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mardi 6 octobre 2020

Michelle Young - Song Of The Siren (1996)

Michelle Young Song Of The Siren
Michelle Young - Song Of The Siren (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

Au début des années 90, les femmes sont encore peu représentées dans le rock progressif. Toujours en activité, Annie Haslam (ex-Renaissance) et Sonja Kristina  de Curved Air poursuivent leur carrière en toute confidentialité. Côté britannique, émergent deux figures bientôt incontournables, Tracy Hitchings (Quasar, Strangers On A Train, Landmarq) ainsi que Joanne Hogg de Iona. De l'autre côté de l'Atlantique, Michelle Young marque par sa voix les deux premiers albums de Glass Hammer, Journey Of The Dunadan (1992) et Perelandra en 1995. L'année suivante, elle s'essaie en solo avec Song Of The Siren à la pochette inspirée de La Naissance de Vénus de Botticelli. Entourée de ses deux acolytes de Glass Hammer, Steve Babb et Fred Schendel, Michelle se plait à intriguer. Dès la première écoute, la similarité avec Kate Bush, tant au niveau vocal que musical, désoriente pour mieux séduire ensuite. Pas étonnant non plus qu'elle cite aussi parmi ses influences féminines Tori Amos, Cocteau Twins, Ella Fitzgerald ou encore Laurie Anderson. C'est à l'Université du Tennessee-Chattanooga qu'elle a appris à développer cette voix hallucinante. Avec un tel potentiel, on comprend mieux pourquoi elle a abandonné cette même année son poste de secrétaire médicale pour se consacrer pleinement à sa carrière de chanteuse professionnelle. Dans cette optique, elle a créé son propre label Naosha Records sur lequel est sorti Song Of The Siren. Progressif dans l'âme, ce disque captivant d'un bout à l'autre flirte amicalement avec le jazz, le blues et l'expérimental. Bombe passée inaperçue (ou presque) à l'époque, il n'est pas encore trop tard pour (re)découvrir ce trésor du passé toujours aussi fascinant. Une suite lui sera donnée en 2001, le tout aussi excitant Marked For Madness aux couleurs bien plus sombres.

Musiciens

Michelle Young : chant, claviers, guitares, basse, flûtes, ocarina

 Fred Schendel : claviers, guitare, batterie, programmation
Steve Babb : basse, claviers, chœurs
Piper Cordrey : narration
Monte Coulter : percussions
Shadow : guitare
Wayne Alston : guitare
Rich Saltzman : batterie
Greg White Hunt: flûte de pan

Titres

01. Solitude
02. Les Talk
03. Your Boots Are Heavy 
04. Song Of The Siren (Prelude)
05. Song Of The Siren 
06. No Excuses (Live)
07. The Innocent One 
08. Bamboo You! (Smackin' The Crickets And Making The Bird Like Me)
09. Big Deal 
10. Another Frog 

lundi 7 janvier 2019

Glass Hammer - Ode To Echo (2014)

Glass Hammer Ode To Echo
Glass Hammer - Ode To Echo (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ode To Echo, le quatorzième album de Glass Hammer, a la particularité de réunir tous les chanteurs officiels présents et passé de la formation américaine. Ainsi, figurent Jon Davison, dont ce sera la dernière participation avant son départ pour Yes, Carl Groves, Susie Bogdanowicz qui était partie en 2009 après le controversé Three Cheers for the Broken-Hearted, mais aussi Walter Moore et Michelle Young, toute première chanteuse du groupe en 1993 et qui sortira plus tard en solo le mémorable Marked For Madness (2001). A leurs côtés, se tiennent Fred Schendel et Steve Babb, fondateurs et véritable colonne vertébrale de Glass Hammer, ainsi que l'excellent guitariste Kamran Alan Shikoh et le non moins passionnant batteur Aaron Raulston qui débute ici une collaboration longue et fructueuse avec le groupe. Autre particularité de ce Ode To Echo, la présence de trois invités que sont le guitariste Randy Jackson de Zebra, le violoniste David Ragsdale de Kansas, et surtout Rob Reed de Magenta qui illumine l'épique Misantrog à l'aide d'un fougueux solo de mini-Moog. Sur le plan musical, à l'exception d'un Porpoise Song bienvenue repris de The Monkees (album Head, 1968), toutes les compositions sont originales. Elles s'inscrivent dans le sillon laissé par les maîtres du genre que sont Yes, à savoir un rock progressif à la fois symphonique et sophistiqué.

Musiciens

Carl Groves : chant
Jon Davison : chant
Susie Bogdanowicz : chant
Alan Shikoh : guitares, sitar
Steve Babb : basse, claviers, chant
Fred Schendel : claviers, guitares, chant
Aaron Raulston : batterie

Walter Moore : chant
Michelle Young : chant
Randy Jackson : guitares, chant
David Ragsdale : violon
Rob Reed : claviers

Titres

01. Garden Of Heden
02. Misantrog
03. Crowbone
04. I Am I
05. The Grey Hill
06. Porpoise Song
07. Panegyric
08. Ozymandias

vendredi 15 janvier 2016

Clive Nolan & Oliver Wakeman - The Hound Of The Baskervilles (2002)

Clive Nolan & Oliver Wakeman The Hound Of The Baskervilles
Clive Nolan & Oliver Wakeman -
The Hound Of The Baskervilles (2002)
The Hound Of The Baskervilles, Le Chien des Baskerville en français, est un roman policier d'Arthur Conan Doyle mettant une nouvelle fois en scène ses personnages cultes, Sherlock Holmes et le docteur Watson. 

Publié au tout début du XXe siècle, ce livre a connu un vif succès et a été ensuite adapté à de multiples occasions au cinéma, à la télévision, à la radio, au théâtre, en bande dessinée, voire même en jeux vidéo. En 2002, Clive Nolan, des groupes de rock progressif Arena et Pendragon, et Oliver Wakeman, fils de Rick Wakeman du mythique Yes, proposent leur propre version sous la forme inédite d'une comédie musicale. Ce genre ne leur est pas inconnu puisqu'ils ont déjà collaboré ensemble sur l'album Jabberwocky, un projet fortement similaire paru en 1999. 

L'histoire est racontée d'un point de vue du docteur Watson, joué par Robert Powell. Cet acteur britannique est particulièrement connu pour son interprétation du Christ dans le Jésus de Nazareth de Franco Zeffirelli.  

Dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, Sir Charles Baskerville meurt mystérieusement d'une crise cardiaque après une balade dans la lande inhospitalière du Devon. Son médecin, le docteur Mortimer (Ashley Holt), vient trouver Holmes et Watson pour leur demander de l'aide après leur avoir fait part de la terrible menace qui pèse sur cette famille maudite. En effet, d'après la légende, un de leurs ancêtres aurait péri suite à l'attaque d'un chien démoniaque vengeant sa tentative de viol sur une jeune paysanne. Depuis, le chien roderait toujours sur la lande à la recherche des descendants des Baskerville. Le dernier d'entre eux, Sir Henry (Bob Catley de Magnum), doit donc impérativement recevoir une protection avant qu'il ne lui arrive malheur. 

Durant l'enquête, les deux héros vont croiser la route de l'étrange voisin du domaine, le naturaliste Jack Stapleton (Paul Allison, l'"arbre" dans Jabberwocky), et de sa soit-disante sœur, Miss Beryl Stapleton admirablement interprétée par Tracy Hitchings de Landmarq. Seldon, le cruel assassin de Notting Hill, est joué par Ian Gould et la jeune ingénue, Laura Lyons, par une Michelle Young toujours aussi étonnante, comme l'a démontré son splendide album Marked For Madness paru l'année précédente.

Par rapport à Jabberwocky, l'équipe des musiciens s'est étoffée autour des deux claviéristes. Tony Fernandez (Strawbs, Rick Wakeman), Peter Gee (Pendragon), Karl Groom (Threshold) et Peter Banks (Yes) ont à nouveau répondu présents. A leur tour, le guitariste Arjen Lucassen (Ayreon), le bassiste John Jowitt (IQ, Jadis), la violoniste Jo Greenland qui a déjà joué avec Oliver sur son album The 3 Ages Of Magick (2001) avec Steve Howe, et la flûtiste Eva Albering que l'on retrouvera plus tard aux côtés d'Ayreon, Ambeon puis Agua de Annique sur l'album Pure Air (2009), ont été convié à ce joindre à la troupe. 

L'ambiance du roman et son intrigue sont parfaitement restituées sur le plan musical. Les parties instrumentales, sur lesquelles Watson narre l'histoire, alternent avec les morceaux chantés. Certains sont très sombres, comme Shadows Of Fate repris par la suite sur Journey's End de Caamora, d'autres beaucoup plus énergiques tel que At Home In The Mire. Avec sa voix à faire fondre la glace, Tracy Hitchings excelle littéralement sur le fougueux Run For Your Life qui n'est pas sans rappeler une certaine Bonnie Tyler au sommet de sa carrière. Sur The Argument, introduit au violon par Jo, elle fait face à Bob Catley et Paul Allison et, ensemble, ils donnent à ce passage des airs d'opéra classique. 

Très proche de l'univers d'Ayreon, cette œuvre de Nolan et Wakeman est donc une adaptation réussie du célèbre roman. Tout a été méticuleusement soigné, y compris l'artwork de Peter Pracownik à qui l'on doit déjà celui de l'album Under A Violet Moon de Blackmore's Night sorti en 1999. Le cerbère de la pochette est particulièrement représentatif du mythe populaire du chien noir porteur de mort, propre aux îles anglo-saxonnes, qui a lui-même inspiré Sir Arthur Conan Doyle dans la rédaction de son ouvrage. 

Musiciens


Robert Catley :  chant
Ashley Holt : chant
Tracy Hitchings : chant
Paul Allison : chant
Michelle Young : chant
Ian Gould : chant
Robert Powell : narration
Paul Wrightson : chœurs

Clive Nolan : claviers; chœurs
Oliver Wakeman : claviers
Karl Groom : guitare
Arjen Lucassen : guitare
Peter Banks : guitare
Jo Greenland : violon
Eva Albering : flûte
Peter Gee : basse
John Jowitt : basse
Tony Fernandez : batterie

Titres


01. Overure
02. The Curse Of The Baskervilles
03. Three Broken Threads
04. Shadows Of Fate
05. At Home In The Mire
06. Run For Your Life
07. Picture Of A Lady
08. The Argument
09. Second Light
10. Seldon
11. Death On The Moor
12. By Your Side
13. Waiting
14. Chasing The Hound

mercredi 13 janvier 2016

Michelle Young - Marked For Madness (2001)

Michelle Young Marked For Madness
Michelle Young - Marked For Madness
(2001)
Digne héritière de Kate Bush, Michelle Young présente en 2001 son second album solo, Marked For Madness, œuvre d'une rare beauté. 

Michelle Young s'est fait un nom dans le milieu du progressif en intégrant la formation américaine Glass Hammer. Elle participe à leurs trois premiers albums : Journey Of The Dunadan (1993), Perelandra (1995) puis Live & Revived (1997). En 1996, en compagnie des deux membres fondateurs du groupe, Steve Babb et Fred Schendel, elle sort un premier album remarqué sous son propre nom, Song Of The Siren. Dès lors, la comparaison avec Kate Bush devient inévitable, que ce soit sur le plan vocal ou musical. 

En 1997, elle fait la connaissance de Clive Nolan, célèbre claviériste des groupes Arena et Pendragon. Deux ans plus tard, il lui propose de participer aux chœurs de son opéra rock Jabberwocky qu'il a coécrit avec Oliver Wakeman. A son tour, elle l'invite à travailler avec elle sur ce fameux Marked For Madness où les claviers symphoniques du Maître font face avec virtuosité à sa voix transgressive.

Quelques musiciens, et pas n'importe lesquels, sont venus apporter leur appui :  les guitaristes Stan Whitaker (Happy The Man), Karl Groom (Threshold), Peter Banks (Yes), Jon Colston (Voodoo Slim), le batteur Doane Perry (Jethro Tull), le bassiste Peter Gee (Pendragon) et le chanteur Bobby Kimball (Toto). 

Ensemble, ils ont conçu un véritable album de rock progressif qui prend littéralement aux tripes. L'artiste nous fait partager sa folie, ses peurs, elle ne cesse de nous bousculer, de nous surprendre à chaque instant tout en nous repoussant, sans ménagement, dans nos retranchements les plus intimes. Les titres se succèdent les uns aux autres pour, finalement, ne former qu'un tout indissociable. Impossible de ressortir indemne de cette expérience musicale aux confins du réel.

Kate Bush ne demeure pas la seule chanteuse de référence. Le chant puissant de Michelle évoque également Tori Amos pour sa texture, Siouxsie Sioux par son aspect sombre et théâtral, ainsi que Janis Joplin dans sa manière de faire ressortir instinctivement toutes les blessures enfouies au plus profond de son être.

Sur le titre final, Michelle chante, en français dans le texte : "Toujours ensemble dans la musique / Et je veux y croire". Pourtant, comme si elle avait tout donné sur ce disque, Michelle se fera de plus en plus discrète au fil des années et ne sortira plus aucun autre album en solo. Espérons que Marked For Madness ne sombrera pas dans l'oubli à son tour, qu'il sera continuellement écouter, quelque part sur la planète, pour que nous restions toujours ensemble dans la musique... 


Musiciens


Michelle Young : chant

Clive Nolan : claviers, chœurs
Bobby Kimball : chant
Doane Perry : batterie
Peter Gee : basse, chœurs
Stan Whitaker : guitare
Karl Groom : guitare
Peter Banks : guitare
Jon Colston : guitare
Sian Roberts : chœurs

Titres


01. Marked For Madness
02. A Lively Toast
03. Spider's Thread
04. Hope: Realization
05. First Light
06. Dancing On The Head Of Pin
07. Demons
08. Hope: The Darkest Hour
09. Melissa's Demise
10. The Right Of Passage
11. Hope: Encouragement
12. Mystery Man Summoned
13. Pull The Wool
14. Walk In The Light
15. Toujours Ensemble

samedi 9 janvier 2016

Clive Nolan & Oliver Wakeman - Jabberwocky (1999)

Clive Nolan & Oliver Wakeman Jabberwocky
Clive Nolan & Oliver Wakeman -
Jabberwocky (1999)
A la fois opéra rock et concept-album progressif, Jabberwocky est l'ancêtre de She qui paraîtra neuf ans plus tard. Clive Nolan, l'homme aux multiples projets (Arena, Pendragon, Shadowland, Strangers On A Train) s'est associé dans cette aventure à un certain Oliver Wakeman, encore peu connu jusqu'alors. Comme son nom l'indique, il s'agit bien du fil du grand Rick Wakeman, célèbre claviériste du groupe Yes.

Le parcours musical du jeune homme peut se résumer en trois grands temps. Dès l'âge de cinq ans, il apprend à jouer du piano. Sa carrière débute réellement en 1984 lorsqu'il participe pour la première fois à l'enregistrement d'un disque. Avec son frère Adam, il réalise les chœurs de la chanson Bedtime Stories sur l'album de leur père, Cost Of Living. En 1997, il sort son premier album solo, Heaven's Isle.

Jabberwocky est une histoire écrite par Lewis Carroll (Alice au pays des merveilles) relatant les mésaventures du monstre du même nom. Afin de mettre fin à sa cruauté sans limite, The Boy (Bob Catley), encouragé par sa bien-aimée The Girl (Tracy Hitchings) et conseillé par The Tree (Paul Allison), va surmonter sa peur et affronter cette impitoyable créature.

Le rôle de The Jabberwock est tenu par un James Plumridge des plus convainquant avec ses postures mi-terrifiantes, mi-menaçantes. Bob Catley (Magnum), Tracy Hitchings (Landmarq) et Paul Allison sont eux aussi largement à la hauteur, chacun incarnant son personnage avec une grande crédibilité.

Deux voix complémentaires viennent s'ajouter à cet ensemble. Celle de Rick Wakeman himself lisant, par intermittence, des passages du texte de Lewis Carroll, et le chœur qui chante en latin ou en italien des extraits de la Divine Comédie de Dante. Il est composé de quelques invités prestigieux, notamment de Michelle Young (Glass Hammer), John Jowitt (IQ, Arena), Dave Wagstaffe (Landmarq) ou encore John Mitchell (Arena).

Les musiciens qui se tiennent aux côtés des deux claviéristes et compositeurs ne sont pas non plus des inconnus. A la basse, nous retrouvons Peter Gee (Pendragon), aux guitares Ian Salmon (Shadowland, Janison Edge), Peter Banks (Yes), Jon Jeary (Threshold), et, à la batterie, Tony Fernandez (Strawbs, Rick Wakeman).

Si la guitare occupe un espace non négligeable (jazzy sur Coming To Town, progressive sur Enlightenment), les claviers tiennent la première place et livrent un véritable concerto, notamment sur l'instrumental Shadows où ils expriment un mélange de peur et d'angoisse. En effet, toute une palette d'émotions en lien avec l'histoire est explorée. Par exemple, Tracy Hitchings est absolument fabuleuse dans A Glimmer Of Light sur lequel The Girl met à nu son amour pour The Boy afin de lui donner tout le courage nécessaire pour qu'il accomplisse à bien sa mission. Une version toute aussi intense interprétée par Agniezska Swita est disponible sur l'album de Caamora, Journey's End... An Acoustic Anthology

Avec Jabberwocky, Nolan & Wakeman réalisent un sans faute. Cet album est aussi plaisant à écouter tant pour sa richesse musicale que pour la qualité d'interprétation de ses musiciens et chanteurs. Chapeau bas, messieurs !

Musiciens


Bob Catley : chant
Tracy Hitchings : chant
James Plumridge : chant
Paul Allison : chant
Rick Wakeman  lecture

Clive Nolan : claviers, chœurs
Oliver Wakeman : claviers
Peter Gee : basse
Ian Salmon : guitare, basse
Peter Banks : guitares
Jon Jeary : guitare acoustique
Tony Fernandez : batterie

Chœurs : Michelle Young, Michelle Gulrajani, Suzanne Chenery, Sian Roberts, John Jowitt, Dave Wagstaffe, Donald Morrison, Ian Gould, John Michell, Tina Riley

Titres


01. Overture
02. Coming To Town
03. Dangerous World
04. The Forest
05. A Glimmer Of Light
06. Shadows
07. Enlightenment
08. Dancing Water
09. The Burgundy Rose
10. The Mission
11. Call To Arms
12. Finale