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dimanche 23 mai 2021

Ayreon - Electric Castle Live And Other Tales (2020)

Ayreon Electric Castle Live And Other Tales
Ayreon - Electric Castle Live And Other Tales
(2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Electric Castle Live And Other Tales vient clore la trilogie live d'Ayreon entamée avec The Theater Equation en 2016, puis suivie par Best Of Ayreon Live en 2018. Cette fois, Arjen Lucassen met en scène son space opera culte Into The Electric Castle. Afin de fêter les vingt ans de celui-ci, album d'une importance majeure pour les fans, associant qualité et succès, l'artiste néerlandais a réussi l'exploit de réunir la quasi-intégralité du casting d'origine lors de quatre concerts données en septembre 2019 à Tilburg, ville située dans le sud des Pays-Bas. Ainsi, Fish, Anneke van Giersbergen, Damian Wilson, Edwin Balogh, Edward Reekers et Arjen lui-même ont repris leurs rôles respectifs de "Highlander", "Egyptian", "Knight", "Roman", "Futureman" et "Hippie". Seuls ont manqué à l'appel Sharon den Adel ("Indian") remplacée par Simone Simons d'Epica, Jay van Feggelen ("Barbarian") éclipsé par John Jaycee Cuijpers, et Robert Westerholt ("Death") qui a cédé sa place à Mark Jansen. La narration a été confiée à l'acteur John de Lancie connu pour son rôle de Q dans la série Star Trek: The Next Generation. Le backing band est juste exceptionnel. Citons le fidèle parmi les fidèles Ed Warby à la batterie, l'extraordinaire Joost van den Broek aux claviers et à la production, Marcel Singor de Kayak aux guitares et Thijs van Leer de Focus à la flûte. Impossible de ne pas mentionner les trois choristes au travail éblouissant : Marcela Bovio (ex-Stream Of Passion, Mayan), Dianne van Giersbergen (aucun lien de parenté avec Anneke) et Jan Willem Ketelaers de Knight Area. En plus de l'interprétation sans faille de Into The Electric Castle, Arjen a réservé une immense surprise en proposant sept morceaux réunis sous l'intitulé "Other Tales". Anneke, divine, reprend Shores Of India de son captivant projet prog-folk The Gentle Storm avec Arjen. Simone Simons s'embarque dans un Ashes chanté à l'origine par la jeune Astrid van der Veen sur l'album Fate Of A Dreamer d'Ambeon. Puis s'est Marcela Bovio qui s'éclate sur Out In The Reel World de son ancienne formation Stream Of Passion. Damian Wilson, toujours aussi majestueux, propose une version mémorable de Twisted Coil d'un autre projet de Lucassen, Guilt Machine. C'est au tour de Fish de monter sur scène et d'électriser les foules avec le Kayleigh légendaire de son ancien groupe Marillion. Arjen, qui n'a jamais caché son aversion pour la scène, se jette à son tour dans l'arène et semble vraiment prendre plaisir à interpréter son psychédélice Pink Beatles In A Purple Zeppelin de son œuvre sortie sous son seul nom, en 2012, Lost In The New Real. Final explosif avec Songs Of The Ocean de Star One chanté par Robert Soeterboek entouré de tous les protagonistes de ce spectacle mémorable. Aussi indispensable que ses deux prédécesseurs, Electric Castle Live And Other Tales fait partie d'un tout sublimant l'univers de Lucassen, artiste au génie créatif inépuisable.

Musiciens

Arjen Anthony Lucassen : chant, guitare

Fish : chant
Simone Simons : chant
Damian Wilson : chant
Edwin Balogh : chant
Anneke van Giersbergen : chant
John Jaycee Cuijpers : chant
Edward Reekers : chant
George Oosthoek : chant
Mark Jansen : chant
Marcela Bovio : chant
Dianne van Giersbergen : chant
Jan Willem Ketelaers : chant
Robert Soeterboek : chant
Michael Mills : voix
Rutger Hauer : voix
John De Lancie : narration

Joost van den Broek : claviers
Marcel Singor : guitares
Ferry Duijsens : guitares
Bob Wijtsma : guitares
Johan van Stratum : basse
Ed Warby : batterie
Ben Mathot : violon
Jurriaan Westerveld : violoncelle
Thijs Van Leer : flûte
Robby Valentine : piano

Titres

Electric Castle 

1.01. Welcome To The New Dimension
1.02. Isis And Osiris
1.03. Amazing Flight 
1.04. Time Beyond Time 
1.05. The Decision Tree 
1.06. Tunnel Of Light
1.07. Across The Rainbow Bridge
1.08. The Garden Of Emotions
1.09. Valley Of The Queens 
1.10. The Castle Hall
1.11. Tower Of Hope
1.12. Cosmic Fusion

Electric Castle

2.01. Robby Valentine 
2.02. The Mirror Maze
2.03. Evil Devolution
2.04. The Two Gates 
2.05. Forever Of The Stars 
2.06. Another Time, Another Space

Other Tales

2.07. Shores Of India
2.08. Ashes
2.09. Out In The Real World
2.10. Twisted Coil
2.11. Kayleigh
2.12. Pink Beatles In A Purple Zeppelin

Encore

2.13. Songs Of The Ocean

Vidéos

Songs Of The Ocean : lien vidéo ici

Shores Of India : lien vidéo ici

Valley Of The Queens : lien vidéo ici

dimanche 7 février 2016

Ayreon - 01011001 (2008)

Ayreon 01011001
Ayreon - 01011001 (2008)
En une décennie, Arjen Lucassen s'est imposé en acteur majeur des scènes progressive et metal avec son projet Ayreon. Désormais, chaque nouvel album crée l’événement. Quatre ans après The Human Equation, 01011001 ne déroge pas à la règle.

Notre ami batave revient à sa première passion, la science-fiction. Il nous emmène sur la Planète Y déjà évoquée dans Into The Electric Castle, puis dans la saga Universal Migrator. D'ailleurs, le titre 01011001 correspond au code binaire de la lettre Y. La modernité et ses problématiques demeure le thème central de cette œuvre ambitieuse.

En effet, cette planète est peuplée par les Forever, une civilisation qui a atteint l'immortalité grâce à la technologie. En contrepartie, elle a perdu toute émotion, ce qui est en train de causer sa perte. Pour sa sauvegarde, elle décide de mettre en place un plan ingénieux. Ainsi, réussira-t-elle à survivre, à créer un monde meilleur... ou provoquera-t-elle le chaos ?

Pour cette superproduction, comme à l'accoutumée, Lucassen s'est entouré de grands noms de la musique actuelle, et d'autres moins connus mais tout aussi intéressants. Côté musiciens, se succèdent aux claviers Tomas Bodin (The Flower Kings), Derek Sherinian (ex-Dream Theater et Planet X, ça ne s'invente pas...) et Joost van den Broek (After Forever, Star One). Sur E=mc², Micheal Romeo (Symphony X) impose le respect avec son solo de guitare bien senti à la fin du morceau. 

Côté chanteurs, dix-sept, dont six femmes, sont venus prêter leur voix. C'est énorme ! Cependant, si certaines interventions sont anecdotiques, comme celle du génial Phideaux Xavier qui ne chante que quelques lignes sur Web Of Lies, d'autres sont heureusement bien plus conséquentes. Les parties de Bob Catley de Magnum, un habitué du genre qui a participé auparavant aux concepts Jabberwocky (1999) puis The Hound Of The Baskervilles (en 2002, en compagnie d'un certain... Arjen Lucassen), de Daniel Gildenlöw de Pain Of Salvation ou de Steve Lee qui décédera deux ans plus tard, sont particulièrement appréciées et efficaces. 

Parmi les six chanteuses, deux ont déjà collaboré dans le passé avec Ayreon. En 1998, Anneke van Giersbergen, alors membre de The Gathering, avait joué le rôle de l’Égyptienne aux côté du grand Fish, dans le désormais classique Into The Electric Castle. Elle a depuis quitté sont groupe pour en crée un nouveau, plus à son image, Agua de Annique. Leur premier album, Air, est sorti en 2007. Floor Jansen d'After Forever a participé à The Dream Sequencer en 2000, mais également au projet Star One à partir de 2002. Sa relation avec Arjen est une histoire de famille car sa sœur Irene avait tenu le rôle de Passion dans The Human Equation en 2004. Anneke et Floor sont, chacune à leur manière, extraordinaires. Présentes sur six des quinze chansons que compte l'album, leurs voix sont particulièrement mises en valeur, aussi bien en chant lead que dans les chœurs. 

Impressionné par sa voix si particulière, Arjen cherchait depuis longtemps à travailler avec Magali Luyten. Il a donc tout naturellement pensé à cette chanteuse belge, également coach vocal et professeure de chant,  pour incarner un Forever sur deux titres, Liquid Eternity et Ride The Comet. Tout comme Phideaux Xavier, Simone Simons d'Epica fait une courte apparition sur Web Of Lies qui clôt le premier disque. Curieusement, ce court morceau semble être interprété par Heather Findlay tellement les tessitures vocales des deux chanteuses sont similaires. Liselott Hegt, chanteuse, bassiste et claviériste de Dial, formation progressive néerlandaise, fait une apparition discrète sur The Truth Is In Here, titre folk chanté en lead par Arjen lui-même. Même furtivité pour Marjam Welman sur E=mc² aux sonorités bien plus métalliques. Cette jeune chanteuse vient alors juste de rejoindre Autumn, groupe de metal gothique des Pays-Bas en activité depuis 1995.

Moins surprenant que ses prédécesseurs sur le plan musical malgré son lot d'invités, 01011001 est un album maîtrisé d'un bout à l'autre par une main de maître. Il est toutefois regrettable que certains artistes n'aient pas disposé de plus d'espace pour s'exprimer. C'est là son seul défaut, un détail donc devant tant de qualités.   

Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, basse, mandoline, claviers

Anneke van Giersbergen : chant
Floor Jansen : chant
Simone Simons : chant
Liselotte Hegt : chant
Magali Luyten : chant
Marjam Welman : chant
Bob Catley : chant
Tom Englund : chant
Daniel Gildenlöw : chant
Hansi Kürsch : chant
Jorn Lande : chant
Steve Lee : chant
Jonas Renkse : chant
Ty Tabor : chant
Wudstick : chant
Phideaux Xavier : chant

Ed Warby : batterie, percussions
Lori Linstruth : guitare
Michael Romeo : guitare
Derek Sherinian : claviers
Tomas Bodin : claviers
Joost van den Broek : claviers
Ben Mathot : violons
David Faber : violoncelle
Jeroen Goossens : flûtes

Titres


1.01. Age Of Shadows
1.02. Comatose
1.03. Liquid Eternity
1.04. Connect The Dots
1.05. Beneath The Waves
1.06. Newborn Race
1.07. Ride The Comet
1.08. Web Of Lies

2.01. The Fifth Extinction
2.02. Waking Dreams
2.03. The Truth Is In There
2.04. Unnatural Selection
2.05. River Of Time
2.06. E=mc²
2.07. The Sixth Extinction