vendredi 30 novembre 2018

Mark Rowen - Radiance (2018)

Mark Rowen Radiance
Mark Rowen - Radiance (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Radiance ou le retour de Breathing Space ? On pourrait le penser quand on liste les musiciens qui ont contribué à cet album. Trois d'entre eux ont auparavant collaboré à Coming Up To Air (2007) : Paul Teasdale (basse), Barry Cassells (batterie) et Mark Rowen (guitares). Pourtant, Radiance est avant tout l'œuvre solo de ce dernier. Elle a germé dans son esprit depuis son départ du groupe en 2009. Entre-temps, le guitariste s'est illustré sur Out Of An Ancient World de Riversea (2012) puis sur When Empires Fall (2014), projet de son ami Paul Teasdale. Pour Radiance, il a fait également appel au claviériste Leigh Perkins ainsi qu'à la chanteuse Lisa Box, véritable révélation. Son chant impérial s'apparente à celui de Stevie Nicks de Fleetwood Mac, mais aussi à Linda Thompson, notamment sur la splendide ballade On The Blue Horizon, aux paroles coécrites avec Olivia Sparnenn de Mostly Autumn (et ancienne chanteuse de Breathing Space). Entre rock épique et musique héroïque, Radiance surprend par ses sonorités à la fois contemporaines et typées années 70 ou 80 comme My Shadow Walks Alone, Time To Leave ou le très beau titre final Shine se clôturant par un solo de guitare rayonnant. Luke Of The Siren, Carousel et Love Is Like A Rock, de par leurs longueurs et structures, seront certainement les passages qui intéresseront le plus les amateurs de rock progressif. Non seulement Guy Manning (The Tangent, UPF, Damanek) et Rob Cottingham (Touchstone, Cairo) officient respectivement aux claviers sur les premier et deuxième morceaux, mais se dégage de ces trois titres une aura scintillante où inventivité rime avec originalité. Au final, je ne peux que conseiller de se procurer cet album, ne serait-ce que pour encourager et soutenir les petits artistes qui doivent absolument continuer à exister. S'ils disparaissent, ce sera comme pour les abeilles, il n'y aura plus d'humanité...  

Musiciens

Mark Rowen : guitares, mandoline, claviers, programmation, chant
Lisa Box : chant
Leigh Perkins : claviers, chœurs
Paul Teasdale : basse, chœurs
Barry Cassells : batterie

Donna Maria Bottomley : chant
Cleo Harratt : vocal loop
Rob Cottingham : claviers
Guy Manning : claviers
Moray MacDonald : pads, orgue

Titres

 01. Opening Move
02. My Shadow Walks Alone
03. Feel Like Letting Go
04. On The Blue Horizon
05. The Reason Why
06. Time To Leave
07. Lure Of The Siren
08. Carousel
09. Trick Of The Light
10. Love Is Like A Rock
11. Shine

jeudi 29 novembre 2018

When Empires Fall - When Empires Fall (2014)

When Empires Fall Paul Teasdale
When Empires Fall - When Empires Fall (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

On se souvient de Paul Teasdale, bassiste de Breathing Space puis de Stolen Earth où il partageait le chant avec Heidi Widopp. Celle-ci partie fonder Cloud Atlas, Paul s'est investi dans When Empires Fall. Plus proche d'un projet solo que d'un véritable groupe, le musicien joue de tous les instruments (guitare acoustique, basse, claviers), à l’exception  des guitares électriques tenues par Stew King, Dave Hunt et son ancien collègue de Breathing Space, Mark Rowen, lumineux sur Under No Illusion. Deux voix féminines, Aleksandra Koziol et Johanne Wallis font leur apparitions sur quatre titres, dont un puissant Nothing But Moonnbeams évoquant le Crumble chanté par Valerie Gracious de Phideaux (album Doomsday Afternoon). Autre morceau de bravoure interprétée par une des chanteuses, Call To The Night's Watch. Par son aspect bucolique et  sa montée progressive, cette très belle pièce s'inscrit dans le sillage du Mostly Autumn époque Heather Findlay. Auteur de la musique et des paroles, ainsi que de la pochette, Paul a imaginé un monde post-apocalyptique en reconstruction sur de toutes nouvelles bases. Ce concept album à la fois inspiré et torturé puise son inspiration tant dans le rock progressif des origines (Pink Floyd, Rush) que contemporain (Porcupine Tree, Ayreon). Baignée d'orgue Hammond, la ballade Barricade fait partie de mes titres favoris tout comme le sympathique final To Rest aux faux airs d'une chanson des Beatles époque psychédélique. 

Musiciens 

Paul Teasdale : chant, basse, guitare acoustique, claviers
Stew King : guitares
Dave Hunt : guitares

Mark Rowen : guitares
Aleksandra Koziol : chant
Johanne Wallis : chant

Titres

01. Intro
02. Hurt
03. On Your Skin
04. New World
05. Nothing But Moonbeams
06. Journey To The Sun
07. Barricade
08. 14 Bullets
09. Under No Illusion
10. Call To The Night's Watch
11. Sinking Deeper
12. We Are The Future
13. To Rest

lundi 26 novembre 2018

Tarja - Colours In The Dark (2013)

Tarja Colours In The Dark
Tarja - Colours In The Dark (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ce troisième album solo de Tarja destiné à l'international (on se souvient que l'album de Noël Henkäys Ikuisuudesta avait été réservé dans un premier temps au marché finlandais) est incontestablement celui de la maturité. Pour moi, il demeure encore aujourd'hui son meilleur. A cette époque, Tarja a quitté la Finlande pour s'installer en Argentine, pays haut en couleurs. Et de couleurs, il en est question ici. A l'instar de la pochette, le titre choisi Colours In The Dark a une signification bien particulière. D'après Tarja, la vie propose une large gamme de couleurs, mais l'obscurité finit par toutes les absorber. C'est également le sens de la ballade Until Silence dont les paroles ont donné son nom au disque (But dreams still in my heart/Are painting colours in the dark). Chanson à l'atmosphère féerique, Mystique Voyage semble tout droit sortie de My Winter Storm, tandis que le puissant Never Enough évoque les années Nightwish. Découvert lors de la précédente tournée puis sur l'album live Act I, ce titre est sorti en single tout comme 500 Letters à la mélodie accrocheuse, et le sublime Victim Of Ritual. Hommage au Boléro de Ravel, Tarja roule ses "r" sur le refrain de manière savoureuse. J'adore ! Tout comme la reprise inspirée du Darkness de Peter Gabriel (album Up, 2002) ou le brillantissime Deliverance. Co-écrit par James Dooley, compositeur américain de musiques de film qui a collaboré notamment avec Hans Zimmer, ce titre aurait été parfait pour illustrer le générique d'un James Bond. Si Nerverlight, typé metal, est moins surprenant mais taillé pour la scène, Lucid Dreamer invite une nouvelle fois à la rêverie. On y entend même les gazouillis de la fille de Tarja, alors bébé. Colours In The Dark se termine en beauté avec un Medusa envolé, interprété en duo avec le chanteur de Blue October, Justin Furstenfeld. Bref, une heure de musique pour une heure de plaisir.

Musiciens

Tarja Turunen : chant, piano
Alex Scholpp : guitares
Julian Barrett : guitares
Kevin Chown : basse
Doug Wimbish : basse
Christian Kretschmar : claviers
Mike Terrana : batterie, percussions
Max Lilja : violoncelle
Caroline Lavelle : violoncelle
Thomas Bloch : harmonica
Saro Danielian : duduk, hautbois
Justin Furstenfeld : chant

Titres

01. Victim Of Ritual
02. 500 Letters
03. Lucid Dreamer
04. Never Enough
05. Mystique Voyage
0.6 Darkness
07. Deliverance
08. Neverlight
09. Until Silence
10. Medusa

dimanche 25 novembre 2018

The Gentle Storm - Exclusive Tour CD (2015)

Anneke van Giersbergen Arjen Lucassen
The Gentle Storm - Exclusive Tour CD (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2015, la chanteuse Anneke van Giersbergen et le leader d'Ayreon Arjen Lucassen unissent leur talent en vue de sortir un album sous le nom de The Gentle Storm. Afin de faire patienter leurs fans, ils publient quelques mois avant cet EP composé de cinq titres. D'abord uniquement distribué lors de leur mini-tournée acoustique, il sera ensuite disponible sur leurs sites internet respectifs. La particularité de ce disque de tout juste quinze minutes est de ne proposer aucun titre de futur album. Sont interprétés dans des versions entièrement acoustiques deux reprises de classiques, A Day In The Life des Beatles ainsi que Mad World de Tears For Fears, et trois chansons de leurs collaborations passées. La route de ces deux géants du rock néerlandais s'est croisée en 1998, alors que leurs carrières étaient en pleine ascension. Arjen invita Anneke à jouer le rôle de l'Égyptienne sur le troisième album de son projet Ayreon, Into The Electric Castle. The Castle Hall, repris ici, devint rapidement un titre phare de cet opus et un incontournable du répertoire d'Ayreon. Dix ans plus tard, Anneke vint à nouveau prêter sa voix sur 01011001, notamment sur Comatose et Waking Dreams, revisités dans des versions pop-folk particulièrement plaisantes. Au final, ce petit disque offre un  simple avant-goût de ce que sera The Diary, l'album. Un monument.

Musiciens

Anneke van Giersbergen : chant
Arjen Anthony Lucassen : chant, guitares, basse, mandoline, hammered dulcimer

Rob Snijders : batterie, percussions

Titres

01. The Castle Hall
02. A Day In The Life
03. Comatose
04. Madworld
05. Waking Dreams

vendredi 23 novembre 2018

Karnataka - Secrets Of Angels (2015)

Karnataka Secrets Of Angels
Karnataka - Secrets Of Angels (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Tel le phénix, Karnataka ne cesse de renaître de ses cendres... et de nous surprendre. Il est bien loin le temps où cinq jeunes musiciens gallois confectionnaient dans un studio improvisé un premier album, parfois maladroit mais ô combien attachant, à la fin des années 90. En 2015, Karnataka s'est transformé en une formation européenne d'envergure, conduite par le bassiste Ian Jones, entouré d'une talentueuse chanteuse anglaise (Hayley Griffiths), d'un guitariste italien (Enrico Pinna), d'un claviériste turc (Çağri Tozluoğlu) et d'un fougueux batteur français (Jimmy Pallagrosi, ex-Ksiz). A l'exception de ce dernier, tous se sont impliqués dans la composition des chansons pour un résultat des plus lumineux. Si l'inspiration celtique est toujours de mise, ne serait-ce que par la présence de Troy Donockley jouant des uillean pipes et de la flûte irlandaise, ainsi que de la harpiste Seána Davey sur Fairytale Lies, la musique de Karnataka navigue entre un rock progressif exigeant et un metal symphonique guère éloigné de Nightwish ou Within Temptation. Mais la principale révélation de ce disque demeure Hayley maîtrisant sa voix à la perfection. Si, sur le puissant Road To Cairo aux saveurs orientales, son chant clair évoque celui de sa comparse Christina Booth de Magenta, elle rivalise avec la grande Annie Haslam de Renaissance sur le sublime épique Secrets Of Angels qui a donné son nom à ce disque passionnant d'un bout à l'autre. En huit titres et une heure de musique, Ian Jones et sa bande démontrent que Karnataka figure toujours parmi les valeurs sûres du rock progressif à chant féminin aux côtés des déjà cités Magenta, de Mostly Autumn ou encore de Panic Room dont trois des membres faisaient parties du premier... Karnataka.   

Musiciens

Hayley Griffiths : chant
Ian Jones : basse, claviers, programmation, chant
Enrico Pina : guitares, chant
Çağri Tozluoğlu : claviers, programmation
Jimmy Pallagrosi : batterie, percussions

Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles
Seána Davey : harpe
Rachel van der Tang : violoncelle
Clive Howard : alto
Lynn Cook : violon

Titres

01. Road To Cairo
02. Because Of You
03. Poison Ivy
04. Forbidden Dreams
05. Borderline
06. Fairytale Lies
07. Feels Like Home
08. Secrets Of Angels   

lundi 19 novembre 2018

Spyros Giasafakis - Improvisation An Ancient Greek Instruments (2004)

Spyros Giasafakis Improvisation An Ancient Greek Instruments
Spyros Giasafakis -
Improvisation An Ancient Greek Instruments (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondateur en 1994 de Daemonia Nymphe, l'artiste grec Spyros Giasafakis s'offre une petite escapade en solitaire dix ans après. En quête continue de ce que devait être la musique dans la Grèce antique, il nous entraîne loin, très loin dans le passé. A une époque où les dieux régnaient encore sur l'Olympe, où centaures, satyres et nymphes vivaient ensemble, dans une parfaite harmonie. D'ailleurs, de nymphe, il en est question ici avec la chanteuse australienne Louisa John-Krol venue prêter sa voix sur deux des cinq titres de cet Improvisation In Ancient Greek Instruments, Okirroe et Chimaira. Autres invités, l'Allemand Christian Wolz aux vocalises sur Kyklops, ainsi que sa complice au sein de Daemonia Nymphe, Evi Stergiou à la corne. Corne, lyre, aérophone et harpe sont les instruments anciens tous fabriqués par le célèbre luthier Nicholas Brass, et joués par Spyros. Son ambition première, que ce soit au sein de son groupe ou de ce projet expérimental, est de les faire sortir des musées afin de les intégrer, voire de les confronter à la musique contemporaine. Difficile d'accès de prime abord, Improvisation In Ancient Greek Instruments propose un horizon musical original, idéal pour les moments de relaxation et de lâcher prise. 

Musiciens

Spyros Giasafakis : lyre, corne, harpe, aérophone, chant

Louisa John-Krol : chant
Christian Wolz : chant
Evi Stergiou : corne

Titres

01. Okirroe
02. Keras
03. Kyklops
04. Voreou
05. Chimaira
  

dimanche 18 novembre 2018

Life Line Project - 20 Years After (2012)

Life Line Project Twenty Years After
Life Line Project - 20 Years After (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Erik de Beer n'a pas froid aux yeux. Un an à peine après le conséquent The Journey qui réunissait les trois chanteuses historiques de sa formation Life Line Project, le voilà de retour avec un 20 Years After tout aussi ambitieux. Cette fois-ci, une seule chanteuse est à l'œuvre, l'éblouissante Marion Brinkman-Stroetinga. Neuf autres musiciens ont été conviés parmi lesquels le fidèle Ludo de Murlanos à la batterie et aux percussions, Elsa de Beer, l'épouse d'Erik, à la flûte, et Ada Bienfait au basson. Ce nouvel album peut se diviser en deux séquences avec, d'une part, les trois premières plages ainsi que la dernière qui sont des morceaux indépendants, et, d'autre part, la pièce centrale The True Tale Of Duplo The Equivalent (plages 4 à 17) d'une durée d'une heure. Cette dystopie a pour personnage principal Duplo, sympathique bonhomme doté d'un seul œil qui, au cours de sa vie, se retrouve partagé entre deux mondes antagonistes, celui de l'égalité parfaite et celui de l'individualité absolue. Au final, l'amour la sauvera et le mènera sur une voie alternative. Côté musique, on navigue entre le Renaissance de Scheherazade et le meilleur de Magenta, sans parler des incursions dans d'autres genres musicaux, le jazz notamment (The Guy Is Cool!). Les autres titres sont tout aussi fougueux. L'instrumental There's A Crowd ouvre l'album. Enregistré dans les conditions du direct sous forme de trio (basse/claviers/batterie), Mini-Moog et orgue Hammond sont à l'honneur. Le sublime Worries qui suit, interprété par Marion, m'évoque une nouvelle fois le Renaissance de la Belle Époque, celui des années 70. Autre instrumental, 20 Years After fait écho au Vingt Ans Après d'Alexandre Dumas. Il faut savoir qu'Erik est un francophile avisé. Enfin, le final One Night In Mantua sur lequel se déchaînent à nouveau les claviers vintages analogiques, est à l'origine une pièce folk italienne datant du XVIIe siècle qui donnera l'hymne national israélien, Hatikvah. Album dense, hétéroclite, 20 Years After offre à la fois une musique passionnée et passionnante. 

Musiciens

Marion Brinkman-Stroetinga : chant
Erik de Beer : claviers, guitares, mandoline, luth, chitarrone, chant  
Elsa de Beer : flûte, chant
Dineke Visser : hautbois
Anneke Verhage : clarinette
Ada Bienfait : basson
Iris Sagan : basse, chant
Ludo de Murlanos : batterie, percussions, chant

Iris Kranenburg : violon
Patricia Kalkman : violon
Christine van Blitterswijk : alto
Aris Anninga : violoncelle

Titres

01.Three's A Crowd
02. Worries
03. 20 Years After 

THE TRUE TALE OF DUPLO THE EQUIVALENT
04. Duplo's Theme
05. Morning In Equivalesia
06. It's Fun To Obey
07. Evening Thoughts 
08. Working On The Mountain 
09. Unica 
10. Love Is In His Eye
11. Together
12. Life In The Individual State Of Ridicula
13. Happiness 
14. The Guy Is Cool! 
15. Same Old Song 
16. Move Out
17. Finale & Epilogue

18. One Night In Mantua

samedi 17 novembre 2018

Touchstone - Oceans Of Time (2013)

Touchstone Oceans Of Time
Touchstone - Oceans Of Time (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'album Oceans Of Time de Touchstone marque la fin d'un cycle. Après ce disque, le groupe de prog-métallique continuera sa route mais aura perdu deux de ses membres les plus emblématiques, dont son fondateur Rob Cottingham. Déjà un pied dehors suite à la parution de son projet solo Captain Blue, Rob s'est peu impliqué. Quasiment absent au chant, ses claviers sont largement en retrait par rapport aux guitares acérées de son compagnon de route Adam Hodgson. Par conséquent, ce dernier s'est retrouvé propulsé à la tête de la formation. Aux côtés du bassiste Paul 'Moo' Moorghen, il a assuré la production, tout en s'occupant du design et de l'artwork. Comme sur les précédents opus, le mixage a été réalisé par le génial John Mitchell d'Arena, premier soutien de ce groupe à part. Victime d'une maladie auto-immune, la jeune Kim Seviour lâchera elle aussi l'aventure. Totalement investie dans l'écriture des paroles, elle n'a jamais aussi bien chanté, en témoignent les puissants Flux, Fragments aux saveurs orientales, ou Spirit Of The Age, splendide ballade désillusionnée. Autre moment fort, la nouvelle version inspirée de Solace, chanson émotionnellement très forte abordant la difficile question de la pédophilie. A l'instar de ce titre déjà présent sur Wintercoast (2009), une des principales originalités de Touchstone, est que les albums sont liés les uns aux autres. Ainsi, la chanson titre Oceans Of Time se présente comme la suite de The City Sleeps de l'album du même nom sorti en 2011, qui, elle-même, s'inscrivait dans la continuité de l'épique Wintercoast. La trilogie de l'ombre prend également fin ici avec Shadow's End. Elle avait commencé avec Shadows sur Discordant Dreams (2007), avant de se poursuivre sur The City Sleeps et When Shadows Fall. Un dernier mot pour saluer le travail percutant d'Henry Rogers à la batterie, soutenu par l'excellent Moo. Ce même Henry Rogers intégrera Mostly Autumn courant 2018, suite au départ d'Alex Cromarty. 

Musiciens

Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : guitares, claviers
Paul 'Moo' Moorghen : basse, chœurs, guitare
Henry Rogers : batterie

Titres

01. Flux
02. Contact
03. Tabula Rasa
04. Fragments
05. Spirit Of The Age
06. Shadow's End
07. Solace 2013
08. Through The Night
09. Thunder & Crickets
10. Oceans Of Time

vendredi 16 novembre 2018

María Berasarte - Aguaenlaboca (2014)

Maria Berasarte Agua en la boca
María Berasarte - Aguaenlaboca (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

María Berasarte, dite "la voix nue" car limpide et dépourvue de tout artifice, est une chanteuse espagnole née au Pays basque. Très jeune, elle s'initie au fado, chant populaire typiquement portugais. En 2008 sort un premier album intitulé Todas Las Horas Son Viejas sur lequel a collaboré le guitariste José Peixoto, ancien de Madredeus. Les textes de ce disque, traduits du portugais, étaient tous signés du poète Tiago Torres da Silva, ami d'Amália Rodrigues. La critique s'enflamme et le désigne comme meilleur album de fado chanté en langue étrangère. Car c'est là l'originalité première de cette chanteuse, elle a choisi de chanter dans sa langue natale, apportant à la mélancolie de la saudade une vitalité, une force toute hispanique. Spécialisé dans le mélange des genres culturels, le label français Accords-Croisés, le même qui signera Vakia Stavrou, lui propose de rejoindre son catalogue. Ainsi paraît en 2014 Aguaenlaboca sur lequel s'unissent les cultures ibériques. Si huit des seize titres sont issus de son premier album, les huit autres sont le fruit d'une collaboration avec le guitariste de flamenco Jose Luis Montón. Maria explore de nouveaux paysages sonores en revisitant le folklore espagnol, sans oublier ses racines basques (Txoria Txori) ou les grands classiques (Piensa En Mí). Aguaenlaboca ainsi que María Berasarte sont une très belle découverte, à la fois originale et authentique, comme on les aime sur ce blog. 

Musiciens

María Berasarte : chant

José Peixoto : guitare
Jose Luis Montón : guitare flamenco
Carlos Bica : contrebasse
Filipe Raposo : accordéon
Guillermo : McGill : batterie, percussions
Fernando Júdice : basse acoustique
José Salgueiro : percussions
Gorka Hermosa : accordéon
Pedro Santos : accordéon
Filipe Dias : clarinette

Titres

01. Cosas Que No Sé
02. Todas La Horas Son Viejas
03. Contigo
04. La Fiesta
05. Desnudar Los Desnudos
06. Rodando
07. Fado De invierno
08. Piensa En Mí
09. Txoria Txori
10. Sin Mirar Lo Que Me Pongo
11. Dos Pajarillos
12. Que Nome Posso Ter
13. Aguaenlaboca
14. Palabra Triste
15. Cogiendo Tablas
16. Tal Vez Esto Sea El Mar

dimanche 11 novembre 2018

Oana Cătălina Chițu - Bucharest Tango (2008)

Oana Catalina Chitu Bucharest Tango
Oana Cătălina Chițu - Bucharest Tango (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Oana Cătălina Chițu est une chanteuse roumaine installée à Berlin depuis 1991. Elle y a étudié le piano ainsi que le chant. Au fil des années, s'est constitué autour d'elle tout un orchestre réunissant des musiciens d'origines diverses : Dejan Jovanovic à l'accordéon (Serbie), Dimitris Christides aux percussions (Grèce), Vladimir Karparov au saxophone et à la clarinette (Bulgarie), Alexej Wagner à la guitare (Russie), Alexander Franz à la contrebasse (Russie), Anton Slavic au violon (Moldavie) et Valeriu Cascaval au cymbalon (Moldavie). Bucharest Tango, le premier disque de cet ensemble, sort en 2008. Son ambition première est de faire renaître le tango roumain comme il était joué dans les années 20 et 30, afin de le transmettre aux nouvelles générations et qu'il ne sombre pas dans l'oubli. Oana Cătălina a grandi en écoutant son père chanter ces airs d'un autre temps, interdits dans la Roumanie communiste car considérés comme "décadents". Pourtant, très en vogue dans l'entre-deux-guerres à Bucarest, alors surnommée le "Petit Paris des Balkans", le tango roumain avait ses propres maîtres tels que Zavaidoc, Cristian Vasile ou Jean Moscopol dont la chanteuse reprend ici le fameux Dă-mi Gurița S-o Sărut (Donne-moi Tes Lèvres Que Je Les Embrasse). L'interprétation impeccable baignée d'influences tziganes et balkaniques, ainsi que le chant évocateur de Oana Cătălina Chițu se posant en digne héritière de Maria Tănase, la Piaf roumaine, donnent à cette œuvre une saveur inédite, au charme légèrement désuet mais intrigant avec ses paroles en langue roumaine. A rapprocher de l'artiste serbe Bilja Krstić ou des bosniaques Divanhana qui, comme elle, cherchent à faire connaître au plus grand nombre ces trésors enfouis des Balkans.

Musiciens

Oana Cătălina Chițu : chant

Dejan Jovanovic : accordéon
Dimitris Christides : percussions
Vladimir Karparov : saxophone
Alexej Wagner : guitare
Alexander Franz : contrebasse
Anton Slavic : violon 
Valeriu Cascaval : cymbalon    

Titres

01. Pe Boltă Când Apare Luna
02. Zaraza
03. Sub Balcon Eu Ți-am Cântat O Serenadă
04. Bun Îi Vinul Ghiurghiuliu
05. Mâna Birjar
06. Mărie Și Mărioară
07. Ca La Nuntă
08. Azi Noapte Te-Am Visat
09. Dă-mi Gurița S-o Sărut
10. Un Țigan Avea O Casă
11. Femeia, Eterna Poveste
12. Aprinde O Țigară
13. Vrei Să Ne-ntâlnim Sâmbătă Seară

samedi 10 novembre 2018

Corde Oblique - Per Le Strade Ripetute (2013)

Corde Oblique Per Le Strade Ripetute
Corde Oblique - Per Le Strade Ripetute (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cinquième album, cinquième chef-d'œuvre. Fondé dans le courant des années 2000, sur les cendres de Lupercalia, la formation napolitaine Corde Oblique ne cesse de surprendre disque après disque. Rares sont les groupes à maintenir une telle qualité musicale au fil du temps. Et pourtant, entre folk méditerranéen, rock progressif et musique néo-classique, Riccardo Prencipe, l'âme de Corde Oblique, distille cette ambiance poétique si particulière, bercée de mélancolie et de nostalgie. Per Le Strade Ripetute n'échappe pas à cette règle. Si l'absence de claviers, piano compris, peut surprendre à la lecture des crédits, on comprend très vite que l'accent a été mis sur la guitare (acoustique et classique) ainsi que sur les voix uniquement féminines. Cinq chanteuses se succèdent dont Evi Stergiou de Daemonia Nymphe, sur un Heraion mystique aux sonorités païennes en référence au Temple d'Héra de Paestum. D'autres titres ont été inspirés des principaux lieux d'art antique de la Campanie, région autour de Naples. Le plus séduisant est sans aucun doute le Temple de Mercure à Baia, d'une qualité acoustique exceptionnelle. Seul avec sa guitare, Riccardo y a enregistré l'instrumental In The Temple Of Echo, tout en conservant la réverbération naturelle. Averno, Il Viaggio Di Saramago, My Pure Amethyst, Bambina D'Oro, ou encore Le Fontane Di Caserta sont autant d'invitations au voyage mêlant contemplation et évasion. Un conseil, ne passez pas à côté de ce disque, ni de cet artiste capital. 

Musiciens

Riccardo Prencipe : guitares, chœurs

Floriana Cangiano : chant
Caterina Pontrandolfo : chant
Annalisa Madonna : chant
Lisa Starnini : chant
Evi Stergiou : chant
Edo Notarloberti : violon, violoncelle
Umberto Lepore : basse, contrebasse
Alessio Sica : batterie
Francesco Manna : percussions
Manuela Albano : violoncelle
Salvio Vassallo : batterie
Spyros Stergiou : récitation, percussions

Titres

01. Averno
02. Il Viaggio Di Saramago
03. My Pure Amethyst
04. In The Temple Of Echo
05. Bambina D'Oro
06. Heraion
07. Due Melodie
08. Le Fontane Di Caserta
09. Requiem For A Dream
10. Ali Bianche
11. Uroboro

vendredi 9 novembre 2018

Raphael Rudd - The Awakening (2003)

Raphael Rudd  Pete Townshend The Awakening
Raphael Rudd - The Awakening (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Imaginez, l'espace d'un instant, un supergroupe réunissant Pete Townshend des Who, Phil Collins à la batterie et Annie Haslam de Renaissance au chant. A cela, ajoutez deux bassistes d'exception, John Giblin (Kate Bush, Peter Gabriel, Simple Minds) et Chaz Cronk des Strawbs. Impossible me direz-vous ? Et pourtant, c'est cette belle brochette d'artistes qu'a rassemblé le jeune Raphael Rudd, tout juste âgé de dix-neuf ans à la fin des années 70. De formation classique, ce prodige du piano (et de la harpe) a imaginé un album dédié à son maître spirituel indien Meher Baba. La chance fait qu'il a croisé sur sa route un autre adepte de ce gourou, le mythique guitariste des Who, Pete Townshend. Décelant en Raphael le même talent qu'un Rick Wakeman ou qu'un Keith Emerson, il s'engage à produire son disque. Par son intermédiaire, tout ce petit monde est convoqué dont Annie Haslam qui chante sur trois des dix titres. Seasons et son piano magique semble tout droit sorti du répertoire de Renaissance. Un Renaissance réunissant à la rythmique Collins et Giblin, le rêve... Rudd avait composé cette chanson des années auparavant avec, en tête, Annie au chant. Et son souhait est devenu réalité. Beaucoup plus sombre, Willow Song est une somptueuse ballade féerique d'à peine trois minutes sur laquelle Annie est simplement accompagnée à la harpe. Plus complexe et d'essence mystique, la chanson titre The Awakening se divise en trois parties. Le piano fougueux, associé à une flûte bucolique, emporte dans la stratosphère les voix mêlées d'Annie et de Townshend. Une très belle pièce progressive. Le reste de l'album est principalement instrumentale, avec, comme instrument central le piano, sauf deux titres chantés par Rudd, dont un Kids Like Me évoquant le célèbre opéra-rock Tommy. Pour des raisons assez mystérieuses, The Awakening ne sera pas publié avant 1996. Entre-temps, Raphael aura intégré Renaissance de 1984 à 1987, puis il accompagnera Annie en solo et jouera sur son album de 1989. Une dernière réédition de qualité de The Awakening paraîtra en 2003, soit un an après la disparition tragique du musicien en avril 2002. 

Musiciens

Raphael Rudd : piano, claviers, harpe, chant

Annie Haslam : chant
Pete Townshend : chant
Phil Collins : batterie
John Frazio : batterie
John Giblin : basse
Dave Marquee : basse
Chaz Cronk : basse
Mike Winfield : hautbois

Titres

01.  Homage
02. Seasons
03. Travels
04. The Game
05. Kids Like Me
06. Captivity
07. Moments
08. Magic Grace
09. Willow Song
10. The Awakening

dimanche 4 novembre 2018

Drakkan - Drakkan (2009)

Drakkan
Drakkan - Drakkan (2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Drakkan est un trio français formé d'Éléonore Billy, de Gaëdic Chambrier et de Syril D'Ys. Tous trois sont des passionnés de musiques anciennes scandinaves et celtiques. D'ailleurs, Éléonore et Gaëdic ont tous deux participé à la formation Boann spécialisée dans ce genre musical. Avec Drakkan, ils proposent cinq compositions originales et une reprise d'un air traditionnel suédois (Kadrilj) sur lesquels sont mis en lumières leurs instruments atypiques. D'une formation classique, Éléonore s'est par la suite intéressée à la Suède et à sa culture ancestrale. Elle a appris à jouer du nyckelharpa, sorte de violon à clavier d'origine médiévale, dont elle est devenue une des spécialistes en France. Gaëdic qui vient du rock (il a tourné avec Bonnie Tyler et côtoyé Simply Red, Blondie, Joe Satriani, Trust...)  et Syril aiment les instruments à cordes comme la guitare, le bouzouki ou la mandole. Ils ont aussi fait appel à Frédéric Dechiron du groupe An Las pour les instruments à vent (didgeridoo, flûte). En moins de vingt minutes, Drakkan offre un large panorama de leur savoir-faire à travers une musique conjuguant tradition et modernité, loin de tout passéisme. 

Musiciens

Éléonore Billy : nyckelharpa, bass nyckelharpa
Gaëdic Chambrier : guitare, terz, baryton, mandole, mandocello, percussions
Syril D'Ys : guitare, bouzouki

Frédéric Dechiron : didgeridoo, flûte

Titres

01. Kadrily
02. Eileen
03. Franswa's Jig
04. Morë Hér
05. Octantrion
06. Rävs Polska

samedi 3 novembre 2018

Liv Kristine - Libertine (2012)

Liv Kristine Libertine
Liv Kristine - Libertine (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

En vingt ans de carrière, la chanteuse norvégienne Liv Kristine est devenue une figure incontournable de la scène metal gothique suite à ses participations à Theatre Of Tragedy et Leaves' Eyes. En parallèle, elle mène depuis 1998 un parcours en solo plus accès vers le grand public. Comme son idole Madonna, elle cherche à se réinventer à chaque album. Libertine, son quatrième, ne fait pas exception à la règle. Porté par la participation de musiciens de Leaves' Eyes ou d'Atrocity, le groupe de son époux (et producteur) Alexander Krull, Libertine est un album punchy au son lourd où ballades sentimentales alternent avec morceaux orientés pop-rock à l'instar de la chanson titre, de Solve Me, ou de Vanilla Skin Delight chantée en duo avec Tobias Regner, vainqueur d'un télé crochet allemand. Ce disque d'une grande fraîcheur n'est pas sans évoquer les albums contemporains de la douce Anneke van Giersbergen (Everything Is Changing notamment). Si Liv clame son amour à la capitale française avec le déjanté Paris Paris chanté à moitié en français, à moitié en anglais, elle célèbre aussi la grande Kate Bush à travers sa reprise élégante du fameux The Man With The Child In His Eyes. Autre moment fort, la ballade Silence qui débuté calmement au piano avant qu'un déluge de guitare, basse et batterie ne le transforme en une éruption volcanique de toute beauté. Enfin, le romantique piano-voix Love Crime aux allures désenchantées révèle toute la fragilité de cette artiste particulièrement attachante. 

Musiciens

Liv Kristine : chant

Tobias Regner : chant
Jb van der Wal : guitares, basse, claviers, programmation
Thorsten Bauer : guitares, basse, claviers
Felix Born : batterie, percussions
Alessandro Pantò : piano
Christoph Kutzer : violoncelle

Moonlight Orchestra

Titres

01. Interlude
02. Solve Me
03. Silence
04. Vanilla Skin Delight
05. Panic
06. Paris Paris
07. Wait for Rain
08. Love Crime
09. Libertine
10. Meet Me In the Red Sky
11. The Man With The Child In His Eyes

vendredi 2 novembre 2018

Barbara Dickson - Winter (2014)

Barbara Dickson Winter
Barbara Dickson - Winter (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Malgré ses quarante ans de carrière, Barbara Dickson s'était toujours refusée à faire un album de Noël comme c'est la tradition dans les pays anglo-saxons. Pourtant, l'enregistrement avec le multi-instrumentiste Troy Donockley (Iona, Nightwish) de quelques standards pour une émission radio de la BBC Scotland diffusée le jour de Noël va la faire changer d'avis. Suite à des retours positifs, elle a l'idée de les graver sur disque. Mais pas question de se limiter aux seuls classiques. Aux côtés des incontournables que sont Let All Mortal Flesh Keep Silence, In The Bleak Midwinter ou bien O Come, O Come Emmanuel, Barbara a sélectionné quelques morceaux contemporains, moins connotés d'un point de vue religieux. Ainsi, le disque s'ouvre par le Winter's Song de Rafferty, clin d'œil a son précédent album en hommage à l'artiste. Et il se termine avec un Winter Song poignant, cover du groupe de folk Lindisfarne (album Nicely Out Of Tune, 1970). Autre curiosité, The Silence Of The Dawn composé en 1999 par Benny Anderson d'Abba pour le changement de millénaire. La version de Barbara, accompagnée au piano par un Nick Holland inspiré, est d'une extrême beauté, pleine de sensibilité. Les arrangements minimalistes et soignés de Troy Donockley qui, à l'exception du piano, joue de tous les autres instruments dont ses fameuses cornemuses et flûtes irlandaises, sont au seul service de la voix généreuse de Barbara. A travers ce choix de chansons, cette dernière célèbre davantage la saison hivernale que Noël à proprement parler, et ce, pour notre plus grand bonheur. 

Musiciens

Barbara Dickson : chant

Troy Donockley : guitares, cornemuses, flûtes irlandaises, claviers, percussions, chœurs
Nick Holland : piano, chœurs

Titres

01. Winter's Come
02. Let All Mortal Flesh Keep Silence
03. In the Bleak Midwinter
04. Creator of the Stars of Night
05. The Angel Gabriel From Heaven Came
06. Of the Father's Love Begotten
07. The Silence of the Dawn
08. The January Man
09. O Come, O Come Emmanuel
10. My Song is Love Unknown
11. Winter Song 

jeudi 1 novembre 2018

Eivør - Bridges (2015)

Eivor Bridges
Eivør - Bridges (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Suite logique du déjà excellent Room sorti en 2012, Bridges se veut beaucoup plus intimiste. Eivør développe sur ce nouveau disque une pop électronique dépouillée, baignée de nostalgie et de mélancolie. Pas de démonstration vocale intense cette fois-ci, à l'exception notable de l'introduction aux sonorités ethniques de The Swing, rythmes electro discrets, cordes épurées et guitare acoustique produisent cet effet minimaliste. Auteure à la fois des paroles et de la musique, à l'exception encore une fois de The Swing au texte signée Marjun S. Kjelnæs, célèbre écrivaine des îles Féroé, la jeune chanteuse s'est interrogée à travers ces neuf chansons sur les relations entre les gens, qu'elles soient amicales, amoureuses ou en lien avec des proches disparus. Purple Flowers évoque sa relation si particulière avec sa mère suite à la disparition de son père, après qu'un cancer lui ait été diagnostiqué. Toute aussi profonde, Faithful Friend célèbre les précieuses relations entre amis de longue date. En écrivant cette chanson, Eivør avait-elle en tête le bassiste Mikael Blak qui jouait déjà sur son premier album alors qu'elle n'avait que seize ans ? Ou bien le batteur Høgni Lisberg, autre ancien compagnon de route ? Quoiqu'il en soit, Bridges est un album qui ravira une nouvelle fois les fans de cette chanteuse extraordinaire. Souhaitons que ces fans soient de plus en plus nombreux...

Musiciens

Eivør : chant, guitare, percussions

Høgni Lisberg : batterie, programmation
Mikael Blak : basse, claviers
Tródur Bogason : claviers
Magnus Johannessen : piano
Angelika Nielsen : violon, alto
Andreas Tykjær Restorff : violoncelle

Titres

01. Remember Me
02. Faithful Friend
03. Bridges
04. Tides
05. On My Way To Somewhere
06. Morning Song
07. Purple Flowers
08. The Swing
09. Stories