lundi 31 décembre 2018

Opus Symbiosis - Nature's Choir (2012)

Opus Symbiosis Nature's Choir
Opus Symbiosis - Nature's Choir (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour ce deuxième album, la formation finlandaise Opus Symbiosis revient avec un concept... ou pas. En fait, si plusieurs titres font bien référence au tigre, animal emblématique qui orne majestueusement la pochette du disque signée Lotta Green, on ne retrouve pas vraiment de lien entre les chansons. Peu importe au final. Le groupe diffuse une telle énergie que nos doutes et questionnements sont balayés d'un revers de la main. Breaking News qui ouvre la danse aurait très bien pu figurer sur les dernières productions solos de l'artiste néerlandaise Anneke van Giersbergen. Le ton est donné, ce sera vif, direct, entre pop et art rock. Si Christine Sten assure au chant, elle ne serait rien sans ses copains musiciens : Victor Sågfors, guitariste, producteur et principal compositeur, Staffan Strömsholm, claviériste émérite, Jafet Kackur, bassiste, et Erik Herman  Lillkung, batteur, secondé par le grand Pat Mastelotto (King Crimson, Cock Robin, XTC) sur un Liqueur idéal pour la digestion. Quelques morceaux viennent arrondir les angles comme Runtiger, l'aérien Flyna ou bien l'instrumental Epique laissant place au piano, mais la colonne vertébrale de ce Nature's Choir demeure les titres entraînants tel que SkeletonOne Day Seven Will Be Eight chanté par Staffan, et H-Bomb My Friend. Sans être un disque indispensable, ce plaisant Nature's Choir offre une autre vision du paysage musical finlandais, en dehors des incontournables Nightwish ou Lordi. 

Musiciens

Christine Sten : chant
Victor Sågfors : guitares, claviers
Staffan Strömsholm : claviers, chant
Jafet Kackur : basse
EH Lillkung : batterie, percussions

Pat Mastelotto : batterie, percussions

Titres

01. Breaking News
02. Runtiger 
03. Downpour
04. Skeleton
05. Flyna 
06. One Day Seven Will Be Eight
07. Epique 
08. Liqueur
09. H-Bomb My Friend

dimanche 30 décembre 2018

Millenium - Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders (2006)

Millenium Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders
Millenium - Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders
(2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders, Millenium signe la suite et fin (?) de la trilogie dédiée aux frères Sunders. Après Daniel (Vocanda), puis Adrian (Interdead), le groupe présente John, l'aîné. Son histoire va entraîner l'auditeur entre rêve et réalité. Blasé par son travail, John rêve une nuit d'une série de chiffres qui ne cessent de le hanter (Numbers...). Il décide alors de les jouer à la loterie et ils s'avèrent être les numéros gagnants (Night Voice In My Head). Devenu millionnaire, notre héros échange toute sa fortune contre un étrange objet lui permettant de réaliser tous ses vœux (Wishmaker). Ainsi, au fil du temps, il devient un grand politicien (Political Hero), une star du rock adulée (Alone In Fame) ; il effectue un retour en enfance (Back To Childhood), fonde un foyer heureux (Family Play) et rencontre même des extraterrestres (Dream About Aliens). Puis il finit par éradiquer la pauvreté en aidant les plus miséreux (Help The People). Au final, et si cela n'était qu'un rêve ? (...And The Big Dream Of Mr Sunders). Cet excellent récit fantastique que nous avons tous imaginé au moins une fois dans notre vie, à quelques nuances près, est porté par une musique néo-progressive classieuse, interprétée par un groupe soudé ayant trouvé sa direction. La guitare gilmourienne de Płonka, les claviers aériens et inventifs de Kramarski, la rythmique croisée de Wyrwa et Paśko, ainsi que le chant prenant de Gall font de ce disque un incontournable dans la discographie de cette formation en provenance de Pologne.

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Płonka : guitares
Krzysztof Wyrwa : basse, stick
Tomasz Paśko : batterie, percussions

Titres

01. Numbers 
02. Night Voice In My Head
03. Wishmaker 
04. Political Hero 
05. Alone In Fame 
06. Back To The Childhood 
07. Family Play 
08. Talk To Aliens 
09. Help The People 
10. ...And The Big Dream Of Mr Sunders

Bonus track on 2010 remaster
11. Wake Up John! (Alternative Album's Ending) 

vendredi 28 décembre 2018

Barbara Dickson - In Good Company: Live 2017 (2017)

Barbara Dickson Live
Barbara Dickson - In Good Company: Live 2017
(2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Barbara Dickson n'avait pas sorti d'album live depuis huit ans (In Concert). Ce qui surprend en premier lors de la découverte de ce In Good Company, c'est de retrouver les mêmes musiciens autour d'elle. Seul manque à l'appel Pete Zorn décédé en avril 2016. Troy Donockley (guitares, bouzouki, low whistles, chant), Nick Holland (claviers, chant), Brad Lang (basse, chant) et Russell Field (batterie, percussions) sont toujours de la partie. Le répertoire de la chanteuse qui a commencé sa carrière dans les années 60 est très vaste. Bien évidemment, elle n'oublie pas d'interpréter les titres qui ont contribué à son succès comme Another Suitcase In Another Hall, Caravan Song, January, February, ou encore Love Hurts. Elle s'amuse également à rendre hommage aux artistes qu'elle admire, que ce soit les Beatles (superbes adaptations de The Fool On The Hill et de Across The Universe), Bob Dylan (Don't Think Twice, It's All Right, The Times They Are A Changin') et Gerry Rafferty (The Ark, Family Tree) à qui elle avait consacré un album en 2013 (To Each & Everyone). Autre particularité de ce répertoire, son aspect folk avec la reprise de chansons traditionnelles : The Laird O' The Dainty Dounbey, MacCrimon's Lament, The Wife Of The Soldier dans une émouvante version, The Lowlands Of Holland tout aussi sublime avec son envolée vocale finale). Si la voix a un peu faibli au fil des années, Barbara Dickson n'en demeure pas moins, du haut de ses soixante-dix ans, une immense artiste dotée d'une grande sensibilité. A classer aux côtés de Maddy Prior et Judy Dyble

Musiciens

Barbara Dickson : chant, guitares, claviers 

Troy Donockley : guitares, bouzouki, low whistles, chant
Nick Holland : claviers, chant
Brad Lang : basse, chant
Russell Field : batterie, percussions

Titres

1.01. January February 
1.02. Family Tree 
1.03. The Palace Grand 
1.04. The Laird O' The Dainty Dounby 
1.05. Answer Me 
1.06. The Wife Of The Soldier 
1.07. Love Hurts 
1.08. The Lowlands Of Holland 
1.09. The Fool On The Hill
2.01. Another Suitcase In Another Hall 
2.02. The Hill
2.03. Farewell To Fiunary 
2.04. Don't Think Twice, It's All Right 
2.05. The Times They Are A Changin' 
2.06. Millworker 
2.07. Tell Me It's Not True 
2.08. MacCrimmon's Lament 
2.09. The Gold Ring 
2.10. The Ark 
2.11. The Caravan Song 
2.12. Across The Universe

dimanche 23 décembre 2018

Steeleye Span - Please To See The King (1971)

Steeleye Span Please To See The King
Steeleye Span - Please To See The King (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

Deuxième album et déjà changement de personnel conséquent. Suite au départ des Woods (Gay et Terry) après toute une série de malentendus, Steeleye Span a le plaisir d’accueillir dans ses rangs le guitariste et chanteur Martin Carthy, grande figure du folk britannique, ainsi que le violoniste Peter Knight, futur pilier du groupe jusqu'à son départ en 2013. Si Please To See The King s'inscrit dans la continuité de son prédécesseur Hark! The Village Wait, il surprend avant tout par l'absence de batteur. Voix et guitares sont à l'honneur sur ce disque de folk médiéval où les vieilles chansons d'antan sont remises au goût du jour à l'aide d'instruments modernes. Avec The Blacksmith qui ouvre le disque, Steeleye Span impose d'emblée sa marque de fabrique, à savoir proposer de nouvelles versions de chansons précédemment enregistrées. Celle-ci était déjà présente sur leur premier album. S'ensuit un Cold Haily, Windy Night intense chanté par Carthy. Maddy Prior revient en lead pour Prince Charlie Stuart, et surtout pour un The Lark In The Morning sublimé par sa prestation. A travers les autres titres de Please To See The King, on croise la route d'étranges mendiants (Boys Of Bedlam), d'inquiétants personnages (The King) ou du Diable lui-même (False Knight On The Road), avant de terminer par les adieux déchirants entre un marin au départ pour la guerre et sa bien-aimée qu'il ne reverra sans doute jamais (poignant Lovely On The Water). 

Musiciens

Maddy Prior : chant, percussions
Martin Carthy : chant, guitare, banjo, orgue, percussions
Tim Hart : chant, guitare, dulcimer, percussions
Ashley Hutchings : chant, basse percussions
Peter Knight : chant, violon, mandoline, orgue, basse, percussions

Titres

01. The Blacksmith
02. Cold, Haily, Windy Night
03. Jigs: Bryan O'Lynn / The Hag With The Money
04. Prince Charlie Stuart
05. Boys Of Bedlam
06. False Knight On The Road
07. The Lark In The Morning
08. Female Drummer
09. The King
10. Lovely On The Water 

vendredi 21 décembre 2018

Fairport Convention - What We Did On Our Holidays (1969)

Fairport Convention What We Did On Our Holidays
Fairport Convention - What We Did On Our Holidays (1969)

Pourquoi écouter ce disque ?

Exit Judy Dyble ! Voici Sandy Denny, nouvelle recrue du Fairport Convention en cette fin d'année 1968. Et quelle recrue ! Après un passage éclair au sein des Strawbs, elle marquera à jamais l'histoire de ce groupe culte britannique en à peine deux années de présence. Avec elle, Fairport Convention endossera véritablement son costume de héraut folk. Et cela commence avec What We Did On Our Holidays sorti en janvier 1969. Deux chants traditionnels marquent ce disque : la sublime ballade irlandaise She Moves Through The Fair portée par une Sandy littéralement habitée, ainsi qu'un Nottamun Town aux couleurs plus psychédéliques. Autres particularités, les reprises de Bob Dylan I'll Keep It With Mine là aussi transcendée par Sandy, et de Joni Mitchell, alors encore peu connue, Eastern Rain. Si certains membres du groupe ont apporté au moins une de leurs propres compositions à l'instar de Ian M. Matthews (Book Song), Ashley Hutchings (Mr Lacey), ou Simon Nicol (End Of A Holiday), deux sont incontournables : le poignant Fotheringay signé Denny qui ouvre le disque, et Meet On The Ledge de Richard Thompson. Écrit alors qu'il n'avait que dix-sept ans, cette ode à l'amitié deviendra l'hymne de ralliement entre les musiciens de Fairport Convention et leurs fans. Suivront cette même année 1969 les légendaires Unhalfbricking puis Liege & Lief. Rares sont les artistes à avoir aligné autant d'albums incontournables en si peu de temps.  

Musiciens
Sandy Denny : chant, guitares, claviers
Ian Matthews : chant, percussions
Richard Thompson : guitares, claviers, sitar, chant
Simon Nicol : guitares, chant
Ashley Hutchings : basse, chant
Martin Lamble : batterie, percussions, violon

Claire Lowther : violoncelle

Titres

01. Fotheringay
02. Mr Lacey
03. Book Song
04. The Lord Is In This Place
05. No Man's Land
06. I'll Keep It With Mine
07. Eastern Rain
08. Nottamun Town
09. Tale In Hard Time
10. She Moves Through The Fair 
11. Meet On The Ledge 
12. End Of A Holiday

lundi 17 décembre 2018

The Pentangle - Sweet Child (1968)

The Pentangle Sweet Child
The Pentangle - Sweet Child (1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 1968, ce deuxième disque de Pentangle est avant tout un double album. Sa face A (CD 1 aujourd'hui) présente un concert enregistré le 29 juin 1968 au Royal Festival Hall de Londres, tandis que la face B (CD2) propose des enregistrements en studio inédits. Cinquante ans après, Sweet Child fascine encore tant par sa qualité sonore exquise que par la finesse de ses harmonies vocales et ses arrangements somptueux laissant suffisamment d'espace à chaque instrument pour s'exprimer. S'entremêlent morceaux d'inspiration jazz (Haitian Fight Song et Goodbye Pork-Pie Hat de Charles Mingus, Moon Dog), classiques folk (No More My Lord, Sovay, The Trees They Do Grow High), passages blues (Turn Your Money Green, I've Got A Feeling), musique médiévale ou de la Renaissance (Three Dances) et compositions originales luxuriantes (Market Song, Sweet Child, In Your Mind). Toutefois, Pentangle ne serait rien sans une Jacqui McShee à la voix cristalline d'une pureté incroyable. Son interprétation a cappella de So Early In The Spring est à faire dresser les poils sur tout le corps. Sans l'ombre d'un doute, elle se classe parmi les meilleures chanteuses folks de tous les temps. Un dernier mot concernant la pochette de Sweet Child. Elle est signée Peter Blake, celui-là même à qui l'on doit celle du cultissime Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles.

Musiciens

Jacqui McShee : chant
Bert Jansch : guitare, chant
John Renbourn : guitare, chant
Danny Thompson : contrebasse
Terry Cox : batterie, glockenspiel, chant

Titres

1.01. Market Song
1.02. No More My Lord
1.03. Turn Your Money
1.04. Hatian Fight Song
1.05. A Woman Like You
1.06. Goodbye Pork Pie Hat
1.07. Three Dances: Brentzel Gay/La Rotta/The Earle Of Salisbury
1.08. Watch The Stars
1.09. So Early In The Spring
1.10. No Exit
1.11. The Time Has Come
1.12. Bruton Town

2.01. Sweet Child
2.02. I Loved A Lass
2.03. Three Part Thing
2.04. Sovay
2.05. In Time
2.06. In Your Mind
2.07. I've Got A Feeling 
2.08. The Trees They Do Grow High 
2.09. Moon Dog
2.10. Hole In The Coal

dimanche 16 décembre 2018

Dave Kerzner - New World (2015)

Dave Kerzner New World
Dave Kerzner - New World (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Jusqu'à ce qu'il s'illustre en solo, Dave Kerzner s'était fait un nom dans le milieu des musiques progressives pour son travail aux côtés de Simon Collins (fils de Phil) puis de leur groupe commun Sound Of Contact. Sa société d’échantillonnage musical Sonic Reality, fondée en 1996 et basée à Miami, connaissait aussi une certaine notoriété. Son ambitieux projet New World va lui permettre d'amplifier sa renommée en lui donnant le statut d'artiste à part entière. Sorti en édition simple fin 2014, New World est proposé dans une édition deluxe bien plus captivante en début d'année suivante. Ce concept album raconte la vie d'un personnage appelé The Traveler, perdu dans le désert d'un monde futuriste où l'humanité survit à l'intérieur de dômes. Plus largement, il s'agit d'une métaphore cherchant à illustrer le parcours intérieur des êtres en quête d'une lumière salvatrice dans le fin fond des ténèbres. En version deluxe, l'histoire est contée dans son intégralité, portée par une musique ingénieuse et luxuriante, proche des univers sonores de David Gilmour ou d'Alan Parsons. A lui seul, ce disque résume les cinquante dernières années du rock progressif. En effet, sont présents en guests des musiciens ou chanteurs ayant collaboré à ses formations les plus emblématiques : Steve Hackett (Genesis), Keith Emerson (ELP), Billy Sherwood (Yes), Durga McBroom (Pink Floyd), Simon Phillips (Toto), Jason Scheff (Chicago), Francis Dunnery (It Bites) Nick D'Virgilio (Spocks Beard), Colin Edwin (Porcupine Tree), David Longdon (Big Big Train) et l'irresistible Heather Findlay (Mostly Autumn) avec laquelle Kerzner fondera Mantra Vega quelques mois plus tard... Impressionnant casting pour un disque incontournable !

Musiciens

Dave Kerzner : chant, claviers, sound design 

Fernando Perdomo : guitares, basse
Nick D’Virgilio : batterie 
Steve Hackett : guitares
Francis Dunnery : guitares
Russ Parrish : guitares 
Colin Edwin : basse 
Billy Sherwood : basse
Keith Emerson : claviers 
Simon Phillips : batterie
Durga McBroom : chant 
Lorelei McBroom : chant 
Jason Scheff : chant
David Longdon : chant 
Heather Findlay : chant
Emily Lynn : chant 
Lara Smiles : chant
Maryem Tollar : chant 
Christine Leakey : chant 
Ana Cristina : chant
Satnam Ramgotra : tablas

Titres

1.01. Stranded (Pt 1-5) 
1.02. Into The Sun 
1.03. The Lie)
1.04. The Traveler 
1.05. Secret
1.06. Reflection
1.07. Under Control
1.08. Premonition Suite
1.09. In The Garden
1.10. The Way Out
1.11. Recurring Dream

2.01. Biodome
2.02. Crossing Of Fates
2.03. Theta
2.04. My Old Friend
2.05. Ocean Of Stars
2.06. Solitude
2.07. Nothing 
2.08. Erased
2.09. Realign
2.10. Nexus
2.11. New World 
2.12. Redemption (Stranded Pt 6-10)

vendredi 14 décembre 2018

Cyndi Lauper - Merry Christmas... Have A Nice Life! (1998)

Cyndi Lauper Merry Christmas
Cyndi Lauper - Merry Christmas... Have A Nice Life! (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cyndi Lauper ici ? Sur ce blog ? C'est une blague !? Un peu, oui... mais j'ai toujours éprouvé une tendresse particulière envers cette artiste excentrique. Sorti en 1998, Merry Christmas est son premier album de Noël et devait marquer la fin de sa collaboration avec sa maison de disque Epic qui cherchait à se débarrasser d'elle suite à ses derniers échecs commerciaux. Il rassemble des compositions originales co-écrites avec Jan Pulsford, ainsi que des chants de Noël traditionnels revus à la sauce Lauper. Le tout fleure bon la fête, la bonne humeur, le soleil californien et des Caraïbes. Le sommet de l'autodérision se trouve dans la comptine extravagante Minnie And Santa. Un must ! Rockin' Around The Christmas Tree, succès de Brenda Lee de 1958, n'est autre qu'un hommage à cette chanteuse avec laquelle Cyndi a souvent été comparée. Autre clin d'œil, New Year's Baby (Fisrt Lullaby) où l'on entend les pleurs de son bébé né fin 1997. Toutefois, la fin du disque est marquée par deux moments solennels : In The Bleak Midwinter, chant traditionnel typiquement britannique rarement repris par les artistes américains, et l'intemporel Silent Night. Ils rappellent à qui l'aurait oublié que Cyndi Lauper est également une artiste qui sait émouvoir. Sans être indispensable, Merry Christmas... Have A Nice Life! est un album à la fois plaisant, gai et original sur lequel Cyndi fait du Lauper. Et ça, elle le fait bien. 😉

Musiciens

Cyndi Lauper : chant

Titres

01. Home On Christmas Day
02. Early Christmas Morning
03. Rockin' Around The Christmas Tree
04. Christmas Conga
05. Minnie And Santa
06. Feels Like Christmas
07. Three Ships
08. New Year's Baby (First Lullaby)
09. December Child
10. In The Bleak Midwinter
11. Silent Night

jeudi 13 décembre 2018

Madredeus & Flemish Radio Orchestra - Euforia (2002)

Madredeus Euforia
Madredeus & Flemish Radio Orchestra - Euforia (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sur le papier, le projet pouvait sembler déconcertant. Mais c'était sans compter sur la persévérance de Pedro Ayres Magalhães, guitariste leader de Madradeus. Depuis toujours il a eu pour ambition d'enregistrer avec un orchestre symphonique. Pour cela, il lui fallait rencontrer la bonne personne. Celle avec António Vitorino d'Almeida sera déterminante. C'est lui qui va adapter vingt-cinq chansons du répertoire du célèbre groupe portugais. Cet aristocrate de naissance a très tôt développer son goût pour la musique. Dès cinq ans, il composa sa première œuvre, et deux ans plus tard, il interprète seul au piano, devant un public, du Mozart et du Beethoven. A la fois compositeur, chef d'orchestre et écrivain, António a également été attaché culturel de l'ambassade du Portugal à Vienne, capitale de la musique classique. La collaboration active entre les deux hommes va permettre cette fusion inédite entre le fado d'origine populaire et la grande musique. Encore mieux, leur ambition commune prendra une dimension européenne suite à l'implication de l'Orchestre de la Radio flamande dirigé alors par le Norvégien Bjarte Engeset. Enregistré le 4 avril 2002 dans la cité médiévale de Bruges, le concert d'une durée de plus de deux heures a donné lieu à Euforia, troisième album live de Madradeus. On ne peut que saluer le travail d'une qualité exceptionnelle. Mais la musique ne serait rien sans la voix fascinante de Teresa Salgueiro. Mélancolique à souhait, elle véhicule tout un flot d'émotions dans lequel il est si bon de se perdre. 

Musiciens

Teresa Salgueiro : chant
Pedro Ayres Magalhães : guitare classique
José Peixoto : guitare classique
Fernando Júdice : basse
Carlos Maria Trindade : claviers

Orchestre de la Radio flamande dirigé par Bjarte Engeset     

Titres

1.01. Os Dias São A Noite
1.02. Oxalá
1.03.O Labirinto Parado
1.04. Anseio (Fuga Apressada)
1.05. Afinal - A Minha Canção
1.06. Ecos Na Catedral
1.07. Não Muito Distante
1.08. O Olhar
1.09. A Lira - Solidão No Oceano
1.10. Palpitação

2.01. Ergue-te Ao Sol
2.02. O Pomar Das Laranjeiras
2.03. A Tempestade
2.04. Um Raio De Luz Ardente
2.05. A Capa Negra (Mano A Mano)
2.06. A Vida Boa
2.07. Graça - A Última Ciência
2.08. O Segredo Do Futuro
2.09. A Quimera
2.10. Tarde, Por Favor
2.11. Vozes No Mar
2.12. Vem, (Além De Toda A Solidão)
2.13. Alfama
2.14. Os Foliões
2.15. Haja O Que Houver  

dimanche 9 décembre 2018

Anneke van Giersbergen - Symphonized (2018)

Anneke van Giersbergen  Residentie Orkest The Hague Symphonised
Anneke van Giersbergen - Symphonised (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Merveilleuse Anneke ! Sur le point de fêter ses 25 ans de carrière, elle a intégré The Gathering en 1994, la chanteuse néerlandaise s'est lancée dans un défi improbable : revisiter son répertoire sur scène "simplement" accompagnée d'un orchestre philharmonique. Et pas n'importe lequel ! Le Residentie Orkest The Hague fondé en... 1904. S'il a attiré des compositeurs aussi célèbres que Richard Strauss, Igor Stravinsky ou Maurice Ravel, il bénéficie de nos jours d'une réputation sans faille à travers toute l'Europe. Jamais la voix d'Anneke n'avait été autant valorisée. Les arrangements orchestraux sont tout simplement sublimes et la qualité sonore inégalée. Chaque seconde devient magique. Si Amity, Travel et Forgotten évoquent l'époque The Gathering, une nouvelle dimension est donnée aux titres de ses plus proches projets comme Vuur (Your Glorious Light Will Shine - Helsinki, Freedom - Rio) ou The Gentle Storm avec un Shores Of India impérial qui clôt de manière magistrale le set. Une heure auparavant, le concert s'ouvrait par un Feel Alive symphonique extrait de son album solo Everything Is Changing (2012). C'est juste impressionnant la manière dont il est possible de magnifier une simple chanson pop grâce à l'apport de tout un orchestre. Il en va de même pour You Will Never Change à la base sur Drive (2013). Autres clins d'œil à ses collaborations passées, la reprise de Two Souls réalisée avec la formation néerlandaise Lorrainville (seul titre sur lequel Anneke joue de la guitare) et le When I Am Laid In Earth, air de Purcell interprété il y a peu en compagnie des Islandais d'Árstíðir (album Verloren Verleden). Cerise sur le gâteau, l'inédit Zo Lief ("si gentil" en français), composé par Anneke et chanté dans sa langue natale. A la moitié du concert, ce tendre moment intimiste offre un second souffle à cette féerie d'ensemble. S'il ne fallait choisir qu'un seul mot pour définir cet album captivant d'un bout à l'autre, ce serait sans aucune hésitation "génial" !

Musiciens

Anneke van Giersbergen : chant, guitare

Residentie Orkest The Hague dirigé par Arjen Tien

Titres

01. Feel Alive
02. Amity 
03. Your Glorious Light Will Shine - Helsinki 
04. Two Souls 
05. When I Am laid In Earth 
06. Travel
07. Zo Lief 
08. You Will Never Change
09. Freedom - Rio 
10. Forgotten 
11. Shores Of India

vendredi 7 décembre 2018

Renaissance - A Symphonic Journey (2018)

Renaissance A Symphonic Journey
Renaissance - A Symphonic Journey (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

A Symphonic Journey sera-t-il le dernier album d'une longue saga qui a débuté à la croisée des années 60 et 70 ? Cela se pourrait bien. Cette splendide rétrospective est à savourer à travers toute une série de symboles distillée avec soin. Des six musiciens formant Renaissance aujourd'hui, aucun n'était là à l'origine, et seule la magnifique Annie Haslam faisait partie du groupe durant les années 70. Pourtant, deux d'entre eux se détachent des autres. Mark Lambert, connu aussi sous le nom de Mark Lampariello, ainsi que Charles Descarfino ont joué avec Renaissance entre 1985 et 1987, juste avant sa première séparation. Ils occupaient respectivement les postes de bassiste et batteur. Mark occupe désormais la place du regretté guitariste Michael Dunford disparu en 2012. La basse est désormais tenue par Leo Traverso, tandis qu'aux claviers on retrouve le jeune Geoffrey Langley et Rave Tesar, également directeur musical, qui accompagne Annie depuis plus de vingt ans. Pour ce concert qui s'est déroulé le 27 octobre 2017 à Glenside aux États-Unis, le groupe a fait appel au Renaissance Chambers Orchestra, faisant ainsi écho à l'album Live At The Carnegie Hall (1976) où il partageait la scène avec le New York Philarmonic Orchestra dirigé alors par Tony Cox. Renaissance était à son apogée. Instruments à vent, à cordes et percussions magnifient les onze titres interprétés ce soir-là. Le concert s'ouvre par Prologue, premier titre de l'album du même nom sorti en 1972 sur lequel apparaît pour la toute première fois Annie. Elle reprend également avec beaucoup d'émotion Island, titre du répertoire du premier Renaissance qu'elle avait interprété lors de son audition, et qui lui a valu d'être recrutée. Aux côtés des classiques que sont Trip To The Fair, Carpet Of The Sun ou les majestueux Mother Russia et Ashes Are Burning au merveilleux final interprété à la guitare électrique, sont présentées de belles raretés comme At The Harbour avec son introduction reprenant La Cathédrale Engloutie de Debussy, Kalynda composé par Jon Camp ou encore le dramatique Song For All Seasons. Plus récents, Grandine Il Vento et Symphony Of Light s'intègrent à la perfection à cette set-list de rêve. Du haut de ses 70 ans, Annie Haslam assure encore. Si sa voix peut sembler fatiguée par moments, elle n'en demeure pas moins toujours exceptionnelle. Véritable hommage aux absents partis trop tôt (Keith Relf, Betty Thatcher, Michael Dunford, John Tout), A Symphonic Journey revisite le riche patrimoine d'un groupe talentueux trop méconnu qui ne démérite pas aux côtés des maîtres du rock progressif que sont Yes, Genesis ou Pink Floyd. Bien au contraire. 

Musiciens

Annie Haslam : chant
Rave Tesar : claviers, direction musicale
Mark Lambert : guitares, chœurs
Leo Traversa : basse, chœurs
Geoffrey Langley : claviers, chœurs
Charles Descarfino : batterie, percussions, chœurs

The Renaissance Chambers Orchestra

Titres

1.01. Prologue
1.02. Trip To The Fair
1.03. Carpet Of The Sun
1.04. At The Harbour
1.05. Grandine Il Vento
1.06. Symphony Of Light

2.01. Kalynda
2.02. Island
2.03. Mother Russia
2.04. Song For All Seasons
2.05. Ashes Are Burning

lundi 3 décembre 2018

Frequency Drift - Summer (2014)

Frequency Drift Summer
Frequency Drift - Summer (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après quatre albums sur lesquels la formation allemande a démontré son savoir-faire en musiques progressive, expérimentale et atmosphérique, Frequency Drift propose ce Summer, petit interlude avant le prochain disque à paraître. Non seulement il permet de découvrir la voix de la nouvelle chanteuse Isa Fallenbacher, mais son objectif premier était d'aider à financer la future tournée. C'est donc une collection de six titres qui est réunie, la plupart n'ayant pas trouvé leur place sur les précédentes productions. La chanson titre Summer, longue de douze minutes, a été composée à l'époque de Laid To Rest (2012). Revisitée ici, elle bénéficie d'une ligne de basse somptueuse due au nouveau bassiste Wolfgang Riess. Distant est le plus ancien morceau de Summer. Il a été écrit à l'époque de Personal Effect Part II (2010), mais avait été écarté car pas suffisamment convainquant alors. Le chant d'Isa lui a donné une nouvelle dimension, d'où sa présence ici. Né d'improvisations entre Andreas Hack (claviers) et son frère Christian (guitares), l'instrumental Siren devait s'intégrer à la chanson Wish sur Laid To Rest. A force de développements, il s'est transformé en morceau à part entière. Avant de fonder Frequency Drift, Andreas officiait au sein d'Echofields. Un seul album a été publié sous ce nom, 817 (days) sur lequel apparaît Midnight. Une version réactualisée a été enregistrée spécialement pour Summer. Ringshine était un pièce instrumentale pour harpe électrique sur Ghosts (2011). Devenue Ringshining, a été ajouté à la harpe le violoncelle. L'association des deux instruments donne un résultat absolument magnifique, entre introspection et mélancolie. Enfin, Summer's End qui s'inscrit dans la continuité de Summer est le seul passage inédit de ce mini-album qui ravira à ne pas en douter les amateurs de cette formation atypique. 

Musiciens

Isa Fallenbacher : chant
Andreas Hack : claviers, guitares
Christian Hack : guitares
Wolfgang Riess : basse
Wolfgang Ostermann : batterie
Nerissa Schwarz : harpe, mellotron
Sibylle Friz : violoncelle

Titres

01. Summer
02. Distant
03. Siren
04. Midnight
05. Ringshining
06. Summer's End
 

vendredi 30 novembre 2018

Mark Rowen - Radiance (2018)

Mark Rowen Radiance
Mark Rowen - Radiance (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Radiance ou le retour de Breathing Space ? On pourrait le penser quand on liste les musiciens qui ont contribué à cet album. Trois d'entre eux ont auparavant collaboré à Coming Up To Air (2007) : Paul Teasdale (basse), Barry Cassells (batterie) et Mark Rowen (guitares). Pourtant, Radiance est avant tout l'œuvre solo de ce dernier. Elle a germé dans son esprit depuis son départ du groupe en 2009. Entre-temps, le guitariste s'est illustré sur Out Of An Ancient World de Riversea (2012) puis sur When Empires Fall (2014), projet de son ami Paul Teasdale. Pour Radiance, il a fait également appel au claviériste Leigh Perkins ainsi qu'à la chanteuse Lisa Box, véritable révélation. Son chant impérial s'apparente à celui de Stevie Nicks de Fleetwood Mac, mais aussi à Linda Thompson, notamment sur la splendide ballade On The Blue Horizon, aux paroles coécrites avec Olivia Sparnenn de Mostly Autumn (et ancienne chanteuse de Breathing Space). Entre rock épique et musique héroïque, Radiance surprend par ses sonorités à la fois contemporaines et typées années 70 ou 80 comme My Shadow Walks Alone, Time To Leave ou le très beau titre final Shine se clôturant par un solo de guitare rayonnant. Luke Of The Siren, Carousel et Love Is Like A Rock, de par leurs longueurs et structures, seront certainement les passages qui intéresseront le plus les amateurs de rock progressif. Non seulement Guy Manning (The Tangent, UPF, Damanek) et Rob Cottingham (Touchstone, Cairo) officient respectivement aux claviers sur les premier et deuxième morceaux, mais se dégage de ces trois titres une aura scintillante où inventivité rime avec originalité. Au final, je ne peux que conseiller de se procurer cet album, ne serait-ce que pour encourager et soutenir les petits artistes qui doivent absolument continuer à exister. S'ils disparaissent, ce sera comme pour les abeilles, il n'y aura plus d'humanité...  

Musiciens

Mark Rowen : guitares, mandoline, claviers, programmation, chant
Lisa Box : chant
Leigh Perkins : claviers, chœurs
Paul Teasdale : basse, chœurs
Barry Cassells : batterie

Donna Maria Bottomley : chant
Cleo Harratt : vocal loop
Rob Cottingham : claviers
Guy Manning : claviers
Moray MacDonald : pads, orgue

Titres

 01. Opening Move
02. My Shadow Walks Alone
03. Feel Like Letting Go
04. On The Blue Horizon
05. The Reason Why
06. Time To Leave
07. Lure Of The Siren
08. Carousel
09. Trick Of The Light
10. Love Is Like A Rock
11. Shine

jeudi 29 novembre 2018

When Empires Fall - When Empires Fall (2014)

When Empires Fall Paul Teasdale
When Empires Fall - When Empires Fall (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

On se souvient de Paul Teasdale, bassiste de Breathing Space puis de Stolen Earth où il partageait le chant avec Heidi Widopp. Celle-ci partie fonder Cloud Atlas, Paul s'est investi dans When Empires Fall. Plus proche d'un projet solo que d'un véritable groupe, le musicien joue de tous les instruments (guitare acoustique, basse, claviers), à l’exception  des guitares électriques tenues par Stew King, Dave Hunt et son ancien collègue de Breathing Space, Mark Rowen, lumineux sur Under No Illusion. Deux voix féminines, Aleksandra Koziol et Johanne Wallis font leur apparitions sur quatre titres, dont un puissant Nothing But Moonnbeams évoquant le Crumble chanté par Valerie Gracious de Phideaux (album Doomsday Afternoon). Autre morceau de bravoure interprétée par une des chanteuses, Call To The Night's Watch. Par son aspect bucolique et  sa montée progressive, cette très belle pièce s'inscrit dans le sillage du Mostly Autumn époque Heather Findlay. Auteur de la musique et des paroles, ainsi que de la pochette, Paul a imaginé un monde post-apocalyptique en reconstruction sur de toutes nouvelles bases. Ce concept album à la fois inspiré et torturé puise son inspiration tant dans le rock progressif des origines (Pink Floyd, Rush) que contemporain (Porcupine Tree, Ayreon). Baignée d'orgue Hammond, la ballade Barricade fait partie de mes titres favoris tout comme le sympathique final To Rest aux faux airs d'une chanson des Beatles époque psychédélique. 

Musiciens 

Paul Teasdale : chant, basse, guitare acoustique, claviers
Stew King : guitares
Dave Hunt : guitares

Mark Rowen : guitares
Aleksandra Koziol : chant
Johanne Wallis : chant

Titres

01. Intro
02. Hurt
03. On Your Skin
04. New World
05. Nothing But Moonbeams
06. Journey To The Sun
07. Barricade
08. 14 Bullets
09. Under No Illusion
10. Call To The Night's Watch
11. Sinking Deeper
12. We Are The Future
13. To Rest

lundi 26 novembre 2018

Tarja - Colours In The Dark (2013)

Tarja Colours In The Dark
Tarja - Colours In The Dark (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ce troisième album solo de Tarja destiné à l'international (on se souvient que l'album de Noël Henkäys Ikuisuudesta avait été réservé dans un premier temps au marché finlandais) est incontestablement celui de la maturité. Pour moi, il demeure encore aujourd'hui son meilleur. A cette époque, Tarja a quitté la Finlande pour s'installer en Argentine, pays haut en couleurs. Et de couleurs, il en est question ici. A l'instar de la pochette, le titre choisi Colours In The Dark a une signification bien particulière. D'après Tarja, la vie propose une large gamme de couleurs, mais l'obscurité finit par toutes les absorber. C'est également le sens de la ballade Until Silence dont les paroles ont donné son nom au disque (But dreams still in my heart/Are painting colours in the dark). Chanson à l'atmosphère féerique, Mystique Voyage semble tout droit sortie de My Winter Storm, tandis que le puissant Never Enough évoque les années Nightwish. Découvert lors de la précédente tournée puis sur l'album live Act I, ce titre est sorti en single tout comme 500 Letters à la mélodie accrocheuse, et le sublime Victim Of Ritual. Hommage au Boléro de Ravel, Tarja roule ses "r" sur le refrain de manière savoureuse. J'adore ! Tout comme la reprise inspirée du Darkness de Peter Gabriel (album Up, 2002) ou le brillantissime Deliverance. Co-écrit par James Dooley, compositeur américain de musiques de film qui a collaboré notamment avec Hans Zimmer, ce titre aurait été parfait pour illustrer le générique d'un James Bond. Si Nerverlight, typé metal, est moins surprenant mais taillé pour la scène, Lucid Dreamer invite une nouvelle fois à la rêverie. On y entend même les gazouillis de la fille de Tarja, alors bébé. Colours In The Dark se termine en beauté avec un Medusa envolé, interprété en duo avec le chanteur de Blue October, Justin Furstenfeld. Bref, une heure de musique pour une heure de plaisir.

Musiciens

Tarja Turunen : chant, piano
Alex Scholpp : guitares
Julian Barrett : guitares
Kevin Chown : basse
Doug Wimbish : basse
Christian Kretschmar : claviers
Mike Terrana : batterie, percussions
Max Lilja : violoncelle
Caroline Lavelle : violoncelle
Thomas Bloch : harmonica
Saro Danielian : duduk, hautbois
Justin Furstenfeld : chant

Titres

01. Victim Of Ritual
02. 500 Letters
03. Lucid Dreamer
04. Never Enough
05. Mystique Voyage
0.6 Darkness
07. Deliverance
08. Neverlight
09. Until Silence
10. Medusa

dimanche 25 novembre 2018

The Gentle Storm - Exclusive Tour CD (2015)

Anneke van Giersbergen Arjen Lucassen
The Gentle Storm - Exclusive Tour CD (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2015, la chanteuse Anneke van Giersbergen et le leader d'Ayreon Arjen Lucassen unissent leur talent en vue de sortir un album sous le nom de The Gentle Storm. Afin de faire patienter leurs fans, ils publient quelques mois avant cet EP composé de cinq titres. D'abord uniquement distribué lors de leur mini-tournée acoustique, il sera ensuite disponible sur leurs sites internet respectifs. La particularité de ce disque de tout juste quinze minutes est de ne proposer aucun titre de futur album. Sont interprétés dans des versions entièrement acoustiques deux reprises de classiques, A Day In The Life des Beatles ainsi que Mad World de Tears For Fears, et trois chansons de leurs collaborations passées. La route de ces deux géants du rock néerlandais s'est croisée en 1998, alors que leurs carrières étaient en pleine ascension. Arjen invita Anneke à jouer le rôle de l'Égyptienne sur le troisième album de son projet Ayreon, Into The Electric Castle. The Castle Hall, repris ici, devint rapidement un titre phare de cet opus et un incontournable du répertoire d'Ayreon. Dix ans plus tard, Anneke vint à nouveau prêter sa voix sur 01011001, notamment sur Comatose et Waking Dreams, revisités dans des versions pop-folk particulièrement plaisantes. Au final, ce petit disque offre un  simple avant-goût de ce que sera The Diary, l'album. Un monument.

Musiciens

Anneke van Giersbergen : chant
Arjen Anthony Lucassen : chant, guitares, basse, mandoline, hammered dulcimer

Rob Snijders : batterie, percussions

Titres

01. The Castle Hall
02. A Day In The Life
03. Comatose
04. Madworld
05. Waking Dreams

vendredi 23 novembre 2018

Karnataka - Secrets Of Angels (2015)

Karnataka Secrets Of Angels
Karnataka - Secrets Of Angels (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Tel le phénix, Karnataka ne cesse de renaître de ses cendres... et de nous surprendre. Il est bien loin le temps où cinq jeunes musiciens gallois confectionnaient dans un studio improvisé un premier album, parfois maladroit mais ô combien attachant, à la fin des années 90. En 2015, Karnataka s'est transformé en une formation européenne d'envergure, conduite par le bassiste Ian Jones, entouré d'une talentueuse chanteuse anglaise (Hayley Griffiths), d'un guitariste italien (Enrico Pinna), d'un claviériste turc (Çağri Tozluoğlu) et d'un fougueux batteur français (Jimmy Pallagrosi, ex-Ksiz). A l'exception de ce dernier, tous se sont impliqués dans la composition des chansons pour un résultat des plus lumineux. Si l'inspiration celtique est toujours de mise, ne serait-ce que par la présence de Troy Donockley jouant des uillean pipes et de la flûte irlandaise, ainsi que de la harpiste Seána Davey sur Fairytale Lies, la musique de Karnataka navigue entre un rock progressif exigeant et un metal symphonique guère éloigné de Nightwish ou Within Temptation. Mais la principale révélation de ce disque demeure Hayley maîtrisant sa voix à la perfection. Si, sur le puissant Road To Cairo aux saveurs orientales, son chant clair évoque celui de sa comparse Christina Booth de Magenta, elle rivalise avec la grande Annie Haslam de Renaissance sur le sublime épique Secrets Of Angels qui a donné son nom à ce disque passionnant d'un bout à l'autre. En huit titres et une heure de musique, Ian Jones et sa bande démontrent que Karnataka figure toujours parmi les valeurs sûres du rock progressif à chant féminin aux côtés des déjà cités Magenta, de Mostly Autumn ou encore de Panic Room dont trois des membres faisaient parties du premier... Karnataka.   

Musiciens

Hayley Griffiths : chant
Ian Jones : basse, claviers, programmation, chant
Enrico Pina : guitares, chant
Çağri Tozluoğlu : claviers, programmation
Jimmy Pallagrosi : batterie, percussions

Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles
Seána Davey : harpe
Rachel van der Tang : violoncelle
Clive Howard : alto
Lynn Cook : violon

Titres

01. Road To Cairo
02. Because Of You
03. Poison Ivy
04. Forbidden Dreams
05. Borderline
06. Fairytale Lies
07. Feels Like Home
08. Secrets Of Angels   

lundi 19 novembre 2018

Spyros Giasafakis - Improvisation An Ancient Greek Instruments (2004)

Spyros Giasafakis Improvisation An Ancient Greek Instruments
Spyros Giasafakis -
Improvisation An Ancient Greek Instruments (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondateur en 1994 de Daemonia Nymphe, l'artiste grec Spyros Giasafakis s'offre une petite escapade en solitaire dix ans après. En quête continue de ce que devait être la musique dans la Grèce antique, il nous entraîne loin, très loin dans le passé. A une époque où les dieux régnaient encore sur l'Olympe, où centaures, satyres et nymphes vivaient ensemble, dans une parfaite harmonie. D'ailleurs, de nymphe, il en est question ici avec la chanteuse australienne Louisa John-Krol venue prêter sa voix sur deux des cinq titres de cet Improvisation In Ancient Greek Instruments, Okirroe et Chimaira. Autres invités, l'Allemand Christian Wolz aux vocalises sur Kyklops, ainsi que sa complice au sein de Daemonia Nymphe, Evi Stergiou à la corne. Corne, lyre, aérophone et harpe sont les instruments anciens tous fabriqués par le célèbre luthier Nicholas Brass, et joués par Spyros. Son ambition première, que ce soit au sein de son groupe ou de ce projet expérimental, est de les faire sortir des musées afin de les intégrer, voire de les confronter à la musique contemporaine. Difficile d'accès de prime abord, Improvisation In Ancient Greek Instruments propose un horizon musical original, idéal pour les moments de relaxation et de lâcher prise. 

Musiciens

Spyros Giasafakis : lyre, corne, harpe, aérophone, chant

Louisa John-Krol : chant
Christian Wolz : chant
Evi Stergiou : corne

Titres

01. Okirroe
02. Keras
03. Kyklops
04. Voreou
05. Chimaira
  

dimanche 18 novembre 2018

Life Line Project - 20 Years After (2012)

Life Line Project Twenty Years After
Life Line Project - 20 Years After (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Erik de Beer n'a pas froid aux yeux. Un an à peine après le conséquent The Journey qui réunissait les trois chanteuses historiques de sa formation Life Line Project, le voilà de retour avec un 20 Years After tout aussi ambitieux. Cette fois-ci, une seule chanteuse est à l'œuvre, l'éblouissante Marion Brinkman-Stroetinga. Neuf autres musiciens ont été conviés parmi lesquels le fidèle Ludo de Murlanos à la batterie et aux percussions, Elsa de Beer, l'épouse d'Erik, à la flûte, et Ada Bienfait au basson. Ce nouvel album peut se diviser en deux séquences avec, d'une part, les trois premières plages ainsi que la dernière qui sont des morceaux indépendants, et, d'autre part, la pièce centrale The True Tale Of Duplo The Equivalent (plages 4 à 17) d'une durée d'une heure. Cette dystopie a pour personnage principal Duplo, sympathique bonhomme doté d'un seul œil qui, au cours de sa vie, se retrouve partagé entre deux mondes antagonistes, celui de l'égalité parfaite et celui de l'individualité absolue. Au final, l'amour la sauvera et le mènera sur une voie alternative. Côté musique, on navigue entre le Renaissance de Scheherazade et le meilleur de Magenta, sans parler des incursions dans d'autres genres musicaux, le jazz notamment (The Guy Is Cool!). Les autres titres sont tout aussi fougueux. L'instrumental There's A Crowd ouvre l'album. Enregistré dans les conditions du direct sous forme de trio (basse/claviers/batterie), Mini-Moog et orgue Hammond sont à l'honneur. Le sublime Worries qui suit, interprété par Marion, m'évoque une nouvelle fois le Renaissance de la Belle Époque, celui des années 70. Autre instrumental, 20 Years After fait écho au Vingt Ans Après d'Alexandre Dumas. Il faut savoir qu'Erik est un francophile avisé. Enfin, le final One Night In Mantua sur lequel se déchaînent à nouveau les claviers vintages analogiques, est à l'origine une pièce folk italienne datant du XVIIe siècle qui donnera l'hymne national israélien, Hatikvah. Album dense, hétéroclite, 20 Years After offre à la fois une musique passionnée et passionnante. 

Musiciens

Marion Brinkman-Stroetinga : chant
Erik de Beer : claviers, guitares, mandoline, luth, chitarrone, chant  
Elsa de Beer : flûte, chant
Dineke Visser : hautbois
Anneke Verhage : clarinette
Ada Bienfait : basson
Iris Sagan : basse, chant
Ludo de Murlanos : batterie, percussions, chant

Iris Kranenburg : violon
Patricia Kalkman : violon
Christine van Blitterswijk : alto
Aris Anninga : violoncelle

Titres

01.Three's A Crowd
02. Worries
03. 20 Years After 

THE TRUE TALE OF DUPLO THE EQUIVALENT
04. Duplo's Theme
05. Morning In Equivalesia
06. It's Fun To Obey
07. Evening Thoughts 
08. Working On The Mountain 
09. Unica 
10. Love Is In His Eye
11. Together
12. Life In The Individual State Of Ridicula
13. Happiness 
14. The Guy Is Cool! 
15. Same Old Song 
16. Move Out
17. Finale & Epilogue

18. One Night In Mantua

samedi 17 novembre 2018

Touchstone - Oceans Of Time (2013)

Touchstone Oceans Of Time
Touchstone - Oceans Of Time (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'album Oceans Of Time de Touchstone marque la fin d'un cycle. Après ce disque, le groupe de prog-métallique continuera sa route mais aura perdu deux de ses membres les plus emblématiques, dont son fondateur Rob Cottingham. Déjà un pied dehors suite à la parution de son projet solo Captain Blue, Rob s'est peu impliqué. Quasiment absent au chant, ses claviers sont largement en retrait par rapport aux guitares acérées de son compagnon de route Adam Hodgson. Par conséquent, ce dernier s'est retrouvé propulsé à la tête de la formation. Aux côtés du bassiste Paul 'Moo' Moorghen, il a assuré la production, tout en s'occupant du design et de l'artwork. Comme sur les précédents opus, le mixage a été réalisé par le génial John Mitchell d'Arena, premier soutien de ce groupe à part. Victime d'une maladie auto-immune, la jeune Kim Seviour lâchera elle aussi l'aventure. Totalement investie dans l'écriture des paroles, elle n'a jamais aussi bien chanté, en témoignent les puissants Flux, Fragments aux saveurs orientales, ou Spirit Of The Age, splendide ballade désillusionnée. Autre moment fort, la nouvelle version inspirée de Solace, chanson émotionnellement très forte abordant la difficile question de la pédophilie. A l'instar de ce titre déjà présent sur Wintercoast (2009), une des principales originalités de Touchstone, est que les albums sont liés les uns aux autres. Ainsi, la chanson titre Oceans Of Time se présente comme la suite de The City Sleeps de l'album du même nom sorti en 2011, qui, elle-même, s'inscrivait dans la continuité de l'épique Wintercoast. La trilogie de l'ombre prend également fin ici avec Shadow's End. Elle avait commencé avec Shadows sur Discordant Dreams (2007), avant de se poursuivre sur The City Sleeps et When Shadows Fall. Un dernier mot pour saluer le travail percutant d'Henry Rogers à la batterie, soutenu par l'excellent Moo. Ce même Henry Rogers intégrera Mostly Autumn courant 2018, suite au départ d'Alex Cromarty. 

Musiciens

Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : guitares, claviers
Paul 'Moo' Moorghen : basse, chœurs, guitare
Henry Rogers : batterie

Titres

01. Flux
02. Contact
03. Tabula Rasa
04. Fragments
05. Spirit Of The Age
06. Shadow's End
07. Solace 2013
08. Through The Night
09. Thunder & Crickets
10. Oceans Of Time

vendredi 16 novembre 2018

María Berasarte - Aguaenlaboca (2014)

Maria Berasarte Agua en la boca
María Berasarte - Aguaenlaboca (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

María Berasarte, dite "la voix nue" car limpide et dépourvue de tout artifice, est une chanteuse espagnole née au Pays basque. Très jeune, elle s'initie au fado, chant populaire typiquement portugais. En 2008 sort un premier album intitulé Todas Las Horas Son Viejas sur lequel a collaboré le guitariste José Peixoto, ancien de Madredeus. Les textes de ce disque, traduits du portugais, étaient tous signés du poète Tiago Torres da Silva, ami d'Amália Rodrigues. La critique s'enflamme et le désigne comme meilleur album de fado chanté en langue étrangère. Car c'est là l'originalité première de cette chanteuse, elle a choisi de chanter dans sa langue natale, apportant à la mélancolie de la saudade une vitalité, une force toute hispanique. Spécialisé dans le mélange des genres culturels, le label français Accords-Croisés, le même qui signera Vakia Stavrou, lui propose de rejoindre son catalogue. Ainsi paraît en 2014 Aguaenlaboca sur lequel s'unissent les cultures ibériques. Si huit des seize titres sont issus de son premier album, les huit autres sont le fruit d'une collaboration avec le guitariste de flamenco Jose Luis Montón. Maria explore de nouveaux paysages sonores en revisitant le folklore espagnol, sans oublier ses racines basques (Txoria Txori) ou les grands classiques (Piensa En Mí). Aguaenlaboca ainsi que María Berasarte sont une très belle découverte, à la fois originale et authentique, comme on les aime sur ce blog. 

Musiciens

María Berasarte : chant

José Peixoto : guitare
Jose Luis Montón : guitare flamenco
Carlos Bica : contrebasse
Filipe Raposo : accordéon
Guillermo : McGill : batterie, percussions
Fernando Júdice : basse acoustique
José Salgueiro : percussions
Gorka Hermosa : accordéon
Pedro Santos : accordéon
Filipe Dias : clarinette

Titres

01. Cosas Que No Sé
02. Todas La Horas Son Viejas
03. Contigo
04. La Fiesta
05. Desnudar Los Desnudos
06. Rodando
07. Fado De invierno
08. Piensa En Mí
09. Txoria Txori
10. Sin Mirar Lo Que Me Pongo
11. Dos Pajarillos
12. Que Nome Posso Ter
13. Aguaenlaboca
14. Palabra Triste
15. Cogiendo Tablas
16. Tal Vez Esto Sea El Mar

dimanche 11 novembre 2018

Oana Cătălina Chițu - Bucharest Tango (2008)

Oana Catalina Chitu Bucharest Tango
Oana Cătălina Chițu - Bucharest Tango (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Oana Cătălina Chițu est une chanteuse roumaine installée à Berlin depuis 1991. Elle y a étudié le piano ainsi que le chant. Au fil des années, s'est constitué autour d'elle tout un orchestre réunissant des musiciens d'origines diverses : Dejan Jovanovic à l'accordéon (Serbie), Dimitris Christides aux percussions (Grèce), Vladimir Karparov au saxophone et à la clarinette (Bulgarie), Alexej Wagner à la guitare (Russie), Alexander Franz à la contrebasse (Russie), Anton Slavic au violon (Moldavie) et Valeriu Cascaval au cymbalon (Moldavie). Bucharest Tango, le premier disque de cet ensemble, sort en 2008. Son ambition première est de faire renaître le tango roumain comme il était joué dans les années 20 et 30, afin de le transmettre aux nouvelles générations et qu'il ne sombre pas dans l'oubli. Oana Cătălina a grandi en écoutant son père chanter ces airs d'un autre temps, interdits dans la Roumanie communiste car considérés comme "décadents". Pourtant, très en vogue dans l'entre-deux-guerres à Bucarest, alors surnommée le "Petit Paris des Balkans", le tango roumain avait ses propres maîtres tels que Zavaidoc, Cristian Vasile ou Jean Moscopol dont la chanteuse reprend ici le fameux Dă-mi Gurița S-o Sărut (Donne-moi Tes Lèvres Que Je Les Embrasse). L'interprétation impeccable baignée d'influences tziganes et balkaniques, ainsi que le chant évocateur de Oana Cătălina Chițu se posant en digne héritière de Maria Tănase, la Piaf roumaine, donnent à cette œuvre une saveur inédite, au charme légèrement désuet mais intrigant avec ses paroles en langue roumaine. A rapprocher de l'artiste serbe Bilja Krstić ou des bosniaques Divanhana qui, comme elle, cherchent à faire connaître au plus grand nombre ces trésors enfouis des Balkans.

Musiciens

Oana Cătălina Chițu : chant

Dejan Jovanovic : accordéon
Dimitris Christides : percussions
Vladimir Karparov : saxophone
Alexej Wagner : guitare
Alexander Franz : contrebasse
Anton Slavic : violon 
Valeriu Cascaval : cymbalon    

Titres

01. Pe Boltă Când Apare Luna
02. Zaraza
03. Sub Balcon Eu Ți-am Cântat O Serenadă
04. Bun Îi Vinul Ghiurghiuliu
05. Mâna Birjar
06. Mărie Și Mărioară
07. Ca La Nuntă
08. Azi Noapte Te-Am Visat
09. Dă-mi Gurița S-o Sărut
10. Un Țigan Avea O Casă
11. Femeia, Eterna Poveste
12. Aprinde O Țigară
13. Vrei Să Ne-ntâlnim Sâmbătă Seară

samedi 10 novembre 2018

Corde Oblique - Per Le Strade Ripetute (2013)

Corde Oblique Per Le Strade Ripetute
Corde Oblique - Per Le Strade Ripetute (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cinquième album, cinquième chef-d'œuvre. Fondé dans le courant des années 2000, sur les cendres de Lupercalia, la formation napolitaine Corde Oblique ne cesse de surprendre disque après disque. Rares sont les groupes à maintenir une telle qualité musicale au fil du temps. Et pourtant, entre folk méditerranéen, rock progressif et musique néo-classique, Riccardo Prencipe, l'âme de Corde Oblique, distille cette ambiance poétique si particulière, bercée de mélancolie et de nostalgie. Per Le Strade Ripetute n'échappe pas à cette règle. Si l'absence de claviers, piano compris, peut surprendre à la lecture des crédits, on comprend très vite que l'accent a été mis sur la guitare (acoustique et classique) ainsi que sur les voix uniquement féminines. Cinq chanteuses se succèdent dont Evi Stergiou de Daemonia Nymphe, sur un Heraion mystique aux sonorités païennes en référence au Temple d'Héra de Paestum. D'autres titres ont été inspirés des principaux lieux d'art antique de la Campanie, région autour de Naples. Le plus séduisant est sans aucun doute le Temple de Mercure à Baia, d'une qualité acoustique exceptionnelle. Seul avec sa guitare, Riccardo y a enregistré l'instrumental In The Temple Of Echo, tout en conservant la réverbération naturelle. Averno, Il Viaggio Di Saramago, My Pure Amethyst, Bambina D'Oro, ou encore Le Fontane Di Caserta sont autant d'invitations au voyage mêlant contemplation et évasion. Un conseil, ne passez pas à côté de ce disque, ni de cet artiste capital. 

Musiciens

Riccardo Prencipe : guitares, chœurs

Floriana Cangiano : chant
Caterina Pontrandolfo : chant
Annalisa Madonna : chant
Lisa Starnini : chant
Evi Stergiou : chant
Edo Notarloberti : violon, violoncelle
Umberto Lepore : basse, contrebasse
Alessio Sica : batterie
Francesco Manna : percussions
Manuela Albano : violoncelle
Salvio Vassallo : batterie
Spyros Stergiou : récitation, percussions

Titres

01. Averno
02. Il Viaggio Di Saramago
03. My Pure Amethyst
04. In The Temple Of Echo
05. Bambina D'Oro
06. Heraion
07. Due Melodie
08. Le Fontane Di Caserta
09. Requiem For A Dream
10. Ali Bianche
11. Uroboro