Affichage des articles dont le libellé est Floor Jansen. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Floor Jansen. Afficher tous les articles

mardi 23 février 2021

Nightwish - Endless Forms Most Beautiful (2015)

Nightwish Endless Forms Most Beautiful
Nightwish - Endless Forms Most Beautiful (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour Endless Forms Most Beautiful, le challenge paraissait énorme. Non seulement il lui fallait succéder au magistral Imaginaerum (2011), mais, en plus, il devait imposer Floor Jansen (After Forever, ReVamp), nouvelle chanteuse, ainsi que le multi-instumentiste Troy Donockley, et faire face à l'absence du batteur historique Jukka Nevalainen écarté pour raisons de santé. Impossible affirmaient certains… à l'impossible nul n'est tenu leur rétorquait Tuomas Holopainen, sûr de lui comme jamais. Biologiste de formation, passionné par la nature depuis sa plus tendre enfance, il s'est éloigné des mondes imaginaires du précédent disque pour embrasser celui de la science, de Charles Darwin et de son évolution des espèces en particulier. Sans abandonner sa vision poétique, il a fait de Endless Forms Most Beautiful une ode à la vie, mise en musique par une formation recentrée, marqué par le retour des guitares et du piano. Ambiances positives (My Walden, Élan, Alpenglow) et moments apocalyptiques (Weak Fantasy, Yours Is An Empty Hope) s'enchaînent jusqu'au final explosif, un The Great Show On Earth majestueux, inspiré des travaux de Richard Dawkins venu lire certains passages. Ce monument d'une durée de vingt-quatre minutes, le plus long morceau jamais écrit par le groupe, a pour ambition de présenter l'évolution de la vie depuis son apparition sur la planète il y 4,5 milliards d'années. Passionnant d'un bout à l'autre, Jean-Sébastien Bach côtoie ici Metallica pour le meilleur. Floor Jansen y est sublime, c'est la seule partie de l'album sur laquelle elle déploie son chant lyrique. Sur les autres titres, elle ne cherche jamais à impressionner, mesurant chacune de ses interventions à l'instar de l'émouvante ballade Our Decades In The Sun, écrite par Tuomas en remerciement à ses parents, et par extension à tous les parents, de lui avoir donné la vie. En perpétuelle mutation, Nightwish se bonifie avec le temps, sans jamais cesser de surprendre et d'impressionner. 

Musiciens

Floor Jansen : chant
Emppu Vuorinen : guitares
Tuomas Holopainen : claviers, piano
Marco Hietala : basse, chant, guitares acoustiques
Kai Hahto : batterie
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle, bodhrán, bouzouki, chant

Richard Dawkins : lecture
Orchestre de Grandeur
The Metro Voices
The Children's Choir

Titres

01. Shudder Before The Beautiful 
02. Weak Fantasy 
03. Élan 
04. Yours Is An Empty Hope
05. Our Decades In the Sun
06. My Walden
07. Endless Forms Most Beautiful 
08. Edema Ruh
09. Alpenglow 
10. The Eyes Of Sharbat Gula 
11. The Greatest Show On Earth 

Vidéos


Endless Forms Most Beautiful : lien vidéo ici

vendredi 22 mai 2020

Nightwish - Showtime, Storytime (2013)

Nightwish Showtime Storytime
Nightwish - Showtime, Storytime (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

3 août 2013, festival de Wacken Open Air dans le nord de l'Allemagne, Nightwish, combo finlandais de metal symphonique, livre un mega show devant 80 000 fans en délire. Ce concert enregistré donnera lieu à l'album live Showtime, Storytime, un incontournable de sa discographie. A l'instar de End Of An Era en 2006, il annonce une nouvelle étape dans l'histoire de ce groupe pas comme les autres. Il faut dire que Tuomas Holopainen et les siens reviennent de loin. En 2007, Anette Olzon avait succédé à Tarja, expulsée sans ménagement comme chacun le sait. Mais la jeune chanteuse, malgré toute sa bonne volonté, n'a jamais réussi à s'imposer. Octobre 2012, en pleine tournée Imaginearum, c'est la crise. Elle est à son tour virée du groupe qui recrute provisoirement la néerlandaise Floor Jansen (After Forever, ReVamp, Ayreon). Contre toute attente, en véritable guerrière, celle-ci bluffe son monde et parvient à faire oublier ses prédécesseurs en un claquement de doigts. C'est un miracle ! Showtime, Storytime en est le témoignage. Quelle maîtrise ! Quel charisme ! Et surtout, quelle voix ! Aussi à l'aise sur les anciens titres de l'époque Tarja (Nemo mémorable, Ghost Love Score imparable) que les plus récents (Ghost River dantesque en duo avec Marco Hietala, ou encore le fulgurant Last Ride Of The Day en final). Véritable bête de scène, Floor devient déesse devant des milliers de fidèles convertis en un instant. Tuomas, Marco, Emppu Vuorinen et sa guitare ensorcelée, Jukka Nevalainen comme possédé, ainsi que Troy Donockley en provenance des cieux celtiques, donnent le meilleur d'eux-même tout au long de cette messe noire endiablée, entraînant son monde dans les flammes de l'Enfer. Octobre 2013, Floor et Troy deviennent des membres officiels de Nightwish, trouvant à travers eux un nouveau souffle (divin), tandis que Jukka se retire pour des raisons de santé. Comme annoncé, une nouvelle histoire commence...

Musiciens

Floor Jansen : chant
Tuomas Holopainen : claviers
Emppu Vuorinen : guitares
Marco Hietale : basse, chant
Jukka Nevalainen : batterie
Troy Donockley : uilleann pipes, flûtes irlandaises, chant

Titres

1.01. Dark Chest Of Wonders
1.02. Wish I Had An Angel
1.03. She Is My Sin
1.04. Ghost River
1.05. Ever Dream
1.06. Storytime
1.07. I Want My Tears Back
1.08. Nemo
1.09. Last Of The Wilds

2.01. Bless The Child
2.02. Romanticide
2.03. Amaranth
2.04. Ghost Love Score
2.05. Song Of Myself
2.06. Last Ride Of The Day
2.07. Outro: Imaginaerum



jeudi 23 janvier 2020

Ayreon Universe - Best Of Ayreon Live (2018)

Ayreon Universe Live
Ayreon Universe - Best Of Ayreon Live (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Arjen Lucassen n'a jamais caché son désamour pour la scène. Dans les années 2000, il a donné quelques concerts avec Star One puis Stream Of Passion, mais jamais avec Ayreon, son projet phare. La décennie suivante, il aura une idée de génie : porter ce dernier sur scène, sans qu'il ait besoin d'apparaître, ou très peu. Pour cela, il lui fallait à chaque représentation un casting des plus prestigieux. Cela a été le cas avec The Theater Equation et ça l'est de nouveau avec Ayreon Universe et ses trois concerts donnés en septembre 2017. Si, en 2015, c'était l'intégralité de l'album The Human Equation qui était jouée, cette fois-ci, l'ambition était de présenter entre deux et cinq titres de chaque album d'Ayreon auxquels ont été ajoutés deux extraits de Star One dont The Eye Of Ra en final. De ce projet fou, 0101100, Into The Electric Castle et The Theory Of Everything sont les trois disques les mieux représentés avec cinq titres pour le premier, et quatre chansons pour chacun des deux suivants. Côté interprètes, on peut dire que c'est la grande classe. Seize vocalistes parmi lesquels le grand Damian Wilson et Marco Hietala de Nightwish pour les garçons, et pas moins de six filles : Anneke van Giersbergen, complice depuis quasiment le début de Lucassen, Marcela  Bovio, ex-Stream Of Passion, Floor Jansen de Nightwish, sa sœur Irene, Maggy Luyten de Nightmare ainsi que Lisette van den Berg (Scarlet Stories). Tout ce beau monde est absolument sublime, heureux de participer à cet événement. S'il ne fallait retenir qu'un seul titre, ce serait pour ma part Valley Of The Queens, interlude magique sur lequel les divas Anneke, Marcela et Floor se partagent le chant. Ayreon Universe est un incontournable pour tout fan d'Ayreon mais aussi pour tout novice souhaitant s'initier à ce monument musical. 

Musiciens

Arjen Anthony Lucassen : chant, guitare

Floor Jansen : chant
Anneke van Giersbergen : chant
Marcela Bovio : chant
Irene Jansen : chant
Maggy Luyten : chant
Lisette van den Berg : chant 
Damian Wilson : chant
Hansi Kürsch : chant
Tommy Karevik : chant
Marco Hietala : chant
Jonas Renkse : chant
Mike Mills : chant
Robert Soeterboek : chant
John Jaycee Cuijpers : chant
Edward Reekers : chant
Jay van Feggelen : chant

Marcel Coenen : guitare
Ferry Duijsens : guitare
Joost van den Broek : claviers
Johan van Stratum: basse
Peter Vink : basse
Ed Warby : batterie, chant
Rob Snijders : batterie, percussions
Jeroen Goossens : : flûtes
Ben Mathot : violon
Maaike Peterse : violoncelle

Titres

1.01. Prologue
1.02. Dreamtime
1.03. Abbey Of SYnn
1.04. River Of Time
1.05. The Blackboard
1.06. The Theory Of Everything
1.07. Merlin's Will
1.08. Waking Dreams
1.09. Dawn Of A Million Souls
1.10. Valley Of The Queens
1.11. Ride The Comet
1.12. Star Of Sirrah
1.13. Comatose
1.14. Loser
1.15. And The Druids Turned To Stone

2.01. The Two Gates
2.02. Into The Black Hole
2.03. Actual Fantasy
2.04. Computer Eyes
2.05. Magnetism
2.06. Age Of Shadows
2.07. Intergalatic Space Crusaders
2.08. Collision
2.09. Everybody Dies
2.10. The Castle Hall
2.11. Amazing Flight In Space
2.12. Day Eleven : Love
2.13. The Eye Of Ra

lundi 15 février 2016

Star One - Live On Earth (2003)

Star One Live On Earth Lucassen
Star One - Live On Earth (2003)
Star One, ou plus exactement Arjen Anthony Lucassen's Star One, est un nouveau projet du multi-instrumentiste néerlandais Arjen Lucassen, fondateur d'Ayreon. Au départ, il s'agissait d'une association avec Bruce Dickinson d'Iron Maiden, mais suite à une brouille intervenue entre les deux hommes, Arjen a continué sans lui. 

Star One et l'album Space Metal, paru en 2002, est un concept basé sur les films et séries TV cultes de science-fiction auxquels chaque chanson fait explicitement référence. Sont ainsi évoqués Docteur Who, Outland (avec Sean Connery), Star Trek, Star Wars, Stargate, Dune, Alien, Blake's 7 (série britannique des années 70-80), 2001, L'Odyssée de l'Espace, Dark Star (de John Carpenter) et le film culte Enemy Mine. Comme pour Ayreon, Lucassen a fait appel à plusieurs chanteurs reconnus : Russell Allen (Symphony X), Damian Wilson (ex-Landmarq et Threshold), Dan Svanö, Floor Jansen (After Forever) et sa sœur Irene Jansen

Profitant de la disponibilité de chacun, à l'exception de Dan Svanö remplacé par Robert Soeterboek, Arjen décide d'affronter la scène avec sa troupe. Cette série de concerts donnera lieu à un album live, son premier, Live On Earth, disponible en 2003 sur le label Inside Out. 

Sur ce double album, sept des dix titres de Space Metal sont repris, et dix des différents albums d'Ayreon. Deux le sont de The Final Experiment, un d'Actual Fantasy, pas moins de cinq de l'excellent Into The Electric Castle, un autre de The Dream Sequencer, ainsi que deux de Flight Of The Migrator

Arjen (chant, guitare, claviers) et ses chanteurs sont accompagnés à la batterie par le fidèle et puissant Ed Warby, à la basse par Peter Vink (futur Knight Area et Nine Stones Close), aux claviers par Joost van den Broek et à la flûte par la douce Ewa Albering déjà entendue sur The Hound Of The Baskervilles de Nolan & Wakeman. 

D'ailleurs, sa flûte apporte un peu de fraîcheur dans l'interlude plus calme du set durant lequel se succèdent le très court Actual Fantasy, Valley Of The Queens à l'origine chantée par Anneke van Giesrbergen sur Into The Electric Castle, repris avec grâce ici par Floor secondée par Irene aux chœurs, et le plus intrépide Isis And Osiris du même album, aux paroles coécrites avec Fish.

Les autres titres présentent la face "metal" de Lucassen avec deux moments forts que sont les longues fresques dépassant les dix minutes, Into The Black Hole de Flight Of The Migrator, et le morceau final explosif The Two Gates d'Into The Electric Castle. Autre moment d'anthologie, le subtil jeu de guitare tout en intensité d'Arjen à faire pâlir David Gilmour ou Andy Latimer sur The Dream Sequencer

Débordant d'une énergie communicative, Live On Earth est une occasion exceptionnelle de découvrir des titres de Star One et surtout d'Ayreon en versions live. Cet album est d'autant plus précieux que notre Hollandais géant se fait rare sur le devant de la scène, lui préférant le confort des studios d'enregistrement.

Star One Space Metal Lucassen
Star One - Space Metal (2002)


Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, claviers
Russell Allen : chant
Floor Jansen : chant
Damian Wilson : chant
Robert Soeterboek : chant
Irene Jansen : chant

Ed Warby : batterie
Peter Vink : basse
Joost van den Broek : claviers
Ewa Albering : flûte

Titres


1.01. Lift Off
1.02. Set Your Controls
1.03. High Moon
1.04. Dreamtime
1.05. Eyes Of Time
1.06. Songs Of The Ocean
1.07. Dawn Of A Million Souls
1.08. The Dream Sequencer
1.09. Into The Black Hole
1.10. Actual Fantasy
1.11. Valley Of The Queens

2.01. Isis And Osiris
2.02. Amazing Flight In Space
2.03. Intergalactic Space Crusaders
2.04. Castle Hall
2.05. The Eye Of Ra
2.06. Starchild
2.07. The Two Gates

dimanche 14 février 2016

Ayreon - The Dream Sequencer (2000)

Ayreon The Dream Sequencer
Ayreon - The Dream Sequencer (2000)
Nouveau coup de maître d'Arjen Lucassen avec The Dream Sequencer sorti en 2000, deux ans après son premier chef d'œuvre, Into The Electric Castle

Cet album, à l'ambiance floydienne, est la première partie de l'ensemble Universal Migrator. La seconde, Flight Of The Migrator, est parue en version CD le même jour. Bien plus "heavy", elle est destinée aux fans "metalleux" d''Ayreon alors que The Dream Sequencer est plutôt réservé à son public progressif. A terme, les deux disques seront vendus ensemble sous le titre générique Universal Migrator Part I & II.  

Artiste complet à la fois auteur, compositeur, multi-instrumentiste, chanteur, voire philosophe et conteur, Arjen nous entraîne au XXIIe siècle sur la planète Mars qui a été colonisée par une poignée d'humains en provenance de la Terre. Celle-ci a été détruite suite à la Guerre mondiale de 2084. Malheureusement, la vie sur Mars n'a pas réussi à se développer en autonomie, et la colonie, privée de ses approvisionnements terriens, a très vite périclité. Au moment où se passe le récit de The Dream Sequencer, il ne reste plus qu'un seul habitant.

Désireux de connaître l'Histoire de l'Humanité, il décide d'utiliser une machine inventée par ses ancêtres, "The Dream Sequencer". En hypnotisant ses patients, elle leur permet de remonter le temps et de connaître leurs origines. Ainsi, le héros de cette aventure revisite sa propre enfance sur la Planète rouge. A force d'insister, la machine se dérègle et le projette dans ses vies antérieures : une combattante de la guerre de 2084, un enfant assistant en direct, en 1969, au premier pas de Neil Armstrong sur la Lune, un flibustier du XVIIe siècle, le reine Élisabeth Ière ordonnant la défense du royaume d'Angleterre menacé par l'Invincible Armada lors de la Guerre anglo-espagnole (1585-1604), une jeune fille Maya du VIIIe siècle contemporaine au temple du grand jaguar, Ayreon, personnage du VIe siècle rencontré sur le premier album The Final Experiment, un témoin des constructions de Stonehenge au IIIe siècle av. J.-C., et, enfin, le premier Homme sur Terre vers 50 000 av. J.-C.

Le casting est encore une fois prestigieux. Toutefois, Lucassen a abandonné le concept d'opéra-rock dans lequel les artistes échangent, dialoguent entre eux. Il a opté pour une succession de chansons, chacune relatant une période historique précise, avec un seul intervenant, à l'exception des chœurs. Si, sur Into The Electric Castle il avait fait appel pour la première fois à des chanteuses (Anneke van Giersbergen et Sharon den Adel), cette fois-ci, elles sont trois : Floor Jansen (After Forever) qui, comme Anneke, collaborera par la suite à plusieurs projets d'Arjen, l'Américaine Lana Lane et Jacqueline Govaert du groupe pop-rock néerlandais Krezip. 

Du précédent album, ont été à nouveau conviés Damian Wilson dont la prestation vocale sur And The Druids Turn To Stone, un des sommets de l'album, demeure magistrale avec sa montée en puissance, Edward Reekers de Kayak et Clive Nolan (Pendragon, Arena, Shadowland) aux claviers. Autres têtes d'affiche : le stakhanoviste du prog Neal Morse qui intervient en fin de cycle, sur The First Man On Earth aux connotations très "Beatles", Erik Norlander, claviériste et mari de Lana Lane, et, à la batterie, Rob Snijders du groupe de doom Celestial Season, futur époux d'Anneke.

Véritable réussite, The Dream Sequencer est l'album idéal d'Ayreon à conseiller à tout néophyte qui ne serait pas encore prêt à affronter l'aspect metal de sa musique. 

Ayreon Universal Migrator
Ayreon - Universal Migrator
Part I & II (2004)

 Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, basse, claviers

Floor Jansen : chant
Lana Lane : chant, chœurs
Jacqueline Govaert : chant
Damian Wilson : chant
Neal Morse : chant
Johan Edlund : chant
Edward Reekers ; chant
Mouse : chant
Mark McCrite : chœurs

Rob Snijders : batterie
Erik Norlander : claviers
Clive Nolan : claviers

Titres


01. The Dream Sequencer
02. My House On Mars
03. 2084
04. One Small Step
05. The Shooting Company Of Captain Frans B. Cocq
06. Dragon On The Sea
07. Temple Of The Cat
08. Carried By The Wind
09. Abd The Druids Turn To Stone
10. The First Man On Earth
11. The Dream Sequencer Reprise

dimanche 7 février 2016

Ayreon - 01011001 (2008)

Ayreon 01011001
Ayreon - 01011001 (2008)
En une décennie, Arjen Lucassen s'est imposé en acteur majeur des scènes progressive et metal avec son projet Ayreon. Désormais, chaque nouvel album crée l’événement. Quatre ans après The Human Equation, 01011001 ne déroge pas à la règle.

Notre ami batave revient à sa première passion, la science-fiction. Il nous emmène sur la Planète Y déjà évoquée dans Into The Electric Castle, puis dans la saga Universal Migrator. D'ailleurs, le titre 01011001 correspond au code binaire de la lettre Y. La modernité et ses problématiques demeure le thème central de cette œuvre ambitieuse.

En effet, cette planète est peuplée par les Forever, une civilisation qui a atteint l'immortalité grâce à la technologie. En contrepartie, elle a perdu toute émotion, ce qui est en train de causer sa perte. Pour sa sauvegarde, elle décide de mettre en place un plan ingénieux. Ainsi, réussira-t-elle à survivre, à créer un monde meilleur... ou provoquera-t-elle le chaos ?

Pour cette superproduction, comme à l'accoutumée, Lucassen s'est entouré de grands noms de la musique actuelle, et d'autres moins connus mais tout aussi intéressants. Côté musiciens, se succèdent aux claviers Tomas Bodin (The Flower Kings), Derek Sherinian (ex-Dream Theater et Planet X, ça ne s'invente pas...) et Joost van den Broek (After Forever, Star One). Sur E=mc², Micheal Romeo (Symphony X) impose le respect avec son solo de guitare bien senti à la fin du morceau. 

Côté chanteurs, dix-sept, dont six femmes, sont venus prêter leur voix. C'est énorme ! Cependant, si certaines interventions sont anecdotiques, comme celle du génial Phideaux Xavier qui ne chante que quelques lignes sur Web Of Lies, d'autres sont heureusement bien plus conséquentes. Les parties de Bob Catley de Magnum, un habitué du genre qui a participé auparavant aux concepts Jabberwocky (1999) puis The Hound Of The Baskervilles (en 2002, en compagnie d'un certain... Arjen Lucassen), de Daniel Gildenlöw de Pain Of Salvation ou de Steve Lee qui décédera deux ans plus tard, sont particulièrement appréciées et efficaces. 

Parmi les six chanteuses, deux ont déjà collaboré dans le passé avec Ayreon. En 1998, Anneke van Giersbergen, alors membre de The Gathering, avait joué le rôle de l’Égyptienne aux côté du grand Fish, dans le désormais classique Into The Electric Castle. Elle a depuis quitté sont groupe pour en crée un nouveau, plus à son image, Agua de Annique. Leur premier album, Air, est sorti en 2007. Floor Jansen d'After Forever a participé à The Dream Sequencer en 2000, mais également au projet Star One à partir de 2002. Sa relation avec Arjen est une histoire de famille car sa sœur Irene avait tenu le rôle de Passion dans The Human Equation en 2004. Anneke et Floor sont, chacune à leur manière, extraordinaires. Présentes sur six des quinze chansons que compte l'album, leurs voix sont particulièrement mises en valeur, aussi bien en chant lead que dans les chœurs. 

Impressionné par sa voix si particulière, Arjen cherchait depuis longtemps à travailler avec Magali Luyten. Il a donc tout naturellement pensé à cette chanteuse belge, également coach vocal et professeure de chant,  pour incarner un Forever sur deux titres, Liquid Eternity et Ride The Comet. Tout comme Phideaux Xavier, Simone Simons d'Epica fait une courte apparition sur Web Of Lies qui clôt le premier disque. Curieusement, ce court morceau semble être interprété par Heather Findlay tellement les tessitures vocales des deux chanteuses sont similaires. Liselott Hegt, chanteuse, bassiste et claviériste de Dial, formation progressive néerlandaise, fait une apparition discrète sur The Truth Is In Here, titre folk chanté en lead par Arjen lui-même. Même furtivité pour Marjam Welman sur E=mc² aux sonorités bien plus métalliques. Cette jeune chanteuse vient alors juste de rejoindre Autumn, groupe de metal gothique des Pays-Bas en activité depuis 1995.

Moins surprenant que ses prédécesseurs sur le plan musical malgré son lot d'invités, 01011001 est un album maîtrisé d'un bout à l'autre par une main de maître. Il est toutefois regrettable que certains artistes n'aient pas disposé de plus d'espace pour s'exprimer. C'est là son seul défaut, un détail donc devant tant de qualités.   

Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, basse, mandoline, claviers

Anneke van Giersbergen : chant
Floor Jansen : chant
Simone Simons : chant
Liselotte Hegt : chant
Magali Luyten : chant
Marjam Welman : chant
Bob Catley : chant
Tom Englund : chant
Daniel Gildenlöw : chant
Hansi Kürsch : chant
Jorn Lande : chant
Steve Lee : chant
Jonas Renkse : chant
Ty Tabor : chant
Wudstick : chant
Phideaux Xavier : chant

Ed Warby : batterie, percussions
Lori Linstruth : guitare
Michael Romeo : guitare
Derek Sherinian : claviers
Tomas Bodin : claviers
Joost van den Broek : claviers
Ben Mathot : violons
David Faber : violoncelle
Jeroen Goossens : flûtes

Titres


1.01. Age Of Shadows
1.02. Comatose
1.03. Liquid Eternity
1.04. Connect The Dots
1.05. Beneath The Waves
1.06. Newborn Race
1.07. Ride The Comet
1.08. Web Of Lies

2.01. The Fifth Extinction
2.02. Waking Dreams
2.03. The Truth Is In There
2.04. Unnatural Selection
2.05. River Of Time
2.06. E=mc²
2.07. The Sixth Extinction