mardi 31 octobre 2017

Amarok - Mujer Luna (2002)

Amarok Mujer Luna
Amarok - Mujer Luna (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'image de la pochette, ce cinquième album d'Amarok célèbre la femme dans toute sa diversité. Que ce soit la femme déesse (Mujer Luna), la femme de nos sociétés dites "modernes" (Sueño Sueños), la femme amoureuse (Dónde Estás Mi Amor), la femme mère (Nana Para El Hijo De La Tierra), ou la femme/fille victime des catastrophes causées par l'homme (En El Parque inspiré du film Hiroshima Mon Amour). Et c'est aussi le premier disque avec celle qui deviendra la Voix d'Amarok : Marta Segura. Sa manière de chanter, assez traditionnelle, s'harmonise parfaitement avec l'orientation musicale du groupe qui emprunte autant au rock progressif, qu'aux musiques folk, world et médiévale. Sans oublier une touche de jazz que l'on perçoit sur la longue suite Tierra Austral. Comme sur ses précédents opus, Amarok privilégie l'usage d'instruments authentiques. Son leader Robert Santamaría en joue plus d'une vingtaine, des plus modernes comme les synthétiseurs aux plus exotiques tels que le saz (Turquie), le charango (Pérou) ou le kalimba (Afrique du Nord). Cette grande variété de sons rend captivante cette œuvre riche et audacieuse qui continue à susciter l'intérêt écoutes après écoutes. 

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, saz, guitare, qanûn, charango, autoharpe, dulcimer, basse, accordéon, glockenspiel, percussions
Marta Segura : chant
Víctor Estrada : guitare espagnole, basse
Manel Mayol : flûte, didgeridoo, chœurs
Mireia Sisquella : saxophone
Carlos Callego : guitare, chant
Pau Zañartu : batterie

Robert Abella : violon
José Walero : tabla
Candela Casas : voix d'enfant
Miguel Ángel Ortin : saxophone, clarinette
Eva Zapata : chœurs
Cristina Morales : chœurs

Titres

01. Mujer Luna
02. En El Parque
03. Arabesca En 4 Mov.
04. Sueño Sueños
05. Dúo Para Tabla Y Saz n.1
06. Nana Para El Hijo De La Tierra
07. Dónde Estás Mi Amor
08. Tierra Austral
09. Dónde Estás Mi Amor (Conclusión)
10. Dúo Para Tabla Y Saz n.2

lundi 30 octobre 2017

Víctor Estrada - Lo Divino En Lo Grosero (2001)

Victor Estrada Lo Divino En Lo Grosero
Víctor Estrada - Lo Divino En Lo Grosero (2001)

Pourquoi écouter ce disque ?

Les amateurs d'Amarok reconnaîtront à ne pas en douter Víctor Estrada, le bassiste et guitariste de cette formation progressive atypique espagnole, en poste depuis l'album Gibra'ara (1998). Lo Divino En Lo Grosero est son premier essai en solo. Disons-le de suite, c'est une agréable surprise. Malgré la diversité stylistique des six titres, la musique demeure fluide et limpide. Estrada, en alchimiste éclairé, propose un savant mélange de rock symphonique de qualité contrebalancé par une musique minimaliste électronique épurée de tout superflu. Si par certains aspects, on pense au projet Life Line Project du néerlandais Erik de Beer, l'influence majeure de l'artiste demeure Mike Oldfield. Une vingtaine de musiciens et chanteurs ont participé à ce projet ambitieux. Parmi eux, ses collègues d'Amarok dont leur ex-chanteuse Lídia Cerón, le flûtiste Manel Mayol, la saxophoniste Mireia Sisquella, le violoniste Robert Abella et l'incontournable Robert Santamaría qui joue ici du piano, de l'accordéon ainsi que du glockenspiel. Le titre de fin Je pense à mon amour est une belle curiosité. Comme son titre l'indique, il est chanté dans la langue de Molière par Elisenda Feliu Samuel-Lajeunesse. Une ambiance club de jazz, proche de l'univers de Twin Peaks, a été imaginée pour l'adaptation de ce poème de Verlaine.

Musiciens

Víctor Estrada : guitares, programmation

Robert Santamaría : piano, accordéon, glockenspiel
Lídia Cerón : chant
Xavier Cardona : chant
Mario Espel : chant
Jaume Gimenez : chant
Elisenda Feliu Samuel-Lajeunesse : chant
Francesco Castillo : hautbois
Manel Mayol : flûtes
Marc Egea : flabiol
Mireia Sisquella : saxophone
Robert Abella : violon
Francina Turón : violoncelle
José Maria Ribelles : harpe celtique
Lluis Gomez : guitare
Josep Maria Mayol : basse
Manel Vega : contrebasse
Mar Alvarez : percussions
Pepe Lafuente : batterie

Titres

01. Babette
02. X
03. Divine
04. Lo Divino En Lo Grosero
05. Je Pense A Mon Amour

dimanche 29 octobre 2017

Estampie - Crusaders: In Nomine Domini (1996)

Estampie Crusaders
Estampie - Crusaders: In Nomine Domini (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'estampie est une danse médiévale qui a donné son nom à ce groupe allemand spécialisé dans la musique de ces temps anciens à la fois mystérieux et fascinants. Il s'est formé en 1985 autour des multi-instrumentistes Michael Popp et Ernst Schwindl, et de la mezzo-soprano Sigrid Hausen connue aussi sous le pseudonyme de Syrah. Crusaders: In Nomine Domini, sorti en 1996, est leur quatrième album. Comme son titre l'indique, il a été construit autour du thème des Croisades. Accompagnés de Tobias Schlierf et du baryton d'origine macédonienne Alexander Veljanov, la voix de Deine Lakaien, superbe formation darkwave, Estampie revisite divers chants des XIIe et XIIIe siècles. Les textes en ancien français, allemand ou latin sont accompagnés d'une musique calme et méditative jouée par des instruments anciens (flûte, harpe, oud, santour...). L'album s'ouvre sur le chant monacal Allelujah, puis démarre par l'appel à la Croisade (Seigneurs, Sachiez) et s'achève avec la chute de Jérusalem (Gaudens In Domino). Tout au long de ce périple, véritable voyage initiatique, le croisé se trouve partagé entre son sens du devoir, son envie de voyager et la nostalgie de sa bien-aimée. Crusaders: In Nomine Domini nous plonge dans cette épopée mouvementée de laquelle resurgissent l'espace d'un instant des espoirs, des peines et des larmes vieux d'un millénaire.

Musiciens

Sigrid Hausen : chant
Alexander Veljanov : chant
Tobias Schlierf : chant
Michael Popp : instruments anciens
Ernst Schwindl : intruments anciens
Johann Bengen : instruments anciens
Cas Gevers : instruments anciens
Hannes Schanderl : instruments anciens

Schola Cantorum Gedanensis : chœur

Titres

01. Allelujah
02. Seigneurs, Sachiez
03. Chanterai Por Mon Corage
04. Maugréz Touz Sainz
05. Imperator Rex Graecorum
06. Crux Fidelis
07. Quant Amors Trobet Partit
08. Ich Han Nach Lieben Friunde
09. Ahi, Amors
10. Lamento Di Tristano / Rotta
11. Palästinalied
12. Gaudens In Domino

samedi 28 octobre 2017

Sean Filkins - War And Peace & Other Short Stories (2011)

Sean Filkins War And Peace
Sean Filkins - War And Peace & Other Short Stories (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après deux albums et six années passées au sein de Big Big Train, Sean Filkins s'est vu remercié. En 2009, l'ex-bassite de Galahad Lee Abraham l'invite à venir chanter deux titres de son nouvel opus Black & White. De là, né une amitié profonde liant les deux hommes. Lorsque Sean se lance à son tour dans l'aventure en solo, il fait naturellement appel à Lee pour venir l'épauler. Ainsi, ce dernier s'est retrouvé avec une double casquette de coproducteur et d'instrumentiste (guitares, basse, claviers). D'autres noms connus du milieu du prog ont également été conviés : Karl Groom à la masterisation, John Mitchell (Arena) et Gary Chandler (Jadis) aux guitares, Dave Meros (Spock's Beard) à la basse, Gerald Mulligan à la batterie ou John Sammes aux claviers. Deux années de travail ont été nécessaire pour que soit mené jusqu'à son terme ce War And Peace & Other Short Stories. Et le résultat me demanderez-vous ? C'est une bombe ! Surtout, ne passez pas à côté, surtout si vous avez comme référence Pink Floyd, Yes ou The Who. Deux titres en particulier retiennent l'attention. L'épique Prisoner Of Conscience divisé en deux parties totalisant au total une trentaine de minutes. Plus court, avec quand même vingt minutes au compteur, Epitah For A Mariner demeure mon favori. Cette pièce majestueuse fait référence à l'arrière-grand-père de Sean, marin spécialisé dans le sauvetage en mer. Introduit par le chant sibyllin d'Abigail Filkins, ce morceau m'évoque le sublime album de Camel Harbour Of Tears (1996) qui s'ouvrait lui aussi par les mots angéliques de Mae McKenna. L'ambition de Sean était de raconter une histoire, souvent personnelle, à travers chaque morceau et de proposer un voyage musical. D'où l'utilisation d'instruments tels que le sitar, le didgeridoo ou la guitare flamenco, ainsi que de nombreux bruitages. Mission accompli, ce disque demeure un des meilleurs de l'année 2011 dans sa catégorie. 

Musiciens

Sean Filkins : chant, guitares, percussions, didgeridoo, claviers, sitar

Lee Abraham : guitares, claviers, basse, chœurs
Gary Chandler : guitares 
John Mitchell : guitares
Christopher James Harrison : guitares
Darren Newitt : guitares
Simon Nixon : guitare flamenco
Geoff Webb : guitares, claviers
John Sammes : claviers
Rob Arnold : claviers
Marc Clayton : claviers
Dave Meros : basse
Alistair Begg : basse
Gerald Mulligan : batterie
Marc Clayton : tabla
Ben Rouse : mandoline
Helen Tudor : flûte
Diane Abraham : chant
Amanda Filkins : chant
Abigail Filkins : chant
Daisy Sammers : chant

Titres

01. Are You Sitting Comfortably?
02. The English Eccentric
03. Prisoner Of Conscience. Part 1. The Soldier
04. Prisoner Of Conscience. Part 2. The Ordinary Man
05. Epitah For A Mariner
06. Learn How To Lean

vendredi 27 octobre 2017

Phideaux - Snowtorch (2011)

Phideaux Snowtorch
Phideaux - Snowtorch (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quel est le secret de Phideaux Xavier, personnage central du projet Phideaux, pour maintenir un telle qualité ? Doomsday Afternoon en 2007 ? Un chef-d'œuvre. Number Seven en 2009 ? Un autre chef-d'œuvre. Snowtorch en 2011 ? Encore un chef-d'œuvre. Mais où va-t-il s'arrêter ? 
Alors que les deux albums précédents étaient des œuvres denses, d'une durée supérieure à une heure, Xavier et sa troupe sont revenus à plus de simplicité, du moins dans la forme, en présentant un disque de quarante-cinq minutes environ. Ce disque ne comporte que deux titres, Snowtorch d'une durée totale de trente-six minutes, divisé en deux parties entrecoupées par Helix, interlude de près de six minutes sur lequel on peut savourer pleinement le chant de Valerie Gracious. Un quatrième morceau caché arrive en fin de parcours. Il s'agit d'un court instrumental reprenant les principaux thèmes musicaux de l'album. Les dix musiciens, les mêmes que sur le précédent opus, et leurs deux invités, Stefanie Fife au violoncelle, Chris Bleth à la flûte et au saxophone, proposent un véritable feu d'artifice musical constitué de nombreuses sections instrumentales époustouflantes. Plus en retrait qu'auparavant, la guitare laisse place à un piano situé au cœur des compositions, accompagné de toute une palette de claviers vintages (mellotrons, orgue Hammond...). Phideaux assume pleinement l'héritage des maîtres du genre des années 70, à savoir Genesis, Pink Floyd, Yes, Gentle Giant, Jethro Tull ou encore ELP. Mais son rock symphonique à lui s'inscrit pleinement dans la modernité de son temps. Snowtorch est un bon compromis à qui souhaiterait s'initier à ce genre musical. 

Musiciens

Phideaux Xavier : chant, piano, guitare acoustique
Johnny Unicorn : claviers, saxophone, chant
Mark Sherkus : claviers
Gabriel Moffat : guitare
Matthew Kennedy : basse
'Bloody' Rich Hutchins : batterie
Linda Ruttan Moldawsky : chant
Molly Ruttan : chant, percussions
Valerie Gracious : chant
Ariel Farber : chant, violon

Stefanie Fife : violoncelle
Chris Bleth : flûte, saxophone soprano

Titres

01. Snowtorch (Part One)
02. Helix
03. Snowtorch (PArt Two)
04. ...

jeudi 26 octobre 2017

Mostly Autumn - The Ghost Moon Orchestra (2012)

Mostly Autumn The Ghost Moon Orchestra
Mostly Autumn - The Ghost Moon Orchestra (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Ghost Moon Orchestra est le deuxième album de Mostly Autumn avec Olivia Sparnenn au chant principal. Dotée d'une voix fantastique aux capacités émotionnelles inouïes, on ne peut que se satisfaire du choix de Bryan Josh, leader devant l'Éternel de ce groupe génial, de l'avoir mise en avant. Chose rare à signaler, il n'y a pas eu de changement de personnel entre ce disque et le précédent Go Well Diamond Heart. Si l'ombre d'Heather Findlay planait sur ce dernier, The Ghost Moon Orchestra, sans vraiment être un concept, est construit autour de la thématique de la lune. Sans surprise, Mostly Autumn fait du Mostly Autumn, et il le fait bien. Dès Unquiet Tears, le morceau d'ouverture, les musiciens alternent habilement douceur et mise sous tension jusqu'à nous filer la chair de poule. Mes titres favoris sont dans la même veine et mettent en lumière la voix d'Olivia : The Ghost Moon Orchestra au texte assez effrayant, Tennyson Mansion, hommage à nos chers disparus avec un Bryan Josh écorché très émouvant, et le magnifique Wild Eyed Skies sur lequel on retrouve l'ami de longue date Troy Donockley aux uilleann pipes. Si les pêchus Drops Of The Sun et The Devil And The Orchestra m'évoquent davantage Storms Over Still Water (2005), This Ragged Heart aux accents folks (guitare acoustique, flûtes) s'inscrit plutôt dans la continuité des premiers albums. Sur les autres plages, Mostly Autumn se promène entre psychédélisme (King Of The Valley), délicieuse ballade pop (Things That We Notice) et comptine pour enfants (Top Of The World).

Il existe une édition spéciale de cet album comportant un second CD intitulé A Weather For Poets. En douze titres Josh et sa bande revisitent des classiques du groupe dans des versions acoustiques épurées (Passengers, Evergreen, Heroes Never Die...), propose quelques inédits dont certains prendront toute leur dimension sur scène, Tonight notamment, et offre une magnifique reprise de The Rain Song à l'origine sur Coming Up For Air de Breathing Space, l'ancien groupe d'Olivia et de Iain Jennings. 

Musiciens

Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Olivia Sparnenn : chant, percussions
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitares, chant
Andy Smith : basse
Gavin Griffiths : batterie
Anne-Marie Helder : chant, claviers, flûte, percussions

Troy Donockley : low whistle, uilleann pipes

Titres

1.01. Unquiet Tears
1.02. Drops Of The Sun
1.03. The Devil And The Orchestra
1.04. The Ghost Moon Orchestra
1.05. This Ragged Heart
1.06. King Of The Valley
1.07. Things That We Notice
1.08. Tennyson Mansion
1.09. Wild Eyed Skies
1.10. Top Of The World

A Weather For Poets
2.01. Working Man
2.02. The Rain Song
2.03. The Second Hand
2.04. Caught In A Fold
2.05. Passengers
2.06. Pure White Light
2.07. Constellations
2.08. Evergreen
2.09. Heroes Never Die
2.10. Changing Fast
2.11. The Last Train
2.12. Tonight
 

mardi 24 octobre 2017

Millenium - Vocanda (2000)

Millenium Vocanda
Millenium - Vocanda (2000)

Pourquoi écouter ce disque ?

Vocanda est généralement considéré comme le premier vrai album de Millenium, malgré un premier essai en demi-teinte en 1999 (album éponyme Millenium). Un groupe solide s'est constitué autour du claviériste Ryszard Kramarski qui en demeure l'âme. Le guitariste virtuose Piotr Płonka fait son entrée et le chant en polonais est définitivement abandonné au profit de l'anglais. Vocanda est présenté comme le premier volet d'une trilogie centrée sur trois frères, les Sunders. Ici, c'est l'aîné Daniel qui est à l'honneur. Et ce personnage a tous les attributs d'un antihéros. Il est arrogant, égoïste, ne pense qu'à l'argent, aux femmes et aux gros bolides. Ce qui le sauve, c'est sa passion pour le rock. Un soir, il perd le contrôle de son véhicule et sa vie bascule. Daniel se retrouve entre deux mondes, le vrai, celui de l'hôpital, et un autre imaginaire, sorte de purgatoire où il devra justifier de sa vie. Si ce scénario n'est pas sans rappeler celui de The Human Equation d'Ayreon (2004), la source d'inspiration première est indéniablement le Pink Floyd de l'époque Waters. Clin d'œil appuyé, l'accident survient alors que Daniel écoute à fond dans sa grosse cylindrée Money. Chœurs féminins, saxophone, guitares flamboyantes "gilmouriennes", claviers aériens "wrightiens", tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce Vocanda un excellent album et de Millenium de dignes héritiers. 

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Piot Płonka : guitares
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Mazurkiewicz : basse
Tomasz Paśko : batterie

Edyta Struszewska : chœurs
Magda Mitoń : chœurs
Arkadiusz Kaliński : saxophone
Bogdan Kołodziej : guitare

Titres

01. Back To Myself Part II
02. It Could Have Happened To You
03. I Am
04. Visit In Hell
05. Waltz Vocanda
06. For The Price Of Her Sad Days
07. Lady Cash Cash
08. I Would Like To Say Something
09. The Purgatory Stop
10. The Circles Of Life
11. Back To Myself Part I

lundi 23 octobre 2017

Collection D'Arnell-Andréa - Un Automne à Loroy (1989)

Collection D'Arnell-Andréa Un Automne à Loroy
Collection D'Arnell-Andréa - Un Automne à Loroy
(1989)

Pourquoi écouter ce disque ?

Groupe culte de la scène cold-wave française, Collection D'Arnell-Andréa a vu le jour en 1986. Souvent comparé à Cocteau Twins et Dead Can Dance, il doit son nom à ses deux membres fondateurs : Jean-Christophe D'Arnell et Pascal Andréa. Le duo deviendra rapidement trio suite à l'arrivée de la chanteuse Chloé St Liphard. Puis, il redeviendra à nouveau un duo après le départ précipité de Pascal Andréa la veille de leur premier concert. En 1988, sort leur premier EP Autumn's Breath For Anton's Death, toujours sous le même nom malgré l'absence définitive d'Andréa. L'année suivante, le groupe propose l'album Un Automne à Loroy sous une nouvelle configuration. Trois nouveaux membres ont été intégrés : Charlotte au violoncelle, Peter Rakoto à la basse et Thierry Simmonet aux claviers. A travers l'esthétique des paroles, on devine aisément l'intérêt de Jean-Christophe pour la littérature et la poésie. Aux hommages à l'automne (À L'Aurore Assassine, Automne Et Long Silence, Aux Glycines Défuntes), s'ajoute la fascination d'un passé imaginaire lié au Grand Meaulnes d'Alain-Fournier. Si les sonorités synthétiques peuvent sembler aujourd'hui dépassées, Un Automne à Loroy demeure toujours aussi intrigant, ne serait-ce par le climat particulier qui s'en dégage. Le label Prikosnovénie ne s'y est pas trompé en choisissant de le rééditer en 2004 avec, en bonus, les titres du premier EP.

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Jean-Christophe D'Arnell : claviers
Thierry Simmonet : claviers
Peter Rakoto : basse
Charlotte : violoncelle

Titres

01. À L'Aurore Assassine
02. Aux Funestes Douleurs
03. Automne Et Long Silence
04. Aux Mortes Saisons
05. Aux Averses De Grêle
06. Au-Delà Des Lierres (Elischeba)
07. Aux Glycines Défuntes
08. Aux Aurores
09. Aux Sources De Gel
10. Anton's Death
11. Comme Un Marbre De Roses
12. Collection
13. Le Vent Blessé

dimanche 22 octobre 2017

Jacqui McShee's Take Three (2013)

Jacqui McShee Take Three
Jacqui McShee's Take Three (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Trois légendes, trois noms méconnus du grand public. Jacqui McShee a été la chanteuse de Pentangle, groupe phare du revival folk britannique de la fin des années 60. Le CV du batteur Gerry Conway, mari de Jacqui, est impressionnant. Il a joué avec les plus grands du mouvement folk : Steeleye Span (Hark! The Village Wait), Fotheringay de Sandy Denny, Fairport Convention et Pentangle. Alan Thomson, guitariste sur ce disque, est mieux connu pour ses talents de bassiste. Après avoir œuvré au sein du John Martyn's Band, il s'est fait remarquer auprès d'artistes tels que Rick Wakeman, David Gilmour, Phil Collins ou Eric Clapton. A l'image du Pentangle des origines, Take Three puise son inspiration dans une musique folk et jazz, sans artifices. De ce groupe mythique, le trio s'est amusé à revisiter quelques titres. Du fameux Basket Of Light (1969), on découvre de nouvelles versions finement brodées de The House Carpenter et Once I Had A Sweetheart. Turn Your Money Green se trouve à l'origine sur le double album Sweet Child (1968) et Will The Circle Be Unbroken sur Reflection (1971). Un hommage est rendu à Bert Jansch, disparu en 2011, à travers Blackwaterside et Nottamum Town. Dotés d'un habillage jazzy, Willow Weep For Me et surtout We'll Be Together Again évoquent cette ambiance intime et ouatée des cabarets enfumés d'une autre époque. Il serait vraiment dommage de passer à côté de cette petite merveille. 

Musiciens

Jacqui McShee : chant
Alan Thomson : guitare
Gerry Conway : batterie, percussions

Titres

01. One Morning In May (The Nightingale)
02. Once I Had A Sweetheart
03. Nottanum Town
04. The House Carpenter
05. Willow Weep For Me
06. Factory Girl
07. Blackwaterside
08. Will The Circle Be Unbroken
09. Turn Your Money Green
10. We'll Be Together Again

samedi 21 octobre 2017

Conqueror - Istinto (2003)

Conqueror Istinto
Conqueror - Istinto (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondé en 1994 par le batteur Natale Russo, Conqueror est un groupe de rock néo-progressif originaire de Sicile. Après de multiples changements de personnel, la formation se stabilise en 2002 suite à l'arrivée de la chanteuse-claviériste Simona Rigano, synonyme de renouveau. Diplômée du Conservatoire de musique de Messine, son chant se trouve doté d'une tessiture originale, à la fois poétique et détachée. 2003 voit paraître leur premier album Istinto en autoproduction. Et c'est une excellente surprise. Aux côtés des musiciens précédemment cités, se trouvent le bassiste Tony Rose et le guitariste Gaetano Scarcella. Le travail de ce dernier est absolument admirable. Ses soli dévastateurs illuminent des morceaux tels que Pensieri Fragili, Cristalli Di Solitudine ou Porte Stranieri. De même que ses riffs hargneux intensifient La Strada Del Graal ainsi que In The Cave. Il y a du Steve Hackett et du Steve Rothery en lui. D'ailleurs, Conqueror se situe dans la droite lignée de leurs prestigieux aînés que sont Genesis et Marillion. Imaginez la musique de ces deux géants sur des textes en italien, et vous aurez une idée assez précise de ce que propose Conqueror. 

Musiciens

Simona Rigano : chant, claviers
Gaetano Scarcella : guitare
Tony Rose : basse
Natale Russo : batterie, chœurs

Titres

01. Storie Di Favole
02. Quartar
03. Pensieri Fragili
04. La Strada Del Graal
05. In The Cave
06. Cristalli Di Solitudine
07. Porte Stranieri
08. Entropia

vendredi 20 octobre 2017

Frequency Drift - Ghosts... (2011)

Frequency Drift Ghosts
Frequency Drift - Ghosts... (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Unanimement salué par la critique à sa sortie en 2011, Ghosts... n'a rien perdu de sa saveur les années passant. Après deux albums conceptuels (Personal Effects Part I & II) ayant suscité l'intérêt, nos Allemands originaires de Bayreuth étaient attendus au tournant pour leur troisième opus. Et ils n'ont pas déçu. A l'image de la pochette, Frequency Drift propose un rock atmosphérique sombre et mystérieux, teinté d'éléments folk. Cette coloration est donnée grâce à l'apport de la flûte, du violon et de la harpe électrique, présente dès le morceau d'ouverture Crows. Jouée par Nerissa Swchartz, celle-ci deviendra un élément central dans les prochains albums. Si Andreas Hack (claviers, compositions, production) est toujours aux commandes, il a partiellement renouvelé son équipe. Du précédent album, sont toujours présents son frère Christian (guitare, flûte) et le bassiste Jürgen Rennecke. En revanche, le batteur Wolfgang Ostermann n'apparaît que sur deux titres, les épiques Tempest et Dance No More. Il a cédé sa place à Martin Fox. Le chant est désormais tenu par une seule chanteuse, Antje Auer. Excellent choix ! Sa prestation sur Mermaid, morceau recyclé de l'époque Echofields est à couper le souffle.

Musiciens

Antje Auer : chant
Andreas Hack : claviers
Christian Hack : guitare, flûte
Jürgen Rennecke : basse
Martin Fox : batterie

Wolfgang Ostermann : batterie
Frank Schmitz : violon
Rainer Hartmann : guitare
Nerissa Schwartz : harpe électrique

Titres

01. Crows
02. Dreams
03. Sadness
04. Tempest
05. Ringshine
06. Dance No More
07. Mermaid
08. Come

jeudi 19 octobre 2017

Corde Oblique - Volontà D'Arte (2007)

Corde Oblique Volonta D'Arte
Corde Oblique - Volontà D'Arte (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un album de Corde Oblique est toujours un délice. Volontà D'Arte n'échappe pas à la règle, bien au contraire. Riccardo Prencipe, l'âme de Corde Oblique, a réuni une nouvelle fois autour de lui tout un panel de musiciens talentueux, dont Alessio Sica, batteur d'Argine, Simone Salvatori de Spiritual Front et les trois membres d'Ashram. On retrouve donc Sergio Panarella au chant sur My Harbour, Alfredo Notarloberti au violon et Luigi Rubino aux claviers et piano. Mais, le plus intéressant, c'est la présence de quatre voix féminines toutes aussi belles les unes que les autres. Déjà présentes sur Respiri, Caterina Pontrandolfo et Catarina Raposo de Dwelling sont de retour. Caterina Pontrandolfo illumine littéralement Cantastorie, Amphitheatrum Puteolanum et Kunswollen, trois titres magiques. Quant à Catarina Raposo, elle interprète en portugais un Olhos Cinzentos romantique à souhait. La soprano Claudia Florio, ex-Lupercalia, apparaît comme une grande prêtresse de la Rome antique sur le mystérieux Cuma. Enfin, dernière arrivée dans l'univers de Riccardo Prencipe, Floriana Cangiano donne vie à un Casa Hirta baigné de nostalgie. Avec ce deuxième album, Riccardo Prencipe affine son folk méditerranéen élégant qui puise son inspiration tant dans le romantisme que dans la musique médiévale ou antique. Il n'oublie pas non plus la musique contemporaine. Sa reprise osée de Kaiowas du groupe de metal Sepultura, faite de violons et percussions, en est la démonstration.

Musiciens

Riccardo Prencipe : guitares, luth

Caterina Pontrandolfo : chant
Floriana Cangiono : chant
Claudia Florio : chant
Catarina Raposi : chant
Simone Salvatori : chant
Sergio Panarella : chant
Alfredo Notarloberti : violon
Luigi Rubino : claviers, piano
Eugenio Catone : piano
Franco Perreca : clarinette
Francesco Paolo Manna : percussions
Andrea Sosto : basse
Alessio Sica : batterie

Titres

01. Cantastorie
02. Amphitheatrum Puteolanum
03. Casa Hirta
04. Before Utrecht
05. Atheistic Woman
06. Kaiowas
07. My Harbour
08. Kunstwollen
09. Pannegio
10. Cuma
11. La Pioggia Sui Tasti
12. Olhos Cinzentos
13. Piazza Armerina

mercredi 18 octobre 2017

Ashram - Human And Divine (2017)

Ashram Human And Divine
Ashram - Human And Divine (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quel plaisir de retrouver Sergio Panarella (chant, guitare), Edo Notarloberti (violon) et Luigi Rubino (piano) plus connus sous le nom d'Ashram. Cela faisait onze ans que le trio napolitain n'avait pas sorti d'album. Certes, depuis Shining Silver Skies (2006), Luigi Rubino a publié en solo deux albums passionnants dont Il Soffo E La Voce en 2016, et Edo a travaillé sur pas moins de quatre disques. Tous trois ont aussi collaboré avec Riccardo Prencipe au sein de son projet Corde Oblique. Mais Human And Divine marque enfin leur retour tant attendu. Tous les ingrédients qui ont rendu intemporels leurs précédentes livraisons sont de nouveau présents. La voix chaude et légèrement rocailleuse de Sergio, la musique mélancolique que l'on doit aux interventions magiques de Luigi et Edo, des textes sombres, exprimant une souffrance profonde ou célébrant l'enfance... Peu d'espoir dans cette œuvre néoclassique plus proche du divin que de l'humain. Mais il y règne une poésie à la beauté insoupçonnable. Spirituality, Marie's Sad Song, Good Night et les dix autres titres sauront s'adresser directement à votre âme. Laissez-vous tenter...

Musiciens

Sergio Panarella : chant, guitare
Edo Notarloberti : violon
Luigi Rubino : piano

Titres

01. Spirituality
02. When The Moon Dance
03. Un Tramonto Infinito
04. Elevation
05. Resurrection
06. Marie's Sad Song
07. Child's Heartbeat
08. Shine On Me
09. Elisewin 1997
10. Good Night
11. Air
12. Marilin
13. Gather All Your Flowers

mardi 17 octobre 2017

Edo Notarloberti - Preludio (2009)

Edo Notarloberti Preludio
Edo Notarloberti - Preludio (2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un an après le remarquable Silent Prayer (2008), le violoniste Edo Notarloberti revient avec Preludio publié sur le label Yellow Moon Factory. Étrangement, le musicien propose peu de titres inédits, il a préféré reprendre ceux de son précédent disque et leur apporter de nouveaux arrangements. Ainsi, au trio violon-piano-violoncelle se substitue une formation plus "rock", sans chanteur ou chanteuse. Si la pianiste Martina Mollo se trouve à nouveau partie prenante dans le projet, le guitariste Fabio Gagliardo, le bassiste Fabio Spadaro et le batteur Antonio Espositio font leur apparition. La musique demeure toujours aussi romantique, mais l'apport de ces nouveaux instruments atténue son aspect néo-classique. Comme nul autre, Edo a le don de donner vie à son violon qui apporte un supplément d'âme à chacune des compositions. Comment résister au tendre Maria And Violin's String, au fougueux Preludio ou à l'impétueux Marianna E La Melancholia

Musiciens

Edo Notarloberti : violon

Marina Mollo : violon
Fabio Gagliardo : guitare
Fabio Spadaro : basse
Antonio Esposito : batterie

Titres

01. The First Was A Death Woman
02. Dark Tango
03. Preludio
04. Rose And Air
05. Marianna E La Melancholia
06. Silent Prayers
07. My Gogol
08. Mon Revè Le 31 Mars
09. Contro Tempo
10. Maria And Violon's String

lundi 16 octobre 2017

Budam - Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers (2009)

Budam Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers
Budam - Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers
(2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Originaire des îles Féroé, petit archipel perdu de l'Atlantique Nord, Búi Dam séduit immédiatement par sa voix profonde, vivante et rocailleuse. S'il se destinait à une carrière de guitariste de jazz, le destin en a décidé autrement. Suite à un accident grave au poignet à 24 ans, il doit renoncer à jouer de son instrument fétiche. Il se lance alors dans une carrière de chanteur où le théâtre a une place omniprésente et crée le personnage conteur de Budam. Son entrée en scène avec Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers, son premier album, est fracassante. Il y a du Brel en lui tellement il vit chacune de ses chansons. La filiation avec le fameux Murders Ballads de Nick Cave est flagrante. Tout est beau dans ce disque à fleur de peau. Budam chante le cancer comme je l'ai rarement entendu (Da Da Dey Da Day) et nous arrache de nouvelles larmes sur un divin Gabriel's Song où l'on retrouve la toute aussi divine Eivør Pálsdøttir. Cet esprit libre nous ramène à l'essentiel, "today, it's a beautiful day..." (Da Da Fey Da Day).

Musiciens

Budam : chant

Magnus Johannessen : piano
Røgvi á Røgvi : batterie
Mikael Blak : basse
Asa Wraae Olsen : chant
Eivør Pálsdottir : chant
Kim Hansen : chant
Nikolaos Kapnas : alto
Jákup Zachariasen : guitare
Olavur Olsen : cuivres
Tróndur Olsen : cuivres
Dávur Juul Magnussen : cuivres

Titres

01. Snake Charmer
02. Da Da Da Die
03. Clap Hands
04. Balthazar And The Angel
05. The Yoni
06. Do That Thing
07. The Funeral
08. Da Da Dey Da Dey
09. Gabriel's Song

dimanche 15 octobre 2017

Nevada - Pictures In The Fire (2000)

Nevada Pictures In The Fire
Nevada - Pictures In The Fire (2000)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quel drôle d'album que ce Pictures In The Fire de Nevada, projet parallèle d'Annie Haslam et Michael Dunford, nos deux piliers de Renaissance. Petit retour en arrière. En 1979, après la sortie d'Azure D'Or, Renaissance subit les départs successifs de John Tout et Terry Sullivan. Annie et Michael décident de mettre entre parenthèse Renaissance et de tenter autre chose. Ils s'associent au claviériste Peter Gosling que l'on retrouvera sur les albums Camera Camera (1981) puis Time-Line (1983). Sous le nom de Nevada, sortiront deux singles : In The Bleak Mid Winter (1980), chant traditionnel de Noël écrit par la poétesse Christina Rossetti et mis en musique par le célèbre compositeur Gustav Holst, suivi l'année suivante par You Know I Like It. Un album entier aurait été bouclé, mais, d'après les révélations de Michael, les bandes auraient été détruites dans une inondation. Le trio retrouve finalement le bassiste John Camp et reprend l'aventure Renaissance là où il l'avait laissée. En 2000, coup de théâtre car sort sur un obscur label ce Pictures In The Fire. Selon toute vraisemblance, au vue de la médiocre qualité des enregistrements, il s'agit là de démos. Aux côtés des deux titres sortis en single et de leurs faces B respectives, on découvre six autres chansons de Nevada ainsi que cinq titres de Renaissance, dont quatre totalement inédits ! Parmi ces curiosités, se distinguent un Fairies flirtant avec le disco qui se retrouvera ensuite sur Camera Camera, Tokyo composé dans l'idée d'une participation éventuelle à l'Eurovision, et un somptueux Lady Of The Sea raffiné comme du Renaissance de la grande époque. Si Pictures In The Fire n'est pas un album indispensable, il faut le voir comme le chaînon manquant entre le Renaissance classique des années 70 et le Renaissance en perdition de la décennie suivante.  

Musiciens

Annie Haslam : chant
Michael Dunford : guitare
Peter Gosling : claviers, chant

Titres

01. Pictures In The Fire
02. You Know I Like It
03. Once In A Lifetime
04. Star Of The Show
05. Fairies
06. Lady Of The Sea
07. Mr. Spaceman
08. Tokyo
09. In The Bleak Mid Winter
10. Motorway Madness

Renaissance bonus tracks
11. Love Is A State Of Mind
12. I Am A Stranger
13. On And On
14. No Beginning No End
15. Mother Russia

vendredi 13 octobre 2017

Eddie Mulder - Horizons (2016)

Eddie Mulder Horizons
Eddie Mulder - Horizons (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis qu'il a quitté Flamborough Head, Eddie Mulder ne chôme pas. Il s'est investi dans les projets Trion et Leap Day et a publié un premier album instrumental en 2015, Dreamcatcher. Horizons, sorti l'année suivante, s'inscrit dans sa continuité. Eddie nous enivre à nouveau avec ses guitares acoustiques ou électriques. Sa musique bucolique est une véritable ode à la Nature dans toute sa splendeur. Celle-ci est à l'honneur sur la pochette (mer, montagne) mais aussi à l'intérieur du digipack (forêt, ciel étoilé...). Les titres donnés aux pièces musicales ne trompent pas : Butterflies, Beautiful Morning, Eastern Wind, Horizons, Bouquet Of Flowers. Pour ma part, les morceaux que je préfère sont ceux enregistrés dans l'église médiévale de Fransum, petite bourgade du nord des Pays-Bas : Unleashed, Pipe Of Peace, Horizons et Bouquet Of Flowers. L’acoustique y est extraordinaire. Ils sont d'autant plus intéressant qu'Eddie retrouve durant ces courts moments ses anciens compagnons de Flamborough Head : Edo Spanninga au Mellotron et orgue Hammond, ainsi que Margriet Boomsma à la flûte. Si Go For It! est un peu plus enjoué que le reste du disque, tout est relaxation, apaisement mais aussi méditation. Et, en véritable gentleman, Eddie offre pour finir cinq titres bonus interprétés live de son précédent opus.

Musiciens

Eddie Mulder : guitares, basse

Edo Spanninga : claviers
Margriet Boomsma : flûte
Vincent van Dam : violon

Titres

01. Butterflies
02. Day In, Day Out
03. Unleashed
04. Beautiful Morning
05. Nice And Easy
06. Journey To The West
07. Pipe Of Peace
08. Eastern Wind
09. Horizons
10. Go For It!
11. Bouquet Of Flowers
12. On A High Note

Live Bonustracks
13. Tenderly
14. Humble Origin
15. Barren Lands
16. Long Ago
17. Hurry Up!

jeudi 12 octobre 2017

Pinknruby - The Vast Astonishment (2003)

Pinknruby The Vast Astonishment
Pinknruby - The Vast Astonishment (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pinknruby est une invitation au pays des rêves. Fondé en 1998, ce duo réunit la chanteuse slovène Mihaela Repina et le multi-instrumentiste anglais Paul Bradbury. Ensemble, ils créent une musique éthérée et acoustique originale. Aux sonorités des Balkans, s'ajoutent les influences de Pentangle, Kate Bush et Cocteau Twins. En 2002, le label français Prikosnovénie les approche et, l'année suivante, sort leur premier album The Vast Astonishment. Les onze titres présentés puisent leur inspiration dans la nature sans cesse célébrée par le groupe, mais aussi dans les méandres de leur imagination. Ils ont signé à eux deux toutes les paroles et musiques à l'exception de l'énigmatique Angel, chant traditionnel slovène. D'ailleurs, Mihaela chante soit dans sa langue natale, soit en anglais, soit dans un langage imaginaire. Ce très joli The Vast Astonishment est à classer à proximité des artistes tels que les Ukrainiens de Fleür du même label, ou des Portugais de Dwelling.

Musiciens

Mihaela Repina : chant
Paul Bradbury : chant, guitare, piano, percussions

Titres

01. Ama
02. Stone
03. Adio Te
04. Vast
05. Morje
06. Return
07. Sanje
08. Celebrate
09. Aya
10. Angel
11. Zacetek

mercredi 11 octobre 2017

Dwelling - Ainda É Notte (2007)

Dwelling Ainda É Notte
Dwelling - Ainda É Notte (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Vous aimez le folk-jazz de Pentangle ? Vous aimez le fado de Madredeus ? Vous aimerez Dwelling, sextet portugais. Sorti en 2007, après deux longues années de préparation, Ainda É Notte est leur troisième et dernier disque. A l'image de la pochette, tout y est sensualité et raffinement. Depuis Humana (2003), le groupe s'est enrichi d'une deuxième violoniste, Alexandra Bochmann qui vient ainsi renforcer le travail de Sílvia Freitas. Rien de mieux donc que des instruments à cordes pour accompagner la saudade chantée par la ravissante Caterina Raposo à la voix si chaleureuse. Pour mémoire, la saudade est un mot typiquement portugais exprimant une mélancolie empreinte de nostalgie. Que les textes soient en anglais ou en portugais, violons, guitares classiques, guitare portugaise, basse fretless, basses à 4 ou 8 cordes sont là pour les faire vivre de manière authentique. Dwelling n'avait rien à envier aux grands. Son art se suffisait à lui-même. Dommage que l'aventure se soit arrêtée aussi vite.

Musiciens

Catarina Raposo : chant
Sílvia Freitas : violon
Alexandra Bochmann : violon
Moritz Branco : guitare
Nuno Roberto : guitares
Jaime Ferreira : basse

Titres

01. Viglía
02. Acordar
03. Ainda É Notte
04. Sou Eu !
05. Forget Me Not
06. Some Love, Please?
07. Da Minha Ausência
08. Enthralled
09. Fujo De Mi
10. What If...?
11. Opus DCXVI

mardi 10 octobre 2017

Anneke van Giersbergen & Árstíðir - Verloren Verleden (2016)

Anneke van Giersbergen Verloren Verleden
Anneke van Giersbergen & Árstíðir - Verloren Verleden
(2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

On ne présente plus la fantastique Anneke van Giersbergen, ancienne chanteuse du combo néerlandais The Gathering. Sa voix est une des plus belles de la scène rock actuelle. En revanche, il n'est pas inutile de préciser qu'Árstíðir est un quatuor folk islandais en activité depuis 2008. L'alliance fusionnelle de ces deux entités a donné naissance à cette petite pépite qu'est Verloren Verleden ("Passé Perdu" si j'en crois Google translation...). Les dix titres de l'album sont des covers de classiques revus et corrigés de manière intimiste, sous forme de musique de chambre. Le chant délicat d'Anneke est enveloppé de douces cordes, guitares et piano. Il s'exprime aussi bien en néerlandais qu'en islandais, anglais, allemand ou français. Cette dernière langue se laisse entendre sur le magnifique Pavane de Gabriel Fauré qui clôture le disque. On aurait espéré l'entendre sur Het Drop, reprise de cette si belle et émouvante chanson qu'est La Montagne de notre Jean Ferrat national, mais Anneke a préféré l'interpréter dans son néerlandais natal. When I'm Laid In Earth de Purcelll, Solveig's Song du Norvégien Edvard Grieg ou encore Þér Ég Unni et Heyr Himna Smiður chantés a cappella sont elles aussi d'excellentes surprises. A classer à côté de son cousin Unprecedented de Marcela Bovio et pas loin du Renaissance d'Annie Haslam ou des Russes d'Iamthemorning. 

Musiciens

Anneke van Giersbergen : chant
Daniel Auðunsson : guitare, chant
Gunnar Már Jakobsson : guitare, chant
Karl James Pestka : violon, alto, chant
Ragnar Ólafsson : piano, chant

Hallgrímur Jónas Jensson : violoncelle
Júlía Mogensen : violoncelle
Unnur Jónsdóttir : violoncelle
Margrét Soffía Einarsdóttir : violon
Sigrún Harðardóttir : violon

Titres

01. Bist Du Bei Mir
02. Solveig's Song (From Peer Gynt)
03. Het Dorp
04. Russian Lullaby
05. Þér Ég Unni
06. Londonderry Air (Danny Boy)
07. A Simple Song (From Mass)
08. When I Am Laid In Earth (From Dido & Aeneas)
09. Heyr Himna Smiður
10. Pavane

lundi 9 octobre 2017

Maddy Prior & The Carnival Band - A Christmas Caper (2012)

Maddy Prior A Christmas Caper
Maddy Prior & The Carnival Band - A Christmas Caper (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Que fait Maddy Prior en dehors de Steeleye Span ou lorsqu'elle ne se consacre pas à sa carrière solo ? Elle chante Noël avec un groupe appelé The Carnival Band. A Christmas Caper retrace les vingt-cinq années de cette collaboration inédite et originale. Les vingt-trois titres présentés figurent parmi les meilleurs de leur répertoire exclusivement consacré aux chants populaires de cette fête hivernale des plus sacrées : I Saw Three Ships, Angels From The Realms Of Glory, Joy To The World, Ding Dong Merrily On High, Bring Us Good Ale, autant de classiques intemporels. Tout commence en 1983 lorsque Andy Watts et Giles Lewin s'associent à d'autres musiciens afin de faire revivre chant et musiques d'antan, du Moyen Âge à la Renaissance. A ce retour aux sources s'ajoute un soucis d'authenticité, d'où l'utilisation d'instruments d'époque tels que la bombarde, le luth, la cornemuse, le violon ou la mandoline. Maddy Prior collabore avec la petite troupe dès l'année suivante, lors d'une émission de la BBC dédiée aux chants traditionnels de Noël. Cette fructueuse association donnera naissance à pas moins de dix albums, tous aussi passionnants les uns que les autres. 

Musiciens

Maddy Prior : chant
Andrew Watts : bombarde, flûtes, cornemuse, clarinette, chant
Giles Lewin : violon, flûtes, bombarde, cornemuse, chant
Andrew "Jub" Davis : contrebasse, chant
Steno Vitale : guitares, cistre, mandoline, chant
Steve Banks : batterie, violon, guitare, chant

Bill Badley : guitares, luth, banjo, mandoline, chant
Charles Fullbrook : percussions, chant
Raph Mizraki : violoncelle,

Louisa Fuller : violon
Benjamin Kaminski : alto
Kath Sharman : violoncelle
John Spiers : mélodéon
Peter Crowdrey : trombone

Titres

01. I Saw Three Ships
02. While Shepherds Watched
03. Angels From The Realms Of Glory
04. God Rest You Merry Gentlemen
05. Monsieur Charpentier's Christmas Swing
06. Joy To The World
07. See Amid The Winter's Snow
08. Poor Little Jesus
09. Blake's Cradle Song
10. The Coventry Carol
11. The Boar's Head
12. Ding Dong Merrily On High
13. The Holy & The Ivy
14. Personent Hodie
15. Cradle Song
16. Bright Evening Star
17. Hark Hark What News
18. Away In A Manger
19. The Carnal & The Crane
20. Bring Us In Good Ale New
21. La Danse Carree
22. The Quiet Way Home
23. Bring Us Good Ale

dimanche 8 octobre 2017

Quidam - Quidam (1996)

Quidam 1996
Quidam - Quidam (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quidam est une petite merveille comme le rock progressif en produit souvent, qui nous vient tout droit de Pologne. Fondé en 1990, le groupe prend d'abord le nom de Deep River et se fait connaître par ses reprises de blues et de hard. L'arrivée de nouveaux musiciens, en particulier de la chanteuse Emila Derkowska, l'oriente vers un rock symphonique classieux le conduisant désormais à interpréter ses propres compositions. Leur premier album sort en 1996, il s'intitule sobrement Quidam. Et c'est une sacrée claque. Sanctuarium qui ouvre le disque est un véritable festival de saveurs : chant en polonais aussi profond que mélancolique, guitare hackettienne flamboyante, flûte pastorale, claviers solennels... Les huit titres suivants, d'une durée rarement inférieure à sept minutes, sont tout aussi inspirés. On pense aux vieux classiques que sont Camel, Genesis ou Pink Floyd, mais aussi à Marillion ou Pendragon. Cet album, très riche musicalement, se révèle un peu plus après chaque écoute. En 2006, pour son dixième anniversaire, une édition remasterisée et enrichie d'un deuxième disque est éditée. Je ne saurais trop vous la conseiller. Dernier point, on retrouvera la flûtiste Ewa Smarzyńska sous le nom d'Ewa Albering auprès de Clive Nolan & Oliver Wakeman, Arjen Lucassen ou encore Anneke van Giersbergen

Quidam 2006
Quidam - Quidam 10th anniversary (2006)

Musiciens

Emila Derkowska : chant, violoncelle, flûte
Maciek Meller : guitares
Zbyszek Florek : claviers
Radek Scholl : basse
Rafal Jermakow : batterie, percussions
Ewa Smarzyńska : flûtes

Monika Margielewska : hautbois
Kamila Kamińska : chœurs
Mirek Gil : guitare

Titres

01. Sanktuarium
02. Choćbym...
03. Bajkowy
04. Głęboka Rzeka
05. Nocne Widziadła
06. Niespełnienie
07. Warkocze
08. Bijące Serca
09. Płonę

vendredi 6 octobre 2017

White Willow - Future Hopes (2017)

White Willow Future Hopes
White Willow - Future Hopes (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondé au début des années 90, White Willow est devenu un des groupes phares de la scène progressive norvégienne. Conduit par le multi-instrumentiste et compositeur Jacob Holm-Lupo, cette formation atypique s'est distinguée par l'emploi judicieux de voix féminines. Futures Hopes est sa septième production. Il fait suite au très apprécié Terminal Twilight vieux déjà de sept longues années (2011). C'est dire si cette œuvre a été peaufinée. Jacob a visé la perfection à tous les niveaux. Déjà, les amateurs de Yes reconnaîtront sans peine les magnifiques illustrations de Roger Dean. Le son, d'une pureté incroyable, est le résultat du travail minutieux mené par Bob Katz, une pointure dans le domaine du mastering. Côté musiciens, les amateurs du groupe noteront avec plaisir la présence des fidèles Mattias Olson à la batterie (ex-Änglård et actuel Il Tempio Delle Clessidre) et du claviériste Lars Fredrik Frøislie. A noter également le retour de la bassiste de jazz Ellen Andrea Wang qui a joué auparavant avec Manu Katché et Sting, ainsi que l'arrivé au chant (fantomatique) de Venke Knutson. Connue dans le milieu de la pop, ses cinq albums se sont vendus à plus de 70 000 exemplaires dans son pays. Si les amateurs de rock atmosphériques ressentiront une certaine influence d'Anathema, l'ambition affichée de Jacob est de faire revivre sous une forme moderne le rock progressif des années 70. Ses principales sources d'inspiration ont été le Relayer de Yes, Silent Knight de Saga mais aussi la bande originale de Blade Runner signée Vangelis. On peut dire que le pari est réussi, le morceau fleuve A Scarred View du haut de ses dix-huit minutes en est la confirmation.

Musiciens

Venke Knutson : chant
Jacob Holm-Lupo : guitares, claviers, chœurs
Mattias Olsson : batterie, percussions
Lars Fredrik Frøislie : claviers
Ketil Vestrum Einarsen : flûte, instruments à vent

Ellen Andrea Wang : basse
Hedvig Mollestad : guitare
David Krakauer : clarinette
Ole Øvstedal : guitare
Kjersti Løken : trompette

Titres

01. Future Hopes
02. Silver & Gold
03. In Dim Days
04. Where There Was Sea There Is Abyss
05. A Scarred View
06. Animal Magnetism (bonus track)
07. Damnation Valley (bonus track)

Vidéo

A Scarred View : lien vidéo ici

jeudi 5 octobre 2017

Led Zepplelin - IV (1971)

Led Zeppelin 1971
Led Zeppelin - IV (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

Mais oui, pourquoi ? Parce que ce quatrième album est un classique incontournable ? Pour son hit interplanétaire Stairway To Heaven ? A cause de ses liens supposés avec le satanisme ? Ou bien parce qu'il s'agit du seul album de ce groupe mythique où un chanteur extérieur a été invité ? Personnellement, j'opte pour cette dernière proposition, même si les autres sont toutes aussi valables. D'autant plus que ce "chanteur" est une "chanteuse" et qu'il s'agit de la géniale Sandy Denny du Fairport Convention. Cette dernière laisse entendre sa voix sur un The Battle Of Evermore rugueux, en duo avec Robert Plant où guitare acoustique et mandoline se font face. En composant cette chanson s'inspirant du Seigneur des Anneaux de Tolkien, Plant a ressenti la nécessité d'ajouter une seconde voix pour raconter l'histoire, lui jouant le rôle du narrateur et elle celui du crieur public se répondant l'un l'autre. Le choix de Sandy n'est pas un hasard. Qui mieux qu'elle pour interpréter cette chanson aux consonances folk ? En ce début des années 70, elle était la star dans ce domaine et une forte amitié la liait aux membres de Led Zeppelin. Sandy entrera définitivement dans la légende du rock suite à son décès malheureux causé par une mauvaise chute dans un escalier. C'était le 21 avril 1978, elle n'avait que 31 ans.

Musiciens

Robert Plant : chant, harmonica
Jimmy Page : guitares, mandoline
John Paul Jones : basse, claviers
John Bonham : batterie

Sandy Denny : chant

Titres

01. Black Dock
02. Rock And Roll
03. The Battle Of Evermore
04. Stairway To Heaven
05. Misty Mountain Hop
06. Four Sticks
07. Going To California
08. When The Levee Breaks

mercredi 4 octobre 2017

Yvonne Lyon - More Than Mine (2011)

Yvonne Lyon More Than Mine
Yvonne Lyon - More Than Mine (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Album automnal par excellence, More Than Mine est une invitation au cocooning. Yvonne Lyon entraîne, avec ce disque, ses auditeurs à l'introspection à travers ses textes poétiques et sa musique dépouillée. Le piano est au centre des compositions. Quelques cordes (fiddle, violoncelle, guitare acoustique, bouzouki) les transforment en un folk romantique et mélancolique. Yvonne n'oublie pas non plus ses origines écossaises sur le morceau Farewell aux sonorités celtiques où Fiona J. Mackenzie chante en gaélique. Si elle signe seule ses textes (à l'exception de Water's Edge et Hope coécrits avec son mari David Lyon), Ae Fond Kiss qui clôture le disque est une ancienne chanson d'amour remontant au XVIIIe siècle que l'on doit au poète écossais Robert Burns.

Musiciens

Yvonne Lyon : chant, piano

Fiona J. Mackenzie : chant
Graeme Duffin : guitare, programmation
Sandy Jones : programmation
Alastair Savage : fiddle
Pete Harvey : violoncelle
Gareth Davies-Jones : guitare, bouzouki
David Lyon : accordéon, chant

Titres

01. Enjoy Not Endure
02. Steal Away
03. A Difficult Kind
04. Farewell
05. Water's Edge
06. Secrets
07. More Than Mine
08. Hope
09. All Is Well
10. Ae Fond Kiss

mardi 3 octobre 2017

Louisa John-Krol - Ariel (2001)

Louisa John-Krol Ariel
Louisa John-Krol - Ariel (2001)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 2001, Ariel est le troisième album de notre fée australienne préférée. A l'instar de son illustre aînée Kate Bush ou de sa cadette belge Elvya Dulcimer, Louisa nous entraîne à travers ces douze chansons dans son monde fantastique peuplé de fleurs qui parlent, d'oiseaux voleurs d'âmes et de personnages imaginaires ou non. Ainsi, la jeune Alice du Pays des Merveilles (Red Balloon, Alice In The Garden Of Live Flowers) côtoie aussi bien Shakespeare (Ariel) que Poséidon (The Seagiant) ou le chanteur Nick Drake (Salamander). Ariel propose une musique mi-éthérée, mi-folk, mais avant tout originale grâce à l'emploi judicieux d'instruments classiques, électriques et électroniques. Blackbird bénéficie même de l'apport d'un quatuor à cordes. Qu'elle soit imaginaire ou pas, c'est bien la nature que célèbre Louisa tout au long de ce disque ingénieux et émouvant (Nobelius' Garden, l’ode à la forêt Beads Of Rain, l'instrumental pastoral Tale Of A Thorn de son mari Mark Krol).     

Musiciens

Louisa John-Krol : chant, mandoline, guitare acoustique

Brett Taylor : claviers, basse, guitares, percussions
Harry Williamson : claviers, harpe, charango, tiple
Andrew Persi : guitare
Richard Allison : piano
Samantha Taylor : flûte
Caerwen Martin : violoncelle
Lindsay Buckland : percussions

String Quartet

Titres

01. Blackbird
02. Red Balloon
03. Numb The Wren Tear
04. Nobelius' Garden
05. Beads Of Rain
06. The Seagiant
07. Ariel
08. Alice In The Garden Of Live Flowers
09. Tale Of A Thorne
10. Salamander
11. Anemone Falling
12. Sentinel

lundi 2 octobre 2017

Paidarion - Behind The Curtains (2011)

Paidarion Behind The Curtains
Paidarion - Behind The Curtains (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Behind The Curtains est la deuxième livraison du groupe finlandais Paidarion après Hauras Silta sorti en 2009. Que de progrès accomplis en si peu de temps ! Cet album est une petite pépite à l'image de sa pochette énigmatique. Formé autour du noyau Kimmo Pörsti (batterie, percussions) et Jan-Olof Strandberg (basse), on retrouve du précédent opus l'excellent guitariste Jaan Jaanson. Une nouvelle chanteuse fait son apparition, Elina Hautakoski, ainsi que le saxophoniste Risto Salmi et le claviériste Kimmo Tapanainen. Ainsi constitué, l'ambition affichée du groupe est de se produire sur scène afin de jouer sa musique sophistiquée, savant mélange de jazz fusion, rock progressif et folk. Sur les dix titres, quatre sont des instrumentaux d'où s'échappent d'ambitieux soli de basse, guitares ou saxophone. Les parties chantées évoquent les ambiances cabarets d'antan, le chant d'Elina n'étant pas sans évoquer une certaine Liza Minnelli. Ce disque m'a conquis, tout y est volupté. Je ne saurais trop vous le recommander.

Musiciens

Elina Hautakoski : chant
Jaan Jaanson : guitares, claviers
Kimmo Tapanainen : claviers
Jan-Olof Strandberg : basse
Kimmo Pörsti : batterie, percussions
Risto Salmi : saxophone

Olli Jaakkola : flûte
Michael Manring : basse
Rob Price : chant
Steve Unruh : violon

Titres

01. Behind The Curtains (A Song For Michael)
02. A Small Wish
03. Trapeze
04. A Springtime Meadow
05. A Vertical Rope
06. A Leap Into The Unknown
07. A Rose In The Sun
08. Paidarion
09. The Magician's Departure
10. The Final Show