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dimanche 10 janvier 2021

Mike Oldfield - Two Sides: The Very Best Of Mike Oldfield (2012)

Mike Oldfield Two Sides
Mike Oldfield - Two Sides:
The Very Best Of Mike Oldfield (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec l'inégalable Tubular Bells en 1973, le jeune Mike Oldfield, âgé d'à peine vingt ans, ouvre de nouvelles frontières. Sorti en 2012, la compilation Two Sides survole l'ensemble de sa carrière en 29 titres exclusivement choisis par lui. Trois chanteuses sont créditées ici, Bonnie Tyler (Islands), Hayley Westenra (On My Heart), et, surtout, l'inoubliable Maggie Reilly qui a immortalisé Moonlight Shadow, ballade romantique par excellence (d'abord proposée à Enya) sur laquelle une jeune fille pleure l'assassinat de son bien-aimé au clair de lune. Dans cette optique, un petit retour sur ces voix féminines croisées tout au long de ce trépidant périple musical s'impose.

Dans les années 70, les voix sont avant tout utilisées comme harmonies et accompagnements sonores dans les longues pièces musicales et ambitieuses de l'artiste. Les chanteuses invitées partagent un même point commun, elles viennent toutes de la scène folk : sa sœur Sally avec laquelle il avait formé le duo Sallyangie à la fin des années 60, Mundy Ellis, l'irlandaise Clodagh Simonds de Mellow Candle, Bridget St. John et Maddy Prior de Steeleye Span. 

Les années 80 marquent un tournant. Mike se met à composer des chansons courtes, taillées pour la radio FM. De nouvelles voix apparaissent, se classant dans un registre plus pop-rock. Avec Maggie Reilly, il aligne les hits : Moonlight Shadow déjà cité, mais aussi Family Man ou To France. Bonnie Tyler s'illustre sur Islands, tandis que sa compagne, la norvégienne Anita Hegerland, Carol Kenyon ou encore Nikki Lamborn (alias Nikki Bentley) apparaissent ponctuellement au fil des albums marquants cette décennie. 

Riche de ces expériences, Mike retrouve dans les années 90 ses racines celtiques. Il fait de nouveau appel à Bridget St. John et Clodagh Simonds sur Amarok (1990), puis, seulement à cette dernière pour Tubular Bells III en 1998. Il s'ouvre également à un registre plus "world", plus diversifié sur le plan vocal, et convoque les chanteuses Amar, Rosa Cedrón (ex-Luar Na Lubre), Nicola Emmanuelle, Helen "Pepsi" DeMacque du duo Pepsi & Shirlie, Miriam Stockley, Cara Dillon, ou encore Susannah Melvoin, ancienne collaboratrice de Prince ainsi que la mezzo-soprano Sally Bradshaw.

Il est à nouveau question de voix opératiques dans les années 2000/2010 avec la participation d'Hayley Westenra à l'honorable Music Of The Spheres en 2008 (sur lequel apparaît aussi Mae McKenna), et de l'ancienne chanteuse du combo finlandais de metal symphonique Nightwish, Tarja Turunen, à la chanson Never Too Far (album Tubular Beats, 2013). Mais l'évènement le plus marquant de cette période réside dans le retour de sa sœur Sally sur deux albums, Tr3s Lunas en 2002, suivi du Tubular Bells 2003. Elle n'avait plus collaboré avec son petit frère depuis Incantations en 1978, une éternité en somme. Ainsi, la boucle est bouclée. 

Ce (court) panorama montre que Mike Oldfield a non seulement été un précurseur sur le plan musical, mais aussi sur l'emploi de voix féminines dans un courant musical, le rock progressif, plutôt frileux dans ce domaine à sa naissance, à quelques exceptions près comme Renaissance, Curved Air ou Earth & Fire. Aujourd'hui généralisées, on ne compte plus les formations contemporaines avec chanteuses, il faudra néanmoins attendre la fin des années 80 et les années 90 pour assister à leur retour, d'abord timide avec, d'un côté, les formations néo-progressives comme Quasar, Landmarq (toutes deux avec Tracy Hitchings), Tale Cue en Italie, Quidam en Pologne, Janison Edge ou Magenta, et celles plus marquées prog-folk celtiques telles que Iona, Mostly Autumn, Karnataka et les espagnols d'Amarok.

Titres

1.01. Tubular Bells (Part One) (Two Sides Excerpt) 
1.02. Ommadawn (Part One) (Two Sides Excerpt) 
1.03. Crises (Two Sides Excerpt)
1.04. The Lake (Two Sides Excerpt) 
1.05. Amarok (Part One) (Two Sides Excerpt) 
1.06. Amarok (Part Two) (Two Sides Excerpt) 
1.07. Sentinel
1.08. Supernova 
1.09. Ascension 
1.10. The Tempest 

2.01. Guilty 
2.02. Family Man
2.03. Five Miles Out 
2.04. Moonlight Shadow
2.05. Shadow On The Wall
2.06. To France
2.07. Etude 
2.08. Magic Touch
2.09. Islands
2.10. Heaven's Open
2.11. Tattoo
2.12. The Song Of The Sun 
2.13. Summit Day
2.14. Lake Constance
2.15. Broad Sunlit Uplands 
2.16. The Doge's Palace 
2.17. Amber Light 
2.18. Angelique 
2.19. On My Heart

Vidéos

Moonlight Shadow : lien vidéo ici

Islands : lien vidéo ici

On My Heart : lien vidéo ici

jeudi 28 avril 2016

Maggie Reilly - Rowan (2006)

Maggie Reilly Rowan
Maggie Reilly - Rowan (2006)
Avec Rowan, Maggie Reilly marque un retour à ses racines écossaises en cette année 2006. Sur les onze chansons enregistrées, cinq ont été puisées dans le répertoire folk traditionnel de cette contrée septentrionale des îles britanniques. Les autres en sont guère éloignées. 

Who Knows Where The Time Goes est une magnifique chanson de Sandy Denny qui l'interpréta à la fin des années 60 avec son groupe Fairport Convention. Ce standard de la musique folk a été ensuite repris par de grandes voix telles que Mary Black, Julianne Regan d'All About Eve, Sinead O'Connor ou encore Barbara Dickson

La ballade The Star a été composée par un certain Alasdair Robertson, ex-membre de Cado Belle. Cette formation jazz/funk éphémère, issue de Glasgow, s'est distinguée dans la première moitié des années 70 avec une certaine Maggy Reilly au chant. Stuart MacKillop était alors aussi de la partie. C'est lui qui a coécrit avec Maggy les quatre titres originaux restants (Away Wi' The Faeries, Heartsong, Promises et Miss You aux splendides chœurs de cathédrale). Il a également pris en charge la production, les arrangements, le mixage, les synthétiseurs, le piano et de quelques lignes de guitare. 

Andy Roberts les accompagne à la guitare acoustique, au bouzouki et au bodhran, Simon Little à la basse (électrique et acoustique), et Steve Taylor à la batterie. L'accordéoniste Gareth Turner, la violoniste Calena Delamare et le guitariste Mark Hornby qui avait déjà participé à l'album Elena de Maggie, en 1996, aux côtés de pointures parmi lesquelles Tim Renwick (Pink Floyd, David Bowie, Mike Oldfield), John Giblin (Simple Minds, Kate Bush, Eimear Quinn) ou Mark Brzezicki (Big Country, Procol Harum, Fish), ont été conviés sur quelques morceaux. 

Dédié à  ses parents, Rowan est un album intimiste, sans prétention, mais idéal à qui aime les ambiances authentiques, celtiques, voire féeriques, calfeutrées d'une voix exquise inimitable et, surtout, inoubliable. 


Musiciens


Maggie Reilly : chant

Stuart MacKillop : claviers, chœurs
Andy Roberts : guitare acoustique, bouzouki, bodhran, chœurs
Simon Little : basse, chœurs
Steve Taylor : batterie, percussions, chœurs
Gareth Turner : accordéon
Mark Hornby ; guitares
Calena Delamare : violon

Titres


01. Away Wi' The Faeries
02. Once I Had A Sweetheart
03. Heartsong
04. The Star
05. Promises
06. All Things Are Quite Silence / Forever
07. Who Knows Where The Time Goes
08. Trees They Do Grow High
09. Cam Ye O'er Frae France
10. Miss You
11. Wild Mountain Thyme

mardi 26 avril 2016

Maggie Reilly - Looking Back, Moving Forward (2009)

Maggie Reilly Looking Back, Moving Forward
Maggie Reilly -
 Looking Back, Moving Forward (2009)
Maggie Reilly est une étoile filante dans le firmament des mondes progressifs. Elle est devenue célèbre grâce à Mike Oldfield qui a immortalisé son chant sur les tubes planétaires Family Man, To France et, surtout, Moonlight Shadow à tout jamais gravé dans la tête de millions de personnes. 

Ce que l'on oublie souvent, c'est que Maggie a eu une vie artistique avant et après sa rencontre avec le génie Oldfield. 

Elle débute sa carrière dans les années 70 à Glasgow, au sein du groupe de blues Joe Cool formé avec le claviériste Stuart MacKillop. La formation prendra par la suite le nom de Cado Belle et s'orientera vers un style plutôt jazz/funk. En 1976, ils sortent leur seul et unique album  au titre éponyme.  

1989 marque la fin de sa fructueuse collaboration avec Mike Oldfield commencée une décennie plus tôt. Elle entame alors une carrière en solo tout en multipliant ses participations à divers projets. La plus étrange est celle avec le groupe de rock gothique The Sisters Of Mercy sur leur album Vision Thing (1990) où elle fait les chœurs sur pas moins de cinq titres.

En 1992, sort son premier album, Echoes, dont les trois singles extraits rencontrent un certain succès (Everythime We Touch, Wait, Tears In The Rain). Elle continue par la suite à publier de manière régulière des disques de grande qualité, même si le succès n'est pas toujours au rendez-vous. En 2003, avec Save It For A Rainy Day, elle se fait plaisir en reprenant des standards de Neil Young, James Taylor, Chicago ou encore Cyndi Lauper (True Colours).

Looking Back, Moving Forward est la synthèse de toutes ces périodes. Produit par Stuart MacKillop, son ancien acolyte de Cado Belle, Maggie revisite ses propres classiques, six en tout dont trois de l'ère Oldfield et trois autres de sa propre carrière solo postérieure. Six autres titres sont des inédits. Ils ont pour seule ambition de regarder vers l'avant, sans se soucier de la moindre nostalgie. 

La voix de Maggie est intacte, toujours aussi magnifique. Certaines chansons se détachent plus que d'autres de l'ensemble. Hold Me, par exemple, réserve d'incroyables envolées vocales portées par le chœur celtique des Sirens Of Titan. Sa version sensuelle toute en douceur de True Colours n'a rien à envier à l'originale. La mystérieuse Lilith fait explicitement référence à la première femme d'Adam. Le solo de guitare électrique final exécuté par Hugh Burns est absolument divin. 

A la fois pop, folk, prog, Looking Back, Moving Forward scintille avant tout grâce à Maggie, à sa voix unique qui réussit à traverser les âges le plus naturellement du monde pour le plus grand plaisir de nos oreilles délicates. 

Musiciens


Maggie Reilly : chant

Stuart MacKillop : claviers
Brian McNeill : orgue Hammond, moog
Hugh Burns : guitares, mandoline
Ross Hamilton : basse, guitare
Alan Thomson : basse
Alyn Cosker : batterie
Maya Burman-Roy : violoncelle
Helena Flint : alto
Julie Reynolds : violon
Stephanie Gruth : violon
Christopher Stout : fiddle

Sirens Of Titan : chœurs

Titres


01. It's A Lovely Day
02. Everytime We Touch
03. Lucy
04. Family Man
05. Stones Throw From Nowhere
06. Hold Me
07. True Colours
08. Moonlight Shadow
09. Fifth Moon
10. Canada
11. To France
12. Lilith