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jeudi 11 juin 2020

Corde Oblique - The Moon Is A Dry Bone (2020)

Corde Oblique The Moon Is A Dry Bone
Corde Oblique - The Moon Is A Dry Bone (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cela fait maintenant quinze ans que la formation napolitaine Corde Oblique propose un folk méditerranéen incandescent et poétique en permanente mutation. Inspiré par les deux sirènes de la pochette, perdues dans une mer désertique, incapables de communiquer entre elles (œuvre de l'artiste indonésien Hardijanto Budiman), Riccardo Prencipe, son leader et guitariste, a orienté ses textes en direction de l'enfance. Celle qui perdra ses illusions lors du passage à l'âge adulte, et la sienne, enveloppée d'une douce nostalgie rêveuse. Pour les interpréter, c'est avec la précision d'orfèvre qu'on lui connait qu'il a sélectionné les sept voix de ce disque, trois masculines et quatre féminines. Les nouveaux venus, Andrea Chimenti (La Strada) et Miro Sassolini (Il Terzo Suono), sont deux chanteurs emblématiques des années new wave italiennes, Sergio Panarella d'Ashram, qui est un habitué, livre une prestation mémorable sur l'intense Il Figlio Dei Vergini aux côtés de Caterina Pontrandolfo. Cette dernière collabore régulièrement avec Riccardo depuis le tout premier album de Corde Oblique sorti en 2005, Respiri. Pour The Moon Is A Dry Moon, elle intervient sur quatre titres au total, dont le sublime Le Grandi Anime, à la profondeur amplifiée par les percussions de Michele Maione et l'accordéon de Carmine Ioanna du Cirque du Soleil. Rita Saviano, issue de la mouvance dream pop, est la nouvelle chanteuse officielle du groupe. Elle se révèle sur la chanson titre au psychédélisme déjanté ainsi que sur la reprise d'Anathema, Temporary Peace, écho lointain au Flying de The Stones Of Naples (2009). La chanteuse d'origine bulgare Denitza Seraphim (Irfan), déjà présente sur I Maestri Del Colore (2016), enchante Le Torri Di Maddaloni, moment mystérieux et magique, aux saveurs toutes balkaniques. Enfin, l'actrice Maddalena Crippa prête sa voix à La Casa Del Ponte, morceau à la fois oppressant et ambigu, tel un souvenir ancien s'éloignant progressivement, durant lequel est évoquée la maison d'enfance du guitariste. Le tableau ne serait pas complet sans mentionner Edo Notarloberti (violon), Umberto Lepore (basse), Alession Sica (batterie) et Luigi Rubino (piano) qui, par leur implication, ont contribué à faire de ce disque un indispensable, pour ne pas dire un chef d'œuvre, le huitième dans la discographie du Maître d'art napolitain. 

Musiciens

Riccardo Prencipe : guitares
Rita Saviano : chant
Edo Notarloberti : violon
Umberto Lepore : basse
Alessio Sica : batterie
Luigi Rubino : piano
Michele Maione : percussions
Carmine Ioanna : accordéon

Caterina Pontrandolfo : chant
Denitza Seraphim : chant
Sergio Panarella : chant
Andrea Chimenti : chant
Miro Sassolini : chant
Maddalena Crippa : voix

Titres

01. Almost Blue
02. La Strada 
03. The Moon Is A Dry Bone 
04. Le Grandi Anime 
05. Le Torri Di Maddaloni 
06. Il Giglio Dei Vergini
07. La Casa Del Ponte 
08. Temporary Peace
09. Il Terzo Suono 
10. Herculaneum 
11. Almost Blue II



jeudi 3 janvier 2019

Corde Oblique - I Maestri Del Colore (2016)

Corde Oblique I Maestri Del Colore
Corde Oblique - I Maestri Del Colore (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour son sixième album, Corde Oblique revient sous la forme d'un véritable groupe. Auparavant, la formation ressemblait davantage à une association de musiciens autour du leader/compositeur/guitariste Riccardo Prencipe. Désormais, Edo Notarloberti (violon), Umberto Lepore (basse, contrebasse), Alessio Sica (batterie) et Annalisa Madonna (chant) apparaissent comme faisant partie intégrante de l'aventure. Et ce n'est pas le seul changement ! I Maestri Del Colore se présente comme un concept album où chaque titre fait référence de manière implicite ou explicite à une couleur. Pour ce faire, Riccardo Prencipe a autant emprunté à la world music qu'au folk, au prog, à la musique médiévale, au néo-classicisme, voire au metal (L'Occhio Bianco). Dans cette optique d'élargir au mieux sa palette musicale, il a introduit toute une série d'instruments nouveaux dans son œuvre. Ainsi, pour la première fois, il a utilisé une guitare électrique. Elle se laisse savourer dès l'instrumental Suono Su Tela qui ouvre le disque et sur lequel on jurerait entendre David Gilmour. Ce n'est pas tout, trompette, flûte tibétaine, oud et daf enrichissent deci delà les morceaux au fil du disque. Et que serait Corde Oblique sans la présence de voix angéliques ? En plus d'Annalisa, on retrouve avec plaisir Catarina Pontrandolfo, présente sur chaque album depuis Respiri (2005), ainsi que la chanteuse bulgare d'Irfan, Denitza Seraphimova qui apporte un souffle en provenance directe des Balkans (I Sassi Di Matera, Blubososforo). Des rivages atlantiques de la Galicie au cœur de la Chine, en passant par l'Italie antique, les bords du Bosphore et les monastères tibétains, Corde Oblique envoie de magnifiques cartes postales de toutes ces régions du monde. A découvrir d'urgence !

Musiciens

Riccardo Prencipe : guitares, luth
Annalisa Madonna : chant
Edo Notarloberti : violon
Umberto Lepore : basse, contrebasse
Alessio Sica : batterie

Caterina Pontrandolfo : chant
Denitza Seraphimova : chant
Luigi Rubino : piano, claviers
Davide Afzal : basse
Alessandro D'Alessandro : accordéon
Michele Maione : percussions
Manuela Albano : violoncelle
Peppe Frana : oud
Walter Maioli : flûtes
Charles Ferri : trompette
Lorenzo Ceriani : violoncelle
Francesco Solombrino : alto
Alberto Maria Ruta : violon
Rossella Bertucci : violon

Titres

01. Suono Su Tela 
02. I Sassi Di Matera 
03. Violet Nolde 
04. Il Cretto Nero
05. Giallo Dolmen
06. Amara Terra Mia 
07. Papavero E Memoria 
08. A Fondo Oro
09. Rosa D'Asia 
10. L'Urlo Rosso 
11. Blu Regale 
12. Blubosforo 
13. L'Occhio Bianco

jeudi 4 octobre 2018

Irfan - The Eternal Return (2015)

Irfan The Eternal Return
Irfan - The Eternal Return (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dead Can Dance ? Non, Irfan. Formation phare du label Prikosnovénie, ce collectif joue une musique bénie des dieux. En une heure, il nous transporte de l'aride désert du Sahara (The Cave Of Swimmers) aux steppes glaciales de Sibérie (Buran), en passant par la Jérusalem céleste (In The Gardens Of Armida). Si l'influence de Dead Can Dance est indéniable, ne serait-ce par le mélange des voix masculines et féminines ou la reprise lumineuse de Salamander, les musiciens puisent leur inspiration dans des temps bien plus anciens. Eux-mêmes évoquent Hildegarde de Bingen (Ispariz), l'orthodoxie chrétienne des Balkans (Tebe Poem), ou l'Égypte ancienne (Nehet). Encore plus tourné vers le mysticisme que ses prédécesseurs, The Eternal Return offre un cadre idéal à la transcendance. L'emploi d'instruments orientaux (oud, saz, daf, duduk...) favorise cette élévation de l'âme, tout comme le chant hypnotique de Denitza Seraphimova. Si le Paradis existe, prions pour que la musique d'Irfan en soit la bande sonore. 

Musiciens

Denitza Seraphimova : chant
Ivaylo Petrov : oud, baglama, saz, tambura, santour, psaltérion, programmation
Kalin Yordanov : chant, daf, bodhran
Petar Todorov : percussions
Yasen Lazarov : duduk, ney, kaval, harmonium

Vladislava Todorova-Valkova : chant

Titres

01. Eternal Return
02. The Cave Of Swimmers
03. Burana
04. Salamander
05. In The Gardens of Armida
06. Ispariz
07. The Golden Horn
08. Tebe Poem
09. Day to Pray
10. Nehet

vendredi 24 août 2018

Irfan - Seraphim (2007)

Irfan Seraphim
Irfan - Seraphim (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cette formation bulgare atypique nous avait impressionné à la parution de son premier album éponyme sorti en 2003. Seraphim, son deuxième essai disponible depuis 2007, est encore meilleur, et c'est une très belle surprise. La chanteuse Denitza Seraphimova y dévoile toute sa palette vocale, aussi étendue que celle de Lisa Gerrard. D'ailleurs, Irfan peut être présenté comme le digne successeur de Dead Can Dance. Entre chants mystiques orientaux, musique sacrée médiévale et folklore antique balkanique, Seraphim nous conduit sur des routes spirituelles où l'âme ne peut que s'élever. Au travail d'orfèvre des voix s'ajoute l'utilisation d'instruments anciens et traditionnels tels que le daf (tambour persan), l'oud (sorte de luth très en vogue au Moyen-Orient), ou le santour (cithare iranienne). A l'écoute des neuf titres, on pourrait penser que les musiciens reprennent des morceaux anciens. En fait, pas du tout, à l’exception du texte de Vernal Garden signé d'un poète perse du XIIIe siècle, musiques et paroles sont originales, dans tous les sens du terme. Denitza, Kalin Yordanov ainsi que Ivaylo Petrov en sont les auteurs. Si vous aimez Lisa Gerrard, Azam Alim, Loreena McKennitt, je ne peux que vous conseiller l'écoute de ce disque fabuleux, entre ombre et lumière.

Musiciens

Denitza Seraphimova : chant
Kalin Yordanov : chant, daf
Ivaylo Petrov : oud, baglama, cello tambura, guitare
Kiril Bakardjiev : santour
Petar Todorov : percussions

Vladislava Todorova : chant
Valentin Popov : duduk
Ana Ivanova : vielle, violon
Anna Karalasheva : violoncelle, viole de gambe
Emil Mihov : flûte
Yasen Lazarov : banduri

Titres

01. Simurgh
02. Invocatio
03. Hagia Sophia
04. Vernal Garden
05. Fei
06. Los Ojos De La Mora
07. Star Of The Winds (Khaukab Al Hawwa)
08. Invocatio II
09. Return To Outremer

samedi 29 avril 2017

Irfan - Irfan (2003)

Irfan Denitza Seraphimova
Irfan - Irfan (2003)
Tout comme Vas, Stellamara ou Daemonia Nymphe, Irfan suit le sillon tracé par Dead Can Dance dans lequel musiques sacrées, ethniques et médiévales sont savamment mêlées. A chaque fois, le résultat s'en trouve des plus réjouissants. 

Basé en Bulgarie, Irfan est né en 2001 de la rencontre de trois musiciens, Kalin Yordanov, Kiril Bakardjiev et Ivailo Petrov, qui ont été ensuite rejoints par la chanteuse Denitza Seraphimova à la voix enchanteresse. Ce qui les a réuni, c'est leur passion commune pour les arts, la philosophie, la théologie, l'histoire et l'ethnologie. Ces domaines de connaissance se retrouvent dans leur musique, qui est vue comme un message s'adressant directement au cœur et à l'âme. 

Dans la religion musulmane, l'irfan est l'équivalent de la gnose chrétienne, concept philosophico-religieux lié à la connaissance mystique. Pont entre l'Occident et l'Orient, la musique d'Irfan véhicule cette notion de sacré en puisant son inspiration aussi bien dans les cultures ancestrales bulgares, balkaniques, byzantines et occidentales que dans celles en provenance du Moyen-Orient, de Perse, d'Inde ou d'Afrique du Nord. 

Si les techniques de chant usitées trouvent leur origine dans le riche passé des civilisations évoquées ci-dessus, les musiciens manient avec une même prestance les instruments traditionnels (saz, santour, gaïda également connue sous le nom de cornemuse balkanique) que ceux du monde contemporain comme les synthétiseurs ou samplers. Il en résulte une musique profonde, semblant sortir du fond des temps, agrémentée de sonorités modernes aux consonances electro. 

S'étirant sur onze minutes majestueuses, Monsalvato a symboliquement été placé en ouverture de ce premier album car il s'agit du tout premier titre écrit et enregistré par le groupe en 2002. Les deux voix, masculine et féminine, ressemblent à s'y méprendre à celles du célèbre duo Brendan Perry/Lisa Gerrard, c'est dire la qualité. Plus tribal, Otkrovenie est le titre qui a ouvert les portes du label français Prikosnovénie car, envoyé comme une simple démo, il a été sélectionné pour figurer sur la compilation Fairy World aux côtés d'autres artistes comme Louisa John-Krol, Caprice, Fleür, Daemonia Nymphe ou Ashram. S'en est suivi la signature d'un contrat entre le label et le groupe. 

A la fois hors du temps et dans son temps, Irfan livre une musique spirituelle envoûtante portée par le chant fascinant de Denitza Seraphimova, pierre angulaire de la formation. Deux autres albums tout aussi inspirés suivront : Seraphim en 2007, puis The Eternal Return en 2015.

Musiciens


Denitza Seraphimova : chant
Kalin Yordanov : chant, percussions
Ivailo Petrov : programmation, guitares, saz, percussions
Kirik Bakardjiev : programmation, claviers, santour, percussions

Shtoni Kokoudev : percussions, cornemuse (gaïda)
Nikolai Tonev : luth, flûte
Vesselin Mitev : cornemuse (gaïda)

Titres


01. Monsalvato
02. Salome
03. Elena
04. Return To Eden
05. Otkrovenie
06. Gospodi Pomilui
07. Peregrinatio
08. Outremer
09. Santa Maria