Three Colours Dark - The Science Of Goodbye (2020) |
Pourquoi écouter ce disque ?
Si 2020 semble s'afficher comme l'année de tous les dangers, elle aura été marquée par un souffle d'espoir, le retour (inespéré) de Rachel Cohen. Depuis la séparation en 2014 de The Reasoning, la chanteuse s'était retirée de la scène musicale pour se consacrer à son doctorat en psychologie. Fin 2018, elle croise la route de son ancien acolyte de Karnataka, Jonathan Edwards, claviériste de Panic Room et Luna Rossa. Autour d'un verre, ils se souviennent de leurs jeunes années, parlent musique et en viennent à évoquer une possible collaboration. Ainsi est né Three Colours Dark. The Science Of Goodbye, leur premier (et excellent) album, sans être un concept, aborde à travers ses textes les troubles de la personnalité, en particulier le narcissisme pathologique, domaine de prédilection de Rachel. Jonathan, aidé de cette dernière, les a mis en musique, à l'exception du cover en lien avec la thématique générale, Ghosts In The Wind, signé du grand Richard Thompson. Quel plaisir de déambuler au fil des chansons, guidé par cette voix fabuleuse et si délicate. Avec son timbre particulier rappelant Annie Lennox, elle n'avait jamais été autant mise en valeur jusqu'alors (à l'exception notable du Acoustically Speaking de The Reasoning). On doit ce travail au troisième personnage-clef du projet, à la fois guitariste, bassiste, ingénieur du son et coproducteur, Tim Hamill (Panic Room, Luna Rossa, The Storys, Elin Fflur). Par son intermédiaire, Steve Balsamo (The Storys, Kompendium, Chimpan A) est venu poser sa voix sur trois titres, Wonderland, Blood Moon Rising (splendide) et Monster. Empruntant à la fois au prog, au folk, au rock atmosphérique, à la pop, au jazz et à la musique celtique, Three Colours Dark a trouvé son propre style, élégant et distingué, sans avoir à puiser dans les formations prestigieuses respectives de ses membres, anciennes ou présentes (Karnataka, The Reasoning, Panic Room, Luna Rossa). Notre duo trace sa propre voie, regardant droit devant, heureux de sa complicité retrouvée. Maintenant, il nous reste à espérer que The Science Of Goodbye soit le premier volet d'une longue série, et non un essai sans suite. Cela, ce sera à Rachel et Jonathan d'en décider.
Musiciens
Rachel Cohen : chant
Jonathan Edwards : claviers, guitares
Tim Hamill : guitares, basse, programmation batterie
Steve Balsamo : chant
Dave Gregory : guitare électrique
Chantel McGregor : guitare électrique, ebow
Kate Ronconi : violon
Nathan Bray : trompette, bugle
Titres
01. Enter, Soubrette
02. Wonderland (How Can This Be Love?)
03. Know You Now
04. Ghosts In The Wind
05. Three Colours Dark
06. Tasted Like Kryptonite
07. Rainbow's End
08. Blood Moon Rising
09. Monster
10. The Science Of Goodbye
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