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lundi 5 avril 2021

Renaissance - Illusion (1971)

Renaissance Illusion
Renaissance - Illusion (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

On dit que pour un artiste, le passage au deuxième album est souvent compliqué. Pour Renaissance, il a été chaotique. Sorti en 1971, Illusion n'a été édité qu'en Allemagne. Il faudra attendre 1977 pour qu'il paraisse en Angleterre. Tout avait pourtant bien commencé. Après une longue tournée promotionnelle célébrant la parution de leur premier disque sobrement intitulé Renaissance, Keith Relf (chant, guitare), sa sœur Jane (chant, percussions), Jim McCarthy (batterie, chant), John Hawken (claviers) et Louis Cennamo (basse) entrent en studio. Ils enregistrent Love Goes On, Golden Thread sur lequel les vocalises de Jane évoquent celles célestes d'Edda Dell'Orso sur les compositions d'Ennio Morricone, Love Is All et son refrain entêtant aux allures "Beatles", ainsi qu'un très beau Face Of Yesterday aux accents jazzy qui connaîtra une seconde vie quelques années plus tard avec… Illusion, le groupe. Et puis voilà que la formation se désintègre. Keith et Jim se retirent, ne souhaitant plus jouer et préférant rester à l'écriture et à la production. Éreinté, Cennamo claque la porte. Pour l'enregistrement de Mr. Pine dont le thème central sera repris pour le Running Hard du sublime Turn Of The Cards en 1974, font leur entrée Terry Crowe au chant, Michael Dunford à la guitare, Neil Korner à la basse et Terry Slade à la batterie. Ce n'est pas fini, puisqu'au moment d'enregistrer l'épique psychédélique Past Orbits Of Dust, la maison de disque exige le retour de la première équipe. Manque à l'appel John Hawken, indisponible, remplacé par le claviériste Don Shinn. Au final, seule Jane se trouve présente sur tous les titres, sa voix étant mieux mise en valeur que sur le précédent opus. Alors que personne n'y croyait à sa sortie, Illusion, avec sa pochette signée Paul Whitehead auteur des pochettes des premiers Genesis, est loin d'être mauvais, bien au contraire aux vues des circonstances. Malgré lui, il marque la naissance de deux branches parallèles. Celle du Renaissance classique avec Annie Haslam au chant. On retrouve ici les prémices de cette formation bénie des dieux avec l'arrivée du futur pilier, le guitariste Michael Dunford, ainsi que de l'auteure Bettie Thatcher, amie de Jane, qui signe ici ses deux premiers textes, Love Is All et Past Orbits Of Dust. Et celle d'Illusion, groupe fondé en 1977 par la formation historique McCarthy-Hawken-Cennamo-Relf, mais sans Keith décédé tragiquement par électrocution en 1976. 

Musiciens

Jane Relf : chant, percussions
Keith Relf : chant, guitare
John Hawken : claviers
Louis Cennamo : basse
Jim McCarty : batterie, chant

Terry Crowe : chant
Michael Dunford : guitare
Neil Korner : basse
Terry Slade : batterie
Don Shinn : piano électrique

Titres

01. Love Goes On
02. Golden Thread
03. Love Is All
04. Mr. Pine
05. Face Of Yesterday
06. Past Orbits Of Dust 

Vidéos

Mr. Pine : lien vidéo ici

Golden Thread : lien vidéo ici

mardi 19 mai 2020

Renaissance - Renaissance (1969)

Renaissance 1969 Jane Relf
Renaissance - Renaissance (1969)

Pourquoi écouter ce disque ?

Aux origines, ils étaient cinq. Cinq dont une femme, une première pour le mouvement progressif naissant. Tout commence en 1968 lorsque Keith Relf (chant, guitare) et Jim McCarty (batterie, chant) quittent les Yardbirds, groupe phare du rock britannique des années 60 qui a accueilli en son sein quelques-uns des plus brillants guitaristes de cette génération (Eric Clapton, Jeff Beck, Jimmy Page). Ensemble, ils forment Together, formation à orientation folk. Très vite, ils sont rejoints par deux musiciens expérimentés, le pianiste John Hawken et le bassiste Lou Cennamo. Sœur cadette de Keith, Jane vient compléter l'équipe qui choisit comme nom de scène Renaissance. Ainsi débute une longue et périlleuse aventure aux multiples rebonds qui se poursuit jusqu'à nos jours... sans aucun de ces protagonistes. Un premier album éponyme produit par Paul Samwell-Smith (ex-bassiste des Yardbirds) voit le jour fin 1969 sur Island, même label que Traffic et Jethro Tull. Encore expérimentale et malgré quelques maladresses, la musique de Renaissance, inédite jusque-là, tente de concilier rock et classique en y apportant une légère touche de folk. Le travail est tout simplement phénoménal doublé d'une réelle audace. Kings & Queen et Bullet, deux épiques dépassant les dix minutes, ouvrent et ferment respectivement l'album comprenant au total cinq titres, dont un single, Island, sur lequel se laisse découvrir la voix de Jane, encore peu assurée, mais dont la fragilité émeut. Cette dernière n'est pas chanteuse à la base, c'est une première pour elle. Elle apparaît également sur l'entraînant Wanderer, introduit gracieusement au clavecin par Hawken dont l'apport est considérable sur ce disque (tout comme celui de Cennamo). Les bases sont posées. A suivre...

Musiciens

Keith Relf : chant, guitare, harmonica
Jane Relf : percussions, chant
John Hawken : piano, clavecin
Louis Cennamo : basse 
Jim McCarty : batterie, chant

Titres

01. Kings & Queens 
02. Innocence
03. Island
04. Wanderer
05. Bullet