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dimanche 13 juin 2021

The Chieftains - Tears Of Stone (1999)

The Chieftains Tears Of Stone
The Chieftains - Tears Of Stone (1999)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Chieftains sont une véritable institution en Irlande. Fondé en 1962 par l'infatigable Paddy Moloney, ils sont devenus, au fil du temps, les meilleurs ambassadeurs de la musique folk irlandaise. Après trois ans de travail, ils proposent en 1999 ce Tears Of Stone, un des albums les plus originaux de leur longue carrière. Ce disque a été pensé et enregistré uniquement avec des voix féminines. Paddy et ses musiciens ont convié non seulement des artistes de leur île (The Corrs, Sinéad O'Connor, Brenda Fricker, Anúna, Máire Breatnach), mais aussi d'autres cultures, en provenance des États-Unis (Bonnie Raitt, Joni Mitchell, Natalie Merchant, Mary Chapin Carpenter, Joan Osborne, Eileen Ivers), du Canada (The Rankins, Loreena McKennitt, Diana Krall, Natalie MacMaster), de la Norvège (Sissel, Annbjørg Lien) et du Japon (Akiko Yano). Le risque d'une telle présence de personnalités d'horizons divers était de partir dans tous les sens, que l'ensemble manque de cohésion. En fait, il n'en est rien, bien au contraire. Il ressort de ce disque une unité profonde, chacune des artistes livrant une version mémorable d'airs traditionnels celtiques. Seules Joni Mitchell et Akiko Yano sont venues avec leur propre composition. Joni revisite le poignant The Magdalene Laundries extrait de son album Turbulent Indigo. Cette chanson évoque le sort tragique de ces jeunes filles abandonnées dans les couvents irlandais, exploitées et souvent maltraitées par les religieuses (voir à ce propos l'excellent film Philomena de Stephen Frears avec Judi Dench). Akiko apporte avec son Sake In The Jar une touche d'orientalisme bienvenue. Mention particulière à Bonnie Raitt et Sissel qui ont dû apprendre quelques notions de gaélique, à Loreena McKennit pour sa magnifique prestation a cappella, et à Sinéad O'Connor au chant profond toujours aussi habité. Petit bijou des temps celtes, Tears Of Stone trouvera sa place sans difficulté auprès d'un autre joyau, le tout aussi envoutant Excalibur: The Ladies Of The Lake d'Alan Simon.

Musiciens

Paddy Moloney : uilleann pipes, tin whistle
Derek Bell : harpe, tiompan, claviers
Martin Fay : violon
Sean Keane : violon
Kevin Conneff : bodhran
Matt Molloy : flûte

Natalie Merchant : chant
Cookie Rankin : chant
Raylene Rankin : chant
Heather Rankin : chant
Sinéad O'Connor : chant
Joan Osborne : chant
Mary Chapin Carpenter : chant
Diana Krall : chant
Sissel : chant
Joni Mitchell : chant, guitare
Bonnie Raitt : chant, dobro
Andrea Corr : chant, tin whistle
Caroline Corr : chant, bodhran
Sharon Corr : chant, violon
Loreena McKennitt : chant, harpe
Akiko Yano : chant, piano
Erik Della Penna : guitare
Jimmy Rankin : guitare
Arty McGlynn : guitare
Russell Malone : guitare
William Wittman : guitare
Zan McLeod : guitare
Patrick Fitzpatrick : claviers
Rob Hyman : claviers
Tracy Dares : piano
John Morris Rankin : piano
Matt Rollings : piano
Hutel Hutchinson : basse
James Blenner-Hassett : contrebasse
Malachy Robinson : contrebasse
Mairtin O'Connor : accordéon
Noel Bridgeman : percussions
Chito Kawachi : percussions
Cuco Castellanos : hand claps
Kwe Yao Agyapon : djembé
Una Ni Chanainn : violoncelle
Natalie MacMaster : violon
Eileen Ivers : violon
Máire Breatnach : violon
Annbjørg Lien : violon
Brenda Fricker : voix
Anúna : chœur
The Streaming Orphan : chœur
Bishop Nathaniel Townsley Jr. & Gospel Jubilee Choir : chœur

Titres

01. Never Give All The Heart
02. A Stór Mo Chroí
03. The Lowlands Of Holland
04. The Magdalene Laundries
05. Jimmy Mó Mhíle Stór
06. I Know My Love
07. Factory Girl
08. Deserted Soldier
09. Ye Rambling Boys Of Pleasure
10. Sake In The Jar
11. Raglan Road
12. Siúil A Rún
13. The Fiddling Ladies
14. Danny Boy

Vidéos

The Magdalene Laundries : lien vidéo ici

Factory Girl : lien vidéo ici

Sake In The Jar : lien vidéo ici

vendredi 6 mars 2020

Loreena McKennitt - Live At The Royal Albert Hall (2019)

Loreena McKennitt Royal Albert Hall
Loreena McKennitt - Live At The Royal Albert Hall (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Suspendre le temps, c'est possible. Il suffit d'écouter un concert de Loreena McKennitt. Et quand celui-ci se déroule dans la mythique salle du Royal Albert Hall de Londres, on ne souhaiterait qu'une seule chose, rester à tout jamais emprisonné dans cette prison dorée. En vingt-cinq ans de carrière et dix albums, la chanteuse canadienne s'est constituée un solide répertoire dans lequel elle peut puiser à l'infini, afin d'enchanter son public lors de ses messes mystiques. Pour cette représentation exceptionnelle, son dernier album studio Lost Souls est à l'honneur avec pas moins de six de ses neuf titres interprétés ce soir-là . Quel plaisir de savourer Ages Past, Ages Hence habilement accompagné au nyckelharpa par Ana Alcaide, le tout aussi sublime Spanish Guitars And Night Plazzas ou encore le désormais classique Lost Souls à côtés d'autres classiques incontournables. Frémir de plaisir grâce à The Old Ways, suivre la route de la soie avec Marco Polo, revivre l'époque des Celtes en s'égarant sur As I Roved Out, se laisser emporter par les Mummers' Dance puis danser un dernier Tango To Evora, sont autant de moments forts que seule une magicienne peut invoquer. 

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, claviers, piano, accordéon, harpe

Brian Hughes : guitares, bouzouki, oud, claviers
Hugh Marsch : violon
Caroline Lavelle : violoncelle, flûte, chœurs
Dudley Philips : basse
Robert Brian : batterie, percussions
Ana Alcaide : nyckelharpa
Daniel Casares : guitare, flamenco
Ben Grossman : vielle à roue, bodhran, accordéon, percussions
Ian Harper : cornemuse, bombarde, clarinette, flûtes
Hossam Ramzy : percussions

Titres

1.01. Bonny Portmore
1.02. All Souls Night
1.03. A Hundred Wishes
1.04. Ages Past, Ages Hence
1.05. Ballad Of The Foxhunter
1.06. Marco Polo
1.07. Spanish Guitars And Night Plazas
1.08. The Star Of The County Down
1.09. The Two Trees
1.10. The Bonny Swans

2.01. The Mystic’s Dream
2.02. Santiago
2.03. As I Roved Out
2.04. The Manx Ayre
2.05. The Lady Of Shalott
2.06. The Mummer’s Dance
2.07. The Old Ways
2.08. Lost Souls
2.09. Tango To Evora
2.10. Dante’s Prayer


vendredi 22 novembre 2019

Loreena McKennitt - Lost Souls (2018)

Loreena McKennitt Lost Souls
Loreena McKennitt - Lost Souls (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Loreena McKennitt, un nom devenu culte au fil des ans, évoquant une sensation rare de sérénité, de douceur et d'évasion. Chacun de ses albums est un événement, Lost Souls sorti en 2018 n'échappe pas à cette règle. Son originalité réside dans cette collection de neufs nouvelles chansons, toutes aussi merveilleuses les unes que les autres, écrites à différentes époques. Ainsi, The Ballad Of The Fox Hunter, aux paroles extraites d'un poème de William Butler Yeates, date du début des années 80, lorsqu'elle n'était pas encore connue, ni reconnue. Le mystique Spanish Guitars And Night Plazas aux couleurs méditerranéennes ainsi que A Hundred Wishes ont toutes deux étaient composées à l'époque de The Visit, aux alentours des années 90. Plus proche de nous, La Belle Dame Sans Merci, aux paroles cette fois-ci signées du poète romantique John Keats, est contemporaine de l'album An Ancient Muse. L'interconnexion de l'humanité avec la Nature est une thématique récurrente de ce disque, que ce soit dans l'intense Ages Past, Ages Hence, Sun, Moon And Stars à la mélodie empruntée au folklore moldave, ou encore le déjà cité The Ballad Of The Fox Hunter qui s'intéresse au lien si particulier entre le chien et l'Homme. C'est après avoir visité le Mémorial canadien de Vimy, situé dans le Nord de la France, que Loreena a eu l'idée de composé l'émouvant Breaking Of The Sword, en hommage aux soldats canadiens morts durant la Première guerre mondiale. Sur ce morceau, elle est accompagnée par les chœurs solennel du Stratford Concert Choir ainsi que du Canadian Forces Central Band. Ses complices de toujours, Caroline Lavelle, Brian Hughes ou encore Hugh Marsh se tiennent à nouveau à ces côtés. Ils accueillent une nouvelle venue dans l'équipe, la joueuse de nyckelharpa Ana Alcaide présente sur deux titres, Ages Past, Ages Hence et l'instrumental Max Ayre. Loreena McKennitt, ce n'est pas seulement une voix angélique hors du temps, c'est aussi un univers musical tout entier fait de merveilles.

Musiciens

Loreena McKennitt : Chant, harpe, claviers, piano, accordéon

Brian Hughes : guitares, bouzouki, synthétiseurs
Daniel Casares : guitare flamenco
Caroline Lavelle : violoncelle, concertina, flûte à bec
Hugh Marsh : violon
Ana Alcaide : nvyckelharpa
Nigel Eaton : vielle à roue
Sokratis Sinopoulos : lyre
Panos Dimitrakopoulos : kanoun
Haig Yazdjian : oud
Ian Harper : cornemuse
Michael White : trompette
Dudley Phillips : basse
Robert Brian : batterie, percussions
Tal Bergman : batterie, percussions
Hossam Ramzy : percussions 
Rick Lazar : percussions
Graham Hargrove : percussions

Canadian Forces Central Band sous la Direction du Capitaine John D. Fullerton
Stratford Concert Choir : Chœurs sous la Direction de Ian Sadler

Titres

01. Spanish Guitars And Night Plazas
02. A Hundred Wishes
03. Ages Past, Ages Hence
04. The Ballad Of The Fox Hunter
05. Manx Ayre
06. La Belle Dame Sans Merci
07. Sun, Moon And Stars
08. Breaking Of The Sword
09. Lost Souls

jeudi 4 avril 2019

Loreena McKennitt - Troubadours On The Rhine (2012)

Loreena McKennitt Troubadours On The Rhine
Loreena McKennitt - Troubadours On The Rhine (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un album de Loreena McKennitt est toujours un événement, même lorsqu'il s'agit d'un live. Troubadours On The Rhine a été enregistré le 24 mars 2011, à Mayence, en Allemagne, lors d'une représentation publique donnée par la radio SWR. Seuls deux musiciens accompagnent l'artiste canadienne ce soir-là : Caroline Lavelle au violoncelle et Brian Hughes aux guitares. Par ce minimalisme, ces instruments, ainsi que la harpe et le piano de Loreena, se trouvent particulièrement mis en valeur. The Wind That Shakes The Barley, dernier album studio en date, et The Visit qui date de 1991 sont particulièrement représentés avec trois morceaux chacuns. Pour les autres titres, l'artiste a puisé dans les différentes époques de sa riche discographie : Elemental (1985) avec un Stolen Child a la puissance émotionnelle décuplée, The Mask & Mirror (1994) abritant le classique The Bonny Swans, An Ancient Muse (2006) et son magnifique Penelope's Song. Il n'est pas inutile de rappeler que Loreena, par l'intermédiaire de sa voix si pure, possède le don précieux de s'adresser directement à l'âme humaine. Tout est tellement sublime chez elle que chacune de ses chansons donne l'impression d'ouvrir les portes de Paradis. 

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, harpe, piano

Brian Hughes : guitares
Caroline Lavelle : violoncelle

Titres

01. Bonny Portmore
02. Down By The Sally Gardens
03. The Wind That Shakes The Barley
04. Between The Shadows
05. The Lady of Shalott
06. Stolen Child
07. Penelope`s Song
08. The Bonny Swans
09. The Parting Glass

vendredi 20 avril 2018

Loreena McKennitt - Live In Paris And Toronto (1999)

Loreena McKennitt Live In Paris And Toronto
Loreena McKennitt - Live In Paris And Toronto (1999)

Pourquoi écouter ce disque ?

Premier enregistrement live de Loreena McKennitt, ce double album symbolise bien la personnalité atypique de la chanteuse canadienne visant à créer des ponts entre les cultures. C'est pourquoi le choix de réunir des extraits de concerts des deux côtés de l'Atlantique n'est pas anodin. Sa tournée The Book Of Secrets Tour 1998 l'avait conduite du Canada aux États-Unis, puis de l'Espagne à l'Allemagne, en passant par l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et bien évidemment la France, et plus précisément à la salle Pleyel à Paris. Entourée de huit musiciens, parmi lesquels la violoncelliste Caroline Lavelle et le contrebassiste Danny Thompson de Pentangle, Loreena a joué dans un premier set l'intégralité de son album The Book Of Secrets. Lors du second, ce sont des titres des deux précédents qui ont été interprétés, six de The Visit, dont le sublime The Old Ways, et trois de The Mask And Mirror. Ce Live In Paris And Toronto marque avant tout un tournant dans la carrière de la chanteuse. Alors qu'elle travaillait sur son mixage aux studios Real World de Peter Gabriel, son fiancé Ronald Douglas Rees avec lequel elle devait se marier à l'automne, est mort tragiquement dans un accident de bateau, le 19 juillet 1998, avec son frère Richard et leur jeune ami Gregory Cook à peine âgé de dix-sept ans. Une association portant le nom de The Cook-Rees Memorial Fund For Water Search And Safety sera par la suite crée dans le but d'améliorer la sécurité nautique. Elle sera notamment financée par la vente de ce double live luxueux, porteur d'une triste destinée. La Reine des Celtes, en quête de mysticisme et de spiritualité, se retirera et ne reviendra sur le devant de la scène qu'en 2006 avec An Ancient Muse

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, claviers, harpe, accordéon

Nigel Eaton : vielle à roue
Brian Hughes : guitare, oud, bouzouki
Caroline Lavelle : violoncelle
Rick Lazar : percussions
Hugh March : violon
Rob Piltch : guitares, claviers
Donald Quan : claviers
Danny Thompson : contrebasse

Titres

1.01. Prologue
1.02. The Mummers' Dance
1.03. Skellig
1.04. Marco Polo
1.05. The Highwayman
1.06. La Serenissima
1.07. Night Ride Across The Caucasus
1.08. Dante's Prayer

2.01. The Mystic's Dream
2.02. Santiago
2.03. Bonny Portmore
2.04. Between The Shadows
2.05. The Lady Of Shalott
2.06. The Bonny Swans
2.08. All Souls Night
2.09. Cymbeline

dimanche 11 février 2018

Loreena McKennitt - The Book Of Secrets (1997)

Loreena McKennitt The Book Of Secrets
Loreena McKennitt - The Book Of Secrets (1997)

Pourquoi écouter ce disque ?

Bienvenue dans l'univers mystique de Loreena McKennitt. Avec The Book Of Secrets, son sixième opus, la Canadienne invite l'auditeur dans un voyage à travers le temps. Chacun des huit titres évoque un lieu, une époque, une civilisation. Ainsi, de la petite Abkahazie perdue entre les monts du Caucase et les bords de la mer Noire (Night Ride Across The Caucasus), la musique s'envole vers les immenses steppes de Russie (Dante's Prayer), avant d'emprunter à la culture soufi (Marco Polo) ou de s'égarer dans l'Angleterre du XVIIIe siècle (The Highwayman et son texte extrait d'un poème d'Alfred Noye). Turquie (Prologue), Irlande (Skellig) et Italie (La Serenissima) sont également des étapes de ce chemin spirituel. Dans The Mummer's Dance, la Reine des Celtes met en lumière ces acteurs itinérants de la Renaissance vêtus de masques, défilant lors des momeries, sorte de carnavals axés sur la bouffonnerie. Une trentaine de musiciens l'ont accompagnés dans ce périple, parmi lesquels la violoncelliste Caroline Lavelle dont c'est la première collaboration avec l'artiste, Manu Katché, Danny Thompson (ex-Pentangle), ou David Rhodes, guitariste de Peter Gabriel. 

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, piano, claviers, harpe, kanoun, accordéon

Anne Bourne : violoncelle
Aidan Brennan : guitare acoustique, mandole
Martin Brown : guitare acoustique, mandoline, mandole
Stuart Bruce : drones, chant
Paul Clarvis : percussions
Nigel Eaton : veille à roue
Steáfán Hannigan : bodhrán
Nick Hayley : serang, rebec, lira da braccio
Brian Hughes : oud, guitares, bouzouki, chant
Robin Jeffrey : guitare
Martin Jenkins : mandoloncelle
Manu Katché : batterie
Caroline Lavelle : violoncelle
Rick Lazar : percussions
Joanna Levine : viole de gambe
Hugh Marsh : violon
Osama : violon
Steve Pigott : claviers
Donald Quan : tabla, timba, esraj, alto, claviers, chant
Hossam Ramzy : percussions
David Rhodes : guitare électrique
Danny Thompson: basse
Bob White : tin whistle, chalemie
Jonathan Rees : violon
Iain King : violon
Andy Brown : alto
Chris van Kampen : violoncelle

Titres

01. Prologue
02. The Mummers' Dance
03. Skellig
04. Marco Polo
05. The Highwayman
06. La Serenissima
07. Night Ride Across The Caucasus
08. Dante's Prayer
Dante's Prayer : lien vidéo ici

samedi 18 novembre 2017

Loreena McKennitt - The Mask And Mirror (1994)

Loreena McKennitt The Mask And Mirror
Loreena McKennitt - The Mask And Mirror (1994)

Pourquoi écouter ce disque ?

Où est le masque ? Où est le miroir ? Depuis The Visit (1991), Loreena McKennitt ne limite plus sa quête de spiritualité à la seule civilisation celte. Son champ de recherche s'est étendu à un domaine bien plus vaste, embrassant les trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam). Pour ce nouvel album, la chanteuse canadienne a trouvé son inspiration dans ses voyages plus ou moins lointains. D'Irlande, lui est venue l'idée de réinventer The Bonny Swans, chant traditionnel local narrant la mésaventure d'une jeune fille noyée par sa sœur jalouse, réincarnée ensuite en cygne puis en harpe. L'Espagne, territoire à la croisée des civilisations, est un lieu d'étude idéal (Santiago, Compostelle et la Galice, The Dark Night Of The Soul aux paroles extraites d'un poème de Saint Jean de la Croix, The Mystic's Dream, Grenade et les Soufis). L'Orient mystérieux se révèle aussi à travers Full Circle et Marrakesh Night Market, tous deux composés au Maroc durant le ramadan. L'épique Cé Hé Mise Le Ulaingt? - The Two Trees ainsi que Prospero's Speech sont le reflet de la grandeur de l'Occident par leurs textes respectivement signés William Butler Yeats et William Shakespeare, deux sommités de la culture européenne. En un mot, The Mask And Mirror est un album incontournable, d'une richesse sonore inouïe.      

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, claviers, accordéon, harpe, percussions

Brian Hughes : guitares, oud, balalaika, sitar
George Koller : basse, tambûr, violoncelle, esraj
Rick Lazar : batterie, percussions
Al Cross : batterie
Ravi Naimpally : tabla
Abraham Tawfik : naï, oud
Anne Bourne : violoncelle, chœurs
Ofra Harnoy : violoncelle
Patrick Hutchinson : uilleann pipes
Donal Lunny : bouzouki, bodhran
Hugh Marsh : violon
Nigel Eaton : vielle à roue

The Vistoria Scholars Choir dirigé par Jerzy Cichocki
Ensemble à cordes

Titres

01. The Mystic's Dream
02. The Bonny Swans
03. The Dark Night Of The Soul
04. Marrakesh Night Market
05. Full Circle
06. Santiago
07. Cé Hé Mise Le Ulaingt? - The Two Trees
08. Prospero's Speech

vendredi 9 juin 2017

Loreena McKennitt - The Visit (1991)

Loreena McKennitt The Visit
Loreena McKennitt - The Visit (1991)
Loreena McKennitt poursuit sa mue avec The Visit disponible en 1991. Tout en continuant à explorer les civilisations celtiques anciennes, elle élargit son champ de recherche en regardant davantage vers l'Orient et le Sud. All Souls Nights en ouverture et l'instrumental Tango To Evora sont le résultat de cette nouvelle orientation.  

Les neuf titres présentés se partagent entre compositions originales, à l'instar des deux titres cités ci-dessus, chansons folkloriques traditionnelles comme le célèbre Greensleeves ou Bonny Portmore, et adaptation de textes d'auteurs classiques. Shakespeare est l'un d'eux. Loreena a utilisé un extrait de sa pièce Cymbeline mettant en scène le roi breton du même nom en proie à l'invasion des Romains. Morceau fleuve de onze minutes, le texte de Lady Of Shalott est signé Alfred Lord Tennyson, célèbre poète de l'époque victorienne. La chanteuse narre sous forme de complainte l'histoire tragique d'une princesse qui ne peut voir le monde que par l'intermédiaire d'un miroir et qui tisse ce qu'elle voit sur une tapisserie.

Outre son intérêt manifeste pour l'histoire, Loreena aborde d'autres thèmes qui lui sont chers. Bonny Portmore et Courtyard Lullaby sont toutes deux, à leur manière, porteuses d'un message écologique. La première est un hymne au Grand Chêne du château de Portmore en Irlande, en réponse aux forêts dévastées par l'homme au fil des siècles sur cette terre celte. La seconde fait référence au mystérieux cycle des saisons. Poussant encore plus loin sa réflexion, Loreena s'interroge également sur la place de chacun dans ce monde, ainsi que sur notre relation avec l'au-delà, à travers All Souls Nights, Cymbeline ou bien l'intense The Old Ways, un des plus beaux titres de son répertoire.

Déjà présent sur l'album précédent Parallel Dreams, Brian Hughes est passé du statut de simple musicien à celui de coproducteur. Autre futur pilier de l'équipe de Loreena, l'archer Hugh Marsh fait ici une première apparition remarquée au fiddle. Comme à l'accoutumée, instruments traditionnels (harpe, accordéon, sitar, violoncelle, cornemuse, balalaika, bodhran...) côtoient le plus naturellement du monde instruments modernes contemporains. 

The Visit est un album de transition dans la carrière de la chanteuse qui regarde désormais vers de nouveaux horizons. Les suivants ne feront qu'accentuer et préciser cette nouvelle option qui s'annonce des plus passionnantes. 


Musiciens


Loreena McKennitt : chant, claviers, accordéon, harpe, bodhran

Brian Hughes : guitares, balalaika
George Koller : basse, fiddle, violoncelle, percussions, sitar
Tom Hazlett : basse
Al Cross : batterie
Rick Lazar : percussions
Anne Bourne : violoncelle
Patrick Hutchinson : cornemuse
Hugh Marsh : fiddle

Titres


01. All Souls Nights
02. Bonny Pormore
03. Between The Shadows
04. The Lady Of Shalott
05. Greensleeves
06. Tango To Evora
07. Courtyard Lullaby
08. The Old Ways
09. Cymbeline

vendredi 3 mars 2017

Loreena McKennitt - The Wind That Shakes The Barley (2010)

Loreena McKennitt The Wind That Shakes The Barley
Loreena McKennitt - The Wind
That Shakes The Barley (2010)
A un moment ou un autre, nous avons tous besoin de retrouver nos racines. Loreena McKennitt l'a exprimé en 2010 avec The Wind That Shakes The Barley. S’inscrivant dans la continuité de ses trois premiers albums sortis il y a un quart de siècle (Elemental, To Drive The Cold Winter Away, Parallel Dreams), Loreena revisite neuf titres issus essentiellement du folklore irlandais. 

Bien que Canadienne, la famille de Loreena trouve ses origines en Irlande et en Écosse, ce qui explique en partie sa fascination de toujours pour la civilisation celtique et sa culture. Dans les années 90, elle s'en était éloignée pour mieux s'ouvrir sur le monde. Sa musique était alors apparentée "world". Durant deux décennies, elle explore de nouveaux univers sans pour autant tourner définitivement la page de sa première passion qui continue à l'animer.

Entourée de ses fidèles musiciens, en premier lieu Brian Hughes, Hugh Marsh, Caroline Lavelle et Ben Grossman, Loreena déploie toute une palette d'instruments traditionnels, de la harpe celtique aux flûtes irlandaises en passant par le bodhran, la cornemuse, le bouzouki, la mandoline ou la vielle à roue. Chaque titre devient ainsi suffisamment habillé pour accompagner cette voix magique comme nulle autre.

As I Roved Out, The Wind That Shakes The Barley, Brian Boru's March, The Star Of The County Down et The Parting Glass sont tous des classiques de la musique irlandaise. Écrite par le poète et médecin Robert Dwyer Joyce au XIXe siècle, la chanson titre est probablement la plus connue. Immortalisée dans les années 90 par Dead Can Dance, cette ballade parle d'un jeune Irlandais prêt à sacrifier sa relation amoureuse lors de la rébellion de 1798 contre l'occupant anglais.

Entre, Loreena glisse l'instrumental inédit The Emigration Tune composé par ses soins ainsi que The Death Of Queen Jane. Cette autre ballade, typiquement anglaise, décrit les derniers instants précédents l’exécution de Lady Jane Grey, héritière d'Edouard VI, proclamée reine d'Angleterre à l'âge de seize ans en février 1554, destituée neuf jours après son couronnement et décapitée à la Tour de Londres sur ordre de Marie Tudor, également prétendante au trône. A écouter en admirant le tableau de Paul Delaroche, Le Supplice de Jane Grey (1833).

Années après années, albums après albums, Loreena est une artiste qui ne déçoit jamais, quelle que soit l'option musicale choisie. Avec The Wind That Shakes The Barley, non seulement elle suit la trace de ses ancêtres, mais elle revient également à une certaine forme de simplicité. 



Musiciens


Loreena McKennitt : chant, claviers, harpe, accordéon

Brian Hughes : guitare, bouzouki
Hugh March : violon
Caroline Lavelle : violoncelle
Ben Grossman : percussions, vielle à roue
Ian Harper : uilleann pipes, whistle
Tony McManus : guitare acoustique
Jeff Bird : basse, mandoline
Pat Simmonds : guitare acoustique, accordéon
Andrew Collins : mandoline
Brian Taheny : mandoline
Chris Gartner : basse
Andrew Downing : basse
Jason Fowler : guitare acoustique

Titres


01. As I Roved Out
02. On A Bright May Morning
03. Brian Boru's March
04. Down By The Sally Gardens
05. The Star Of The County Down
06. The Wind That Shakes The Barley
07. The Death Of Queen Jane
08. The Emigration Tunes
09. The Parting Glass

jeudi 23 février 2017

Loreena McKennitt - Parallel Dreams (1989)

Loreena McKennitt Parallel Dreams
Loreena McKennitt -
Parallel Dreams (1989)
"Les rêves nous transportent au pays de l'imaginaire, mais ils sont aussi un rite de passage du conscient vers l'inconscient, du réel vers l'irréel, et de l'extraordinaire vers l'immatériel, rite dont le but premier est d'arriver à l'union".

C'est par ces quelques mots que Loreena McKennitt présente son troisième album Parallel Dreams, disponible en 1989. Dans la longue discographie de la chanteuse à la voix exceptionnelle, ce disque ne constitue pas une rupture, mais une (r)évolution toute en douceur.

Comme sur les précédents opus, l'héritage des Celtes demeure au cœur de la création artistique. Si Loreena navigue bien en terre connue, elle a néanmoins étoffé son offre musicale en s'enrichissant de la présence de musiciens invités. C'est là la principale nouveauté. Auparavant intimiste, sa musique bénéficie désormais de l'apport d'instruments nouveaux que sont le violon, le violoncelle, certaines percussions, la cornemuse, la basse, la mandoline ou encore la guitare. Cette dernière est jouée par Brian Hughes, début d'une longue et fructueuse collaboration entre les deux artistes qui traversera les décennies. 

Autre nouveauté, pour la première fois, les compositions personnelles sont plus nombreuses que les reprises de chants traditionnels. Parmi ceux-ci, Annachie Gordon qui trouve sa source dans l'Écosse médiévale. Tout au long de ses huit minutes, Loreena narre, telle un troubadour, cette tragédie rocambolesque d'un amour impossible à la Roméo et Juliette. L'héroïne se prénomme Jeannie. Contrainte par son père, elle se voit obligée d'épouser un lord pour lequel elle n'éprouve aucun sentiment. L'élu de son cœur n'est autre qu'un certain Annachie Gordon. Et cette histoire dramatique finira mal, très mal...

Toute aussi émouvante, mais dans un registre différent, Breaking Silence a été écrite par Loreena. Cette très belle chanson est dédiée au combat quotidien mené par Amnesty International. Près de vingt ans après, elle demeure toujours d'actualité ; bien des silences nécessitent encore d'être brisés. 

Si Parallel Dream a été conçu comme une invitation au rêve, Loreena n'en oublie pas moins le monde qui l'entoure. A cette triste réalité, elle entrouvre, l'espace d'un instant, une fenêtre vers un ailleurs dans lequel il fait bon de regarder et voguer tranquillement l'âme apaisée.


Musiciens


Loreena McKennitt : chant, harpe, claviers, ukelin, bodhran, whistle

Brian Hughes : guitare, basse
David Woodhead : mandoline, accordéon
Oliver Schroer : violon
George Koller : violoncelle, basse, percussions
Patrick Hutchinson : cornemuse
Rick Lazar : percussions
Al Cross : percussions
Ratesh Dasj : tablas
Shelly Berger : pzud, basse

Titres


01. Samain Night
02. Moon Cradle
03. Huron 'Beltane' Fire Dance
04. Annachie Gordon
05. Standing Stones
06. Dickens' Dublin (The Palace)
07. Breaking The Silence
08. Ancient Pines

jeudi 9 février 2017

Loreena McKennitt - To Drive The Cold Winter Away (1987)

Loreena McKennitt To Drive The Cold Winter Away
Loreena McKennitt - To Drive
The Cold Winter Away (1987)
To Drive The Cold Winter Away, le deuxième album de Loreena McKennitt sorti en 1987, est intimement lié à ses souvenirs d'enfance.

Dans sa jeunesse, Loreena avait été impressionnée que les chants et cantiques captés dans les églises et autres endroits sacrés conservaient si bien l'atmosphère et les traditions propres à ces lieux. Son souhait était donc de reproduire cette ambiance mystique dans son nouveau disque. C'est pourquoi les enregistrements se sont déroulés sans artifices dans trois lieux spirituels, une vieille bâtisse isolée au milieu de la nature irlandaise, un ancien monastère de ce même pays et une église du XIXe siècle au Canada.

Le répertoire sélectionné est essentiellement composé de chants traditionnels anglais célébrant Noël et la période hivernale. In Praise Of Christmas, datant du XVIIe siècle, autrement connu sous le nom de To Drive The Cold Winter Away, est de ceux-là et a donné son nom à l'album. Simplement accompagnée de Shannon Purves-Smith à la viole, Loreena est seule au chant, à la harpe et à l'accordéon. Sur les autres titres, eux aussi dépouillés à l'extrême, elle joue en plus des instruments déjà cités des percussions et de la flûte irlandaise. Elle interprète même a cappella Let All That Are To Mirthinclined duquel se laisse entendre un lointain son de cloche, et Balulalow, ce qui permet de découvrir au mieux l'acoustique des lieux. Ce dernier titre est un classique écossais remontant à la fin du XVIe siècle. Sting l’interprétera par la suite en 2009 sur If On A Winter's Night... . Encore plus ancien puisque datant du XIIe siècle, The Wexford Carol est un chant religieux irlandais célébrant la Nativité du Christ.

Aux côtés de ces intemporels, Loreena livre trois compositions personnelles. Banquet Hall et The Stockford Carol sont deux instrumentaux joués à la seule harpe. Elle a également signé la musique de Snow aux paroles extraites d'un poème du même nom d'Archibald Lampman, célèbre poète canadien du XIXe siècle qui glorifiait la vie rurale et la beauté de la nature.

Avec To Drive The Cold Winter Away, peut-être le plus méconnu de ses albums, Loreena joue la carte de l'authenticité en démontrant que tout superflu est inutile lorsqu'on souhaite toucher au plus près le divin. 


Musiciens


Loreena McKennitt : chant, harpe, accordéon, flûte irlandaise, percussions

Cedric Smith : chant
Shannon Purves-Smith : viole

Titres


01. In Praise Of Christmas
02. The Seasons
03. The King
04. Banquet Hall
05. Snow
06. Balulalow
07. Let Us The Infant Greet
08. The Wexford Carol
09. The Stockford Carol
10. Let All That Are To Mirthinclined

vendredi 30 décembre 2016

Loreena McKennitt - Elemental (1985)

Loreena McKennitt Elemental
Loreena McKennitt - Elemental
(1985)
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Loreena McKennitt est Canadienne. Certes, elle est issue d'une famille d'origines irlandaise et écossaise, mais c'est bien au pays à la feuille d'érable qu'elle est née et a grandi. Au cours des années 70, elle découvre la musique celtique, notamment à travers le Breton Alan Stivell, et cela devient une passion. En 1985, elle crée Quinlan Road, son propre label basé à Stratford, dans l'Ontario. Elemental est sa toute première production. Fabriqué de manière artisanale, il s'en vendra plus de 100 000 exemplaires.

Sur ce disque, Loreena chante et joue quasiment de tous les instruments : harpe, accordéon et guitare, le tout accompagné de discrètes nappes synthétiques. Pour certains titres, elle a fait appel à de invités. Pat Mullin joue du violoncelle sur Stolen Child, l'instrumental The Lark In The Clear Air et Lullaby. Toujours sur Stolen Child, George Greer le rejoint à la basse. A la guitare et au chant, on retrouve le comédien Cedric Smith sur Carrighfergus et Kellwater. Lullaby voit un autre acteur, le vénérable Douglas Campbell, lire un texte du célèbre poète anglais William Blake. 

Adapter en musique des textes d'auteurs classiques deviendra une marque de fabrique de Loreena. Le poignant Stolen Child en est un autre exemple avec ses paroles signées du grand poète irlandais William Butler Yeats. Autre singularité, son art, comme nul autre, de revisiter des chansons traditionnelles du folklore britannique. Blacksmith en ouverture, le splendide She Moved Through The Fair dans un version a cappella féerique, et Carrighfergus du nom d'une ville d'Irlande du Nord, en sont l'illustration. 

Loreena McKennitt c'est avant tout une Voix, voix authentique au service de sa musique puisant son inspiration dans l'histoire, les mondes celtiques et la nature environnante. Cette nature, on l'entend à travers cet Elemental où gazouillis d'oiseaux, ondoiements de vagues, tintements de cloches et bien d'autres sons ont été échantillonnés et distillés tout au long de ce disque respirant la bonté ainsi qu'une certaine bienveillance accompagnée d'une pointe de mélancolie. 



Musiciens


Loreena McKennitt : chant, harpe, accordéon, claviers

Pat Mullin : violoncele
George Greer : basse
Douglas Campbell : narration
Cedric Smith : chant, guitare

Titres


01. Blacksmith
02. She Moved Through The Fair
03. Stolen Child
04. The Lark In The Clear Air
05. Carrighfergus
06. Kellswater
07. Banks Of Claudy
08. Come By The Hills
09. Lullaby

samedi 23 avril 2016

Loreena McKennitt - From Istanbul To Athens (2009)

Loreena McKennitt From Istanbul To Athens
Loreena McKennitt -
From Istanbul To Athens (2009)
Sorti en 2009, From Istanbul To Athens est le troisième album en concert de Loreena McKennitt. Il fait partie du coffret A Mediterranean Odissey comprenant également la compilation The Olive And The Cedar axée sur les titres du répertoire de la Reine des Celtes évoquant la Méditerranée, ses civilisations anciennes ou actuelles. 

Quel qu'il soit, un disque de Loreena rime toujours avec invitation au voyage. Deux ans auparavant, avec Nights From The Alhambra, elle nous faisait découvrir les mystères de l'Espagne. Cette fois-ci, elle nous entraîne sur les côtes orientales de la Méditerranée. Lors de sa tournée de juin 2009, l'artiste s'est produite successivement en Turquie, en République turque de Chypre du Nord, au Liban, en Hongrie, en Italie (Sicile), puis en Grèce où elle a joué notamment dans la cité antique de Patras. From Istanbul To Athens rassemble différents extraits de cette odyssée, dix au total pour 56 minutes de musique. 

Deux de ses précédents disques sont particulièrement mis en valeur. La moitié des titres sélectionnés proviennent initialement de An Ancient Muse, l'album marquant son retour après dix longues années de silence, et trois de The Mask And Mirror (The Dark Night Of The Soul, Santiago, Full Circle). Marco Polo se trouve sur The Book Of Secrets et Tango To Evora sur The Visit

Authenticité, intensité et émotion sont les trois maîtres-mots de ce From Istanbul To Athens. Loreena est flamboyante, tout comme les musiciens qui l'accompagnent. The Gates Of Istanbul, Caravanserai, Beneath A Phrygian Sky ou encore Tango To Evora demeurent des moments forts, du genre de ceux que l'on souhaiterait sans fin. 

Loreena McKennitt -
A Mediterranean Odyssey (2009)

Musiciens


Loreena McKennitt : chant, harpe, accordéon, claviers

Brian Hughes : oud, guitares, bouzouki
Simon Edwards : basse
Clive Deamer : batterie, percussions
Ben Grossman : vièle, percussions
Caroline Lavelle : violoncelle
Hugh Marsh : violon
Stratis Psaradellis : lyre, luth
Panos Dimitrakopoulos : qanûn
Haig Yazdjian : oud

Titres


01. The Gates Of Istanbul
02. The Dark Night Of The Soul
03. Marco Polo
04. Penelope's Song
05. Sacred Shabbat
06. Caravanserai
07. Santiago
08. Beneath A Phrygian Sky
09. Tango To Evora
10. Full Circle

samedi 5 décembre 2015

Loreena McKennitt - A Midwinter Night's Dream (2008)

Loreena McKennitt A Midwinter Night's Dream
Loreena McKennitt -
A Midwinter Night's Dream (2008)
A Mindwinter Night's Dream est un album hybride constitué d'une part des cinq titres de A Winter Garden sorti en 1995, et d'autre part, de huit autre morceaux évoquant eux aussi l'esprit de Noël et les fêtes traditionnelles avec leurs chants si particuliers.

Il faut bien avouer que ce type de répertoire sied à merveille à l'univers musical de Loreena McKennitt. L'écho des lointains troubadours du Moyen Âge se laisse aisément entendre sur Noël Nouvelet !, classique du XVIe siècle que Loreena interprète en vieux français. Avec Good King Wenceslas, ceux sont ses anciens compagnons celtes qui resurgissent du fond des siècles. A leurs côtés, le célèbre barde breton Dan Ar Braz est venu prêter main forte à la guitare acoustique. La bonne humeur des pubs irlandais se retrouve dans Gloucestershire Wassail repris en chœur a cappella.

Les influences orientales ne sont pas non plus abandonnées, notamment sur God Rest Ye Merry, Gentlemen que l'on croirait tout droit sorti de son précédent album, An Ancient Muse. Grâce à la magnifique adaptation de In The Bleak Midwinter (harpe, guitare acoustique, violon, violoncelle), Loreena rappelle à ses auditeurs combien Gustav Holst était un grand compositeur. Mais le summum est atteint avec l'interprétation toute spirituelle, pour ne pas dire religieuse, d'Emmanuel. Joanne Hogg, Sarah Lacy et Marlou van Essen se sont déjà aventurées dans la reprise de cette hymne chrétien, chacune ayant apporté son particularisme et ses émotions.  

Outre cet esprit champêtre si bien illustré par la pochette conçue par John Nobrega, A Mindwinter Night's Dream est également le symbole de l'amitié et de la fidélité. En effet, quand on regarde de plus près le crédit des musiciens, on constate que nombre de ceux qui accompagnaient déjà Loreena en 1995, sont toujours présents à ses côtés treize ans plus tard. Parmi eux, nous pouvons citer le guitariste Brian Hughes, le percussionniste Rick Lazar, le violoniste Hugh Marsh et la violoncelliste Caroline Lavelle. C'est d'ailleurs à partir de A Winter Garden que cette dernière a débuté sa collaboration avec Loreena. Cette musicienne britannique qui a trois albums solos à son actif (Spirit - 1995, Brilliant Midnight - 2001, A Distant Bell - 2004) a joué, entre autres, avec Hector Zazou, Vangelis, Peter Gabriel, Mary Black, Tarja, Massive Attack, Radiohead ou Muse.

Idéal pour les fêtes de fin d'année, A Mindwinter Night's Dream n'est sans doute pas un album majeur dans la discographie de la chanteuse canadienne, mais il n'en demeure pas moins un disque attachant porteur d'une grande sérénité. 

Loreena McKennitt A Winter Garden
Loreena McKennitt -
A Winter Garden (1995)

Musiciens


Loreena McKennitt : chant, harpe, claviers, piano, accordéon

Abdelli : chant, mandole
Waiel Abo Baker Ali : violon
Bob Berry : chant
Gill Berry : chant
Dan Ar Braz : guitare acoustique
Aidan Brennan : guitare acoustique
Bernard Coulter : chant
Simon Edwards : basse, marimbula, sintir
Ben Grossman : vièle, percussions
Brian Hughes : guitares, bouzouki
George Koller : basse
Caroline Lavelle : violoncelle
Rick Lazar : percussions
Hugh Marsh : violon
Stratis Psaradellis : lyre grecque, luth grec
Donald Quan : tabla, alto, accordéon
Hossam Ramzy : percussions
Ellen Robotham : chant
Philippa Toulson : chant
Eddie Upton : chant
Robert A. White : bombarde, uilleann pipes, whistle

Titres


01. The Holly & The Ivy
02. Un Flambeau, Jeannette, Isabelle
03. The Seven Rejoices Of Mary
04. Noël Nouvelet !
05. Good King Wenceslas
06. Coventry Carol
07. God Rest Ye Merry, Gentlemen
08. Snow
09. Breton Carol
10. Seeds Of Love
11. Gloucestershire Wassail
12. Emmanuel
13. In The Bleak Midwinter

mercredi 25 novembre 2015

Loreena McKennitt - Nights From The Alhambra (2007)

Loreena McKennitt Nights From The Alhambra
Loreena McKennitt -
Nights From The Alhambra (2007)
Un concert de Loreena McKennitt, c'est toujours un moment magique. Mais quand la grande prêtresse des Celtes réunit une poignée de fidèles dans un lieu aussi chargé d'histoire que le palais de Charles Quint à l'Alhambra (Grenade - Espagne), la représentation se mue en une véritable cérémonie mystique.

Du morceau d'ouverture, le si bien nommé The Mystic's Dream (The Mask And Mirror, 1994) à Cymbeline (The Visit, 1991), dernier titre interprété en rappel, en passant par She Moved Through The Fair (Elemental, 1985) héritage de l'ancien temps des Celtes, ainsi que par un Caravanserai (An Ancient Muse, 2006) aux sonorités plus orientales, Loreena McKennitt revisite tous les moments forts de son répertoire durant plus d'une heure trente.

Elle profite donc de se laps de temps pour donner une nouvelle vie à ses chansons, dont certaines sont nées il y a plus de vingt ans. Les douze musiciens (apôtres ?) autour d'elle, comme envoûtés par cette voix exceptionnelle, livrent une prestation d'une beauté sans nom, aux frontières du sacré. Tout au long de la cérémonie, Loreena jongle entre sa harpe traditionnelle, son accordéon dynamique et son piano mélancolique. A ses côtés, se tiennent ses vieux compagnons de route parmi lesquels la violoncelliste Caroline Lavelle, le guitariste Brian Hughes, authentique chef d'orchestre, ou bien le violoniste Hugh Marsh, flamboyant sur Santiago. Qanûn, lyre et oud sont, quant à eux, joués par des musiciens d'origine grecque (Panos Dimitrakopoulos, Sokratis Sinopoulos) ou arménienne (Haig Yazdjian).

Ce concert, donné en septembre 2006, est également l'occasion de découvrir un titre rare du répertoire de la chanteuse, Raglan Road. Disponible, jusqu'alors, uniquement sur quelques pressages d'An Ancient Muse, les paroles de cette chanson sont extraites d'un poème publié en 1946 par Patrick Kavanagh, fameux écrivain irlandais. Quatre mots la résument : voix, piano, violoncelle, émotion. Autre moment fort du spectacle, la version mémorable de The Old Ways empreinte d'une nostalgie portée à la fois par le chant haut perché de Loreena, le violoncelle grave de Caroline Lavelle et le violon transcendantal d'Hugh Marsh. 

Nights From The Alhambra est incontestablement une des plus belles pièces de l'artiste canadienne. De plus, publiée sous forme de coffret, elle privilégie l'image (DVD) et le son (2 CD). S'il nous fallait en conserver une seule, sans la moindre hésitation, ce serait cette œuvre.  

Musiciens


Loreena McKennitt : chant, piano, accordéon, harpe

Tal Bergmann : batterie, percussions
Panos Dimitrakopoulos : qanûn
Nigel Eaton : vielle
Steáfán Hannigan : uilleann pipes, bodhran, percussions
Brian Hughes : guitares, oud, bouzouki
Tim Landers : basse
Caroline Lavelle : violoncelle
Rick Lazar : percussions
Hugh Marsh : violon
Donald Quan : alto, claviers, tabla
Sokratis Sinopoulos : lyre
Haig Yazdjian : oud

Titres


1.01. The Mystic's Dream
1.02. She Moved Through The Fair
1.03. Stolen Child
1.04. The Mummer's Dance
1.05. Penelope's Song
1.06. Marco Polo
1.07. The Bonny Swans
1.08. Dante's Prayer
1.09. Caravanserai

2.01. Bonny Portmore
2.02. Santiago
2.03. Raglan Road
2.04. All Soul Night
2.05. The Lady Of Shalott
2.06. The Old Ways
2.07. Never-ending Road (Ahmrán Duit)
2.08. Huron 'Beltane' Fire Dance
2.09. Cymbeline

mercredi 18 novembre 2015

Loreena McKennitt - An Ancient Muse (2006)

Loreena McKennitt An Ancient Muse
Loreena McKennitt -
An Ancient Muse (2006)
Quand l'Occident rencontre l'Orient, tel aurait pu s'intituler le septième album de Loreena McKennitt, revenue après neuf longues années silencieuses. Finalement, ce sera An Ancient Muse.

Cet album est le fruit d'une quête mystique. La dernière Reine des Celtes est parti sur les routes du monde à la recherches de traces secrètes de ce peuple mystérieux. Son périple l'a conduite sur la Route de la soie, jusqu'en Chine, puis en Mongolie. Les morceaux Caravanserai et Kecharitomene en sont directement inspirés. Elle s'est rendu également en Jordanie, en Turquie, en Grèce où elle a visité des lieux mythiques chargés d'histoire comme Pétra, Istanbul ou Delphes.

Enregistré aux célèbres studios Real World de Peter Gabriel, les neuf titres allient modernité et traditions, traditions orientales (Incantation, The Gates Of Istanbul, Sacred Shabbat), celtes et occidentales (The English Ladye And The Knight aux paroles tirées d'un poème de l'écrivain écossais Walter Scott, Never-Ending Road). Nyckelharpa, qanûn, bouzouki et autres uilleann pipes enrichissent cette musique toujours aussi originale, au même titre que les "traditionnels" guitares électriques et synthétiseurs des temps modernes.

Clairvoyante sur son rôle, Loreena écrivait dans le livret, en 2006 : "Toujours aussi consciente que nous devons assumer le poids du passé et être à l'écoute des leçons que nous enseignent les voix disparues, je maintiens encore l'intime conviction que nous sommes le point culminant de toute l'histoire qui nous précède et que ce qui nous unit les uns aux autres doit nécessairement être plus important que ce qui nous sépare. Aussi, j'entretiens encore l'espoir qu'en aspirant à créer un climat qui encourage l'harmonie et la diversité intégrée, l'ensemble de nos croyances sauront nous guider vers un avenir garant de notre pérennité en respect de la force de vie qui nous anime". 

En cette fin d'année 2015, en France notamment, mais ailleurs dans le monde également, ces mots n'ont jamais sonné aussi juste. Aujourd'hui, plus que jamais, ils prennent tout leur sens et se doivent de résonner en chacun d'entre nous. 

Musiciens


Loreena McKennitt : chant, claviers, accordéon, percussions

Brian Hughes : guitares, vocal drone, bouzouki, oud
Charlie Jones : basse
Tim Landers : basse
Tal Bergman : batterie, percussions
Clive Deamer : batterie
Manu Katché : batterie
Stuart Bruce : percussions vocal drone
Ed Hanley : percussions
Jason Hann : percussions
Rick Lazar : percussions
Hossam Ramzay : percussions
Evangelos Karipis : percussions
Andreas Papas : percussions
Panos Dimitrakopoulos : qanûn
Nigel Eaton : vielle
Ben Grossman : vielle
Steáfán Hanningan : clarinette, uilleann pipes, vocal drone
Georgios Kontogiannis : bouzouki
Caroline Lavelle : violoncelle
Annbjorg Lien : nyckelharpa
Hugh Marsh : violon
Donald Quan : alto, vocal drone
Marco Migliari : vocal drone
Sokratis Sinopoulos : lyre
Haig Yazdjian : oud

Titres


01. Incantation
02. The Gates Of Istanbul
03. Caravanserai
04. The English Ladye And The Knight
05. Kecharitomene
06. Penelope's Song
07. Sacred Shabbat
08. Beneath A Phrygian Sky
09. Never-Ending Road (Amhrán Duit)