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vendredi 6 mai 2022

Robert Santamaría & Ensemble Spatium - Jaume I: Músíca De Fets Í Llegendes (2021)

Robert Santamaria Jaume I Musica de fets i llegendes
Robert Santamaría & Ensemble Spatium -
Jaume I: Músíca De Fets Í Llegendes
(2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Paru peu de temps après El Ojo Del Mundo, le dernier album d'Amarok, Jaume I: Músíca De Fets Í Llegendes est présenté par son créateur Robert Santamaría comme son projet le plus ambitieux. Fondateur d'Amarok, un des groupes les plus passionnants de la scène prog espagnole, Robert a élaboré avec minutie, durant une trentaine d'années, ce disque d'une incroyable richesse. Il raconte l'histoire du célèbre roi d'Espagne Jacques Ier d'Aragon dit le Conquérant qui régna de 1229 à 1276. Durant sa vie agitée, ce personnage-clé de l'histoire de la péninsule ibérique a renforcé le pouvoir royal et repris les Baléares, Valence et la Murcie aux musulmans. Robert ne s'est pas limité à la seule approche historique, il a aussi embrassé toute la dimension légendaire de cet illustre souverain devenu chevalier-roi dès l'âge de vingt ans. Sont dépeints ses succès, mais aussi ses échecs, ainsi que les trois femmes incontournables de sa vie, ses épouses successives Aliénor de Castille, Yolande de Hongrie et Thérèse Gil de Vidaure. L'idée première de ce projet pharaonique est née au début des années 90, après que Robert ait quitté son Venezuela natal pour s'installer en Catalogne. Avec Lidia Cerón, première chanteuse d'Amarok, ils posent ensemble les bases. Puis, en parallèle d'Amarok, Robert tisse patiemment les fils qui, parfois, s'enchevêtrent avec les compositions de son groupe. Ainsi, des chansons comme El Rei Infant, Canço De Guerra, Elionor De Castella, Teresa Gil et El Pi De Les Tres Branques, composées entre 1991 et 1993, aurait parfaitement pu faire partie d'œuvres telles que Els Nostres Petits Amics ou Canciones De Los Mundos Perdidos. D'autres, comme Vida Cortesana ou L'Últim Viatge datent de 1997 à 1999. Celebracions et L'Aprenent De Rei appartiennent à l'époque de Quentadharkën (2004). Enfin, Al-Àndalus, La Llum Minvant, a été composé récemment, en même temps que les thèmes d'El Ojo Del Mundo. Cette musique d'essence médiévale enrichie d'éléments folk, prog, classique et world, entre Orient et Occident, est interprétée par l'Ensemble Spatium. Cette formation de dix musiciens réunit à la fois des membres d'Amarok comme la sublime chanteuse Marta Segura, le vieux compagnon de route Manel Mayol, l'ami de toujours Victor Estrada, les nouveaux venus Tarik Smith et Marc Egea, ainsi que deux fidèles de Dafnia, autre projet parallèle de Robert, que sont Manel Vega et Coloma Bertran. Pour faire une comparaison un peu osée, cet album, au livret richement illustré tel des enluminures, m'évoque le Beneath The Waves de Kompendium, imaginé par Rob Reed de Magenta, œuvre toute aussi monumentale frôlant la perfection qui illustre à elle seule tout le savoir-faire d'un Artiste avec un grand "A". 

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, saz, kanoun, santour, autoharpe, guitare, glockenspiel, xylophone, percussions

Marta Segura : chant
Manel Mayol : flûtes, chant
Coloma Bertran : violon 
Aniol López : percussions
Pep Bonachera : hautbois
Tarik Smith : trompette
Manel Vega : contrebasse
Joan Miro : oud, ney, chant
Marc Egea : vielle à roue, duduk
Victor Estrada : guitare espagnole

Chorale Belles Arts de Sabadell

Titres

01. Dotze Ciris
02. El Rei Infant
03. El Pi De Les Tres Branques
04. L'Aprenent De Rei
05. Lionor De Castella
06. Canço De Guerra
07. Violant D'Hongria
08. Celebracions
09. Al Andalus, La Llum Minvant
10. Vida Cortesana
11. Catars, Els Vasalls Oblidats
12. Teresa Gil
13. Els Fets D'Un Rei
14. L'Últim Viatge

Vidéo

lundi 6 septembre 2021

Amarok - El Ojo Del Mundo (2021)

Amarok El Ojo Del Mundo
Amarok - El Ojo Del Mundo (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'œil du monde nous observe, et il est terrifié par ce que nous faisons à la planète… Les préoccupations environnementales ont toujours été une thématique centrale de la formation espagnole Amarok. On se souvient que dès le début de sa carrière dans les années 90, le groupe avait fait construire un studio d'enregistrement ne fonctionnant qu'à l'énergie solaire. Six ans après Hayät Yolundă, Robert Santamaría réactive son groupe fétiche pour un neuvième album à la noirceur proche d'un Quentadharkën. La longue suite de près de dix-huit minutes La Sexta Extinción ainsi que la chanson-titre s'interrogent sans détour sur le sort que nous réservons à la terre et tirent la sonnette d'alarme. Placé sous la bienveillance de la déesse hindoue Sarasvati, mère de la connaissance, de l'éloquence, de la sagesse et des arts, El Ojo Del Mundo propose un croisement intelligent entre musique ethnique des Balkans, de Grèce et d'Anatolie, et rock progressif classique. Le kanoun, instrument de la famille des cithares, équivalent du piano dans les cultures turques, arabes, ottomanes et perses, domine tout au long du disque, lui donnant cette couleur orientale, accentuée par le chant solaire de Marta Segura. Le mélange insolite avec d'autres instruments orientaux (saz, tar, santour), mais aussi médiévaux (vielle à roue), aborigènes (didgeridoo), classiques (flûte traversière, violon) et électroniques (thérémine) favorise l'émergence de cette musique si riche, à la croisée des cultures, distillant le meilleur d'elle-même. 

Musiciens

Robert Santamaría : kanoun, saz, tar, santour,claviers, guitare, autoharpe, glockenspiel, accordéon, percussions
Marta Segura : chant
Manel Mayol : flûte traversière, didgeridoo
Pau Zañartu : batterie, electronic hang
Marc Egea : vielle à roue
Tarik Smith : trompette
Miguel Arce : basse


Víctor Estrada : thérémine
Coloma Bertran : violon
Núria Martínez : palmas

Titres

01. Sota La Pluja
02. Saraswati :
- i. La Diosa Del Conocimiento
- ii. Khumb Mela
- iii. El Río Subterráneo
03. Cançó d'Amor
04. El Vals De Las Libélulas 
05. Luna Y Sal
06. La Sexta Extinción :
- i. Insectos Y Aves
- ii. Plantas
- iii. Reptiles
- iv. Peces Y Anfibios
- v. Mamíferos
- vi. Primates
- vii. Homo Sapiens
07. Gibra'ara 2021
08. El Ojo Del Mundo 

Vidéo

vendredi 9 août 2019

Amarok - Hayät Yolundă (2015)

Amarok Hayät Yolundă
Amarok - Hayät Yolundă (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

On pensait l'aventure Amarok terminée avec Sol De Medianoche en 2007. Robert Santamaría, fondateur et leader de cette formation espagnole atypique de rock progressif, s'en était allé vers de nouveaux projets comme Dafnia, toujours en compagnie de la chanteuse Marta Segura, Terra de Sons ou encore Cous Cous de Cançons au but avoué de favoriser l'éveil musical des plus jeunes. La refondation d'Amarok est née d'un cauchemar de Robert dans lequel il imaginait des créatures post-apocalyptiques surfer sur les vagues d'un vaste océan. Dans ce nouveau monde, quelques êtres humains avaient réussi à survivre, de manière isolée. Il lui est alors paru évident que seuls ses anciens complices d'Amarok pouvaient l'aider à mettre en musique cette histoire rocambolesque, mais néanmoins ambitieuse. Ainsi, sa complice de toujours Marta Segura a répondu présente, tout comme Manel Mayol (flûtes), Alan Chehab (basse) et Pau Zañartu (batterie). A cette équipe implacable s'ajoute un petit nouveau, le guitariste Xavi Saiz. Hayät Yolundă sort en 2015. Dès les premières notes, Amarok démontre qu'il n'a rien perdu de sa splendeur, ni de son audace. Son rock progressif flamboyant aux sonorités méditerranéennes nous embarque dans une odyssée fantastique (et philosophique) à l'issue improbable. Pour se faire pardonner de son long silence, Robert offre en complément un second disque sobrement intitulé Archivos, 2009-2015. Les six premiers titres devaient figurer sur l'album suivant Sol De Medianoche qui n'a jamais vu le jour. Les autres sont divers enregistrements, dont deux reprises : le classique Norwegian Woods des Beatles ainsi que Stratosfear de Tangerine Dream, joué lors d'un festival de musiques électroniques avec Víctor Estrada, autre compagnon de route, peu de temps avant la disparition tragique d'Edgar Froese.

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, guitares, glockenspiel, percussions, vibraslap kanun. 
Marta Segura : chant
Manel Mayol : flûtes
Alán Chehab : basse
Pau Zañartu : batterie 
Xavi Saiz :guitares

Titres

Hayat Yolunda

1.01. Universo
1.02. Revelación
1.03. Gestación
1.04. Despertar
1.05. Incertidumbre
1.06. Rubicón
1.07. Cénit
1.08. Camino De Vida
1.09. Principio

Archivos 2009-2015

2.01. Imdhalaia
2.02. Trio
2.03. Nannania
2.04. Touts And Frogs
2.05. El Meu Petit Cel
2.06. La Vintoya's Jig
2.07. La Edad Avanzada
2.08. Norwegian Wood
2.09. Semillas
2.10. Goblin's Song
2.11. Stratosfear

dimanche 7 avril 2019

Amarok - Gouveia 2005 (2011)

Amarok Gouveia 2005
Amarok - Gouveia 2005 (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Amarok, sur scène, c'est une fête permanente, un spectacle vivant dans lequel est déployée une énergie folle, comme au temps des troubadours. Gouveia 2005 est le seul album live officiel de cette formation espagnole atypique, empruntant habilement au rock, au prog, au jazz, au folk et aux musiques du monde. A l'origine, un DVD était prévu, mais les images ont été perdues. Seul le son a été préservé de ce concert enregistré le 9 avril 2005 au festival Art Rock de Gouveia. Cette ville du centre du Portugal est la seule du pays à accueillir un festival annuel dédié aux musiques progressives depuis 2003. Renaissance, Curved Air, Ange, Magma, Steve Hackett, Rick Wakeman, Peter Hammill ou encore Robert Fripp sont quelques-unes des têtes d'affiches qui se sont succédées au fil des ans. En ce soir d'avril 2005, les sept musiciens d'Amarok, au point culminant de leur passionnante carrière, délivrent un concert mémorable où sont revisités anciens titres (envoûtant M'Goun en référence au sommet marocain du même nom, El Mestre De La Caverna, hommage à nos ancêtres préhistoriques, Mujer Luna, Laberintos De Piedra et son fabuleux solo de batterie signé Renato Di Prinzio), morceaux extraits du dernier album en date, Quentadharkhën, le plus sombre de leur carrière (Quentadharkhën, Hsieh, La Espiral, La Última Expedición au cours de laquelle deux archéologues se sont retrouvés possédés par le fantôme d'une cité ancienne), et un inédit, The Last Of The Lasts qui n'apparaîtra que deux ans plus tard sur Sol De Medianoche. Quand Gouveia 2005 est publié en 2011, Amarok n'est plus. Il faudra attendre 2014 pour que Robert Santamaría et la chanteuse Marta Segura retrouvent leurs compagnons de route et sortent l'année suivante un Hayät Yolundă démontrant qu'ils n'ont rien perdu, ni de leur talent, ni de leur inspiration. Dernier point, la compilation Retrospectiva de 2007 propose un Dónde Estás Mi Amor, interprété ce soir-là, mais ne figurant pas parmi les titres sélectionnés pour l'album. 

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, guitares, saz
Marta Segura : chant, percussions
Manel Mayol : flûtes, didgeridoo, chœurs
Mireia Siquella : saxophones, claviers, percussions
Alan Chehab : basse, oud
Renato Di Prinzio : batterie, percussions
Pablo Tato : guitares, chœurs

Titres

01. M'Goun 
02. El Mestre De La Caverna 
03. Quentadharkën
04. Hsieh
05. Mujer Luna
06. The Lasts Of The Lasts 
07. La Espiral
08. La Última Expedición
09. Laberintos De Piedra

lundi 28 janvier 2019

Dafnia - La Ruta Olvidada (2011)

Dafnia La Rura Olvidada
Dafnia - La Rura Olvidada (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après la parution de Sol De Medianoche en 2007, la formation espagnole Amarok se met en sommeil pour une durée indéterminée. Son leader et multi-instrumentiste Robert Santamaría, toujours accompagné de la chanteuse Marta Segura, fonde alors en 2009 Dafnia. A leurs côtés, se trouvent la violoniste Coloma Bertan ainsi que le contrebassiste Manel Vega, entendu auparavant sur l'album de Víctor Estrada, Lo Divino En Lo Grosero (2001). C'est en 2011 qu'ils publient leur premier disque La Ruta Olvidada. Ancien d'Amarok, Manel Mayol est venu jouer de la flûte, tandis que Marie Weckesser, Marta Riba et Nuri Sabate ont prêté leur voix sur un titre. Si à sa musique progressive, Amarok combinait nombre d'éléments folk et world, avec Dafnia, ceux sont ces deux aspects qui prime, essentiellement d'inspiration méditerranéenne. Pas de longs développements instrumentaux ici, La Ruta Olvidada propose quinze chansons courtes pour cinquante-cinq minutes de musique lumineuse. Cette dernière se partage entre compositions originales du duo Santamaría/Segura et airs traditionnels en provenance d'Espagne, d'Algérie, de Turquie, de Grèce, de Bulgarie, de Serbie, et d'Albanie. A l'instar d'une Loreena McKennitt, Dafnia a pour ambition de construire des ponts entre les différentes cultures du pourtour méditerranéen, toutes aussi riches les unes que les autres. Au plaisir des oreilles s'ajoute le plaisir des yeux avec le livret du CD magnifiquement illustré par l'artiste Lucía A. García Vegas.        

Musiciens 

Marta Segura : chant
Robert Santamaría : saz, sitar, guitares, cuatro vénézuélien, kanun, santur, autoharp, claviers, accordéon, glockenspiel, percussions
Coloma Bertan : violon
Manel Vega : contrebasse

Manel Mayol : flûtes
Marie Weckesser : chant
Marta Riba : chant
Nuri Sabate : chant

Titres

01. A La Nit
02. La Belle Brune 
03. Ajde Jano
04. Los Jardines Colgantes
05. Jarnana
06. Bósforo
07. Catal Huyük 
08. Como Sejar Que El Olvido 
09. Los Guisados De Las Berengenas
10. La Ruta Olvidada 
11. Pluff Tizen Tizen 
12. La Terra Dels Deus 
13. Svirka Sviri 
14. El Pi De Formentor


vendredi 19 octobre 2018

Amarok - Sol De Medianoche (2007)

Amarok Sol De Medianoche
Amarok - Sol De Medianoche (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ce septième album de la formation espagnole Amarok est incontestablement le plus abouti de sa longue carrière. Robert Santamaría et les siens ont trouvé le juste équilibre entre rock progressif, musique folk, world music et jazz. L'emploi d'une multitude d'instruments de provenance diverse et variée, ainsi que des compositions raffinées ont rendus possible cette fusion musicale. Sol De Medianoche regorge de références culturelles, littéraires et historiques. Ainsi, le titre d'ouverture Sphiroth aux couleurs mystiques s'inspire directement de la Kabbale, tandis que la chanson titre raconte l'histoire d'un poète emprisonné en Sibérie à cause de ses croyances. Avec le talent qu'on lui connait, Amarok entraîne l'auditeur dans les hautes montagnes de Bulgarie (Mamma Todorka), au fin fond de la Chine (les deux interludes Xiöngmao, mot désignant le panda en chinois), ou bien aux États-Unis, dans l'État de New-York précisément, où vivait l'ermite Noah John Rondeau à qui la première suite Hermits est dédiée. La deuxième suite musicale Ishak The Fisherman fait directement référence à l'Orient mystérieux et ses célèbres contes des Mille Et Une Nuits. Plus inquiétant avec son introduction au didgeridoo, Wendigo, créature mythologique amérindienne aux pouvoirs maléfiques, est un clin d'œil appuyé à l'œuvre de Lovercraft, auteur qui a nourrit Santamaría dans sa jeunesse. Ici (comme ailleurs), la prestation vocale de Marta Segura, mêlant crainte et horreur, est tout simplement époustouflante. Tout comme sur le final Abaddon's Bolero, hommage volcanique au maître des claviers Keith Emerson, et à la formation devenue culte, ELP.

Musiciens

Marta Segura : chant
Robert Santamaría : claviers, guitare, saz, qanûn, guitare, autoharpe, dulcimers, santour, accordéon, xylophone, glockenspiel, handpan, percussions
Manel Mayol : flûtes, didgeridoo
Mireia Sisquella : saxophones
Alan Chehab : basse
Renato Di Prinzio : batterie

Pablo Tato : guitare électrique
Andrés Oleagui : guitare électrique
Victor Estrada : guitare espagnole, thérémine
Branislav Grbic : violon
Pepe Andreu : trompette, bugle, piccolo
Marta Riba : chœurs
Nuri Sabate : chœurs
Marie Weckesser : chœurs
Moi Pèrez : chant
Luis Blanco : vibraslap

Titres

01. Sephiroth
02. Hermits
03. Xiöngmao I
04. Wendigo
05. Duet For Hang And Bass
06. Mama Todorka
07. Ishak The Fisherman
08. Eight Touts
09. Midnight Sun
10. Xiöngmao II
11. Abaddon's Bolero

samedi 2 juin 2018

Amarok - Retrospectiva (2007)

Amarok Restrospectiva
Amarok - Retrospectiva (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après six albums studios parus entre 1994 et 2004, la formation espagnole Amarok propose en 2007 une compilation intitulée Retrospectiva. Excellente introduction à l'univers si particulier de Robert Santamaría et des siens, ce disque a été intelligemment conçu puisque les seize titres retenus sont présentés dans un ordre chronologique. Ce choix permet de mieux suivre l'évolution musicale du groupe, qui, d'un rock progressif aux influences celtiques et jazz, s'est ouvert, avec le temps, aux musiques du monde. L'intérêt porté aux autres cultures est une constante dans l'œuvre d'Amarok. Ainsi, au fil des albums, les musiciens se sont penchés sur le passé de leurs ancêtres (El Mestre De La Caverna), et ont fait des incursions en terres celtes (Canto Celta), arabes (Gibra'ara) et grecques (Danza De Samotracia). Autre thème récurrent, la nature. Cette dernière se situe au cœur du projet. Déjà, Amarok signifie loup dans la langue inuit. En 1983, après avoir vu le film Un Homme Parmi Les Loups, Robert Santamaría s'était juré de choisir ce nom pour son futur groupe, bien avant la sortie du fameux album du même nom de Mike Oldfield. Très préoccupé par les question environnementales, Robert s'est construit un studio d'enregistrement uniquement alimenté à l’énergie solaire. Somiedo, Tucans Per Tot, El Vuelo Del Pelícano, ou encore M'Goun sont le fruit de cette contemplation. Et que serait Amarok sans ses voix féeriques ? Trois chanteuses se sont succédées, Lídia Cerón que l'on retrouve avec plaisir sur six titres parmi lesquels Prólogo, hommage à la grande Annie Haslam de Renaissance, An Mari Morón au passage plus éphémère mais ô combien symbolique puisqu'elle illumine le magnifique M'Goun ainsi que tout aussi mystérieux Azabel Cuentacuentos, et, enfin, Marta Segura qui apporte une saveur toute hispanique sur quatre autres chansons, dont l'extrait live Dónde Estás Mi Amor enregistré lors du festival Gouveia de 2005. Je ne saurai trop recommander l'écoute de Retrospectiva pour qui voudrait se faire une idée plus précise de ce groupe vraiment original. 

Titres

01. Somiedo
02. Tucans Per Tot
03. Prólogo
04. Canto Celta
05. El Vuelo Del Pelícano
06. El Mestre De La Caverna
07. Gibra'Ara
08. M'Goun
09. Danza De Samotracia
10. Azabel Cuentacuentos - Fragmentos
11. Llagrimes De Tardor
12. La Canción Del Harén
13. Tres Impresiones Para Guitara De Doce Cuerdas
14. Fantasía Breve
15. La Ultima Expedicion (Mezcla Alternativa)
16. Dónde Estás Mi Amor (Conclusión - Directo Gouveia, 2005)

dimanche 27 mai 2018

Parthenon - Mare Tenebris (2005)

Parthenon Mare Tenebris
Parthenon - Mare Tenebris (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

La durée de vie de Parthenon, groupe de rock progressif vénézuélien, a été très brève. Fondé en 1979 par le batteur Juan Carlos Ballesta et le claviériste Robert Santamaría, il a été dissous deux ans plus tard, en 1981, sans jamais avoir enregistré de disque. Par la suite, Santamaría s'en est allé vivre en Espagne où il a fondé Amarok. Dans le courant des années 2000, il retrouve son ancien ami et tous deux décident de donner une seconde chance à Parthenon. Mare Tenebris voit ainsi le jour en 2005. La nouvelle formation comprend le guitariste Pere Vilardell et deux membres actifs d'Amaraok, sa chanteuse Marta Segura et le bassiste Alán Chehab. Deux proches du groupe sont également de la partie en tant qu'invités : la joueuse de hautbois Kerstin Kokocinsky et Víctor Estrada au thérémine. A découvrir d'ailleurs le duel entre cet instrument atypique et les claviers de Santamaría sur l'instrumental Conversaciones Entre Diverses Criaturas Del Infierno. Les claviers sont bien au centre des compositions, Santamaría en déploie toute une gamme, du piano à l'orgue Hammond, en passant par le Mellotron ou le fameux Moog, si cher aux aficionados des musiques progressives. En cela, Parthenon évoque particulièrement les grandes heures d'ELP. Seuls trois titres sont chantés, Utopía, Madre Nature et Luces Y Colores. Quant à la suite vertigineuse Puentes Destruídos (pistes 4, 5 et 6), elle s'étend sur plus de dix-huit minutes. En bonus, trois documents d'archives enregistrés au début des années 80 sont proposés. Cette petite rareté est vraiment excellente en tous points.

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, percussions
Juan Carlos Ballesta : batterie
Marta Segura : chant
Alán Chehab : basse fretless
Pere Vilardell : guitare électrique

Víctor Estrada : thérémine
Kerstin Kokocinsky : hautbois, cor anglais

Archives 1980-1981
Victor Fiol : basse, chant
Robert Santamaría : claviers
Nicolas Labropoulos : guitare
Laureano Rangel : batterie

Titres

01. Mare Tenebris
02. Utopie
03. Madre Natura
04 - 06. Puentes Destruidos
07. Luces y Colores
08. Conversaciones Entre Diverses Criaturas Del Infierno

Archives 1980-1981
09. Utopia
10. Madre Natura
11. Conversations Entre Diverses Criaturas Del Infierno

jeudi 11 janvier 2018

Amarok - Quentadharkën (2004)

Amarok Quentadharkën
Amarok - Quentadharkën (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quentadharkën, que l'on peut traduire par "chansons des ténèbres vaincues", porte bien son nom puisqu'il s'agit de l'album le plus sombre d'Amarok. Malgré cette étrange atmosphère, la musique demeure toujours aussi sophistiquée et ingénieuse. Plus orientée vers le jazz qu'auparavant, elle mêle avec la même subtilité rock symphonique classieux, folk ibérique réinventé, et influences orientales originales. Le groupe explore toujours plus loin les effets sonores en utilisant une grande variété d'instruments, qu'ils soient modernes (guitares électriques, synthétiseurs, thérémine), classiques (hautbois, flûte, violon) ou d'ailleurs (saz, didgeridoo, charango). Si le guitariste Carlos Gallego s'est vu confié la composition de deux passages instrumentaux (Encatamiento, Alumbrado), c'est Robert Santamaría qui a écrit les autres titres dont trois suites, l'instrumental Tierra Boreal aux saveurs écologiques qui lui sont si chères, La Espiral regardant vers l'Orient, et l'épique Quentadharkën construit à partir d'un poème de Lidia Cerón, chanteuse des trois premiers albums (Els Nostres Petits Amics, Canciones De Los Mundos Perdidos, Gibra'ara). Côté musiciens, Quentadharkën est marqué par l'arrivée du bassiste de formation jazz Alan Chehab en remplacement de Víctor Estrada qui apparaît toutefois en tant qu'invité à la guitare espagnole, au thérémine et aux effets sonores. C'est également le dernier disque auquel participeront Carlos Gallego, Pau Zañartu (jusqu'à son retour en 2015), Robert Abella et Kerstin Kokocinski qui jouait déjà sur le tout premier album. Quant à Marta Segura, ses prestations, toutes aussi éblouissantes les unes que les autres, contribuent à en faire l'authentique voix d'Amarok, celle que Robert avait toujours imaginé pour son groupe. 

Musiciens


Marta Segura : chant
Robert Santamaría : claviers, saz, qanûn, charango, guitare, autoharp, santour, accordéon, marimba, glockenspiel, percussions
Carlos Gallego : guitare électrique, percussions
Manel Mayol : flûtes, didgeridoo
Mireia Sisquella : saxophone
Alan Chehab : basse
Pau Zañartu : batterie

Víctor Estrada : guitare espagnole, thérémine, effets sonores
Robert Abella : violon
Kerstin Kokocinski : hautbois
Miguel Angel Ortín : saxophone
Luis Blanco : vibraslap

Titres

01. Hsieh
02. La Ultima Expedición
03. Encantamiento
04. Tierra Boreal
05. La Espiral
06. Alumbrado
07. Quentadharkën - Los Orígenes
08. Quentadharkën - Los Hechos
09. Quentadharkën - La Batalla
10. Quentadharkën - Final
11. Quentadharkën - Coda

Bonus
12. Laberintos De Piedra 2004
13. Bocins De L'Emporda
14. Venus Antigua
15. Amos Del Aire

mardi 31 octobre 2017

Amarok - Mujer Luna (2002)

Amarok Mujer Luna
Amarok - Mujer Luna (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'image de la pochette, ce cinquième album d'Amarok célèbre la femme dans toute sa diversité. Que ce soit la femme déesse (Mujer Luna), la femme de nos sociétés dites "modernes" (Sueño Sueños), la femme amoureuse (Dónde Estás Mi Amor), la femme mère (Nana Para El Hijo De La Tierra), ou la femme/fille victime des catastrophes causées par l'homme (En El Parque inspiré du film Hiroshima Mon Amour). Et c'est aussi le premier disque avec celle qui deviendra la Voix d'Amarok : Marta Segura. Sa manière de chanter, assez traditionnelle, s'harmonise parfaitement avec l'orientation musicale du groupe qui emprunte autant au rock progressif, qu'aux musiques folk, world et médiévale. Sans oublier une touche de jazz que l'on perçoit sur la longue suite Tierra Austral. Comme sur ses précédents opus, Amarok privilégie l'usage d'instruments authentiques. Son leader Robert Santamaría en joue plus d'une vingtaine, des plus modernes comme les synthétiseurs aux plus exotiques tels que le saz (Turquie), le charango (Pérou) ou le kalimba (Afrique du Nord). Cette grande variété de sons rend captivante cette œuvre riche et audacieuse qui continue à susciter l'intérêt écoutes après écoutes. 

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, saz, guitare, qanûn, charango, autoharpe, dulcimer, basse, accordéon, glockenspiel, percussions
Marta Segura : chant
Víctor Estrada : guitare espagnole, basse
Manel Mayol : flûte, didgeridoo, chœurs
Mireia Sisquella : saxophone
Carlos Callego : guitare, chant
Pau Zañartu : batterie

Robert Abella : violon
José Walero : tabla
Candela Casas : voix d'enfant
Miguel Ángel Ortin : saxophone, clarinette
Eva Zapata : chœurs
Cristina Morales : chœurs

Titres

01. Mujer Luna
02. En El Parque
03. Arabesca En 4 Mov.
04. Sueño Sueños
05. Dúo Para Tabla Y Saz n.1
06. Nana Para El Hijo De La Tierra
07. Dónde Estás Mi Amor
08. Tierra Austral
09. Dónde Estás Mi Amor (Conclusión)
10. Dúo Para Tabla Y Saz n.2

mardi 8 août 2017

Carlos Gallego y Robert Santamaría - El Estigma De Caín : Observaciones Del Señor Fantasía (2001)

Carlos Gallego Robert Santamaría El Estigma De Caín
Carlos Gallego y Robert Santamaría -
El Estigma De Caín : Observaciones
Del Señor Fantasía (2001)
Étrange album que cet El Estigma De Caín : Observaciones Del Señor Fantasía conçu et interprété par Carlos Gallego et le fondateur de la formation progressive espagnole Amarok, Robert Santamaría.

Les deux musiciens se sont inspirés de la malédiction divine affligée à Caïn pour écrire cette fable théâtrale imaginaire dans laquelle ils ont laissé libre cours à leur inspiration. De l'aveu même de Robert, jamais il ne retrouvera par la suite un telle liberté créatrice. Tout leur semblait alors possible, sans aucune limite. Cet état d'esprit évoque l’époque du rock progressif naissant des années 60-70. Et la musique s'en ressent. En toute insouciance, les deux amis se sont fait plaisir et ont produit ainsi une œuvre originale trouvant sa source dans un rock progressif bucolique agrémenté de jazz et de musique traditionnelle espagnole.

L'album se divise en trois actes comportant chacun trois scènes. Si Carlos occupe le rôle principal, il est secondé aux vocaux par celles qui demeureront les voix emblématiques d'Amarok : Lídia Cerón et Marta Segura. A ce moment-là, Marta n'a pas encore sorti d'album avec Amarok. Il faudra attendre l'année suivante et Mujer Luna. Elle ne quittera plus par la suite son nouveau groupe d'adoption. Quant à Lídia, c'est elle qui illumine leurs premiers albums, d'Els Nostres Petits Amics (1994) à Gibra'ara en 1998.

A leurs côtés, une belle brochette d'invités sont venus étoffer l'offre musicale. Tous ont ou auront un rôle prépondérant au sein d'Amarok. Que ce soit le violoniste Robert Abella, le batteur Pau Zañartu, la saxophoniste Mireia Sisquella ou encore Manel Mayol à la flûte traversière. 

Malgré ce que laisse supposer l'intitulé, il n'y aura pas de suite à cet opus. Il demeure donc encore aujourd'hui un supplément à la fois inédit et indispensable à la discographie d'Amarok, un des meilleurs, si ce n'est le meilleur, groupe de rock progressif de la péninsule ibérique.

Musiciens


Carlos Gallego : chant, guitares, basse, percussions
Robert Santamaría : chant, claviers, guitares, saz, kanun, basse, glockenspiel, percussions

Lídia Cerón : chant
Marta Segura : chant
Robert Abella : violon
Manel Mayol : flûte traversière
Mireia Sisquella : saxophone
Pau Zañartu : batterie

Titres


01. Bienvenidos A La Luna, parte I
02. Caín Frente A La Tormenta
03. Paz
04. Confidencias A La Noche
05. Mar Allá
06. Tormenta
07. Juego
08. Parto
09. Cancion Para La Niña Gitana
10. Nana Antes De Un Viaje
11. Hazlo Tu Mismo
12. Bienvenidos A La Luna, parte II

mercredi 23 mars 2016

Amarok - Canciones De Los Mundos Perdidos (1995)

Amarok Canciones De Los Mundos Perdidos
Amarok - Canciones
De Los Mundos Perdidos (1995)
Après un Els Nostres Petits Amics des plus prometteurs, Canciones De Los Mundos Perdidos est sans aucun doute le disque d'Amarok le plus influencé par la musique celtique. 

Initialement paru en 1995, il bénéficiera en 2008 d'une réédition comprenant quatre documents d'archives supplémentaires. Insatisfait du résultat initial, Robert Santamaría en a profité pour réaliser quelques rajouts et modifications avec les musiciens du groupe de 2008. 

Rétrospectivement, Canciones De Los Mundos Perdidos peut être perçu comme un album d'hommages, que ce soit à la nature, aux mondes merveilleux et à leurs concepteurs, ou à la reine du prog, Annie Haslam.

Dès le morceau d'ouverture, Prólogo, avec les folles envolées lyriques de Lídia Cerón, s'annonce comme un hommage marqué au fameux Prologue de Renaissance. En 1972, ce titre ouvrait l'album du même nom de ce groupe devenu mythique. C'était son premier avec Annie Haslam au chant principal. Tant de maîtrise vocale avait alors impressionné le public de l'époque à la recherche de nouveaux horizons musicaux auxquels répondait le courant progressif. 

En fidèle héritier de ses années magiques, Amarok propose avec Canciones De Los Mundos Perdidos une invitation à un Ailleurs, terre mystérieuse imaginée par une myriade d'écrivains parmi lesquels J.R.R. Tolkien et Robert Holdstock. Déjà, le titre même de l'album s'inspire d'une œuvre du célèbre père de Bilbo, Gandalf et Gollum. Un hommage plus appuyé lui est rendu avec l'hymne elfique Homenaje A J.R.R. Tolkien. El Viejo Lugar Prohibio est une fresque directement inspirée des livres de Robert Holdstock, un des pères de la fantasy mythique. Ici, rites païens et rythmes primitifs célèbrent une nature idéalisée à l'état pur. 

Cette nature sanctifiée, nous la retrouvons notamment dans El Vuelo Del Pelicano. Ce morceau, enveloppé d'une discrète guitare oldfieldienne, dépeint l'envol des pélicans au-dessus de la baie de Mochina au sud du Venezuela. A la même époque, une autre baie, située dans le nord de l'Irlande, avait inspiré Iona, cousins éloignés d'Amarok. Il s'agissait de Murlough Bay qui a donné son nom à une de leurs chansons de l'album Beyond These Shores. Située bien plus au nord, l'île Spitzberg regroupe quelques 3000 habitants. Els Darrers Caçadors narre la dure vie des chasseurs de renards dans cette terre plutôt inhospitalière. 

Canciones De Los Mundos Perdidos marque la fin d'une époque pour Amarok. Robert et Lídia vont être amenés à se séparer de certains musiciens. D'autres vont arriver et engager le groupe dans une nouvelle orientation musicale encore plus ouverte sur le monde.

Amarok Canciones De Los Mundos Perdidos
Amarok - Canciones
De Los Mundos Perdidos (2008)

Musiciens


1995
Lídia Cerón : chant
Robert Santamaría : claviers, guitare, glockenspiel
Asy Guerrero : guitare classique
Manel Sesé : percussions
Joan Morera : violon
Kerstin Kokocinski : hautbois
Alfredo Arcus : batterie

1992-1995 (Archives)
Lídia Cerón : chant
Robert Santamaría : claviers, guitare, glockenspiel, basse chœurs
Kartar : tabla
Juan Muñoz : chœurs
Eulàlia Hernández : chœurs
Núria Bosch : chœurs

2008
Robert Santamaría : claviers, guitare, percussions
Manel Mayol : flûtes
Mireia Sisquella : saxophone
Marta Segura : chœurs
Pablo Tato : guitare électrique
Victor Estrada : basse, thérémine

Titres


01. Prólogo
02. Canto Celta

Mochima
03. El Vuelo Del Pelican
04. Cuevas Submarinas
05. Islas

06. Els Darrers Caçadors
07. Naufrags
08. Danza Y Lamento
09. Bolero
10. Homeanje A J.R.R. Tolkien
11. El Viejo Lugar Prohibido

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