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jeudi 10 juin 2021

Illuminae - Dark Horizons (2021)

Illuminae Dark Horizons
Illuminae - Dark Horizons (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 2010, tout ce que touche Ian Jones se transforme en or, que ce soit la résurrection de Karnataka, la finalisation de Chasing The Monsoon après plus de dix ans d'attente, ou ce nouveau projet Illuminae. Il a aussi contribué à révéler quelques-unes des plus belles voix féminines de la planète prog de ces dernières décennies : Rachel Jones (devenue Cohen), Anne-Marie Helder, Lisa Fury, Hayley Griffiths, et maintenant Agnieszka Swita. En fait, cette dernière n'est pas vraiment une inconnue. Elle a incarné l'inoubliable reine Ayesha dans l'opéra-rock She, signé Clive Nolan. Elle a aussi été Amelia Darvas pour Alchemy (2013) du même Nolan, et a sorti un album sous son seul nom, en 2014, le somptueux Sleepless. Agnieszka et Ian se connaissent depuis longtemps et projetaient de travailler ensemble sans jamais trouver le temps. L'éclatement inopiné de Karnataka en 2017 a rendu ce nouveau projet possible. Lullaby qui raconte comment les rêves peuvent nous transporter d'un endroit à l'autre, a été la toute première chanson enregistrée par le duo. En fait, le duo n'en est pas vraiment un puisque plusieurs invités prestigieux ont été conviés : Steve Hackett (Genesis) sur le titre d'ouverture, le monumental The Lightouse aux réminiscences floydiennes époque The Division Bell avec ses cloches lointaines en introduction, Luke Machin (Maschine, Kiama, Karnataka) aux guitares (très "gilmouriennes" sur le titre final Dark Horizons), Craig Blundell (Pendragon, Steven Wilson) à la batterie, Gonzalo Carrera (Landmarq, Karnataka) aux claviers, le grand Troy Donockley (Iona, Nightwish) et son inimitable touche celtique, ainsi que John Helliwell, l'inoubliable saxophoniste de Supertramp. Grande prêtresse dans cette cathédrale de sons, Agnieszka fait des miracles sur chacun des dix titres, révélant, à qui en douterait encore, ses talents d'immense chanteuse. D'après la rumeur, une suite à ce passionnant Dark Horizons serait en préparation. Longue vie à Illuminae !

Musiciens

Agnieszka Swita : chant
Ian Jones : basse, claviers, guitare acoustique, programmation, arrangement des cordes

Luke Machin : guitares
Steve Hackett : guitares
Gonzalo Carrera : piano
Craig Blundell : batterie
John Helliwel : saxophone, clarinette
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle

Titres

01. The Lighthouse 
02. Blood On Your Hands
03. Edge Of Darkness
04. Lullaby
05. Twice
06. Heretics & Prophecy
07. Sanctuary
08. Black Angel
09. Sign Of Infinity
10. Dark Horizons

Vidéo

Blood On Your Hands : lien vidéo ici

dimanche 6 juin 2021

The Hayley Griffiths Band - Live At T'Blok (2021)

Hayley Griffiths Live
The Hayley Griffiths Band - Live At T'Blok (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis son départ (forcé) de Karnataka fin 2017, Hayley Griffiths n'a pas chômé. Elle a sorti deux singles (Aurora et Haunted), collaboré avec Touchstone, participé au projet Zio (album Flower Torania), mis au monde un magnifique bébé et continué la scène jusqu'à 2020, année de tous les dangers. Enregistré le 27 octobre 2019 au T'Block, dans la ville de Nieuwerkerk aux Pays-Bas, Live At T'Blok démontre que la chanteuse n'a rien perdu de sa fulgurance. Entourée de deux anciens membres de Karnataka, son compagnon Jimmy Pallagrosi à la batterie et le claviériste Çağri Tozluoğlu, auxquels s'ajoutent le guitariste Mathieu Spaeter (ex-Franck Carducci Band et Drifting Sun) ainsi que Jordan Brown à la basse et au vocaux, Hayley livre une prestation énergique sans faille. Tenant son public du début à la fin, elle propose quatre titres de ses années Karnataka (album Secrets Of Angels), les flamboyant Because Of You, Fairytale Lies, Poison Ivy et Borderline, trois de son premier album solo Silver Screen sorti en 2010, Separated By Glass, Mechanical Lies à  l'intro puissante évoquant le Don't You (Forget About Me) de Simple Minds, et Vanished, tous revisités dans des versions intenses et électrifiées, ses deux singles post-Karnataka, Aurora et Haunted qui ouvre le set, deux reprises, une de Queen, Only The Good Die Young composée par Bryan May suite à la disparition de Freddy Mercury, et Speechless, interprété à l'origine par Naomi Scott pour le dessin animé de Disney, Aladdin, revue ici en mode Evanescence, ainsi qu'un inédit à tomber, Last Goodbye, qui a tout pour devenir un classique et serait idéal pour terminer ses concerts à l'avenir. Portée par une rythmique d'enfer (le jeu de Pallagrosi est juste époustouflant), un guitariste à la puissance de feu hallucinante et un claviériste solaire, Hayley brille de mille feux. On en redemande !

Musiciens

Hayley Griffiths : chant
Mathieu Spaeter : guitare
Çağri Tozluoğlu : claviers
Jordan Brown : basse, chant
Jimmy Pallagrosi : batterie

Titres

01. Haunted
02. Because of You
03. Aurora
04. Last Goodbye
05. Speechless
06. Separated by Glass
07. Fairytale Lies
08. Mechanical Lives
09. Only The Good Die Young
10. Vanished
11. Poison Ivy
12. Borderline

Vidéos

Last Goodbye : lien vidéo ici

Mechanical Lives : lien vidéo ici

jeudi 11 février 2021

Zio - Flower Torania (2020)

Zio Flower Torania
Zio - Flower Torania (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

On se souvient de Jimmy Pallagrosi, batteur tonitruant de Karnataka de 2014 à 2017, année de son éviction. Ce départ précipité l'a conduit a construire son propre projet musical répondant au nom de Zio, ce qui signifie "oncle" en italien. Passionné de jeux vidéo, de cinéma d'action et de séries TV, il a imaginé avec ses vieux amis Marc Fascia (guitares) et Olivier Castan (claviers) cette histoire fantastique où un jeune adolescent, légèrement rêveur, se retrouve aspiré par une console magique devenant ainsi le héros malgré lui d'un jeu. Sa mission est de ramené la fleur Torania à la belle Belbi afin de la guérir d'une malédiction, tout en évitant les pièges du méchant Nato qu'il sera amené à combattre. On est là face à un opéra-rock à la Ayreon, développant son propre univers musical ambitieux, le rendant à la fois inclassable et excitant. Chaque personnage est incarné par une voix. C'est un véritable plaisir de retrouver Hayley Griffith dans le rôle principal incarnant cette mystérieuse fleur Torania. Ancienne complice de Jimmy au sein de Karnataka et désormais sa compagne, elle est dotée d'une voix envoutante qui se combine à merveille avec celle de That Joe Payne (ex-The Enid) jouant le rôle d'Alan, le héros. La grande Heather Findlay (Belbi) et l'incroyable Franck Carducci (Nato) sont les deux autres protagonistes de cette histoire au final explosif, où tout est possible. Prog, pop, rock et metal sont au programme de cet album inventif, aux multiples rebondissements, ne laissant aucun répit à l'auditeur qui, à l'instar d'Alan, se retrouve l'espace d'un instant absorbé à son tour dans cette odyssée surnaturelle à l'issue incertaine. 

Musiciens

Hayley Griffiths : chant
Joe Payne : chant
Franck Carducci : chant
Heather Findlay : chant

Marc Fascia : guitares
Richard Henshall : guitares
Olivier Castan : claviers
Lzi Hayes : basse
Alex Lofoco : basse
Jimmy Pallagrosi : batterie, percussions
Cagri Tozluoglu : orchestration
Alfonso Alfano : accordéon

Titres

01. Ride Along
02. X-Ray 
03. Wings Inside 
04. Gold And Power 
05. Straight Up from Underneath 
06. Jupiter
07. Erwin's Opera 
08. Inner City Shorroma 
09. Ma Petite Histoire
10. Interstellar List
11. Flower Torania 

Vidéos


Wings Inside : lien vidéo ici

mercredi 1 janvier 2020

Chasing The Monsoon - No Ordinary World (2019)

Chasing The Monsoon No Ordinary World
Chasing The Monsoon - No Ordinary World (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

"A lovely ethereal track featuring the voice of Lisa Fury. The version is an exclusive pre-release demo version of the song". C'est par ces mots que Dave Bainbridge de Iona présente la chanson Circles Of Stones sur sa compilation Songs For Luca 2. Nous sommes alors en 2007, Karnataka est en sommeil et les fans attendent avec impatience le nouveau projet de son bassiste Ian Jones. Longtemps annoncé, toujours repoussé, le premier album de Chasing The Monsoon voit finalement le jour en cette fin d'année 2019 où l'on découvre enfin la version finale de Circles Of Stones... et neuf autres titres, tous aussi sublimes les uns que les autres. No Ordinary World se veut bien plus qu'une invitation au voyage, c'est une incroyable épopée musicale à travers la planète Terre, qui a pour ambition d'en présenter non seulement la beauté dans toute sa diversité, mais aussi la fragilité. Cette aventure humaine insolite réunit trois musiciens amis d'enfance, Ian Jones, Steve Evans et Ian Simmons, accompagnés de l'éblouissante Lisa Fury, ancienne chanteuse de Karnataka (The Gathering Light) et de Last Knight (Talking To The Moon). Ensemble, ils ont peaufiné ce disque à l'extrême, années après années, mois après mois, secondés par Joe Gibb au mixage. La musique, digne des meilleurs Karnataka, Mostly Autumn, Iona, Magenta ou Panic Room, explore des paysages sonores aux saveurs inédites, entre prog symphonique grandiose, effets cinématiques aux couleurs ambient, et musique du monde aux influences exotiques, orientales et celtiques. Cette dernière touche est apportée avec soin par le génial Troy Donockley (Nightwish), joueur de cornemuse et de flûte irlandaise. Enrico Pinna (ex-Karnataka) et le gallois Gethin Woolcock sont eux aussi des invités spéciaux, mais assignés aux guitares. Si aucune suite n'est annoncée pour l'instant, il est fort à parier que le nouveau projet de Ian, Illuminae en collaboration avec Agnieska Swita, ainsi que le prochain Karnataka soient du même calibre.    

Musiciens

Lisa Fury : chant
Ian Jones : basse, claviers, guitares, programmation
Steve Evans : batterie, percussions, programmation, claviers, chant
Ian Simmons : guitares

Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles
Enrico Pinna : guitares
Gethin Woolcock : guitares

Titres

01. Chasing The Monsoon
02. Circles Of Stone
03. Dancing In The Afterglow
04. Dreams
05. Into The Light
06. Innocent Child
07. December Sky
08. Lament 
09. Love Will Find You 
10. No Ordinary World

dimanche 2 juin 2019

Hayley Griffiths - Haunted (2019)

Hayley Griffiths Haunted
Hayley Griffiths - Haunted (2019)

Pourquoi écouter ce single ?

L'aventure solo d'Hayley Griffiths continue ! Haunted est son deuxième single depuis son départ (forcé) de Karnataka en 2017. Il fait suite à la splendide ballade Aurora (2018). Cette fois-ci, retour à un son rock bien pêchu, entre le Karnataka de Secrets Of Angels et les productions léchées de Touchstone. Mixé par le talentueux John Mitchell qui a collaboré avec ces derniers, Haunted bénéficie de la présence de ses anciens potes de Karnataka, à savoir Jimmy Pallagrosi à la batterie et Çağri Tozluoğlu aux claviers. Pour la petite histoire, cette chanson était présente sur le tout premier album d'Hayley, Silver Screen (2010), dans une toute autre version, bien plus calme mais toute aussi dramatique. Elle raconte l'histoire d'une fille revenue hanter son propre meurtrier. Ici, Hayley accentue son allégorie entre le Bien et la Mal, entre la Paradis et l'Enfer, tout en réussissant l'exploit de résumer en un seul titre ses dix ans de carrière. A découvrir d'urgence !

Musiciens

Hayley Griffiths : chant

Cagri Tozluoglu : claviers, orchestration
Jim Clark ! guitare
Jordan Brown : basse
Jimmy Pallagrosi : batterie
Matt Bashford : flûtes

Titres

01. Haunted
02. Haunted (Remix – John Mitchell)
03. Haunted (Silver Screen Version)

dimanche 10 mars 2019

Hayley Griffiths - Aurora (2018)

Hayley Griffiths Aurora
Hayley Griffiths - Aurora (2018)

Pourquoi écouter ce single ?

Évincée de Karnataka fin 2017, la chanteuse Hayley Griffiths a multiplié les nouvelles aventures l'années suivante. En mai 2018, elle se produit sur scène aux côtés de Touchstone, orphelins de leur chanteuse, dans le cadre de Trinity III, à Londres. Trois mois après, c'est avec Zio, nouveau projet du batteur Jimmy Pallagrosi, qu'elle apparaît lors du Festival Crescendo, dans le sud de la France. Mais l'événement le plus important de cette riche année demeure la sortie de son nouveau single Aurora. Entourée des anciens de Karnataka (Jimmy, Enrico Pinna et Çağri Tozluoğlu) avec lesquels elle formait une vraie bande de potes (qui les a vus ensemble sur scène s'en souvient), elle propose une splendide ballade pop romantique sublimée non seulement par sa voix exquise, mais aussi pas le solo final de guitare exécuté avec brio par un Enrico inspiré. Que de chemin parcouru depuis le dernier album paru sous son nom en 2011, Celtic Rose ! Hayley a énormément appris durant ses six années passées au sein de Karnataka, tant sur le plan professionnel qu'artistique. En moins de dix ans, elle est devenue une des voix féminines les plus en vues de la scène progressive, aussi incontournable qu'Heather Findlay, Olivia Sparnenn-Josh, Christina Booth ou Anne-Marie Helder. Well done! 

Musiciens

Hayley Griffiths : chant

Enrico Pinna : guitares
Jim Clark : guitares   
Çağri Tozluoğlu : claviers
Jean Prat : piano
Josh Bergson : basse
Jordan Brown : basse
Jimmy Pallagrosi : batterie, chœurs

Titres

01. Aurora
02. Aurora (acoustic version)
03. Aurora (solo piano)

samedi 23 février 2019

Karnataka - Secrets Of Angels Live In Concert (2018)

Karnataka Secrets Of Angels Live In Concert
Karnataka - Secrets Of Angels Live In Concert (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Suite à la parution du très acclamé Secrets Of Angels (2015), Karnataka s'en est allé sur la route à la rencontre de ses fans. Le 25 juin 2016, les cinq musiciens ont posé leurs valises à The 02 Academy Islington de Londres et livrés une prestation mémorable gravée sur un double album disponible en 2018. Durant deux heures, la formation, au sommet de son art, s'est transformée en un gigantesque oiseau de feu irradiant son public. Aucun temps mort, on rit, on pleure, on s’émerveille à l'écoute de cette musique interprétée par des musiciens soudés comme jamais. Hayley Griffiths mène la danse, captive l'assemblée, tandis qu'Enrico Pina lance des soli de guitares à la fois brillants et généreux. Derrière ses claviers, Çağri Tozluoğlu semble emporté par le même grain de folie que son acolyte, le batteur Jimmy Pallagrosi. Plus rationnel, Ian Jones qui occupe le poste de capitaine du navire, maintient le cap à l'aide de sa basse trépidante. Si l'intégralité de Secrets Of Angels est jouée, y compris le magistral morceau-titre s'étendant sur pas moins de vingt de minutes, de belles surprises sont proposées comme l'inédit Twist Of Fate aux couleurs "nightwishiennes", un Dreamer électrifié datant de The Storm, ou bien Talk To Me découvert à l’époque du premier live du groupe, Strange Behaviour en 2004. Autres moments forts, les trois titres extraits de The Gathering Light : Moment In Time, Forsaken et son inoubliable intro piano/voix, ainsi que The Serpent And The Sea. Le set se termine par un Kashmir de Led Zepp sur lequel on peut entendre en ouverture Lagan Love, clin d'œil à peine voilé d'Hayley à son deuxième album solo Celtic Rose. Aujourd'hui, Karnataka sous cette forme n'est plus. Ian Jones a choisi de renouveler l'ensemble du personnel. Une page se tourne, mais une chose est sûre, ces cinq-là auront marqué durablement les esprits. 

Musiciens

Hayley Griffiths : chant
Ian Jones : basse
Enrico Pina : guitares, chant
Çağri Tozluoğlu : claviers
Jimmy Pallagrosi : batterie, percussions

Titres

1.01. Road To Cairo
1.02. Poison Ivy
1.03. Talk To Me
1.04. Fairytale Lies
1.05. Moment In Time
1.06. Forsaken
1.07. Twist Of Fate
2.01. The Serpent And The Sea
2.02. Because Of You
2.03. Dreamer
2.04. Forbidden Dreams
2.05. Borderline
2.06. Secrets Of Angels
2.07. Feels Like Home
2.08. Kashmir

vendredi 23 novembre 2018

Karnataka - Secrets Of Angels (2015)

Karnataka Secrets Of Angels
Karnataka - Secrets Of Angels (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Tel le phénix, Karnataka ne cesse de renaître de ses cendres... et de nous surprendre. Il est bien loin le temps où cinq jeunes musiciens gallois confectionnaient dans un studio improvisé un premier album, parfois maladroit mais ô combien attachant, à la fin des années 90. En 2015, Karnataka s'est transformé en une formation européenne d'envergure, conduite par le bassiste Ian Jones, entouré d'une talentueuse chanteuse anglaise (Hayley Griffiths), d'un guitariste italien (Enrico Pinna), d'un claviériste turc (Çağri Tozluoğlu) et d'un fougueux batteur français (Jimmy Pallagrosi, ex-Ksiz). A l'exception de ce dernier, tous se sont impliqués dans la composition des chansons pour un résultat des plus lumineux. Si l'inspiration celtique est toujours de mise, ne serait-ce que par la présence de Troy Donockley jouant des uillean pipes et de la flûte irlandaise, ainsi que de la harpiste Seána Davey sur Fairytale Lies, la musique de Karnataka navigue entre un rock progressif exigeant et un metal symphonique guère éloigné de Nightwish ou Within Temptation. Mais la principale révélation de ce disque demeure Hayley maîtrisant sa voix à la perfection. Si, sur le puissant Road To Cairo aux saveurs orientales, son chant clair évoque celui de sa comparse Christina Booth de Magenta, elle rivalise avec la grande Annie Haslam de Renaissance sur le sublime épique Secrets Of Angels qui a donné son nom à ce disque passionnant d'un bout à l'autre. En huit titres et une heure de musique, Ian Jones et sa bande démontrent que Karnataka figure toujours parmi les valeurs sûres du rock progressif à chant féminin aux côtés des déjà cités Magenta, de Mostly Autumn ou encore de Panic Room dont trois des membres faisaient parties du premier... Karnataka.   

Musiciens

Hayley Griffiths : chant
Ian Jones : basse, claviers, programmation, chant
Enrico Pina : guitares, chant
Çağri Tozluoğlu : claviers, programmation
Jimmy Pallagrosi : batterie, percussions

Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles
Seána Davey : harpe
Rachel van der Tang : violoncelle
Clive Howard : alto
Lynn Cook : violon

Titres

01. Road To Cairo
02. Because Of You
03. Poison Ivy
04. Forbidden Dreams
05. Borderline
06. Fairytale Lies
07. Feels Like Home
08. Secrets Of Angels   

vendredi 12 octobre 2018

Enrico Pinna - The Dream Of The Whale (2013)

Enrico Pinna The Dream Of The Whale
Enrico Pinna - The Dream Of The Whale (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Guitariste émérite de Karnataka de 2006 à 2017, Enrico Pinna a trouvé le temps de sortir, en 2013, un album non dénué d'intérêt sous son propre nom, The Dream Of The Whale. En fait, il s'agir d'une seule et même suite instrumentale d'une durée de quarante minutes, divisée en dix parties. Chacune aborde un thème en lien avec les vastes océans et ces gigantesques mammifères qui le peuplent, les baleines. Cette fable écologique peut être interprétée à la fois comme une invitation au rêve, à l'évasion, mais aussi comme une réflexion sur la fragilité de notre monde en péril. Enregistré entre 2010 et 2012, Enrico y joue de tous les instruments (guitares, basse, claviers, percussions), à l'exception des instruments à cordes bénéficiant de la présence de trois invités. Côtés influences, ce mélange de rock progressif et de musique du monde, voire de new age par l'aspect zen, m'évoque les maîtres que sont Mike Oldfield et Steve Hackett, de belles références. En résumé, Enrico est un artiste sincère et attachant qui interprète une musique à son image, sincère et attachante.

Musiciens

Enrico Pinna : guitares, basse, claviers, percussions, programmation de batterie

Philippe Honoré : violon
Clive Howard : alto
Jane Fenton : violoncelle

Titre

01. The Dream Of The Whale

dimanche 26 août 2018

Karnataka - New Light: Live In Concert (2012)

Karnataka New Light
Karnataka - New Light: Live In Concert (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Rachel, Alquimia, Lisa, et maintenant Hayley... C'est avec ce New Light: Live In Concert que Ian Jones, leader historique de Karnataka, a choisi d'introduire sa nouvelle chanteuse, Hayley Griffiths. Petite précision, cette dernière n'a aucun lien de parenté avec Gavin Griffiths, premier batteur du groupe. Après avoir participé aux spectacles Riverdance puis Lord Of The Dance, Hayley a sorti deux albums en solo avant d'être recrutée par Ian pour succéder à Lisa Fury. Des musiciens du précédent album The Gathering Light (2010), il ne subsiste que Ian (basse) et le remarquable guitariste Enrico Pinna, au jeu aussi sensible qu'Andy Latimer de Camel. Ils sont entourés de Çağri Tozluoğlu aux claviers, Matt McDonough à la batterie et Colin Mold aux guitares et au violon. La présence de cet instrument accentue le caractère celtique des classiques que sont Delicate Flame Of Desire et Heaven Can Wait ainsi que de l'instrumental The Calling. Le répertoire du concert, enregistré le 23 février 2012 à Bury, mêle avec les mêmes passion, énergie et émotion des titres de la première époque de Karnataka (1997-2004), en particulier des albums The Storm (Heaven Can Wait, The Journey) et Delicate Flame Of Desire (Karnataka, Delicate Flame Of Desire, After The Rain, Heart Of Stone), la quasi intégralité du magnifique The Gathering Light (à l'exception de Moment In Time), et deux chansons extraites des albums d'Hayley : Our Love (Silver Screen, 2010) et Lagan Love (Celtic Rose, 2011). Exercice difficile donc pour la jeune chanteuse de s'approprier et d'adapter ces nouvelles chansons à ses propres capacités vocales tout en respectant leur esprit d'origine. Talentueuse, elle y parvient haut la main, faisant revivre le temps d'une soirée ces hymnes que sont Tide To Fall, Forsaken ou encore The Gathering Light. Une nouvelle aventure commence...

Musiciens

Hayley Griffiths : chant
Ian Jones : basse
Enrico Pinna : guitares, chant
Çağri Tozluoğlu : claviers
Matt McDonough : batterie
Colin Mold : guitares, violon, chant

Titres

1.01. Karnataka
1.02. Serpent and the Sea
1.03. Delicate Flame of Desire
1.04. Heaven Can Wait
1.05. Tide To Fall
1.06. Forsaken
1.07. After the Rain
2.01. The Calling
2.02. Lagan Love
2.03. Our Love
2.04. State of Grace
2.05. The Journey
2.06. Your World
2.07. Heart of Stone
2.08. The Gathering Light

vendredi 12 janvier 2018

Last Knight - Talking To The Moon (2017)

Last Knight Talking To The Moon
Last Knight - Talking To The Moon (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Difficile de résumer en quelques lignes cette œuvre monumentale comportant trois disques, près de quatre heures de musique, soixante titres, une trentaine de chanteurs et musiciens internationaux. Sept années de travail ont été nécessaires à Jose Manuel Medina (producteur) et à son acolyte David Rohl (producteur exécutif), fondateurs de cette formation atypique. Tous deux avaient déjà collaborés ensemble au sein de Mandalaband sur les albums BC Ancestors (2009), puis AB Sangreal (2011). A l'instar de ces deux disques, Talking To The Moon est un concept album visant à célébrer l'astre lunaire et sa relation ancestrale avec l'Homme. Carte blanche a été laissée à divers auteurs d'élaborer des compositions en rapport avec ce thème, d'où cette multiplication de styles musicaux, du rock symphonique au folk celtique, en passant par la musique classique, de film ou le new age. Malgré cette grande diversité, David et Jose ont bien veillé à conserver une cohésion d'ensemble, transformant chaque morceau en une découverte inédite, suscitant ainsi une continuelle curiosité. Parmi les musiciens invités, les habitués de ce blog savoureront la présence du grand Troy Donockley (Iona, Nightwish), de Marc Atkinson à la voix de velour (Gabriel, Riversea, Nine Stones Close, Mandalaband), et de la divine Lisa Fury, brillante chanteuse de Karnataka à l'époque de The Gathering Light (2010). Quel plaisir de redécouvrir sa sublime voix sur pas moins de cinq titres (Luna, Exile Of The Night en duo avec Atkinson, Talking To The Moon, Requiem Of Man, Eternity). Deux autres chanteuses font une courte mais remarquable apparition : Esther Yuste du Body & Soul Trio, géniale sur The White Side Of The Moon, hommage au cultissime Dark Side Of The Moon de Pink Floyd, et l'éblouissante Julia Malyasova, chanteuse d'origine russe basée aujourd'hui au Danemark, que l'on découvre sur un The Holder Of Dreams onirique. Personnellement, j'ai vraiment été conquis par ce projet ambitieux aux multiples facettes, et j'espère bien ne pas être le seul. Si vous aimez Pink Floyd, Camel, Alan Parsons Project, Barclay James Harvest, Genesis, Mike Oldfield, mais aussi Karnataka, Mostly Autumn, Iona ou bien Magenta, Talking To The Moon est pour vous.

Musiciens

David Rohl : chant, programmation, orchestration
Jose Manuel Medina : claviers, batterie, percussions, glockenspiel, flûte, guitare espagnole, orchestrations, chant
Marc Atkinson : chant
Lisa Fury : chant
Julia Malyasova : chant
Esther Yuste : chant
Neda Homayoon : chant
Yann Zhenchak : chant
Nelson Pombal : guitares
Ashley Mulford : guitares
Israel Sanchez : guitares
Sergio Garcia : guitares, mandoline
Jairo Carrandi : guitares
Emilio Gutiérrez : claviers, basse, guitares, batterie, programmation
Mario Herrero : claviers
Robert Gerrard : claviers, basse, uilleann pipes, percussions, programmation
Julian Julien : claviers
Eduardo Garcia Salueña : claviers
Martin Gudd : claviers
Pablo Lato : basse, guitares, percussions, chœurs
Pedro Victor Martinez : basse
Rafael Yugueros : batterie
Troy Donockley : uilleann pipes, tin whistles, guitares
Theo Travis : saxophone, flûte
Juan Antonio Martinez : saxophone
John Falcone : saxophone, basson
Borja Baragaño : flûtes
Colin Mold : violon, piano
Geoffrey Richardson : alto, violon, claviers, percussions
Elena Miró : violoncelle
Viriu Fernandez : bouzouki

Titres

1.01. Overture
1.02. An Ancient Tale
1.03. The Lunatic Waltz
1.04. Underworld
1.05. Moonrider
1.06. Staring At The Moon
1.07. Sleepwalkers
1.08. City Of Light
1.09. Ghost Town
1.10. Beyond The Milky Way
1.11. La Cathédrale Noire
1.12. Luna
1.13. Moonwalking
1.14. Twilight
1.15. Plenilunio
1.16. Exile Of The Night
1.17. Day's End
1.18. In The Dark
1.19. The Sorcerer
1.20. Us Against The World
1.21. Crepúsculo

2.01. The Moon
2.02. Midnight
2.03. The Dream
2.04. Guilty
2.05. Gypsy Moon
2.06. Talking To The Moon
2.07. Living On The Edge Of The Night
2.08. Sleep Well
2.09. A Candle In The Night
2.10. The Face Behind The Veil
2.11. Darkness Falls
2.12. Insomnia
2.13. The Holder Of Dreams
2.14. The Nightmare
2.15. The White Side Of The Moon
2.16. Requiem
2.17. Eastern Moon
2.18. Anima
2.19. Insomnia (Vocal Version)
2.20. Hypnosis
2.21. Mors Ultima Linea Rerum Est

3.01. A New Begining
3.02. Night Hunter
3.03. Drive
3.04. Fragment
3.05. Nocturna
3.06. After Midnight
3.07. Night's Dream
3.08. The Long Journey
3.09. Dark Moon
3.10. Eclipse
3.11. Farewell
3.12. Redemption
3.13. Requiem Of Man
3.14. Mein Freund
3.15. Eternity
3.16. The Man And The Moon
3.17. Lullaby
3.18. Finale

mercredi 27 septembre 2017

Hayley Griffiths - Celtic Rose (2011)

Hayley Griffiths Celtic Rose
Hayley Griffiths - Celtic Rose (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Celtic Rose est le deuxième album en solo de celle qui deviendra la chanteuse du Karnataka de Ian Jones. D'ailleurs, ce dernier est discrètement cité dans les remerciements. Suite attendue de Silver Screen, Celtic Rose se différencie de son prédécesseur en ne présentant que des reprises de chansons d'amour irlandaises. Une exception toutefois, la magnifique ballade Wild Mountainside qui, elle, trouve sa source en Écosse. La jeune chanteuse anglaise rend à travers ce disque non seulement un hommage à l'île verte, mais aussi à ses chanteuses de talents. Ainsi, on pense à Eimear Quinn, grande gagnante du concours de l'Eurovision en 1996 avec The Voice, mais aussi à Enya dont Hayley reprend le fameux May Be It extrait de la bande originale du Seigneur Des Anneaux, ou encore à Mary Black avec l'interprétation du Song For Ireland qu'elle a popularisé dans les années 80. Sa version touchante de Lagan Love, célèbre chanson traditionnelle reprise en son temps par Pentangle, Kate Bush ou encore Sinéad O'Connor, séduira tellement Ian Jones qu'il l’inclura dans les futurs sets de Karnataka comme en témoigne New Light - Live In Concert.

Musiciens

Hayley Griffiths : chant

Conal Early : claviers, guitares, basse, percussions
Brian Garvin : fiddle, bodhran
Connor Smith : flûtes
Seána Davey : harpe
Garry O'Meara : chœurs, mandoline, banjo

Titres

01. Isle Of Hope, Isle Of Tears
02. Wild Mountainside
03. Galway Bay
04. Danny Boy
05. No Frontiers
06. You Raise Me Up
07. Carrickfergus
08. May It Be
09. I Know My Love
10. Bright Blue Rose
11. Lagan Love
12. Song For Ireland

dimanche 26 février 2017

Hayley Griffiths - Silver Screen (2010)

Hayley Griffiths Silver Screen Karnataka
Hayley Griffiths - Silver Screen (2010)
Avant d'intégrer Karnataka en 2011, Hayley Griffiths a sorti deux albums sous son nom. Silver Screen, disponible en 2010, est le premier d'entre eux.

La jeune Hayley, originaire du Surrey, comté du sud de l'Angleterre, a débuté les cours de chant dès l'âge de six ans avec le soutien de ses parents qui ne cesseront de l'encourager. Elle poursuivra ses études dans cette voie et prendra également des cours de théâtre. Son ambition était de devenir actrice ou chanteuse.

A dix-huit ans, elle est recrutée pour participer à Riverdance, ce formidable spectacle folklorique irlandais. Avec la troupe, elle entame son premier tour du monde et se produit aussi bien en Russie qu'au Japon ou en Chine. Puis, elle passe des auditions et est sélectionnée pour jouer le rôle de la déesse Erin dans Lord Of The Dance, autre spectacle à succès abordant l'histoire et la mythologie irlandaise. 

L'idée d'un album solo germe dans sa tête au cour de l'année 2007. Sur recommandation d'un proche, elle envoie une maquette au label américain Surefire Music Group localisé à Boston. Séduite, la maison de disque, pourtant spécialisée dans le R&B et le hip-hop, accepte de collaborer avec la Britannique. Totalement impliquée dans le processus, celle-ci cosignera chacune des chansons et coproduira son album.

Silver Screen comporte onze titres dont un seul dépasse légèrement les quatre minutes, le premier single Separated By Glass. Hayley a construit chaque chanson dans l'idée de raconter une histoire, comme un court métrage. Ainsi, Haunted avec son intro au piano faisant référence au thème principal du film L'Exorciste, raconte le retour d'une femme assassinée revenue hanter son meurtrier. Tout aussi dramatique, Silent As The End, le dernier titre, évoque le retour chez elle d'une mère qui a tout perdu pour cause de guerre destructrice.

On retiendra également Our Love, hymne à l'amour, qui aura la chance d'être interprétée sur scène avec Karnataka et qui figurera sur New Light - Live In Concert en 2012. Vanished, influencée par le film L'Illusionniste, semble tout droit sorti du répertoire de la chanteuse Enya. Enfin, le sympathique Blank Canvas ressemble à s'y méprendre à un extrait d'une comédie musicale à succès de Broadway.

Album pop réussit, Silver Screen  est un judicieux équilibre entre la culture musicale classique et celtique d'Hayley associée aux sons plus actuels propres au label. Sa principale qualité est de mettre avant tout en valeur la délicieuse voix de celle qui est en train de devenir une des "ladies" incontournables de la scène progressive actuelle.

    

Musiciens


Hayley Griffiths : chant

Titres


01. Prelude
02. Vanished
03. What Is A Champion?
04. Our Love
05. Wait For The Sun
06. Haunted
07. Mechanical Lives
08. Blank Canvas
09. Separated By Glass
10. Is This A Dream
11. Silent As The End

samedi 10 décembre 2016

Karnataka - The Gathering Light (2010)

Karnataka The Gathering Light
Karnataka - The Gathering Light
(2010)
The Gathering Light marque le retour en grâce d'un Karnataka que l'on pensait disparu à jamais. Certes, la formation de 2010 n'a plus rien à voir avec l'originale. Seul subsiste Ian Jones, le bassiste. Rachel Jones, devenue Cohen, s'en est allé rejoindre The Reasoning. Anne-Marie Helder et Gavin Griffiths jouent désormais au sein de Mostly Autumn. Ils ont également fondé Panic Room avec leurs vieux complices Jonathan Edwards et Paul Davies.

L'explosion du Karnataka initial remonte à l'année 2004. Elle a eu lieu un an à peine après la sortie de leur troisième album Delicate Flame Of Desire, largement salué par la critique de l'époque. Karnataka faisait alors partie des nouveaux espoirs d'un rock progressif renaissant avec chanteuses. Mais, la fin du couple Rachel-Ian a entraîné cette dissolution.

Courant 2005, Ian Jones décide contre vents et marées de poursuivre l'aventure sous ce nom. Il s'entoure alors de divers musiciens, souvent de passage, dont le claviériste espagnol Gonzalo Carrera, ex-Landmarq et ancien membre de Fragile, tribute band consacré à Yes. A partir de 2007, la formation se stabilise autour de Ian, Gonzalo, Enrico Pinna, guitariste italien, Ian Harris qui a joué auparavant de la batterie aux côté de Chris Rea, et de Lisa Fury. 

Lisa est chanteuse professionnelle depuis l'âge de 17 ans. Elle a chanté dans de nombreux clubs de jazz londoniens, collaboré à différents petits groupes locaux et s'est fait remarquée grâce à Fleetwood Bac, tribute band de Fleetwood Mac. Elle y incarnait le rôle de Stevie Nicks. Sa collaboration avec Ian Jones ne s'est pas limitée à Karnataka. Elle a aussi participé à son projet Chasing The Moonson dont on peut entendre un extrait sur la compilation Songs For Luca 2

The Gathering Light a nécessité deux ans de travail acharné, avec pour ambition de dépasser le prometteur Delicate Flame Of Desire. Ian Jones demeure l'élément central du dispositif et fait preuve d'un perfectionnisme sans faille. Le résultat final est sans appel, ce nouvel album se classe parmi les meilleurs de sa catégorie de l'année 2010.

A la fois multi-instrumentiste, compositeur principal et producteur, Jones n'en a pas pour autant étouffé ses collaborateurs. Gonzalo, Enrico et Harris ont disposé de tout l'espace nécessaire pour s'exprimer au sein des huit titres atteignant un total de soixante-dix minutes de musique. D'ailleurs, Enrico Pinna est une véritable révélation, il illumine cet album par son jeu de guitare à la fois subtil et intuitif. Il explose littéralement, tel un Gilmour ou un Latimer, sur un Forsaken épique dépassant les douze minutes, dédié aux parents de Lisa. 

Cette dernière maintient le suspens en n'apparaissant qu'à partir du troisième titre, le flamboyant Your World. Levant toute crainte, son chant ne crée pas de réelle surprise, il s'inscrit dans la continuité de celui de Rachel. Tout aussi envoûtant, il est bien plus expressif. Chantant ses propres textes, Lisa a ainsi tout le loisir de communiquer ses propres émotions. 

Côté musique, Jones et sa bande nous entraînent à la croisée des musiques progressive, rock, folk et celtique. Troy Donockley, invité de marque, incarne par excellence ce dernier aspect avec ses flûtes irlandaises et sa cornemuse, notamment sur l'instrumental d'ouverture The Calling, ainsi que sur les monuments que sont Moment In Time, Forsaken et The Gathering Light. Le violoncelliste Hugh McDowell, ex-Electric Light Orchestra, et déjà entendu sur She de Caamora et le projet Icon de Wetton & Downes, intervient sur quatre titres, les déjà cités Forsaken et The Gathering Light, mais aussi sur les non moins passionnants State Of Grace et Tide To Fall accompagné d'un quatuor à cordes. 

Alors que The Gathering Light devait relancer la carrière de Karnataka, le groupe va être à nouveau frappé par le destin, brisant à nouveau une ascension qui semblait irrésistible. Quelques mois seulement après sa parution, Lisa, Gonzalo et Ian Harris annoncent à la surprise générale leur départ. Cela ne va pas pour autant effrayer Ian Jones qui a connu bien pire. Désormais secondé par Pinna, il se lance corps et âme dans une troisième incarnation de Karnataka. Sera-t-elle la bonne cette fois-ci ?

Musiciens


Lisa Fury : chant, percussions
Ian Jones : basse, claviers, percussions, bodhran, programamtion
Gonzalo Carrera : claviers
Enrico Pinna : guitares
Ian Harris : batterie

Troy Donockley : uilleann pipes, whistles
Hugh McDowell : violoncelle

Philippe Honoré : violon
Bridget Davey : violon
Jane Fenton : violoncelle
Clive Howard : alto

Titres


01. The Calling
02. State Of Grace
03. Your World
04. Moment In Time
05. The Serpent And The Sea
06. Forsaken
07. Tide To Fall
08. The Gathering Light

vendredi 11 septembre 2015

Mermaid Kiss - The Mermaid Kiss Album (2003)

Mermaid Kiss - The Mermaid Kiss Album
Mermaid Kiss - The Mermaid Kiss
Album (2003)
Mélange de Kate Bush, Cocteau Twins et Karnataka, The Mermaid Kiss Album est une invitation au rêve. 

Originaires de Kington, petite bourgade anglaise frontalière avec le Pays de Galles et peuplée d'à peine 2600 âmes en ce début de XXIe siècle, Evelyn Downing (chant, flûte), Jamie Field (guitares, basse) et Andrew Garman (claviers, basse, batterie) sortent leur premier album autoproduit en 2003.

Auparavant, Evelyn avait publié, sous son seul nom, deux disques introuvables aujourd'hui : Shine en 2001 puis Electric en 2002. Si Jamie et Andrew avaient participé à leur élaboration, désormais, ils forment un vrai groupe. 

Les chansons, quatorze au total, sont courtes. La plus longue, Write My Name In Stars, peine à atteindre les six minutes. Un brin poétique, un brin atmosphérique, elle évoque Mostly Autumn avec cette flûte mélodieuse et cette ambiance feutrée. Plus vive, Some Days Are Like This est le plus ancien morceau de l'album. Il a été écrit en 1999 par Jamie qui l'a ensuite réarrangé avec ses deux acolytes. Soundchaser et Whisper annoncent avec quatre ans d'avance le futur album Etarlis, véritable chef d'œuvre du groupe. A l'origine, il s'agit d'un roman de fantasy écrit en duo par Evelyn et Jamie. Ils se sont inspiré du monde imaginaire inventé dans leur livre pour composer ces deux titres qui auraient eu toute leur place sur cet album relatant les aventures des héroïnes Anna et Gerri. 

Accompagnée au simple piano par Andrew, Evelyn délivre les paroles énigmatiques de Thirteen dans un français au délicieux accent anglais. 

Treize, un nombre malheureux
Un nombre sans bonheur
Et sans joie
Mais aujourd'hui vous êtes dans mon cœur
Et vous êtes un bonheur
Pour moi

Mais maintenant un nouveau jour commence
Et pour nous une nouvelle danse
Et maintenant le numéro treize à de la bonne chance. 

© Jamie Field & Evelyn Downing 2003. All rights reserved

Avec The Mermaid Kiss Album, Mermaid Kiss ouvre la porte de son univers onirique. Suivront l'EP Salt On Skin tout aussi intéressant, l'immense Etarlis puis Another Country, ultime témoignage de ce groupe d'exception à la musique aussi douce que le tendre baiser d'une sirène.  

Musiciens


Evelyn Downing : chant, flûte
Jamie Field : guitares, basse
Andrew Garman : claviers, basse, batterie

Titres


01. Mermaid Kiss
02. Breathing Under Water
03. Write My Name In Stars
04. Blind
05. Spirit
06. Soundchaser
07. This Feeling
08. Just Like You
09. Some Days Are Like This
10. Like Water
11. Fated
12. Whisper
13. Thirteen
14. Mermaid Kiss Reprise

mardi 8 septembre 2015

Mermaid Kiss - Salt On Skin (2006)

Mermaid Kiss - Salt On Skin
Mermaid Kiss - Salt On Skin (2006)
En 2006, Mermaid Kiss n'est plus qu'un trio réunissant ses deux membres fondateurs, Jamie Field et Andrew Garman, ainsi que le guitariste Nigel Hooton arrivé fin 2003. Evelyn Downing les a quitté, en 2004, pour suivre des études de musicologie. 

Néanmoins, elle vient prêter sa voix sur deux titres du tout nouveau Salt On Skin. Dès les premières notes de Hollow, sa voix rappelle de manière troublante celle de l'immense Kate Bush. Elle signe également les paroles de cette chanson. A l'inverse, elle ne fait qu'interpréter Volcano écrite par Jamie à son intention. Si Hollow évoque la dépression, Volcano n'est que folie, et si le piano domine sur la première, les percussions sont à l'honneur sur la seconde.

Kate Belcher a elle aussi écrit les paroles de Walk Away, morceau plutôt calme, mi-ambient, mi-jazzy, sur lequel elle joue également de la guitare acoustique. Mais, sa voix éclate particulièrement sur le très réussi Human Zoo au refrain accrocheur, ponctué de vifs soli de guitare exécutés par Nigel.

C'est avec l'électrique The Blushing Bride que Kate Emerson ouvre Salt On Skin. Ce titre semble tout droit sorti du répertoire de Karnataka. La présence de leur ancien guitariste, Paul Davies, n'est sûrement pas étrangère à cette agréable sensation. Sur A Hard Row, Evelyn se fait à nouveau entendre, non pas au chant, mais à la flûte. Kate interprète cette émouvante chanson qui s'interroge sur notre comportement face à la pauvreté. Par sa douceur, I Go To Sleep est une conclusion idéale pour ce disque. Écrite par Jamie pour son épouse, Frances, Kate en livre une version pleine de force et de conviction.

D'une durée inférieure à trente minutes, Salt On Skin c'est trois hommes, trois femmes et sept possibilités. Cet EP, d'une très bonne qualité, annonce le futur chef d'œuvre du groupe, Etarlis.   

Musiciens


Jamie Field : guitares
Andrew Garman : claviers, batterie, , percussions, basse
Nigel Hooton : guitares

Evelyn Downing : chant, flûte
Kate Belcher : chant, guitare acoustique
Kate Emerson : chant
Paul Davies : guitare

Titres


01. The Blushing Bride
02. Walk Away
03. Hollow
04. Human Zoo
05. A Hard Row
06. Volcano
07. I Go To Sleep

vendredi 4 septembre 2015

Mermaid Kiss - Etarlis (2007)

Mermaid Kiss - Etarlis
Mermaid Kiss - Etarlis (2007)
Une merveille. Etarlis est une merveille. Sorti en 2007, cet album s’inscrit dans la droite lignée des meilleurs Iona, Karnataka et Mostly Autumn. Cette filiation est confirmée par la présence de Troy Donockley aux uilleann pipes ainsi que de Jonathan Edwards, ex-claviériste de Karnataka, et par la participation de Chris Walkden, collaborateur régulier de Mostly Autumn, à l'artwork. Son travail, très soigné, dépeint à la perfection l'univers du disque.

Formé en 2000 par Evelyn Downing (chant, flûte), Jamie Field (guitares) et Andrew Garman (claviers, basse, batterie, percussions), le trio adopte rapidement le doux nom de Mermaid Kiss. Le guitariste Nigel Hooton les rejoint à la toute fin 2003. Le groupe avait déjà publié The Mermaid Kiss Album quelques mois auparavant. Ensemble, ils sortent l'EP Salt On Skin en 2006.

Mais c'est avec Etarlis que le quatuor connaîtra son apogée artistique. Ce disque, aux multiples influences, est un concept-album relatant le voyage de deux héroïnes, Anna et Gerri, dans l'étrange contrée d'Etarlis, monde imaginaire à la fois fantastique et dangereux. Evelyn et Jamie ont inventé et écrit cette histoire sur plusieurs années.

Afin d'enrichir sa texture musicale, le groupe à fait appel à Kate Belcher au chant et à Wendy Mark aux instruments à vent comme le cor anglais, le hautbois et la flûte à bec. D'une qualité inouïe, chaque chanson représente un tableau différents de cette aventure.

Prelude, instrumental symphonique dépassant à peine les deux minutes, ouvre le rêve. Puis, A Different Sky nous entraîne corps et âme dans un tourbillon onirique où l'on découvre la voix cristalline d'Evelyn portée par une guitare électrique flamboyante. Walking With Ghosts et ses flûtes nous ramène dans des eaux plus calmes, même si cette voix déchirante continue à nous transpercer. Avec Dark Cover et son chant torturé, nous sombrons encore un peu plus dans la noirceur. Mais une lueur d'espoir surgit sur la fin grâce à ce solo de guitare lumineux exécuté par Nigel. Kate prend le relais sur Nowhere To Hide. Son innocence rappelle celle d'Heather Findlay à ses débuts, sur les premiers albums de Mostly Autumn. Elle enchaîne ensuite sur une Siren Song qui n'est qu'émotion. A Sea Change, aux résonances médiévales, se divise en cinq parties et nous offre de splendides soli accomplis par Troy Donockley puis Jonathan Edwards. Kate revient une dernière fois sur un Shadow Girl d'une grande fragilité où se côtoient chant nostalgique, flûte, hautbois et nappes de claviers atmosphériques. Puis surgit Crayola Skies à la beauté renversante. Evelyn est telle une déesse, son chant exprime comme nul autre une infinie tristesse. Émotion garantie. The Citiy Of Clouds (Qway-Lin) termine cette odyssée en apothéose. Nos deux héroïnes arrivent au bout de leur aventure. Claviers mystiques, chant grandiose, guitare hispanisante et orchestration brillante nous ramènent progressivement durant ces dix dernières minutes vers la réalité.      

Aujourd'hui, Mermaid Kiss n'est plus. Le groupe s'est séparé suite au départ d'Evelyn. Avant cela, il a publié un quatrième et dernier album, Another Country, en 2012, disponible uniquement en téléchargement. Jaimie Field, en compagnie de Wendy Marks, se consacre désormais à son nouveau projet, Zero She Flies. En revanche, aucune nouvelles d'Andy Garman ou de Nigel Hooton qui avaient déjà quitté le navire bien avant Another Country. Où qu'ils soient, tous peuvent se prévaloir d'avoir donner naissance à un chef d'œuvre exceptionnel, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Grâce à eux, Etarlis est.

Musiciens


Evelyn Downing : chant, flûte
Jamie Field : guitares
Andrew Garman : claviers, basse, batterie, percussions
Nigel Hooton : guitares

Kate Belcher : chant
Wendy Marks : cor anglais, hautbois, flûte
Troy Donockley : uilleann pipes
Jonathan Edwards : claviers

Titres


01. Prelude
02. A Different Sky
03. Walking With Ghosts
04. Dark Cover
05. Nowhere To Hide
06. Siren Song
07. A Sea Change
08. Shadow Girl
09. Beat The Drum
10. Crayola Skies
11. The City Of Clouds (Qway-Lin)

samedi 22 août 2015

Songs For Luca 2 (2007)

Songs For Luca 2
Songs For Luca 2
Quatre ans après Songs For Luca, le couple Bainbridge renouvelle l'expérience en réunissant sur une nouvelle compilation sobrement intitulée Songs For Luca 2, un grand nombre d'artistes. Le but recherché étant toujours le même, à savoir récolter des fonds afin de venir en aide à leur fils autiste, Luca. Au final, 2 CD, 140 minutes de musique et une trentaine de participants et de titres portés par de magnifiques voix féminines.

Joanne Hogg est la chanteuse la mieux représentée puisqu'il nous est possible de l'entendre sur quatre titres. Entourée de Roine Stolt des Flower Kings à la guitare, de Dave Bainbridge aux claviers, de Nick Beggs à la basse, de Frank van Essen à la batterie et accompagnée d'Heather Findlay de Mostly Autumn au chant, elle livre une version totalement transformée et magnifiée de Journey Into The Morn issue de l'album de Iona du même titre. C'est également en compagnie de ses amis Dave Bainbridge, Troy Donockley et Frank van Essen qu'elle réinterprète deux chansons tirées de son premier album solo, Looking Into Light. Enfin, le remix de Bird Of Heaven de Iona ouvre le second disque. On retrouve sa version originale sur Beyond These Shores. Si Joanne n'en demeure pas moins discrète sur ce titre, le splendide solo final de guitare exécuté par Dave Bainbridge mérite à lui seul son écoute. 

Autre merveille que recèle cette compilation, la chanson Circles Of Stone du projet musical Chasing The Monsoon. Formé de Ian Jones, bassiste de Karnataka, du claviériste Steve Evans, producteur de l'album Delicate Flame Of Desire, du guitariste Ian Simmons et de la chanteuse Lisa Fury, ce titre est un mélange de musique celtique, progressive et ambient navigant dans les mêmes eaux que Karnataka. A noter d'ailleurs que Lisa Fury succédera à Rachel Jones au sein du groupe de Swansea et qu'au moment où nous écrivons ces lignes, aucun album de Chasing The Monsoon n'a encore vu le jour. Circles Of Stone demeure donc le seul titre de cette expérience musicale à être gravé sur CD.

Déjà présente sur l'EP Spirits Of Christmas Past, Winter Is King a bénéficié d'un remix exclusif du guitariste Ben Matthews du groupe Thunder. Cette douce chanson hivernale composée et chantée par Heather Findlay prend toute son ampleur grâce au duo de flûtes formé d'Angela Gordon et de Troy Donockley. Un vrai régal pour les oreilles tout comme le titre d'ouverture du premier CD, Eirigh Suas A Stoirin enregistré par Moya Brennan (Clannad) et ses musiciens. Cet inédit s'inscrit dans la grande tradition des ballades celtiques enivrantes.

Il serait trop fastidieux d'aborder tous les morceaux. Précisons simplement qu'à côté d'artistes confirmés tels que Mae McKenna, Nick Fletcher ou Phil Keaggy, d'autres, moins connus et répartis aux quatre coins de la planète, nous ouvre une fenêtre sur leur univers qui ne demande qu'à être exploré. Parmi eux, nous trouvons l'Allemand Frank Bossart et son projet Eureka, le groupe de rock progressif japonnais Kenso, Chris Hale et Peter Hicks, deux Américains qui ont grandi en Inde et qui ont formé Aradhna en 1999, ou encore Theophonic Cloud, duo basé en Alaska. 

Songs For Luca 2 n'est donc pas qu'une simple compilation. Nombreux sont les titres inédits et les artistes plus ou moins connus qui, d'une manière ou d'une autre, gravitent dans la fructueuse galaxie Iona. Il faut plutôt voir ce disque comme une passerelle entre ces différents musiciens dont l'écoute ne peut que susciter l’enthousiasme et le désir de découvrir de nouveaux horizons musicaux.  

Titres et interprètes


1.01. Eirigh Suas A Stoirin (Moya Brennan)
1.02. Big Fish Rumba (David Beegle)
1.03. Journey Into The Morn - new version (Joanne Hogg)
1.04. A Stor Mo Chroi (Troy Donockley / Dave Bainbridge)
1.05. Strange Kind Of Friend (Martyn Joseph)
1.06. Lost For You (Soulful Terrain)
1.07. A Winter In Hokkaido (Kenso)
1.08. I Ask No Dream (Joanne Hogg)
1.09. Asilomar Sunrise (Keith Baker)
1.10. Across The Sea (Dave Bainbridge / Phil Keaggy)
1.11. Rahim Dhaga (Aradhna)
1.12. Arabesque (Eureka)
1.13. Excuses To Fall (Richard John Thompson)
1.14. In Your Arms (Debbie Bainbridge)
1.15. Dreaming (Invisible Opera Company Of Tibet)

2.01. Bird Of Heaven - 2007 remix (Iona)
2.02. Do Wot You Want (Nick Beggs)
2.03. Circles Of Stone (Chasing The Monsoon)
2.04. Hymn To The Sea (Troy Donockley)
2.05. Silver Moon (Nick Fletcher)
2.06. Super Glue (Rachel Taylor-Beales)
2.07. Sacred Space (Debbie Bainbridge)
2.08. Winter Is King (Mostly Autumn)
2.09. O Euchari (David Fitzgerald / Dave Bainbridge)
2.10. A Prayer (Mae McKenna / Dave Bainbridge)
2.11. The Brilliance Of Stars (Deborah Martin)
2.12. Almighty Father Who Dost Give (Joanne Hogg)
2.13. Out Of The Ether (Guillermo Cides / Emmett Chapman)
2.14. Luca (Theophonic Cloud)
2.15. Red Sun (Nick Fletcher / Dave Bainbrige)

mardi 31 mars 2015

ProgAID - All Around The World (2005)

ProgAID - All Around The World (2005) - Magenta - Iona - Mostly Autumn - Karnataka
ProgAID - All Around The World
(2005)
26 décembre 2004. Le monde est figé suite au tsunami qui a tout emporté sur son passage en Asie du Sud-Est. Très vite, dans un élan de solidarité sans précédent, l'aide internationale s'organise de toute part, parfois de manière inattendue. David Robinson, patron du label de musique F2 Records, décide d'agir après un échange par mail avec Nick Gielkens, auteur du site Internet Mostly Pink. Sous la houlette de Rob Reed de Magenta, il réunit une quarantaine d'artistes dans le but d'enregistrer un disque qui permettra de récolter des fonds. Dans l'esprit du Band Aid des années 80, le collectif prend le nom de ProgAID. La chanson choisie, All Around The World, à la thématique pacifiste, est extraite du deuxième album de Cyan, Pictures From The Other Side. Sa structure se prête facilement à ce genre d'exercice où plusieurs intervenants, chanteurs ou musiciens, peuvent se succéder aisément. 

Le disque est prêt en deux mois à peine, et réunit du très beau monde sensibilisé à la cause. Iona est représenté par Troy Donockley, Mostly Autumn par Heather Findlay et Bryan Josh, et Karnataka, désormais séparé, par Rachel Jones, Jonathan Edwards et Paul Davies. Toute l'équipe Magenta est au rendez-vous : Rob Reed, producteur du CD, Matthew Cohen, co-investigateur du projet, Christina, Chris Fry, Martin Rosser ainsi qu'Allan Mason-Jones. A leurs côtés, nous pouvons citer, en vrac, les chanteuses Tracy Hitchings (Landmarq) et Susie Bogdanowicz (Glass Hammer), Stu Nicholson (Galahad), Rob Cottingham (Touchstone), Alan Reed (Pallas), Nick Barrett (Pendragon), Clive Nolan (Pendragon/Arena), John Mitchell (Arena), Arjen Lucassen (Ayreon), Steve Balsamo, Oliver Wakeman, Anthony Phillips (ex Genesis), Pete Trewavas (Marillion), Andy Edwards (Ezra) ou encore Nigel Voyle (Cyan), chanteur originel de la chanson. 

L'EP rassemble cinq versions différentes de cette chanson. La plus intéressante est celle intitulée Definitive Mix qui, sur douze minutes, regroupe la totalité des participants ainsi qu'une dizaine de soli de guitares et quatre de claviers. Le Single Mix est extrait de cette version. Sur Air Mix, les Britanniques tels que Alan Reed, Peter Nicholls ou Nick Barrett sont plutôt à l'honneur. En revanche, le Cue Mix semble avoir privilégié les artistes internationaux comme Neal Morse, Roine Stolt des Flower Kings ou bien Arjen Lucassen. La cinquième piste est uniquement instrumentale. Elle laisse donc un plus grand espace au violon de Liz Prendergast, à la flûte de Martin Orford, aux whistles et uilleann pipes de Troy Donockley et à la 12 cordes d'Anthony Phillips.

Jamais un disque n'avait auparavant associé autant d'artistes de la scène progressive. L'opération est d'autant plus louable qu'elle a été réalisée pour la bonne cause. Un dernier détail intéressant à signaler, la pochette a été conçue par Adam J. Hodgson déjà auteur de celle de l'album Seven de Magenta.

    
Musiciens

Neal Morse (ex Spck's Beard/Transatlantic) : chant, guitare
Anthony Phillips (ex Genesis) : guitare
Pete Trewavas (Marillion) : basse
Rione Stolt (The Flower Kings) : chant, guitare
Arjen Lucassen (Ayreon) : guitare
Peter Nicholls (IQ) : chant
John Jowitt (IQ) : basse
Martin Orford (IQ) : flûte, claviers
Alan Reed (Pallas) : chant
Nick Barrett (Pendragon) : chant, guitare
Clive Nolan (Arena/Pendragon) : claviers, chant
Gary Chandler (Jadis) : chant, guitare
Oliver Wakeman : claviers
Troy Donockley (Iona) : whistles, uilleann pipes
Steve Balsamo (Alan Parsons Project) : chant
Heather Findlay (Mostly Autumn) : chant
Bryan Josh (Mostly Autumn) : guitare
John Mitchell (Arena/The Urbane/Kino) : guitare
Mike Baker (Shadow Gallery) : chant
Gary Wehrkamp (Shadow Gallery) : guitare
Fred Schendel (Glass Hammer) : claviers
Susie Bogdanowicz (Glass Hammer) : chant
Walter Moore (Glass Hammer) : chant
Bruce Soord (Pineapple Thief) : chant, guitare
Stu Nicholson (Galahad) : chant
Steve Taylor (Strangefish) : chant
Dave Whittaker (Strangefish) : batterie
Rob Reed (Magenta) : claviers
Christina (Magenta) : chant
Matthew Cohen (Magenta) : basse
Chris Fry (Magenta) : guitare
Martin Rosser (Magenta) : guitare
Allan Mason-Jones (Magenta) : batterie
Nigel Voyle (Cyan) : chant
Andy Edwards (Ezra) : chant, guitare
Dave Wagstaff (Landmarq) : batterie
Tracy Hitchings (Landmarq) : chant
Steve Gee (Landmarq) : guitare
Doogie White (ex Rainbow/Yngwie Malmsteen) : chant
Chris Dale (Sack Trick) : chant, basse
Rob Gould (Fula) : claviers
Rachel Jones (ex Karnataka) : chant
Jonathan Edwards (ex Karnataka/Panic Room) : claviers
Paul Davies (ex Karnataka/Panic Room) : guitare
Robert Cottingham (Touchstone) : claviers, chant
Liz Prendergaste (Bluehorses) : chant, violon
Nic Waulker (Bluehorses) : batterie

Titres

01. Single Mix
02. Definitive Mix
03. Air Mix
04. Cue Mix
05. Instrumental