lundi 31 mai 2021

Barbara Dickson - Five Songs (2017)

Barbara Dickson Five Songs
Barbara Dickson - Five Songs (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si Barbara Dickson n'avait pas sorti d'album studio depuis Winter en 2014, elle n'était pas pour autant restée inactive. En 2017, elle continuait à tourner comme en témoigne son album live In Good Company - Live 2017. Durant ses concerts, elle proposait ce sympathique EP sobrement intitulé Five Songs, enregistré avec Troy Donockley, son complice depuis plus d'une dizaine d'années. A partir de septembre 2020, Five Songs était enfin disponible à la vente sur son site internet. Il se compose de trois airs traditionnels, Palace Grand à la mélodie enchanteresse, The Laird O'The Dainty Dounby, étrange histoire d'un riche propriétaire terrien épousant la fille d'un pauvre paysan après l'avoir mise enceinte, et Farewell To Fiunary sublimé par une guitare très prog, évoquant les années Iona de Troy, ainsi que d'une reprise de Robin Williamson, October Song, extraite du premier album de The Incredible String Band en 1966, où brille cette fois-ci la cornemuse de Troy, et d'un titre inédit, le nostalgique The Hill, co-écrit par Barbara et Troy. A l'exception d'October Song, tous les autres morceaux se retrouvent sur le live In Good Company. Si Five Songs n'est pas indispensable dans la discographie de la chanteuse écossaise, il satisfera grandement ses fidèles, apportant un peu de fraîcheur.  

Musiciens

Barbara Dickson : chant, instruments
Troy Donockley : instruments

Titres

01. Palace Grand
02. The Laird O' The Dainty Dounby
03. The Hill
04. Farewell To Fiunary
05. October Song

Vidéos

October Song : lien vidéo ici

Farewell To Fiunary : lien vidéo ici

dimanche 30 mai 2021

Mellow Candle - Swaddling Songs (1972)

Mellow Candle Swaddling Songs
Mellow Candle - Swaddling Songs (1972)

Pourquoi écouter ce disque ?

Swaddling Songs de Mellow Candle, un trésor du passé que tout amateur de folk-rok et/ou de rock progressif des 70's se devrait de posséder. Tout commence en 1965 lorsque trois jeunes adolescentes de Dublin, Clodagh Simonds, Alison Bools (future Williams, future O'Donnell) et Maria White fondent Mellow Candle. Toutes trois sont passionnées de pop et folk, de Dylan à Helen Shapiro. Cette première aventure ne dure guère. Les trois amies finissent par se perdre de vue ; seules Clodagh et Alison se retrouvent à la fin des années 60. Elles s'entourent de Dave Williams, grand fan de Zappa et Yes, à la guitare, de Fred Boylan à la basse et de William M. Murray à la batterie. Entre-temps, elles ont découvert Joni Mitchell, Nick Drake, The Incredible String Band, Laura Nyro et Syd Barrett. Enregistré à la fin de l'année 1971, Swaddling Songs sera leur seul et unique album. Un chef d'œuvre. Avec l'appui du producteur David Hitchcock (le même qui s'est occupé du Foxtrot de Genesis et qui collaborera plus tard avec Camel) et de l'ingénieur du son Derek Varnals, aux manettes sur le mythique Days Of Future Passed des Moody Blues, les cinq musiciens ont minutieusement confectionné un collier de douze perles. Harmonies vocales parfaites, entre une Alison à la voix angélique et une Clodagh au chant plus puissant, arrangements complexes et écriture d'une grande maturité (les deux chanteuses n'ont même pas vingt ans) font de ce disque une pièce unique. Pourtant, le succès ne suivra pas. Deram Records, la maison de disque, n'assurera pas de réelle promotion de l'album, et, il faut bien l'avouer, le groupe ne brillera guère sur scène par manque de confiance en lui. Par la suite, Clodagh et Alison ne s'éloigneront jamais du monde de la musique, la première collaborant avec Mike Oldfield, Brian Eno et Steven Wilson. Il faut attendre les années 90 pour que Swaddling Songs sorte de l'ombre grâce aux rééditions en CD, qu'il soit (enfin) réhabilité et jugé à sa juste valeur. A classer à proximité des premiers Renaissance, Clannad, Fairport Convention, Trees, Pentangle et Steeleye Span. 

Musiciens

Clodagh Simonds : chant, piano
Alison Williams : chant
David Williams : guitares
Fred Boylan : basse
William A. Murray : percussions

Titres

01. Heaven Heath
02. Sheep Season
03. Silver Song
04. The Poet And The Witch
05. Messenger Birds
06. Dan The Wing 
07. Reverend Sisters 
08. Break Your Token
09. Buy Or Beware
10. Vile Excesses
11. Lonely Man
12. Boulders On My Grave 

Vidéos

Silver Song : lien vidéo ici

Heaven Health : lien vidéo ici

Sheep Season : lien vidéo ici

vendredi 28 mai 2021

Lena Willemark / Ale Möller - Nordan (1994)

Lena Willemark Ale Möller Nordan
Lena Willemark / Ale Möller - Nordan (1994)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lena Willemark, fille d'un garde forestier, est une chanteuse suédoise et joueuse de fiddle, violon de tradition populaire. En plus de sa carrière solo débutée à la fin des années 80, elle joue également avec Frifot, trio folklorique réunissant Per Gudmundson (violon, cornemuse) et Ale Möller. Ce dernier, multi-instrumentiste, a commencé sa carrière de musicien comme trompettiste de jazz, puis a appris le bouzouki en Grèce. En 1994, Lena et Ale proposent Nordan, album combinant improvisations, musique médiévale, airs folkloriques et ballades. Leur complice de Frifot, Gudmunson, a également participé à ce projet comme invité. S'inspirant des mythes et légendes scandinaves, Lena et Ale nous entraînent dans les profondes forêts suédoises sans fin, sur les rives de lacs millénaires, au cœur d'une mer Baltique si redoutée, à la rencontre de pêcheurs, bergers, chevaliers et dragons aux destinées souvent tragiques. Contrairement aux albums de folk traditionnels, Nordan se démarque par sa coloration jazzy, accentuée par la présence d'une contrebasse et d'un saxophone. La musique, minimaliste, va droit à l'essentiel, sans fioritures. Le Pentangle des origines n'est pas bien loin. Ce disque comporte toutes les qualités (son, esthétique, mélange des genres) qui font la renommée du célèbre label allemand ECM depuis 1969. 

Musiciens

Lena Willemark : chant, violon
Ale Möller : mandole, flûtes, harpe, chalumeau, hammered dulcimer, accordéon, chant   

Palle Danielsson : contrebasse 
Mats Edén : violon, kantele 
Per Gudmundson : violon, cornemuse   
Jonas Knutsson : saxophone, percussions
Tina Johansson : percussions 
Bjørn Tollin: percussions

Titres

01. Trilo
02.  Kom Helge Ande
03. Gullharpan
04. Mannelig
05. Polska Efter Roligs Per
06. Hornlåt
07. Sven I Rosengård
08. S:t Göran Och Draken
09. Tacker Herranom / Mats Hansu Polskan
10. Knut Hauling
11. Polska Efte Jones Olle
12. Svanegångare / Sven Svanehvit
13. Jemsken
14. Båtsman / Turklåten
15. Vallsvit
16. Drömspår - Efterspel

Vidéos

Mannelig : lien vidéo ici

Vallsvit : lien vidéo ici

lundi 24 mai 2021

Eurythmics - Greatest Hits (1991)

Eurythmics Greatest Hits
Eurythmics - Greatest Hits (1991)

Pourquoi écouter ce disque ?

Tout a commencé par une histoire d'amour. En 1975, Dave A. Stewart, toxico repenti, se rend dans un restaurant à Londres où il fait la connaissance de la serveuse des lieux, une certaine Annie Lennox, originaire d'Écosse. C'est le coup de foudre immédiat. Dès lors, ils deviennent inséparables et fondent un premier groupe The Catch, puis The Tourists qui connaît une petite renommée en cette fin des années 70. Leur romance passionnée se termine à l'aube des années 80, mais celle-ci donne lieu à une collaboration musicale nouvelle qui prend le nom de Eurythmics, en référence à l'eurythmie, qui, d'après le Larousse, est une "combinaison harmonieuse de lignes, de sons, de proportions". Leur premier album In The Garden (1981) est un échec. Annie sombre dans la dépression. Ensemble, ils mettent leurs dernières forces dans le suivant, Sweet Dreams (1982) au succès instantané, avec son single du même nom. Dans cette décennie folle des années 80, ils vont enchaîner les albums, huit au total, soit presque un par an. Leur musique, classée synth pop à leurs débuts, s'enrichit progressivement d'influences nouvelles, de la soul au RnB, en passant par le rock. Au milieu de la décennie, ils atteignent le sommet de leur popularité, aux côtés des Duran Duran, Tears For Fear, Simple Minds et Depeche Mode. C'est d'ailleurs les deux albums de cette période, Be Yourself Tonight (1985) et Revenge (1986) qui sont les mieux représentés dans cette compilation avec quatre titres chacun, retraçant leur épopée incroyable. Annie Lennox, à l'image androgyne, fascine, Dave A. Stewart, au look de vieux rocker, intrigue. Et les hits sont là, toujours dans nos têtes, quarante ans après : Sweet Dreams, Here Comes The Rain Again, Sexcrime (1984), Miracle Of Love, When Tomorrow Comes, Angel abordant la douloureuse question du suicide, Sisters Are Doin' It For Themselves avec Aretha Franklin (Tina Turner, prévue au début, n'était pas disponible), There Must Be An Angel (Playing With My Heart) où l'on entend Stevie Wonder à l'harmonica, ou encore le très hot I Need A Man. Allez, une petite séquence nostalgique ? C'est parti ! 

Vidéos

Sweet Dreams : lien vidéo ici

Miracle Of Love : lien vidéo ici

There Must Be An Angel : lien vidéo ici

Sexcrime (1984) : lien vidéo ici

When Tomorrow Comes : lien vidéo ici

Titres

01. Love Is A Stranger
02. Sweet Dreams (Are Made Of This)
03. Who's That Girl?
04. Right By Your Side
05. Here Comes The Rain Again
06. There Must Be An Angel (Playing With My Heart)
07. Sisters Are Doin' It For Themselves
08. It's Alright (Baby's Coming Back)
09. When Tomorrow Comes
10. You Have Placed A Chill In My Heart
11. The Miracle Of Love
12. Sex Crime (1984)
13. Thorn In My Side
14. Don't Ask Me Why
15. Angel
16. Would I Lie To You?
17. Missionary Man
18. I Need A Man

dimanche 23 mai 2021

Ayreon - Electric Castle Live And Other Tales (2020)

Ayreon Electric Castle Live And Other Tales
Ayreon - Electric Castle Live And Other Tales
(2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Electric Castle Live And Other Tales vient clore la trilogie live d'Ayreon entamée avec The Theater Equation en 2016, puis suivie par Best Of Ayreon Live en 2018. Cette fois, Arjen Lucassen met en scène son space opera culte Into The Electric Castle. Afin de fêter les vingt ans de celui-ci, album d'une importance majeure pour les fans, associant qualité et succès, l'artiste néerlandais a réussi l'exploit de réunir la quasi-intégralité du casting d'origine lors de quatre concerts données en septembre 2019 à Tilburg, ville située dans le sud des Pays-Bas. Ainsi, Fish, Anneke van Giersbergen, Damian Wilson, Edwin Balogh, Edward Reekers et Arjen lui-même ont repris leurs rôles respectifs de "Highlander", "Egyptian", "Knight", "Roman", "Futureman" et "Hippie". Seuls ont manqué à l'appel Sharon den Adel ("Indian") remplacée par Simone Simons d'Epica, Jay van Feggelen ("Barbarian") éclipsé par John Jaycee Cuijpers, et Robert Westerholt ("Death") qui a cédé sa place à Mark Jansen. La narration a été confiée à l'acteur John de Lancie connu pour son rôle de Q dans la série Star Trek: The Next Generation. Le backing band est juste exceptionnel. Citons le fidèle parmi les fidèles Ed Warby à la batterie, l'extraordinaire Joost van den Broek aux claviers et à la production, Marcel Singor de Kayak aux guitares et Thijs van Leer de Focus à la flûte. Impossible de ne pas mentionner les trois choristes au travail éblouissant : Marcela Bovio (ex-Stream Of Passion, Mayan), Dianne van Giersbergen (aucun lien de parenté avec Anneke) et Jan Willem Ketelaers de Knight Area. En plus de l'interprétation sans faille de Into The Electric Castle, Arjen a réservé une immense surprise en proposant sept morceaux réunis sous l'intitulé "Other Tales". Anneke, divine, reprend Shores Of India de son captivant projet prog-folk The Gentle Storm avec Arjen. Simone Simons s'embarque dans un Ashes chanté à l'origine par la jeune Astrid van der Veen sur l'album Fate Of A Dreamer d'Ambeon. Puis s'est Marcela Bovio qui s'éclate sur Out In The Reel World de son ancienne formation Stream Of Passion. Damian Wilson, toujours aussi majestueux, propose une version mémorable de Twisted Coil d'un autre projet de Lucassen, Guilt Machine. C'est au tour de Fish de monter sur scène et d'électriser les foules avec le Kayleigh légendaire de son ancien groupe Marillion. Arjen, qui n'a jamais caché son aversion pour la scène, se jette à son tour dans l'arène et semble vraiment prendre plaisir à interpréter son psychédélice Pink Beatles In A Purple Zeppelin de son œuvre sortie sous son seul nom, en 2012, Lost In The New Real. Final explosif avec Songs Of The Ocean de Star One chanté par Robert Soeterboek entouré de tous les protagonistes de ce spectacle mémorable. Aussi indispensable que ses deux prédécesseurs, Electric Castle Live And Other Tales fait partie d'un tout sublimant l'univers de Lucassen, artiste au génie créatif inépuisable.

Musiciens

Arjen Anthony Lucassen : chant, guitare

Fish : chant
Simone Simons : chant
Damian Wilson : chant
Edwin Balogh : chant
Anneke van Giersbergen : chant
John Jaycee Cuijpers : chant
Edward Reekers : chant
George Oosthoek : chant
Mark Jansen : chant
Marcela Bovio : chant
Dianne van Giersbergen : chant
Jan Willem Ketelaers : chant
Robert Soeterboek : chant
Michael Mills : voix
Rutger Hauer : voix
John De Lancie : narration

Joost van den Broek : claviers
Marcel Singor : guitares
Ferry Duijsens : guitares
Bob Wijtsma : guitares
Johan van Stratum : basse
Ed Warby : batterie
Ben Mathot : violon
Jurriaan Westerveld : violoncelle
Thijs Van Leer : flûte
Robby Valentine : piano

Titres

Electric Castle 

1.01. Welcome To The New Dimension
1.02. Isis And Osiris
1.03. Amazing Flight 
1.04. Time Beyond Time 
1.05. The Decision Tree 
1.06. Tunnel Of Light
1.07. Across The Rainbow Bridge
1.08. The Garden Of Emotions
1.09. Valley Of The Queens 
1.10. The Castle Hall
1.11. Tower Of Hope
1.12. Cosmic Fusion

Electric Castle

2.01. Robby Valentine 
2.02. The Mirror Maze
2.03. Evil Devolution
2.04. The Two Gates 
2.05. Forever Of The Stars 
2.06. Another Time, Another Space

Other Tales

2.07. Shores Of India
2.08. Ashes
2.09. Out In The Real World
2.10. Twisted Coil
2.11. Kayleigh
2.12. Pink Beatles In A Purple Zeppelin

Encore

2.13. Songs Of The Ocean

Vidéos

Songs Of The Ocean : lien vidéo ici

Shores Of India : lien vidéo ici

Valley Of The Queens : lien vidéo ici

vendredi 21 mai 2021

Imelda May - 11 Past The Hour (2021)

Imelda May 11 Past The Hour
Imelda May - 11 Past The Hour (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

De l'art d'être disquaire. Bien que ce soit mon blog, je n'aime pas parler de moi, préférant mettre en valeur les artistes. Je vais pourtant faire exception pour cet album d'Imelda May en vous racontant en quelques mots comment je l'ai découvert. Je fais partie de ces rares personnes qui se rendent encore chez un disquaire. J'ai la chance d'en avoir un dans la ville où j'habite, Nice. Le magasin s'appelle Hit Import. Une fois dedans, je suis dans ma bulle et prend plaisir à fouiner. L'autre jour, je regardais tranquillement les disques, sans rien demander à personne, lorsque le disquaire a mis en écoute dans le magasin cet album que je ne connaissais pas encore. Premier morceau, première gifle, la chanson-titre d'une incroyable sensualité. Bien décidé à demeurer imperturbable, je continue mon errance, puis arrive la deuxième chanson Breathe qui me soulève. L'armure est fissurée. Je tends encore plus l'oreille, j'essaie de déterminer qui est cette chanteuse, mais en vain. Troisième piste, Made To Love (à l'intro pompée sur le Just Like Heaven de Cure, toute ma jeunesse). Là, je craque, regarde la pochette au comptoir, puis récupère le disque en rayon. Je m'adresse au vendeur en lui demandant qui est cette Imelda May, tellement je suis surpris de ne pas la connaître, même de nom. Il m'explique qu'elle est Irlandaise, qu'elle a d'abord fait du rockabilly puis s'est réinventée en 2017 avec son album Life Love Flesh Blood à travers une pop-rock sophistiquée, toujours en vigueur sur ce nouvel opus 11 Past The Hour, splendide d'un bout à l'autre, et sur lequel ont participé Ronnie Wood des Rolling Stones et Noel Gallagher (Oasis). Avec un sourire complice, il a ajouté : "je savais que ça te plairait". Son crime était donc prémédité. La morale de cette histoire, c'est qu'aucun algorithme, aussi performant soit-il, ne remplacera un professionnel qui, connaissant à la fois vos goûts et son métier, sera capable de vous faire découvrir de belles choses, élargissant encore plus votre sphère d'attraction. Véritable coup de cœur, Imelda May livre avec ce 11 Past The Hour un petit diamant à écouter encore et encore, juste pour se rappeler que la vie est belle.     

Musiciens

Imelda May : chant, percussions, piano, bodhran

Tim Bran : piano, guitares, basse
Tom Visser : piano, claviers
Davide Rossi : claviers, violon, basse
Cameron Blackwood : claviers, guitares, basse
Sam Lewis : guitares
Leo Abrahams : guitares
Ronnie Wood : guitares
Charlotte Hatherley : guitares, basse
Andrew Innes : guitare acoustique
Charlie Jones : basse
Matt Racher : batterie, percussions
Ales Thomas : batterie, percussions
Niall McNamee : chant
Miles Kane : chant
Noel Gallagher : chant
Dr. Shola Mos-Shogbamimo : chœurs
Gina Martin : chœurs 
Hannah Roddy : chœurs

Titres

01. 11 Past The Hour
02. Breathe
03. Made To Love
04. Different Kinds Of Love
05. Diamonds
06. Don't Let Me Stand On My Own
07. What We Did In The Dark
08. Can't Say
09. Just One Kiss
10. Solace
11. Never Look Back

Vidéos

11 Past The Hour : lien vidéo ici

Just One Kiss : lien vidéo ici

Diamonds : lien vidéo ici

lundi 17 mai 2021

Trobar De Morte - Fairydust (2005)

Trobar De Morte Fairydust
Trobar De Morte - Fairydust (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un brin de poussière de fée et nous voilà emporté dans un monde "où les fées existent et où les belles et profondes forêts incitent à revenir à une époque médiévale résolue. Là, où les sorcières dansent autour d'un feu de joie et partagent leurs désirs avec la nuit et les étoiles, où la mer murmure le nom secret du vent, et la lune nous endort avec sa douce berceuse… tout cela insuffle la vie à Trobar De Morte". D'origine espagnole, Trobar De Morte est d'abord le projet solo de Lady Morte né en 1999. Suite à sa participation à Ordo Funebris réunissant Sathorys Elenorth et Lady Nott, elle le met entre parenthèse jusqu'en 2003. Lorsque Ordo Funebris implose après deux albums, Lady Morte réactive Trobar De Morte, cette fois-ci entourée de musiciens. S'ensuit le mini-album Nocturnal Dance Of The Dragonfly en 2004, puis ce Fairydust l'année suivante avec Arianne (chant), Armand (batterie), Lenna (guitares, chant) et Lady Eodil (flûtes, percussions). Onirique, cette petite merveille empreinte de contes et légendes enchanteurs, évoque aussi bien les univers mystiques de Dead Can Dance que de Loreena McKennitt, Caprice, Faun, Estampie, Ataraxia, XVIIe Vie ou Blackmore's Night. Un seul maître-mot : évasion. 

Musiciens

Lady Morte : chant, percussions, flûtes
Lady Eodil : flûtes, percussions
Lenna : guitares, chant
Arianne : chant
Armand : batterie

Titres

01. El Vals De Las Hadas De Otoño   
02. Natural Dance   
03. When The Night Falls   
04. Los Duendes Del Reloj   
05. Cuncti Simus Concanentes   
06. La Princesa Dolça De Provença   
07. Ailein Duinn   
08. The Deadly Embrace Of Love   
09. Ordo Militum Christi   
10. Las Puertas Del Cielo   
11. Requiem   
12. A Fairies Song   
13. When The Spirits Sing

Vidéo

Natural Dance : lien vidéo ici

dimanche 16 mai 2021

Laura Nyro - New York Tendaberry (1969)

Laura Nyro New York Tendaberry
Laura Nyro - New York Tendaberry (1969)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le mystère Laura Nyro ne cesse d'intriguer. Comment une si jeune artiste qui ne lisait même pas les notes de musique, a-t-elle pu concevoir autant d'albums frôlant la perfection à la fin des années 60 ? A l'instar d'une Kate Bush, de dix ans sa cadette, avec laquelle elle a été souvent comparée (à tort ? pas forcément, écoutez Captain For Dark Mornings), elle s'est forgée un univers sonore à la fois singulier et envoutant, admiré (envié ?) par ses contemporains comme Joni Mitchell. Son prodige force le respect et l'admiration. Elle n'a que 21 ans lorsque sort New York Tendaberry sur lequel elle a capturé l'âme protéiforme de cette ville qu'elle connaît si bien. Elle la compare à une baie à la fois fragile, forte et tendre, définition qu'elle donne du mot "tendaberry" issu de son imagination. Laura est née et a grandi dans le Bronx, fille d'un père musicien et d'une mère passionnée d'opéra. C'est David Geffen qui, la prenant sous son aile, lui offre son indépendance, ce qui est exceptionnel pour une chanteuse à cette époque. Laura est seule à composer, arrange ses morceaux et est aussi coproductrice aux côtés de Roy Halee (Simon & Garfunkel). New York Tendaberry qui fait suite au déjà remarqué Eli And The Thirteenth Confession (1968) est le résultat de plusieurs mois de sessions nocturnes durant lesquelles se sont succédés des musiciens de jazz, de rock et un orchestre. Laura a tout donné, sa voix d'une rare intensité impressionne, force le respect. Inspiré par l'assassinat de Robert Kennedy l'année précédente, Save The Country aux couleurs gospels, n'est rien d'autre qu'une explosion de saveur. Time And Love sera repris par Barbra Streisand sur son album Stoney End (1971) avec deux autres de ses titres, Hands Off The Man (Flim Flam Man) et Stoney End. Moment de grâce dans ce tourbillon émotionnel, la chanteuse livre son âme sur The Man Who Sends Me Home avant d'atteindre le firmament des étoiles sur le titre suivant, Sweet Lovin' Baby. Généralement considéré comme son meilleur album, New York Tendaberry fait partie de ces classiques incontournables toutes catégories confondues.

Titres

01. You Don't Love Me When I Cry
02. Captain For Dark Mornings
03. Tom Cat Goodby
04. Mercy On Broadway
05. Save The Country
06. Gibsom Street
07. Time And love
08. The Man Who Sends Me Home
09. Sweet Lovin' Baby
10. Captain Saint Lucifer
11. New York Tendaberry

Vidéos

Captain For Dark Mornings : lien vidéo ici

You Don't Love Me When I Cry : lien vidéo ici

Sweet Lovin' Baby : lien vidéo ici

vendredi 14 mai 2021

Loonypark - Straw Andy (2011)

Loonypark Straw Andy
Loonypark - Straw Andy (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Loonypark n'aura pas été le groupe d'un seul album. Sorti en 2011, Straw Andy fait suite au sympathique Egoist qui, lui, datait de 2008. Avec une pochette quasi-identique (pas vraiment avenante), on se doute que la deuxième production de nos amis polonais s'inscrive dans la continuité de la première. Et c'est bien le cas. Pas vraiment révolutionnaire mais quand même très agréable, leur musique oscille entre un néo-prog classique, sans réelle surprise, et un rock mainstream FM, un peu comme le Holidays In Eden de Marillion ou ce que proposait Breathing Space à la même époque, à la fin des années 2000. Le groupe, constitué autour du noyau Sabina Godula-Zając (chant, paroles) - Krzysztof Lepiarczyk (claviers, musiques), comprend également le guitariste Piotr Grodecki qui assure aussi bien les soli que la rythmique, le bassiste Piotr Lipka et le batteur Grzegorz Fieber (tRK Project) en remplacement de Jacub Grzesło. J'aime beaucoup la voix de Sabina, chaleureuse et bluesy, que j'avais repéré sur le Interdead de Millenium. Si mes renseignements sont bons, Sabina et Krzysztof sont tous deux devenus parents à la même période, chacun un enfant, ce qui explique la longue suite pleine de douceur et de tendresse Baby Lulla Shadows - part 1 & 2. Le piano/voix Strangers atteint lui aussi des sommets, tout comme le morceau final Great In The Sky évoquant les Suédois d'Introitus. C'est sûr, Loonypark ne vous propulsera pas au firmament des étoiles, mais vous passerez néanmoins en leur compagnie un agréable moment fort sympathique, et c'est déjà bien. 

Musiciens

Sabina Godula-Zając : chant
Piotr Grodescki : guitares
Krzysztof Lepiarczyk : claviers
Piotr Lipka : basse
Grzegorz Fieber : batterie

Titres

01. Straw Andy
02. Undefeated 
03. Baby Lulla Shadows - Part 1
04. Baby Lulla Shadows - Part 2 
05. Try 
06. Strangers 
07. The World Is Enough
08. Dance
09. Great in the Sky 

Vidéos


Undefeated : lien vidéo ici

jeudi 13 mai 2021

Carpenters - Collected (2013)

Carpenters Collected
Carpenters - Collected (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Les Carpenters, souvent moqués, jamais égalés. Fondé à la fin des années 60, ce duo atypique était constitué de Karen Carpenter au chant et à la batterie, et de son grand frère, Richard, pianiste, compositeur et arrangeur de génie. De 1969 à 1983, ils ont sorti onze albums, classé douze chansons dans le top 10 US dont trois numéro 1 et cinq numéro 2. Cette compilation parue en 2013 réunis en trois CD tous leurs hits, et bien au-delà. Les deux premiers, de dix-sept titres chacun, suivent l'évolution chronologique, de la délicate reprise des Beatles Ticket To Ride en 1969, à Tryin' To Get The Feeling Again, démo oubliée publiée en 1995, sans oublier les intemporels (They Long To Be) Close To You, Rainy Days And Mondays, Superstar, Yesterday Once More ou Sing repris en France par Henri Salvador sous le titre Chante La Vie, ainsi que le spatial Calling Occupant Of Interplanetary Craft (The Recognize Anthem Of World Contact Day) qui a mobilisé cent-soixante musiciens. Le troisième disque propose trois extraits de l'album solo de Karen enregistré entre 1979 et 1980, paru seulement en 1996, et quatre titres de Richard extraits de ses deux disques solos, dont le Karen's Theme, émouvant instrumental en hommage à sa sœur. Car derrière les sourires de façade, le succès et cette pop californienne sophistiquée faussement naïve, se cachaient de réelles fêlures. Elles conduiront à la disparition de Karen en 1983, âgée à peine de 32 ans, conséquence directe de son anorexie, mal dont on parlait peu alors. Paul McCartney disait d'elle qu'elle était une des plus belles voix du monde ; il avait bien raison. D'où l'intérêt de (re)découvrir ces deux artistes aujourd'hui sortis des radars, mais qui ont signé, en leur temps, de sublimes ballades quasi-parfaites. 

Titres

1.01. Ticket To Ride
1.02. (They Long To Be) Close To You
1.03. We’ve Only Just Begun
1.04. For All We Know
1.05. Rainy Days And Mondays
1.06. Superstar
1.07. Bless The Beasts And Children
1.08. Hurting Each Other
1.09. It’s Going To Take Some Time
1.10. Goodbye To Love
1.11. Top Of The World
1.12. I Won’t Last A Day Without You
1.13. Sing
1.14. Yesterday Once More
1.15. This Masquerade
1.16. Jambalaya (On The Bayou)
1.17. Please Mr. Postman

2.01. Desperado
2.02. Only Yesterday
2.03. Solitaire
2.04. There’s A Kind Of Hush (All Over The World)
2.05. I Need To Be In Love
2.06. Goofus
2.07. All You Get From Love Is A Love Song
2.08. Calling Occupants Of Interplanetary Craft (The Recognize Anthem Of World Contact Day)
2.09. Sweet, Sweet Smile
2.10. I Believe You
2.11. Touch Me When We’re Dancing
2.12. (Want You) Back In My Life Again
2.13. Those Good Old Dreams
2.14. Beechwood 4-5789
2.15. Now
2.16. Make Believe It’s Your First Time
2.17. Tryin’ To Get The Feeling Again

3.01. Lovelines
3.02. If I Had You
3.03. Still Crazy After All These Years
3.04. When Time Was All We Had
3.05. Calling Your Name Again
3.06. Sandy
3.07. Karen’s Theme

Vidéos

Rainy Days And Mondays : lien vidéo ici

(They Long To Be) Close To You : lien vidéo ici

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lundi 10 mai 2021

Fairport Convention - 50:50@50 (2017)

Fairport Convention 50:50@50
Fairport Convention - 50:50@50 (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 1967, à sa création, Fairport Convention c'était Ashley Hutchings, Richard Thompson, Shaun Frater et Simon Nicol. Cinquante ans après, tel un roc, Simon est toujours là avec Dave Pegg, Ric Sanders, Chris Leslie et Gerry Conway. On ne compte plus les différents lineups, ni les albums de ce groupe de légende. Toujours à la recherche d'idées originales, les cinq musiciens ont choisi de célébrer cet anniversaire avec un nouvel album comprenant quatorze titres, dont sept originaux enregistrés en studio et sept autres de leur répertoire captés live entre 2014 et 2016. D'où ce titre étrange 50:50@50 qui peut se traduire par "moitié-moitié pour nos cinquante ans". Alors que nous aurions pu attendre une pléiades d'invités pour ce disque événement, il n'en est rien. La fête, ils la feront sur scène, le 12 août 2017, entourés d'anciens membres comme Richard Thompson, Judy Dyble ou Ashley Hutchings (cf What We Did On Our Saturday). Pour l'heure, seuls deux compagnons de route ont été conviés, Robert Plant et Jacqui McShee. Lié au groupe depuis son duo avec Sandy Denny pour The Battle Of Evermore en 1971, Plant interprète avec eux un Jesus On The Mainline aux saveurs blues. De son côté, Jacqui reprend The Lady Of Carlisle de l'album Angel Delight (1971) qu'elle avait aussi chantait avec Pentangle pour Solomon's Seal en 1972. Eleanor's Dream de Chris Leslie ou encore la nouvelle version de Danny Jack's Reward jouée sous forme de big band sont quelques-unes des agréables surprises de ce disque démontrant que malgré les années, Fairport Convention n'a rien perdu de son dynamisme, ni de son envie de partager sa musique.

Musiciens

Simon Nicol : chant, guitares
Dave Pegg : basse, contrebasse, mandoline, chant
Chris Leslie : chant, ukulele, mandoline, banjo, bouzouki, flûte, harmonica
Ric Sanders : violon, claviers
Gerry Conway : batterie, percussions

Robert Plant : chant, harmonica
Jacqui Mcshee : chant
Joe Broughton : violon 
Paloma Trigas : violon
Aria Trigas : violon
Natasha Davies : flûte 
Arjun Jethwa : flûte
Rose Rutherford : clarinette
Jake Thornton : saxophones
Rob Spalton : trompette

Titres

01. Eleanor's Dream
02. Ye Mariners All (live)
03. Step By Step
04. The Naked Highwayman (live)
05. Danny Jack's Reward
06. Jesus On The Mainline (live)
07. Devil's Work
08. Mercy Bay (live)
09. Our Bus Rolls On
10. Portmeirion (live)
11. The Lady Of Carlisle
12. Lord Marlborough
13. Summer By The Cherwell
14. John Condon (live)

Vidéos

Eleanor's Dream : lien vidéo ici

Jesus On The Mainline : lien vidéo ici

jeudi 6 mai 2021

Clannad - In A Lifetime (2020)

Clannad In A Lifetime
Clannad - In A Lifetime (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

In A Lifetime n'est pas une énième compilation de ce groupe de légende. Elle célèbre les cinquante ans de carrière de Clannad ainsi que leur séparation définitive. A l'instar de The Endless River de Pink Floyd, la sublime pochette signée Anton Corbjin parle d'elle-même. Nos quatre Irlandais ont décidé de raccrocher, mais il leur était impossible de le faire sans un ultime au revoir. Fondé en 1970 dans le comté de Donegal, Clannad c'est avant tout une histoire de famille entre Pól, Ciarán et leur sœur Moya Brennan, ainsi que leurs oncles, les jumeaux Noel et Pádraig Duggan (décédé en 2016). En 1979, ils sont rejoints par la petite dernière du clan Brennan, Eithne, à peine âgée de dix-huit ans, plus connue par la suite sous le nom d'Enya. Elle restera avec eux trois ans avant d'entamer une carrière solo, couronnée par un succès international, que connaîtront également ses aînés en parallèle. Mais lorsque Clann as Dobhar (raccourci en Clannad) se forme dans le pub familial, perdu dans le nord de l'Irlande, avec son répertoire en gaélique, personne n'aurait imaginé une telle aventure. D'abord d'essence folk, leur musique qui mêle des éléments rock et jazz, proche de ce que faisait Pentangle, ouvre la voie à un renouveau de la musique folk irlandaise. Devenant la première femme irlandaise à chanter en dehors de son île, Moya décroche le titre de "The First Lady Of Celtic Music". Dans les années 80, le groupe explose et connaît un succès croissant outre-Atlantique, entamant sa phase la plus prog, mais aussi la plus pop, avec quelques incursions dans le New Age. Un duo avec Bono, In A Lifetime, des bandes originales de séries (Theme From Harry's Game, Robin (The Hooded Man)) et de film (The Last Of The Mohicans) finissent par lui donner une stature internationale. Cette compilation passionnante revisite de manière équitable ces différentes époques, du premier jusqu'au dernier album Nádúr (2013), sans oublier d'offrir deux titres inédits. Le mystérieux et éthéré A Celtic Dream, du Clannad type, ainsi que Who Knows (Where The Time Goes), réflexion sur le temps qui passe, ultime clin d'œil à Sandy Denny. In A Lifetime, une excellente introduction à cette formation incontournable qui a inspiré une multitude d'artistes tels que Iona, Karnataka, Capercaillie et leur chanteuse Karen Matheson ou encore la grande Loreena McKennitt

Titres

1.01. Thíos Cois Na Trá Domh
1.02. An Mhaighdean Mhara
1.03. Eleanor Plunkett
1.04. Coinleach Ghlas An Fhómhair
1.05. Dúlamán
1.06. Two Sisters
1.07. Dtigeas A Damhsa
1.08. The Last Rose Of Summer
1.09. Ar A Ghabháil ‘n A ‘chuain Damh
1.10. Crann Úll
1.11. Mheall Sí Lena Glórthaí Mé
1.12. Mhórag‘s Na Horo Gheallaidh
1.13. Theme From Harry’s Game
1.14. Newgrange
1.15. Robin (The Hooded Man)
1.16. Strange Land
1.17. Closer To Your Heart
1.18. In A Lifetime (with Bono)
1.19. Almost Seems (Too Late To Turn)
1.20. White Fool
1.21. Something To Believe In

2.01. Atlantic Realm
2.02. Voyager
2.03. A Dream In The Night (The Angel & The Soldier Boy)
2.04. Hourglass
2.05. Rí Na Cruinne
2.06. Poison Glen
2.07. Na Laethe Bhí
2.08. I Will Find You (Theme From "The Last Of The Mohicans")
2.09. Croí Cróga
2.10. A Bridge (That Carries Us Over)
2.11. A Mhuirnín Ó
2.12. The Bridge Of Tears
2.13. Vellum
2.14. Brave Enough
2.15. A Celtic Dream
2.16. Who Knows (Where The Time Goes) 

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Brave Enough : lien vidéo ici

Voyager : lien vidéo ici

Thíos Cois Na Trá Domh : lien vidéo ici

Theme From Harry's Game : lien vidéo ici

mardi 4 mai 2021

Pink Floyd - The Endless River (2014)

Pink Floyd The Endless River
Pink Floyd - The Endless River (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Endless River ou l'adieu poignant à un ami. Lorsque le 5 juillet 2014, un tweet de Polly Samson, femme de David Gilmour, annonce la sortie prochaine d'un nouvel album de Pink Floyd, la surprise est énorme. Personne ne s'y entendait, rien n'avait fuité dans la presse ou les réseaux sociaux. Et pourtant, les deux Floyd restant, Gilmour et Nick Mason, travaillaient sur ce projet depuis 2012. La perte de leur ami, le claviériste Rick Wright, le 15 septembre 2008 a été un grand choc émotionnel. Dès lors, ils n'ont cessé de chercher à revaloriser sa place dans l'œuvre du groupe, en particulier les dernières années, celles de l'ère Gilmour. Viré en 1979 lors de l'enregistrement de The Wall, il est réintégré en 1985 comme simple musiciens de sessions. Lorsque paraît en 1987 A Momentary Lapse Of Reason, son nom apparaît aux côtés des musiciens invités et il n'a pas droit à sa photo dans le livret. En 2011, lors de la réédition de l'album remasterisé, il est enfin crédité comme membre à part entière du Floyd devenu trio sur les photos. The Endless River s'inscrit dans cette continuité. Conçu comme une symphonie floydienne, ce disque a été construit à partir d'enregistrements datant de l'époque de The Division Bell (1994). Une vingtaine d'heures n'avaient pas été utilisées et ont été retravaillées. Il en est sorti dix-huit morceaux, essentiellement des instrumentaux, regroupés en quatre mouvements décrits de la manière suivante par Phil Manzarena, ex-Roxy Music et coproducteur de l'album : "La porte claque, et vous les entendez marcher sur le gravier, près de la péniche, nos trois héros ; ils montent à bord de l'Astoria [la péniche-studio de Gilmour] et commencent à jammer. C'est le premier mouvement. Dans le deuxième, le bateau décolle. On est dans l'espace. Ils arrivent ensuite sur une planète où tout est acoustique [c'est le troisième mouvement]. Puis il y a cette fin au cours de laquelle ils reviennent [le quatrième et dernier mouvement]". Moments particulièrement émouvants, le tout premier morceau, Things Left Unsaid sur lequel on entend d'abord la voix de Rick, puis celle de David, suivie par celle de Nick, ainsi que Autumn '68. Ici, a été utilisé un vieil enregistrement de Rick datant de juin 1969 alors qu'il jouait sur le grand orgue du Royal Albert Hall équipé d'environ 10 000 tuyaux. Le reste de l'album ruisselle de petits moments magiques évoquant les grandes heures de ce groupe à part, unique dans l'histoire du rock. The Endless River referme solennellement sa discographie mais, pour autant, malgré ses qualités, il ne s'agit pas à proprement parlé d'un "vrai" album. Personnellement, je le considère comme une sorte de hors-série, au même titre que More et Obscured By Clouds sortis respectivement en 1969 et 1972. Au final, c'est la disparition tragique du discret Rick qui aura mis un terme à cette odyssée sensationnelle, et non pas les départs de Syd Barrett ou Roger Waters qui semblaient pourtant irremplaçables. 

Musiciens

David Gilmour : chant, guitares, basse, claviers, percussions
Rick Wright : claviers
Nick Mason : batterie, percussions

Bob Ezrin : claviers, basse
Jon Carin : claviers
Damon Iddins : claviers
Anthony Moore : claviers
Guy Pratt : basse
Andy Jackson : basse, effets
Youth : effets
Gilad Atzman : saxophone, clarinette
Durga McBroom : chant
Louise Marshall : chant
Sarah Brown : chant
Stephen Hawking : voix

Helen Nash : cordes
Honor Watson : cordes
Victoria Lyon : cordes
Chantal Leverton : cordes

Titres

01. Things Left Unsaid
02. It's What We Do
03. Ebb And Flow
04. Sum
05. Skins
06. Unsung
07. Anisina
08. The Lost Art Of Conversation 
09. On Noodle Street 
10. Night Light
11. Allons-y (1)
12. Autumn '68
13. Allons-y (2)
14. Talkin' Hawkin'
15. Calling 
16. Eyes To Pearls 
17. Surfacing
18. Louder Than Words

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Louder Than Words : lien vidéo ici

dimanche 2 mai 2021

Single Celled Organism - Percipio Ergo Sum (2021)

Single Celled Organism Percipio Ergo Sum (2021)
Single Celled Organism - Percipio Ergo Sum (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Projet solitaire du multi-instrumentiste, chanteur, auteur, compositeur, arrangeur et producteur allemand Jens Lueck, Single Celled Organism revient avec un deuxième opus. Sorti en 2017, le premier volet Splinter In The Eye racontait l'histoire de cette expérience scientifique au cours de laquelle une jeune fille avait été gardée enfermée dans un laboratoire depuis sa naissance, avec, comme seul lien avec l'extérieur, une cinquantaine d'écrans de télévision lui diffusant toute sorte de programmes. Percipio Ergo Sum reprend là où on avait laissé nos deux protagonistes principaux, cette héroïne malgré elle ainsi que le docteur supervisant l'opération. Le monde a été ravagé par un virus où seule 5% de la population a survécu. Libérée de sa prison, elle s'aventure dans ce nouveau monde, tandis que lui, se retrouve déchu. L'évolution de ces deux personnages au sein de cette dystopie pose les bases d'une réflexion philosophique sur la place de l'homme sur la planète, son rapport à l'environnement, mais aussi l'évolution de nos sociétés à travers toutes ces nouvelles technologies et aussi ce que l'on appelle "intelligence artificielle". Ambitieux, le projet l'est aussi dans sa musique. Si le premier album m'évoquait l'univers d'Ayreon, celui-ci se singularise pour le meilleur. On retrouve quelques accents floydiens, notamment dans le chant de Jens qui a réalisé un bon qualitatif prodigieux. A ma connaissance, il n'est pas chanteur à la base, mais là, il s'affirme par la profondeur de sa voix (écoutez le sublime I'd Like To See), prenant des intonations à la fois de Roger Waters, Steve Hogarth, Matt Bellamy ou Thom Yorke. Sa compagne Isgaard interprète une nouvelle fois la jeune héroïne. Chacune de ses prestations se veut céleste, en particulier son duo avec Jens sur Save Me From Dreaming, ou Humble. En plus du guitariste Ingo Salzmann déjà présent sur Splinter In The Eye et certains albums d'Isgaard, deux autres guitaristes sont venus l'épauler : Johnny Beck et Jürgen Osuchowski pour les parties acoustiques. Cordes et flûte de Volker Kuinke, complice de Jens au sein de Syrinx Call, apportent une certaine douceur à une musique épique toujours en mouvement. Longtemps resté dans l'ombre de Sylvan ou d'Isgaard, Jens acquiert ici, sous le feu des projecteurs, une stature d'artiste à part entière, amplement méritée. 

Musiciens

Jens Lueck : chant, batterie, percussions, claviers, guitares, basse, programmation
Isgaard Marke : chant
Ingo Salzmann : guitares
Johnny Beck : guitares
Jürgen Osuchowski : guitare acoustique
Katja Flintsch : violon, alto
Olek Bakki : violoncelle
Volker Kuinke : flûte
Kai Ritter : voix

Titres

01. She's Awake 
02. The Final Door 
03. I'd Like To See 
04. Ride On A Ray 
05. Doubts
06. Save Me From Freaming 
07. I'm Not Human
08. Hey You 
09. Humble
10. Entanglement Runs Off 
11. Inhale The Dark 

Vidéos

trailer : lien vidéo ici

trailer (version longue) : lien vidéo ici

samedi 1 mai 2021

Collection D'Arnell-Andréa - Vernes-Monde (2010)

Collection D'Arnell-Andréa Vernes-Monde
Collection D'Arnell-Andréa - Vernes-Monde
(2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Une balade le long de la Loire mystérieuse, au pays du Grand Meaulnes, ça vous dit ? Pour sa dernière production chez le label nantais Prikosnovénie, Collection D'Arnell-Andréa opère un retour aux sources. Finies les guitares rugissantes des derniers albums, Jean-Christophe d'Arnell et ses compagnons s'éloignent des sentiers électriques pour emprunter un chemin néo-classique mettant en valeur claviers luxuriants, violon, violoncelle et guitare acoustique. Lointain écho à leur tout premier album Un Automne à Loroy, vingt ans plus jeune, Vernes-Monde nous conte ces paysages sauvages et souverains, peuplés d'êtres étranges, les faunes. Chloé St Liphard, au chant habité, retrouve ses intonations d'antan éthérées, telle les incantations vaporeuses d'une pythie antique. Mais elle ne lit pas ici l'avenir, contemplant plutôt avec nostalgie un passé idéalisé se volatiliser, elle mêle à sa poésie romantique une musique mélancolique automnale, presque désespérée. Conçu comme un livre-CD, Vernes-Monde est inséparable de son support physique contenant, outre les textes, une série de photos de ces paysages majestueux prises par Chloé. Après ce disque, Collection D'Arnell-Andréa entrera en hibernation pour dix longues années interminables. L'histoire n'est pas encore finie…

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Carine Grieg : claviers, chant
Vincent Magnien : guitare électrique
Franz Torres-Quevedo : guitares acoustiques, chant
Jean-Christophe d'Arnell : claviers, batterie, chant
Thibault d'Aboville : alto
Xavier Gaschignard : violoncelle

Titres

01. La Beauce, L’Errance 
02. Au Chevet Des Faunes 
03. The Coming Of Believes
04. D’autres Voix Que Le Vent 
05. The World We Leave
06. Les Champs, Demain
07. Dawn Again
08. L’envol
09. Les Sables-Mémoire
10. The Wan Plain
11. Vernes-Monde 

Vidéos


La Beauce, L'Errance : lien vidéo ici

Les Champs, Demain (live) : lien vidéo ici

The Wan Plain : lien vidéo ici