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mardi 1 mars 2022

Rainbow Serpent & Isgaard - Stranger (2010)

Rainbow Serpent Isgaard Stranger
Rainbow Serpent & Isgaard - Stranger (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Rainbow Serpent est un duo allemand de musique électronique apparu au début des années 90. Il est formé de Frank Specht et Gerd Wienekamp. Ils ont à leur actif une dizaine d'albums, dont le dernier en date paru en 2010, Stranger. La particularité de ce dernier c'est qu'il a pour invité la divine Isgaard venue poser sa voix sur huit des treize pistes. C'est la toute première fois qu'une voix humaine se fait entendre sur un de leurs albums. Son titre fait d'ailleurs allusion au scepticisme des fans de musique électronique concernant l'utilisation du chant. Rainbow Serpent, ne craignant pas d'aller à contre-courant, n'en a cure et s'est amusé à briser un tabou pour un résultat plus qu'honorable. Il faut aussi avouer qu'Isgaard, de formation classique, possède une voix en or. A cette époque la jeune chanteuse se trouve à un moment crucial de sa carrière. Après trois albums, elle est à l'aube de prendre son envol ainsi que toute sa dimension artistique, ce qu'elle réalisera avec son disque suivant Playing God en 2012. Pour l'heure, ses vocalises célestes apportent une très grande douceur à cette odyssée spatiale faite d'une musique atmosphérique entrainante, évoquant tant Jean-Michel Jarre que Schiller ou Klaus Schulze. 

Musiciens

Rainbow Serpent : instruments
Isgaard : chant

Jen Lueck : claviers
Raughi Ebert : guitare

Titres

01. Intense 
02. Elements 1
03. Elements 2
04. Leave & Love
05. Beyond New Worlds
06. Wide Open Spaces
07. Gateway
08. Ark
09. Rub Al-Chali
10. Sands Of Time 
11. Memory Leaves 
12. Stranger 
13. Beautiful Child 

Vidéos

Wide Open Spaces : lien vidéo ici

Beautiful Child : lien vidéo ici

vendredi 2 juillet 2021

Syrinx Call - Mirrorneuron (2021)

Syrinx Call Mirror Neuron
Syrinx Call - Mirrorneuron (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Et si les robots développaient un jour une forme d'empathie ? Cette hypothèse est le point de départ du nouvel album de Syrinx Call. Projet conçu autour du joueur de flûte Volker Kuinke, ancien collaborateur d'Eloy, Syrinx Call compte désormais quatre membres permanents, Volker lui-même, son épouse Doris Packbiers qui a imaginé cette histoire futuriste, le producteur Jens Lueck, et sa compagne, la divine Isgaard. Après Wind In The Woods en 2015, puis The Moon On A Stick en 2018, Mirrorneuron est leur premier album concept. D'après les chercheurs en neurosciences cognitives, les neurones miroirs jouent un rôle primordial dans l'apprentissage par imitation, mais aussi dans les processus affectifs, tels que l'empathie. D'emblée, le contraste est saisissant entre cette thématique construite autour de l'intelligence artificielle, dont l'héroïne principale se trouve être un robot appelé Kai, et l'utilisation centrale des flûtes de Volker, instrument millénaire inventé, selon la légende, au temps de la mythologie grecque, par la nymphe Syrinx. Entre prog-folk et prog symphonique, Syrinx Call donne vie à une musique riche et dense, empreinte d'émotion. Déjà remarqué sur son projet solo Single Celled Organism, le chant de Jens Lueck a gagné en profondeur, donnant les mêmes frissons que Roger Waters au sommet de sa forme, comme en témoigne One Step Beyond, pont direct avec The Wall. Si l'ombre d'Edda dell'Orso plane sur Big Data, Isgaard et Doris subliment à elles deux le poignant The Arctic Will Die pleuré par Jens. Soutenu par la présence bienveillante du musicien grec Babis Nikou du projet gothique Angel's Arcana, de membres d'Eloy (Frank Bornemann, Klaus-Peter Matziol, Hannes Arkona), ou d'anciens compagnons de route de Sylvan (Jan Petersen, Katja Flintsch, Annika Stolze), on ne peut qu'être subjugué par ce magnifique opus, se savourant comme on lit un bon roman. 

Musiciens

Volker Kuinke: flûtes, chant
Jens Lueck : claviers, batterie, percussions, chant
Isgaard : chant
Doris Packbiers : chant

Frank Bornemann : guitares
Jürgen Osuchowski : guitares
Jan Petersen : guitares
Hannes Arkona : guitares, claviers
Babis Nikou : guitares, luth 
Klaus-Peter Matziol : basse
Georg Kresimon : basse
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle

Titres

01. Bit by Bit
02. Deceptive Illusion
03. The Arctic Will Die
04. Breakdown
05. Perfect Shine
06. Merging Influences
07. Big Data 
08. Weird Resonance
09. One Step Beyond
10. Mirror Neuron
11. I’m Gonna Buy Some Flowers
12. Sweetness
13. The Silence
14. Silence Echoes 

Vidéos

Mirrorneuron : lien vidéo ici

dimanche 2 mai 2021

Single Celled Organism - Percipio Ergo Sum (2021)

Single Celled Organism Percipio Ergo Sum (2021)
Single Celled Organism - Percipio Ergo Sum (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Projet solitaire du multi-instrumentiste, chanteur, auteur, compositeur, arrangeur et producteur allemand Jens Lueck, Single Celled Organism revient avec un deuxième opus. Sorti en 2017, le premier volet Splinter In The Eye racontait l'histoire de cette expérience scientifique au cours de laquelle une jeune fille avait été gardée enfermée dans un laboratoire depuis sa naissance, avec, comme seul lien avec l'extérieur, une cinquantaine d'écrans de télévision lui diffusant toute sorte de programmes. Percipio Ergo Sum reprend là où on avait laissé nos deux protagonistes principaux, cette héroïne malgré elle ainsi que le docteur supervisant l'opération. Le monde a été ravagé par un virus où seule 5% de la population a survécu. Libérée de sa prison, elle s'aventure dans ce nouveau monde, tandis que lui, se retrouve déchu. L'évolution de ces deux personnages au sein de cette dystopie pose les bases d'une réflexion philosophique sur la place de l'homme sur la planète, son rapport à l'environnement, mais aussi l'évolution de nos sociétés à travers toutes ces nouvelles technologies et aussi ce que l'on appelle "intelligence artificielle". Ambitieux, le projet l'est aussi dans sa musique. Si le premier album m'évoquait l'univers d'Ayreon, celui-ci se singularise pour le meilleur. On retrouve quelques accents floydiens, notamment dans le chant de Jens qui a réalisé un bon qualitatif prodigieux. A ma connaissance, il n'est pas chanteur à la base, mais là, il s'affirme par la profondeur de sa voix (écoutez le sublime I'd Like To See), prenant des intonations à la fois de Roger Waters, Steve Hogarth, Matt Bellamy ou Thom Yorke. Sa compagne Isgaard interprète une nouvelle fois la jeune héroïne. Chacune de ses prestations se veut céleste, en particulier son duo avec Jens sur Save Me From Dreaming, ou Humble. En plus du guitariste Ingo Salzmann déjà présent sur Splinter In The Eye et certains albums d'Isgaard, deux autres guitaristes sont venus l'épauler : Johnny Beck et Jürgen Osuchowski pour les parties acoustiques. Cordes et flûte de Volker Kuinke, complice de Jens au sein de Syrinx Call, apportent une certaine douceur à une musique épique toujours en mouvement. Longtemps resté dans l'ombre de Sylvan ou d'Isgaard, Jens acquiert ici, sous le feu des projecteurs, une stature d'artiste à part entière, amplement méritée. 

Musiciens

Jens Lueck : chant, batterie, percussions, claviers, guitares, basse, programmation
Isgaard Marke : chant
Ingo Salzmann : guitares
Johnny Beck : guitares
Jürgen Osuchowski : guitare acoustique
Katja Flintsch : violon, alto
Olek Bakki : violoncelle
Volker Kuinke : flûte
Kai Ritter : voix

Titres

01. She's Awake 
02. The Final Door 
03. I'd Like To See 
04. Ride On A Ray 
05. Doubts
06. Save Me From Freaming 
07. I'm Not Human
08. Hey You 
09. Humble
10. Entanglement Runs Off 
11. Inhale The Dark 

Vidéos

trailer : lien vidéo ici

trailer (version longue) : lien vidéo ici

dimanche 21 juin 2020

Isgaard - Secret Gaarden (2004)

Isgaard Secret Gaarden
Isgaard - Secret Gaarden (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Deux événement cruciaux vont être déterminants dans la vie artistique d'Isgaard. Sa découverte de Kate Bush dans les années 80 qui lui donnera non seulement l'envie de chanter, mais aussi de vivre pleinement cette passion. Celle-ci la conduira à prendre des cours de chant lyrique à Hambourg, puis à participer à plusieurs projets musicaux. En 2000, elle rencontre le producteur, compositeur et musicien Jens Lueck avec qui elle partage la même admiration pour Pink Floyd. Vie privée et vie professionnelle vont se mêler pour donner naissance à toute une série d'albums, tous aussi captivants les uns que les autres. Secret Gaarden est le deuxième de cette collaboration fructueuse. Il fait suite à Golden Key (2003) qui posait les bases d'une pop onirique, accessible et ambitieuse. D'un échelon supérieur, ce disque ouvre encore plus grand les portes du jardin secret de la chanteuse ("garden" orthographié "gaarden" faisant explicitement référence à son prénom d'origine islandaise signifiant "jardin de glace"). Si l'ensemble est un pur délice, tant vocalement que dans les arrangements musicaux, trois moments forts sont à retenir : I Am To Weak porté par de sublimes envolées lyriques, la chanson titre, duo percutant avec le chanteur Galileo aux dimensions opératiques, ainsi que This Is Not America, cover de Bowie aux couleurs dansantes et un brin psychédéliques. 

Musiciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : claviers, batterie, chant
Jan Petersen : guitares
Rebecca Thümer : violon
Rodrigo Reichel : violon
Galileo : chant
FrankWollemburg : chant

Titres

01. Dancing On A Magic Trace
02. What Is Found 
03. Man On The Moon 
04. I Am Too Weak 
05. Secret Garden 
06. People Don`t Die
07. Indian Eyes 
08. Nothing But Me 
09. Cry For Freedom 
10. This Is Not America 
11. The End 
12. Longing For Silence

jeudi 5 mars 2020

Isgaard - Playing God (2012)

Isgaard Playing God
Isgaard - Playing God (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans Playing God, son quatrième album, la chanteuse allemande Isgaard dessine le monde avec ses mots. Elle d'habitude si lyrique, s'est repliée sur elle-même afin de livrer au mieux ses émotions. La douceur de sa voix, devenue murmure, donne toute leur profondeur à ses propos. Elle doute, s'interroge, s'émeut de ce monde devenu incompréhensible. Il faut attendre le dernier titre, le puissant Walking Down The Line, pour que le chant se libère et que l'artiste chasse les nuages qui l'entourent. A nouveau produit par Jens Lueck, également responsable de la batterie, des claviers et des percussions, Playing God pose les bases du son "isgaardien" des années 2010 où se croisent guitares "gilmouriennes" féeriques (signées Jan Petersen, ex-Sylvan), flûtes pastorales et cordes symphoniques. Ce disque marque sa première collaboration avec Volker Kuinke (flûtes), Katja Flintsch (violon, alto) et Annika Stolze (violoncelle), toujours d'actualité, comme en témoigne leur présence sur le dernier opus en date, le sublime Human (2019). La chanson titre, Golden Dust, Fly, ou encore The Water Came sont quelques-unes des petites perles de ce collier de nacre, d'une grande pureté, idéal à écouter un jour de pluie. 

Musiciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : batterie, percussions, claviers, guitare, chant
Jan Petersen : guitares
Joachim Schlueter : guitare slide
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle
Volker Kuinke : flûtes

Titres

01. Northern Lights
02. Playing God 
03. Failing
04. Golden Dust
05. Teardrops 
06. Paradise One Click Away 
07. Time Trip 
08. Fly 
09. Scaring Me
10. Water Came
11. Walking Down The Line

lundi 7 octobre 2019

Isgaard - Human (2019)

Isgaard Human
Isgaard - Human (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Human, le huitième album de la chanteuse allemande Isgaard marque un tournant dans sa carrière. Pour la première fois, elle n’apparaît pas sur la pochette d'un de ses disques, confirmant l'idée à son écoute qu'il s'agit là d'un véritable travail d'équipe. Outre Jens Lueck, son compagnon de toujours occupant à la fois le poste de multi-instrumentiste, de producteur et d'ingénieur du son, toute une équipe s'est constituée autour de la chanteuse au fil du temps. Du guitariste Jan Petersen (ex-Sylvan) à Volker Kuinke (Eloy, Syrinx Call), en passant par Ekis Giloc à la basse ou Katja Flintsch et Annika Stolze aux cordes. C'est pourquoi la disparition tragique du guitariste Dieter Koch fin 2018 a laissé un vide immense. Il avait participé en 2016 à Whiteout puis au projet Single Celled Organism. Une des plus belles chansons du disque lui est dédiée, I Couldn't Say Goodbye, sur laquelle Isgaard atteint les mêmes sommets émotionnels et vocaux qu'une Kate Bush. Entre tristesse et colères, Human a été conçu en réaction à la fragilité des hommes et de notre planète en péril. Jamais le piano, accentuant cette touche mélancolique, n'a été aussi présent. C'est lui qui mène la danse, du titre d'ouverture See The Leaves Falling à A billion Souls All Still Alone en passant par le sublime Black Swan qui aborde subtilement la question de l'exclusion des personnes dites "différentes". Son final, tel une éruption volcanique, illustre si bien ce drame vécu par tous ces individus qui ne demandent qu'à être aimés comme ils sont. Tout aussi déchirant, Your World Is Broken souffre avec ses enfants dont les vies ont été volées suite à des traumatismes (la guitare de Petersen accompagne en toute dignité ces cris silencieux), tandis que Frozen Hearts évoque le drame syrien qui n'en finit pas. L'ambitieux Borders se divisant en trois parties enchantera sans aucun doute les passionnés de musique progressive, héritière du Pink Floyd. Jens mêle sa voix à celle d'Isgaard pour cette saga narrant l'expansion de l'humanité à partir de l'Afrique (Awakening), puis son repli nourri de peurs provocant des divisions (Fractioning), suivi d'une mise en perspective sur un avenir peu rassurant (In The Cage). Dans tous ces tourments, The Sun Comes Up Tomorrow ouvre une fenêtre sur un peu d'espoir, du moins sur la nécessité d'aller de l'avant, quelle que soit la situation. Isgaard frappe fort avec ce disque, témoin d'une époque trouble et troublée. Comme elle, d'autres voix s'élèvent, suppliant l'humanité toute entière à se ressaisir avant qu'il ne soit trop tard. L'urgence est là. 

Musicients

Isgaard : chant

Jens Lueck : batterie, percussions, programmation, guitares, chant
Jan Petersen : guitares électriques
Klaus Volland : guitares acoustiques
Ekiss Giloc : basse
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle
Volker Kuinke : flûte

Titres

01. See The Leaves Falling 
02. I Couldn‘t Say Goodbye 
03. The Sun Comes Up Tomorrow 
04. Black Swan 
05. Your World Is Broken 
06. A Billion Souls
07. Frozen Hearts 
08. Borders: Awakening
09. Borders: Fractioning
10. Borders: In The Cage

jeudi 4 juillet 2019

Isgaard - Golden Key (2003)

Isgaard Golden Key
Isgaard - Golden Key (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Influencée à la fois par la pop sophistiquée de sa jeunesse, par les comédies musicales classiques, et par ses études de chant lyrique, Isgaard propose en 2003 son premier album, Golden Key. Comme pour les suivants, elle est accompagnée de son compagnon Jens Lueck, aussi performant derrière les manettes qu'à la batterie ou à l'écriture. Ensemble, ils créent cet univers si particulier fait de légendes "isgaardiennes", entre onirisme et envolées célestes. Au panthéon des voix sacrées, Isgaard se classe au même rang que Kate Bush, Sarah Brightman, Liz Fraser ou Björk. Golden Key en est la révélation. Anima le premier titre, n'a d'autre ambition que de s'adresser directement à notre âme, tel un souffle divin. A travers cette voix soprano fantastique, la jeune chanteuse allemande lit en nous comme dans un livre, provoquant des sensations intenses. Héritière de Mère Nature, elle s'approprie même le fameux Earth Song de Michael Jackson afin de nous sensibiliser au devenir de notre monde. Turn Of Stone, Set Me Free sur lequel on peut entendre quelques mots en français (C'est Mon Rêve/C'est Mon Rêve De Liberté), ou encore Dreams Will Never Die, interprété en duo avec Piero Mazzocchetti, chanteur italien populaire dans les pays germanophones, sont autant d'invitations au voyage vivement recommandées. 

Musiciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : claviers, batterie, guitare, chœurs
Jan Petersen : guitares
Rebecca Thümer : violon
Rodrigo Reichel : violon
Frank Wollenburg : chœurs
Miriam Schell : chœurs
Balca Yildiztekin : chœurs
Frank Ramond : voix
Piero Mazzocchetti : chant 

Titres

01. Anima
02. Fold Your Hands And Pray
03. Golden Key
04. Earth Song
05. Still Loving You
06. Turn To Stone
07. Waiting Just For You
08. No Way Back To Eden
09. Set Me Free
10. Where The River Will Flow
11. I Burn For You
12. Dreams Will Never Die

jeudi 10 janvier 2019

Isgaard - Naked (2014)

Isgaard Naked
Isgaard - Naked (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sans vouloir faire un mauvais jeu de mot, on peut dire qu'avec Naked, la chanteuse allemande Isgaard se met (partiellement) à nu. Sur ce disque, elle se dévoile sans artifices, évoque, à travers ses textes poétiques, des sujets intimes qui lui tiennent à cœur, ainsi que ses colères contre ce monde actuel qui ne tourne pas bien rond (Lake Of Humanity). De ce voyage introspectif, émanent beaucoup de tristesse, de mélancolie. Toutefois, quelques perles d'espoir transparaissent dans ses propos lorsqu'elle évoque les enfants du Bhoutan à travers la chanson Choni ou quand la guitare slide de Joachim Schülter éveille Bright Side. Comme sur ses précédentes productions, Isgaard a de nouveau travaillé avec son compagnon Jen Lueck. Collaborateur régulier du groupe de rock progressif Sylvan, Jens a participé aux compositions, s'est occupé de la production, de l'enregistrement et du mixage dans son studio Art of Music, et a joué de la batterie ainsi que des claviers. Tout son apport n'a qu'un seul objectif : mettre en valeur la voix bénie des dieux d'Isgaard qui, au fil des titres, distille gracieusement une dream pop teintée de lyrisme et de classicisme. Cette artiste au fort potentiel se situe dans la continuité de la grande Kate Bush et se classe à proximité de chanteuses telles qu'Eivør ou Kari Rueslåtten

Musciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : batterie, percussions, claviers, chœurs
Ingo Salzmann : guitares
Joachim Schülter : guitare slide
Katja Flintsch : violon, alto
Rodrigo Reichel : violon
Annika Stolze : violoncelle
Volker Kuinke : flûtes

Titres

01. Overflow 1
02. Overflow 2
03. In My Arms 
04. Twice
05. Bright Side
06. On My Knees
07. Choni
08. Break The Deal
09. Endless Journey
10. Lack Of Humanity
11. The World Inside

samedi 6 octobre 2018

Syrinx Call - The Moon On A Stick (2018)

Syrinx Call The Moon On A Stick
Syrinx Call - The Moon On A Stick (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Trois ans après Wind In The Woods qui nous avait laissé une excellente impression, Syrinx Call est de retour avec un The Moon On A Stick tout aussi ambitieux. Sous ce nom en référence à la mythologie grecque se cachent deux musiciens allemands, le flûtiste Volker Kuinke, proche de la galaxie Eloy, et Jens Lueck, proche de la galaxie Sylvan. The Moon On A Stick offre en dix titres un large éventail de leurs influences musicales communes, avec, comme instrument central, les différentes flûtes de Volker. Ainsi, Traces In My Mind sur lequel excelle le guitariste Jan Petersen (ex-Sylvan) se présente comme un hommage à Eloy, tandis que le morceau final The Man In The Spotlight, aux relents psychédéliques, apparaît comme un lointain écho à Pink Floyd. En outre, cet album bénéficie de la présence de deux voix féeriques en la personne d'Isgaard, compagne de Jens, et de Doris Packbiers, compagne de Volker. Que ce soit sur Sunday Mood, la chanson titre ou The Blue Hour, le souffle divin de cette dernière n'est pas sans évoquer celui de la grande Edda Dell'Orso des inoubliables compositions d'Ennio Morricone. Quant à Isgaard, son aura rejaillit à travers In A Daze et ses deux duos exquis avec Jens, Breathe In ainsi que Wait For The Light Of Day. Voyage spirituel au fin fond de contrées mystérieuses (Raqs Sharqi), The Moon On A Stick éveille en nous tout un panel de sentiments, entre nostalgie (Stillborn) et émerveillement (Quantum Theory And Philosophy). 

Musiciens

Volker Kuinke : flûtes, chant
Jens Lueck : claviers, batterie, percussions, programmation, chant

Isgaard : chant
Doris Packbiers : chant
Juergen Osuchowski : guitares
Joachim Schlueter : guitare
Jan Peterson : guitare
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle
Monica Lewis : chant
Iain Lewis : chant

Titres

01. Sunday Mood
02. The Moon On A Stick
03. In A Daze
04. Blue Hour
05. Traces In My Mind
06. Stillborn
07. Raqs Sharky
08. Quantum Theorie And Philosophy
09. Breathe In
10. Wait For The Light Of Day
11. Scars
12. The Man In The Spotlight

vendredi 13 juillet 2018

Syrinx Call - Wind In The Woods (2015)

Syrinx Call Wind In The Woods
Syrinx Call - Wind In The Woods (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

En provenance d'Allemagne, Syrinx Call est une collaboration de studio entre Volker Kuinke et Jens Lueck. Volker, éminent spécialiste de la flûte à bec qu'il manie depuis l'âge de huit ans, joue au sein de formations classiques ou baroques, accompagne régulièrement des artistes de la scène électronique, et s'est fait connaître pour sa participation à des albums du groupe de rock progressif Eloy comme Ocean 2: The Answer (1998). Aux goûts musicaux tout aussi éclectiques, Jens est à la fois multi-instrumentiste, ingénieur du son, arrangeur et producteur. C'est lui qui se trouve aux manettes derrières la plupart des albums de Sylvan et ceux d'Isgaard, sa compagne. Cette dernière, partie prenante de l'aventure, partage les parties vocales féminines avec Doris Packbiers, l'épouse de Volker. Néanmoins, c'est bien la flûte qui demeure le fil rouge de l'album. Pour mémoire, dans la mythologie grecque, Syrinx était une nymphe courtisée par le dieu Pan. Cherchant à l'éviter et usant d'un stratagème ingénieux, elle se trouve à l'origine de la toute première flûte... Tout un symbole ! Au fil des douze titres, Syrinx Call propose une musique protéiforme, d'une très grande douceur, navigant entre le classique, le baroque, l'époque médiévale, le folk, la musique de film, et, surtout, le rock progressif. The Place Where We Will Meet est un hommage à peine voilé à Pink Floyd et au mythique Dark Side Of The Moon (1973). The Castle, mon titre favori, fait la part belle à Isgaard qui, par sa voix angélique, enchante ce morceau à la mélancolie palpable. A noter la parution toute récente d'un second volet, The Moon On A Stick (2018) dont nous parlerons prochainement.

Musiciens

Volker Kuinke : flûtes, chant
Jens Lueck : claviers, percussions, programmation, chant

Isgaard : chant
Doris Packbiers : chant
Klaus Hoffmann-Hoock : voix
Eckhard Kuinke : guitare
Peter Jordan : guitare
Jan Peterson : guitare
Katja Flintsch : violon
Annika Stolze : violoncelle
Karin Jochums : violoncelle

Titres

01. When Worlds Unite
02. The Minstrel`s Song
03. Belle Ame
04. Magic Market
05. Des Kaisers Vermächtnis
06. The Castle
07. La Vie Oubliée
08. Libertine`s Dance
09. Requiem For A Dream
10. Syrinx Call
11. Both Sides Of The Mirror
12. The Place Where We Will Meet / Four Is A Crowd (hidden track)

samedi 19 mai 2018

Isgaard - Wooden Houses (2008)

Isgaard Wooden Houses
Isgaard - Wooden Houses (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Wooden Houses, troisième album de la chanteuse allemande Isgaard, est celui de la maturité. Plus calme, plus posé, il diffuse une musique ethno pop classieuse, synonyme de bien-être, ouverte sur les grands espaces. Réalisé en collaboration avec son compagnon et ingénieur du son Jens Lueck, Isgaard a pris le temps nécessaire pour mener à bien ce nouveau projet. Quatre années le séparent du précédent, Secret Gaarden. Sa voix étonnante, située quelque part entre Sarah Brightman et Lisa Gerrard, est enveloppée d'une musique où piano et cordes sont mis en avant. Quelques éclairs de guitares, joués par Jan Petersen de Sylvan, viennent parfois électriser l'ensemble. Mais très vite, cette douceur méditative reprend ses droits. Enya, Enigma, Loreena McKennitt, Kate Bush sont quelques unes des références venant à l'esprit. Ma préférence va à l'émouvant Send Me An Angel, à Refugees et à ses paroles brûlantes d'actualité (Can you hear them?/Can you see them?/Can you here them cry?), ainsi qu'à The Queen, poème islandais ancien laissant découvrir une nouvelle fois les magnifiques envolées lyriques de la chanteuse. Signalons enfin la dernière piste Iceland qui a servi d'illustration sonore au documentaire de Stefan Erdmann intitulé Island 63° 66° N célébrant la nature de cette île fantastique. 

Musiciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : claviers, percussions, chœurs
Jan Petersen : guitares
Rodrigo Reichel : violon
Stefan Pintev : violon
Stefanie Richter : violoncelle

Titres

01. So Here I Am Once More
02. Wooden Houses
03. Gone With The Ice-Wind
04. Send Me An Angel
05. Wasteland
06. Living On Mars
07. Refugees
08. The Sky Is Wide Open
09. More Than This
10. You
11. The Queen
12. Fade Away
13. Iceland (Bonus-Track)

samedi 7 avril 2018

Single Celled Organism - Splinter In The Eye (2017)

Single Celled Organism Splinter In The Eye
Single Celled Organism - Splinter In The Eye (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Splinter In The Eye est un concept album comme je les aime. Derrière ce projet fou, se cache le multi-instrumentiste et producteur allemand Jens Lueck bien connu des fans de Sylvan. Tombé tout jeune dans la musique, son parcours l'amènera à apprécié autant Jean-Sébastien Bach qu'Abba, Pink Floyd, Supertramp ou Porcupine Tree. Héritier de ces illustres aînés ainsi que de leur sens de la mélodie, Jens a imaginé cette dystopie à résonance sociale et contemporaine. Divisée en deux parties chacune encadrée par un prologue et un épilogue, l'histoire raconte une expérience scientifique secrète où une fille a été conçue dans un environnement artificiel isolé. Son seul lien avec l'extérieur sont les cinquante écrans de télévisions l'entourant et diffusant en permanence tous types de programmes du monde entier. Bien évidemment, tout ne va pas se dérouler comme prévu, une catastrophe de grande ampleur couve... Le sujet ainsi posé, on comprend mieux le choix de cet étrange nom, Single Celled Organism, ou, en français, organisme unicellulaire. Pour mener à bien ce projet, le musicien s'est entouré de trois guitaristes, dont Jan Petersen, ex-Sylvan, d'un bassiste, du joueur de flûte d'Eloy, Volker Kuinke, d'une violoncelliste et d'une violoniste. Lui s'est occupé de la batterie, de la basse, des claviers, de la programmation et du chant qu'il partage avec sa compagne Isgaard. Et, comme toujours, la prestation de cette dernière est époustouflante. Jouant le rôle de la jeune fille, on l'entend sur quatre des douze titres, parmi lesquels un New Horizon où elle exécute une envolée céleste dont elle seule a le secret. Proposer un voyage vers un ailleurs est une des missions du rock progressif depuis sa naissance à l'aube des années 70. Jens Lueck s'inscrit bien dans cette illustre lignée avec ce Splinter In The Eye, combinant à la fois la fougue audacieuse d'Ayreon et les atmosphères floydesques de Millenium. Waouh !

Musiciens

Jens Lueck : chant, batterie, basse, claviers, programmation
Isgaard : chant
Kai Ritter : voix
Jan Petersen : guitares 
Ingo Salzmann : guitares
Dieter Koch : guitares 
Ekiss Giloc : basse
Volker Kuinke : flûtes
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle

Titres

01. Prologue (The Mark Of Cain)
02. Growing Up
03. TV-Show
04. Flying Home
05. New Horizons
06. Flies In My Head
07. I Can't Feel
08. The Call
09. The Virus
10. Splinter In The Eye
11. I See You (The Regret)
12. Epilogue (Her Poem)

mercredi 28 mars 2018

Isgaard - Whiteout (2016)

Isgaard Whiteout
Isgaard - Whiteout (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Isgaard, un nom magique qui évoque aussi bien Asgard, le domaine des Ases dans la mythologie nordique, que sainte Hildegarde de Bingen, religieuse mystique de l'époque médiévale, à la fois compositrice et femme de lettre. Née dans la petite ville d'Husum, située dans le nord de l'Allemagne, Isgaard se passionne très jeune pour la musique. Kate Bush, Tori Amos et Pink Floyd la fascinent. Au début des années 2000, sa carrière prend un nouveau virage suite à sa rencontre avec le producteur et musicien Jens Lueck avec lequel elle partage les mêmes goûts musicaux. Ce dernier a notamment travaillé avec Sylvan, un des meilleurs groupes de rock progressif allemand de ces vingt dernières années. Sorti en 2016, Whiteout est le septième album d'Isgaard réalisé en collaboration avec Jens et c'est une bombe ! Je ne connaissais pas cette artiste auparavant, et j'ai été sidéré par ses capacités vocales combinant le lyrisme d'une Tarja à la puissance d'une Eivør. La similitude avec la jeune chanteuse des îles Féroé est flagrante sur Tikdabra, morceau ethnique haut en couleurs inspiré du roman Touareg de l'auteur espagnol Alberto Vázquez-Figueroa. Si Isgaard considère l'art et la nature comme des refuges dans notre monde moderne tourmenté, elle ne fuit pas pour autant la réalité. Son engagement passe par la lutte contre l'obscurantisme et son soutien sans faille à la jeune militante pakistanaise Malala Yousafzai à qui elle dédie un You Didn't Fall aux paroles empreintes de réalisme. La chanson titre Whiteout ravira à ne pas en douter les fans de musique progressive. Divisée en trois parties, elle raconte l'histoire troublante d'une jeune femme qui commence à lire un livre dans lequel sa propre vie est décrite. Voix sublime, guitares gorgées d'émotions, orchestration grandiose donnent à ce titre, et à tout l'album, une dimension à part qui ne manquera pas de séduire les mélomanes exigeants à la recherche d'originalité et d'authenticité. 

Musiciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : batterie, percussions, claviers, programmation, chœurs
Ingo Salzmann : guitares électriques
Dieter Koch : guitares acoustiques
Joachim Schlüter : guitare slide
Ekiss Giloc : basse
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle
Volker Kuinke : flûte
Gerd Wienekamp : programmation

Titres

01. Prologue
02. No Man's Land
03. Shine On
04. You Didn't Fall
05. Silent Stranger
06. Tikdabra
07. Silva
08. Fly Away
09. Into The Great Wide Open
10. Whiteout Part 1: The Book
11. Whiteout Part 2: Shifting World
12. Whiteout Part 3: Whiteout
13. Shine On (Reprise)