lundi 28 janvier 2019

Dafnia - La Ruta Olvidada (2011)

Dafnia La Rura Olvidada
Dafnia - La Rura Olvidada (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après la parution de Sol De Medianoche en 2007, la formation espagnole Amarok se met en sommeil pour une durée indéterminée. Son leader et multi-instrumentiste Robert Santamaría, toujours accompagné de la chanteuse Marta Segura, fonde alors en 2009 Dafnia. A leurs côtés, se trouvent la violoniste Coloma Bertan ainsi que le contrebassiste Manel Vega, entendu auparavant sur l'album de Víctor Estrada, Lo Divino En Lo Grosero (2001). C'est en 2011 qu'ils publient leur premier disque La Ruta Olvidada. Ancien d'Amarok, Manel Mayol est venu jouer de la flûte, tandis que Marie Weckesser, Marta Riba et Nuri Sabate ont prêté leur voix sur un titre. Si à sa musique progressive, Amarok combinait nombre d'éléments folk et world, avec Dafnia, ceux sont ces deux aspects qui prime, essentiellement d'inspiration méditerranéenne. Pas de longs développements instrumentaux ici, La Ruta Olvidada propose quinze chansons courtes pour cinquante-cinq minutes de musique lumineuse. Cette dernière se partage entre compositions originales du duo Santamaría/Segura et airs traditionnels en provenance d'Espagne, d'Algérie, de Turquie, de Grèce, de Bulgarie, de Serbie, et d'Albanie. A l'instar d'une Loreena McKennitt, Dafnia a pour ambition de construire des ponts entre les différentes cultures du pourtour méditerranéen, toutes aussi riches les unes que les autres. Au plaisir des oreilles s'ajoute le plaisir des yeux avec le livret du CD magnifiquement illustré par l'artiste Lucía A. García Vegas.        

Musiciens 

Marta Segura : chant
Robert Santamaría : saz, sitar, guitares, cuatro vénézuélien, kanun, santur, autoharp, claviers, accordéon, glockenspiel, percussions
Coloma Bertan : violon
Manel Vega : contrebasse

Manel Mayol : flûtes
Marie Weckesser : chant
Marta Riba : chant
Nuri Sabate : chant

Titres

01. A La Nit
02. La Belle Brune 
03. Ajde Jano
04. Los Jardines Colgantes
05. Jarnana
06. Bósforo
07. Catal Huyük 
08. Como Sejar Que El Olvido 
09. Los Guisados De Las Berengenas
10. La Ruta Olvidada 
11. Pluff Tizen Tizen 
12. La Terra Dels Deus 
13. Svirka Sviri 
14. El Pi De Formentor


dimanche 27 janvier 2019

Iamthemorning - Ocean Sounds (2018)

Iamthemorning Ocean Sounds
Iamthemorning - Ocean Sounds (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Iamthemorning est un duo d'origine russe installé à Saint-Pétersbourg, formé du pianiste Gleb Kolyadin et de la chanteuse Marjana Semkina. Ensemble, ils proposent depuis 2010 une musique sophistiquée située entre le néo-classicisme de leurs compatriotes Caprice et le rock progressif élégant du Renaissance d'Annie Haslam. Après trois albums remarqués par la critique, dont deux signés sur le label Kscope (Steven Wilson, Anathema, The Pineapple Thief, Lunatic Soul), ils se sont offerts une petite "pause" avant d'entreprendre un quatrième opus. Accompagnés de quatre musiciens en provenance d'Angleterre, de Belgique et d'Islande, ils ont pris leurs quartiers dans les studios Ocean Sounds situés sur la petite île de Giske, en Norvège. Cette parenthèse constituée d'un CD et d'un Blu-Ray honore ces lieux magiques qui lui ont donné son titre, Ocean Sounds. Inspirés par la nature majestueuse environnante, entre mer et montagne, les six musiciens ont joué live d'anciennes chansons de leur répertoire, à l'exception de l'inédit Blue Sea. Si un peu d'espièglerie d'échappe de 5/4 au refrain entêtant, l'ensemble baigne dans une mélancolie toute hivernale, d'une beauté à couper le souffle.  

Musiciens

Marjana Semkina : chant
Gleb Kolyadin : piano, claviers

Karl James Pestka : violon
Guillaume Lagravière : violoncelle
Joshua Ryan Franklin : basse
Evan Carson : batterie, percussions

Titres

01. Inside
02. Scotland
03. To Human Misery
04. Romance
05. 5/4 
06. Touching II
07. Os Lunatum
08. Matches
09. Sleeping Pills
10. Libretto Horror
11. Chalk & Coal 
12. K. O. S. 
13. Blue Sea

vendredi 25 janvier 2019

Caprice - Songs Of Innocence And Experience (2002)

Caprice Songs Of Innocence And Experience
Caprice - Songs Of Innocence And Experience (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

En musique, un caprice est un morceau de musique instrumentale de caractère improvisé et fantaisiste. Nos amis russes Caprice portent très bien leur nom, à ceci près qu'ils apportent à leur art un supplément de mélancolie propre à l'âme slave. Leur deuxième album Songs Of Innocence And Experience est sorti en autoproduction dans leur pays en 2000, puis a été publié chez Prokosnovénie en 2002 en vue d'une diffusion internationale. Anglophiles, ils ont mis en musique dix poèmes du grand William Blake, peintre et auteur notamment des fameux livres enluminés Les Chants d’Innocence (1789) et Les Chants d'Expérience (1794), qui seront par la suite publié en un seul recueil, Chants d'Innocence et d'Expérience. Instruments à vent (flûte, clarinette) et instruments à corde (violon, violoncelle) enveloppent ses textes torturés, déclamés par une Inna Brejestovskaya inspirée. L'ensemble est conduit de manière magistrale par Anton Brejestovski, fondateur de Caprice, qui, petite curiosité, ne joue d'aucun instrument ici. 

Musiciens

Inna Brejestovskaya : chant
Vladimir Bobovnikov : flûte
Valeri Vasiliev : clarinette
Sergey Bogatyrenko : clarinette
Maria Voronina : claviers
Alexandra Korzina : violon
Alexei Grigoriev :: violoncelle
Alexei Tolstov : violoncelle

Titres

01. Introduction 
02. The Echoing Green
03. Laughing Song
04. Blind Man's Buff
05. Spring
06. The Fly
07. Long John Brown And Little Mary Bell
08. The Little Boy Lost
09.The Little Girl Found  
10. Night  

jeudi 24 janvier 2019

The Moon And The Nightspirit - Osforrás (2009)

The Moon And The Nightspirit Osforras
The Moon And The Nightspirit - Osforrás (2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Imaginez-vous au fin fond d'une immense forêt, au cœur de la Hongrie sauvage, en train d'assister à un rituel païen ancestral... C'est ce que propose le duo hongrois The Moon And The Nightspirit, formé d'Ágnes Tóth et Mihály Szabó, avec leur troisième album Osforrás. De ces contes et légendes narrées, surgissent de nulle part animaux fantastiques, sources sacrées et êtres maléfiques. Encore plus que dans leurs précédents opus, les deux musiciens explorent le passé mythique de leur peuple, originaire des versants occidentaux de l'Oural. Avec subtilité, ils y mêlent l'influence mongole, très présente dans l'imaginaire collectif depuis les invasions du XIIIe siècle. Cela passe notamment par l'emploi du morin khuur, instrument traditionnel mongol se rapprochant du violon, aux côtés de la cithare et de la fujara (grande flûte folklorique typique des bergers slovaques). Les éléments mongols se répandent aussi à travers l'aspect chamanique des chants ainsi que des rythmes hypnotiques provoquant cette étrange sensation de transe. Telle une grande prêtresse, Ágnes Tóth, à la voix irréelle, apporte tout un flot d'illuminations. The Moon And The Nightspirit joue un très beau folk païen, original et acoustique.  

Musiciens

Ágnes Tóth : chant, violon, morin khuur, basse, flûtes, percussions  
Mihály Szabó : guitare acoustique, basse, cithare, fujara

Titres

01. Álomido
02. Ég Felé
03. Osforrás
04. Fénybe Téro
05. Benso Patak
06. Tuzben Születo
07. Alkonyvarázs
08. Hétvilág 
09. Földanya Sóhaja

lundi 21 janvier 2019

Nightwish - Imaginaerum: The Score (2012)

Nightwish Imaginaerum The Score
Nightwish - Imaginaerum: The Score (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un an après le monumental Imaginaerum, son plus grand succès, Nightwish propose la bande originale du film inspiré de cette même œuvre et intitulé Imaginaerum: The Score. Proche des univers de Disney et de Tim Burton, ce film raconte l'histoire d'un vieil homme au seuil de sa vie qui se plonge dans un passé imaginaire à travers ses rêves d'enfant. Tuomas Holopainen le qualifie lui-même de croisement entre le Moulin Rouge de Baz Luhrmann et le film The Wall de Pink Floyd. A l'exception de Deeper Down, la bande-son présentée se veut entièrement musicale. Avec l'aide du compositeur Petri Alanko, Tuomas a réarrangé les chansons d'Imaginaerum, en s'inspirant notamment d'Ennio Morricone. Si l'aspect symphonique a été conservé, tout comme les influences celtiques, il ne subsiste que peu de traces de metal. Pour revenir à Deeper Down, principal attrait du disque, cette délicieuse ballade n'est autre qu'une réadaptation de The Crow, The Owl And The Dove chantée par Anette Olzon. Il s'agit-là de sa dernière collaboration studio avec le groupe avant son remplacement par Floor Jansen

Musiciens

Anette Olzon : chant
Marco Hietala : basse, chant
Emppu Vuorinen : guitares
Jukka Nevalainen : batterie, percussions
Tuomas Holopainen : claviers

Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle, bodhran, bouzouki
Dermot Crehan : hardingfele    
Dirk Campbell : sorna
Paul Clarvis : percussions
Stephen Henderson : percussions 
Kai Hahto : percussions
Pekka Kuusisto : violon
Petri Alanko : claviers

The Metro Voices
The Young Musicians London
The Looking Glass Orchestra

Titres

01. Find Your Story
02. Orphanage Airlines
03. Undertow
04. Spying In The Doorway
05. A Crackling Sphere
06. Sundown
07. Wonderfields
08. Hey Buddy
09. Deeper Down
10. Dare To Enter
11. I Have To let You Go
12. Heart Lying Still
13. From G To E Minor

dimanche 20 janvier 2019

Richard Thompson - Henry The Human Fly (1972)

Richard Thompson Henry The Human Fly
Richard Thompson - Henry The Human Fly (1972)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'instar d'Ashley Hutchings et de Sandy Denny, Richard Thompson quitte Fairport Convention en 1971. Contrairement à ses deux compagnons qui ont fondé respectivement Steeleye Span et Fotheringay, Richard se lance dans une aventure en solo. Son premier album Henry The Human Fly sort en 1972. Plus de quarante ans après, il n'a quasiment pas pris une ride. Le guitariste/chanteur brille par son humour (noir) ainsi que par son jeu de guitare à la fois audacieux et inventif. Si The Poor Ditching Boy, The New St. George ou The Old Changing Way sonnent comme des classiques folks, Rock Over Vaughn Willimas en ouverture et The Angels Took My Racehorse Away claquent comme de purs moments de rock. Ce dernier titre qui raconte l'histoire d'un cheval empoisonné deviendra un titre récurrent du répertoire scénique de l'artiste durant sa longue carrière qui se poursuit encore aujourd'hui. Du haut de ses 22 ans, celui qui a qui l'on doit déjà les incontournables Meet On The Ledge, Genesis Hall et Cajun Woman de son ancien groupe, a tout composé seul. Parmi les musiciens qui l'entourent, notons la présence du bassiste Pat Donaldson (Fotheringay), de Sue Draheim, célèbre joueuse de fiddle (violon folk), de l'accordéoniste John Kirkpatrick avec lequel Richard entame une longue et fructueuse collaboration, d'Andy Roberts, futur guitariste de Pink Floyd durant The Wall Tour, d'Ashley Hutchings, et surtout de Sandy Denny ainsi que d'une certaine Linda Peters aux chœurs célestes. Cette dernière deviendra cette même année Linda Thompson suite à son mariage avec Richard. A sa sortie, Henry The Human Fly s'est fait descendre par la critique. Ses ventes ont été catastrophiques. Avec le temps, il deviendra culte et sera réévaluer. De nos jours, il est considéré comme une étape majeure dans la carrière de cet artiste discret, néanmoins considéré comme un des meilleurs guitaristes de l'histoire du rock selon le prestigieux magazine Rolling Stone.

Musiciens

Richard Thompson : chant, guitares, accordéon, flûte, mandoline

Sandy Denny : chant, piano
Linda Peters : chant
Ashley Hutchings : chant
Timi Donald : batterie, chant
Pat Donaldson : basse, chant
David Snell : harpe
Jeff Cole : trombone
John Defereri : saxophone
Clay Toyani : trompette
Sue Draheim : fiddle
Barry Dransfield : fiddle
John Kirkpatrick : accordéon
Andy Roberts : dulcimer

Titres

01. Roll Over Vaughn Williams
02. Nobody’s Wedding
03. The Poor Ditching Boy
04. Shaky Nancy
05. The Angels Took My Racehorse Away
06. Wheely Down
07. The New St. George
08. Painted Ladies
09. Cold Feet
10. Mary and Joseph
11. The Old Changing Way
12. Twisted

vendredi 18 janvier 2019

Azigza - Kriyâ (2003)

Azigza Kriya
Azigza - Kriyâ (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondé à la fin des années 90 à San Francisco, Azigza qui signifie "ils sont" en chichewa, langue officielle du Malawi, joue un rock progressif exigeant, entre jazz et musiques du monde. Composé de quatre musiciens talentueux, Stephan Junca (percussions), Aryeh Frankfurter (violon, harpe), Kevin Evans (guitares) et Pierce McDowell (basse), le groupe a sorti un premier album éponyme en 2000 avec Cyoakha Grace (Lord Of The Blind) au chant. Plus abouti, Kriyâ lui fait suite un 2003 et s'est enrichi de deux voix supplémentaires : MC Rai, chanteur d'origine tunisienne qui a développé la musique raï aux États-Unis, et Sonja Drakulich de Stellamara, formation originale que nous chérissons particulièrement sur ce blog. A l'instar d'un Peter Gabriel, Azigza demeure en quête perpétuelle de sons originaux en provenance des quatre coins du monde. Ainsi, en plus d'une heure de musique, l'auditeur est transporté du continent américain à l'Inde, en passant par l'Afrique, le Moyen Orient, la Bulgarie ou l'Europe celtique. Extrêmement variée, cette musique n'en demeure pas moins accessible et mélodique, ornée d'une once de mysticisme. ❤ Coup de cœur ❤

Musiciens

Stephan Junca : percussions
Aryeh Frankfurter : guitares, violon, alto, violoncelle, harpe, flûte, cithare
Kevin Evans : guitares
Pierce McDowell : basse, cithare, tanpura

Cyoakha Grace : chant
Sonja Drakulich : chant
MC Rai : chant
Paulo Baldi : tablas, congas
Rasaki Aladokoun : voix
Linton Hale : bansurî

Titres

01. Bembe - Ogun
02. Bembe - Medicine 
03. Bembe - Wheel of Bembé
04. Yaman
05. Agadir - Orphans of Agadir
06. Agadir - The Wall
07. Agadir - The Reminder
08. Amalgam
09. A Bulgarian Suite
10. Shiva Calling
11. X

lundi 14 janvier 2019

Teresa Salgueiro - O Horizonte (2016)

Teresa Salgueiro O Horizonte
Teresa Salgueiro - O Horizonte (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis son départ de Madredeus en 2007, Teresa Salgueiro est restée discrète. Elle n'a sorti que deux albums sous son nom : O Mistério en 2012 suivi de O Horizonte quatre ans après. A l'écoute de ce dernier, on est surpris par la proximité musicale avec son ancienne formation qui, en vingt ans d'existence, a vendu plus de deux millions de disques à travers le monde. Tout y est douceur, l'instrumentation réduite au minimum n'est présente que pour servir cette voix unique, une des plus belles du Portugal. Si, autrefois, l'artiste interprétait des textes écrits par d'autres, désormais, elle signe elle-même toutes les paroles. Ainsi, est-elle libre d'exprimer ce qu'elle ressent au plus profond d'elle. Les douze chansons de O Horizonte abordent aussi bien la poésie d'une douce soirée d'été (Enterdecer) que le drame majeur des réfugiés (Êxodo). Quant à la musique, elle est co-signée par Teresa et les quatre musiciens qui l'accompagnent, ce qui donne ce sentiment d'unicité, de groupe. Nous avons-là un très bel album qui ravira, à ne pas en douter, les amateurs de la grande dame et ceux avides de nouveaux horizons... entre rêverie et féerie.  

Musiciens

Teresa Salgueiro : chant

Rui Laboato : batterie, percussions, guitare
Óscar Torres : contrebasse
Marlon Valente : accordéon
Graciano Caldeira : guitare

Titres

01. Horizonte
02. Desencontro
03. A Cidade
04. Instante
05. A Esperança
06. O Vento
07. Êxodo
08. A Luz
09. Maresia
10. Céu
11. Liberdade
12. Entardecer
     

dimanche 13 janvier 2019

Strangers On A Train - The Key Part I: The Prophecy (1990)

Strangers On A Train The Prophecy
Strangers On A Train - The Key Part I: The Prophecy
(1990)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 1990, le projet Strangers On A Train réunit trois figures incontournables du rock né-progressif des trente prochaines années : Clive Nolan, Karl Groom et Tracy Hitchings. Cette dernière, fraîchement débarquée de Quasar, s'illustrera par la suite au sein de Landmarq en succédant à Damian Wilson. Karl Groom se fera non seulement remarqué par son travail de guitariste avec Threshold, mais il produira également des monuments comme Yes, Pendragon ou John Wetton. Quant au Maître des claviers Clive Nolan, qui peut encore ignorer Arena ou Pendragon, ainsi que ses multiples autres projets, tous aussi ambitieux les uns que les autres ? Strangers On A Train est un des tout premiers. A l'origine, ce devait être une trilogie, mais, à ce jour, seules des deux premières parties ont été publiées. Initialement parues sur le label SI Music, elles ont été rééditées en 2012 chez Metal Mind, label polonais de qualité. Ce qui surprend en premier à l'écoute de The Prophecy, c'est l'absence de batterie ou de percussions. Mais l'œuvre se révèle tellement intense que l'on en oublie très vite ce détail. Les trois artistes réalisent une véritable performance où l’aspect émotionnel n'est en rien supplanté par les compositions complexes. Une mention particulière pour Tracy qui, sur Perchance To Dream, révèle la toute-puissance de ses capacités vocales dans une maîtrise absolue et une montée en grâce à faire fondre la glace. Clare Torry et The Great Gig In The Sky ne sont pas bien loin... A noter que la pochette de la nouvelle édition de 2012 signée Rainer Kalwitz avait déjà été utilisée pour la formation italienne Emerald Rain et leur album Perplexed In The Extreme (2001) !!! 

Musiciens

Tracy Hitchings : chant
Clive Nolan : claviers, chant
Karl Groom : guitares, basse

Titres

01. Arrival
02. Sacrifice
03. New World 
04. Silent Companion
05. Crossing The Wasteland
06. Perchance To Dream
07. Lightshow
08. Occam's Tears
09. Losing A Hold On Life
10. From The Outside In
11. Duel
12. From The Inside Out
13. Healing The Rift
14. The Key

Emerald Rain Perplexed In The Extreme
Emerald Rain - Perplexed In The Extreme (2001)

jeudi 10 janvier 2019

Isgaard - Naked (2014)

Isgaard Naked
Isgaard - Naked (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sans vouloir faire un mauvais jeu de mot, on peut dire qu'avec Naked, la chanteuse allemande Isgaard se met (partiellement) à nu. Sur ce disque, elle se dévoile sans artifices, évoque, à travers ses textes poétiques, des sujets intimes qui lui tiennent à cœur, ainsi que ses colères contre ce monde actuel qui ne tourne pas bien rond (Lake Of Humanity). De ce voyage introspectif, émanent beaucoup de tristesse, de mélancolie. Toutefois, quelques perles d'espoir transparaissent dans ses propos lorsqu'elle évoque les enfants du Bhoutan à travers la chanson Choni ou quand la guitare slide de Joachim Schülter éveille Bright Side. Comme sur ses précédentes productions, Isgaard a de nouveau travaillé avec son compagnon Jen Lueck. Collaborateur régulier du groupe de rock progressif Sylvan, Jens a participé aux compositions, s'est occupé de la production, de l'enregistrement et du mixage dans son studio Art of Music, et a joué de la batterie ainsi que des claviers. Tout son apport n'a qu'un seul objectif : mettre en valeur la voix bénie des dieux d'Isgaard qui, au fil des titres, distille gracieusement une dream pop teintée de lyrisme et de classicisme. Cette artiste au fort potentiel se situe dans la continuité de la grande Kate Bush et se classe à proximité de chanteuses telles qu'Eivør ou Kari Rueslåtten

Musciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : batterie, percussions, claviers, chœurs
Ingo Salzmann : guitares
Joachim Schülter : guitare slide
Katja Flintsch : violon, alto
Rodrigo Reichel : violon
Annika Stolze : violoncelle
Volker Kuinke : flûtes

Titres

01. Overflow 1
02. Overflow 2
03. In My Arms 
04. Twice
05. Bright Side
06. On My Knees
07. Choni
08. Break The Deal
09. Endless Journey
10. Lack Of Humanity
11. The World Inside

lundi 7 janvier 2019

Glass Hammer - Ode To Echo (2014)

Glass Hammer Ode To Echo
Glass Hammer - Ode To Echo (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ode To Echo, le quatorzième album de Glass Hammer, a la particularité de réunir tous les chanteurs officiels présents et passé de la formation américaine. Ainsi, figurent Jon Davison, dont ce sera la dernière participation avant son départ pour Yes, Carl Groves, Susie Bogdanowicz qui était partie en 2009 après le controversé Three Cheers for the Broken-Hearted, mais aussi Walter Moore et Michelle Young, toute première chanteuse du groupe en 1993 et qui sortira plus tard en solo le mémorable Marked For Madness (2001). A leurs côtés, se tiennent Fred Schendel et Steve Babb, fondateurs et véritable colonne vertébrale de Glass Hammer, ainsi que l'excellent guitariste Kamran Alan Shikoh et le non moins passionnant batteur Aaron Raulston qui débute ici une collaboration longue et fructueuse avec le groupe. Autre particularité de ce Ode To Echo, la présence de trois invités que sont le guitariste Randy Jackson de Zebra, le violoniste David Ragsdale de Kansas, et surtout Rob Reed de Magenta qui illumine l'épique Misantrog à l'aide d'un fougueux solo de mini-Moog. Sur le plan musical, à l'exception d'un Porpoise Song bienvenue repris de The Monkees (album Head, 1968), toutes les compositions sont originales. Elles s'inscrivent dans le sillon laissé par les maîtres du genre que sont Yes, à savoir un rock progressif à la fois symphonique et sophistiqué.

Musiciens

Carl Groves : chant
Jon Davison : chant
Susie Bogdanowicz : chant
Alan Shikoh : guitares, sitar
Steve Babb : basse, claviers, chant
Fred Schendel : claviers, guitares, chant
Aaron Raulston : batterie

Walter Moore : chant
Michelle Young : chant
Randy Jackson : guitares, chant
David Ragsdale : violon
Rob Reed : claviers

Titres

01. Garden Of Heden
02. Misantrog
03. Crowbone
04. I Am I
05. The Grey Hill
06. Porpoise Song
07. Panegyric
08. Ozymandias

dimanche 6 janvier 2019

Collection D'Arnell-Andréa - Les Marronniers (1992)

Collection D'Arnell-Andréa Les Marronniers
Collection D'Arnell-Andréa - Les Marronniers (1992)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 1992, Collection D'Arnell-Andréa est de retour avec Les Marronniers qui, comme ses prédécesseurs, puise son inspiration dans la saison automnale. Devenu très vite introuvable, le label des fées Prikosnovénie aura la bonne idée de le rééditer en 2008. Parti vers d'autres aventures, le bassiste Peter Rakoto à qui la chanson Rózde est dédiée, a cédé sa place à Franz Torres-Quevedo, un des fondateurs d'Opera Multi Steel. Pour ce nouvel album, le groupe a opté pour un son moins synthétique, davantage tourné vers le violoncelle et le piano. Les ombres de Fauré, Schubert, Duparc mais aussi des Cocteau Twins planent sur ces treize titres aux rythmes glacés. Avec sa voix cristalline, Chloé St Liphard déclame des textes poétiques à l'esthétique romantique, composés par Jean-Christophe D'Arnell. D'une beauté brûlante, ils expriment tant la peine que les regrets ou la mélancolie. Les Chants De Peine, Les Temples Élevés ou encore Au Sacre Des Nuits sont autant de moments touchant au sublime. L'âme n'est rien, la musique est tout.  

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Carine Grieg : piano, claviers
Jean-Christophe d'Arnell : piano, claviers, percussions
Xavier Gaschignard : violoncelle, chant
Franz Torres-Quevedo : basse

Titres

01. Kedves
02. Une Attente Fragile
03. Les Chants De Peine
04. Aux Thermes
05. Rózde
06. Les Marronniers
07. Le Pré Dormant
08. Les Temples Elevés
09. Kergal
10. Au Sacre Des Nuits
11. Les Tilleuls
12. Collection (Anton's Mind's Getting Blind)
13. Any Forgotten Place

vendredi 4 janvier 2019

Joanne Hogg - Road From Ruin (2018)

Joanne Hogg Road From Ruin Iona
Joanne Hogg - Road From Ruin (2018)

Pourquoi acheter ce disque ?

Et si nous commencions l'année 2019 par une bonne action en achetant ce disque de Joanne Hogg, ancienne chanteuse de Iona ? Depuis la fin du groupe en 2016, elle s'est fortement impliquée dans l'aide aux réfugiés. Elle s'est notamment rendue sur place, dans le tristement célèbre camp de Moria situé dans l'île de Lesbos, en Grèce, où sont présents entre 4000 et 7000 personnes ayant fui la Syrie, l'Irak ou l'Afghanistan. Leur situation est des plus préoccupantes, ils manquent de tout. D'où l'idée de ce disque dont les fonds seront intégralement reversés à l'association Refugee Aid International Network. D'une durée de trente minutes, Road From Ruin réunit trois titres d'Uncountable Stars, dont les poignants River Of Tears et Mountain Of Debris, plus quatre inédits composés par Joanne. Toutes ces chansons ont pour même thème la tragédie des réfugiés, véritable catastrophe humanitaire. Si l'ambiance générale est sombre (comment pourrait-il en être autrement avec un tel sujet ?), la voix toujours aussi généreuse de Joanne apporte néanmoins une lueur d'espoir en vue de jours meilleurs. A noter, pour les fans de Iona, la présence du bassiste Phil Barker et de Terl Bryant, premier batteur du groupe ! 

Pour ce procurer le disque, cliquer ici.

Musiciens

Joanne Hogg : chant, piano, guitare

Tre Sheppard : guitares
Michael McCluskey : guitares
Stu Reid : claviers, guitares
Phil Barker : basse
Ian Smyth : basse
Terl Bryant : batterie
Danny Ross : batterie
Graeme Flowers : cor
Gwyneth Reid : violoncelle
Rosalind Hickinson : violon

Titres

01. No Turning Back
02. Boy Who Paints Pictures
03. River Of Tears
04. When Kindness Comes
05. Mountain Of Debris
06. Who Will Remember Your Name?
07. Rest

jeudi 3 janvier 2019

Corde Oblique - I Maestri Del Colore (2016)

Corde Oblique I Maestri Del Colore
Corde Oblique - I Maestri Del Colore (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour son sixième album, Corde Oblique revient sous la forme d'un véritable groupe. Auparavant, la formation ressemblait davantage à une association de musiciens autour du leader/compositeur/guitariste Riccardo Prencipe. Désormais, Edo Notarloberti (violon), Umberto Lepore (basse, contrebasse), Alessio Sica (batterie) et Annalisa Madonna (chant) apparaissent comme faisant partie intégrante de l'aventure. Et ce n'est pas le seul changement ! I Maestri Del Colore se présente comme un concept album où chaque titre fait référence de manière implicite ou explicite à une couleur. Pour ce faire, Riccardo Prencipe a autant emprunté à la world music qu'au folk, au prog, à la musique médiévale, au néo-classicisme, voire au metal (L'Occhio Bianco). Dans cette optique d'élargir au mieux sa palette musicale, il a introduit toute une série d'instruments nouveaux dans son œuvre. Ainsi, pour la première fois, il a utilisé une guitare électrique. Elle se laisse savourer dès l'instrumental Suono Su Tela qui ouvre le disque et sur lequel on jurerait entendre David Gilmour. Ce n'est pas tout, trompette, flûte tibétaine, oud et daf enrichissent deci delà les morceaux au fil du disque. Et que serait Corde Oblique sans la présence de voix angéliques ? En plus d'Annalisa, on retrouve avec plaisir Catarina Pontrandolfo, présente sur chaque album depuis Respiri (2005), ainsi que la chanteuse bulgare d'Irfan, Denitza Seraphimova qui apporte un souffle en provenance directe des Balkans (I Sassi Di Matera, Blubososforo). Des rivages atlantiques de la Galicie au cœur de la Chine, en passant par l'Italie antique, les bords du Bosphore et les monastères tibétains, Corde Oblique envoie de magnifiques cartes postales de toutes ces régions du monde. A découvrir d'urgence !

Musiciens

Riccardo Prencipe : guitares, luth
Annalisa Madonna : chant
Edo Notarloberti : violon
Umberto Lepore : basse, contrebasse
Alessio Sica : batterie

Caterina Pontrandolfo : chant
Denitza Seraphimova : chant
Luigi Rubino : piano, claviers
Davide Afzal : basse
Alessandro D'Alessandro : accordéon
Michele Maione : percussions
Manuela Albano : violoncelle
Peppe Frana : oud
Walter Maioli : flûtes
Charles Ferri : trompette
Lorenzo Ceriani : violoncelle
Francesco Solombrino : alto
Alberto Maria Ruta : violon
Rossella Bertucci : violon

Titres

01. Suono Su Tela 
02. I Sassi Di Matera 
03. Violet Nolde 
04. Il Cretto Nero
05. Giallo Dolmen
06. Amara Terra Mia 
07. Papavero E Memoria 
08. A Fondo Oro
09. Rosa D'Asia 
10. L'Urlo Rosso 
11. Blu Regale 
12. Blubosforo 
13. L'Occhio Bianco

mardi 1 janvier 2019

Robert Reed - Sanctuary (2014)

Rob Reed Sanctuary
Robert Reed - Sanctuary (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lors de ma toute première chronique consacrée à Magenta et à leur album Revolutions, je qualifiais Robert Reed de "fou". Cinq ans après, je réitère mes propos sans l'ombre d'une hésitation. Pour son premier projet publié sous son seul nom, le leader de la formation galloise de rock néo-progressif s'est lancé comme défi de rendre hommage à son maître Mike Oldfield. Fan depuis sa plus tendre enfance, le jeune Rob a commencé à l'écouter dès l'âge de sept ans, il est resté marqué à tout jamais au son des Tubullar Bells et autres œuvres de l'artiste, en particulier celles les années 70. Mais au lieu de reprendre et proposer de nouvelles versions d'anciens titres d'Oldfield, Reed a composé puis interprété lui-même les deux parties de ce disque en les inscrivant dans la continuité des œuvres du Maître ! Et encore plus fort, il a fait appel à Tom Newman (production) et Simon Heyworth (mastering) qui faisaient déjà partie de l'équipe de production de ce classique qu'est devenu Tubular Bells ! Bref, Rob Reed fait du Mike Oldfield... et il le fait peut-être mieux que Mike Oldfield lui-même... A chacun de juger. 

Musiciens

Robert Reed : tous les instruments (au nombre de 22 !), sauf les voix et le bodhran

Anharad Brinn : chant
Synergie Vocals : chant
Tom Newman : bodhran

Titres

01. Part 1
02. Part 2