mercredi 31 décembre 2014

Frank & Marlou van Essen - Immanuël (2002)

Frank & Marlou van Essen - Immanuël (2002)
Frank & Marlou van Essen -
Immanuël (2002)
Frank van Essen a failli devenir le premier batteur de Iona suite à sa rencontre avec Dave Bainbridge en 1989. Mais, très vite, il est apparu que ce serait compliqué sur le plan logistique d'avoir un batteur vivant aux Pays-Bas pour un groupe basé en Grand-Bretagne. Toutefois, l'amitié née entre les deux hommes à cette époque est restée. Frank sera d'ailleurs invité à participer aux trois premiers albums du groupe (Iona, The Book Of Kells, Beyond These Shores) soit en tant que percussionniste, soit en tant que violoniste. Car, en effet, ce fils de musiciens professionnels à la rare particularité de manier aussi bien les baguettes que l'archer. Plus jeune, ne sachant pas encore lire les partitions, il a développé son propre style au violon, juste en écoutant son instinct et en aiguisant son ouïe. En 1998, suite au départ de Terl Bryant, il intègre définitivement Iona. En moins d'une décennie, le monde et le groupe ont bien changé et la distance pose désormais moins de problèmes.

En 2001, avec son épouse Marlou, choriste sur les chansons Lindisfarne, Dancing On The Wall et Revelation de l'album live Woven Cord, ils enregistrent un disque de chants de Noël en néerlandais. Immanuël parait l'année suivante, en 2002, et comporte quinze morceaux traditionnels chantés en duo par le couple. Dave Bainbridge et Troy Donockley ont été invités à venir jouer respectivement de la guitare et du bouzouki, et des whistles. L'ambiance générale est très folk avec une pointe prononcée de sacré et des accents médiévaux, voire celtiques. Le violon de Frank domine largement l'ensemble et c'est un réel plaisir de découvrir au grand jour ses talents de musiciens (et de chanteur).

Immanuël est avant tout placé sous le signe de la nostalgie. Dans le livret de présentation, Marlou se remémore ces chants qui ont baigné son enfance et ne souhaite pas les voir disparaître dans les méandres de la mémoire. D'où cette volonté de graver sur disque ceux qui demeurent encore, qui ne se sont pas dissipés avec le temps, et de rendre un hommage vibrant à sa grand-mère et à sa mère qui les interprétaient selon la tradition. Parmi ceux-ci, le classique O  Kom, O Kom Immanuël qui a donné son titre à l'album. Ce célèbre hymne est également présent dans d'autres versions sur les albums Columcille de David Fitzgerald, Celtic Chrismas d'Eden's Bridge et Celtic Expressions Of Worship vol. 3 avec Joanne Hogg au chant.

L'originalité de ce disque provient essentiellement de son interprétation en langue néerlandaise. C'est rare d'entendre des chansons dans cette langue et il faut se laisser un petit temps d'adaptation pour s'habituer à ce nouvel idiome. Quelle agréable surprise ensuite de fredonner à tue-tête 't Is Geboren, Het Godd'lijk Kind qui n'est autre que notre éternel Il Est Né Le Divin Enfant et de découvrir une nouvelle culture. 

Musiciens


Marlou van Essen : chant
Frank van Essen : chant, piano, claviers, percussions, violon, programmation

Dave Bainbridge : guitare, bouzouki
Troy Donockley : low whistles, tin whistles
Naomi Neger : chant
Artur Trajko : violoncelle

Titres


01. De Herderjes Lagen Bij Nachte
02. Maria Die Zoude Naar Bethlehem Gaan
03. O Kom, O Kom Immanuël
04. Het Was Een Maget Uutvercoren
05. Er Is Een Kindeke Geboren Op Aard
06. Midden In De Winternacht
07. Nu Zijt Wellekome
08. Uit Hogen Hemel Daalt Gij Neer
09. O Kerstnacht Schoner Dan De Dagen
10. 't Is Geboren Het Godd'lijk Kind
11. O Kindeke Klein
12. Er Is Een Roos Ontloken
13. Hoe Leidt Dit Kindeke
14. Ik Kniel Aan Uwe Kribbe Neer
15. O, Hoe Heerlijk

lundi 29 décembre 2014

Yasunori Mitsuda - Xenosaga - Original Soundtrack (2002)

Yasunori Mitsuda - Joanne Hogg - Xenosaga - Original Soundtrack (2002)
Yasunori Mitsuda - Xenosaga -
Original Soundtrack (2002)
Yasunori Mitsuda est un compositeur de musique japonais spécialisé dans les bandes originales des jeux vidéo. Il est né en 1972, à Tokuyama, ville située dans l'ouest du Japon sur l'île d'Honshu. Très jeune, il apprend le piano, mais sa vraie passion, c'est d'abord le sport. Cependant, suivant les conseils de son père, il se tourne vers la musique et décide de l'étudier dans une école spécialisée. Son objectif est désormais de devenir compositeur de musique de film. Il est alors fasciné par la bande originale de Blade Runner composée par Vangelis et par l’œuvre d'Henry Mancini à qui on doit le fameux thème de La Panthère Rose. En 1992, il intègre la société de développement et d'édition de jeux vidéo Square en tant qu'arrangeur et ingénieur du son, et, en 1995, il signe la bande-son du jeu Chrono Trigger qui connaît un succès phénoménal, tant au Japon qu'aux États-Unis.

A partir de là, il enchaîne les projets et en 2002, il compose, arrange et produit la bande originale du jeu Xenosaga à laquelle participent la céleste Joanne Hogg et la chanteuse irlandaise Eimear Quinn, célèbre pour avoir remportée en 1996 le concours de l'Eurovision avec la chanson The Voice. Côté musique, le London Philarmonic Orchestra est appelé en renfort et côté chœurs, Metro Voices, groupe vocal basé à Londres spécialisé dans les musiques de film (Romeo + Juliette, Le 13e Guerrier, Shrek, la trilogie du Seigneur des Anneaux etc.).

Aussi curieux que cela puisse paraître, cette captivante bande-son est une réelle réussite et équivaut largement aux bandes originales des grandes productions filmiques hollywoodiennes. Elle contient quarante-cinq pistes sur près de 2h15 de musique répartie sur deux disques. A mon sens, le sommet est atteint sur les deux titres interprétées par Joanne Hogg, Pain et Kokoro, la chanson du générique de fin, sorties en single la même année que l'album. Mais la diversité est le maître-mot de ce projet. De l'influence celtique du single aux envolées symphoniques du London Philarmonic Orchestra sur Escape rappelant le John Williams de Star Wars, en passant par les chœurs latins d'Ormus ou de The Miracle très inspiré, pour ce dernier, par le Carmina Burana de Carl Orff, ainsi que par des moments intimistes surgissant de nulle part sur lesquels jouent un simple piano comme sur Shion, Nephelim ou encore The Girl Who Closed Her Heart, puis par des ambiances plus rock comme sur Omega avec en arrière fond une guitare électrique aux influences progressives, ou encore par le mysticisme de Zarathustra avec son orgue cérémonieux et le chant éthéré d'Eimear Quinn, cette œuvre d'une grande richesse est absolument grandiose.

De plus, elle s'harmonise parfaitement avec ce premier volet de la série Xenosaga. Chaque morceau accompagne à merveille les scènes et les endroits visités. Six épisodes étaient prévus à l'origine pour ce nouveau jeu de rôle futuriste, très nietzschéen dans l'âme, plein de rebondissements et centré sur le Zohar, monolithe doré, objet de toutes les convoitises des belligérants, mais, face aux problèmes financiers rencontrés, seuls trois ont été réalisés. Pour plus de détails sur le jeu, il est possible de consulter l'excellent site www.zohar-project.com qui lui est entièrement dédié. 

Musiciens


Joanne Hogg : chant

Eimear Quinn : choeur
Eri Kawai : chœur
Yasunori Mitsuda : claviers, programmation
Shelagh Sutherland : piano
Yasuharu Nakanishi : piano
Leslie Pearson : orgue
Tomohiko Kira : guitares
Davy Spillane : low whistle, cornemuse
Hitoshi Watanabe : basse
KALTA : batterie
Maki Susukida : caisse claire

London Philarmonic Orchestra
Metro Voices
Gen Ittetsu Strings

Titres


1.01. Prologue
1.02. Opening
1.03. Battle
1.04. End Of Battle
1.05. Starting Test
1.06. Memories
1.07. Gnosis
1.08. Awakening
1.09. Shion's Crisis
1.10. Fighting KOS-MOS
1.11. Sadness
1.12. Life Or Death
1.13. Game Over
1.14. Margulis
1.15. Ship Pursuit
1.16. Relief
1.17. The Usual
1.18. U.M.N. MODE
1.19. Durandal
1.20. Invading The Enemy Warship
1.21. U-TIC Council
1.22. The Girl Who Closed Her Heart
1.23. Kookai Foundation
1.24. Shion - Memories Of Day Past -

2.01. Ormus
2.02. Nephilim
2.03. Warmth
2.04. Anxiety
2.05. The Resurrection
2.06. Shore Of Nothingness
2.07. Green Sleeves
2.08. Zarathustra
2.09. KOS-MOS
2.10. Panic
2.11. Song Of Nephilim
2.12. The Miracle
2.13. Inner Space
2.14. Albedo
2.15. Omega
2.16. Proto Merkabah
2.17. Last Battle
2.18. Pain
2.19. Escape
2.20. Kokoro
2.21. Shion - Thoughts -

dimanche 21 décembre 2014

Joanne Hogg - Kokoro - Theme From "Xenosaga Episode I" (2002)

Joanne Hogg - Kokoro - Theme From "Xenosaga Episode I" (2002)
Joanne Hogg - Kokoro -
Theme From "Xenosaga
Episode I" (2002)
Kokoro est le single extrait de la bande originale du jeu vidéo Xenosaga composée par Yasunori Mitsuda et interprétée par Joanne Hogg, chanteuse du groupe Iona. Difficile d'ailleurs d'imaginer que les deux chansons présentes sur cet E.P., Pain et Kokoro, aient été composées par un Japonais tellement elles semblent issues du folklore traditionnel irlandais. 

Le présence de Davy Spillane aux uilleann pipes et whistles n'atténue en rien cette impression. Ce musicien d'origine irlandaise, fondateur du groupe Moving Hearts, est réputé pour avoir joué avec Riverdance à partir de 1995 ainsi qu'avec différents artistes comme Van Morrison (A Sense Of Wonder, 1983), Chris Rea (Dancing With Strangers, 1987), Kate Bush (The Sensual World, 1989), Mike Oldfield (Voyager, 1996) ou Bryan Adams (MTV Unplugged, 1997).

La performance vocale de Joanne Hogg est remarquable et donne tout le relief nécessaire à ces deux ballades empreintes de celtisme. Si le piano domine sur Pain, ce sont bien la cornemuse et la flûte qui donnent toute sa texture originale à Kokoro.

A propos de ce dernier, il s'agit d'un mot japonnais courant, équivalent du mot chinois "xin" signifiant à la fois "cœur" et "esprit". Dans son sens premier, "kokoro" fait référence au battement du cœur qui était considéré par les Anciens comme l'organe essentiel de la vie. Avec le temps, sa signification première s'est étendue à toutes les activités humaines de l'esprit qu'elles soient de l'ordre de l'intention, de l'émotion ou de l'intellect.

Ce single est à se procurer d'urgence si la voix de Joanne Hogg ne vous laisse pas insensible, si, pour vous, musique celte est synonyme d'évasion, ou si vous êtes tout simplement curieux et avide de nouvelles sensations.


Musiciens


Joanne Hogg : chant

Tomohiko Kira : guitares
Yasuharu Nakanishi : piano
Davy Spillane : low whistle, uilleann pipes
KALTA : batterie
Hitoshi Watanebe : basse
Yasunori Mitsuda : programmation, claviers

Gen Ittetsu Strings : cordes

Titres


01. Pain
02. Kokoro
03. Kokoro (Piano Version)
04. Pain (Instrumental)
05. Kokoro (Instrumental)

samedi 20 décembre 2014

Iona - The River Flows - Anthology Volume 1 (2002)

Iona - The River Flows - Anthology Volume 1 (2002)
Iona - The River Flows -
Anthology Volume 1
(2002)
The River Flows est un magnifique cadeau offert par Iona à son public en cette année 2002. Première production du tout nouveau label crée par Dave Bainbridge, Open Sky, du même nom que le dernier album du groupe, cette anthologie se présente sous la forme d'un digibook contenant quatre disques et un livret d'une soixantaine de pages très riche en informations et photographies. Les trois premiers CD reprennent les versions remasterisées des trois premiers albums, à savoir Iona, The Book Of Kells et Beyond These Shores

Le quatrième disque s'intitule Dunes et comporte 55 minutes d'inédits forts intéressants. 

Snowdonia - Realm Of The Ravens est une splendide suite atmosphérique s'étalant sur 22 minutes et divisée en huit parties. Écrite par Dave Bainbridge, elle était destinée à illustrer un documentaire de la BBC dans les années 90. Il n'y a pas de chant mais seulement des vocalises de Joanne Hogg accompagnées par toute une série d'instruments mis à l'honneur comme le violon, la harpe celtique, le saxophone, les flûtes, le Chapman Stick, la cornemuse et bien d'autres encore. Une réelle réussite qui fait un lointain écho à une autre suite de qualité intitulée In The Company Of Ravens sur l'album Ravenchild de Maddy Prior. 

Les trois titres suivants, Jigs, Hearthquake et Castlerigg/Reels, ont été joués et enregistrés live dans un studio du Lincolnshire en 2002, spécialement pour cette anthologie et lors d'une absence de Joanne Hogg partie en voyage en Nouvelle-Zélande. Dave Bainbridge, Troy Donockley, Frank van Essen et Phil Barker ont mis toute leur énergie et virtuosité dans ces reels et jigs celtiques endiablées. A noter que Troy jouait déjà régulièrement le morceau Heartquake avec son ancien groupe You Slosh, dans les années 80 et qu'il figure sur leur album live Glorious Racket.

I Will Give My Love An Apple est une chanson issue du répertoire traditionnel anglais. Déjà présente sur le live Heaven's Bright Sun, Joanne la chante depuis l'âge de douze ans. La version livrée ici en toute humilité est réellement bouleversante. La suivante, Song Of The Waves (Reprise) est un texte lu par Joanne sur une musique dominée par le violon de Frank. Quant au morceau final, le bien nommé The Final Journey, il s'agit d'un véritable mystère. Interprété par le trio Bainbridge/Hogg/Donockley, il devait servir de conclusion à l'album Beyond These Shores, mais n'a pas été retenu en fin de compte. Etant données sa qualité et sa puissance émotionnelle, c'est vraiment à se demander pourquoi... L'erreur est donc maintenant partiellement réparée.

Si The River Fow n'est pas indispensable pour toute personne possédant les trois premiers albums de Iona, il serait vraiment dommage de se priver de Dunes et de ses trésors enfin révélés.

Musiciens (uniquement sur le CD Dunes)


Joanne Hogg : chant, piano
Dave Bainbridge : claviers, guitares, programmation, bouzouki
Terl Bryant : percussions
Nick Beggs : Chapman Stick, basse
Mike Haughton : saxophone, flûte à bec
Troy Donockley : uilleann pipes, tin whistle, low whistles, bouzouki, guitare E-bow
Frank van Essen : violon, batterie, percussions
Phil Barker : basse

Fiona Davidson : violoncelle
Billy Jackson : harpe celtique (clarsach)

Titres (Dunes)


01. Snowdonia - Realm Of Ravens
02. Jigs
03. Hearthquake
04. Castlerigg/Reels
05. I Will Give My Love An Apple
06. Song Of The Wave (Reprise)
07. The Final Journey

mercredi 17 décembre 2014

Magenta - Revolutions (2001)

Magenta - Revolutions (2001)
Magenta - Revolutions (2001)
Rob Reed est fou. Sortir un double album, en 2001, de musique néo-progressive avec une femme comme chanteuse et seulement sept titres, dont quatre avoisinent les vingt minutes, il fallait oser ! Il l'a bel et bien fait sous la forme, de surcroît, d'un tout nouveau projet appelé Magenta. Toutefois, ce n'était pas prémédité.

Petit retour en arrière. Fin 1999, Rob et son frère, le parolier Steve Reed, étaient en train de travailler sur le prochain album de Cyan. Pour la chanson Children Of The Sun, ils proposent à Christina Murphy de venir l'interpréter. Elle n'était pas une inconnue puisqu'elle avait récemment participé au projet Trippa avec Rob et avait déjà fait des vocaux pour Cyan. En fait, son univers à elle, c'est plutôt la musique pop. Elle n'est pas du tout attirée par le rock progressif et l'idée de devoir apprendre de longs textes pour des chansons dépassant les vingt minutes l'ennui profondément. Toutefois, devant la qualité de sa prestation, les deux frères enthousiasmés réussissent finalement à la convaincre de tenir le chant principal sur tout l'album. Face à ce changement de direction, Cyan est abandonné et la couleur suivante, Magenta, définitivement adoptée.

Rob Reed envisageait, à l'origine, de jouer de tous les instruments. Finalement, dans cette nouvelle perspective, il ne s'est "limité" qu'à la basse, aux claviers, à certaines parties de guitares acoustique et électrique, et au tambourin. Afin d'avoir un son plus authentique, il a notamment fait appel à d'autres musiciens rencontrés lors de ses précédentes expériences comme le batteur Tim Robinson, présent sur les albums de Cyan, de The Fyreworks et de The Othello Syndrome, et le guitariste Andy Edwards, leader d'Ezra et chanteur de The Fyreworks, venu gratter quelques notes sur The White Witch. A noter la présence encore discrète d'un certain Chris Fry aux guitares. C'est lui qui interprète les interludes Opus 1 et Opus 2

En 2001, paraît donc, après deux années de gestation, Revolutions. Contrairement à Iona, Mostly Autumn ou Karnataka qui sont plus dans un style prog folk, Magenta et cet album s'inscrivent dans la grande lignée du rock néo-progressif symphonique. Dans le livret, Rob Reed définit son nouveau-né ainsi : "L'imitation est le plus haut niveau de la flatterie. Cet album est le produit d'une vie influencée par mes groupes préférés. C'est une tentative de recréer la saveur magique qu'ils refusent de nous servir de nos jours. Toutes similitudes et coïncidences avec n'importe quel groupe passé ou présent est entièrement intentionnelle." Bien plus qu'un simple et morne plagiat, Revolutions est un véritable hommage aux artistes qui ont fait rêver et vibrer le jeune Rob. Grâce à son talent, il a réussi à synthétiser toutes ces grandes figures, ou presque, du rock progressif au sein de ce disque à la fois complexe et accessible. Parmi celles-ci, citons, en vrac, les incontournables Yes, Genesis, Pink Floyd, Jethro Tull, Procol Harum, Mike Oldfield, Supertramp, Renaissance (le chant de Christina n'est pas sans rappeler celui de son illustre aînée, Annie Haslam) ou encore Marillion Pendragon, IQ, Arena, Pallas.       

Sans pour autant être un concept-album, Revolutions, comme tout grand disque de rock progressif qui se respecte, est porteur d'une thématique générale qui est ici la Foi. Le premier disque traite de la foi ancestrale. Children Of The Sun relate l'histoire d'un village cerné par des pillards qui, après avoir remporté le combat, remercie par des offrandes son Dieu Soleil de lui être venu en aide. The White Witch évoque le mépris et la crainte de villageois envers une vieille femme excentrique qualifiée de sorcière qui finira, finalement, par leur venir en aide en leur prodiguant ses soins. Le second disque est plutôt axé sur la foi moderne. Man The Machine a pour thème la foi croissante de notre civilisation pour les nouvelles technologies. Genetesis traite de la génétique, de la bioéthique et des risques d'eugénisme. The Warning qui conclut l'album nous incite à nous méfier de tous ces faux dieux en qui nous avons foi.

Non seulement Revolutions est un disque riche et ambitieux, que ce soit sur le plan musical ou des thèmes abordés, mais il nous fait avant tout découvrir pleinement les talents vocaux de Christina Murphy, simplement dénommée Christina, qui demeure, encore aujourd'hui, une des meilleures chanteuses de sa catégorie. Rien que pour cela, nous vouons à Rob Reed une reconnaissance éternelle.

Musiciens


Christina : chant
Rob Reed : chant, basse, claviers, guitares, tambourin

Tim Robinson : batterie
Chris Fry : guitare
Martin Shellard : guitare
Andy Edwards : guitare
Tim Short : percussions

Titres


1.01. Children Of The Sun
1.02. Opus 1
1.03. The White Witch

2.01. Man The Machine
2.02. Opus 2
2.03. Genetesis
2.04. The Warning

dimanche 14 décembre 2014

Blackmore's Night - Fires At Midnight (2001)

Blackmore's Night - Fires At Midnight (2001)
Blackmore's Night -
Fires At Midnight (2001)
Blackmore's Night est un duo formé en 1997 par le légendaire guitariste Ritchie Blackmore en compagnie de sa délicieuse épouse, Candice Night. Est-il encore nécessaire de présenter Ritchie Blackmore ? Pour mémoire, rappelons qu'il a fondé Deep Purple en 1968 avec Jon Lord et Ian Paice, puis Rainbow en 1975, qu'en 2003, il a été classé au rang de 55ème meilleur guitariste de tous les temps par le magazine américain Rolling Stone, qu'une guitare porte son nom, la Ritchie Blackmore Stratocaster, et que ce maniaco-dépressif est redouté pour son très, très, très mauvais caractère. Bref, Ritchie Blackmore est un dieu vivant du rock.

Au début des année quatre-vingt dix, lors d'une tournée avec Deep Purple, il tombe amoureux d'une jeune choriste répondant au doux prénom de Candice. Quand un journaliste lui demande, quelques années après, pourquoi il a abandonné son ancien groupe pour fonder Blackmore's Night, une réponse tranchante fuse sans tarder : "Quand je jouais dans Deep Purple, je me suis rendu compte que je jouais pour les guitaristes assis au premier rang. Et un jour, j'ai décidé de jouer pour toute la salle. Ma reconversion tend vers cette idée, de jouer de la belle musique pour qui veut l'entendre". Ainsi, d'un hard rock électrique et couillu, l'artiste est passé à une musique acoustique de type Renaissance. Rude ! Plus d'un fan a dû être dérouté à l'écoute de ce nouveau projet.

Lors d'un passage à York, le couple fait la connaissance d'Angela Goldthorpe, organisatrice de leur concert dans la ville. Par son intermédiaire, Mostly Autumn décroche, en 2000, une audition puis est ensuite retenu pour jouer en première partie de leur tournée, la première de ce nouveau millénaire. Ce choix n'est guère surprenant vu la proximité musicale des deux entités. Toutefois, c'est un Mostly Autumn en formation réduite qui part sur la route puisque seuls Bryan Josh, Heather Findlay et Angela Goldthrope sont conviés. La tournée les mènent dans des lieux aussi insolites que des châteaux, des églises ou des théâtres, mais également dans des salles de concert plus classiques.

En 2001, le trio rejoint à nouveau le duo pour la tournée promotionnelle à travers l'Europe de Fires At Midnight. Cet album est le troisième du groupe. Il fait suite à Shadow Of The Moon (1998) et à Under A Violet Moon (1999). Bien que plus électrique que ses illustres prédécesseurs, les instruments médiévaux et Renaissance sont cependant, une fois encore, à l'honneur : vielle, harpe, flûtes, bombarde, mandoline, cornemuse, violon, etc. Le jeu est, comme à l'accoutumée, impeccable et parfaitement maîtrisé. Ritchie s'éclate avec ses guitares et Candice chante divinement bien. Des titres comme Home Again et Fires At Midnight sont taillés pour la scène et il est impossible d'y résister.

Dommage cependant qu'aucun musicien de Mostly Autumn n'ait été invité à venir jouer quelques notes lors des sessions d'enregistrement. Difficile d'imaginer ce que cela aurait pu donner. Mais, nos troubadours n'ont pas pour autant oublié leurs amis Yorkais. Dans le livret de l'album, la délicate ballade Hanging Tree est illustrée par la magnifique peinture d'une certaine... Heather Findlay. Ultime souvenir d'une époque à la fois si proche et déjà si lointaine.

Musiciens


Ritchie Blackmore : guitares, mandoline, vielle, tambourin, percussions
Candice Night : chant, bombarde, harpe, recorder, flûte, cornemuse électrique

Sir Robert of Normandie : basse, chœurs
Carmine Giglio : claviers
Pat Regan : claviers
Chris Devine : violon, alto, flûtes
Mike Sorrentino : batterie
Albert Dannemann : cornemuse
Richard Wiederman : trompettes
John Passanente : trombone

Ruby's Choir : chœurs

Titres


01. Written In The Stars
02. The Time They Are Changin'
03. I Still Remember
04. Home Again
05. Crowning Of The King
06. Fayre Thee Well
07. Fires At Midnight
08. Hanging Tree
09. Storm
10. Mid Winter's Night
11. All Because Of You
12. Waiting Just For You
13. Praetorius (Courante)
14. Benzai-Ten
15. Village On The Sand
16. Again Someday

vendredi 12 décembre 2014

Mostly Autumn - Music Inspired By The Lord Of The Rings (2001)

Mostly Autumn - Music Inspired By The Lord Of The Rings (2001)
Mostly Autumn -
Music Inspired By The Lord
Of The Rings (2001)
Music Inspired By The Lord Of The Rings n'est pas le quatrième album studio de Mostly Autumn. Il s'agit, en fait, d'un ovni dans leur discographie paru en cette fin d'année 2001 pourtant déjà riche d'un album studio, The Last Bright Light, et d'un album live, The Story So Far.... Alors que la promotion du film Le Seigneur Des Anneaux bat son plein, le label Classic Rock Legends propose au groupe de réaliser un disque offrant une lecture personnelle de l’œuvre de Tolkien. L'univers du Maître de la fantasy n'étant pas étranger à Sir Josh et aux siens, le défi est aussitôt relevé. Bryan Josh a d'ailleurs toujours reconnu que ses romans étaient une de ses sources d'inspiration, et on se souvient des titres Out Of The Inn sur For All We Shared et Helm's Deep sur le dernier album. A noter qu'ils sont repris ici et légèrement revisités et que Helm's Deep n'est disponible que sur la partie cédérom du disque.

Etant donné le projet ambitieux, il était tout à fait légitime d'attendre une oeuvre léchée et surproduite. Mais, en réalité, le disque a été composé, enregistré, mixé et pressé en seulement quatorze jours. Un record qui en fait toute son originalité. Le résultat est un album brut, spontané et plein de charme. En cinquante minutes, Mostly Autumn survole [sur les ailes de l'aigle géant Gwaihir...] ce monument littéraire. Le voyage musical débute au Mordor, au sein de la Montagne du Destin, dans la forge de Sauron (Overture - Forge Of Sauron) et s'achève sur le départ définitif de Frodon et de Gandalf de la Terre du Milieu (To The Grey Havens). La maison d'Elrond le Semi-Elfe (At Last To Rivendell), la montagne Caradhras (Caradhras The Cruel), la grande plaine du royaume de Rohan (The Riders Of Rohan) ou les bois de la Lothlorien (Lothlorien) en sont les différentes étapes. En fonction du contexte, les morceaux, coécrits par Bryan Josh et Iain Jennings (et Heather Findlay pour les paroles de Lothlorien), alternent entre moments rock agressifs plutôt inhabituels pour le groupe (Overture - Forge Of Sauron, Caradhras The Cruel, The Return Of The King) et passages aériens, romantiques avec une coloration celtique et/ou médiévale (Greenwood The Great, At Last To Rivendell, The Riders Of Rohan, Lothlorien). 

Œuvre originale et dépaysante, Music Inspired By The Lord Of The Rings est une réussite qui s'inscrit aisément dans la galaxie "autumnienne". Tous les ingrédients qui ont fait le succès du groupe yorkais sont réunis : chant elfique d'Heather Findlay, guitare floydienne de Bryan Josh, émotion partagée et invitation au rêve suscitée par les magnifiques illustrations des Frères Hildebrandt. 

Musiciens


Bryan Josh : guitare, chant
Heather Findlay : chant, guitare, bodhran, tambourin, recorder
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitare
Angela Goldthorpe : flûtes, chant
Andy Smith : basse
Jonathan Blackmore : batterie

Duncan Rayson : claviers
Marcus Bousefield : violon
Marissa Claughan : violoncelle
Che : djembé

Titres


01. Overture - Forge Of Sauron
02. Greenwood The Great
03. Goodbye Alone
04. Out Of The Inn
05. On The Wings Of Gwaihir
06. At Last To Rivendell
07. Journey's Thought
08. Caradhras The Cruel
09. The Riders Of Rohan
10. Lothlorien
11. The Return Of The King
12. To The Grey Havens
13. Helm's Deep (cédérom)

lundi 8 décembre 2014

Mostly Autumn - The Story So Far... (2001)

Mostly Autumn - The Story So Far... (2001) - Rachel Jones
Mostly Autumn -
The Story So Far... (2001)
Mostly Autumn est avant tout un groupe de scène. The Story So Far..., leur premier album live, en témoigne. Durant près d'une heure quinze, le groupe interprète dix des meilleurs titres de son répertoire. Quatre sont extraits de For All We Shared, deux de The Spirit Of Autumn Past et quatre, à nouveau, du petit dernier, The Last Bright Light

Pour l'occasion, la bande de York, toujours composée de Bryan Josh, Heather Findlay, Iain Jennings, Liam Davison, Angela Goldthorpe, Andy smith et Jonathan Blackmore, s'est entourée de trois choristes de marque : Rachel Jones de Karnataka, Marc Atkinson de Gabriel et Gina Dootson. Grâce à ce renfort, The Spirit Of Autumn Past, Shrinking Violet, Heroes Never Dies ou encore Dark Before The Dawn explosent littéralement. Leur puissance émotionnelle s'en trouve décuplée par rapport aux versions studio. 

Car, oui, Mostly Autumn sur scène, c'est avant tout de l'émotion permanente transmise par des musiciens passionnés en totale osmose entre eux. Le plaisir de jouer ensemble et leur complicité sont entièrement partagés avec leur public. Certes, quelques imperfections sonores, fausses notes ou un chant approximatif se laissent parfois entendre. Mais, peu importe car on n'attend pas de ce groupe une prestation carrée, totalement maîtrisée. Au contraire, cette musique vit à travers chacun de ses membres. Chaque note est jouée comme si c'était la dernière. Chaque mot est chanté comme s'il ne devait plus y en avoir d'autre. Et quand s'annoncent les premières mesures de Never The Rainbow, une folie frénétique s'empare de la troupe qui se déchaîne sur ce morceau survolté.

Mother Nature a l'honneur de conclure ce set. A elle seule, cette chanson résume tout ce qui a été écrit précédemment. Ce sont treize minutes de générosité, de sincérité mais aussi de fragilité chantées par Bryan et Heather accompagnés de leurs choristes. "Sometimes, sometimes, sometimes she cries..." n'en finit plus de résonner dans nos têtes...

Musiciens


Bryan Josh : guitare, chant
Heather Findlay : chant, guitare, bodhran, tambourin, recorder
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitare
Angela Goldthorpe : flûtes, chant
Andy Smith : basse
Jonathan Blackmore : batterie

Rachel Jones : chœurs
Marc Atkinson : chœurs
Gina Dootson : chœurs

Titres


01. Porcupine Rain
02. Nowhere To Hide
03. Evergreen
04. The Spirit Of Autumn Past
05. Heroes Never Die
06. The Night Sky
07. Dark Before The Dawn
08. Shrinking Violet
09. Never The Rainbow
10. Mother Nature

samedi 6 décembre 2014

Mostly Autumn - The Last Bright Light (2001)

Mostly Autumn - The Last Bright Light (2001)
Mostly Autumn -
The Last Bright Light (2001)
Et de trois ! The Last Bright Light est le troisième album studio de Mostly Autumn et c'est sans aucun doute le plus bucolique de toute leur carrière. Véritable hommage à une nature sans cesse célébrée, que ce soit dans les textes et les titres des chansons (Mother Nature, Which Wood?, The Eyes Of The Forest, Half The Mountain etc.), les instruments utilisés essentiellement acoustiques (flûtes, violoncelle, guitare acoustique, bodhran etc.), les illustrations du livret réalisées par Heather Findlay, l'utilisation de chœurs d'enfants sur Shrinking Violet, ou encore le rythme très calme de la plupart des morceaux, à l'exception notable du dynamique Never The Rainbow. Bref, les soixante-dix minutes de musique s'enchaînent de manière aussi limpide que le courant tranquille d'une rivière qui nous transporte doucement.

Toutefois, quelques titres attirent plus particulièrement notre attention. Tout d'abord, ceux chantés par la douce Heather Findlay : The Eyes Of The Forest, Hollow, Never The Rainbow et Shrinking Violet, magnifique chanson sur l'enfance avec son riff de A Whiter Shade Of Pale de Procol Harum. Which Wood? est un court instrumental qui a la particularité d'avoir été composé par Angela Goldthorpe sur lequel, évidemment, la flûte domine. Helms Deep est un autre instrumental s'inspirant du Seigneur des Anneaux. Sur la ballade Prints In The Stone, Liam Davison tient le chant principal dans la seconde partie et il est curieux de constater que son timbre de voix est très proche de celui de Bryan Josh. Mother Nature, du haute de ses douze minutes, est le titre emblématique de cet album. Dédié à la mère de Bryan, il débute paisiblement par un duo Bryan/Heather, avant de monter en puissance et de décoller pour nous offrir un feu d'artifice d'émotions porté par les toujours aussi flamboyants soli de guitare de Bryan appuyés par les claviers aériens du virtuose Iain Jennings.

Plus que sept ! Sur ce nouveau disque, Mostly Autumn ne compte plus huit membres, mais sept. Le violoniste Bob Faulds a quitté le navire et son poste n'a pas été remplacé. La rythmique est entièrement nouvelle. Jonathan Blackmore a pris en charge la batterie et Andy Smith la basse. Ce dernier va devenir à la fois LE bassiste du groupe et le doyen de la bande. Ayant fait la connaissance de Liam et Bryan en 1994, il s'occupe des éclairages sur scène et fait ensuite quelques remplacement au sein de Mostly Autumn avant d'en devenir membre permanent en 2000, suite au départ de Stuart Carver. 

Pour la réalisation de The Last Bright Light, le groupe a fait appel à plusieurs invités. Du précédent opus, nous retrouvons Troy Donockley aux seules whistles et Marissa Claughan au violoncelle. Albert Dannenmann, compagnon de route de Blackmore's Night, joue toute une panoplie d’instruments médiévaux et de la Renaissance. Quant à Marc Atkinson, chanteur du groupe Gabriel, il est venu prêter main-forte aux chœurs avec son guitariste, Graham Hodge, et sa sœur, Janine Atkinson, aux côtés d'Heather, Angela et Iain.

Combien d'écoutes sont-elles nécessaire avant d'apprécier pleinement ce nouvel album ? Dès la première, il est tout à fait possible de se rendre compte de sa valeur inestimable. Une seconde permet de confirmer cette première impression. La troisième et les suivantes ne sont plus que du plaisir à l'état brut. 

Musiciens


Bryan Josh : guitares, chant
Heather Findlay : chant, bodhran, tambourin, autres percussions
Iain Jennings : claviers, orgue Hammond, chœurs
Liam Davison : guitares, chant
Angela Goldthorpe : flûtes, chœurs
Andy Smith : basse
Jonathan Blackmore : batterie

Albert Dannenmann : instruments médiévaux et de la Renaissance
Troy Donockley : low whistles
Marissa Claughan : violoncelle, chœurs
Janine Atkinson : chœurs
Marc Atkinson : chœurs
Graham Hodge : chœurs
Julia Jenkins : chœurs
Nicole Smith : chœurs
Tabitha Buck : chœurs
Charlotte Gaines : chœurs

Christchurch singers : chant grégorien et chorale

Titres


01. ...Just Moving On
02. We Come And We Go
03. Half The Mountain
04. The Eyes Of The Forest
05. The Dark Before The Down
06. Hollow
07. Prints In The Stone
08. The Last Bright Light
09. Never The Rainbow
10. Shrinking Violet
11. Helms Deep
12. Which Wood?
13. Mother Nature

mardi 2 décembre 2014

Maddy Prior - Arthur The King (2001)

Maddy Prior - Arthur The King (2001)
Maddy Prior - Arthur The King
(2001)
"The poet and the troubadour have stolen my name" ("Le poète et le troubadour ont volé mon nom"). C'est ainsi que débute la suite "Arthur The King" issue de l'album du même nom. Durant trente minutes, Maddy Prior nous raconte l'histoire du célèbre roi Arthur. Pas celle du mythe, mais celle du vrai souverain. D'où ces premières paroles de complainte qui visent à dénoncer l'imposture dont il fait l'objet depuis des siècles (The Name Of Arthur).

Entourée à nouveau de Nick Holland aux claviers, de Terl Bryant à la batterie et aux percussions, et de Troy Donockley aux guitares, whistles et uilleann pipes, la nouvelle œuvre de Maddy Prior, Arthur The King, se présente sous un aspect plus progressif que folklorique dans cette première partie. Le projet est ambitieux mais totalement maîtrisé grâce à ces musiciens de talent.

Maddy nous transporte dans cette époque trouble où la grandeur de Rome n'est désormais présente que dans le souvenirs des vielles femmes (ou veturae en latin),  et de laquelle va surgir le puissant Arthur faisant face aux invasions saxonnes (Veturae Remembering). L'attachement du souverain à sa terre (Queen And Sovereignty), la violence guerrière (Tribal Warriors), la montée du christianisme (Sentry) ou encore sa courte existence (One And Future King) sont tour à tour évoqués dans ce tableau éloquent.

Pour les cinq chansons suivantes, Maddy et sa troupe reviennent à un format plus conventionnel, plus folk. Trois titres sont à retenir : l'endiablé Hail The Ball, coécrit avec Troy, Reynardine, dont la version livrée ici est très proche de la mystérieuse et inoubliable interprétation de Sandy Denny sur le disque Liege & Leaf du Fairport Convention paru en 1969, et Lark In The Morning, morceau fétiche de Maddy qu'elle avait déjà chanté en 1971, sur le deuxième album de Steeleye Span, Please To See The King.

Au risque de dérouté son public habituel, Maddy Prior a emprunté une nouvelle voie difficile d'accès. Mais l'auditeur qui fera l'effort de la suivre sera sans aucun doute récompensé tant cet album vaut le détour et offre des paysages musicaux inédits.

Musiciens


Maddy Prior : chant

Nick Holland : claviers, chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, guitares, low whistle, tin whistle, cistre, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions

Titres


Arthur The King
01. The Name Of Arthur
02. Verturae Remembering
03. Hallows I
04. Queen And Sovereignty
05. Hallows II
06. Tribal Warriors
07. Hallow III
08. Sentry
09. Hallows IV
10. Once And Future King

11. Reynardine
12. Hail The Ball
13. Duke Of Marlborough
14. Fanny Blair
15. Lark In The Morning