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mercredi 21 juillet 2021

Lonely Robot - Please Come Home (2015)

Lonely Robot Please Come Home
Lonely Robot - Please Come Home (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans la famille des guitaristes incandescents, je demande John Mitchell. Membre de Pendragon, It Bites, et Frost*, John se lance en 2015 dans un projet solo original intitulé Lonely Robot. Avec ce premier album Please Come Home à la pochette en clin d'œil à Robby le robot du film culte Planère Interdite, il présente une succession de chansons aux mélodies puissante et énergiques ayant pour thème commun la solitude. A la fois chanteur, guitariste, claviériste, bassiste, compositeur, producteur, mixeur et ingénieur du son, on peut dire que John fait tout, ou presque. Car il a fait appel au génial Nick Beggs (Iona, The Mute Gods, Steve Hackett, Steven Wilson) en complément à la basse, et au batteur tout aussi talentueux Craig Blundell (Pendragon, Frost*, Steven Wilson, Steve Hackett). Ça c'est pour la rythmique. La liste des invités ne s'arrête pas là. Et, il faut bien l'avouer, elle est plutôt originale. Steve Hogarth de Marillion a été convié non pas pour prêter sa voix, mais pour jouer du piano, de même pour le chanteur Nick Kershaw retenu pour ses talents de guitariste. Côté chant, justement, Mitchell a invité Peter Cox du duo pop Go West, Rebecca Need-Menear plutôt connue pour ses talents de photographe, et surtout la divine Heather Findlay sur la ballade Why Do We Stay? toute en délicatesse, ainsi que la délicieuse Kim Seviour sur un Oubliette qui aurait très bien pu figurer sur un album de son (ancien) groupe Touchstone. A la narration, les fans d'Harry Potter reconnaîtront Lee Ingleby (Stan Rocade), également le sergent Bacchus de la série Inspecteur Gently. Premier opus d'une nouvelle saga, Please Come Home saura séduire par son côté authentique, sans pour autant révolutionner le genre, mais telle n'était pas son ambition.

Musiciens

John Mitchell : chant, guitare, basse, claviers
Nick Beggs : basse
Craig Blundell : batterie

Peter Cox : chant
Heather Findlay : chant
Rebecca Need-Menear : chant
Kim Seviour (Touchstone) : chant
Jamie Finch : guitare
Nik Kershaw : guitare
Jem Godfrey claviers, Chapman stick, slide guitar
Steve Hogarth : piano, chœurs
Lee Ingleby : narration 

Titres

01. Airlock 
02. God Vs Man 
03. The Boy In The Radio
04. Why Do We Stay?
05. Lonely Robot 
06. A Godless Sea 
07. Oubliette 
08. Construct/Obstruct 
09. Are We Copies? 
10. Humans Being
11. The Red Balloon 

Vidéos

Are We Copies? : lien vidéo ici

Why Do We Stay? : lien vidéo ici

jeudi 17 septembre 2020

John Mitchell - The Nostalgia Factory (2016)

John Mitchell The Nostalgia Factory
John Mitchell - The Nostalgia Factory (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Est-il nécessaire de présenter John Mitchell ? Fondateur de Lonely Robot, producteur de Touchstone et pilier d'Arena, ce guitariste émérite a collaboré avec une multitude d'artistes et groupes, parmi lesquels John Wetton, It Bites ou encore Frost*. En 2016, pour le lancement de son label White Star Records monté avec Chris Hillman, il propose cet EP réunissant quatre reprises qui ont marqué son parcours musical. La chanson-titre, le flamboyant The Nostalgie Factory, signée Steven Wilson, provient d'une cassette confidentielle de son groupe Porcupine Tree parue au début des années 90. Seule invitée, l'ex-Touchstone Kim Seviour vient renforcé John au chant, comme sur la troisième piste Take Me Home. John livre une version inspirée de ce classique de Phil Collins (No Jacket Required, 1985). Il se fait également plaisir en reprenant It Won't Be Easy du Moody Blues Justin Hayward, générique d'une série télé britannique de science-fiction des années 80 (Star Cops). Le summun du disque est atteint avec le poignant C'est La Vie d'ELP qu'avait aussi repris la regrettée Judy Dyble sur son album Talking With Strangers (2009). Éclectique, The Nostalgia Factory se présente comme une excellente vitrine à White Star Records dont l'ambition première est de promouvoir des artistes de qualité aux horizons musicaux divers comme Kim Seviour, The Room ou bien The Paradox Twin.  

Musiciens

John Mitchell : chant, instruments

Kim Seviour : chant

Titres

01. The Nostalgia Factory

02. It Won’t Be Easy

03. Take Me Home

04. C’est La Vie


vendredi 13 décembre 2019

Kim Seviour - Recovery Is Learning (2017)

Kim Seviour Recovery Is Learning
Kim Seviour - Recovery Is Learning (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsqu'en 2015, Kim Seviour quitte Touchstone à la surprise générale, elle ne renonce pas pour autant à la musique. Atteinte d'une maladie rare, le syndrome de fatigue chronique, elle a jugé plus aisé de se gérer seule plutôt qu'avec un groupe, aussi talentueux et amical soit-il. L'année suivante, elle devient le tout premier artiste à signer sur le nouveau label de John Mitchell, White Star Records. Guitariste émérite d'Arena et coproducteur des albums de Touchstone, ce dernier n'a jamais caché son souhait de réaliser un disque entier avec celle qu'il considère comme la plus belle voix féminine du rock progressif actuel. Après un premier single surprenant Fantasise To Realise aux sonorités dance, retour à un son plus brut, plus rock avec ce Recovery Is Learning. A travers chacune des neuf chansons, le duo Seviour/Mitchell a cherché à valoriser les différentes capacités et couleurs vocales de la chanteuse. Le résultat est inouï, Kim se révèle pleinement en atteignant les mêmes sommets que ses aînées Heather Findlay, Christina Booth et Anne-Marie Helder. Mother Wisdom, Where She Sleeps, ou encore la chanson titre Recovery Is Learning émerveillent par les sentiments qui s'en dégagent grâce à ce chant profondément humain, touchant. Dans ces fresques évoquant la quête de soi, John joue de tous les instruments, à l'exception de la batterie tenue par Graham Brown, membre de Cairo, tout nouveau groupe fondé par Rob Cottingham, son ancien acolyte de chez Touchstone, ainsi que du piano sur Fabergé, délicate pièce gorgée d'émotion, joué par Liam Holmes, nouveau claviériste de... Touchstone. Divisée désormais en trois branches, la grande famille Touchstone n'a pas fini de nous étonner. 

Musiciens

Kim Seviour : chant

John Mitchell : instruments
Graham Brown : batterie
Liam Holmes : piano

Titres

01. Chiasma
02. Call To Action
03. Connect
04. Fabergé
05. Mother Wisdom
06. The Dive
07. Where She Sleeps
08. Recovery Is Learning
09. Morning Of The Soul

vendredi 20 septembre 2019

The Paradox Twin - The Importance Of Mr Bedlam (2018)

The Paradox Twin The Importance Of Mr Bedlam
The Paradox Twin - The Importance Of Mr Bedlam (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsque John Mitchell (Arena, It Bites...) et Chris Hillman ont fondé White Star Records, ils avaient promis de privilégier la qualité à la quantité. Et bien ils n'ont pas menti. Nouvelle signature du label, The Paradox Twin propose un premier album faisant preuve d'une maturité déconcertante. Fondé en 2012 par Danny Sorell (chant, guitares, claviers, compositions, coproduction), le groupe, dont le nom fait explicitement référence à une théorie de Paul Langevin émise en 1911 en lien avec la relativité restreinte, rassemble Leland Freeman à la guitare, Diane Fox à la basse et Rob McGregor à la batterie. The Importance Of Mr Bedlam nous entraîne aux frontières de la paranoïa et de l'étrange, au cœur des théories du complot relatives à l'enlèvement d'êtres humains par des extraterrestres. Si le sujet peut prêter à sourire de prime abord, son aspect dramatique apparaît à la cinquième piste (Moonblood), lorsque la femme du héros, sous les traits de Kim Seviour (ex-Touchsotne) exprime son désarrois face aux obsessions de son mari. Guitares démentes, section rythmique solide et claviers en retrait mais bien présents accompagnent le chant expressif de Sorell, évoquant par certains aspects Damian Wilson, David Bowie ou encore Brett Anderson de Suede. Si on retrouve certains éléments mélodiques de ces derniers, Porcupine Tree est une autre référence majeure venant à l'esprit, tout comme l'incontournable Numbers and The Big Dream of Mr Sunders de Millenium. La Vérité est-elle ailleurs ? Je n'en sais rien, mais, une chose est sûre, il serait vraiment dommage de passer à côté de cette étoile scintillante. 

Musiciens

Danny Sorrell : chant, guitares, claviers, programmation
Leland Freeman : guitares
Diane Fox : basse
Rob McGregor : batterie, percussions

Kim Seviour : chant
John Mitchell : guitares

Titres

01. The Mir
02. The Importance Of Mr Bedlam
03. Cyvcles
04. Earthbound
05. Moonblood
06. Planeta
07. Gravity Time Dilation

jeudi 15 août 2019

Touchstone - Live Inside Outside (2014)

Touchstone Live Inside Outside
Touchstone - Live Inside Outside (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Live Inside Outside est la deuxième production live de Touchstone. Elle fait suite au mémorable Live In USA sorti quatre ans plus tôt, en 2010. Cette fois-ci, le groupe propose dans un même coffret deux DVD, un CD et un EP dont nous avons déjà parlé ici. Filmé et enregistré sous la direction de Rob Reed de Magenta, le premier DVD (Inside) est un concert donné en octobre 2013 à Bilston, dans le West Midlands. Mêlant avec élégance prog et metal, Touchstone, en pleine tournée promotionnelle, joue ce soir-là la quasi-intégralité de son dernier album Oceans Of Time. Il est frappant de constater la pleine maturité de cette formation trépidante, notamment de sa chanteuse, l'éblouissante Kim Seviour, qui n'a jamais été aussi à l'aise sur scène. Si Intro est un instrumental inédit signé Rob Reed, Corridors est extrait de The City Sleeps tandis que l'on retrouve à l'origine le poignant Strange Days sur Wintercoast. A noter que le CD audio proposé reprend l'intégralité de ce set rempli d'énergie positive. Quant au deuxième DVD (Outside), il s'agit d'un court concert donné lors du High Voltage Festival, en 2010, à Londres. Touchstone avait alors partagé l'affiche avec The Reasonning, Pendragon, Marillion, Asia, Transatlantic, Steve Hackett et bien d'autres encore !!! Avec ce Live Inside Outside, les cinq musiciens tournent une page de leur histoire. Pour des raisons de santé, Kim se retirera par la suite, la scène devenant trop éprouvante. Cela ne l'empêchera pas de collaborer occasionnellement à divers projets de John Mitchell, et de poursuivre une discrète carrière solo. Co-fondateur du groupe, le claviériste et chanteur Rob Cotthingham s'en ira fonder Cairo, plus proche de ses nouvelles aspirations. Les trois restants (Adam Hodgson, Paul 'Moo' Moorghen, Henry Rogers) continueront l'aventure avec une nouvelle chanteuse, mais Henry s'en est allé à son tour rejoindre le Heather Findlay Band puis Mostly Autumn. A suivre...

Musiciens

Kim 'Elkie' Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : guitares
Andre 'Moo' Moorghen : basse, chœurs
Henry Rogers : batterie, percussions

Titres

Inside

01. Intro 
02. Flux 
03. Corridors 
04. Fragments 
05. Solace 2013 
06. Spirit Of The Age 
07. Shadows End 
08. Through The Night 
09. Oceans Of Time
10. Contact 
11. Strange Days

Outside

01. Intro 
02. Wintercoast 
03. Shadow 
04. Joker In The Pack 
05. Strange Days

lundi 5 août 2019

Howard Sinclair - The Light Broke In (2014)

Howard Sinclair The Light Broke In
Howard Sinclair - The Light Broke In (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Light Broke In fait suite à The Delicious Company Of Freaks, et autant le dire de suite, le résultat est encore meilleur. Howard Sinclair, compositeur, chanteur et multi-instrumentiste, poursuit son aventure folk, tout en s'autorisant quelques incursions bienvenues dans le blues (Lazy Sunday Morning). Ses chansons abordent autant la face sombre de chacun que ses aspects lumineux. Howard passe ainsi d'un thème à l'autre avec une facilité déconcertante. Sa voix chaleureuse ainsi que ses mélodies vous happent dès la première écoute. Kim Seviour de Touchstone apporte une touche féminine sur quelques titres comme le morceau d'ouverture Autocorrect, la chanson titre The Light Broke In ou encore la splendide ballade introspective Bedsheets & Bad Luck qu'elle chante seule, simplement soutenue par un piano et un violoncelle. Les autres musiciens de l'album sont Jonathan Edwards (Panic Room, Luna Rossa) aux claviers, Si Wright (trompette, chœurs) et Paul Gibbons (batterie, percussions), tous deux de Morpheus Rising, Patrick Sanders aux guitares, accompagné de Becky Baldwin à la basse ou à la contrebasse. Mark Wilkinson à qui l'on doit les plus belles pochettes de Marillion et Fish, signe un magnifique artwork, très représentatif des émotions que dégage ce disque ô combien réussi. En 2013, Howard avait participé à l'album [REDACTED] au sein du groupe Also Eden en tant que claviériste. Ces dernières années, on peut l'entendre régulièrement sur scène aux côtés du John Hackett Band. 

Musiciens

Howard Sinclair : chant, guitares, piano, mandoline, violoncelle
Patrick "Patch" Sanders : guitares
Jonathan Edwards : claviers
Becky Baldwin : basse, contrebasse 
Paul "Gibbo" Gibbons : batterie, percussions
Kim Seviour : chant 
Si Wright : trompette, chant

Titres

01. Autocorrect 
02. My Drunken Guitar
03. Last Out Of The Valleys
04. Bid The Dark So Long
05. Let It All Go
06. Bedsheets & Bad Luck
07. The Light Broke In
08. Lazy Sunday Morning
09. See you on the Brightside
10. What Comes Next?

jeudi 14 mars 2019

Touchstone - Oceans EP (2014)

Touchstone Oceans
Touchstone - Oceans EP (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Limité à 500 exemplaires, ce mini-album constitué de cinq titres est indispensable à tout fan de Touchstone qui se respecte. Suffer The Little Children, le premier d'entre eux, était à l'origine prévu pour être la sixième piste d'Oceans Of Time (2013). Retirée à la dernière minute, cette émouvante ballade combine avec brio les voix de Kim Seviour et de Rob Cottingham. Autre moment de calme, la version présentée d'Ocean Down, datant de l'époque de Discordant Dreams (2007). Ici, pas de batterie, ni de guitare, seulement la basse, les claviers et une nouvelle fois les deux voix entrelacées de Rob et Kim, particulièrement mises en valeur. Quel plaisir de découvrir cette démo de Fragments, un des meilleurs titres d'Oceans Of Time ! Cette première version remonte à mars 2011, et il est toujours très intéressant de suivre l'évolution d'un morceau jusqu'à sa version finale, surtout quand celui-ci est excellent. En revanche, la première ébauche instrumentale de Contact signée du guitariste Adam Hodgson est bien moins passionnante. On peut la considérée comme le seul point faible de ce disque. Enfin, Oceans EP se termine par la version radio de Flux. Et là, retour à une énergie toute positive !

Titres

01. Suffer The Little Children
02. Ocean Down
03. Fragments
04. Contact
05. Flux

samedi 17 novembre 2018

Touchstone - Oceans Of Time (2013)

Touchstone Oceans Of Time
Touchstone - Oceans Of Time (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'album Oceans Of Time de Touchstone marque la fin d'un cycle. Après ce disque, le groupe de prog-métallique continuera sa route mais aura perdu deux de ses membres les plus emblématiques, dont son fondateur Rob Cottingham. Déjà un pied dehors suite à la parution de son projet solo Captain Blue, Rob s'est peu impliqué. Quasiment absent au chant, ses claviers sont largement en retrait par rapport aux guitares acérées de son compagnon de route Adam Hodgson. Par conséquent, ce dernier s'est retrouvé propulsé à la tête de la formation. Aux côtés du bassiste Paul 'Moo' Moorghen, il a assuré la production, tout en s'occupant du design et de l'artwork. Comme sur les précédents opus, le mixage a été réalisé par le génial John Mitchell d'Arena, premier soutien de ce groupe à part. Victime d'une maladie auto-immune, la jeune Kim Seviour lâchera elle aussi l'aventure. Totalement investie dans l'écriture des paroles, elle n'a jamais aussi bien chanté, en témoignent les puissants Flux, Fragments aux saveurs orientales, ou Spirit Of The Age, splendide ballade désillusionnée. Autre moment fort, la nouvelle version inspirée de Solace, chanson émotionnellement très forte abordant la difficile question de la pédophilie. A l'instar de ce titre déjà présent sur Wintercoast (2009), une des principales originalités de Touchstone, est que les albums sont liés les uns aux autres. Ainsi, la chanson titre Oceans Of Time se présente comme la suite de The City Sleeps de l'album du même nom sorti en 2011, qui, elle-même, s'inscrivait dans la continuité de l'épique Wintercoast. La trilogie de l'ombre prend également fin ici avec Shadow's End. Elle avait commencé avec Shadows sur Discordant Dreams (2007), avant de se poursuivre sur The City Sleeps et When Shadows Fall. Un dernier mot pour saluer le travail percutant d'Henry Rogers à la batterie, soutenu par l'excellent Moo. Ce même Henry Rogers intégrera Mostly Autumn courant 2018, suite au départ d'Alex Cromarty. 

Musiciens

Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : guitares, claviers
Paul 'Moo' Moorghen : basse, chœurs, guitare
Henry Rogers : batterie

Titres

01. Flux
02. Contact
03. Tabula Rasa
04. Fragments
05. Spirit Of The Age
06. Shadow's End
07. Solace 2013
08. Through The Night
09. Thunder & Crickets
10. Oceans Of Time

dimanche 3 décembre 2017

Touchstone - The City Sleeps (2011)

Touchstone The City Sleeps
Touchstone - The City Sleeps (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Album de la maturité ? de la consécration ? les deux à la fois car avec The City Sleeps, Touchstone passe à un niveau supérieur. Depuis son apparition sur la scène progressive, jamais le groupe n'avait été aussi soudé. Tous ses membres se sont impliqués dans la mise en forme des chansons, même si Rob Cottingham (chant, claviers) et le guitariste Adam Hodgson ont apporté la matière première. Pendant que Rob et la chanteuse Kim Seviour composaient les paroles, Adam travaillait sur la future pochette du disque et l'artwork du livret intérieur. Les rôles de chacun étant bien définis, il leur était facile d'accueillir leur nouveau batteur Henry Rogers, successeur d'Al Melville. Pour les connaisseurs, Henry officie également au sein de Final Conflict et de DeeExpus avec Mark Kelly de Marillion. Assez proche dans son univers musical que The Reasoning ou IOEarth, Touchstone propose un rock néo-progressif accessible et mélodique mêlant guitares métalliques, claviers symphoniques, rythmique puissante, duo vocal tant masculin que féminin. Cette alliance improbable engendre une identité propre et des titres percutants comme Corridors, sombre et exotique, le premier épique When Shadows Fall, suite du Shadow de Discordant Dreams (2007), Sleeping Giants, tendre ballade valorisant les voix de Rob et Kim, Good Boy Psycho sur lequel la guitare d'Adam livre un duel à la basse de Paul 'Moo' Moorghen, ou la chanson titre The City Sleeps, pont direct avec Wintercoast (2009).

Musiciens

Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : guitares
Paul 'Moo' Moorghen : basse, chœurs
Henry Rogers : batterie

John Mitchell : guitare
Anna-Marie Wayne : narration

Titres

01. Corridors
02. When Shadows Fall
03. These Walls
04. Throw Them To The Sky
05. Sleeping Giants
06. Good Boy Psycho
07. Horizons
08. Half Moon Meadow
09. The City Sleeps
10. Corridors Epiphany
 

dimanche 29 janvier 2017

Touchstone - Live In The USA (2010)

Touchstone Live In The USA
Touchstone - Live In The USA (2010)
Touchstone en concert, ça déménage ! Après un EP (Mad Hatters) et deux albums studio (Discordant Dreams, Wintercoast), le combo britannique publie en 2010 Live In The USA sous forme de deux CD, totalisant pas moins d'une heure quarante de musique.

Comme son nom l'indique, il a été enregistré aux États-Unis en 2009, durant deux représentations. La première s'est déroulée sur la côte Est, près de Philadelphie, au Rites of Spring Festival (RosFest), festival annuel de rock progressif crée en 2004. La seconde a eu lieu à l'opposé, sur la côte Ouest, à Whittier, petite bourgade dans le comté de Los Angeles, où se tient chaque année un autre festival incontournable depuis les années 2000, le Calprog. 

Le set comporte huit titres de Wintercoast, cinq de Discordant Dreams, et un seul du premier EP, The Mad Hatter's Song datant de l'époque où Kim Seviour ne faisait pas encore partie de la bande. Il se termine par une reprise déjantée du Mad World des Tears For Fears, durant laquelle leur vieux compagnon John Mitchell d'Arena les rejoint et effectue un dernier solo de guitare. 

Il faut bien avouer que Kim, dite Elkie, contribue grandement au charme de cette formation atypique, proche dans l'esprit et sur le plan musical de The Reasoning avec qui elle joue souvent la scène, et de IO Earth. Elkie partage le chant avec Rob Cottingham, également claviériste. Les chansons sont un mélange de rock progressif, de hard FM et d'AOR. Aux claviers symphoniques de Rob, s'ajoute la guitare tantôt heavy, tantôt aérienne d'Adam Hodgson. La solide rythmique répartie entre Paul Moorghen à la basse et Al Melville à la batterie contribue à rendre ce cocktail explosif.

Aux côtés de morceaux dynamiques, tel un Wintercoast passionnant dans ses envolées ou les violentes Voices, se nichent quelques passages tout en émotions. Solace, interprété avec pudeur par une Elkie redevenue petite fille le temps d'un instant pour aborder la douloureuse question de l'inceste, est de ceux-là. Tout comme Dignity ou encore Original Sin restituant une ambiance intimiste de cabaret. Bref, on ne s'ennuie pas une minute à l'écoute de ce Live In The USA, témoignage des plus fidèles de ce dont est capable Touchstone sur scène.

L'artwork intérieur du livret, toujours impeccable, est lui aussi à l'image des musiciens, plein d'humour. Différents symboles américains ont été malicieusement détournés à leur avantage. Ainsi, par un montage photo, Touchstone trône à Hollywood, à New York, sur le célèbre logo du FBI et sur le blason des États-Unis où la célèbre devise "In God We Trust" a été judicieusement transformée en "In Progressive Music We Trust" bien plus convaincante. Pourquoi se prendre au sérieux ?



Musiciens


Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : claviers
Paul Moorghen : basse, chœurs
Al Melville : batterie

John Mitchell : guitare

Titres


1.01. Intro
1.02. Wintercoast
1.03. Shadow
1.04. The Mad Hatter's Song
1.05. Joker In The Pack
1.06. Original Sin
1.07. Black Tide
1.08. Line In The Sand

2.01. Dignity
2.02. Zinomorph
2.03. Voices
2.04. Discordant Dreams / The Beggar's Song
2.05. Solace
2.06. Strange Days
2.07. Mad World

samedi 5 novembre 2016

Kim Seviour - Fantasise To Realise (2016)

Kim Seviour Fantasise To Realise
Kim Seviour - Fantasise To
Realise (2016)
Frontwoman de Touchstone depuis 2007, Kim Seviour a pris la difficile décision de quitter son groupe d'adoption en 2015, suite à des problèmes de santé. Pour autant, elle ne s'est pas retirée de la scène musicale. Fantasise To Realise est son premier single annonçant un futur album solo encore à paraître.

Loin des routes du progressif, il se situe à la croisée des chemins entre musique de dancefloor et AOR pêchu balancé par les riffs acérés de John Mitchell, le célèbre guitariste d'Arena. John est coproducteur du disque avec Chris Hillman. Tous deux sont les fondateurs du nouveau label White Star Records dont Fantasise To Realise est la deuxième production (après The Nostalgia Factory, premier EP solo de... John Mitchell sur lequel figure... Kim Seviour). 

Ce titre a été composé par un certain Marc Swordfish, membre d'Astralasia, formation electro apparue au début des années 90. Il a également collaboré sur les confidentiels Enchanted Garden (2004), Spindle (2006) et The Whorl (2006) de Judy Dyble, ancienne chanteuse de Fairport Convention. A noter qu'Astralasia est signé sur le label Magick Eye Records, dont le propriétaire n'est autre que... Chris Hillman. 

Comme à son habitude, Kim se fait avant tout plaisir et s'amuse à sortir des sentiers battus avec cette chanson qui a de sérieux atouts pour devenir un tube dans les night-clubs.  

Musiciens


Kim Seviour : chant
John Mitchell : instruments, chœurs

Titre


01. Fantasise To Realise

vendredi 10 juin 2016

Touchstone - Wintercoast (2009)

Touchstone Wintercoast
Touchstone - Wintercoast (2009)
A l'écoute de Wintercoast, album de Touchstone paru en 2009, deux constats s'imposent. 

D'abord, la mise en avant de la guitare d'Adam Hodgson qui détrône les claviers de Rob Cottingham. Elle rugit sur un Strange Days aux sonorités heavy, se fait lyrique sur le doux Original Sins et s'envole dans le proggeux Wintercoast. Adam n'a pas une seule corde à sa guitare, c'est également lui qui a réalisé le fabuleux artwok de l'album. 

Ensuite, Kim Seviour occupe désormais la place centrale au chant. Là aussi, elle supplante un Rob Cottingham bien plus en retrait. Outre ce bon quantitatif, Kim a également progressé d'un point de vue qualitatif. Si elle n'a pas perdu son côté juvénile qui fait tout son charme, elle fait preuve de beaucoup plus de nuances dans cette voix qu'elle maîtrise de mieux en mieux. Passionnée tout au long de Wintercoast, elle brille sur Solace où elle aborde la délicate et triste question de l'inceste. "Look after me, I'm your little girl", supplie-t-elle avec effroi. 

Troisième marche après Mad Hatters puis Discordant Dreams, Wintercoast, bien meilleur que ses prédécesseurs, atteint le haut du podium. Il bénéficie d'une production sans faille qui n'oublie pas de valoriser la rythmique (Paul Moorghen, basse, et Al Melville, batterie). Jeremy Irons, célèbre acteur britannique aux multiples récompenses (Oscar, César, Golden Globes, Emmy Awards...), introduit et conclut ce concept-album qui nous mène tout droit dans un lieu inconnu à la limite du fantastique, le Wintercoast, dont le nom est inspiré d'une zone côtière russe de la mer Blanche, située près de la ville d'Arkhangelsk. 

La réédition de 2012 propose trois titres supplémentaires, Zinomorph dans une version single raccourcie, et deux extraits live du High Voltage Festival de 2010, Shadow de Discordant Dreams suivi du survitaminé Joker In The Pack

Bref, mixé par John Mitchell, le parrain du groupe, Wintercoast est indispensable à toute bonne discothèque qui se respecte et se classe à proximité des oeuvre de Magenta, IO Earth et Arena. 

Musiciens


Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : claviers, chant
Adam Hodgson : guitares
Paul Moorghen : basse, chœurs
Al Melville : batterie

Jeremy Irons : narration

Titres


01. Prelude
02. Wintercoast
03. Strange Days
04. Joker In The Pack
05. Original Sin
06. Voices
07. Zinomorph
08. Solace
09. Line In The Sand
10. The Witness Pt 1
11. The Witness Pt 2

12. Zinomorph (radio edit)
13. Shadow (live)
14. Joker In The Pack (live)

samedi 10 octobre 2015

Touchstone - Discordant Dreams (2007)

Touchstone - Discordant Dreams
Touchstone - Discordant Dreams
(2007)
De Mad Hatters, il ne reste plus que Rob Cottingham (chanteur, claviériste, auteur, compositeur), Adam Hodgson (guitariste, compositeur, concepteur des très réussies pochette et livret) et Paul Moorghen (bassiste, choriste). En 2007, pour Discordant Dreams, leur premier vrai album, le groupe accueille un nouveau batteur, Al Melville, et, surtout, une nouvelle chanteuse, Kim Seviour, âgée de 22 ans. Avec l'arrivée de cette dernière, l'épopée Touchstone peut enfin commencer sérieusement. 

Kim, surnommée Elkie, est née en 1985, à Bath, dans le comté de Somerset, au sud-ouest de l'Angleterre. Jeune, elle s'est essayée à toute sorte d'instruments, mais c'est dans le chant qu'elle sent sa véritable vocation. A partir de 16 ans, elle collabore avec différents groupes locaux, puis décide de tenter sa chance à Londres, en 2006. C'est suite à une banale audition qu'elle est engagée au sein de Touchstone l'année suivante. 

Tout comme Heather Findlay aux débuts de Mostly Autumn sur l'album For All We Shared..., sa présence est encore discrète. Toutefois, elle ne cesse de se renforcer au fil des titres. Dans la première partie de Discordant Dreams, sa voix vient avant tout soutenir et renforcer le chant lead de Rob. Toutefois, à la sixième plage, un changement s'opère. Là, c'est elle qui tient le chant principal sur Shadow et ça dépote. Après le court Winter Coast Instrumental, elle s'impose à nouveau sur le délicat Ocean Down auquel succède Blacktide où elle se lâche et démontre toute sa puissance vocale. Avec Dignity, retour à l'équilibre entre les deux chanteurs principaux, ce qui permet à l'invité John Mitchell de s'exprimer pleinement dans un sensationnel solo de guitare. The Beggar's Song, pièce maîtresse de plus de onze minutes, clôt magistralement Discordant Dreams

Dans sa réédition de 2012, l'album compte deux titres supplémentaires en bonus enregistrés lors du High Voltage Festival de Londres, en 2010. Il n'y a eu que deux éditions de ce festival, une en 2010 et la seconde en 2011. Il avait pour ambition de réunir des artistes de la scène rock, métal et progressive. En 2010, Touchstone avait obtenu le privilège, et la délicate mission, d'ouvrir le set des groupes progressifs. Lui succédèrent ensuite Pendragon, Focus, Bigelf, Zappa Plays Zappa, Asia et Transatlantic. Le lendemain, ce furent leur cousin The Reasoning qui se retrouvèrent à la même place. 

Les deux titres retenus dans cette édition, Wintercoast et Strange Days, offrent une parfaite transition avec le prochain album à venir, Wintercoast, puisqu'ils en sont tous deux issus. Rendez-vous est donc donné dans deux ans, en 2009...

Musiciens


Rob Cottingham : chant, claviers
Kim Seviour : chant
Adam Hodgson : guitares
Paul Moorghen : basse, chœurs
Al Melville : batterie

John Mitchell : guitare

Titres


01. Intro
02. Discordant Dreams
03. Curious Angel
04. See The Light
05. Being Hannah
06. Shadow
07. Winter Coast Instrumental
08. Ocean Down
09. Blacktide
10. Dignity
11. The Beggar's Song

Bonus (2012)
12. Wintercoast
13. Strange Day

lundi 6 juillet 2015

Touchstone - Mad Hatters (2006)

Touchstone - Mad Hatters
Touchstone - Mad Hatters (2006)
Telpa Europa est le nom du premier groupe crée par Rob Cottingham avec des camarades de classe ("Un grand nom mais pas un aussi grand groupe", selon le principal intéressé). Puis, les décennies se sont succédées, de même que les différentes formations auxquelles il a appartenu. En mars 2002, il sort son premier album solo, Behind The Orchad Tree. A partir des paroles d'une de ses chansons, All We've Done, il adopte le nom de son nouveau projet musical : Touchstone. Cette appellation évoque à la fois la délicatesse et la dureté, ainsi que, par extrapolation, rock progressif et métal, deux styles à l'essence même du concept.

Il faut cependant attendre 2006 pour que paraisse Mad Hatters, le premier EP quatre titres du groupe. A cette époque, outre Rob Cottingham aux claviers et au chant, Touchstone est constitué d'Adam Hodgson à la guitare, de Paul 'Moo' Moorghen à la basse, de Simon Cook à la batterie et de Liz Clayden au chant. Ces deux derniers ne sont que de passage et céderont leur place en 2007. Quant à Adam Hodgson, il a la particularité d'avoir déjà un pied dans le milieu, non pas en tant que musicien, mais en tant que concepteur de pochettes d'albums. On lui doit notamment celles de Seven et Home du groupe Magenta, ainsi que celle du ProgAID. Bien évidemment, il a également conçu celle, très réussie et très soignée, de Mad Hatters.

Les quatre chansons enregistrées posent les bases du futur Touchstone. Misguided Fool s'ouvre avec les claviers "marillionesque" de Rob très vite rejoint par la guitare heavy d'Adam. Cette même guitare fait à nouveau merveille sur le titre suivant, One Shot. Hear Me, ballade bien plus calme, trouve son origine dans Behind The Orchad Tree. Enfin, The Mad Hatter's Song, longue de huit minutes, alterne avec beaucoup d'émotions chant masculin et voix féminine.

En 2012, le disque bénéficie d'une réédition réalisée par le label indépendant allemand SPV. Trois titres live ont été rajoutés en bonus : Original Sin, à l'origine sur l'album Wintercoast (2009), Dignity de Discordant Dreams (2007) et Mad World, titre caché, composé par Tears For Fears. Sur ce dernier, le groupe est rejoint sur scène par son parrain, John Mitchell (Arena, It Bites, Frost*). En effet, c'est lui qui leur a mis le pied à l'étrier en produisant et mixant Mad Hatters, avec Ben Humphreys, dans ses studios. Enregistrées lors de la tournée de 2009, puis parues dans le double album Live In The USA, ces versions nous permettent de découvrir la formation classique de Touchstone, celle incluant la pétillante Kim Seviour au chant.

Mad Hatters est donc une curiosité discographique dans la carrière de cette nouvelle formation forte intéressante et très prometteuse. Une première étape est franchie, mais le meilleur reste à venir. 

Musiciens


Rob Cottingham : chant, claviers
Liz Clayden : chant
Adam Hodgson : guitares
Moo : basse, chœurs
Simon Cook : batterie

Bonus (2012)
Rob Cottingham : chant, claviers
Kim Seviour : chant
Adam Hodgson : guitares
Moo : basse, chœurs
Al Melville : batterie

Titres


01. Misguided Fool
02. One Shot
03. Hear Me
04. The Mad Hatter's Song

Bonus (2012)
05. Original Sin
06. Dignity
07. Mad World