jeudi 28 avril 2016

Maggie Reilly - Rowan (2006)

Maggie Reilly Rowan
Maggie Reilly - Rowan (2006)
Avec Rowan, Maggie Reilly marque un retour à ses racines écossaises en cette année 2006. Sur les onze chansons enregistrées, cinq ont été puisées dans le répertoire folk traditionnel de cette contrée septentrionale des îles britanniques. Les autres en sont guère éloignées. 

Who Knows Where The Time Goes est une magnifique chanson de Sandy Denny qui l'interpréta à la fin des années 60 avec son groupe Fairport Convention. Ce standard de la musique folk a été ensuite repris par de grandes voix telles que Mary Black, Julianne Regan d'All About Eve, Sinead O'Connor ou encore Barbara Dickson

La ballade The Star a été composée par un certain Alasdair Robertson, ex-membre de Cado Belle. Cette formation jazz/funk éphémère, issue de Glasgow, s'est distinguée dans la première moitié des années 70 avec une certaine Maggy Reilly au chant. Stuart MacKillop était alors aussi de la partie. C'est lui qui a coécrit avec Maggy les quatre titres originaux restants (Away Wi' The Faeries, Heartsong, Promises et Miss You aux splendides chœurs de cathédrale). Il a également pris en charge la production, les arrangements, le mixage, les synthétiseurs, le piano et de quelques lignes de guitare. 

Andy Roberts les accompagne à la guitare acoustique, au bouzouki et au bodhran, Simon Little à la basse (électrique et acoustique), et Steve Taylor à la batterie. L'accordéoniste Gareth Turner, la violoniste Calena Delamare et le guitariste Mark Hornby qui avait déjà participé à l'album Elena de Maggie, en 1996, aux côtés de pointures parmi lesquelles Tim Renwick (Pink Floyd, David Bowie, Mike Oldfield), John Giblin (Simple Minds, Kate Bush, Eimear Quinn) ou Mark Brzezicki (Big Country, Procol Harum, Fish), ont été conviés sur quelques morceaux. 

Dédié à  ses parents, Rowan est un album intimiste, sans prétention, mais idéal à qui aime les ambiances authentiques, celtiques, voire féeriques, calfeutrées d'une voix exquise inimitable et, surtout, inoubliable. 


Musiciens


Maggie Reilly : chant

Stuart MacKillop : claviers, chœurs
Andy Roberts : guitare acoustique, bouzouki, bodhran, chœurs
Simon Little : basse, chœurs
Steve Taylor : batterie, percussions, chœurs
Gareth Turner : accordéon
Mark Hornby ; guitares
Calena Delamare : violon

Titres


01. Away Wi' The Faeries
02. Once I Had A Sweetheart
03. Heartsong
04. The Star
05. Promises
06. All Things Are Quite Silence / Forever
07. Who Knows Where The Time Goes
08. Trees They Do Grow High
09. Cam Ye O'er Frae France
10. Miss You
11. Wild Mountain Thyme

mardi 26 avril 2016

Maggie Reilly - Looking Back, Moving Forward (2009)

Maggie Reilly Looking Back, Moving Forward
Maggie Reilly -
 Looking Back, Moving Forward (2009)
Maggie Reilly est une étoile filante dans le firmament des mondes progressifs. Elle est devenue célèbre grâce à Mike Oldfield qui a immortalisé son chant sur les tubes planétaires Family Man, To France et, surtout, Moonlight Shadow à tout jamais gravé dans la tête de millions de personnes. 

Ce que l'on oublie souvent, c'est que Maggie a eu une vie artistique avant et après sa rencontre avec le génie Oldfield. 

Elle débute sa carrière dans les années 70 à Glasgow, au sein du groupe de blues Joe Cool formé avec le claviériste Stuart MacKillop. La formation prendra par la suite le nom de Cado Belle et s'orientera vers un style plutôt jazz/funk. En 1976, ils sortent leur seul et unique album  au titre éponyme.  

1989 marque la fin de sa fructueuse collaboration avec Mike Oldfield commencée une décennie plus tôt. Elle entame alors une carrière en solo tout en multipliant ses participations à divers projets. La plus étrange est celle avec le groupe de rock gothique The Sisters Of Mercy sur leur album Vision Thing (1990) où elle fait les chœurs sur pas moins de cinq titres.

En 1992, sort son premier album, Echoes, dont les trois singles extraits rencontrent un certain succès (Everythime We Touch, Wait, Tears In The Rain). Elle continue par la suite à publier de manière régulière des disques de grande qualité, même si le succès n'est pas toujours au rendez-vous. En 2003, avec Save It For A Rainy Day, elle se fait plaisir en reprenant des standards de Neil Young, James Taylor, Chicago ou encore Cyndi Lauper (True Colours).

Looking Back, Moving Forward est la synthèse de toutes ces périodes. Produit par Stuart MacKillop, son ancien acolyte de Cado Belle, Maggie revisite ses propres classiques, six en tout dont trois de l'ère Oldfield et trois autres de sa propre carrière solo postérieure. Six autres titres sont des inédits. Ils ont pour seule ambition de regarder vers l'avant, sans se soucier de la moindre nostalgie. 

La voix de Maggie est intacte, toujours aussi magnifique. Certaines chansons se détachent plus que d'autres de l'ensemble. Hold Me, par exemple, réserve d'incroyables envolées vocales portées par le chœur celtique des Sirens Of Titan. Sa version sensuelle toute en douceur de True Colours n'a rien à envier à l'originale. La mystérieuse Lilith fait explicitement référence à la première femme d'Adam. Le solo de guitare électrique final exécuté par Hugh Burns est absolument divin. 

A la fois pop, folk, prog, Looking Back, Moving Forward scintille avant tout grâce à Maggie, à sa voix unique qui réussit à traverser les âges le plus naturellement du monde pour le plus grand plaisir de nos oreilles délicates. 

Musiciens


Maggie Reilly : chant

Stuart MacKillop : claviers
Brian McNeill : orgue Hammond, moog
Hugh Burns : guitares, mandoline
Ross Hamilton : basse, guitare
Alan Thomson : basse
Alyn Cosker : batterie
Maya Burman-Roy : violoncelle
Helena Flint : alto
Julie Reynolds : violon
Stephanie Gruth : violon
Christopher Stout : fiddle

Sirens Of Titan : chœurs

Titres


01. It's A Lovely Day
02. Everytime We Touch
03. Lucy
04. Family Man
05. Stones Throw From Nowhere
06. Hold Me
07. True Colours
08. Moonlight Shadow
09. Fifth Moon
10. Canada
11. To France
12. Lilith

samedi 23 avril 2016

Loreena McKennitt - From Istanbul To Athens (2009)

Loreena McKennitt From Istanbul To Athens
Loreena McKennitt -
From Istanbul To Athens (2009)
Sorti en 2009, From Istanbul To Athens est le troisième album en concert de Loreena McKennitt. Il fait partie du coffret A Mediterranean Odissey comprenant également la compilation The Olive And The Cedar axée sur les titres du répertoire de la Reine des Celtes évoquant la Méditerranée, ses civilisations anciennes ou actuelles. 

Quel qu'il soit, un disque de Loreena rime toujours avec invitation au voyage. Deux ans auparavant, avec Nights From The Alhambra, elle nous faisait découvrir les mystères de l'Espagne. Cette fois-ci, elle nous entraîne sur les côtes orientales de la Méditerranée. Lors de sa tournée de juin 2009, l'artiste s'est produite successivement en Turquie, en République turque de Chypre du Nord, au Liban, en Hongrie, en Italie (Sicile), puis en Grèce où elle a joué notamment dans la cité antique de Patras. From Istanbul To Athens rassemble différents extraits de cette odyssée, dix au total pour 56 minutes de musique. 

Deux de ses précédents disques sont particulièrement mis en valeur. La moitié des titres sélectionnés proviennent initialement de An Ancient Muse, l'album marquant son retour après dix longues années de silence, et trois de The Mask And Mirror (The Dark Night Of The Soul, Santiago, Full Circle). Marco Polo se trouve sur The Book Of Secrets et Tango To Evora sur The Visit

Authenticité, intensité et émotion sont les trois maîtres-mots de ce From Istanbul To Athens. Loreena est flamboyante, tout comme les musiciens qui l'accompagnent. The Gates Of Istanbul, Caravanserai, Beneath A Phrygian Sky ou encore Tango To Evora demeurent des moments forts, du genre de ceux que l'on souhaiterait sans fin. 

Loreena McKennitt -
A Mediterranean Odyssey (2009)

Musiciens


Loreena McKennitt : chant, harpe, accordéon, claviers

Brian Hughes : oud, guitares, bouzouki
Simon Edwards : basse
Clive Deamer : batterie, percussions
Ben Grossman : vièle, percussions
Caroline Lavelle : violoncelle
Hugh Marsh : violon
Stratis Psaradellis : lyre, luth
Panos Dimitrakopoulos : qanûn
Haig Yazdjian : oud

Titres


01. The Gates Of Istanbul
02. The Dark Night Of The Soul
03. Marco Polo
04. Penelope's Song
05. Sacred Shabbat
06. Caravanserai
07. Santiago
08. Beneath A Phrygian Sky
09. Tango To Evora
10. Full Circle

vendredi 22 avril 2016

Eden's Bridge - Celtic Lullabies (1999)

Celtic Lullabies Dream For Little Souls
Eden's Bridge - Celtic Lullabies
(1999)
Celtic Lullabies est un album à part dans la discographie d'Eden's Bridge. Sorti en 1999, il fait figure d'exception, de hors-série. 

Déjà, le nom du groupe n'apparaît pas sur la très jolie pochette conçue par Wayne Brezinka. Seul le titre Celtic Lullabies apparaît ainsi que son sous-titre, Dreaming For Little Souls. Car, en effet, ce disque est avant tout destiné aux enfants. Il rassemble onze berceuses pour quarante minutes de musique. La voix si douce et apaisante de Sarah Lacy se prête à merveille à ce genre musical, d'autant plus qu'elle est accompagnée de musiciens en complète harmonie. Piano, guitare acoustique, flûtes sont au rendez-vous. 

Aux côtés de "classiques" réarrangés tel que la célèbre Brahm's Lullaby interprétée délicatement à la guitare acoustique ou Coventry Carol, chant traditionnel de Noël remontant au XVIe siècle, Eden's Bridge propose ses propres compositions. Parmi celles-ci, la bienveillante Jasmine, May The Angels chantée magnifiquement par Sarah, ou encore la bien nommée Presence And Protection. Ces deux derniers titres ainsi que leur version de Brahm's Lullaby figureront sur la compilation Celtic Lullabies - Presence And Protection réalisée en 2003. 

En réalité, Celtic Lullabies, de par sa qualité et sa richesse musicale, s'adresse aussi bien aux petits qu'aux grands. Détente et relaxation garanties par ce groupe d'exception qui a l'art de transformer tout ce qu'il touche en or. 

Musiciens


Sarah Lacy : chant
David Bird : cistre, guitares, basse
Richard Lacy : low whistle, tin whistles, claviers
Terl Bryant : percussions
Jon Large : basse
Simeon Wood : flûtes

Titres


01. Brahm's Lullaby
02. Jasmine
03. May The Angels
04. The Infant King
05. Barocha
06. Coventry Carol
07. Evening Prayer
08. Who Is There?
09. Mary In The Stable
10. Presence And Protection
11. Stealing Our Senses Away    

jeudi 21 avril 2016

Eden's Bridge - Celtic Worship Live (2009)

Eden's Bridge Celtic Worship Live
Eden's Bridge - Celtic Worship Live
 (2009)
Après dix ans d'existence, Eden's Bridge entame en 2003 sa tournée d'adieux. Elle se clôture au mois de décembre dans une ancienne bâtisse où était stockée autrefois la glace, réaménagée depuis en petite salle de concert, au sein d'un village de pêcheurs du nord de l'Angleterre. L’événement est enregistré ; il paraîtra l'année suivante en version limitée sous le titre Live In A Little Room. Cinq ans plus tard, le disque est réédité avec un nouveau titre plus en phase avec l'image du groupe et mieux diffusé, Celtic Worship Live

Membres officiels sur l'excellent Isle Of Tide, Michael McGoldick et Simeon Wood n'ont pas été conviés. Seule subsiste la formation classique réunissant Sarah Lacy, Richard Lacy, Jon Large, David Bird et Terl Bryant. Nick Haigh que l'on retrouvera au sein de Northern Lights, les accompagne au violon.  

Dans une ambiance à la fois chaleureuse et intimiste, Eden's Bridge revisite son répertoire tout en réservant quelques surprises. Parmi celles-ci, la formidable reprise du Dante's Prayer de Loreena McKennitt. S'aventurer dans l'univers de la si charismatique chanteuse canadienne pouvait sembler périlleux. Mais Sarah s’approprie si bien cette chanson dans ses moindres nuances qu'elle semble en définitive avoir été écrite pour elle. Un vrai bijoux gorgé d'émotions. Autre reprise inattendue également en provenance du Canada, la très folk All The Diamonds de Bruce Cockburn.  

Praise The Holy Lord Above de l'album Celtic Psalms, ouvre paisiblement le set avec son introduction bucolique à la guitare acoustique. Anthony Phillips n'est alors pas vraiment loin. Elle est suivie de Prodigal puis Stones And Sea, toutes deux issues initialement de Celtic Worship. Enveloppée de nappes de claviers enivrantes et portée par une guitare atmosphérique, Stones And Sea demeure une des plus belles chansons composée par le combo britannique. Bien évidemment, le chant diaphane de Sarah n'est pas innocent dans cette sensation de légèreté, de liberté. 

De Celtic Praise, Eden's Bridge a retenu la ballade piano/voix Son Of Man évoquant la Crucifixion du Christ. N'oublions pas que ces musiciens revendiquent pleinement leur religiosité. De même, Little Heaven et In My Mind de l'album All In A Life, font explicitement référence à Jésus.

Cette foi chrétienne doublée d'une grande simplicité et passion, a animé Eden's Bridge durant toutes ces années. Celtic Worship Live constitue, en définitive, un excellent testament de leur trop courte carrière, ce qui est plutôt paradoxal pour un album "live"... 

Musiciens


Sarah Lacy : chant
Richard Lacy : claviers, flûtes
David Bird : guitare
Jon Large : basse
Terl Bryant : percussions

Nick Haigh : violon

Titres


01. Praise The Holy Lord Above
02. Prodigal
03. Stones And Sea
04. Dante's Prayer
05. Hark The Herald Angels Sing
06. O Come Let Us Adore Him
07. Son Of Man
08. All The Diamonds
09. Little Heaven
10. The Earth Waits
11. In My Mind
12. New Land
13. Eternal Father
14. Watching Time

mardi 19 avril 2016

Eureka - Shackleton's Voyage (2009)

Eureka  Shackleton's Voyage
Eureka - Shackleton's Voyage (2009)
Shackleton's Voyage est un album d'Eureka sorti en 2009. L'homme derrière ce projet est le multi-instrumentiste allemand Frank Bossert. Trois albums sont alors parus auparavant sous ce nom d'emprunt dont l'un des titres, Arabesque, a été édité sur la compilation Songs For Luca 2 réalisée par Dave Bainbridge de Iona. 

Ce concept-album, d'une durée dépassant à peine les cinquante minutes, se base sur l'histoire vraie de Sir Ernest Shackleton qui organisa une expédition en Antarctique en 1914, trois mois après l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne. Son but était de traverser d'un bout à l'autre cet immense continent. Cependant, l'expédition échoua suite au naufrage de son navire, L'Endurance. Heureusement, il n'y eu aucune victime à déplorer parmi l'équipage. 

Bien que Bossert joue d'une multitude d'instruments (guitares, claviers, basse, percussions, mandoline), il a fait appel ponctuellement à quelques invités de marque. Troy Donockley, ex-Iona, fait une apparition remarquée aux uilleann pipes et à la flûte irlandaise sur le celtisant Departure. Billy Sherwood, ex-Yes, prête sa voix sur deux titres, The Challenge et Going Home sur lequel son chant n'est pas sans rappeler celui d'Alessandro Corvaglia de La Maschera Di Cera. Quant à Yogi Lang de RPWL, il est venu prêter main forte aux claviers et a réalisé le mixage. L'acteur britannique Ian Dickinson qui partage sa vie entre son pays natal et Berlin est le narrateur de l'histoire. Il intervient à l'ouverture (The Last Adventure), au milieu du disque (The Turning Point) puis en conclusion de l'histoire (We Had Seen God!). Enfin, une touche féminine se laisse entendre à travers l'ensemble vocal Kalema sur le très mélancolique Will You Ever Return? exprimant l'inquiétude des épouses sans nouvelles de leurs maris.

Basé aujourd'hui à Hambourg, Frank Bollart a commencé à jouer de la musique à l'âge de quatorze ans. D'abord guitariste, il s'est ensuite intéressé à la basse après avoir vu Geddy Lee de Rush en concert en 1983. Outre le groupe canadien, ses héros de jeunesse se nommaient Mike Oldfield, Pink Floyd, Supertramp ainsi que Dire Straits. Leur influence plane sur ce disque principalement instrumental qui s'inscrit en héritier des œuvres de Rick Wakeman (Journey To The Center Of The Earth), Vangelis ou encore du Maître des cloches tubulaires

Musiciens


Frank Bossert : guitares, claviers, mandoline, basse, percussions

Billy Sherwood : chant
Yogi Lang : claviers
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle
Kalema : chant
Ian Dickinson : narration

Titres


01. The Last Adventure
02. Departure
03. The Challenge
04. Grytviken Whaling Station
05. Heading South
06. Icebound
07. Plenty Of Time
08. The Turning Point
09. Going Home
10. Into The Lifeboats
11. Elephant Island
12. Will You Ever Retun?
13. In Search Of Relief
14. The Rescue
15. We Had Seen God?

jeudi 7 avril 2016

Barbara Dickson - For The Record (2001)

Barbara Dickson For The Record
Barbara Dickson - For The Record
(2001)
For The Record de Barbara Dickson est une intéressante compilation qui retrace la carrière de cette grande dame de la chanson britannique. Parue en 2001, elle exclue les albums produits par Troy Donockley puisque le premier d'entre eux, Full Circle, est sorti en 2004.

Elle se présente sous la forme de deux disques. Le premier est un véritable best of reprenant quelques uns de ses grands standards (Easy Terms, I Know Him So Well etc.). Le second, complémentaire, est l'enregistrement d'un concert donné le 6 décembre 1996 au Brentwood Leisure Centre, dans l'Essex. Il est à noter que sa qualité sonore est bien meilleure que le double live In Concert de 2009. Si l'on peut regretter l'absence de Donockley ce soir-là, le multi-instrumentiste tout aussi talentueux Pete Zorn se trouvait déjà aux côtés de Barbara sur la scène.

Barbara Dickson est une interprète talentueuse. Elle possède ce don extraordinaire de se réapproprier chaque chanson reprise, de la modeler à son image sans lui faire perdre son âme. Son répertoire ne se limite pas au seul folk ou chansons traditionnelles. Certes, elle excelle dans les celtisants My Lagan Love, Macrimmon's Lament ou Sule Skerry. Les chansons de Dylan (The Times They Are A'Changing'), Leonard Cohen (Song Of Bernadette) ou des Beatles (A Day In A Life) semblent lui avoir été écrites sur mesures. Mais elle sait aussi surprendre. Sa reprise du grand Jacques Brel Ne Me Quitte Pas, devenue If You Go Away, est toute en émotion et sincérité, tout comme celle de Sandy Denny, Who Knows Where The Time Goes. Ambiance cabaret assurée avec le September Song de Kurt Weill réinventé. Une certaine solennité se dégage de The Wife Of A Soldier aux paroles extraites d'un texte de Bertolt Brecht. Caméléon, elle se transforme en femme fatale sur Natural Woman, rendue célèbre dans les années 70 par Carole King.  

Trente-cinq titres, trente-cinq facettes de Barbara Dickson. Comment résister ? 

Musiciens


Barbara Dickson : chant, guitare acoustique

Titres


1.01.I Will wait For You
1.02. Answer Me
1.03. All The Pretty Little Horses
1.04. The Times Are A'Changin'
1.05. Blowing In The Wind
1.06. I Know Him So Well
1.07. A Day In The Life
1.08. Farewell To Whisky
1.09. She's Leaving Home
1.10. I Think It's Going To Rain Today
1.11. Anyone Who Had A Heart
1.12. Dark End Of The Street
1.13. Tell Me It's Not True
1.14. Sule Skerry
1.15. Guess I'll Hang My Tears Out To Dry
1.16. Falling In Love Again / Love For Sale
1.17. Easy Terms
1.18. January February
1.19. If You Go Away

2.01. Caravans
2.02. September Song
2.03. Buddy Can You Spare A Dime?
2.04. It's Money That I Love
2.05. Sandman's Coming
2.06. Who Knows Where The Time Goes
2.07. Natural Woman
2.08. Song Of Bernadette
2.09. Bonny At Morn
2.10. Another Suitcase In Another Hall
2.11. The Wife Of A Soldier
2.12. My Lagan Love
2.13. Stolen Love
2.14. Macrimmon's Lament
2.15. I Heard It Through The Grapevine
2.16. The Party's Over

mercredi 6 avril 2016

Barbara Dickson - In Concert (2009)

Barbara Dickson In Concert
Barbara Dickson - In Concert (2009)
Barbara Dickson est une des plus belles voix de la scène folk britannique. Méconnue en France, elle a pourtant débutée sa carrière dans les années 60 et rencontré quelques succès considérables outre-Manche. 

Toujours présente quarante ans plus tard, elle publie en 2009 In Concert. Cet unique témoignage live des années 2000 se présente sous la forme d'un double album d'une durée approximative d'une heure trente. Le concert a été enregistré le 3 novembre 2007 à Spilsby, petite ville du Lincolnshire qui abritait autrefois une importante base de la Royal Air Force. 

Sur scène, Barbara est entourée de cinq musiciens, dont les mutli-instrumentistes Troy Donockley et Pete Zorn. Tous deux sont de vieux compagnons de route de la chanteuse. Donockley a produit ses albums Full Circle (2004) puis Time & Tide (2008). Il jongle ce soir entre sa cornemuse, ses flûtes irlandaises, ses guitares (acoustique et électrique) et son bouzouki. Zorn partage avec ce dernier la guitare et la flûte, il s'occupe aussi des saxophones et de la mandoline. C'est d'ailleurs un plaisir de constater combien se marient à la perfection cornemuse et saxophone. Nick Holland qui a longuement suivi Maddy Prior, autre grande dame de la musique folk britannique, est aux claviers. Brad Lang, présent sur Time & Tide et le dernier album solo de Troy The Madness Of Crowds (2009), joue de la basse et de la contrebasse. Enfin, Russell Field, musicien occasionnel de Midge Ure, a en charge la batterie et les percussions. 

La vingtaine de titres interprétés lors de cette représentation offre un large éventail du riche répertoire de la chanteuse. 

Bien évidemment, les chansons de ses albums réalisés avec Troy sont mises en avant. Deux sont extraites de Time & Tide encore à paraître lors du concert : The Lowlands Of Holland, troublant avec son introduction au bouzouki, et le classique The Water Is Wide (O Waly Waly) dans une de ses plus belles versions. De Full Circle, on retrouve l'enchaînement Westron Wynd / Corpus Christi Carol, The Sky Above The Roof et Eriskay Love Song qui clôture le set. 

Barbara reprend également ses grands classiques remis au goût du jour parmi lesquels Caravans, Another Suitcase In Another Hall, Easy Terms et I Know Him So Well, numéro 1 des charts britanniques en 1985 avec 900 000 exemplaires vendus. 

Il est également agréable de l'entendre reprendre des morceaux traditionnels tels que In The Bleak Midwinter en ouverture (titre aussi présent sur l'album A Midwinter's Night Dream de Loreena McKennitt), ou le très sombre The Great Silkie Of Sule Skerry qu'avait aussi interprété avec talent Maddy Prior sur Ravenchild (1999) auquel avait participé... Troy Donockley.

Quelques vibrants hommages sont rendus à ses idoles. Don't Think Twice, It's Alright et The Times They Are A-changin' sont signés Bob Dylan, The Right Moment, Gerry Rafferty et Millworker, James Taylor. Cette magnifique chanson, auparavant reprise par Bruce Springsteen, Emmylou Harris ou encore Pearl Jam, narre l'histoire à la première personne d'une pauvre ouvrière de l'industrie textile du XIXe siècle, mariée à un ivrogne puis devenue veuve avec trois enfants à nourrir. Elle raconte sa misérable vie, s'interroge sur son avenir incertain et pleure sa jeunesse (en)volée si tôt. 

Malgré une qualité sonore peu satisfaisante, In Concert se laisse écouter d'une traite. L'univers de Barbara Dickson vaut vraiment le détour à qui aime les chansons folks chantées par une voix à la fois profonde, expressive et chaleureuse. 

Musiciens


Barbara Dickson : chant, guitare acoustique

Troy Donockley : guitares, bouzouki, uilleann pipes, whisltes, chant
Pete Zorn : guitare, mandoline, saxophones, flûte, chant
Nick Holland : claviers, chant
Brad Lang : basse, contrebasse, chant
Russell Field : batterie, percussions

Titres


1.01. In The Bleak Midwinter / Here Comes The Sun
1.02. Don't Think Twice, It's Alright
1.03. The Lowlands Of Holland
1.04. Donal Og
1.05. Another Suitcase In Another Hall
1.06. The Sky Above The Roof
1.07. Millworker
1.08. Move Hurts
1.09. The Great Silkie Of Sule Skerry
1.10. The Water Is Wide (O Waly Waly)

2.01. The Right Moment
2.02. Caravans
2.03. Fine Flowers In The Valley
2.04. The Times They Are A-changin'
2.05. Westron Wynd / Corpus Christi Carol
2.06. Easy Terms
2.07. The Witch Of The Westmerlands
2.08. I Know Him So Well
2.09. Eriskay Love Song

dimanche 3 avril 2016

Troy Donockley - The Madness Of Crowds (2009)

Troy Donockley The Madness Of Crowds
Troy Donockley - The Madness
Of Crowds (2009)
The Madness Of Crowds est le troisième album solo de Troy Donockley, ex-Iona. Il conclut avec brio la trilogie commencées par The Unseen Stream en 1998, puis poursuivie avec The Pursuit Of Illusion en 2003.

Toutes les compositions sont signées de Troy qui, comme à l'accoutumée, joue d'une multitude d'instruments : uilleann pipes, whistles, guitares, bouzouki, mandoline et claviers. Il participe même aux vocaux. 

Contrairement à ses précédentes œuvres, la diversité des voix s'est considérablement enrichie. Joanne Hogg est à nouveau présente. Dès le morceau d'ouverture, elle s'impose avec grâce et majesté en interprétant le célèbre Benedictus de Charles Gounod. The Madness Of Crowds, pièce musicale majeure baignée de religiosité, s'interroge sur la montée des intégrismes religieux passéistes en contradiction avec la naissance d'un monde nouveau dans lequel les anciennes idoles sont remplacées par des technologies futuristes. 

Son amie de longue date Barbara Dickson dont il a produit les derniers albums, est également de la partie. Elle pose en partie sa voix si caractéristique sur l'ambitieux Now, Voyager basé sur le poème épique Song Of Myself de l'Américain Walt Whitman. Ce poème, extrait du recueil Feuilles d'herbe, est une source d'inspiration inépuisable. The Unseen Stream, titre de son premier album, provenait déjà de ce texte. Par la suite, Tuomas Holopainen qui en lit ici une strophe, se l’appropriera à son tour pour composer la chanson Song Of Myself que l'on retrouvera sur le monument musical Imaginaerum de son groupe Nightwish. Album sur lequel participera un certain... Troy Donockley. 

Dernière voix féminine invitée, mais non des moindres, Heather Findlay. Comme Troy, elle a choisit de donner un nouvelle orientation à sa carrière en quittant son ancien groupe Mostly Autumn. Elle illumine par sa présence le dernier titre, End Of Faith, sur lequel elle semble partir lentement à la dérive en compagnie de son fidèle acolyte.

Côté voix masculine, Troy a fait appel à son vieux complice Nick Holland qui a longuement collaboré avec lui sur les albums de Maddy Prior. Ne pouvant pas jouer de tous les instruments, il s'est également entouré d'excellents musiciens. Frank van Essen de Iona assure avec le talent qu'on lui connaît la batterie, quelques percussions, le violon et l'alto. La violoncelliste Rosie Biss de l'Opéra national gallois est carrément bouleversante sur Exiled, véritable pièce classique mélancolique. Brad Lang, rencontré lors des sessions d'enregistrement de Time & Tide de Barbara Dickson, est à la contrebasse et basse fretless. Enfin, un quintette harpe, hautbois, clarinette, flûte et basson est venu soutenir l'ensemble. 

Un album de Troy Donockley est toujours une expérience musicale unique sans équivalence ailleurs. Celui-ci en particulier car il use de sons plus symphoniques, inédits jusqu'alors dans l'œuvre de l'artiste. Il termine également l'odyssée débutée avec The Unseen Stream. Le celtisant Reeds est une suite conclusive de l'épique The Yearl du premier album. Ces deux morceaux évoquent, chacun à leur manière, ce lieu sauvage où le jeune Troy enfant se baignait, bravant les dangers potentiels et les interdits. 

Toutefois, The Madness Of Crowds doit être perçu avant tout comme un album de transition dans la carrière de l'artiste. Il est le signe de son éloignement de la galaxie Iona dans laquelle il avait une place confortable, et de son rapprochement vers la galaxie Nightwish à l'avenir plus incertain, mais porteur d'une nouvelle espérance. 

Musiciens


Troy Donockley : uilleann pipes, whistles, guitares, bouzouki, mandoline, claviers, chant

Joanne Hogg : chant
Barbara Dickson : chant
Heather Findlay : chant
Nick Holland ; chant
Frank van Essen : batterie, percussions, violon, alto
Brad Lang : contrebasse, basse
Rosie Biss : violoncelle

Lucy Muir : harpe
Daniel Gregg : hautbois
Parter Carter : clarinette
Vita Dowd : flûte
Martin Vanderhoff : clarinette

Tuomas Holopainen : lecture

Titres


01. The Madness Of Crowds
02. Reeds
03. Exiled
04. Now, Voyager
05. The Procession
06. Orkahaugr
07. End Of Faith

vendredi 1 avril 2016

Yvonne Lyon - Ashes & Gold (2009)

Yvonne Lyon Ashes & Gold
Yvonne Lyon - Ashes & Gold
(2009)
Deux ans après A Thousand Questions Why, la chanteuse écossaise Yvonne Lyon revient en 2009 avec un nouvel album tout aussi passionnant, Ashes & Gold.

Grâce à lui, elles s'inscrit dans la droite lignée de la chanteuse américaine de musique folk Joan Baez. Leur point commun ? Le Cambodge. En 1980, la militante aux multiples causes humanitaires découvre, avec le reste du monde, l'horreur des crimes des Khmers rouges arrivés au pouvoir en 1975 et délogés par les Nord-Vietnamiens en 1979. Durant cette période, entre 1/4 et 1/3 de la population cambodgienne a été exterminée de manière atroce, soit approximativement 1,7 millions de morts. Cette prise de conscience donnera lieu à la chanson Cambodia, ultime SOS.

Il faut attendre la fin des années 2000 pour qu'un certain nombre de hauts dignitaires Khmers rouges soient enfin jugés pour leurs crimes contre l'Humanité. Yvonne Lyon prend ainsi le relais de Joan Baez en dédiant deux de ses chansons à ce pays meurtri, victime d'un régime communiste criminel, qui, avec l'ouverture de ces procès, se trouve à un tournant de son histoire.

Feel The Light, premier titre d'Ashes & Gold, est un hommage au peuple cambodgien dans son ensemble. Cette douce chanson folk réussit à délivrer un message optimiste avec l'espoir de lendemains meilleurs malgré la persistance d'une certaine tristesse ambiante.  

La seconde s'intitule The Reckoning. Elle est plus particulièrement dédiée aux victimes de la prison secrète de Tuol Sleng, désormais connue sous le sinistre nom de S-21. Avec sa voix fragile, porteuse d'une très grande émotion, la chanteuse est simplement accompagnée d'un piano et d'un violoncelle. Cet endroit maudit, aujourd'hui transformé en musée, était dirigée par le bourreau Douch. Les opposants au régime y étaient envoyés, ou, plus exactement, les soi-disant "ennemis de l'intérieur" puisque, parmi les victimes, se trouvaient des nouveaux-nés, des enfants et des vieillards. Sur les 16 000 ou 20 000 prisonniers dénombrés, seuls environ 200 auraient survécus. Un véritable carnage. 

Peu nombreuses sont les chansons ayant abordé le sujet de ces lieux d'horreur avec autant de justesse. Nuit Et Brouillard, chef d'œuvre absolu de Jean Ferrat, évoque les camps de concentration nazis. Avec Mother Russia, le groupe Renaissance a exploré la froideur du Goulag soviétique suite à la parution d'Une journée d'Ivan Denissovitch d'Alexandre Soljenitsyne au début des années 70. The Reckoning s'inscrit donc dans cette continuité, dans cette lutte contre l'oubli, indispensable travail de Mémoire.   

Musiciens


Yvonne Lyon : chant, guitare acoustique, piano

Graeme Duffin : guitare, programmation, chœurs
Sandy Jones : programmation, basse, guitares
Davis Lyon : claviers, accordéon, guitare
Ali Whitty : chœurs
Gareth Davies-Jones : chœurs, mandoloncelle
Jamie Wilson : chœurs
Alyn Cosker : batterie
Kev McGuire : contrebasse
Alastair savage : violon
Pete Harvey : violoncelle
Craig Dunsmmore : trompette, trombone, tuba

Titres


01. Feel The Light
02. Lonely Road
03. All Is Not Lost
04. Hollow Sound
05. The Coffe Song
06. Someday
07. Tiny Things
08. The Reckoning
09. Undone
10. I Am Loved