite au départ de son guitariste fondateur Paul Davies. Dave Foster du Steve Rothery Band et de Mr So & So le remplace désormais et apporte ainsi une nouvelle stabilité. Cette complicité retrouvée s'entend, chacun des musiciens trouve du plaisir dans ce projet où Promises est transcendé, Song For Tomorrow joué sur un air de bossa nova, Apocalypstick aux effluves orientales ensorcelle, et Firefly se trouve illuminé par le piano étincelant de Jonathan Edwards. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, flûte
Jonathan Edwards : claviers
Dave Foster : guitares
Yatim Halimi : basse, chant
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres

01. Promises 
02. I Am A Cat 
03. Song For Tomorrow 
04. Rain & Tears & Burgundy
05. Apocalypstick
06. 5th Amendment
07. Screens
08. Moon On The Water 
09. Denial 
10. Black Noise 
11. Firefly
12. Satellite 

lundi 30 septembre 2019

Panic Room - Incarnate (2014)

Panic Room Incarnate
Panic Room - Incarnate (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Il semblait difficile à Panic Room de donner un successeur à Skin tellement ce dernier était d'un niveau exceptionnel. A cela, s'ajoutait le départ surprise de Paul Davies, leur guitariste historique. Et pourtant, Incarnate n'a pas à rougir ! Anne-Marie Helder (chant, guitare, claviers, harmonica), Jonathan Edwards (claviers), Gavin John Griffiths (batterie, percussions) et Yatim Halimi (basse) ont fait appel à Adam O'Sullivan, guitariste émérite au style bluesy, offrant ainsi de nouvelles orientations musicales. Son travail est remarquable, que ce soit sur le titre d'ouverture Velocity aux riffs fulgurants, ou sur Into Temptation sur lequel il propose un jeu vif et intelligent. Avec Incarnate, le groupe marque sa volonté d'ouvrir un nouveau chapitre, de poursuivre son parcours en suivant sa propre voie, tout en se démarquant nettement de ses contemporains tel que Mostly Autumn, Magenta, Landmarq ou Karnataka dont Anne-Marie, Jonathan et Gavin ont fait partie. La chanson titre Incarnate tout comme Waterfall (avec son intro lumineuse à la Supertramp) abordent cette thématique de la prise en main par soi-même. Une des caractéristiques de Panic Room est d'ailleurs la profondeur de ses textes. Close The Door, All That We Are ou encore Start The Sound évoquent toutes la relation à l'autre, parfois joyeuse, souvent dramatique. Impossible de résister à la noirceur de Dust, le dernier titre, qui, pour moi, demeure leur composition la plus forte d'un point de vue émotionnel. Anne-Marie en a écrit les paroles suite à une attaque chimique sur une école en Syrie. Son chant fantomatique, baigné d'une musique d'outre-tombe, incarne ce flot de douleur d'où jaillissent les cris de ces jeunes âmes déchirées. En véritable frontwoman, Anne-Marie nous éblouissait jusqu'alors, avec ce titre elle se hisse au même niveau que les plus grandes, de Sandy Denny à Kate Bush, de Lisa Gerrard à Beth Gibbons. Une déesse est née. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares, claviers, harmonica
Jonathan Edwards : claviers
Adam O'Sullivan : guitares
Yatim Halimi : basse
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres

01. Velocity 
02. Start the Sound
03. Incarnate
04. Nothing New
05. The Waterfall 
06. Into Temptation 
07. All That We Are 
08. Searching 
09. Close the Door 
10. Dust 
  

vendredi 28 juin 2019

Mostly Autumn - White Rainbow (2019)

Mostly Autumn White Rainbow
Mostly Autumn - White Rainbow (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

White Rainbow est l'album de Mostly Autumn qui n'aurait jamais dû paraître. Non pas à cause de ses qualités musicales ou artistiques, mais parce qu'il rend hommage à l'ami parti trop tôt. Liam Davison, guitariste du groupe durant dix-huit ans, s'est éteint le 4 novembre 2017, à la veille de son cinquantième anniversaire. Lui et Bryan Josh, l'âme de Mostly Autumn, étaient amis depuis l'âge de treize ans. White Rainbow a donc été enfanté dans le chagrin, la tristesse et la nostalgie. Les fans du groupe le savent, Josh et les siens ne sont jamais aussi bons, émouvants que lorsqu'ils rendent hommage à leurs proches disparus. On se souvient tous de Heroes Never Die en mémoire du père de Bryan ou de The Gap Is Too Wide, ode à la mère du claviériste Iain Jennings, pures merveilles. Ces exemples n'étaient que des chansons, White Rainbow est entièrement dédié à Liam... ou presque. Procession, Viking Funeral, Burn et Young ont été écrits spécialement en son souvenir, mais son ombre plane sur chacune des huit autres pistes, y compris sur la chanson titre, le morceau le plus long (près de vingt minutes) jamais enregistré par la formation originaire de York et qui aborde une thématique écologique. De son vivant, Liam avait émit l'idée de funérailles viking après sa mort. Cette cérémonie consiste à installer sur un bateau-tombe le corps du défunt, d'y mettre le feu, puis de laisser dériver l'embarcation. Ne pouvant le réaliser matériellement, Mostly Autumn le fait musicalement à travers les deux premiers titres du disque. Aidés de Troy Donockley aux uilleann pipes et whistles, Bryan, Iain, Olivia, Angela, Andy, Chris et le dernier arrivé dans la bande Henry Rogers (Final Conflict, Touchstone, Heather Findlay Band), regardent tous solennellement les flammes disparaître à travers les flots. Dès les premières notes, l'émotion vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. Les larmes finissent même par jaillir, nous avons tous un ami, un proche que l'on regrette et que nous ne reverrons plus. 

Musiciens

Olivia Sparnenn : chant, claviers
Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Iain Jennings : claviers
Chris Johnson : chant, guitares, claviers, basse
Angela Gordon : flûtes, chœurs
Andy Smith : basse
Henry Rogers : batterie, percussions

Troy Donockley : uilleann pipes, whistles

Titres

1.01. Procession
1.02. Viking Funeral 
1.03. Burn 
1.04. Run For The Sun 
1.05. Western Skies 
1.06. Into The Stars 
1.07. Up
1.08. The Undertow 
1.09. Gone 
1.10. White Rainbow
1.11. Young 

CD Bonus
2.01. Cardboard Ship 
2.02. The Gardener 
2.03. Once Upon A Time 
2.04. Coming Home 
2.05. Gone (extended version)
2.06. Thanks 
2.07. Eternally Yours 
2.08. Just So You Know 

Eternally Yours est un extrait de l'album solo de Liam Davison, A Treasure Of Well-Set Jewels (2011) dont les musiciens sont :
Liam Davison : guitares, chant
Iain Jainings : piano, cordes
Anne-Marie Helder : chant
Simmon Waggott : orgue Hammond
Gavin Griffiths : batterie



vendredi 12 avril 2019

Luna Rossa - Atropa (2018)

Luna Rossa Atropa
Luna Rossa - Atropa (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Luna Rossa ou l'invitation au rêve. Ce n'est sûrement pas un hasard si nouvel album du duo, le troisième, s'intitule sobrement Atropa, nom générique donné à une famille de plantes dont la plus connue est la belladone. En vacances (momentanée) de Panic Room, Anne-Marie Helder et Jonathan Edwards privilégient l'aspect acoustique de la musique, et se placent en héritiers de Pentangle ainsi que du groupe culte de la fin des années 80, Shelleyan Orphan. Les douze titres de ce disque enchanteur ne sont que volupté et douceur. A côté des compositions originales, les deux artistes se sont amusés à reprendre le mythique The Winner Take It All d'Abba dans une version à donner le frisson, et une composition signée de l'ancien claviériste d'Hatfield And The North, Dave Stewart, interprétée alors en duo avec Barbara Gaskin en 1987, Make Me Promises. Si Gavin Griffiths, le troisième pilier de Panic Room, fait une apparition sur quelques titres à la batterie, on retrouve avec le même plaisir Sarah 'The Incredible String Blonde' Dean (harpe), Andy 'Wal' Coughlan (basse, contrebasse) et Tim Hamill (guitares, coproduction), vétérans du projet. Que ce soit au chant pour Anne-Marie, ou au piano pour Jonathan, tous deux nous émerveillent, nous entraînent dans les sentiers sinueux d'un univers musical où il serait si bon de se perdre pour l'éternité. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare, claviers, percussions, flûtes
Jonathan Edwards : claviers, guitares

Sarah Dean : harpe celtique, chant
Andy Coughlan : basse, contrebasse
Tim Hamill : guitares
Gavin Griffiths : batterie, percussions

Titres

01. Midnight
02. Deadly Nightshade
03. Red Moon
04. The Winner Takes It All
05. Invisible
06. Life At Last
07. Entwined
08. Special One
09. Family Tree
10. Make Me Promises
11. This Is Not...
12. Halo Falling

vendredi 15 février 2019

Luna Rossa - Secrets & Lies (2014)

Luna Rossa Secrets & Lies
Luna Rossa - Secrets & Lies (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

On se souvient que Luna Rossa est le projet acoustique d'Anne-Marie Helder et de Jonathan Edwards, membres fondateurs du combo Panic Room. Sleeping Pills & Lullabies, leur premier essai, nous avait littéralement émerveillé. Secrets & Lies, sorti un an après, est tout aussi enchanteur. Aux musiciens déjà présents (Andy Coughlan, Tim Hamill, The Luna Rossa Quarte), vient s'ajouter Sarah Dean et sa harpe féerique. Une grande intensité traverse chacune des onze pièces présentées où règnent délicatesse et raffinement. Si la production a veillé à ce que chaque instrument soit parfaitement audible, c'est encore une fois la voix d'Anne-Marie qui intrigue par tant de nuances. Elle est simplement exceptionnelle. L'ensemble évoque autant Kate Bush que les anciens Pentangle. D'ailleurs, le grand Danny Thompson et sa contrebasse ne sont pas loin à l'écoute d'Andy Coughlan. Happy Little Song, titre le plus joyeux dans cet océan de mélancolie, Flowers In My Hair reprenant l'air de... Frère Jacques, Fly Away, pur moment d'évasion, Tiny Demons, morceau culte de Todd Rundgen entendu dans la série phare des années 80 Miami Vice, ou encore I've Been Wrong Before, cover de Dusty Springfield écrit par Randy Newman, sont autant de petites perles composant cet album angélique, petite bulle d'oxygène dans ce monde sans cesse en ébullition. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, piano, flûte 
Jonathan Edwards : piano

Andy Coughlan : contrebasse
Sarah Dean : harpe
Tim Hamill : guitares, programmation

The Luna Rossa Quartet
Artem Kotov : violon
Rebecca Brown : violon
Ronan Mac Manus : alto
Leah Evans : violoncelle

Titres

01. Aurora 
02. Secrets & Lies
03. Disappointment 
04. The Black Dog 
05. Flowers in My Hair 
06. Happy Little Song 
07. Tiny Demons 
08. Fly Away
09. I've Been Wrong Before
10. The Harmony 
11. No Chords Left 

jeudi 25 octobre 2018

Luna Rossa - Sleeping Pills & Lullabies (2013)

Luna Rossa Sleeping Pills & Lullabies
Luna Rossa - Sleeping Pills & Lullabies (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Luna Rossa est un projet acoustique réunissant deux membres fondateurs de Panic Room, la chanteuse Anne-Marie Helder et le claviériste Jonathan Edwards. Sleeping Pills & Lullabies, leur tout premier album, propose une collection de onze chansons pleines de saveur et de délicatesse. Ce qui frappe dès la première écoute, c'est, d'une part la voix si pure et remplie de nuances d'Anne-Marie, ainsi que la qualité des arrangements. Pour arriver à ce résultat, les deux artistes ont fourni un travail soigné, de longue haleine. S'ils se sont essayé à des instruments nouveaux pour eux comme la harpe ou la guitare acoustique pour Jonathan, ils ont fait appel à d'autres musiciens dont le Luna Rossa Quartet, sous la direction de la violoncelliste Leah Evans. Cet ensemble apporte du relief en accentuant l'aspect musique de chambre (Heart On My Sleeve, Fight Or Flight, La Clef, Gasp). La présence du contrebassiste Andy Coughlan sur quelques titres comme le joyeux Mad About You donne une couleur très "Pentangle" en évoquant le jeu de Danny Thompson. Proche de Gary Numan, Coughlan a déjà été entendu sur Psalm de l'ex-Iona Terl Bryant ou Broken Lives & Bleeding Hearts, premier album solo de la chanteuse de Magenta, Christina Booth. Enfin, Tim Hamill, coproducteur de Satellite mais aussi d'albums des Gallois de The Storys, joue quelques notes de guitare électrique sur le premier titre, The Dark Room. A noter parmi toutes ces morceaux un instrumental Leaving For The Last Time, issu d'une improvisation en studio sur lequel se laisse savourer la flûte d'Anne-Marie, une reprise réarrangée de The Magnetic Fields The Book Of Love, ainsi qu'une chanson chantée en français, La Clef. Entendre Anne-Marie dans notre langue avec son sublime accent procure un plaisir incommensurable. Entre nostalgie et mélancolie, Sleeping Pills & Lullabies est un album parfaitement équilibré ne comprenant aucun point faible, que des compositions de haute qualité. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, piano, flûte, harpe, sample, synth bass
Jonathan Edwards : piano, autoharpe, sample, voix, guitare acoustique, orgue

Andy Coughlan : contrebasse
Tim Hamill : guitare électrique, programmation

The Luna Rossa Quartet
Leah Evans : violoncelle
Artem Kotov : violon
Rebecca Brown : violon
Ronan Mac Manus : alto

Titres

01. The Dark Room
02. Heart On My Sleeve
03. Mad About You
04. The Book of Love
05. Scream At The Sky
06. Leaving For The Last Time
07. Fight Or Flight
08. La Clef
09. Rise Up
10. Cloud
11. Gasp

dimanche 21 octobre 2018

Mostly Autumn Acoustic - The Genesis Revisited Tour 2014 (2015)

Mostly Autumn Acoustic
Mostly Autumn Acoustic - The Genesis Revisited Tour 2014
(2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'automne 2014, Bryan Josh et Olivia Sparnenn-Josh ont été conviés par Steve Hackett et son épouse à ouvrir les concerts britanniques du Genesis Revisited Tour. On se souvient qu'avec Pink Floyd, Genesis est une des principales sources d'inspiration de Mostly Autumn. Le groupe avait même repris avec enthousiasme Afterglow à l'époque de The V Shows. Ainsi, Bryan et Olivia se sont embarqués dans cette aventure inoubliable sous le nom de Mostly Autumn Acoustic. En un peu moins d'une demi-heure, ils interprétaient, seuls sur scène, cinq titres de leur immense répertoire. Cet EP est donc le témoignage de ces moments uniques. Le set s'ouvre avec un Simple Ways (Passengers) hésitant, le duo cherchant encore ses marques durant les premières notes. Puis très vite, les deux voix se mêlent pour un résultat grandiose. S'ensuivent le classique Evergreen (The Spirit Of Autumn Past), The House On The Hill du dernier album en date Dressed In Voices, puis l'hymne Heroes Never Die du premier disque For All We Shared..., composé en mémoire du père de Bryan. La chanson Dressed In Voices clôture le show. La voix si puissante d'Olivia y provoque de véritables frissons, et on ne sera pas surpris d'apprendre qu'elle a reçu cette même année le prix de meilleure chanteuse décerné lors des prestigieux CRS Awards. En bonus, The Rain Song a été ajoutée avec en plus Iain Jennings aux claviers et Anne-Marie Helder au chant et à la flûte. 

En parallèle à cette série de concerts, les vieux fans du groupe se souviendront qu'au début des années 2000, Mostly Autumn s'était également produit en version réduite lors de la tournée de Blackmore's Night faisant suite à leur album Under A Violet Moon. L'équipe était alors composée de Bryan Josh, Heather Findlay et Angela Gordon (alors Goldthorpe). Une toute autre époque...

Musiciens

Bryan Josh : chant, guitare acoustique
Olivia Sparnenn-Josh : chant, flûte, percussions

Iain Jennings : piano
Anne-Marie Helder : flûte, chant

Titres

01. Simple Ways
02. Evergreen
03. The House On The Hill
04. Heroes Never Die
05. Dressed In Voices
Bonus
06. The Rain Song
      

jeudi 20 septembre 2018

Mostly Autumn - Box Of Tears (2015)

Mostly Autumn Box Of Tears
Mostly Autumn - Box Of Tears (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2014, Mostly Autumn a sorti un album monumental intitulé Dressed In Voices (cliquer ici pour lire ma chronique). Véritable réflexion sur la vie, son sens et sa fin, à travers un fait divers tragique, ce disque fait partie des meilleurs d'une discographie déjà bien fournie depuis 1998. Il était donc inévitable que le groupe reprenne la route pour le jouer dans son intégralité. Box Of Tears est donc le témoignage de ces moments uniques. Aucun titre d'un autre album n'a été retenu. L'ambition de Josh était de capter au mieux l'interprétation de sa dernière œuvre et d'en cristalliser à tout jamais l'intensité. Aussi à l'aise sur scène qu'en studio, il livre avec ses musiciens une prestation sans faille restituant à la perfection l'ambiance particulière de Dressed In Voices, entre moments lumineux et passages troubles, obscurs, à l'instar de la vraie vie. Accompagné de son épouse Olivia au chant, ils vivent tous deux passionnément les textes ainsi que l'histoire racontée. Tel un moment de grâce, une sorte d'union sacrée s'est constituée entre les musiciens. A leur propos, notons le retour de Chris Johnson qui officiait déjà à l'époque de Heart Full Of Sky en 2007. Il remplace au poste de guitariste le regretté Liam Davison. Autre particularité, Box Of Tears est le dernier enregistrement réalisé en collaboration avec Anne-Marie Helder. Privilégiant désormais son propre groupe Panic Room,  elle cédera par la suite sa place à une autre revenante, Angela Gordon. Véritable complément à Dressed In Voices, Box Of Tears s'écoute avec le même intérêt et provoque à chaque écoute son lot d'émotions incontrôlables. 

Musiciens

Bryan Josh : chant, guitares
Olivia Sparnenn-Josh : chant, percussions
Iain Jennings : claviers
Chris Johnson : guitares, chant
Andy Smith : basse
Alex Cromarty : batterie
Anne-Marie Helder : flûte, claviers, percussions, chant

Titres

01. Saturday Night
02. Not Yours To Fall
03. Running
04. (See You)
05. Home
06. First Day At School
07. Down By The River
08. Skin On Skin
09. The House On The Hill
10. The Last Day
11. Dressed In Voices
12. The Library
13. (Footsteps) / Box Of Tears

jeudi 28 juin 2018

Mostly Autumn - Dressed In Voices (2014)

Mostly Autumn Dressed In Voices
Mostly Autumn - Dressed In Voices (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dressed In Voices est le premier concept album de Mostly Autumn. Sorti en 2014, il raconte la triste destinée d'un homme se faisant assassiner un samedi soir, pour rien, et qui voit défiler les moments-clés de sa vie à travers les yeux de son meurtrier. Ce dernier ressent alors, l'espace d'un instant, tous les sentiments qui ont habité cette vie perdue à jamais. Le sujet ainsi posé, on se doute bien que l'ambiance générale ne sera pas des plus gaies. Les trois premiers titres présentent les circonstances du drame, suit ensuite l'interlude [See You], puis nous sommes plongés dans l'histoire de cet homme qui prendra fin avec le nouvel interlude [Footsteps] et le final dantesque Box Of Tears. Si Bryan Josh incarne à la perfection l'aspect sombre du disque, la lumière jaillit d'une Olivia Sparnenn-Josh resplendissante, au sommet de son art. Saturday Night, Running, The House On The Hill, et surtout The Last Day, lointain écho à The Spirit Of Autumn Past, la magnifique chanson titre Dressed In Voices et le déjà cité Box Of Tears sont autant de titres qui prennent toute leur dimension sous l'impulsion de son chant émotionnellement très fort. A l'origine, Dressed In Voices était conçu comme un projet solo de Josh. Mais, devant l'implication des autres musiciens, il s'est transformé en album de Mostly Autumn. Ainsi, on retrouve Iain Jennings aux claviers, Adam Smith à la basse, et le dernier arrivé Alex Cromarty à la batterie. Si Liam Davison (décédé tragiquement fin 2017) s'est placé en retrait avant son départi définitif, Anne-Marie Helder ne paraît plus faire partie du groupe et semble présente en tant qu'invitée, à l'instar du fidèle Troy Donockley et de B.J. Cole. Bien que d'une noirceur absolue, ce disque est excellent en tous points, il se place parmi mes préférés de la nouvelle ère de ce groupe combinant avec un savoir-faire d'orfèvre rock progressif et folk.

Musiciens 

Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Olivia Sparnenn-Josh : chant, percussions
Iain Jennings : claviers
Andy Smith : basse
Alex Cromarty : batterie, percussions
Liam Davison : guitares
Anne-Marie Helder : flûte, chœurs

Troy Donockley : bouzouki, flûte
B.J. Cole : pedal steel guitar

Titres

1.01. Saturday Night
1.02. Not Yours To Take
1.0. Running
1.04. See You
1.05. Home
1.06. First Day At School
1.07. Down By The River
1.08. Skin On Skin
1.09. The House On The Hill
1.10. The Last Day
1.11. Dressed In Voices
1.12. The Library
1.13. Footsteps
1.14. Box Of Tears

CD Bonus
1.01. Silhouettes Of Stolen Ghosts
1.02. Wastelands (Instrumental)
1.03. Teardrop Of Flame
1.04. Dance Until The Dawn Invades
1.05. Stepping Stones
1.06. Would You...
1.07. One You Mean
1.08. Skin On Skin (Instrumental)
1.09. Lady Rainbows

jeudi 7 juin 2018

Howard Sinclair - The Delicious Company Of Freaks (2012)

Howard Sinclair The Delicious Company Of Freaks
Howard Sinclair - The Delicious Company Of Freaks (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Basé à Cheltenham, en Angleterre, Howard Sinclair est un enfant des années 70, héritier à la fois du rock progressif (Genesis, Camel, King Crimson) et du folk électrique (Fairport Convention, Sandy Denny, Richard Thompson). The Delicious Company Of Freaks, sorti en 2012, est son premier disque en solo. Outre le chant évoquant aussi bien Steve Hogarth de Marillion que Bryan Ferry, Howard y joue d'une multitude d'instruments. A l'image de la pochette conçue par le guitariste Jerry Turner et de son titre, cet album est avant tout une histoire d'amitié. Ainsi, au fil des morceaux, apparaissent Lewis Creaven (guitare, chant), Rachel Hale (violoncelle, chant), Vinden Wylde, ancien de The Gathering (batterie), le déjà cité Jerry Turner, Cosmo Valseca (percussions, production, mixage, enregistrement), et Anne-Marie Helder de Panic Room. Howard a ouvert plusieurs concerts de ces derniers, d'où cette complicité entre lui et la chanteuse qui apparaît sur trois titres. Ensemble, ils ont coécrit The Dark Hills, délicieuse ballade désenchantée, interprétée en duo, et sur laquelle Anne-Marie s'illustre au piano. Frissons garantis ! Elle participe également aux chœurs d'un Fake céleste, tout aussi empreint de désillusions, et du très beau titre final, la chanson titre The Delicious Company Of Freaks, hymne à la différence et à l'amitié. The Delicious Company Of Freaks est une très bonne introduction à l'univers de cet artiste attachant que l'on retrouvera par la suite au sein d'Also Eden, puis pour un second disque encore meilleur, The Light Broke In en 2014. 

Musiciens

Howard Sinclair : chant, instruments

Anne-Marie Helder : chant, piano
Lewis Creaven : guitare, chant
Jerry Turner : guitare
Vinden Wylde : batterie
Cosmo Valseca : percussions
Rachel Hale : violoncelle, chant  

Titres

01. Wrong Girl, Wrong Time
02. Nine Tenths
03. Fake
04. As I Recall
05. Life Story (Part 1)
06. Meaningless Mondays
07. Teacups & Molehills
08. Autumn
09. These Dark Hills
10. 99 Flake
11. The Delicious Company Of Freaks

dimanche 29 avril 2018

Panic Room - Skin (2012)

Panic Room Skin
Panic Room - Skin (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Skin demeure mon album préféré de Panic Room, groupe unique en son genre. A l'instar de la chanson titre en hommage à un ami disparu de la chanteuse Anne-Marie Helder, il est enveloppé d'une noirceur mélancolique, à peine adoucie par les cordes du Larkin Quartet. Des riffs à vif du premier titre Song For Tomorrow à la toute dernière chanson Nocturnal dotée d'une mélodie féerique, l'émotion est à fleur de peau tout au long de ces onze morceaux, entre pop et prog. Le chant d'Anne-Marie ne cesse de toucher au sublime ; il nous subjugue, nous caresse, nous heurte... Quel talent ! Quelle voix ! Et les autres musiciens ne sont pas en reste. Jonathan Edwards donne du swing avec ses claviers, le guitariste Paul Davies, dont c'est la dernière apparition, déchire tout sur son passage, Gavin Griffiths et ses fûts mène la danse, tandis que Yatim Halimi, le petit nouveau, développe un jeu de basse funky apportant une touche d'originalité supplémentaire. Originaire de Singapour, ce grand musicien a joué aux côtés de Toto, Robert Palmer et Steve Rothery. Bénéficiant d'une production impeccable signée Tim Hamill (The Storys, Rob Thompson, Balsamo/Deighton, Satellite), Skin a la particularité d'être le seul album du groupe signé chez Esoteric Antenna, filiale de Cherry Red Records, qui comprend également à son catalogue Adventures In Neverland de The Reasoning, mais aussi Andy Jackson et Lifesigns. Incontournable !

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares
Jonathan Edwards : claviers, guitares
Paul Davies : guitares
Yatim Halimi : basse
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Tim Hamill : guitare

The Larkin Quartet
Dave Larkin : violon
Henry Salmon : violon
Allan Grant : alto
Leah Evans : violoncelle

Titres

01. Song For Tomorrow
02. Chameleon
03. Screens
04. Chances
05. Tightrope Walking
06. Promises
07. Velvet & Stars
08. Freefalling
09. Skin
10. Hiding The World
11. Nocturnal
      

lundi 16 avril 2018

Wetton-Downes - Icon: Urban Psalm Live (2017)

Wetton Downes Icon Urban Psalm Live
Wetton-Downes - Icon: Urban Psalm Live (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Enregistré le 21 février 2009, dans une ancienne église située au cœur de la City de Londres, ce concert unique d'Icon était jusqu'alors seulement disponible en version DVD, et encore, pas intégralement. Suite à la disparition de John Wetton début 2017, une édition de luxe a été éditée comprenant l'intégralité de la représentation en DVD et sur deux CD. Légendes du mouvement progressif, John Wetton et Geoff Downes ont joué avec les plus grands. King Crimson, UK, Renaissance, Roxy Music pour le premier, The Buggles, Yes, Asia ou bien Kate Bush pour le second. Ensemble, ils ont fondé le supergroupe Asia au début des années 80 avec Steve Howe et Carl Palmer. Puis ils se sont retrouvés au début des années 2000 et ont sorti trois albums sous le nom d'Icon. En ce soir de février 2009, les deux musiciens sont accompagnés du guitariste Dave Kilminster (Keith Emerson, Roger Waters, Steven Wilson), du batteur Pete Riley (Keith Emerson), du violoncelliste Hugh McDowell (ELO, Wizzard) et de la sublime Anne-Marie Helder (Panic Room, Mostly Autumn, ex-Karnataka) au chant et à la flûte. Cette dernière est une des trois chanteuses à avoir participé à un album d'Icon avec Anneke van Giersbergen (ex-The Gathering) et Annie Haslam de Renaissance. La setlist, impressionnante, comporte bien évidemment des titres d'Icon, mais aussi quelques surprises en provenance du passé comme le hit d'Asia Heat Of The Moment, joué ce soir en version acoustique. Le duo n'a cependant pas privilégié la grosse artillerie, bien au contraire, il a livré de belles raretés comme l'énergique Rock And Roll Dream des mêmes Asia, jamais joué en live, ou encore un Starless énorme de King Crimson où Downes exécute un solo aux synthétiseurs béni des anges, ainsi que Elstree des Buggles. I've Come To Take You Home sur lequel la voix puissante de Wetton, d'abord seule avec le violoncelle et le piano, puis rattrapée par la guitare lumineuse de Kilminster, fait partie de ces moments de grâce, tout comme les duos avec Anne-Marie, To Catch A Thief, Raven, et, enfin In The End. S'il fallait résumer en un seul mot Urban Psalm Live, magnifique hommage à un grand artiste parti trop tôt, ce serait sans hésiter "magique". 

Musiciens

John Wetton : chant, basse, guitare
Geoff Downes : claviers, vocoder

Dave Kilminster : guitares, chœurs
Pete Riley : batterie
Hugh McDowell : violoncelle
Anne-Marie Helder : chant, flûte

Titres

1.01. Countdown To Zero
1.02. Go
1.03. I've Come To Take You Home
1.04. Twice The Man I Was
1.05. Elstree
1.06. Voice Of America
1.07. The Die Is Cast
1.08. To Catch A Thief
1.09. Starless

2.01. Paradox/Let Me Go
2.02. Raven
2.03. True Colours
2.04. Heat Of The Moment
2.05. Rubicon
2.06. Don't Go Out Tonight
20.7. My Own Time
2.08. Days Like These
2.09. In The End
2.10. Rock And Roll Dream

Liens

http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-2005.html
http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-ii-rubicon-2006.html
http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-3-2009.html

samedi 24 février 2018

Mostly Autumn - Live At The Boerderij (2013)

Mostly Autumn Live At The Boerderij
Mostly Autumn - Live At The Boerderij (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Enregistré le 15 septembre 2012 aux Pays-Bas, Live At The Boerderij de Mostly Autumn fait suite à leur dernier album en date alors The Ghost Moon Orchestra. L'instrumental Distant Train ouvre le set, permettant aux musiciens de se mettre en place. S'ensuit un festival d'émotions colorées durant plus de deux heures. Du dramatique Unquiet Tears faisant la part belle au chant mélodieux d'Olivia Sparnenn soutenue par Anne-Marie Helder, jusqu'au final cérémonieux Tonight, Mostly Autumn revisite son répertoire où sont privilégiés les titres des deux derniers albums (Go Well Diamond Heart, The Ghost Moon Orchestra), et ceux des quatre premiers (For All We Shared, The Spirit Of Autumn Past, The Last Bright Light, Passengers). Du haut de ses quinze ans d'existence, Bryan Josh et sa bande n'ont jamais tourné le dos à leurs fondamentaux qui trouvent leur source dans le rock progressif des origines (Pink Floyd, Genesis), le folk électrique (Fairport Convention) et le heavy naissant des seventies (Deep Purple). D'une fidélité sans faille à ses fans, les musiciens cherchent sans cesse à les surprendre, que ce soit à travers la splendide ballade Questioning Eyes de Breathing Space, en interprétant quelques raretés (Ice, The Last Train, Tonight), ou en leur offrant de magnifiques plages instrumentales, comme la flûte d'Anne-Marie sur The Last Climb ou les flamboyants soli de guitares de Bryan. Dernier point, Live At The Boerderij demeure le dernier enregistrement en concert sur lequel figure le regretté Liam Davison

Musiciens

Olivia Sparnenn : chant, percussions
Bryan Josh : chant, guitares
Liam Davison : guitares
Iain Jennings : claviers
Anne-Marie Helder : flûte, claviers, chant
Andy Smith : basse
Gavin Griffiths : batterie

Titres


1.01.  Distant Train
1.02.  Unquiet Tears
1.03. Drops Of The Sun
1.04. The Devil & The Orchestra
1.05. Evergreen
1.06. Ice
1.07. Questioning Eyes

2.01. The Dark Before The Dawn
2.02. Deep In Borrowdale
2.03. Passengers
2.04. The Last Climb
2.05. Tennyson Mansion
2.06. Wild Eyed Skies
2.07. The Last Bright Light
2.08. Heroes Never Die
2.09. And When The War Is Over
2.10. The Last Train
2.11. Tonight

dimanche 4 février 2018

Iain Jennings - The House (2017)

Iain Jennings The House
Iain Jennings - The House (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

The House est la deuxième collaboration entre Iain Jennings, claviériste historique de Mostly Autumn, et le chanteur Mark Chatterton. Sorti en 2013, My Dark Surprise avait été une véritable... surprise, laissant découvrir les talents de ce chanteur jusqu'alors inconnu. Disons-le tout de suite, The House est encore meilleur que son prédécesseur. Ce disque d'inspiration "floydienne" se rapproche davantage de l'univers musical du groupe de rock progressif polonais Millenium, le chant de Chatterton et de Gall étant assez similaires, que de Mostly Autumn, même s'il est impossible de ne pas faire de rapprochement avec ce dernier. Les deux musiciens, Jennings et Chatterton, ont laissé libre cours à leur imagination et ont imaginé toute une histoire fantastique autour d'une banale maison et de deux enfants, Billy et Michael. Arrivé dans cette maison dans les années 30, le jeune Billy y décédera le 20 mai 1942, dans les bras de sa mère. Mais son esprit refusera de quitter les lieux, et lorsque la famille de Michael s'y installera en 1956, les deux enfants deviendront les meilleurs amis du monde. Sombre et lumineux à la fois, The House bénéficie de la présence du bassiste Stu Fletcher (Heather Findlay Band, Mantra Vega), du batteur Alex Cromarty (Heather Findlay Band, Mostly Autumn) et de trois talentueux guitaristes parmi lesquels l'ami de toujours Bryan Josh. En spéciale guest, Anne-Marie Helder de Panic Room est venue poser sa voix sur l'émouvant Tin Soldiers où elle joue le rôle de la mère de Billy, lui annonçant le départ de son père pour la guerre. Nous sommes alors en 1940. Elle participe également aux chœurs des premiers et derniers titres de ce petit bijou dont il serait regrettable de passer à côté.

Musiciens

Iain Jennings : claviers, chœurs

Mark Chatterton : chant
Stu Fletcher : basse
Alex Cromarty : batterie
Bryan Josh : guitares
Andy Newlove : guitares
Neil Chatterton : guitares
Anne-Marie Helder : chant

Titres

01. Give You My Name
02. Declaration Of War
03. Tin Soldiers
04. Bomber
05. The Tick And The Tock
06. Michael And Me
07. Goodbye Billy
08. Well Worn Key (Michael's Return)
09. Gang Of Two
10.Queen Of The Park Bench
11. Be Home Soon

jeudi 26 octobre 2017

Mostly Autumn - The Ghost Moon Orchestra (2012)

Mostly Autumn The Ghost Moon Orchestra
Mostly Autumn - The Ghost Moon Orchestra (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Ghost Moon Orchestra est le deuxième album de Mostly Autumn avec Olivia Sparnenn au chant principal. Dotée d'une voix fantastique aux capacités émotionnelles inouïes, on ne peut que se satisfaire du choix de Bryan Josh, leader devant l'Éternel de ce groupe génial, de l'avoir mise en avant. Chose rare à signaler, il n'y a pas eu de changement de personnel entre ce disque et le précédent Go Well Diamond Heart. Si l'ombre d'Heather Findlay planait sur ce dernier, The Ghost Moon Orchestra, sans vraiment être un concept, est construit autour de la thématique de la lune. Sans surprise, Mostly Autumn fait du Mostly Autumn, et il le fait bien. Dès Unquiet Tears, le morceau d'ouverture, les musiciens alternent habilement douceur et mise sous tension jusqu'à nous filer la chair de poule. Mes titres favoris sont dans la même veine et mettent en lumière la voix d'Olivia : The Ghost Moon Orchestra au texte assez effrayant, Tennyson Mansion, hommage à nos chers disparus avec un Bryan Josh écorché très émouvant, et le magnifique Wild Eyed Skies sur lequel on retrouve l'ami de longue date Troy Donockley aux uilleann pipes. Si les pêchus Drops Of The Sun et The Devil And The Orchestra m'évoquent davantage Storms Over Still Water (2005), This Ragged Heart aux accents folks (guitare acoustique, flûtes) s'inscrit plutôt dans la continuité des premiers albums. Sur les autres plages, Mostly Autumn se promène entre psychédélisme (King Of The Valley), délicieuse ballade pop (Things That We Notice) et comptine pour enfants (Top Of The World).

Il existe une édition spéciale de cet album comportant un second CD intitulé A Weather For Poets. En douze titres Josh et sa bande revisitent des classiques du groupe dans des versions acoustiques épurées (Passengers, Evergreen, Heroes Never Die...), propose quelques inédits dont certains prendront toute leur dimension sur scène, Tonight notamment, et offre une magnifique reprise de The Rain Song à l'origine sur Coming Up For Air de Breathing Space, l'ancien groupe d'Olivia et de Iain Jennings. 

Musiciens

Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Olivia Sparnenn : chant, percussions
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitares, chant
Andy Smith : basse
Gavin Griffiths : batterie
Anne-Marie Helder : chant, claviers, flûte, percussions

Troy Donockley : low whistle, uilleann pipes

Titres

1.01. Unquiet Tears
1.02. Drops Of The Sun
1.03. The Devil And The Orchestra
1.04. The Ghost Moon Orchestra
1.05. This Ragged Heart
1.06. King Of The Valley
1.07. Things That We Notice
1.08. Tennyson Mansion
1.09. Wild Eyed Skies
1.10. Top Of The World

A Weather For Poets
2.01. Working Man
2.02. The Rain Song
2.03. The Second Hand
2.04. Caught In A Fold
2.05. Passengers
2.06. Pure White Light
2.07. Constellations
2.08. Evergreen
2.09. Heroes Never Die
2.10. Changing Fast
2.11. The Last Train
2.12. Tonight