dimanche 28 février 2016

Eimear Quinn - O Holy Night (2007)

Eimear Quinn O Holy Night The Voice
Eimear Quinn - O Holy Night (2007)
Irlandaise née à Dublin, Eimear Quinn est internationalement connue pour avoir remporté le concours de l'Eurovision en 1996, avec The Voice, véritable hymne celtique. Suite à sa victoire, elle a continué sa carrière de chanteuse et travaillé avec quelques grands noms. 

En 1998, elle enregistre Creid composée par Yasunori Mitsuda pour la bande-son du jeu vidéo Xenogears. Elle renouvelle cette expérience originale en 2002, cette fois-ci aux côtés de Joanne Hogg de Iona, pour le nouveau jeu Xenosaga

L'année précédente, elle avait publié Through The Lens Of A Tear, concept-album basé sur l'histoire de Tristan et Iseult. Pól Brennan, alors ancien membre de Clannad et frère de Moya Brennan, a coécrit et produit ce disque. John Giblin (Simple Minds, Kate Bush) et David Rhodes (Peter Gabriel) y jouent respectivement de la basse et de la guitare.

En 2003, elle participe à Un Galicien en Bretagne de Carlos Nuñez. Ce musicien espagnol de Galicie aime réunir sur ses disques une multitude d'artistes en provenance des mondes celtes. 

Les années suivantes, elle donne une série de concerts dans des cathédrales irlandaises. Cette tournée l'inspire et l'amène à réaliser O Holy Night, album de chants de Noël disponible en 2007. D'une durée approximative de quarante minutes, il se compose de douze hymnes et d'un titre bonus, Carol 1949. Cette chanson a été mise en musique par Eimear à partir d'un texte de l'un des poètes irlandais les plus important du XXe siècle, Patrick  Kavanagh. 

Elle a également composée seule le nostalgique Winter Apples, In Paradisium qui, sans être directement lié à Noël, glorifie l'entrée des âmes au Paradis, et The Season Has Come brillamment inspiré par le Hamlet de Shakespeare.

Les autres titres sont des chants traditionnels revisités avec ingéniosité. Si la simplicité des arrangements prime, une certaine profondeur appuyée par le quatuor à cordes Mamisa String Quartet se dégage de l'ensemble. Au-dessus de cette musique épurée, règne sans partage la voix angélique quasi-irréelle d'Eimear. 

Ainsi, elle fait vibrer les âmes sur Hodie Christus Natus, chant religieux du Moyen Âge interprété a cappella. Elle convoque les anges dans sa splendide version orientalisante de O Come O Come Emmanuel. La magie de Noël opère mystérieusement sur son Silent Night chanté à la fois en anglais et en allemand, langue originale du texte écrit par le compositeur et prêtre autrichien Joseph Mohr. Une lumière mystique illumine l'ancestrale berceuse irlandaise Codail A Linbh en hommage à l'enfant Jésus. In The Bleak Midwinter, sous sa forme dépouillée voix/glockenspiel, est une petite merveille dont il serait dommage de passer à côté. 

Touché par la grâce, O Holy Night est un album tendre, émouvant et très bien réalisé. Eimear n'hésite pas à sortir des sentiers battus pour emprunter des voies originales qui glorifient chacune de ses réadaptations. Ce sont dans ces moments-là où toute l'influence bénéfique de ses deux modèles que sont Kate Bush et Björk apparaît au grand jour.



Musiciens


Eimear Quinn : chant, piano, claviers, glockenspiel

Martin Quinn : guitares, basse, percussions, claviers
Dick Glasgow : hammered dulcimer
Simon Fagan : bugle
Gavin Ralston : guitare
Aoife Miskelly : violoncelle, violon, chœurs
Andrew Quinn : percussions

Mamisa String Quartet
Maria Mason : violon
Siúbhán Ní Ghríofa : violon
Marie-Louise Bowe : alto
Michelle Mason : violoncelle

Titres


01. Winter Apples
02. O Holy Night
03. In Paradisium
04. Silent Night
05. O Emmanuel
06. O Come O Come Emmanuel
07. In The Bleak Midwinter
08. Codail A Linbh
09. The Season Has Come
10. Coventry Carol
11. Hodie Christus Natus Est
12. O Little Town Of Bethlehem
13. Carol 1942 (bonus track)  

samedi 27 février 2016

Phideaux - Doomsday Afternoon (2007)

Phideaux Doomsday Afternoon
Phideaux - Doomsday Afternoon
(2007)
Doomsday Afternoon demeure encore aujourd'hui un album fondamental de la décennie des années 2000 en matière de rock progressif, au même titre que Posthumous Silence de Sylvan, Home de Magenta, Empires Never Last de Galahad ou encore The Human Equation d'Ayreon. 

Ayreon, il en est vaguement question ici puisque son fondateur, Arjen Lucasssen, fait une brève apparition en lisant quelques mots sur la longue fresque finale atteignant quasiment les quinze minutes, Microdeath Softstar. Phideaux Xavier et son homologue multi-instrumentiste néerlandais se retrouveront l'année suivante, en 2008, sur l'album de ce dernier, 01011001. L'Américain viendra poser sa voix sur Web Of Lies, duo avec Simone Simons, chanteuse du groupe de metal symphonique Epica.  

Pour l'heure, Doomsday Afternoon compte d'autres invités tout aussi prestigieux. Martin Oford d'IQ exécute un splendide solo de synthés sur un Formaldehyde aux ambiances champêtres. Matthew Parmenter de Discipline apparaît sur cinq titres au violon et aux chœurs. Les quinze musiciens de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles sont dirigés par Paul Rudolph, un proche de Brian Eno. Dernière curiosité, à l'issue des sessions d'enregistrements, le claviériste Johnny Unicorn qui a sorti en 2006 son premier disque Dates Or Non-Dates, intégrera la formation.

Effectivement, Doomsday Afternoon marque une rupture avec les précédents albums. Pour la première fois, membres permanents et invités sont séparés dans les crédits. Si, auparavant, Phideaux donnait l'impression d'être un conglomérat de musiciens gravitant autour de son leader, désormais c'est un groupe qui s'affirme. Certes, ils sont nombreux. Neuf en tout, dont quatre femmes au chant et aux chœurs : Valerie Gracious, Ariel Farber, Linda Ruttan-Moldawsky et sa sœur jumelle Molly Ruttan qui a, une nouvelle fois, réalisé tout l'artwork du livret et la pochette. Phideaux Xavier, quant à lui, compose, chante, joue des claviers et de la guitare. Il a délaissé la basse au profit du dernier arrivé, Matthew Kennedy de Discipline et ex-Eyestrings. La batterie est toujours tenue par le fidèle Rich Hutchins. Mark Sherkus s'occupe des claviers (hammond, minimoog...) et Gabriel Moffat de la guitare. 

Cette cohérence se retrouve également sur le plan musical. Jusqu'à présent, à chaque nouvel album, le jeu consistait à rechercher les innombrables influences qui nourrissaient la musique. Ainsi, l'investigation traversait les décennies, des années 70 aux années 2000, et les genres musicaux (rock progressif, glam rock, new wave etc.). Avec Doomsday Afternoon, Phideaux est arrivé à maturité. Désormais, il a son style propre, combinaison de rock progressif accessible (déjà esquissé avec Chupacabras) et de musique symphonique ambitieuse, doublée de chœurs féminins ensorceleurs.

A ce propos, la présence de Valerie Gracious, amie d'enfance de Xavier, est un véritable atout. Sa voix cristalline n'est pas sans rappeler celle toute aussi limpide d'Heather Findlay de Mostly Autumn. Elle se révèle amplement sur le court Crumble de la plage huit, magnifique chanson portée par un piano mélancolique où se mêlent étrangement espoir et désespoir.

Sixième album en quatre ans, Doomsday Afternoon, fable écologiste catastrophiste, se présente comme la suite inspirée de son prédécesseur, The Great Leap. Malgré son pessimisme, il demeure paradoxalement l'album de la consécration d'un groupe alors au sommet de son art et devenant, dorénavant, une source d'inspiration inépuisable pour les générations futures.

Musiciens     


Phideaux Xavier : chant, claviers, guitare
Rich Hutchins : batterie
Ariel Farber : chant, percussions
Valerie Gracious : chant, piano
Matthew Kennedy : basse
Gabriel Moffat : guitares
Linda Rutten-Moldawsky : chant
Molley Ruttant : chant
Mark Sherkus : claviers

Patti Amelotte : dulcimer
Stephen Dundon : flûte
Rob Martino : flûte
Martin Orford : claviers
Matthew Parmenter : violon, chant
Johnny Unicorn : ckaviers, chant, percussions
Joel Weinstein : guitare

The Los Angeles Philharmonic Orchestra
direction : Paul Rudolph

Titres


01. Micro Softdeathstar
02. The Doctrine Of Eternal Ice (part one)
03. Candybrain
04. Crumble
05. The Doctrine Of Eternal Ice (part two)
06. Thank You For The Evil
07. A Wasterland Of Memories
08. Crumble
09. Formaldehyde
10. Microdeath Sofstar

jeudi 25 février 2016

Phideaux - The Great Leap (2006)

Phideaux The Great Leap
Phideaux - The Great Leap (2006)
Après un Chupacabras qui empruntait les sentiers du progressif en 2005, Phideaux s'en éloigne l'année suivante en publiant coup sur coup deux albums aux allures pop-rock. En mars 2006 sort 313, suivi six mois plus tard par le bien meilleur The Great Leap à la pochette si terrifiante.

Celle-ci reflète à merveille l'ambiance générale qui se dégage de cet ensemble où folie et peur ne font plus qu'un. Elle est l'œuvre de Molly Ruttan, vieille connaissance de Phideaux Xavier. En effet, elle était le batteur de Mirkwood, son tout premier groupe fondé au début des années 80. Désormais, elle participe également aux chœurs aux côtés d'Ariel Farber, Valerie Gracious et Linda Ruttan-Moldowsky.

The Great Leap est le premier volet d'une trilogie qui a pour thème le totalitarisme analysé au travers d'une société imaginaire. Les bases de ce régime dictatorial sont ici posées. Chaque chanson en dépeint les rouages sous un angle original, ainsi que les conséquences de ses absurdités sur la vie de ses ressortissants. Sujet qui fait froid dans le dos et qui n'est pas sans rappeler les pires régimes que notre monde a connu ou connaît encore. Et connaîtra peut-être à nouveau...

En bon écologiste, Xavier n'hésite pas à recycler ses anciennes chansons non utilisées. Par exemple, Abducted à l'ambiance angoissante accentuée par cette basse très "Peter Hook", l'excellent Rainboy qui n'est pas sans rappeler REM période Automatic For The People, ou le titre final, le déchirant Last, étaient à l'origine prévus pour Fiendish

Comme à son habitude, avec Phideaux, l'ombre des plus grands plane. Le génie de Bowie n'est pas loin, la rage d'Iggy Pop est palpable et la folie de Julian Cope règne. En se réconciliant avec le rock progressif symphonique pour le deuxième chapitre intitulé Doomsday Afternoon, le groupe va frapper encore plus fort. 

Musiciens


Phideaux Xavier : chant, sitar, guitares, autoharpe, claviers, basse
Gabriel Moffat : guitare électrique
Ritch Hutchins : batterie, percussions
Linda Rutan-Moldawsky : chœurs
Ariel Farber : chœurs
Valerie Gracious : chœurs
Molly Ruttan : chœurs
Stefanie Fife : violoncelle
Jo Pusateri : percussions
Scott Brannon : dulcimer
Hiker Frostbelt : flûtes, zurna
Probyn Gregory : cuivres, thérémine
Arlan Shierbaum : claviers

Titres


01. Wake Up
02. You And Me Against A World Of Pain
03. The Waiting
04. Abducted
05. Rainboy
06. I Was Thinking
07. Long And Lonely Way
08. They Hunt You Down
09. Tannisroot
10. One Star
11. Last

dimanche 21 février 2016

Phideaux - Chupacabras (2005)

Phideaux Chupacabras
Phideaux - Chupacabras (2005)
Phideaux ? Qu'est-ce ?
Il s'agit d'un groupe américain constitué autour d'un certain... Phideaux Xavier (et non pas Xavier Phideaux...). Ce talentueux chanteur et multi-instrumentiste hors pair est également réalisateur de télévision à Los Angeles. Il a cependant grandi dans une ville proche de New York et crée son premier groupe dans les années 80. Ensuite, il n'a cessé de faire de la musique au sein de diverses formations. Mais ce n'est que dans les années 2000 que son projet "Phideaux" prend corps. Il publie alors coup sur coup Fiendish (2003), Ghost Story (2004) puis Chupacabras (2005) qui marque sa première incursion dans le rock progressif. Les musiciens qui l'entourent sont, pour la plupart, des amis de longue date avec lesquels il a joué dans les années 80, comme par exemple les chanteuses Ariel Farber et Valerie Gracious, ou 90 tel le batteur Rich Hutchins.

Son univers musical ?
La meilleure personne qui puisse l'évoquer est Phideaux lui-même. Le plus sage est donc de lui laisser la parole : « Une grande partie de mon inspiration vient des années 60 et 70 [...]. J'ai grandi en adorant Jefferson Airplane, les Beatles et Jethro Tull. De plus, j'aimais bien le côté théâtral de la "glam music" - Bowie, Alice Cooper, T Rex et Roxy Music. Plus tard, la pop plus "intelligente" de Eno, Talking Heads, XTC, Split Enz m'a intéressé. Pendant les années 80, naturellement, j'écoutais Duran Duran, Siouxsie And The Banshees, Joy Division, Cure, Cocteau Twins, Dead Can Dance. J'aimais énormément la noirceur et la simplicité de cet "art work" post punk. J'adore les sons de guitare de Joy Division, la basse dans Siouxsie et le côté éthéré des premiers Cure. Mais par dessus tout, ce qui m'a le plus influencé fut la façon de chanter de Peter Gabriel, l'aspect folk de Ian Anderson, les arrangements grandioses de Renaissance, Camel, Genesis, la production et la simplicité de Pink Floyd, ainsi que la noirceur de Van der Graaf Generator [...]. J'écoute beaucoup de groupes progressifs récents. Depuis 2000, date à laquelle j'ai "découvert" que le rock progressif existait toujours, j'ai déniché Marillion, Arena, Ayreon, Dream Theater, Discipline, IQ...». 
(interview intégrale disponible dans le numéro 64 - Hiver 2006/200 - de la revue spécialisée Big Bang). 

Chupacabras ?
Cet album est une curiosité puisqu'il réunit un ensemble de chansons hétéroclites prévues pour les précédents disques mais qui, alors, n'avaient pas trouvées leur place, et d'autres bien plus anciennes. Titan qui  le referme tout en délicatesse, est de celles-là. Elle a été écrite à l'époque de Satyricon, groupe de Phideaux Xavier des années 90. Party est également une très vieille composition. Elle ressemble à s'y méprendre à un hit new wave des années 80 avec son son froid synthétique à la Eurythmics coloré par une basse ronflante digne des Banshees, et son refrain accrocheur type Soft Cell. Si la surprenante suite Ruffian On The Stairs/Sunburnt/Return Of The Ruffian a été enregistrée pour Ghost Story avant d'être écartée, la pièce magistrale Chupacabras qui a donné son nom à l'album date de Fiendish. Avoisinant les vingt minutes, elle s'inscrit dans la droite lignée des longs morceaux si caractéristiques du courant progressif. Plusieurs clins d’œil appuyés font référence à cet héritage assumé, notamment sa première partie intitulée Supper's Calling, écho manifeste au légendaire Supper's Ready de Genesis (album Foxtrot).  

La suite ?
Chupacabras est une étape importante dans la carrière de Phideaux. Fort de cette réussite, il va poursuivre dans cette voie avec assurance, développer sa créativité et sortir une série d'albums tous aussi captivant les uns que les autres dont Doomsday Afternoon sera le sommet en 2007.

Musiciens


Phideaux Xavier : chant, claviers, guitares, basse
Valerie Gracious : chant
Ariel Farber : chant, violon
Devon Moffat : chant
Sydney Moffat : chant
Kelci Moffat : chant
Mark Sherkus : claviers, cornemuse
Gabriel Moffat : claviers
Rich Hutchins : batterie, percussions
Chris Bleth : flûtes, hautbois, saxophone
Stefanie Fife : violoncelle

Titres


01. Okay
02. Chupacabras
03. Party
04. Fortress Of Sand
05. Ruffian On The Stairs
06. Sunburnt
07. Return Of The Ruffian
08. Titan

vendredi 19 février 2016

Anathema - Hindsight (2008)

Anathema Hindsight
Anathema - Hindsight (2008)
En 2008, Anathema est devenu une affaire de famille. D'un côté nous avons la famille Cavanagh avec Vincent (chant, guitare), Danny (guitares, claviers, chant) et Jamie (basse), de l'autre la famille Douglas réunissant John (batterie), Lee (chant), sa sœur, et au milieu, d'aucun des deux clans, le claviériste Les Smith.

Afin de marquer son arrivée sur le label Kscope réactivé cette même année sous l'impulsion de Steven Wilson, Anathema publie Hindsight, compilation proposant des versions semi-acoustiques de quelques uns de leurs classiques accompagnés d'un inédit, Unchained (Tales Of The Unexpected)

Le groupe semble alors revenir de loin, et, tel le phénix, il renaît de ses cendres. En 2004, suite à la disparition de leur précédente maison de disques Music For Nations, il se retrouve sans contrat. En parallèle, confrontés à des problèmes personnels, certains de ses membres choisissent de se mettre en retrait. Il faudra donc attendre quelques années pour recoller les morceaux. La signature du contrat avec Kscope doublée du soutien de Steven Wilson vont impulser ce nouvel élan tant attendu.

Hindsight se présente comme un bilan où Anathema semble vouloir dire : "voilà ce que nous avons fait, mais les versions présentées annoncent notre nouveau son et, surtout, notre prochain album". Main tendue vers le passé, Duncan Patterson qui était parti suivre sa propre voie en 1998, est invité à venir jouer de la mandoline irlandaise. La fratrie a également fait appel à une autre connaissance qui les avait accompagné sur scène auparavant, le violoncelliste du Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, Dave Wesling. 

L'apport de cet instrument va renforcer l'aspect à la fois sombre et tragique de ces nouvelles versions. Par rapport aux originales, seule la substance centrale a été conservée. Au final, c'est la période comprise entre Eternity (1996) et A Natural Disaster (2003), riche en rebondissements et expériences originales, qui a été privilégiée. Ainsi, Angelica s'en trouve transformée, Fragile Dreams renforcée, One Last Goodbye magnifiée. Lee Douglas excelle sur un A Natural Disaster recréant cette ambiance si particulière de cabaret enfumé. Autre perle, Flying décolle, malgré sa profonde mélancolie, grâce à un refrain accrocheur.  

Devant s'intituler à l'origine Temporary Peace, Hindsight ouvre une nouvelle ère créatrice dans laquelle Lee occupera une place de plus en plus prépondérante. Désormais, rien ni personne ne semble pouvoir arrêter le phénix Anathema renaissant dans son envol. 

Musiciens


Vincent Cavanagh : chant, guitare
John Douglas : batterie
Danny Cavanagh : guitares, claviers, chant
Lee Douglas : chant
Jamie Cavanagh : basse
Les Smith : claviers

Duncan Patterson : mandoline irlandaise
David Wesling : violoncelle

Titres


01. Fragile Dreams
02. Leave No Trace
03. Inner Silence
04. One Last Goodbye
05. Are You There?
06. Angelica
07. A Natural Disaster
08. Temporary Peace
09. Flying
10. Unchained (Tales Of The Unexpected)

jeudi 18 février 2016

Anathema - A Natural Disaster (2003)

Anathema A Natural Disaster
Sorti en 2003, A Natural Disaster est un album pivot dans la carrière d'Anathema. En une décennie, ce groupe, devenu culte, est passé du doom dont il était un des précurseurs aux côtés de Paradise Lost, à un rock mélodique classieux. 

Ce huitième album studio marque le retour de deux frères Cavanagh. Jamie, le bassiste, avait fait une courte apparition au début des années 90. Danny, l'âme d'Anathema avec son autre frère Vincent, était parti en 2002 rejoindre Antimatter, groupe crée en 1998 par leur ancien bassiste, Duncan Patterson. En 2003, il réintègre sa formation initiale et signe seul la quasi-totalité des chansons du nouveau disque, à l'exception de Balance

Outre les trois frères, le combo réunit également Les Smith aux claviers depuis 2000, et John Douglas à la batterie. C'est d'ailleurs la sœur de ce dernier, Lee Douglas, qui va, rétrospectivement, donner toute son importance à cet album de transition marquant la fin d'une ère et annonçant la suivante. 

Lee avait déjà fait quelques apparitions discrètes aux chœurs en 1999 sur Judgement (Parisienne Moonlight, Don't Look Too Far), puis, en 2001, sur la chanson Barrier de A Fine Day To Exist. Là, pour la première fois, elle interprète seule en lead toute une chanson, et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de celle qui a donné son nom au disque, A Natural Disaster. Dès les premières mesures, le temps semble se figer. Sa voix chaleureuse, évoquant celle de Beth Gibbons de Portishead, exprime une mélancolie comme seul un chant féminin peut le faire. Ce morceau, tout simplement sublime, annonce la direction musicale à venir d'Anathema. Par ailleurs, il fait suite à un Pulled Under At 2000 Metres A Second vitaminé qui lui, au contraire, lorgne plutôt vers le passé du groupe (époque Eternity).

Si, à cette époque, Lee Douglas n'est pas encore un membre à part entière de la formation de Liverpool, elle le deviendra sur le disque suivant, Hindsight. Conscients de la valeur ajoutée de ses capacités vocales, les frères Cavanagh feront de Lee une alliée de choix dans leurs nouvelles ambitions artistiques. Progressivement, elle deviendra l'un des piliers du nouvel Anathema des années 2010.

Musiciens


Vincent Cavanagh : chant, guitare
Danny Cavanagh : guitares, claviers, chant
Jamie Cavanagh : basse, programmation
Les Smith : programmation, claviers
John Douglas : batterie

Lee Douglas : chant
Anna Livingstone : voix

Titres


01. Harmonium
02. Balance
03. Closer
04. Are You There
05. Childhood Dream
06. Pulled Under At 2000 Metres A Second
07. A Natural Disaster
08. Flying
09. Electricity
10. Violence      

mercredi 17 février 2016

Íon - Madre, Protégenos (2006)

Ion  Madre Protégenos Duncan Patterson
Íon - Madre, Protégenos (2006)
Íon ("pur" en gaélique) est un projet musical de Duncan Patterson dont le premier album intitulé Madre, Protégenos est sorti en 2006, sur le label portugais spécialisé dans le gothique néo-classique, Equilibrium Music

A ne pas confondre donc avec Iona, même si les univers musicaux des deux entités ne sont pas si éloignés. En effet, dans sa recherche de pureté, des voix féminines notamment, alliant sons modernes et retour aux racines ancestrales, Íon se situe à mi-chemin entre Iona, Loreena McKennitt, Dead Can Dance et Lisa Gerrard en solo. 

Originaire de Liverpool, Duncan Patterson est désormais basé en Irlande. Toutefois, il ne puise pas toute son inspiration dans le seul folklore de ce pays pourtant si riche dans ce domaine. Il s'ouvre au monde entier en faisant appel à des musiciens des quatre coins du globe et en impliquant des chanteuses aux voix fascinantes. Emily Saen vit en Russie, Valentina Buroni vient d'Italie, Teresa Christodoulou est grecque et Marcela Bovio de Stream Of Passion habite le Mexique.   

Íon est le prolongement des expériences musicales de Duncan commencées auparavant au sein d'Anathema, entre 1991 et 1998, puis poursuivies avec Antimatter qu'il a fondé avec Mick Moss en 1998 et quitté en 2005. Désormais, le superflu est banni, les instruments acoustiques privilégiés, et l'émotion pure teintée de mélancolie mise au centre de cette œuvre déroutante par tant de beauté. 

Ce voyage vers un Ailleurs fascinant dure une petite quarantaine de minutes. C'est à la fois peu et beaucoup étant donnée son intensité. Il n'est pas sans rappeler celui proposer par Riccardo Prencipe et son Corde Oblique marqué également par l'intervention de magnifiques voix angéliques. D'ailleurs, Duncan participera en 2011 à son album A Hail Of Bitter Almonds aux côtés d'autres artistes internationaux. 

Musiciens


Duncan Patterson : guitares, basse, claviers, autoharpe, percussions, chant

Emily A. Saen : chant
Valentina Buroni : chant
Teresa Christodoulou : chant, percussions
Marcela Bovio : chant

Mark Kelson : chant
Gustavo Roberto Mateo : chant
Emily Bly : flûte, clarinette
Shane Wearen : mandoline, alto
Áine O'Neill : harpe
Antonis Konstantelos : guitare classique
Vangelis Yalamas : percussions
Keith Horan : percussions
Michael Cronin : batterie

Titres


01. Madre, Protégenos
02. O Effeito Do Verão
03. Learpholl
04. Anathema Maranatha
05. Believe
06. Ultreia
07. Goodbye Johnny Dear
08. Fé, Esperanza, Amor
09. Beyond The Morning

mardi 16 février 2016

Stream Of Passion - Live In The Real World (2006)

Stream Of Passion featuring Ayreon Live In The Real World
Stream Of Passion -
 Live In The Real World (2006)
Vous souhaitez découvrir Ayreon en concert ? Écoutez Live On Earth de Star One ou ce Live In The Real World de Stream Of Passion. Ces projets annexes sont les seuls moyens d'y parvenir, Arjen Lucassen n'ayant, pour l'instant, jamais sorti d'album live sous le seul nom d'Ayreon. 

Grandement satisfait de la participation de Marcela Bovio à The Human Equation, Arjen lui propose de poursuivre leur collaboration sur un nouveau projet. Tous deux mettent sur pied Stream Of Passion et travaillent ensemble sur un album malgré la distance qui les sépare. Arjen vit aux Pays-Bas, Marcela au Mexique. Mais, à l'heure d'Internet, l'éloignement n'est plus un obstacle. 

En 2005, ils sortent Embrace The Storm, un album de metal symphonique aux influences gothiques qui donne lieu à une tournée dont est issu, l'année suivante, Live In The Real World. Huit titres de ce premier opus ont été retenus, dont l'unique single Out In The Real World. C'est d'ailleurs lui qui a inspiré le nom donné à ce live. Si, sur la pochette, il est bien précisé Stream Of Passion featuring Ayreon, Lucassen et ses amis se sont amusés à glisser un morceau de Star One, l'entraînant Songs Of The Ocean au refrain imparable, enchaîné à Deceiver, et la reprise When The Levee Breaks rendue célèbre pas Led Zeppelin.

L'intérêt de ce double album réside également dans l'interprétation de pas moins de huit titres du répertoire d'Ayreon. Bien évidemment, The Human Equation est à l'honneur avec Day One: Vigil, Day Three: Pain et Day Eleven: Love sur lequel on pouvait entendre à l'origine Heather Findlay de Mostly Autumn. Ce titre clôt merveilleusement le set et voit Marcela partir dans des envolées vocales impressionnantes qui ne sont pas sans rappeler celles d'Anneke van Giersbergen. Il est vrai que les tessitures des deux chanteuses sont très proches.     

Les premières productions d'Ayreon ne sont pas en reste puisque de The Final Experiment ont été joués Waracle et The Charm Of The Seer, d'Actual Fantasy, Computer Eyes. Valley Of The Queens d'Into The Electric Castle est interprété dans une version bien plus dynamique sur laquelle la guitare électrique remplace intelligemment la flûte. Sur The Castle Hall du même album, Damian Wilson apparaît en guest avec sa voix si chaleureuse que l'on retrouve sur le titre suivant, Into The Flight Hole de Flight Of The Migrator.

Accompagnée de son violon, Marcela chante en anglais, à l'exception de quelques passages et du bien nommé Nostalgia interprété délicatement dans sa langue natale, l'espagnol. Elle est soutenue aux chœurs pas sa sœur Diana et quelques vocaux sont exécutés par Lucassen qui joue également de la guitare. Une seconde guitariste fait partie du groupe, l'Américaine Lori Linstruth qui n'est autres que la compagne d'Arjen. Marcela a amené avec elle du Mexique le claviériste de son groupe Elfonía, Alejandro Millán. La rythmique, composée du bassiste Johan van Stratum et du batteur Davy Mickers, est, quant à elle, 100% néerlandaise. 

Après ce Live In The Real World, Stream Of Passion va poursuivre sa carrière et se faire progressivement une place. Toutefois, Arjen, Lori et Alejandro ne poursuivront pas l'aventure au-delà. Davy quittera à son tour le navire en 2009. Seuls Marcela et Johan maintiendront le cap. 

Musiciens


Marcela Bovio : chant, violon
Alejandro Millán : claviers
Lori Linstruth : guitare
Arjen Lucassen : chant
Johan van Stratum : basse
Davy Mickers : batterie

Diana Bovio : chœurs
Damian Wilson : chant

Titres


1.01. Intro
1.02. Spellbound
1.03. Passion
1.04. Waracle
1.05. Wherever You Are
1.06. Computer Eyes
1.07. Calliopeia
1.08. Valley Of The Queens
1.09. Haunted
1.10. The Charm Of The Seer
1.11. Deceiver / Songs Of The Oceans

2.01. Day One: Vigil
2.02. Day Three: Pain
2.03. Nostalgia
2.04. Out In The Real World
2.05. The Castle Hall
2.06. Into The Black Hole
2.07. When The Levee Breaks
2.08. Day Eleven: Love

lundi 15 février 2016

Star One - Live On Earth (2003)

Star One Live On Earth Lucassen
Star One - Live On Earth (2003)
Star One, ou plus exactement Arjen Anthony Lucassen's Star One, est un nouveau projet du multi-instrumentiste néerlandais Arjen Lucassen, fondateur d'Ayreon. Au départ, il s'agissait d'une association avec Bruce Dickinson d'Iron Maiden, mais suite à une brouille intervenue entre les deux hommes, Arjen a continué sans lui. 

Star One et l'album Space Metal, paru en 2002, est un concept basé sur les films et séries TV cultes de science-fiction auxquels chaque chanson fait explicitement référence. Sont ainsi évoqués Docteur Who, Outland (avec Sean Connery), Star Trek, Star Wars, Stargate, Dune, Alien, Blake's 7 (série britannique des années 70-80), 2001, L'Odyssée de l'Espace, Dark Star (de John Carpenter) et le film culte Enemy Mine. Comme pour Ayreon, Lucassen a fait appel à plusieurs chanteurs reconnus : Russell Allen (Symphony X), Damian Wilson (ex-Landmarq et Threshold), Dan Svanö, Floor Jansen (After Forever) et sa sœur Irene Jansen

Profitant de la disponibilité de chacun, à l'exception de Dan Svanö remplacé par Robert Soeterboek, Arjen décide d'affronter la scène avec sa troupe. Cette série de concerts donnera lieu à un album live, son premier, Live On Earth, disponible en 2003 sur le label Inside Out. 

Sur ce double album, sept des dix titres de Space Metal sont repris, et dix des différents albums d'Ayreon. Deux le sont de The Final Experiment, un d'Actual Fantasy, pas moins de cinq de l'excellent Into The Electric Castle, un autre de The Dream Sequencer, ainsi que deux de Flight Of The Migrator

Arjen (chant, guitare, claviers) et ses chanteurs sont accompagnés à la batterie par le fidèle et puissant Ed Warby, à la basse par Peter Vink (futur Knight Area et Nine Stones Close), aux claviers par Joost van den Broek et à la flûte par la douce Ewa Albering déjà entendue sur The Hound Of The Baskervilles de Nolan & Wakeman. 

D'ailleurs, sa flûte apporte un peu de fraîcheur dans l'interlude plus calme du set durant lequel se succèdent le très court Actual Fantasy, Valley Of The Queens à l'origine chantée par Anneke van Giesrbergen sur Into The Electric Castle, repris avec grâce ici par Floor secondée par Irene aux chœurs, et le plus intrépide Isis And Osiris du même album, aux paroles coécrites avec Fish.

Les autres titres présentent la face "metal" de Lucassen avec deux moments forts que sont les longues fresques dépassant les dix minutes, Into The Black Hole de Flight Of The Migrator, et le morceau final explosif The Two Gates d'Into The Electric Castle. Autre moment d'anthologie, le subtil jeu de guitare tout en intensité d'Arjen à faire pâlir David Gilmour ou Andy Latimer sur The Dream Sequencer

Débordant d'une énergie communicative, Live On Earth est une occasion exceptionnelle de découvrir des titres de Star One et surtout d'Ayreon en versions live. Cet album est d'autant plus précieux que notre Hollandais géant se fait rare sur le devant de la scène, lui préférant le confort des studios d'enregistrement.

Star One Space Metal Lucassen
Star One - Space Metal (2002)


Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, claviers
Russell Allen : chant
Floor Jansen : chant
Damian Wilson : chant
Robert Soeterboek : chant
Irene Jansen : chant

Ed Warby : batterie
Peter Vink : basse
Joost van den Broek : claviers
Ewa Albering : flûte

Titres


1.01. Lift Off
1.02. Set Your Controls
1.03. High Moon
1.04. Dreamtime
1.05. Eyes Of Time
1.06. Songs Of The Ocean
1.07. Dawn Of A Million Souls
1.08. The Dream Sequencer
1.09. Into The Black Hole
1.10. Actual Fantasy
1.11. Valley Of The Queens

2.01. Isis And Osiris
2.02. Amazing Flight In Space
2.03. Intergalactic Space Crusaders
2.04. Castle Hall
2.05. The Eye Of Ra
2.06. Starchild
2.07. The Two Gates

dimanche 14 février 2016

Ayreon - The Dream Sequencer (2000)

Ayreon The Dream Sequencer
Ayreon - The Dream Sequencer (2000)
Nouveau coup de maître d'Arjen Lucassen avec The Dream Sequencer sorti en 2000, deux ans après son premier chef d'œuvre, Into The Electric Castle

Cet album, à l'ambiance floydienne, est la première partie de l'ensemble Universal Migrator. La seconde, Flight Of The Migrator, est parue en version CD le même jour. Bien plus "heavy", elle est destinée aux fans "metalleux" d''Ayreon alors que The Dream Sequencer est plutôt réservé à son public progressif. A terme, les deux disques seront vendus ensemble sous le titre générique Universal Migrator Part I & II.  

Artiste complet à la fois auteur, compositeur, multi-instrumentiste, chanteur, voire philosophe et conteur, Arjen nous entraîne au XXIIe siècle sur la planète Mars qui a été colonisée par une poignée d'humains en provenance de la Terre. Celle-ci a été détruite suite à la Guerre mondiale de 2084. Malheureusement, la vie sur Mars n'a pas réussi à se développer en autonomie, et la colonie, privée de ses approvisionnements terriens, a très vite périclité. Au moment où se passe le récit de The Dream Sequencer, il ne reste plus qu'un seul habitant.

Désireux de connaître l'Histoire de l'Humanité, il décide d'utiliser une machine inventée par ses ancêtres, "The Dream Sequencer". En hypnotisant ses patients, elle leur permet de remonter le temps et de connaître leurs origines. Ainsi, le héros de cette aventure revisite sa propre enfance sur la Planète rouge. A force d'insister, la machine se dérègle et le projette dans ses vies antérieures : une combattante de la guerre de 2084, un enfant assistant en direct, en 1969, au premier pas de Neil Armstrong sur la Lune, un flibustier du XVIIe siècle, le reine Élisabeth Ière ordonnant la défense du royaume d'Angleterre menacé par l'Invincible Armada lors de la Guerre anglo-espagnole (1585-1604), une jeune fille Maya du VIIIe siècle contemporaine au temple du grand jaguar, Ayreon, personnage du VIe siècle rencontré sur le premier album The Final Experiment, un témoin des constructions de Stonehenge au IIIe siècle av. J.-C., et, enfin, le premier Homme sur Terre vers 50 000 av. J.-C.

Le casting est encore une fois prestigieux. Toutefois, Lucassen a abandonné le concept d'opéra-rock dans lequel les artistes échangent, dialoguent entre eux. Il a opté pour une succession de chansons, chacune relatant une période historique précise, avec un seul intervenant, à l'exception des chœurs. Si, sur Into The Electric Castle il avait fait appel pour la première fois à des chanteuses (Anneke van Giersbergen et Sharon den Adel), cette fois-ci, elles sont trois : Floor Jansen (After Forever) qui, comme Anneke, collaborera par la suite à plusieurs projets d'Arjen, l'Américaine Lana Lane et Jacqueline Govaert du groupe pop-rock néerlandais Krezip. 

Du précédent album, ont été à nouveau conviés Damian Wilson dont la prestation vocale sur And The Druids Turn To Stone, un des sommets de l'album, demeure magistrale avec sa montée en puissance, Edward Reekers de Kayak et Clive Nolan (Pendragon, Arena, Shadowland) aux claviers. Autres têtes d'affiche : le stakhanoviste du prog Neal Morse qui intervient en fin de cycle, sur The First Man On Earth aux connotations très "Beatles", Erik Norlander, claviériste et mari de Lana Lane, et, à la batterie, Rob Snijders du groupe de doom Celestial Season, futur époux d'Anneke.

Véritable réussite, The Dream Sequencer est l'album idéal d'Ayreon à conseiller à tout néophyte qui ne serait pas encore prêt à affronter l'aspect metal de sa musique. 

Ayreon Universal Migrator
Ayreon - Universal Migrator
Part I & II (2004)

 Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, basse, claviers

Floor Jansen : chant
Lana Lane : chant, chœurs
Jacqueline Govaert : chant
Damian Wilson : chant
Neal Morse : chant
Johan Edlund : chant
Edward Reekers ; chant
Mouse : chant
Mark McCrite : chœurs

Rob Snijders : batterie
Erik Norlander : claviers
Clive Nolan : claviers

Titres


01. The Dream Sequencer
02. My House On Mars
03. 2084
04. One Small Step
05. The Shooting Company Of Captain Frans B. Cocq
06. Dragon On The Sea
07. Temple Of The Cat
08. Carried By The Wind
09. Abd The Druids Turn To Stone
10. The First Man On Earth
11. The Dream Sequencer Reprise

jeudi 11 février 2016

Ayreon - Into The Electric Castle (1998)

Ayreon Into The Electric Castle
Ayreon - Into The Electric Castle
(1998)
Sorti en 1998, Into The Electric Castle est primordial dans la discographie d'Ayreon, non seulement à cause du succès rencontré. Il s'agit en fait de l'album des "premières fois" pour son mentor, le multi-instrumentiste Arjen Lucassen. 

En effet, pour la première fois, il a invité deux femmes à venir chanter : Anneke van Giersbergen et Sharon den Adel. Entre Anneke et Arjen, c'est le début d'une longue et fructueuse collaboration dont l'apothéose sera The Gentle Storm, en 2015. A cette époque, elle officiait au sein de The Gathering et bénéficiait déjà d'une certaine notoriété. Au contraire de Sharon qui venait tout juste de fonder Within Temptation avec son compagnon Robert Westerholt. Le groupe n'avait alors qu'un seul album à son compteur, Enter. En véritable précurseur, Arjen était loin de s'imaginer qu'il deviendrait une formation majeure du metal symphonique aux côtés de Nightwish et d'Epica. 

Egalement invité pour la première fois, Damian Wilson participera lui aussi, par la suite, à plusieurs projets de Lucassen, notamment Star One. Ancien chanteur de Landmarq, il est, en 1998, à la tête, pour quelques mois encore, de Threshold, groupe créé par Karl Groom.

Impressionné par ses prestation au sein de Gorefest, Arjen a demandé au batteur Ed Warby de le rejoindre sur Into The Electric Castle. Le courant est si bien passé entre les deux musiciens qu'Ed deviendra en quelque sorte son batteur attitré et participera ainsi à la quasi-totalité de ses futurs albums. 

Into The Electric Castle est avant tout un concept-album basé sur une histoire de science-fiction dans laquelle apparaît, pour la première fois, une espèce alien appelée les Forever. Elle fera son retour dix ans plus tard dans 01011001. Pour l'heure, huit personnages, tous issus de lieux et d'époques différentes, se retrouvent téléportés ensemble dans un endroit étrange où une mystérieuse voix les guide vers une aventure dont certains ne reviendront pas vivants. Il s'agit d'une Égyptienne, d'un Highlander, d'une Indienne, d'un Romain, d'un hippie, d'un chevalier de la Table ronde, d'un homme en provenance du futur et d'un barbare.

Afin d'incarner le Highlander, Arjen a tout naturellement fait appel à Fish, ancien chanteur de Marillion. 1998 est également une année propice pour notre Écossais géant puisqu'il revient avec Sunsets On Empire, album produit par le génial Steve Wilson, de loin son meilleur depuis Vigil In A Wilderness Of Mirrors. Damian interprète le chevalier, Anneke, l’Égyptienne et Sharon, l'Indienne. Edward Reekers (Kayak) joue le rôle de l'homme du futur. Celui du Romain est tenu par Edwin Balogh, chanteur de metal néerlandais. Arjen lui-même est le hippie, et le chanteur de son ancien groupe Bodine, Jay van Feggelen, le barbare. Pour la Voix, c'est le britannique Peter Daltrey qui prête la sienne.

D'un point de vue musical, Arjen puise ses influences dans les classiques du rock (Beatles), du prog (Pink Floyd) et du hard (Led Zeppelin). Contrairement à son précédent disque, Actual Fantasy, il a fait appel à de vrais musiciens en remplacement des machines. Ainsi, sont venus jouer notamment le flûtiste Thisj van Leer (Focus), les claviéristes Ton Scherpenzeel, fondateur d'un des plus importants groupes de rock progressif néerlandais Kayak, et Clive Nolan (Pendragon, Arena, Shadowland). 

En posant les véritables bases du projet Ayreon et grâce à son succès, Into The Electric Castle va véritablement lancer la carrière d'Arjen Lucassen. Plusieurs de ses titres deviendront des classiques dans son répertoire, parmi lesquels Valley Of The Queens ou Castle Hall. Ainsi, dans les années 2000, Lucassen et Ayreon deviendront une référence incontournable, aussi bien dans l'univers du progressif que dans celui du metal. Marillion, à ses début avec un certain... Fish, avait réussit pareil exploit. 

Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, mandoline, basse, claviers

Anneke van Giersbergen : chant
Sharon den Adel : chant
Fish : chant
Damian Wilson : chant
Edward Reekers : chant
Edwin Balogh : chant
Jay van Feggelen : chant
Peter Daltrey : voix
George Oosthoek : voix
Robert Westerholt : voix

Ed Warby : batterie, percussions
Robby Valentine : claviers
Clive Nolan : claviers
René Merkelbach : claviers
Ton Scherpenzeel : claviers
Roland Bakker : claviers
Thijs van Leer : flûte
Ernö Olah : violon
Taco Kooistra : violoncelle
Jack Pisters : sitar

Titres


1.01. Welcome To The New Dimension
1.02. Isis And Osiris
1.03. Amazing Flight
1.04. Time Beyond Time
1.05. The Decision Three (We're Alive)
1.06. Tunnel Of Light
1.07. Across The Rainbow Bridge

2.01. The Garden Of Emotions
2.02. Valley Of The Queens
2.03. The Castle Hall
2.04. Tower Of Hope
2.05. Cosmic Fusion
2.06. The Mirror Maze
2.07. Evil Devolution
2.08. The Two Gates
2.09. Forever Of The Stars
2.10. Another Time, Another Space

dimanche 7 février 2016

Ayreon - 01011001 (2008)

Ayreon 01011001
Ayreon - 01011001 (2008)
En une décennie, Arjen Lucassen s'est imposé en acteur majeur des scènes progressive et metal avec son projet Ayreon. Désormais, chaque nouvel album crée l’événement. Quatre ans après The Human Equation, 01011001 ne déroge pas à la règle.

Notre ami batave revient à sa première passion, la science-fiction. Il nous emmène sur la Planète Y déjà évoquée dans Into The Electric Castle, puis dans la saga Universal Migrator. D'ailleurs, le titre 01011001 correspond au code binaire de la lettre Y. La modernité et ses problématiques demeure le thème central de cette œuvre ambitieuse.

En effet, cette planète est peuplée par les Forever, une civilisation qui a atteint l'immortalité grâce à la technologie. En contrepartie, elle a perdu toute émotion, ce qui est en train de causer sa perte. Pour sa sauvegarde, elle décide de mettre en place un plan ingénieux. Ainsi, réussira-t-elle à survivre, à créer un monde meilleur... ou provoquera-t-elle le chaos ?

Pour cette superproduction, comme à l'accoutumée, Lucassen s'est entouré de grands noms de la musique actuelle, et d'autres moins connus mais tout aussi intéressants. Côté musiciens, se succèdent aux claviers Tomas Bodin (The Flower Kings), Derek Sherinian (ex-Dream Theater et Planet X, ça ne s'invente pas...) et Joost van den Broek (After Forever, Star One). Sur E=mc², Micheal Romeo (Symphony X) impose le respect avec son solo de guitare bien senti à la fin du morceau. 

Côté chanteurs, dix-sept, dont six femmes, sont venus prêter leur voix. C'est énorme ! Cependant, si certaines interventions sont anecdotiques, comme celle du génial Phideaux Xavier qui ne chante que quelques lignes sur Web Of Lies, d'autres sont heureusement bien plus conséquentes. Les parties de Bob Catley de Magnum, un habitué du genre qui a participé auparavant aux concepts Jabberwocky (1999) puis The Hound Of The Baskervilles (en 2002, en compagnie d'un certain... Arjen Lucassen), de Daniel Gildenlöw de Pain Of Salvation ou de Steve Lee qui décédera deux ans plus tard, sont particulièrement appréciées et efficaces. 

Parmi les six chanteuses, deux ont déjà collaboré dans le passé avec Ayreon. En 1998, Anneke van Giersbergen, alors membre de The Gathering, avait joué le rôle de l’Égyptienne aux côté du grand Fish, dans le désormais classique Into The Electric Castle. Elle a depuis quitté sont groupe pour en crée un nouveau, plus à son image, Agua de Annique. Leur premier album, Air, est sorti en 2007. Floor Jansen d'After Forever a participé à The Dream Sequencer en 2000, mais également au projet Star One à partir de 2002. Sa relation avec Arjen est une histoire de famille car sa sœur Irene avait tenu le rôle de Passion dans The Human Equation en 2004. Anneke et Floor sont, chacune à leur manière, extraordinaires. Présentes sur six des quinze chansons que compte l'album, leurs voix sont particulièrement mises en valeur, aussi bien en chant lead que dans les chœurs. 

Impressionné par sa voix si particulière, Arjen cherchait depuis longtemps à travailler avec Magali Luyten. Il a donc tout naturellement pensé à cette chanteuse belge, également coach vocal et professeure de chant,  pour incarner un Forever sur deux titres, Liquid Eternity et Ride The Comet. Tout comme Phideaux Xavier, Simone Simons d'Epica fait une courte apparition sur Web Of Lies qui clôt le premier disque. Curieusement, ce court morceau semble être interprété par Heather Findlay tellement les tessitures vocales des deux chanteuses sont similaires. Liselott Hegt, chanteuse, bassiste et claviériste de Dial, formation progressive néerlandaise, fait une apparition discrète sur The Truth Is In Here, titre folk chanté en lead par Arjen lui-même. Même furtivité pour Marjam Welman sur E=mc² aux sonorités bien plus métalliques. Cette jeune chanteuse vient alors juste de rejoindre Autumn, groupe de metal gothique des Pays-Bas en activité depuis 1995.

Moins surprenant que ses prédécesseurs sur le plan musical malgré son lot d'invités, 01011001 est un album maîtrisé d'un bout à l'autre par une main de maître. Il est toutefois regrettable que certains artistes n'aient pas disposé de plus d'espace pour s'exprimer. C'est là son seul défaut, un détail donc devant tant de qualités.   

Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, basse, mandoline, claviers

Anneke van Giersbergen : chant
Floor Jansen : chant
Simone Simons : chant
Liselotte Hegt : chant
Magali Luyten : chant
Marjam Welman : chant
Bob Catley : chant
Tom Englund : chant
Daniel Gildenlöw : chant
Hansi Kürsch : chant
Jorn Lande : chant
Steve Lee : chant
Jonas Renkse : chant
Ty Tabor : chant
Wudstick : chant
Phideaux Xavier : chant

Ed Warby : batterie, percussions
Lori Linstruth : guitare
Michael Romeo : guitare
Derek Sherinian : claviers
Tomas Bodin : claviers
Joost van den Broek : claviers
Ben Mathot : violons
David Faber : violoncelle
Jeroen Goossens : flûtes

Titres


1.01. Age Of Shadows
1.02. Comatose
1.03. Liquid Eternity
1.04. Connect The Dots
1.05. Beneath The Waves
1.06. Newborn Race
1.07. Ride The Comet
1.08. Web Of Lies

2.01. The Fifth Extinction
2.02. Waking Dreams
2.03. The Truth Is In There
2.04. Unnatural Selection
2.05. River Of Time
2.06. E=mc²
2.07. The Sixth Extinction

jeudi 4 février 2016

Indica - Valoissa (2008)

Indica Valoissa
Indica - Valoissa (2008)
Fondé en 2001, Indica est un groupe finlandais exclusivement féminin. Il est composé de Johanna 'Jonsu' Salomaa au chant, Sirkku Karvonen aux claviers, Jenny Mandelin à la guitare, Heini Säisä à la basse et Laura Häkkänen à la batterie. D'abord influencé par la musique gothique, les cinq musiciennes ont évolué, au fil des années, vers un metal symphonique proche de Within Temptation ou Nightwish. D'ailleurs, en 2007, elles effectuent les premières parties de leurs compatriotes lors de leur tournée en Scandinavie avec leur toute nouvelle chanteuse, Anette Olzon

Les liens avec Nightwish se renforcent par la suite lorsque Tuomas Holopainen, l'âme du groupe, accepte de produire leur quatrième album à paraître en 2008. Ce disque est lumineusement intitulé Valoissa ("Lumières" en français). Troy Donockley a été invité à jouer de la flûte irlandaise et, comme à son habitude, la magie opère. 

Sa présence est particulièrement remarquée sur trois titres. Hiljainen Maa superpose judicieusement modernité occidentale et musique ancestrale finlandaise. Askeleet est dotée d'une mélodie imparable finement ciselée. Cette chanson, d'une grande douceur, n'est pas sans rappeler Enya ou Moya Brennan. Dernière plage, Ei Enää, délicate ballade aux influences prog-folk, serait plutôt à rapprocher du travail effectuer par Anne-Marie Helder au sein de Panic Room. D'ailleurs, la voix de Jonsu s'apparente plus à celle de la chanteuse galloise qu'à celle de Tarja. Toutefois, les inconditionnels de Nightwish trouveront quelques réminiscences de leur groupe favori dans des titres percutants comme Elä ou Sanoja

Valoissa est un album audacieux qui apporte un dépaysement certain. En choisissant de chanter dans leur langue natale et d'incorporer à leur musique des portions de leur héritage culturel, les Indica ouvrent bien grand une fenêtre vers un ailleurs qui ne demande qu'à être exploré. 

Musiciens


Johanna 'Jonsu' Salomaa : chant, violon, claviers
Sirkku Karvonen : claviers, chœurs
Jenny Mandelin : guitares, chœurs
Heini Säisä : basse, chœurs
Laura Häkkänen : batterie, percussions, chœurs

Troy Donockley : low whistle

Titres


01. Elä
02. Pahinta Tänään
03. 10h Myöhässä
04. Hiljainen Maa
05. Askeleet
06. Sanoja
07. Valoissa
08. Täältä Pois
09. Pyromaani
10. Hämärää
11. Ei Enää

mercredi 3 février 2016

Tarja - The Seer (2008)

Tarja The Seer
Tarja - The Seer (2008)
Un an après My Winter Storm, Tarja sort The Seer, disque édité à 1000 copies et exclusivement réservé au marché britannique. Présenté comme un EP, il ne comporte pas moins de onze titres pour une durée totale de cinquante minutes de musique. 

Il se divise donc en trois parties avec, d'une part, un titre inédit, d'autre part, six remixes du précédent album, et, enfin, quatre morceaux live. 

La chanson The Seer est un duo surprenant avec Doro Pesch, ancienne chanteuse du groupe de heavy metal allemand Warlock. Menée par de bons gros riffs de guitares et deux voix survitaminées, elle possède tous les attributs pour devenir un classique dans le répertoire de la diva finlandaise.

Exercice souvent périlleux, les versions remixées et alternatives ne sont pas inintéressantes, bien au contraire. Boy And The Ghost (Izumix) dépouillée à l'extrême, avec une Tarja à la voix émouvante accompagnée d'un simple piano, est magnifique. Lost Northern Star a droit à deux remixes, l'un heavy, toutes guitares en avant (Tägtgren Remix), l'autre plus atmosphérique, avec cette fois-ci une basse hypnotique entraînante (Ambience Sub Low Mix). 

Les quatre morceaux live sont extraits d'un concert donné à Kuusankoski, ville située dans le sud-est de la Finlande. Damned And Divine est restituée dans son ambiance à la fois mystérieuse et inquiétante. L'interprétation fragile de You Would Have Loved This que l'on retrouve sur son album de Noël Henkäys Ikuisuudesta est pleine de magie. Il est rare d'entendre Tarja aussi émue. Cette émotion est toujours présente avec Our Great Divide. Digne des premiers Nightwish, Ciaran's Well fait la part belle à la batterie de Mike Terrana dont c'est la première apparition sur un disque de Tarja.

Au final, une seule question se pose : pourquoi avoir limité la diffusion de ce petit bijoux ? C'est un véritable non-sens commercial. 

Musiciens


Tarja : chant

Studio
Doro Pesch : chant
Earl Harvin : batterie
Doug Wimbish : basse
Alex Scholpp : guitares
Torsten Stenzel : claviers, programmation
Martin Tillman : violoncelle
Kiko Loureiro : guitare acoustique
Izumi Kawakatsu : piano

Czech Film Orchestra and Choir

Live
Mike Terrana : batterie
Doug Wimbish : basse, chant
Alex Scholpp : guitares
Toni Turunen : guitares
Maria Ilmoniemi : claviers, chant
Max Lilja : violoncelle
Markus Hohti : violoncelle

Titres


01. The Seer
02. Lost Northern Star (Tägtgren Remix)
03. The Reign (Scoremix)
04. Die Alive (Alternative Version)
05. Boy And The Ghost (Izumix)
06. Calling Grace (Full Version)
07. Most Nothern Strar (Ambience Sub Lox Mix)
08. Damned And Divine (Live)
09. You Would Have Loved This (Live)
10. Our Great Divide (Live)
11. Ciaran's Well (Live)

mardi 2 février 2016

Nightwish - The Islander (2008)

Nightwish The Islander
Nightwish - The Islander (2008)
The Islander est le cinquième single extrait de l'album Dark Passion Play de Nightwish. 

Sortie en mai 2008, cette sympathique ballade celtique, rappelant Mostly Autumn, à la particularité d'être chantée par Marco Hietala qui en a composé la musique. La nouvelle chanteuse Anette Olzon est cantonnée aux chœurs. En revanche, une place importante est accordée aux instruments de Troy Donockley que sont le bodhran, la cornemuse et la flûte irlandaise. D'ailleurs, notre talentueux musiciens apparaîtra également dans le clip, signe de sa nouvelle relation privilégiée avec la formation finlandaise. En définitive, à l'exception de quelques nappes synthétiques de Tuomas Holopainen, auteur des paroles, tous les instruments sont joués en acoustique. Évoquant un vieux gardien de phare, The Islander est une chanson qui tranche dans le bon sens avec tout ce qu'a pu réaliser Nightwish jusqu'alors. 

Deux versions sont proposées, celle pour la radio et celle de l'album, avec deux autres instrumentaux plus secondaires. Escapist, titre bonus de Dark Passion Play, n'est pas sans rappeler les fameuses Tubular Bells de Mike Oldfield. Meadows Of Heaven dispose décidément de tous les attributs pour constituer une excellente musique de film.

Les Finlandais, qui ont bon goût, ont classé ce single en tête des charts dès sa sortie. Plus au sud, en Espagne, il a atteint la cinquième position. En France, il n'est arrivé qu'à la 91ème place. Cherchez l'erreur... 

Musiciens


Marco Hietala : chant, guitare acoustique
Emppu Vuorinen : guitare acoustique
Tuomas Holopainen : claviers
Anette Olzon : chœurs
Jukka Nevalainen : percussions

Troy Donockley : bodhran, uilleann pipes, tin whistle

London Philharmonic Orchestra

Titres


01. The Islander (edit)
02. The Islander (full-lengh version)
03. Escapist (instrumental)
04. Meadows Of Heaven (orchestral version)