lundi 31 août 2020

The Velvet Underground & Nico - The Velvet Underground & Nico (1967)

Velvet Underground Nico
The Velvet Underground & Nico -
The Velvet Underground & Nico (1967)

Pourquoi écouter ce disque ?

Difficile de se frayer un chemin en cette année 1967 tant les productions de qualité abondent à l'instar du Sgt Pepper des Beatles ou du Day Of Future Past des Moody Blues. Encore plus difficile lorsque ce premier album est mis directement en concurrence avec d'autres premiers albums fondateurs : The Doors (The Doors), Mr. Fantasy (Traffic), The Pipper At The Gates Of Dawn (Pink Floyd) ou bien Procol Harum (Procol Harum). The Velvet Underground & Nico laissera lui une trace indélébile dans l'histoire du rock. Il est non seulement un des seuls albums majeurs comportant une voix féminine en lead sorti cette années-là (exception faite du Surrealistic Pillow de Jefferson Airplane et du Big Brother & The Holding Company avec Janis Joplin), mais il est doté d'une qualité musicale avant-gardiste exceptionnelle, ainsi que d'une pochette inoubliable et immédiatement reconnaissable. Pas la peine d'inscrire le nom du groupe dessus, comme pour Dark Side Of The Moon, l'image est suffisamment forte, elle se suffit à elle-même. Conçue par Andy Warhol, également producteur du disque, c'est lui qui a imposé Nico, jeune mannequin allemand, au quatuor. Si certaines personnes de leur entourage souhaitaient qu'elle interprète toutes les chansons, il n'en sera rien. Lou Reed lui en laissera trois, lui enlevant à la dernière minute le titre d'ouverture Sunday Morning. Nico dira d'ailleurs à ce sujet qu'il "a fait une imitation de moi en la chantant". Si All Tomorrow's Parties semble la plus torturée d'entre elles, I'll Be Your Mirror et surtout Femme Fatale sont de splendides ballades, la dernière lui collant définitivement à la peau, à l'instar de Ziggy Stardust pour Bowie. De cette association de talents aux egos surpuissants, naîtra toute une série de conflits conduisant à l'éviction inéluctable de Nico, l'album à peine sorti. Pourtant, des années après, Lou Reed reconnaîtra que cette dernière "a instinctivement compris mes chansons, comme personne au monde".  

Musiciens

Lou Reed : chant, guitares
John Cale : violon, piano, célesta, basse, chœurs
Sterling Morrison : guitares, basse, chœurs
Maureen Tucker : percussions
Nico : chant

Titres

01. Sunday Morning
02. I'm Waiting For The Man
03. Femme Fatale
04. Venus In Furs
05. Run Run Run
06. All Tomorrow's Parties
07. Heroin
08. There She Goes Again
09. I'll Be Your Mirror
10. The Black Angel's Death Song
11. European Son



dimanche 30 août 2020

Cocteau Twins - Treasure (1984)

Cocteau Twins Treasure
Cocteau Twins - Treasure (1984)

Pourquoi écouter ce disque ?

And then they were three... again. Pour leur troisième et merveilleux opus, les Cocteau Twins s'offrent un nouveau membre, le bassiste-claviériste Simon Raymonde. Issu comme eux de la scène punk, Simon est le fils d'Ivor Raymonde, célèbre producteur des années 60 qui a collaboré entre autre avec Dusty Springfield et The Walker Brothers. Inspiré par les muses de la mythologie (Lorelei, Persephone, Pandora) et de la littérature (Beatrix, Ivo, Domino), Treasure marque un tournant radical dans la carrière du groupe, donnant naissance au mystère Cocteau Twins. Avec ce disque qui devait être réalisé en collaboration avec Brian Eno (et Daniel Lanois), ils forgent définitivement leur propre son, un son inédit jamais entendu auparavant. Tel un peintre, Robin Guthrie superpose à l'infini les effets de guitares mêlés à des claviers atmosphériques, construisant ainsi une musique complexe, emportée par le chant aérien d'Elizabeth Fraser. Ses paroles obscures, souvent inintelligibles, sont faites de vrais mots, mais aussi d'argot écossais et d'autres d'origine inconnue. Robert Smith des Cure qualifiera Treasure d'album le plus romantique jamais enregistré. Il en était fan à tel point qu'il était devenu son disque de chevet lors de la préparation de son mariage à la fin des années 80, juste avant la sortie du monumental Disintegration

Musiciens

Elizabeth Fraser : chant
Robin Guthrie : guitares
Simon Raymonde : basse, claviers

Titres

01. Ivo
02. Lorelei
03. Beatrix
04. Persephone
05. Pandora
06. Amelia
07. Aloysius
08. Cicely
09. Otterley
10. Domino


vendredi 28 août 2020

Joshua Burnell - Flowers Where The Horses Sleep (2020)

Joshua Burnell Flowers Where The Horses Sleep
Joshua Burnell - Flowers Where The Horses Sleep (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Joshua Burnell, "étoile montante" du folk britannique. Cette fois-ci, ce n'est pas moi qui le dit, mais les éminents Folking Awards de cette année 2020 qui l'ont élu à ce titre. Richard Thompson, Eliza Carthy, Ralph McTell ou encore Fairport Convention ont eux aussi été nominés, mais dans d'autres catégories. Son nouvel album Flowers Where The Horses Sleep va le conforter dans cette position, tant il repousse une nouvelle fois les limites du genre. Après avoir revisité les airs folks traditionnels avec Songs From The Seasons (2018) puis The Road To Horn Fair (2019) et s'être offert un intermède pianistique à travers Satellites (2019), Joshua propose une collection de chansons inédites dont il a signé seul paroles et musiques. Il n'avait pas fait cela depuis Into The Green (2016), son premier album. Autant le dire de suite en comparant les deux disques, le jeune artiste a gagné en maturité et finesse, mais il n'a rien perdu de son sens de l'humour, ni de sa sensibilité. En conteur né, il nous ouvre les portes de son univers en quête de beauté. Selon lui, celle-ci est présente partout, même dans les endroits les plus improbables. D'ailleurs, le titre de l'album fait directement référence à ces prisonniers japonais de la Seconde Guerre mondiale, internés dans des camps américains, qui cultivaient des fleurs dans les écuries afin d'embellir leur quotidien. Au cours de cette pérégrination en dix titres taillés pour la scène, nous croisons la route d'un cerf magique (Run With Me), d'une fée maudite (Le Fay), d'un Robin des Bois des temps modernes (The Ballad Of Mark Jeffrey), d'un personnage fantastique (Joan Of The Greenwood), d'amis de toujours (Two Stars), et même de Ian McKellen, l'inoubliable Gandalf, sous forme de clin d'œil (Labels). Let Me Fall Down fait partie de mes titres préférés, tout comme l'émouvante ballade Invisible Wings illuminée par Frances Sladen aux vocaux, présente depuis le début, tout comme le guitariste Nathan Greaves. Un conseil, ne passez pas à côté de ce disque, une légende est née. 

Musiciens

Joshua Burnell : chant, guitares, claviers, batterie, percussions

Frances Sladen : chant
Nathan Greaves : guitares
Katriona Gilmore : violon, mandoline, chœurs, cordes
Kathleen Ord : cordes, violon
Paul Young : mélodéon
Oliver Whitehouse : basse
Tom Mason : basse
Edward Simpson : chant, percussions

Titres

01. Labels
02. Le Fay
03. The Ballad Of Mark Jeffrey
04. Invisible Wings
05. Run With Me
06. Let Me Fall Down
07. Outside
08. Joan Of The Greenwood
09. Look At Us Now
10. Two Stars

dimanche 23 août 2020

Renaissance - The Other Woman (1995)

Renaissance The Other Woman
Renaissance - The Other Woman (1995)

Pourquoi écouter ce disque ?

Seul album studio de Renaissance des années 90, The Other Woman occupe une place complètement à part dans leur abondante discographie. Petit retour en arrière. Dans les années 80, Renaissance n'est plus que l'ombre de lui-même. Suite au départ de Jon Camp en 1985, le groupe est conduit par Annie Haslam et le guitariste aujourd'hui disparu Michael Dunford. En 1987, après une dernière tournée acoustique, il éclate. Annie entame alors une carrière en solo, tandis que Michael, aidée de la parolière historique du groupe Bettie Thatcher, travaille sur le projet Scheherazade, comédie musicale  inspirée des contes des Milles Et Une Nuits qu'il a en tête depuis la sortie du désormais incontournable Scheherazade And Other Stories en 1975. Lors d'auditions, il découvre Stephanie Adlington, jeune chanteuse américaine, qui l'enchante. L'idée lui vient de faire renaître Renaissance après avoir écouté sa version de Northern Lights, seul titre de leur carrière classé dans les charts (1978). Après Jane Ralf et Annie Haslam, Stephanie Adlington devient ainsi la troisième voix de Renaissance, celle que l'on surnommera "the other woman". Coécrit avec Betty, ce nouvel album n'a strictement rien à voir avec le passé glorieux du groupe. A l'exception du titre final Somewhere West Of Here aux consonances progressives, le reste du disque se veut avant tout pop, avec quelques légères incursions jazzy et folk. Michael est clair, il veut décrocher un hit, que ce soit avec le cover de Northern Lights ou le single potentiel Don't Talk. Mais il n'en sera rien. Seul membre historique, il a fait appel à des musiciens de session dont le batteur Dave Bowle, ancien de Whitesnake et de Midnight Flyer avec Maggie Bell au chant. Plutôt réussi, Love Lies, Love Dies est un ancien titre prévu à l'origine pour le Renaissance du début des années 80 et qui figure aussi étrangement sur l'album Blessing In Disguise (1994) d'Annie Haslam (ou, plus exactement, Annie Haslam's Renaissance), tout comme le court May You Be Blessed enregistré alors sous le titre You. Une suite sera donnée à The Other Woman deux ans plus tard, cette fois-ci sous le nom de Michael Dunford's Renaissance. Mais il s'agit-là d'une autre histoire...

Musiciens

Stephanie Adlington : chant
Michael Dunford : guitare acoustique

Stuart Bradbury : guitares
Rory Wilson : guitares électriques
Andy Spillar : claviers
Phil Mulford : basse
Dave Dowle : batterie

Titres

01. Deja Vu 
02. Love Lies, Love Dies 
03. Don't Talk 
04. Other Woman 
05. Lock In On Love
06. Northern Lights
07. So Blasé
08. Quicksilver 
09. May You Be Blessed 
10. Somewhere West Of Here



vendredi 21 août 2020

Murray Hockridge & Dave Kilminster - Closer To Earth (2013)

Murray Hockridge Dave Kilminster Closer To Earth
Murray Hockridge & Dave Kilminster - Closer To Earth (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ces deux-là se connaissent depuis des années. Ils se respectent, s'admirent et souhaitaient depuis longtemps collaborer ensemble. Closer To Earth est le résultat de cette complicité. Dave Kilminster, guitariste émérite, a travaillé avec les plus grands artistes de la planète prog : Roger Waters, Keith Emerson, Steven Wilson, John Wetton, mais aussi Heather Findlay et Anne-Marie Helder. Il a sorti sous son nom deux albums solos particulièrement intéressants : Scarlet (2007) et And The Truth Will Set You Free (2014). Moins connu, Murray Hockridge s'est surtout fait remarquer par sa participation à The Voice UK en 2012. S'il n'a pas remporté le concours, sa voix exceptionnelle de trois octaves a su séduire le public, notamment avec sa version de You Give Me Something de James Morrison. Il est encore question de reprises ici. Murray et Dave ont sélectionné onze chansons, la plupart des classiques, qu'ils se sont amusés à revisiter en acoustique. S'ils se lâchent sur le Brown Eyed Girl de Van Morrison, le Father Figure de George Michael ou le I'm Not In Love de 10cc, ils réalisent un sans-faute émotionnel pour le Losing My Religion de REM, l'Hallelujah de Leonard Cohen, le Time After Time de Cyndi Lauper et le Wish You Were Here de Pink Floyd, clin d'œil amical à Roger. Elton John et son Rocket Man, Radiohead avec le sublime Street Spirit, Steeley Dan (Any Major Dude Will Tell You) ainsi que Hall & Oates à travers leur Sara Smile sont les autres curiosités, toutes sympathiques, de ce disque, idéal en période estivale. 

Musiciens

Murray Hockridge : chant, guitare, percussions
Dave Kilminster : guitare, chant

Titres

01. Losing My Religion
02. Rocket Man 
03. Father Figure 
04. I’m Not In Love 
05. Street Spirit 
06. Brown Eyed Girl 
07. Any Major Dude Will Tell You
08. Hallelujah
09. Sara Smile 
10. Time After Time
11. Wish You Were Here



jeudi 20 août 2020

Kari Rueslåtten - Collection (2014)

Kari Rueslatten Collection
Kari Rueslåtten - Collection (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Kari Rueslåtten ne cesse de nous émerveiller avec sa dream pop éthérée teintée de folk nordique depuis son départ de The 3rd and the Mortal. L'année 2014 est non seulement marquée par son retour en solo avec l'album Time To Tell après neuf ans de silence, mais aussi par une tournée commune avec Liv Kristine (ex-Theatre of Tragedy, ex-Leaves' Eyes) et Anneke van Giersbergen (ex-The Gathering) sous le nom de The Sirens, ainsi que par cette compilation. Collection réunit dix titres extraits de ses cinq albums solos, soit deux morceaux par disque. Équilibre parfait pour cette excellente introduction à un univers musical singulier à la fois mélancolique et souriant. Kari, c'est d'abord une voix émotionnellement forte, caressante et sans artifices. Beth Gibbons de Portishead est le premier nom venant à l'esprit si on devait faire une comparaison. Si Hør Min Sang et Spindelsinn du premier album du même nom (1997) sont interprétés en norvégien, Kari préférera par la suite l'anglais afin d'élargir son assise internationale. Elle qui, à ses débuts, a inspiré toute une génération, de The Gathering à Nightwish, a toujours veillé à produire une musique de qualité albums après albums. My Lover (Mesmerized, 1998), Fishing (Other People's Stories, 2005) ou encore Wintersong (Time To Tell) sont tout simplement sublimes. Tuomas Holopainen qui a reconnu que sans elle, il n'y aurait jamais eu de Nightwish, fait une courte apparition au piano sur l'enivrant Why So Lonely, titre revisité qui se trouve à l'origine sur le tout premier album de The 3rd and the Mortal, Tears Laid In Earth, sorti en 1994, soit vingt ans plus tôt. Et comme la chanteuse aime combler ses fans, elle a ajouté à la fin du disque, deux chansons captées live lors de la tourne promotionnelle de Time To Tell. Là aussi, émotion garantie. 

Titres

01. Other People’s Stories
02. Why So Lonely
03. Wintersong 
04. Hør Min Sang
05. Spindelsinn
06.Make Me A Stone
07. River
08. Exile
09. Fishing
10. My Lover
11. Trollferd (live)
12. Nordnatt (live) 




lundi 17 août 2020

Louisa John-Krol - Torlan (2017)

Louisa John-Krol Torlan
Louisa John-Krol - Torlan (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après neuf longues années de silence discographique, Louisa John-Krol revient en 2017 avec non pas une, mais deux nouveautés. Torlan est celle dont nous parlerons aujourd'hui. En fait, ce disque dont le titre en gallois peut se traduire par "la rive du fleuve" est une nouveauté sans en être une. Il s'agit plutôt d'une compilation de chansons ayant pour même thématique l'eau et ses mystères. Elles sont extraites des albums Argo (1996), Alexandria (2000), Ariel (2001), Alabaster (2003), Apple Pentacle (2005) et Ghost Fish (2005), ce dernier étant un projet parallèle en collaboration avec les membres de Daemonia Nymphe. Les mondes aquatiques et les créatures qu'ils renferment sont une source d'inspiration inépuisable pour notre conteuse australienne qui avait sorti en 2005 I Hear The Water Dreaming avec l'artiste italien Oöphoi. Argonautes, nymphes, sirènes, fontaines magiques, îles fantastiques, chutes d'eau féeriques ou villes englouties surgissent à l'improviste de ce déluge poétique. Chacune de ces pérégrinations irréelles est entrecoupée par un intermède aquatique reproduisant le son d'une rivière qui coule, le bruit d'animaux marins, le flot des vagues, une cascade, ou bien la pluie. Une nouvelle fois, Louisa nous entraîne loin vers un ailleurs fantastique, idéal pour se détendre et tout oublier l'espace d'un instant.

Titres

01. Birrarung
02. Stone Lake
03. Jharna
04. Beads Of Rain
05. Tishtar
06. The Windrow
07. Swan Of Afon
08. Fountainsong
09. Fale
10. Tangaroa
11. Segara
12. Alexandria
13. Lamia
14. Argo
15. Mayim
16. Waterwood
17. Dhuundhuu
18. Nobelius’ Garden
19. Onada
20. The Fountains Of Alderbee
21. Olatu
22. River Knowing
23. Kelde
24. House Of Legend
25. Mar
26. The Seagiant
27. Ariel
28. Birrarung – Reprise



samedi 15 août 2020

The Watersons - Frost And Fire: A Calendar Of Ritual And Magical Songs (1965)

The Watersons Frost And Fire
The Watersons - Frost And Fire:
A Calendar Of Ritual And Magical Songs (1965)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondé au début des années 60 par Norma, Mike, Lal (Elaine) et leur cousin John Harrison, The Watersons ont construit un univers musical complètement différent de ce que proposait la jeune génération de l'époque. Leur truc à eux c'était d’interpréter d'anciennes chansons oubliées, sans accompagnement musical. Avec leur premier album Frost And Fire sorti en 1965, ils vont jusqu'à concevoir un concept puisque celui-ci est conçu comme un almanach suivant le cycle des saisons, chacune des chansons illustrant une période de l'année. Leurs voix mêlées, parfois en solo, célèbrent ainsi les coutumes ancestrales anglaises liées aux rites païens, magiques et hiératiques. La qualité d'interprétation est telle que le Melody Maker avait nommé ce disque "album de l'année", récompense très rare pour un premier album. Aussi surprenant que cela puisse paraître, plus de cinquante ans après, Frost And Fire n'a rien perdu de sa vitalité. Album fondamental, il a inspiré toute une série d'artistes. Sandy Denny a inclus Seven Virgins à son répertoire dès 1966, Traffic a ouvertement puisé dans le John Barleycorn exécuté ici pour son propre John Barleycorn Must Die (1970), Steeleye Span a repris le dernier titre Wassail Song sur son troisième album  Ten Man Mop Or Mr Reservoir Butler Rides Again (1971), et sans Frost And Fire, il est fort probable que l'Almanach (1976) de Malicorne n'aurait jamais vu le jour. 

Musiciens

Mike Waterson : chant
Norma Waterson : chant
Lal Waterson : chant
John Harrison : chant

Bill Leader : batterie

Titres

01. Here We Come A-Wassailing
02. The Derby Ram
03. Jolly Old Hawk
04. Pace-Egging Song
05. Seven Virgins (The Leaves of Life)
06. The Holly Bears A Berry
07. Hal-An-Tow
08. Earsdon Sword Dance Song
09. John Barleycorn
10. Harvest Song: We Gets Up In The Morn
11. Souling Song
12. Christmas Is Now Drawing Near At Hand
13. Herod & The Cock
14. Wassail Song



vendredi 14 août 2020

Marianne Faithfull - Blazing Away (1990)

Marianne Faithfull Blazing Away
Marianne Faithfull - Blazing Away (1990)

Pourquoi écouter ce disque ?

Marianne Faithfull, une voix immédiatement reconnaissable qui résume à elle seule toutes les brisures d'une vie tourmentée. Enfin libérée de ses démons et apaisée en cette fin des années 80, l'artiste se pose à New-York où elle donne deux concerts à la cathédrale Sainte-Anne de Brooklyn les 25 et 26 novembre 1989. Dans ce lieu solennel, elle revisite son répertoire en interprétant non pas de simples chansons, mais des moments de vie. En ouverture, elle livre une version féerique dans la langue de Molière des Prisons Du Roy d'Edith Piaf. Âgée maintenant d'une quarantaine d'année, elle aborde avec toute la sérénité nécessaire son premier single As Tears Go By coécrit par Mike Jagger et Keith Richards en 1964. Ses nouvelles versions du Working Class Hero de Lennon, du très intime Sister Morphine ou encore de Broken English prennent en intensité et profondeur. Enfin débarrassée de tout sentiment de culpabilité, elle se lâche sur le puissant Guilt et donne un nouveau souffle au controversé Why'd Ya Do It? doté de paroles très crues. Le traditionnel She Moved Through The Fair qu'elle chante depuis ses seize ans fait écho à ses années de jeunesse, lorsqu'elle se demandait ce qu'elle allait faire de sa vie, alors que Ballad Of Lucy Jordan est dédié aux femmes ayant abandonné leurs rêves. Les sept musiciens autour d'elle ont un profil plutôt hétéroclite. Le guitariste Barry Reynolds lui est fidèle depuis les années 70, Fernando Saunders à la basse a longtemps joué avec Lou Reed, Marc Ribot avec Tom Waits et Elvis Costello, Dougie Bowne (batterie) avec John Cale puis Iggy Pop, Garth Hudson était membre de The Band, tandis que Lewis Soloff s'est distingué dans le jazz et Dr John combine avec la même aisance pop, jazz, blues, funk et rock. Cette combinaison gagnante a donné lieu à un des meilleurs albums live du siècle dernier. Indispensable.

Musiciens

Marianne Faithfull : chant

Barry Reynolds : guitares, chant
Marc Ribot : guitares
Marc Rebennack (Dr. John) : piano, guitare
Fernando Saunders : basse, chant
Dougie Bowne : batterie
Garth Hudson : accordéon, claviers
Lew Soloff : trompette, bugle

Blazing Away (piste 11 enregistrée en studio)
Marianne Faithfull : chant

Barry Reynolds : guitares
Gib Wharton : pedal steel guitar
Kevin Savangar : claviers
Fernando Saunders : basse, guitare, chant
Charlie Drayton : batterie
Don Alias : percussions

Titres

01. Les Prisons Du Roy
02. Strange Weather
03. Guilt
04. Working Class Hero
05. Sister Morphine
06. As Tears Go By
07. Why'd Ya Do It?
08. When I Find My Life
09. Ballad of Lucy Jordan
10. Times Square
11. Blazing Away
12. She Moved Through The Fair
13. Broken English



jeudi 13 août 2020

Myrkur - Folkesange (2020)

Myrkur Folkesange
Myrkur - Folkesange (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 2014, la chanteuse et actrice danoise Amalie Brunn se fait appeler Myrkur. Sous ce nom, elle a sorti deux albums de black metal, M en 2015, suivi de Mareidt deux ans plus tard. Changement complet de direction musicale en 2020 avec Folkesange qui, comme son nom l'indique, est entièrement consacré au folk nordique. Cette petite merveille est composée pour moitié de chants traditionnels, et, pour l'autre, de chansons originales. Tous les instruments joués sont acoustiques, d'où cette agréable sensation d'authenticité. La jeune chanteuse à la voix claire et envoûtante excelle aussi bien au piano, qu'au nyckelharpa, sorte de vielle à roue d'origine suédoise, à la lyre, à la guitare, au violon ou aux percussions. Christopher Juul, également producteur, la seconde aux percussions et à la mandole. Son nom est familier aux amateurs de néofolk. Ancien de Valravn, il s'illustre actuellement au sein d'Heilung, trio réunissant des musiciens danois, norvégien et allemand. Impossible de ne pas relier à l'aide du Bifröst cette invitation au voyage avec les premiers albums de la fée des Féroé, Eivør, la chanteuse gotlandaise Karin Höghielm, voire même Loreena McKennitt pour la pureté des émotions.   

Musiciens

Myrkur : chant, piano, nyckelharpa, guitare, violon, percussions

Christopher Juul : mandole, percussions
Stefan Brisland-Ferner : alto, stråkharpa
Joanna Quail : violoncelle
Kristian Uhre : percussions
Maria Franz : chant
Veslemøy Aalde Heyerdahl : chant
Ida Sandberg Motzfeldt : chant

Titres

01. Ella
02. Fager Som En Ros
03. Leaves Of Yggdrasil
04. Ramund
05. Tor I Helheim
06. Svea
07. Harpens Kraft
08. Gammelkäring
09. House Carpenter
10. Reiar
11. Gudernes Vilje
12. Vinter



dimanche 9 août 2020

Fairport Convention - "Babbacombe" Lee (1971)

Fairport Convention Babbacombe Lee
Fairport Convention - "Babbacombe" Lee (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

La mode est aux photographies anciennes en cette année 1971. Alors que Steeleye Span illustrait la pochette de son album Ten Man Mop Or Mr Reservoir Butler Rides Again par une photo de deux villageois du début du XXe siècle, Fairport Convention a préféré John "Babbacombe" Lee (1964-1945) et sa mère. Surnommé "l'homme qu'on ne pouvait pas pendre", il se retrouve héros malgré lui de cet opéra folk-rock, le premier de l'histoire. Condamné à mort pour le meurtre de son employeur et éventuellement maîtresse, "Babbacombe" Lee a survécu à trois tentatives de pendaison, transformant ainsi sa peine à de la perpétuité. C'est en tombant par hasard sur tout un dossier de presse trouvé dans une brocante que Dave Swarbrick s'est passionné pour cette histoire digne d'un Faites Entrer L'Accusé. L'album évoque dans un premier temps son enfance difficile, son départ pour la Navy, sa pneumonie qui l'oblige à quitter l'armée, puis son embauche auprès de Miss Keyes. Après le meurtre de celle-ci, a lieu le procès suivi de son exécution ratée. Racontée à la première personne, l'histoire se révèle passionnante, mais nécessite plusieurs écoutes pour bien se familiariser avec toutes les pistes explorées par Fairport Convention, dont un Dream Song teinté de psychédélisme et un Wake Up John vaguement inspiré du Surfin' USA des Beach Boys. En 1971, le groupe réunit Simon Nicol (chant, guitares), unique membre fondateur restant, et les trois Dave : Swarbrick (chant, violon), Mattacks (batterie) et Pegg (basse). Exit Richard Thompson, Sandy Denny, Ashley Hutchings ou encore Iain Matthews et Judy Dyble des années flamboyantes. Le groupe peine à survivre, mais n'a pas encore dit son dernier mot, ni perdu toute son inspiration. Et ce n'est pas le départ de Nicol après la sortie de l'album, parti rejoindre Hutchings, lui-même en vacances définitives de Steeleye Span, qui va changer la donne. Comme Steeleye Span, c'était le second disque paru la même année avec un line-up inchangé. Comme Steeleye Span, Fairport Convention se relèvera, difficilement, mais ne se laissera pas abattre. Comme Steeleye Span, Fairport Convention mènera une grande et longue carrière, les deux étant toujours en activité de nos jours. 

Musiciens

Simon Nicol : chant, guitares, dulcimer
Dave Swarbrick : chant, violon, mandoline
Dave Pegg : chant, basse, madoline
Dave Mattacks : batterie, piano

Philip Sterling-Wall : narrateur
A.L. Loyd : narrateur

Sur les rééditions CD après 2004, ont été ajoutée deux titres prévus pour un documentaire de la BBC 2 avec :
Sandy Denny : chant
Jerry Donahue : guitares

Titres

01. The Verdict 
02. Little Did I Think 
03. I Was Sixteen (Part 1) 
04. John My Son 
05. I Was Sixteen (Part 2)
06. St Ninian's Isle / Trumpet Hornpipe
07. Sailors Alphabet 
08. John Lee 
09. Newspaper Reading
10. Breakfast In Myfair
11. Trial Song 
12. Cell Song
13. The Time Is Near
14. Dream Song 
15. Wake Up John (Hanging Song)

Titres bonus après 2004 :

16. Farewell To A Poor Man's Son 
17. Breakfast In Mayfair



samedi 8 août 2020

Steeleye Span - Ten Man Mop Or Mr Reservoir Butler Rides Again (1971)

Steeleye Span Ten Man Mop
Steeleye Span - Ten Man Mop Or Mr Reservoir Butler Rides Again (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ce troisième album de Steeleye Span est sans aucun doute le moins accessible de leur longue carrière. Sorti au mois de décembre 1971 sur le label Pegasus, il fait suite à Please To See The King paru seulement neuf mois plus tôt. Sa pochette attire en premier lieu l'attention. Prise vers 1900, la photo représente deux habitants de Bidford-on-Avon, bourgade du centre de l'Angleterre réputée pour sa consommation excessive d'alcool. Son titre étrange, Ten Man Mop Or Mr Reservoir Butler Rides Again, interpelle également. Il fait à la fois référence aux "mop-fair", foires à l'emploi de l'époque médiévale où les ouvriers venaient chercher du travail, et à Reservoir Butler, nom amusant d'un obscur chanteur dont le groupe reprend une chanson. Comme pour son prédécesseur, l'accent est mis sur les parties vocales et les percussions sont quasiment absentes. En revanche, cette fois-ci, l'origine des chansons est à rechercher du côté de l'Irlande, moins de l'Angleterre. Cette orientation musicale provoquera un point de discorde avec le bassiste fondateur Ashley Hutchings qui, préférant revenir à un folk traditionnel et purement anglais, s'en ira fonder The Albion Band peu après. Autres départs conséquents, ceux de Martin Carthy préférant privilégier sa carrière solo, et de Sandy Robertson, manager du groupe. Avec elle, une certaine innocence disparaîtra, laissant Maddy Prior, Tim Hart et Peter Knight s'engouffrer dans une nouvelle voie, celle du succès commercial.

Musiciens

Maddy Prior : chant, percussions
Martin Carthy : chant, guitares, orgue
Tim Hart : chant, dulcimer, orgue, banjo, mandoline
Peter Knight : chant, violon, banjo, mandoline, percussions
Ashley Hutchings : basse

Titres

01. Gower Wassail
02. Jigs: Paddy Clancey's Jig/Willie Clancy's Fancy
03. Four Nights Drunk
04. When I Was On Horseback
05. Marrowbones
06. Captain Coulston
07. Reels: Dowd's Favourite/£10 Float/The Morning Dew
08. Wee Weaver
09. Skewball


jeudi 6 août 2020

Pink Floyd - Delicate Sound Of Thunder (1988)

Pink Floyd Delicate Sound Of Thunder
Pink Floyd - Delicate Sound Of Thunder (1988)

Pourquoi écouter ce disque ?

18 juillet 1989. Stade Vélodrome. Marseille. Pink Floyd donne le dernier concert de son immense tournée commencée le 9 septembre 1987. J'y étais. J'avais quinze ans. Mes copines Magali et Valérie m'avaient sorti de ma campagne provençale, direction la cité phocéenne. J'étais complètement émerveillé, impressionné aussi. Un monde s'ouvrait à moi. Trente ans après, je m'en souviens comme si c'était hier. En mémoire de cette soirée inoubliable, il me semblait évident de consacrer le millième article de ce blog à l'album live issu de cette tournée, Delicate Sound Of Thunder. Dire que personne ne croyait en leur retour après le départ de Roger Waters, pas même leur maison de disque. En un album et une tournée, David Gilmour, Nick Mason et Rick Wright ont tout balayé sur leur passage, réduisant à néant les géants du moment, Michael Jackson, Madonna, U2, Depeche Mode, The Cure et Simple Minds. Ils ont démontré par la puissance de leurs shows qu'ils étaient au-dessus, intouchables. Seuls pouvaient rivaliser les Rolling Stones ou Jean-Michel Jarre. Symbole absolu de cette suprématie, Delicate Sound Of Thunder a été le premier disque joué dans l'espace, emporté par des cosmonautes soviétiques. Shine On Your Crazy Diamond, Wish You Were Here, Comfortably Numb résonneront à tout jamais dans ma tête. Ce soir-là, en hommage au Bicentenaire de la Révolution française, Gilmour, impérial, exécutera quelques notes de La Marseillaise, on ne pouvait rêver meilleur endroit. Wright me fascinait par son élégance, son aspect "gentleman", tandis que Mason trônait fièrement derrière ses fûts. La rumeur disait même que le rameur apparaissant dans la vidéo de Sign Of Life était Waters. Impensable, il s'agissait en fait du gardien de l'Astoria, la péniche de Gilmour amarrée sur la Tamise. Si les autres musiciens, Jon Carin, Tim Renwick, Guy Pratt et Scott Page étaient tous au top, celui qui remportait la palme à mes yeux était le percussionniste Gary Wallis au jeu visuel impressionnant, sautant dans tous les sens. Quant aux choristes Margaret Taylor, Rachel Fury et Durga McBroom, quelles voix, quelle prestance ! Leur interprétation monumentale de The Great Gig In The Sky figure parmi les moments de grâce du spectacle tandis que One Of These Days signe le retour du fameux cochon volant. Learning To Fly, Time, Sorrow, Us And Them... And after all we're only ordinary men...

Musiciens

David Gilmour : chant, guitares
Rick Wright : claviers, chant
Nick Mason : batterie

Jon Carin : claviers, chant
Tim Renwick : guitares, chant
Guy Pratt : basse, chant
Gary Wallis : percussions
Scott Page : saxophone
Margaret Taylor : chant
Rachel Fury : chant
Durga McBroom : chant

Titres

1.01. Shine On You Crazy Diamond
1.02. Learning To Fly
1.03. Yet Another Movie
1.04. Round And Around
1.05. Sorrow
1.06. The Dogs Of War
1.07. On the Turning Away

2.01. One Of These Days
2.02. Time
2.03. Wish You Were Here
2.04. Us And Them
2.05. Money
2.06. Another Brick In The Wall (Part 2)
2.07. Comfortably Numb
2.08. Run Like Hell


mercredi 5 août 2020

John Lunn and Eivør - The Last Kingdom (2018)

John Lunn Eivør The Last Kingdom
John Lunn and Eivør - The Last Kingdom (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Last Kingdom est une série britannique inspirée des romans de Bernard Cornwell, Les Histoires Saxonnes. Se déroulant au IXe siècle sous le règne d'Alfred le Grand, elle raconte les aventures du vaillant combattant Uhtred, né Saxon, mais élevé en Vicking, partagé sans cesse entre le royaume de ses origines et le peuple qui l'a vu grandir. Cette série, qui n'est pas sans rappeler Game Of Thrones, est une véritable réussite, tout comme sa bande-son confiée au compositeur écossais John Lunn. On lui doit les musiques de Downton Abbey, Grantchester ou encore Shetland. La légende raconte que lorsqu'il avait terminé la première phase de son travail pour la première saison de la série, il n'était pas entièrement satisfait du résultat. Il avait le sentiment qu'il manquait quelques chose, un supplément d'âme... une voix. C'est alors qu'il est tombé sur une vidéo d'Eivør interprétant son fameux Trøllabundin, sorte de chant tribal chamanique. C'est le déclic, il demande à la chanteuse féroïenne de participer au projet à ses côtés. Eivør s'investit totalement en cosignant les dix titres de cette bande originale couvrant les trois saisons. Le duo propose une musique à la fois sauvage et mystique, inspirée aussi bien des forces spirituelles nordiques que celtes. L'atmosphère dense sublimée par le chant céleste d'Eivør brise la même porte intradimensionnelle derrière laquelle se sont réfugiés en d'autres temps Dead Can Dance, Vas, Stellamara, Irfan ou Loreena McKennitt. C'est grandiose.

Musiciens

Eivør : chant, percussions
John Lunn : claviers, contrebasse, lyre, kantele, percussions
Joby Burgess : percussions
Rob Farrer : percussions
Danny Saul : programmation

Titres

01. The Last Kingdom
02. Lívstræðrir
03. Lighting The Beacons
04. Helig
05. Destiny Is All
06. Icicle
07. The Hall Of The Fallen
08. Aeternum
09. Bloody Moon
10. My England


lundi 3 août 2020

Stone The Crows - Teenage Licks (1971)

Stone The Crows Teenage Licks
Stone The Crows - Teenage Licks (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 1971, Stone The Crows en est à son troisième album, Teenage Licks. Produit par Peter Grant, celui-là même qui a lancé Led Zeppelin, le quintet écossais au blues explosif teinté de folk et de prog, n'a pas encore rencontré le succès attendu. Composé à Londres, dans une vaste maison où séjournaient également David Bowie et Elaine Paige, Teenage Licks suscite de grandes espérances, d'autant plus que le groupe bénéficie de la présence de deux nouveaux membres, parfaits pour se réinventer. Frustré de ne pas poser sa voix sur plus de titres, le bassiste-chanteur Jimmy Dewar jette l'éponge, laissant ainsi à l'incroyable Maggie Bell, sorte de Joe Cocker au féminin et cousine éloignée de Janis Joplin, le premier rôle sur le plan vocal. Il est remplacé par Steve Thompson, fidèle de John Mayall que le batteur Colin Allen connaît bien. Plus pragmatique, le claviériste John McGinnis quitte le navire pour embrasser une carrière d'enseignant. Ronnie Leah prend alors sa place. On le retrouvera plus tard aux côtés de Steve Howe, Jon Anderson, Donovan, Scott Walker, Claire Hamill ou encore Mae McKenna. Avant de partir, McGinnis a laissé au groupe One Five Eight, morceau complexe, aux couleurs psychédéliques, sans doute le meilleur du disque avec la reprise improbable du Don't Think Twice de Dylan. Bizarrerie parmi les bizarreries, Ailen Mochree, air traditionnel écossais chanté en gaélique et à cappella, d'une durée de... 24 secondes. Si la voix de Maggie brille de mille feux sur tout l'album, impossible de passer sous silence le jeu de guitare à la fois incisif et inventif du regretté Leslie Harvey, petit frère d'Alex. Stone The Crows avait tous les atouts en main pour devenir un des groupes phares du blues-rock durant les seventies. Le destin en a décidé autrement.  

Musiciens

Maggie Bell : chant
Leslie Harvey : guitares, flûte
Ronnie Leah : claviers
Steve Thompson : basse
Colin Allen : batterie, percussions

Titres

01. Big Jim Salter
02. Faces
03. Mr Wizard
04. Don't Think Twice
05. 'Keep On Rollin'
06. Ailen Mochree
07. I May Be Right I May Be Wrong
08. Seven Lakes


dimanche 2 août 2020

Tarja Turunen - Ave Maria En Plein Air (2015)

Tarja Turunen Ave Maria
Tarja Turunen - Ave Maria En Plein Air (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le talent de l'ancienne chanteuse de Nightwish est tel, qu'elle peut se produire sans difficultés dans un festival de metal un soir et interpréter dès le lendemain un tout autre répertoire dans une cathédrale. A l'instar de la divinité romaine Janus, elle a deux visages, Tarja pour la face rock, Tarja Turunen pour le classique. Sous ce nom, elle a déjà publié Beauty & The Beat avec le batteur Mike Terrana, Live At Sibelius Hall avec la formation Harus, et de manière plus confidentielle, Noche Escandinava II en 2005. Ave Maria En Plein Air a été conçu autour d'une même thématique, l'adaptation de douze Ave Maria, prière dédiée à la Vierge Marie dont plus de 4000 versions existent à travers le monde. L'enregistrement s'est déroulé en direct les 21 et 22 novembre 2011, sans public, dans la somptueuse église contemporaine Lakeuden Risti située à Seinäjoki, dans l'ouest de la Finlande, à l'acoustique exceptionnelle, inspirée des cathédrales médiévales. Entourée de l'organiste Kalevi Kiviniemi d'Harus, de la harpiste Kirsi Kiviharju et du violoncelliste Marius Järvi, Tarja interprète en toute liberté ces douze airs sacrés en provenance d'Italie, d'Angleterre, d'Allemagne, de France, de Hongrie, de Tchéquie, d'Argentine, de Russie et bien évidemment de Finlande. Tous sont aussi majestueux les uns que les autres, que ce soit le plus connu, le Bach/Gounod, ou le plus personnel, le douzième, composé par Tarja elle-même en 2009 pour sa tournée de Noël. Encore une fois, Tarja qui voit en ce disque l'aboutissement de son parcours musical entrepris depuis sa plus tendre enfance, surprend là où on ne l'attend pas, ce qui la rend résolument unique. 

Musiciens

Tarja Turunen : chant

Kalevi Kiviniemi : orgue
Kirsi Kiviharju : harpe
Marius Järvi : violoncelle

Titres

01. Paolo Tosti
02. Axel von Kothen
03. David Popper
04. Camille Saint-Saëns
05. Astor Piazzolla
06. J.S. Bach / Charles Gounod
07. Pietro Mascagni
08. Ferenc Farkas
09. Giulio Caccini
10. Michael Hoppé
11. Charles-Marie Widor
12. Tarja Turunen


samedi 1 août 2020

Parzivals Eye - Defragments (2015)

Parzivals Eye Defragments
Parzivals Eye - Defragments (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sous le nom de Parzivals Eye, se dissimule Chris Postl, le "P" de la formation allemande RPWL. Fragments, le premier album de son projet parallèle avait créé la surprise en 2009, notamment avec la reprise du Chicago de Crosby, Stills and Nash, interprétée divinement par la géniale Christina Booth de Magenta. Avec le guitariste Ian Bairnson (Alan Parsons Project, Kate Bush, Paul McCartney, Jon Anderson), elle est de retour pour ce volume deux, Defragments. Cette fois-ci, elle s'attaque à deux sommets, le Long Distance de Yes (Fragile, 1971) amputé de son Runaround, ainsi qu'au Two Of Us de Supertramp (Crisis? What Crisis?, 1975), dans une version inspirée et sobre. Le reste de l'album oscille entre pop à la Beatles et prog façon Pink Floyd et Yes (c'est en voyant Chris Squire en concert que Postl a décidé d'apprendre la basse), évoquant les derniers Mr So & So. Reach The Sky, épique dépassant les douze minutes, en ouverture du disque, a pour thème central les rêves inaboutis et autres souhaits non réalisés, tandis que le dernier morceau, Hiding Out, fait allusion aux nouveaux départs, en référence à son passé avec RPWL qu'il a quitté en 2010. Légèrement en deçà de Fragments, Defragments propose néanmoins une musique raffinée, propice à l'évasion et à la rêverie. 

Musiciens

Christian Postl : chant, claviers, guitares, basse, mandoline
Christina Booth : chant
Vipo Maat : guitares
Ian Bairnson : guitares
Stephan Treutter : batterie

Tom Appel : chant
Evi Melzer : chœurs
Ossi Schaller : guitares
Martin Keeser : piano
Pablo Rissettio : batterie

Titres

01. Reach The Sky 
02. Liar
03. Out on the Street 
04. Long Distance 
05. Lift Me Up 
06. Journeys 
07. Walls In My Mind
08. Two of Us
09. No Belief 
10. Hiding Out