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vendredi 1 juillet 2022

AnaphorA - Exode (2022)

AnaphorA Exode
AnaphorA - Exode (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

AnaphorA ? Un nouveau projet musical du prolifique Arjen Lucassen ? On pourrait s'y méprendre en regardant la pochette d'Exode, assez similaire à celle de Space Metal de son supergroupe Star One. Musicalement parlant, on n'est guère éloigné non plus de l'univers d'Ayreon. A l'instar des bataves, AnaphorA propose un metal progressif bien pêchu. Doté de moins de moyens mais d'autant d'imagination, AnaphorA est une formation bien de chez nous réunissant la chanteuse Cathy Soler, le guitariste RV Math, et le bassiste Laurent Mellé. En activité depuis 2005, le trio en est à son troisième concept-album. Le premier intitulé Après Les Rêves était sorti en 2007, suivi de Réalité Virtuelle trois ans plus tard. Plus de dix ans après, ils sont de retour, signés chez Musea, le label spécialiste des musiques progressives, garantie de qualité. Odyssée futuriste à visée philosophique, Exode relate l'abandon de la Terre par les hommes, après l'avoir saccagée, pour une nouvelle planère d'accueil, ainsi que leur errance dans l'espace. En ce sens, on pense à l'excellente série tv Battlestar Galactica, celle du XXIe siècle, pas celle des 70's. Disons-le de suite, AnaphorA ne cherche pas à réinventer un genre musical, mais cultive plutôt sa singularité. Celle-ci passe par le contraste saisissant entre les guitares hargneuses bien puissantes (un brin célestes et "marillionesques" sur Dans La Torpeur) et le chant si particulier de Cathy Soler, à la fois raisonné et posé. Je ne sais pas vous, mais moi j'ai l'impression d'entendre Balavoine (celui de Partir Avant Les Miens, accompagné de Patrick Moraz aux claviers), et de ma part, c'est un compliment. Cette sensation se trouve accentuée par le chant en français, avec des textes solides et accrocheurs. C'est simple, en écoutant ce disque, on éprouve l'étrange sensation de lire un captivant roman de science-fiction. Autre référence venant pointer le bout de son nez, Ange, ou plus exactement Christian Descamps Et Fils. Changer D'Univers (au refrain accrocheur) ainsi que le titre suivant, mon préféré, Gaïa, m'ont propulsé, dès la première écoute, vingt-cinq ans en arrière, à l'époque du génial 3e Étoile À Gauche, annonciateur du nouvel Ange. Souhaitons à AnaphorA de connaître la même renommée, ne serait-ce que pour la qualité littéraire de ses textes, ce serait amplement mérité.

Musiciens

Cathy Soler : chant
RV Math : guitares
Laurent Mellé : basse

Titres

01. Exode (Prologue)
02. L'Ennemi Du Bien
03. Trop Tard
04. Dans La Torpeur
05. Partir Loin D'Ici
06. Thème Astral
07. Nouvelle Ère
08. Changer D'Univers
09. Gaïa
10. Faire Le Chemin À L'Envers
11. Erreur De Genèse
12. Exode (Épilogue)

Vidéos

Thème Astral : lien vidéo ici

L'Ennemi Du Bien : lien vidéo ici

Partir Loin D'Ici : lien vidéo ici

lundi 6 septembre 2021

Amarok - El Ojo Del Mundo (2021)

Amarok El Ojo Del Mundo
Amarok - El Ojo Del Mundo (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'œil du monde nous observe, et il est terrifié par ce que nous faisons à la planète… Les préoccupations environnementales ont toujours été une thématique centrale de la formation espagnole Amarok. On se souvient que dès le début de sa carrière dans les années 90, le groupe avait fait construire un studio d'enregistrement ne fonctionnant qu'à l'énergie solaire. Six ans après Hayät Yolundă, Robert Santamaría réactive son groupe fétiche pour un neuvième album à la noirceur proche d'un Quentadharkën. La longue suite de près de dix-huit minutes La Sexta Extinción ainsi que la chanson-titre s'interrogent sans détour sur le sort que nous réservons à la terre et tirent la sonnette d'alarme. Placé sous la bienveillance de la déesse hindoue Sarasvati, mère de la connaissance, de l'éloquence, de la sagesse et des arts, El Ojo Del Mundo propose un croisement intelligent entre musique ethnique des Balkans, de Grèce et d'Anatolie, et rock progressif classique. Le kanoun, instrument de la famille des cithares, équivalent du piano dans les cultures turques, arabes, ottomanes et perses, domine tout au long du disque, lui donnant cette couleur orientale, accentuée par le chant solaire de Marta Segura. Le mélange insolite avec d'autres instruments orientaux (saz, tar, santour), mais aussi médiévaux (vielle à roue), aborigènes (didgeridoo), classiques (flûte traversière, violon) et électroniques (thérémine) favorise l'émergence de cette musique si riche, à la croisée des cultures, distillant le meilleur d'elle-même. 

Musiciens

Robert Santamaría : kanoun, saz, tar, santour,claviers, guitare, autoharpe, glockenspiel, accordéon, percussions
Marta Segura : chant
Manel Mayol : flûte traversière, didgeridoo
Pau Zañartu : batterie, electronic hang
Marc Egea : vielle à roue
Tarik Smith : trompette
Miguel Arce : basse


Víctor Estrada : thérémine
Coloma Bertran : violon
Núria Martínez : palmas

Titres

01. Sota La Pluja
02. Saraswati :
- i. La Diosa Del Conocimiento
- ii. Khumb Mela
- iii. El Río Subterráneo
03. Cançó d'Amor
04. El Vals De Las Libélulas 
05. Luna Y Sal
06. La Sexta Extinción :
- i. Insectos Y Aves
- ii. Plantas
- iii. Reptiles
- iv. Peces Y Anfibios
- v. Mamíferos
- vi. Primates
- vii. Homo Sapiens
07. Gibra'ara 2021
08. El Ojo Del Mundo 

Vidéo

vendredi 25 juin 2021

La Tulipe Noire - Matricide (2013)

La Tulipe Noire Matricide
La Tulipe Noire - Matricide (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Matricide, c'est le meurtre programmé de notre planète Terre, considérée comme une être vivant à part entière par les Grecs anciens. Si, lors de leur dernier album, Nostimon Hemar en 2006, La Tulipe Noire s'inspirait du riche passé de la civilisation grecque antique, nos amis hellènes reviennent avec ce Matricide futuriste, plein de désespoir. Six années interminables ont été nécessaire pour le concevoir, au cours desquelles, on s'en souvient, leur pays a été laminé par la crise économique. Première conséquence de celle-ci, le groupe a explosé, laissant seuls les deux membres fondateurs, la claviériste Alix et Hyde, passé lui aussi aux claviers. Il a cédé son poste de bassiste à une nouvelle recrue Gavin Scott. Le batteur Michael Osborne, la guitariste Marios Mourmouras et la chanteuse Julie Massie ont également été engagés. Véritable révélation, le chant expressif de Julie, professeure de chant et coach vocal, nous rappelle celui de Tracy Hitchings (Landmarq) ou d'Agnieszka Swita (Caamora, Illuminae). Conçu comme un concept album (mais aussi comme un cri d'alarme), Matricide relate l'exploration de notre planète dans un futur proche, où toute vie a disparue, par une équipe expéditionnaire extra-terrestre menée par un certain Mnemon. Lors de ses recherches, il découvre l'incroyable, l'humanité a provoqué sa propre perte à travers la pollution, les guerres et toutes ses actions néfastes. Album sombre, pessimiste mais aussi fataliste avec une pointe de réalisme, Matricide pose les bases d'une réflexion sur l'avenir de tous. Il sera le dernier de La Tulipe Noire, le groupe annonçant sa séparation définitive en octobre 2017. 

Musiciens

Julie Massino : chant
Alix : claviers
Hyde : claviers
Marios Mourmouras : guitares
Gavin Scott : basse
Michael Osborn : batterie

Titres

01. A Letter From Patmos 
02. The Death Chamber
03. In God We Trust?
04. Midas Touch
05. Post Scriptum I
06. Sinking Sun
07. Radio Days
08. Nemesis
09. Poseidon's Wrath 
10. Post Scriptum II
11. No Ark 
12. Funeral Pyre
13. Epimythion

Vidéos

The Death Chamber : lien vidéo ici

Funeral Pyre : lien vidéo ici

vendredi 4 décembre 2020

La Tulipe Noire - Nostimon Hemar (2006)

La Tulipe Noire Nostimon Hemar
La Tulipe Noire - Nostimon Hemar (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Souvent comparés à Marillion, le quatrième album des Grecs de La Tulipe Noire peut être considéré comme leur Misplaced Childhood. Plus dense, plus ambitieux, plus rock, plus symphonique, les superlatifs ne manquent pas pour qualifier Nostimon Hemar. A l'origine, il devait sortir après Shattered Image, mais les musiciens ont préféré le peaufiner et ont publié à la place Faded Leaves. Quatre ans ont été nécessaire pour le finaliser, avec, au passage, des soucis de santé pour le batteur Nick Kassavetis, et le départ du guitariste S. Kontakis, remplacé par Kostas Savvides, ingénieur du son de profession. Hyde et Alix ont signés seuls paroles et musique, se sont aussi occupé de la production, tandis qu'Ima a été confirmée à son poste de chanteuse. A noter la participation aux chœur de Lena, première chanteuse du combo qui a officié sur le fantomatique In The Gates Of Dream en 1996. Le concept de Nostimon Hemar, que l'on peut traduire par "le jour du retour", repose sur l'interprétation de L'Odyssée d'Homère, un des textes fondateurs de la civilisation grecque et occidentale, à travers les yeux du poète Konstantinos Kavafis (1863-1933) qui considère qu'en réalité, ce n'est pas la destination qui importe, mais l'expérience acquise durant le voyage. Reprenant cette idée que L'Odyssée n'est autre que la vie de chacun, La Tulipe Noire multiplie les allégories avec notre monde contemporain, faisant, par exemple, un parallèle entre les Lotophages, ce peuple imaginaire, et les consommateurs que nous sommes qui mangent (consomment) les lotos pour oublier leur misère quotidienne. Dans le même ordre d'idée, Circé qui transforme les hommes en cochon n'est autre que la symbolique du pouvoir, tandis que Scylla et Charybdes représentent respectivement le fanatisme religieux et la drogue, deux maux entre lesquels les âmes faibles périssent. Au final, près de 70 minutes de voyage initiatique en musique, conduit par une formation captivante aujourd'hui séparée, n'ayant pas survécu à la crise.

Musiciens

Ima : chant
Alix : claviers
Hyde : basse, claviers
Kostas Savvides : guitares
Nick Kassavetis : batterie, percussions

Chris Pertsinides : guitares
Lena : chœurs
Yannis : chœurs
Antonis : chœurs

Titres

01. Anakroussis
02. Oenops Pontos 
03. Lotus Eaters
04. Polyphemus 
05. Circe 
06. Tiresias 
07. Nissos Sirinon 
08. Skylla and Charybdis
09. Calypso 
10. Phaeacia 
11. Ithaca 

dimanche 28 juin 2020

Wappa Gappa - A Myth (1998)

Wappa Gappa Shinwa
Wappa Gappa - A Myth (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

Direction l'Empire du Soleil levant à la découverte de Wappa Gappa. Fondé en 1992 par le bassiste Keizo Endo, cette formation originale réunit des musiciens professionnels désirant jouer une autre musique que celle imposée par les médias de masse. D'ailleurs, le nom "Wappa Gappa" inventé par le guitariste Yasuhiro Tachibana s'inspire de thèmes relatifs à la liberté, aux chaînes brisées. Deux particularités essentielles font la spécificité de ce groupe. D'une part sa musique exigeante, mélodique et accessible de laquelle se détache la guitare fougueuse de Tachibana. D'autre part le chant féminin en japonnais de Tamami Yamamoto, également parolière. D'aspect irréel évoquant parfois Elisabeth Fraser des Cocteau Twins, sa voix irradie l'ensemble. Ses textes, souvent sombres, trouvent leur inspiration dans les contes et légendes du Japon, ainsi que dans l'observation (pessimiste) du monde actuel. Après un premier opus autoproduit en 1996 et seulement disponible dans leur pays, les musiciens, soutenus par leur producteur Sato-Ken, ont cherché à sortir de leurs frontières. A Myth, leur deuxième disque, est distribué dans le monde entier par le label français spécialiste des musiques progressives Musea. Entrer dans leur univers, c'est ouvrir la porte à un imaginaire insolite et contemplatif. 

Musiciens

Tamami Yamamoto : chant
Yasuhiro Tachibana : guitares
Hideaki Nagaike : claviers
Keizo Endo : basse
Hirishi Mineo : batterie

Titres

01. The Lion Hearted King
02. The Banquet
03. No Mercy
04. The Underground
05. A Myth
06. Pilgrimage Of Water 
07. The One And Only
08. Floating Ice 


lundi 15 juin 2020

Tale Cue - Voices Beyond My Curtain (1991)

Tale Cue Voices Beyond My Curtain
Tale Cue - Voices Beyond My Curtain (1991)

Pourquoi écouter ce disque ?

Tale Cue, ou le chaînon manquant entre le Marillion des années Fish et les Grecs de La Tulipe Noire. Fondé à Milan en 1987 autour de Silvio Masanotti (guitares), Giovanni Porpora (claviers) et Laura Basla (chant), Tale Cue est, à l'origine, un groupe spécialisé dans les reprises. L'arrivée du bassiste Davide Vicchione et du batteur Filippo Oggioni lui donne un nouvel élan. En 1989, voit le jour Four Tales, enregistrement de quatre démos, toutes des compositions originales. Repérés par le label français Musea, les cinq musiciens sortent en 1991 leur premier et unique album, Voices Beyond My Curtain. Les six morceaux proposés, d'une durée comprise entre sept et quinze minutes, offrent un néo-prog classique mettant en avant le jeu de guitare ingénieux de Silvio, le seul à faire carrière dans la musique par la suite, ainsi que les claviers luxuriants de Giovanni, soutenus par une solide rythmique. Mais ce qui frappe avant tout, c'est la voix sombre et basse de Laura Basla, idéale pour les histoires étranges qu'elle raconte. On aurait aimé toutefois qu'elle s'exprime dans sa langue natale, l'italien, plutôt que l'anglais, pas toujours très bien maîtrisé. Néanmoins, avec cette voix féminine, Tale Cue fait figure de précurseur dans le mouvement néo-progressif qui, à l'instar du progressif naissant des années 60-70, préfère nettement les chanteurs aux chanteuses, exception faite de Renaissance, Curved Air et quelques autres. A l'aube des années 90, se distinguent Quasar et Strangers On A Train (plus un projet musical qu'un groupe en réalité), tous deux menés par Tracy Hitchings, Iona avec Joanne Hogg, aux tendances plutôt prog-folk celtiques, et donc Tale Cue. Confiant dans cette formation, Musea sélectionnera l’envoûtant Choices, un des meilleurs titres avec Pale Light Of The Morning, pour sa compilation Le Meilleur Du Rock Progressif Européen (1995). Ce morceau sera alors une révélation pour l'auteur de ces lignes, point de départ d'une nouvelle passion que confirmeront Landmarq, Magenta, Karnataka, et Mostly Autumn bien des années plus tard. 

Musiciens

Laura Basla : chant
Silvio Masanotti : guitares
Giovanni Porpora : claviers
Davide Vicchione : basse
Filippo Oggioni : batterie

Lisa De Renzio : flûte

Titres

01. The Knell 
02. Craven Smiles 
03. Prisoner Of Cutting Light 
04. Choices 
05. Flying To Fade
06. Pale Light Of The Morning 

jeudi 28 mai 2020

Ange - Zénith An II (2007)

Ange Zénith An 2
Ange - Zénith An II (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

C'était il y a vingt ans, ils en avaient trente. "Ils" ?  C'est Ange, le plus grand, mais aussi le plus vieux groupe de rock progressif français. Christian Decamps, son leader devant l'Éternel, a décidé de fêter en toute dignité les trente ans du premier album Caricatures sorti en 1972. Il réunit donc au Zénith de Paris, le 13 octobre 2002, quelques une des membres éminents de la famille Ange, présents et passés, accompagnés d'invités de marque. En 2007, Musea propose ce double-live reprenant les principaux moments de cette soirée exceptionnelle qui dura plus de trois heures trente. Au programme, des classiques comme Ode À Émile, Sur La Trace Des Fées ou Vu D'Un Chien, des titres récents (Adrénaline, Jusqu'où Iront-Ils ?, On Sexe), et des perles rares (Nonne Assistante À Personne A Tanger, Virgule, et surtout Docteur Man, face B du single Tout Feu, Tout Flamme sorti en 1972). Parmi les Anciens, citons la rythmique de l'époque Émile Jacotey, Daniel Haas (basse) et Guénolé Biger (batterie), ainsi que les guitaristes Claude Demet et Serge Cuenot, rassemblés Autour D'Un Cadavre Exquis savoureux aux côtés de Jean-Pascal Boffo, Norbert Krieff et du master actuel Hassan Hajdi. Pour ceux qui l'ignorent, le nouvel Ange du XXIe siècle est un Ange à trois voix partagées entre le Père, Christian Decamps, le Fils, Tristan Decamps, et la Saine d'Esprit, Caroline Crozat. Cette dernière est seulement arrivée en 2001, pour l'album Culinaire Lingus. Ce concert est un peu son grand oral qu'elle réussit avec brio. Entre théâtre et cabaret, elle s'impose, trouvant sa place dès l'ouverture avec une Nonne Assistante A Personne À Tanger ubuesque, allant jusqu'à l'explosion du dantesque Jusqu'où Iront-Ils ?. Son Prélude à Crever D'Amour en compagnie de Tristan est juste magnifique, tandis qu'elle frise l'érotisme aux côtés du Père, sur les gargantuesques Culinaire Lingus et On Sexe où elle n'est pas sans rappeler une certaine Catherine Ringer. Un Ange s'envole, une artiste est née. 

Musiciens

Christian Decamps : chant, claviers, guitare acoustique
Caroline Crozat : chant
Tristan Decamps : claviers, chant
Hassan Hajdi : guitares, chant
Thierry Sidhoum : basse
Hervé Rouyer : batterie, percussions

Gilles Pequinot : violon, guimbarde, flûte
Claude Demet : guitares
Serge Cuenot : guitares
Jean-Pascal Boffo : guitares
Norbert Krief : guitares
Daniel Haas : basse
Guénolé Biger : batterie, percussions
Francis Lalanne : chant
Jean-Marc Miro : chant, guitare acoustique
Manu (de Tryo) : tablas

Titres

1.01. Nonne Assistante À Personne À Tanger
1.02. Ethnies
1.03. Le Ballon De Billy
1.04. Adrénaline
1.05. Jusqu'où Iront-Ils ?
1.06. Culinaire Lingus
1.07. Virgule
1.08. Ode À Émile
1.09. Sur La Trace Des Fées
1.10. Au Delà Du Délire
1.11. Le Bal Des Laze

2.01. Lola Bomembre (Sketch)
2.02. On Sexe
2.03. Shéhérazade
2.04. Si J'étais Le Messie
2.05. Crever D'amour [Prélude]
2.06. Cadavres Exquis
2.07. Présentation
2.08. Docteur Man
2.09. Vu D'un Chien
2.10. Ces Gens-Là
2.11. Autour D'un Cadavre Exquis

lundi 23 mars 2020

La Tulipe Noire - Faded Leaves (2002)

La Tulipe Noire Faded Leaves
La Tulipe Noire - Faded Leaves (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

La Tulipe Noire ou le subtile mélange d'un rock néo-progressif type Pendragon allié au chant désincarné d'une Nico grecque nommée Ima, aussi iconique que la Femme Fatale du Velvet Underground. Pour son troisième album, la formation grecque s'est réinventée. Suite au départ de Y. Barkoulas, S. Kontakis occupe seul le poste de guitariste, aidé à l'occasion par Kostas Savvides. Alix joue toujours des claviers et a co-écrit chacune des neuf chansons avec le bassiste Hyde, également producteur. Nick Kassavetis assure avec brio la batterie. En plus de son recentrage sur ses cinq membres, La Tulipe Noire s'éloigne de son modèle "marillionien", tant sur le plan musical que visuel. Sa pochette n'évoque plus l'œuvre de Mark Wilkinson, tandis que l'emploi de la même typographie si typique de l'ère Fish pour son logo a été abandonné. Les morceaux, dont sept dépassent la barre des sept minutes, parlent d'isolement, d'introspection. Il s'en dégage une humeur mélancolique, baignée de guitares lumineuses, doublées de claviers aux arrangements tout aussi brillants. Encore une belle trouvaille du label Musea.

Musiciens

Ima : chant
Alix : claviers
S. Kontakis : guitares
Hyde: basse
Nick Kassavetis : batterie

Kostas Savvides : guitares

Musiciens

01. Silence
02. Castle On The Sand
03. Winter In Your Heart
04. Lost Souls Ballad
05. Carnival In Venice
06. A Beggar's Tale
07. Le Fond Du Ciel
08. Wanderer
09. A Memory Picture

vendredi 9 août 2019

Amarok - Hayät Yolundă (2015)

Amarok Hayät Yolundă
Amarok - Hayät Yolundă (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

On pensait l'aventure Amarok terminée avec Sol De Medianoche en 2007. Robert Santamaría, fondateur et leader de cette formation espagnole atypique de rock progressif, s'en était allé vers de nouveaux projets comme Dafnia, toujours en compagnie de la chanteuse Marta Segura, Terra de Sons ou encore Cous Cous de Cançons au but avoué de favoriser l'éveil musical des plus jeunes. La refondation d'Amarok est née d'un cauchemar de Robert dans lequel il imaginait des créatures post-apocalyptiques surfer sur les vagues d'un vaste océan. Dans ce nouveau monde, quelques êtres humains avaient réussi à survivre, de manière isolée. Il lui est alors paru évident que seuls ses anciens complices d'Amarok pouvaient l'aider à mettre en musique cette histoire rocambolesque, mais néanmoins ambitieuse. Ainsi, sa complice de toujours Marta Segura a répondu présente, tout comme Manel Mayol (flûtes), Alan Chehab (basse) et Pau Zañartu (batterie). A cette équipe implacable s'ajoute un petit nouveau, le guitariste Xavi Saiz. Hayät Yolundă sort en 2015. Dès les premières notes, Amarok démontre qu'il n'a rien perdu de sa splendeur, ni de son audace. Son rock progressif flamboyant aux sonorités méditerranéennes nous embarque dans une odyssée fantastique (et philosophique) à l'issue improbable. Pour se faire pardonner de son long silence, Robert offre en complément un second disque sobrement intitulé Archivos, 2009-2015. Les six premiers titres devaient figurer sur l'album suivant Sol De Medianoche qui n'a jamais vu le jour. Les autres sont divers enregistrements, dont deux reprises : le classique Norwegian Woods des Beatles ainsi que Stratosfear de Tangerine Dream, joué lors d'un festival de musiques électroniques avec Víctor Estrada, autre compagnon de route, peu de temps avant la disparition tragique d'Edgar Froese.

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, guitares, glockenspiel, percussions, vibraslap kanun. 
Marta Segura : chant
Manel Mayol : flûtes
Alán Chehab : basse
Pau Zañartu : batterie 
Xavi Saiz :guitares

Titres

Hayat Yolunda

1.01. Universo
1.02. Revelación
1.03. Gestación
1.04. Despertar
1.05. Incertidumbre
1.06. Rubicón
1.07. Cénit
1.08. Camino De Vida
1.09. Principio

Archivos 2009-2015

2.01. Imdhalaia
2.02. Trio
2.03. Nannania
2.04. Touts And Frogs
2.05. El Meu Petit Cel
2.06. La Vintoya's Jig
2.07. La Edad Avanzada
2.08. Norwegian Wood
2.09. Semillas
2.10. Goblin's Song
2.11. Stratosfear

dimanche 7 avril 2019

Amarok - Gouveia 2005 (2011)

Amarok Gouveia 2005
Amarok - Gouveia 2005 (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Amarok, sur scène, c'est une fête permanente, un spectacle vivant dans lequel est déployée une énergie folle, comme au temps des troubadours. Gouveia 2005 est le seul album live officiel de cette formation espagnole atypique, empruntant habilement au rock, au prog, au jazz, au folk et aux musiques du monde. A l'origine, un DVD était prévu, mais les images ont été perdues. Seul le son a été préservé de ce concert enregistré le 9 avril 2005 au festival Art Rock de Gouveia. Cette ville du centre du Portugal est la seule du pays à accueillir un festival annuel dédié aux musiques progressives depuis 2003. Renaissance, Curved Air, Ange, Magma, Steve Hackett, Rick Wakeman, Peter Hammill ou encore Robert Fripp sont quelques-unes des têtes d'affiches qui se sont succédées au fil des ans. En ce soir d'avril 2005, les sept musiciens d'Amarok, au point culminant de leur passionnante carrière, délivrent un concert mémorable où sont revisités anciens titres (envoûtant M'Goun en référence au sommet marocain du même nom, El Mestre De La Caverna, hommage à nos ancêtres préhistoriques, Mujer Luna, Laberintos De Piedra et son fabuleux solo de batterie signé Renato Di Prinzio), morceaux extraits du dernier album en date, Quentadharkhën, le plus sombre de leur carrière (Quentadharkhën, Hsieh, La Espiral, La Última Expedición au cours de laquelle deux archéologues se sont retrouvés possédés par le fantôme d'une cité ancienne), et un inédit, The Last Of The Lasts qui n'apparaîtra que deux ans plus tard sur Sol De Medianoche. Quand Gouveia 2005 est publié en 2011, Amarok n'est plus. Il faudra attendre 2014 pour que Robert Santamaría et la chanteuse Marta Segura retrouvent leurs compagnons de route et sortent l'année suivante un Hayät Yolundă démontrant qu'ils n'ont rien perdu, ni de leur talent, ni de leur inspiration. Dernier point, la compilation Retrospectiva de 2007 propose un Dónde Estás Mi Amor, interprété ce soir-là, mais ne figurant pas parmi les titres sélectionnés pour l'album. 

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, guitares, saz
Marta Segura : chant, percussions
Manel Mayol : flûtes, didgeridoo, chœurs
Mireia Siquella : saxophones, claviers, percussions
Alan Chehab : basse, oud
Renato Di Prinzio : batterie, percussions
Pablo Tato : guitares, chœurs

Titres

01. M'Goun 
02. El Mestre De La Caverna 
03. Quentadharkën
04. Hsieh
05. Mujer Luna
06. The Lasts Of The Lasts 
07. La Espiral
08. La Última Expedición
09. Laberintos De Piedra

mercredi 13 février 2019

La Tulipe Noire - Shattered Image (2000)

La Tulipe Noire Shattered Image
La Tulipe Noire - Shattered Image (2000)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nostalgiques du Marillion du début des années 80, ce disque est pour vous. Que ce soit avec son rock néo-progressif typé ou sa pochette inspirée du travail de Mark Wilkinson et allant jusqu'à reproduire le logo du groupe dans la même typographie, La Tulipe Noire affiche clairement sa filiation. Si les Anglais avaient donné une suite à Script For A Jester's Tear, on peut aisément imaginer qu'il aurait sonné comme ce Shattered Image... sorti dix-sept ans après. Et pourtant, La Tulipe Noire est une formation grecque au nom inspiré par l'œuvre d'Alexandre Dumas. Après un premier album prometteur, In The Gates Of Dream (1996), nos Grecs reviennent en force avec ce Shattered Image bien plus convaincant. L'ancienne chanteuse Lena a cédé sa place à Ima au registre vocal bien plus large. Claviers, guitares et voix nous entraînent dans un tourbillon musical raffiné et énergique. D'une rare intensité, ce concept-album relate l'histoire d'un jeune homme sur le point de se suicider. A travers chaque chanson évoquant une époque de sa vie, il se remémore les moments qui l'ont conduit jusque-là. Véritable tragédie grecque, ce disque lumineux éveillera également en nous les souvenirs d'une époque désormais lointaine qui a vu naître outre Marillion, IQ, Pendragon, Pallas et Twelfth Night.

Musiciens

Ima : chant
Alix : claviers
Hyde : basse
S. Kontakis : guitares
Y. Barkoulas : guitares
Nick Kassavetis : batterie

Chris Tabouratzis : guitares
George Fotopoulos : batterie

Titres

01. Image I (A Glimpse On The Mirror)
02. Shattered Ego
03. In The Gardens Of Eden
04. A November's Night
05. Image II (Black Star Rising)
06. Through The Snake's Eyes
07. Empty Streets
08. Driving In The Rain
09. The Haze
10. A Scent Of Spring
11. Image III (Looking At The Sunrise)

samedi 2 juin 2018

Amarok - Retrospectiva (2007)

Amarok Restrospectiva
Amarok - Retrospectiva (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après six albums studios parus entre 1994 et 2004, la formation espagnole Amarok propose en 2007 une compilation intitulée Retrospectiva. Excellente introduction à l'univers si particulier de Robert Santamaría et des siens, ce disque a été intelligemment conçu puisque les seize titres retenus sont présentés dans un ordre chronologique. Ce choix permet de mieux suivre l'évolution musicale du groupe, qui, d'un rock progressif aux influences celtiques et jazz, s'est ouvert, avec le temps, aux musiques du monde. L'intérêt porté aux autres cultures est une constante dans l'œuvre d'Amarok. Ainsi, au fil des albums, les musiciens se sont penchés sur le passé de leurs ancêtres (El Mestre De La Caverna), et ont fait des incursions en terres celtes (Canto Celta), arabes (Gibra'ara) et grecques (Danza De Samotracia). Autre thème récurrent, la nature. Cette dernière se situe au cœur du projet. Déjà, Amarok signifie loup dans la langue inuit. En 1983, après avoir vu le film Un Homme Parmi Les Loups, Robert Santamaría s'était juré de choisir ce nom pour son futur groupe, bien avant la sortie du fameux album du même nom de Mike Oldfield. Très préoccupé par les question environnementales, Robert s'est construit un studio d'enregistrement uniquement alimenté à l’énergie solaire. Somiedo, Tucans Per Tot, El Vuelo Del Pelícano, ou encore M'Goun sont le fruit de cette contemplation. Et que serait Amarok sans ses voix féeriques ? Trois chanteuses se sont succédées, Lídia Cerón que l'on retrouve avec plaisir sur six titres parmi lesquels Prólogo, hommage à la grande Annie Haslam de Renaissance, An Mari Morón au passage plus éphémère mais ô combien symbolique puisqu'elle illumine le magnifique M'Goun ainsi que tout aussi mystérieux Azabel Cuentacuentos, et, enfin, Marta Segura qui apporte une saveur toute hispanique sur quatre autres chansons, dont l'extrait live Dónde Estás Mi Amor enregistré lors du festival Gouveia de 2005. Je ne saurai trop recommander l'écoute de Retrospectiva pour qui voudrait se faire une idée plus précise de ce groupe vraiment original. 

Titres

01. Somiedo
02. Tucans Per Tot
03. Prólogo
04. Canto Celta
05. El Vuelo Del Pelícano
06. El Mestre De La Caverna
07. Gibra'Ara
08. M'Goun
09. Danza De Samotracia
10. Azabel Cuentacuentos - Fragmentos
11. Llagrimes De Tardor
12. La Canción Del Harén
13. Tres Impresiones Para Guitara De Doce Cuerdas
14. Fantasía Breve
15. La Ultima Expedicion (Mezcla Alternativa)
16. Dónde Estás Mi Amor (Conclusión - Directo Gouveia, 2005)

dimanche 27 mai 2018

Parthenon - Mare Tenebris (2005)

Parthenon Mare Tenebris
Parthenon - Mare Tenebris (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

La durée de vie de Parthenon, groupe de rock progressif vénézuélien, a été très brève. Fondé en 1979 par le batteur Juan Carlos Ballesta et le claviériste Robert Santamaría, il a été dissous deux ans plus tard, en 1981, sans jamais avoir enregistré de disque. Par la suite, Santamaría s'en est allé vivre en Espagne où il a fondé Amarok. Dans le courant des années 2000, il retrouve son ancien ami et tous deux décident de donner une seconde chance à Parthenon. Mare Tenebris voit ainsi le jour en 2005. La nouvelle formation comprend le guitariste Pere Vilardell et deux membres actifs d'Amaraok, sa chanteuse Marta Segura et le bassiste Alán Chehab. Deux proches du groupe sont également de la partie en tant qu'invités : la joueuse de hautbois Kerstin Kokocinsky et Víctor Estrada au thérémine. A découvrir d'ailleurs le duel entre cet instrument atypique et les claviers de Santamaría sur l'instrumental Conversaciones Entre Diverses Criaturas Del Infierno. Les claviers sont bien au centre des compositions, Santamaría en déploie toute une gamme, du piano à l'orgue Hammond, en passant par le Mellotron ou le fameux Moog, si cher aux aficionados des musiques progressives. En cela, Parthenon évoque particulièrement les grandes heures d'ELP. Seuls trois titres sont chantés, Utopía, Madre Nature et Luces Y Colores. Quant à la suite vertigineuse Puentes Destruídos (pistes 4, 5 et 6), elle s'étend sur plus de dix-huit minutes. En bonus, trois documents d'archives enregistrés au début des années 80 sont proposés. Cette petite rareté est vraiment excellente en tous points.

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, percussions
Juan Carlos Ballesta : batterie
Marta Segura : chant
Alán Chehab : basse fretless
Pere Vilardell : guitare électrique

Víctor Estrada : thérémine
Kerstin Kokocinsky : hautbois, cor anglais

Archives 1980-1981
Victor Fiol : basse, chant
Robert Santamaría : claviers
Nicolas Labropoulos : guitare
Laureano Rangel : batterie

Titres

01. Mare Tenebris
02. Utopie
03. Madre Natura
04 - 06. Puentes Destruidos
07. Luces y Colores
08. Conversaciones Entre Diverses Criaturas Del Infierno

Archives 1980-1981
09. Utopia
10. Madre Natura
11. Conversations Entre Diverses Criaturas Del Infierno

mardi 3 avril 2018

Quidam - The Time Beneath The Sky (2002)

Quidam The Time Beneath The Sky
Quidam - The Time Beneath The Sky (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Time Beneath The Sky sera la dernière production de Quidam avec sa chanteuse Emila Derkowska. Entre Quidam, l'album sorti en 1996, et ce dernier opus, il est agréable de constater combien elle a progressé sur le plan vocal. Tout au long de celui-ci, elle est époustouflante. Dès le morceau d'ouverture, Letter From The Desert I, aux ambiances sonores orientales, on croirait entendre Lisa Gerard de Dead Can Dance. A d'autres moments, c'est Heather Findlay de Mostly Autumn qui nous vient à l'esprit (You Are). Il est vrai que les références musicales de cette formation polonaise sont très riches : Pink Floyd, Camel, mais aussi Led Zeppelin dont est repris ici un No Quarter des plus atmosphériques. Sur l'excellent Baja Prog: Live In Mexico '99, ils nous avaient déjà gratifiés d'un Child In Time tout simplement magique. Chanté à la fois en anglais et en polonais, cet album, qui se divise en deux parties, n'est pas un concept album pour autant. Il s'en dégage une saveur douce et mélancolique, entre prog et folk, où les longues plages laissent suffisamment d'espace aux divers instruments pour s'exprimer, que ce soit la guitare de Maciek Miller, les claviers de Zbyszek Florek, ou la flûte pastorale de Jacek Zasada. A noter également la participation de Robert Amirian des formations Collage et Satellite. Il joue de la mandoline, accompagné à l'accordéon par Michał Maciejewsji, sur l'étonnant Kozolec (For AgaPe) inspiré du folklore polonais et est-européen.

Musiciens

Emila Derkowska : chant
Maciek Meller : guitares
Zbyszek Florek : claviers
Radek Scholl : basse
Rafał Jermakow : batterie, percussions
Jacek Zasada : flûtes

Monika Margielewska : hautbois
Miłosz Gawryłkiewicz : bugle
Grzegorz Nadolny : basse
Robert Amirian : mandoline
Michał Maciejewsji : accordéon

Titres

01. Letter From The Desert I
02. Still Waiting (Letter From The Desert II)
03. No Quarter
04. New Name
05. Kozolec (From AgaPe)
06. Credo I
07. Credo II
08. You Are (In The Labyrinth Of Thoughts)
09. Quimpromptu
10. (Everything Has It Own) Time Beneath The Sky

jeudi 11 janvier 2018

Amarok - Quentadharkën (2004)

Amarok Quentadharkën
Amarok - Quentadharkën (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quentadharkën, que l'on peut traduire par "chansons des ténèbres vaincues", porte bien son nom puisqu'il s'agit de l'album le plus sombre d'Amarok. Malgré cette étrange atmosphère, la musique demeure toujours aussi sophistiquée et ingénieuse. Plus orientée vers le jazz qu'auparavant, elle mêle avec la même subtilité rock symphonique classieux, folk ibérique réinventé, et influences orientales originales. Le groupe explore toujours plus loin les effets sonores en utilisant une grande variété d'instruments, qu'ils soient modernes (guitares électriques, synthétiseurs, thérémine), classiques (hautbois, flûte, violon) ou d'ailleurs (saz, didgeridoo, charango). Si le guitariste Carlos Gallego s'est vu confié la composition de deux passages instrumentaux (Encatamiento, Alumbrado), c'est Robert Santamaría qui a écrit les autres titres dont trois suites, l'instrumental Tierra Boreal aux saveurs écologiques qui lui sont si chères, La Espiral regardant vers l'Orient, et l'épique Quentadharkën construit à partir d'un poème de Lidia Cerón, chanteuse des trois premiers albums (Els Nostres Petits Amics, Canciones De Los Mundos Perdidos, Gibra'ara). Côté musiciens, Quentadharkën est marqué par l'arrivée du bassiste de formation jazz Alan Chehab en remplacement de Víctor Estrada qui apparaît toutefois en tant qu'invité à la guitare espagnole, au thérémine et aux effets sonores. C'est également le dernier disque auquel participeront Carlos Gallego, Pau Zañartu (jusqu'à son retour en 2015), Robert Abella et Kerstin Kokocinski qui jouait déjà sur le tout premier album. Quant à Marta Segura, ses prestations, toutes aussi éblouissantes les unes que les autres, contribuent à en faire l'authentique voix d'Amarok, celle que Robert avait toujours imaginé pour son groupe. 

Musiciens


Marta Segura : chant
Robert Santamaría : claviers, saz, qanûn, charango, guitare, autoharp, santour, accordéon, marimba, glockenspiel, percussions
Carlos Gallego : guitare électrique, percussions
Manel Mayol : flûtes, didgeridoo
Mireia Sisquella : saxophone
Alan Chehab : basse
Pau Zañartu : batterie

Víctor Estrada : guitare espagnole, thérémine, effets sonores
Robert Abella : violon
Kerstin Kokocinski : hautbois
Miguel Angel Ortín : saxophone
Luis Blanco : vibraslap

Titres

01. Hsieh
02. La Ultima Expedición
03. Encantamiento
04. Tierra Boreal
05. La Espiral
06. Alumbrado
07. Quentadharkën - Los Orígenes
08. Quentadharkën - Los Hechos
09. Quentadharkën - La Batalla
10. Quentadharkën - Final
11. Quentadharkën - Coda

Bonus
12. Laberintos De Piedra 2004
13. Bocins De L'Emporda
14. Venus Antigua
15. Amos Del Aire

jeudi 9 novembre 2017

La Tulipe Noire - In The Gates Of Dream (1996)

La Tulipe Noire In The Gates Of Dream
La Tulipe Noire - In The Gates Of Dream (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

La Tulipe Noire est une formation de rock néo-progressif grecque, fondée à Athènes en 1996. Une première incarnation appelée alors Mavri Toulipa avait vu le jour en 1992, mais elle avait été rapidement dissoute après un premier EP. Hyde et Alix, ses fondateurs, ont souhaité lui donner une seconde chance avec, cette fois-ci, comme ambition de se faire connaître à l'international. D'où la traduction du nom (inspiré du célèbre roman d'Alexandre Dumas) en français. D'où, également, le choix de chanter en anglais et d'utiliser sur la pochette la même typographie que les premiers albums de Marillion (époque Fish). Afin d'assurer la meilleure diffusion possible de son premier disque, La Tulipe Noire a signé un contrat avec Musea, le principal label de rock progressif français. Malgré la présence de deux guitaristes, In The Gates Of Dream fait la part belle aux synthétiseurs, piano et orgue. Le chant fantomatique de Lena s'accorde avec la thématique explorant l'état transitoire de l'esprit, juste avant de s'endormir. Sombre, cet album est desservi par une batterie trop synthétique et une certaine froideur dans la production. Les bases sont posées, la suite sera bien plus intéressante.

Musiciens

Lena : chant
Alix : claviers, chœurs
Barkoulas : guitares
Condakis : guitares
Hyde : basse, claviers
George F. : batterie

Titres

01. Oblivion
02. Through The Gates
03. In The Haunted Forest
04. The Sign Of The Dragon
05. Orange Flames
06. The Messenger
07. Gateway
08. The Burst   

mardi 31 octobre 2017

Amarok - Mujer Luna (2002)

Amarok Mujer Luna
Amarok - Mujer Luna (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'image de la pochette, ce cinquième album d'Amarok célèbre la femme dans toute sa diversité. Que ce soit la femme déesse (Mujer Luna), la femme de nos sociétés dites "modernes" (Sueño Sueños), la femme amoureuse (Dónde Estás Mi Amor), la femme mère (Nana Para El Hijo De La Tierra), ou la femme/fille victime des catastrophes causées par l'homme (En El Parque inspiré du film Hiroshima Mon Amour). Et c'est aussi le premier disque avec celle qui deviendra la Voix d'Amarok : Marta Segura. Sa manière de chanter, assez traditionnelle, s'harmonise parfaitement avec l'orientation musicale du groupe qui emprunte autant au rock progressif, qu'aux musiques folk, world et médiévale. Sans oublier une touche de jazz que l'on perçoit sur la longue suite Tierra Austral. Comme sur ses précédents opus, Amarok privilégie l'usage d'instruments authentiques. Son leader Robert Santamaría en joue plus d'une vingtaine, des plus modernes comme les synthétiseurs aux plus exotiques tels que le saz (Turquie), le charango (Pérou) ou le kalimba (Afrique du Nord). Cette grande variété de sons rend captivante cette œuvre riche et audacieuse qui continue à susciter l'intérêt écoutes après écoutes. 

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, saz, guitare, qanûn, charango, autoharpe, dulcimer, basse, accordéon, glockenspiel, percussions
Marta Segura : chant
Víctor Estrada : guitare espagnole, basse
Manel Mayol : flûte, didgeridoo, chœurs
Mireia Sisquella : saxophone
Carlos Callego : guitare, chant
Pau Zañartu : batterie

Robert Abella : violon
José Walero : tabla
Candela Casas : voix d'enfant
Miguel Ángel Ortin : saxophone, clarinette
Eva Zapata : chœurs
Cristina Morales : chœurs

Titres

01. Mujer Luna
02. En El Parque
03. Arabesca En 4 Mov.
04. Sueño Sueños
05. Dúo Para Tabla Y Saz n.1
06. Nana Para El Hijo De La Tierra
07. Dónde Estás Mi Amor
08. Tierra Austral
09. Dónde Estás Mi Amor (Conclusión)
10. Dúo Para Tabla Y Saz n.2

jeudi 17 août 2017

Porcelain Moon - ...As It Were. Here And There (2011)

Porcelain Moon As It Were. Here And There
Porcelain Moon - ...As It Were.
Here And There (2011)
En provenance de Finlande, Porcelain Moon se compose de six musiciens menés par la chanteuse Charlotta Kerbs. Formé en 2005, le groupe s'est d'abord dénommé tout simplement Porcelain. Ils sortent un premier album autoproduit en 2009, ...As It Were. Here And There. Repérés par Musea, le label français spécialisé dans les musiques progressives, cet album est réédité en 2011 et le nom de Porcelain Moon adopté pour l'occasion.

La musique de Porcelain Moon peut être qualifiée de prog psychédélique à forte teneur joplinienne. Bien que le timbre de voix de Charlotta se trouve fort éloigné de celui de la perle Janis, elle n'en possède pas moins la même énergie et surprend par ses emportements. Ainsi, ...As It Were. Here And There plonge l'auditeur dans le meilleur des seventies, à l'époque des Camel, Pink Floyd, Deep Purple ou Procol Harum. L'orgue Hammond, omniprésent aux côtés de la guitare électrique, n'est pas sans rappeler l'influence majeure de ces derniers. Les sept titres, oscillant entre quatre et huit minutes, sont également traversés de violon et piano. Tous sont chantés en anglais à l'exception du dernier, Vinden, où Charlotta s'exprime dans sa langue natale... le suédois. Et oui, la jeune chanteuse est issue de la minorité suédoise vivant en Finlande. 

C'est vraiment elle la révélation de cette album. A la fois étonnante et éblouissante par tant de maîtrise, sa prestation donne le vertige sur Parts et fait du faussement naïf Someone And Love une belle curiosité à découvrir de toute urgence si ce n'est déjà fait. 


Musiciens


Charlotta Kerbs : chant
Mathias Björk : guitares
Niklas Harju : guitares
Markus Kankkonen : basse, percussions
Tony Nyström : claviers, orgue Hammond
Pia Susanne Kurtén : violon, piano
Tom Simell : batterie

Titres


01. Lost In Haze
02. Parts
03. Caught In A Dream
04. Rainbow
05. Someone And Love
06. Marken grøde
07. Vinden

lundi 2 mai 2016

Narrow Pass - In This World And Beyond (2009)

Narrow Pass In This World And Beyond
Narrow Pass - In This World
And Beyond (2009)
Trois ans après un premier album encourageant, la formation italienne Narrow Pass revient avec le bien meilleur In This World And Beyond, toujours édité chez Musea. 

Alors que sur A Room Of Fairy Queen's Mauro Montobbio était seul aux commandes, Narrow Pass s'est transformé en duo suite à l'intégration en son sein de la chanteuse Valeria Caucino. Simple intervenante sur l'album précédent, celle-ci se trouve bien plus impliquée dans le projet en cosignant (paroles et musique) la majorité des titres et en posant sa voix sur les cinq chansons que compte le disque. 

Les deux morceaux restants, Beyond et Somewhere By The Sea - Timeless, sont des instrumentaux sur lesquels Mauro prouve sa qualité de grand musicien, que ce soit aux claviers ou la la guitare, en digne héritier de ses maîtres Steve Hackett et Andy Latimer de Camel. 

Neuf autres musiciens ont été invités, parmi lesquels le chanteur Alessandro Corvaglia (La Maschera Di Cera), le bassiste Roberto Costa et Edmondo Romano (saxophone, flûte irlandaise), déjà présents sur A Room Of Fairy Queen's. Signalons également la présence d'un violoniste, Vito Dentamaro, et de la claviériste du groupe génois de rock progressif Il Tempio Delle Clessidre, Elisa Montaldo, sur deux titres, In This World And Beyond - Just For You et Somewhere By The Sea - Timeless

Côté musique, Narrow Pass nous entraîne sur les rives d'un progressif symphonique entrecoupé de quelques escapades aux couleurs celtiques (Iona), bucoliques (Anthony Phillips) ou médiévales (Blackmore's Night). Flying From Ireland, mélancolique à souhait, ou Silver Lady, fragile construction aux multiples voix, ne pourront laisser personne indifférent.

Amoureux de Karnataka, Iona ou Mostly Autumn, cet album a été fait pour vous. Jetez-vous dessus, vous ne le regretterez pas. 

Musiciens


Mauro Montalbio : guitares, claviers, percussions
Valeria Caucino : chant, percussions

Alessandro Corvaglia : chant
Roberto Costa : basse
Gabriele Guidi Colombi : basse
Andrea Orlando : batterie
Andrea Beccaro : batterie, percussions
Edmondo Romano : saxophone, low whistle
Sando Marioni : saxophone, flûte
Elisa Montaldo : piano
Vito Dentamaro : violon
Ruth Sullivan : narration
Gerry Colohan : narration

Titres


01. In This World And Beyond - Just For You
02. Beyond
03. Silver Lady
04. Somewhere By The Sea - Timeless
05. Heaven's Crying
06. In Your Eyes
07. Flying From Ireland

dimanche 1 mai 2016

Narrow Pass - A Room Of Fairy Queen's (2006)

Narrow Pass A Room Of Fairy Queen's
Narrow Pass - A Room Of Fairy
Queen's (2006)
A Room Of Fairy Queen's est le premier album du groupe génois Narrow Pass, cousin transalpin de Iona, Mostly Autumn et Karnataka.

Ce projet est celui d'un homme, Mauro Montobbio. Multi-instrumentiste de talent, il joue aussi bien des claviers que de la guitare ou des percussions. Ses sources d'inspiration sont Camel, Genesis, Jethro Tull, Pink Floyd, Marillion et Eris Pluvia.

D'ailleurs, deux des musiciens invités ont participé à Rings Of Earthly Light, petite merveille progressive "camélienne" de ce groupe italien du début des années 90. Il s'agit d'Edmondo Romano, joueur de flûte, saxophone et cornemuse, ainsi que de Valeria Caucino, chanteuse originaire de la ville piémontaise de Biella, passionnée par l'Irlande et la musique celtique. Sa voix cristalline si fragile est la révélation de A Room Of Fairy Queen's, même si elle n’apparaît que sur la chanson titre et Into The Light, un duo avec le charismatique chanteur Alessandro Corvaglia de La Maschera Di Cera. Sa tessiture vocale se situe quelque part entre celles d'Annie Haslam, Loreena McKennitt, Joanne Hogg et Heather Findlay. C'est dire la qualité de son chant.

Cet album réserve d'autres surprises toutes aussi agréables. Sur Earth (Je Cherche La Vie), Monica Terrana lit un poème en français écrit par Valeria, sur une douce musique bucolique de laquelle s'échappe subrepticement une guitare hispanisante. The Lake semble être un titre oublié de Genesis chanté par un Peter Gabriel déchaîné imitant... Phil Collins. Wake Up est un morceau fleuve de dix minutes à nouveau interprété par un Alessandro Corvaglia au sommet de sa forme. Cette fois-ci, la source d'inspiration semble plus proche de Marillion ou d'IQ que de Genesis. Les instrumentaux The Lake/Coming Off My Shadow/Desert ne sont pas non plus dénués d'intérêt. Ils raviront les fans de musiques progressives nostalgiques des anciens Camel. Enfin, l'album se conclut par le splendide duo évoqué plus haut, Into The Light. Il ressemble à s'y méprendre à une suite du fameux Don't Give Up qui mettait en scène deux légendes du rock, Peter Gabriel et Kate Bush.

Sorti en 2006 sur le label français Musea, A Room Of Fairy Queen's marque le début d'une nouvelle aventure musicale aux qualités artistiques indéniables. Après la Grande-Bretagne, l'Italie est certainement une des terres les plus productives en matière de rock progressif. Narrow Pass en est un nouvel exemple. A écouter sans modération, juste pour le plaisir.


Musiciens


Maurro Montobbio : guitares, claviers, basse, percussions

Valeria Caucino : chant
Alessandro Corvaglia : chant
Edmondo Romano : flûte, cornemuse, saxophone
Roberto Costa : basse
Vittorio Mainenti : basse
Alfredo Vandresi : batterie
Saverio Malaspina : batterie
Monica Terrana : narration

Titres 


01. Earth (Je Cherche La Vie)
02. A Room Of Fairy Queen's
03. Lord Of The Headline
04. The Lake
05. Coming Off My Shadow
06. Desert
07. Wake Up
08. Into The Light