mardi 4 novembre 2014

The Othello Syndrome - The Shadow Of Dreams (1999)

The Othello Syndrome - The Shadow Of Dreams (1999)
The Othello Syndrome -
The Shadow Of Dreams (1999)
Si on observe l'album The Shadow Of Dreams, du groupe The Othello Syndrome, d'un point de vue du parcours musical de Rob Reed, on peut le considérer comme une sorte de synthèse entre les disques Shapes d'Ezra et The Fyreworks du groupe du même nom. Shapes car, là non plus, Rob Reed ne fait pas partie officiellement de la formation. Il tient les claviers en tant que musicien additionnel. En effet, The Othello Syndrome est uniquement composé de Paul Kadman au chant et à la basse, et de Martin Rosser, futur guitariste de Magenta. Les autres musiciens, le saxophoniste Ian Bailey et Tim Robinson, batteur de Cyan, de The Fyreworks et futur batteur de Magenta, sont eux aussi de simples invités. Comme sur The Fyreworks, Rob a laissé une empreinte indéniable sur l'œuvre. C'est lui qui a coproduit, co-arrangé et mixé l'album. Et ce n'est sûrement pas un hasard d'ailleurs si ce disque à également une sonorité très seventies. 

Justement, les influences musicales sont clairement affirmées rien qu'en observant attentivement la pochette qui s'inspire de peintures flamandes des XVII-XVIIIe siècles. Huit personnages se tiennent debout autour d'un gramophone. Parmi eux, se dissimulent Paul Kadman et Martin Rosser. Sur la table, à côté de l'appareil, quatre vinyles facilement identifiables sont posés. Il s'agit des albums Pictures From The Other Side de Cyan, The Lamb Lies Down On Brodway de Genesis, Going For The One de Yes et Still Life de Van der Graaf Generator. C'est avant tout l'ombre de ce dernier qui plane le plus sur The Shadow Of Dreams. Le style musical en est particulièrement proche, la voix de Paul Kadman est similaire à celle de Peter Hammill et le saxophone sonne comme celui de ce groupe de légende.

Toutefois, n'importe quel fan de musique progressive trouvera aisément d'autres influences tellement ce disque est bien inspiré. Par exemple, sur le final de Spinning Top, on croirait entendre le Marillion de l'époque Script For A Jester's Tear / Fugazi avec ses claviers imitant à la perfection ceux de Mark Kelly et sa guitare très "rotheryenne".

Cet album, très britannique dans l'âme et aux multiples sources d'inspiration, présente une réelle originalité qui nécessitera plusieurs écoutes avant d'en déceler toute la richesse. Ce sera malheureusement la seule production de ce groupe fort intéressant.     

Musiciens


Paul Kadman : chant, basse, claviers
Martin Rosser : guitare, chœurs, claviers

Ian Bailey : saxophone
Tim Robinson : batterie
Rob Reed : claviers, chœurs

Titres


01. Father Of Leeches
02. Empty Heaven, Material Hell
03. Excelsior Tce
04. Interlecherality
05. Remember
06. TVVDAIDS
07. Hear Me
08. The Watchman
09. Spinning Top

dimanche 2 novembre 2014

Cyan - Echoes (1999)

Cyan - Echoes (1999)
Cyan - Echoes (1999)
Sortie quelques mois après l'album The Creeping Vine, la compilation Echoes clôt le chapitre Cyan. Formé en 1984, ce groupe gallois de musique néo-progressive serait tombé, comme tant d'autres, dans les oubliettes de l'histoire si Rob Reed n'avait pas décidé de le réactiver dans les années 90. Au final, ce seront trois albums (For King And Country, Pictures From The Other Side, The Creeping Vine) et deux compilations (Remastered, Echoes) publiés durant cette décennie. 

Du combo original formé de Carl Smith à la guitare, David Miles à la batterie, Steve Reed au chant, Paul Williams à la basse et Rob Reed aux claviers, uniquement ce dernier sera présent sur les albums. Seul maître à bord, il a réenregistré les premières composition du groupe que l'on peut découvrir notamment sur le premier album, For King And Country. D'autres raretés datant de cette ancienne époque et également réenregistrées par Rob sont aussi présentes sur Echoes. Il s'agit des titres 1 à 5. En réalité, I Defy The Sun est encore bien plus ancien puisque cette chanson, coécrite par Rob Reed, Carl Smith et un certain Stephen Jones, était à l'origine destinée à un groupe appelé Oasis (non, pas celui auquel on pense), ancêtre de Cyan.

Concernant les titres suivants, ils sont issus d'archives plus contemporaines. Nigel Voyle, chanteur du groupe sur les albums Pictures From The Other Side et The Creeping Vine, s'occupe des vocaux à l'exception du très génésien Charm The Snake chanté par un Rob Reed se prenant pour Peter Gabriel. Tim Robinson (The Fyreworks) et Pete Hearley viennent prêter main forte respectivement à la batterie et à la basse. Tandis que Christina Murphy (Booth) fait une discrète apparition sur le sympathique Tomorrow's Here Today. Le solo de guitare concluant ce titre aurait été digne de figurer sur une production de Magenta. 

D'ailleurs, si Cyan n'est plus, il va être grand temps de passer à la couleur suivante, Magenta

Cyan - The Creeping Vine (1999)
Cyan - The Creeping Vine (1999)


Musiciens


Rob Reed : chant, guitares, claviers et autres instruments
Nigel Voyle : chant (6,7,8,10)
Christina Murphy : choeurs (7)
Tim Robinson : batterie (9,10)
Pete Hearley : basse (9,10)

Titres


01. Cyan
02. Man Amongst Men
03. Snowbound
04. I Defy The Sun
05. Nightflight
06. Solitary Angel
07. Tomorrow's Here Today
08. Follow The Flow
09. Charm The Snake
10. Jimmy The Tank

samedi 1 novembre 2014

Trippa - The Trippa EP (1999)

Trippa - The Trippa EP (1999) - Christina Booth - Magenta
Trippa - The Trippa EP (1999)
Trippa est le premier projet musical de Rob Reed avec Christina Booth (Tina Murphy) au chant principal. Le duo, auteur de toutes les chansons, est accompagné de Rhiannon Stundon aux vocaux et de Ryan Aston à la batterie.

Côté musique, nous sommes très très loin du rock progressif. Trippa est une formation pop-rock classique qui s'inspire aussi bien du funk que la musique électronique. Cet éclectisme se retrouve également dans la manière de chanter de Tina qui fait parfois penser à Cyndi Lauper. Comme cette dernière, elle a une tessiture de chant très étendue qui lui permet d'être à l'aise dans les différents styles musicaux explorés.

Ce mini-album (15 mn - 4 titres), paru en 1999, laisse entrevoir le fort potentiel vocal de Tina. Mais il ne s'agit là que d'un premier essai qui ne demande qu'à être transformé. Ce sera chose faîte deux ans plus tard avec Magenta. 

Musiciens


Tina Murphy : chant
Rob Reed : guitares, claviers
Rhiannon Stundon : chœurs
Ryan Aston : batterie

Titres


01. Where Are You
02. Falling
03. Drowning
04. Never Gonna Be The Same

vendredi 31 octobre 2014

Mostly Autumn - The Spirit Of Autumn Past (1999)

Mostly Autumn - The Spirit Of Autumn Past (1999)
Mostly Autumn -
The Spirit Of Autumn Past (1999)
The Spirit Of Autumn Past, deuxième album de Mostly Autumn, est le digne successeur de For All We Shared. Il démarre d'ailleurs là où son prédécesseur s'est arrêté, c'est-à-dire sur les dernières notes de The Night Sky avant d’enchaîner sur le premier titre, le très dynamique Winter Mountain inspiré par une montagne écossaise. La bande à Bryan Josh continue à affiner son style et nous offre tantôt une musique progressive aux accents celtiques, tantôt une musique celtique aux accents progressifs. 

Le groupe est toujours composé de huit musiciens, mais il y a eu quelques changements par rapport à la formation précédente. En effet, Kevin Gibbons a été remplacé par Angela Goldthorpe, déjà présente sur For All We Shared en tant qu'invitée à la flûte. Le batteur Allan Scott à lui aussi cédé sa place à Rob McNeil. Les autres musiciens sont toujours là : Bryan Josh, le leader, à la guitare et au chant, Heather Findlay au chant, Iain Jennings aux claviers, Liam Davison à la guitare, Bob Faulds au violon et Stuart Carver à la basse. Pour notre plus grand bonheur, Heather Findlay est cette fois bien plus présente. Sur le précédent album, elle n'interprétait qu'une seule chanson, Steal Away. Sur celui-ci, elle chante sur le très mélancolique Pieces Of Love, l'inégalable Evergreen, une des meilleures compositions du groupe, et le poignant The Gap Is Too Wide. Composé par Iain Jennings en hommage à sa mère, Susan, récemment décédée, rarement une chanson n'a atteint un tel degré d'intensité. Outre le chant céleste d'Heather Findlay et la guitare larmoyante de Bryan Josh, le violoncelle de Marissa Claughn, la cornemuse de Troy Donockley, vieux compagnon de route de Bryan, et le chœur de The Christchurch Singers composé d'amis de la défunte, donnent à ce morceau une texture unique de laquelle se dégage une vive émotion. 

La chanson titre est également un autre moment fort de ce disque. Elle se divise en deux parties. La première, composée par Iain Jennings, est un instrumentale atmosphérique où domine le piano. Quant à la seconde partie, le chant de Bryan Josh n'a jamais été aussi sincère et il est porté par une musique folk-progressive bucolique sur laquelle les instruments traditionnels que sont la flûte et le violon s'harmonisent au mieux avec la guitare électrique et les claviers. 

The Spirit Of Autumn Past, l'album, de par son originalité et sa force, permet à la formation de York de s'affirmer encore plus sur la scène progressive renaissante de cette fin de siècle. Rendez-vous est donc donné au prochain millénaire.     

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitares
Heather Findlay : chant, guitare acoustique, bodhran, tambourin
Iain Jennings : chant, claviers
Bob Faulds : violon
Liam Davison : chant, guitares
Stuart Carver : basse
Angela Goldthorpe : flûte, whistles
Rob McNeil : batterie

Marissa Claughn : violoncelle
Troy Donockley : uilleann pipes
The Christchurch Singers : chant

Titres


01. Winter Mountain
02. This Great Blue Pearl
03. Pieces Of Love
04. Please
05. Evergreen
06. Styhead Tarn
07. Shindig
08. Blakey Ridge / When Waters Meet
09. Underneath The Ice
10. Through The Window
11. The Spirit Of Autumn Past (part I)
12. The Spirit Of Autumn Past (part II)
13. The Gap Is Too Wide

mardi 28 octobre 2014

Maddy Prior - Ravenchild (1999)

Maddy Prior - Ravenchild (1999)
Maddy Prior - Ravenchild (1999)
Ravenchild est un des meilleurs albums solos de Maddy Prior. Il est également un des plus sombres de sa carrière, si ce n'est le plus sombre. D'ailleurs, dès les premières mesures de Twankydillo, le titre d'ouverture, la batterie agressive et guerrière de Terl Bryant fait un lointain écho au One Hundred Years de The Cure qui ouvrait également le mythique Pornography en 1982. Mais la comparaison s'arrête là. Alors que Robert Smith portait un regard introspectif sur sa personne et son mal-être, Maddy Prior, avec sa voix inégalable, nous emmène sur un tout autre terrain.

Entourée de la même équipe que sur Flesh & Blood, à l'exception d'Andy Crowdy remplacé par le talentueux Nick Beggs, ancien bassiste de Iona, Maddy Prior publie, en 1999, un Ravenchild centré autour de ses trois thèmes de prédilection : le folklore traditionnel, l'Histoire et la mythologie.

Twankydillo qui introduit l'album, Great Silkie Of Sules Skerry, magnifique ballade écossaise qui le clos admirablement bien et Bold Poachers d'une tristesse absolue, sont  issus du répertoire folklorique et réarrangés par le trio Prior - Holland - Donockley. Quant à Rigs Of The Time, cette chanson offre un contraste saisissant entre sa musique d'origine traditionnelle et ses paroles critiques portant sur notre monde moderne et ses entreprises transnationales sans visage.

La suite intitulée With Naopleon In Russia nous transporte dans le passé et nous mène au cœur de l'Histoire. A l'écoute du premier morceau Boney, l'image des soldats marchant dans la neige au son de la flûte et au rythme de la batterie se projette immédiatement dans notre esprit. Puis, avec Scortched Earth et Loot, l'atmosphère se refroidit encore plus et nous assistons, impuissants, à la déroute des troupes napoléoniennes. Sur le final de Loot, la cornemuse de Troy Donockley fait sa première apparition et conclut de manière poignante cette catastrophe dans un long solo. 

La suite suivante, In The Company Of Ravens, se penche sur le mythe du corbeau. Cet oiseau, reconnu partout pour son intelligence, suscite des réactions variées. Dans les cultures occidentales héritières des Celtes, il symbolise la mort. Au contraire, dans d'autres civilisations comme celles des Indiens d'Amérique du Nord, il est le symbole de la création. Ce sont ces différentes facettes que nous présente Maddy à travers les six chansons composant cette thématique. De loin, le meilleur morceau en est Dance On The Wind avec son solo de guitare électrique digne de Mike Oldfield et sa flûte virevoltante symbolisant le vol de deux jeunes corbeaux narré par Maddy. "I drop, I swoop, I loop the loop" - "Joyfully flying free". 

A l'exception de Rich Pickings, morceau peu convaincant sur lequel Maddy s'essaie au rap, Ravenchild ne souffre d'aucune fausse note. En plus des textes d'une grande tristesse, la musique accompagne cette noirceur générale grâce aux ambiances musicales mises en œuvres par nos quatre musiciens au service de cette voix éternellement claire et pure.

Musiciens


Maddy Prior : chant

Nick Holland : claviers, chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, guitares, low whistle, tin whistle, cistre, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions
Nick Beggs : Chapman Stick

Titres


01. Twankydillo
02. Bold Poachers

With Napoleon In Russia
03. Boney
04. Scorched Earth
05. Loot

06. Rigs Of The Time

In The Company Of Ravens
07. In The Company Of Ravens
08. Young Bloods
09. The Masts Of Morrigan
10. Rich Picking
11. Ravenchild
12. Dance On The Wind

13. Great Silkie Of Sules Skerry

samedi 25 octobre 2014

Celtic Expressions Of Worship vol. 4 - The Prince Of Glory (1999)

Celtic Expressions Of Worship vol. 4 - The Prince Of Glory (1999)
Celtic Expressions Of Worship -
The Prince Of Glory (1999)
Après Joanne Hogg sur Breath Of Life, c'est au tour d'un autre (ancien) membre de Iona, Mike Haughton, spécialiste des instruments à vent, de participer à ce quatrième volume de la série Celtic Expressions Of Worship. C'est également la première fois qu'il figure sur un disque aux côtés de David Fitzgerald auquel il a succédé, en 1992, au sein de Iona. Sur All My Days (Beautiful Savour), ils jouent même tous les deux ensemble, David au saxophone et Mike à la flûte. 

Parmi les autres invités, se trouvent Chris Redgate au hautbois, William Schofield au violoncelle et la soprano Claire Tomlin aux vocaux. Cette dernière nous est familière puisqu'elle a déjà prêté sa voix sur les deux premiers disques de David Fitzgerald, Columcille et Lux Aeterna. Quant à William Schofield, il œuvre au sein de l'Emperor String Quartet qui a joué auparavant sur les premiers albums solos de Troy Donockley, The Unseen Stream, et de Joanne Hogg, Looking Into Light. Chris Redgate était également présent sur ces deux albums . 

Sur le plan musical, ce nouveau volet est dans la continuité des précédents, aux confluents de la musique traditionnelle d'inspiration celtique et de la musique sacrée d'obédience chrétienne. Le répertoire dans lequel piochent nos musiciens est très vaste. Il s'étend des compositeurs baroques comme Henry Purcell (Sing My Tongue), Jean-Sébastien Bach (O Sacred Head Once Wounded) ou Isaac Watts, célèbre hymnographe anglais des XVIIe et XVIIIe siècles, auteur notamment de When I Survey The Wondrous Cross, à des artistes contemporains spécialisés dans la musique chrétienne d'aujourd'hui comme Stuart Townend (How Deep The Father's Love, All My Days) ou David Bilbrough (I Believe There Is A God In Heaven). 

Que l'on soit croyant ou non, les disques de la série Celtic Expressions Of Worship sont vivement conseillés à ceux et celles qui souhaitent découvrir un nouvel univers musical interprété par des musiciens de haut niveau jouant avec de vrais instruments, aussi bien traditionnels (bodhran, whistles, mandole, fiddle etc.) que modernes (claviers, guitare électrique, basse).

Musiciens


Terl Bryant : batterie, bodhran, congas, djembé, autres perscussions
Dave Clifton : mandole, mandoline
Troy Donockley : low whistle
David Fitzgerald : piccolo, flûte, whistle, recorder, saxophone
Nick Fletcher : guitares
Chris Haigh : fiddle
Tim Harries : basse, contrebasse
Tim Oliver : claviers, piano

Claire Tomlin : chant
Chris Redgate : hautbois
William Schofield : violoncelle
Mike Haughton : recorder, flûte, saxophone

Titres


01. Mary's Lament/When I Survey - Part 1
02. Sing My Tongue
03. Hills Of The North Rejoince
04. How Deep The Father's Love
05. O Sacred Head Once Wounded
06. Man Of Sorrows
07. Before The Throne Of God Above
08. I Believe There Is A God In Heaven
09. All My Days (Beautiful Saviour)
10. To God Be The Glory
11. Crown Him With Many Crowns
12. When I Survey - Part 2/Christ Is Risen

vendredi 24 octobre 2014

David Fitzgerald - Light Eternal (1999)

David Fitzgerald - Light Eternal (1999)
David Fitzgerald - Light Eternal
(1999)
Light Eternal est une compilation composée d'extraits des deux premiers albums de David Fitzgerald destinée au marché américain. Publiée en 1999 par Rythm House Records, elle vise avant tout à accroître outre-Atlantique la notoriété du musicien. Cette maison de disque, aujourd'hui disparue, s'occupait également, pour ce même marché, d'autres artistes proches de David comme Terl Bryant ou Adrian Snell. 

Toutefois, l'intérêt pour ce disque semble plutôt limité. Seuls quatre titres de Columcille sont présentés, soit un tiers environ du total (Veni, Veni Emmanuel, The Dream, When I Survey The Wondrous Cross et The Lark Ascending). Elle ne permet donc pas d'avoir une vue d'ensemble de ce premier album post-Iona. A contrario, avec sept morceaux extraits de Lux Aeterna, son deuxième album solo, on se retrouve finalement frustré de ne pas avoir l'intégralité de cet album qui compte en tout douze plages. 

Même si l'esprit musical de David Fitzgerald est bien présent et que c'est toujours un plaisir de l'écouter, il nous semble plus intéressant de se procurer avant tout ses deux premières œuvres afin de mieux suivre l'évolution artistique de notre virtuose. 

Musiciens


David Fitzgerlad : saxophones, flûtes et autres instruments à vent

Tim Oliver : claviers
Dave Clifton : guitares
Neil Costello : guitares
Nick Beggs : Chapman stick, basse
Martin Neil : percussions
Adrian Snell : chant, piano, claviers
Claire Tomlin : soprano
Vanessa Freeman : chant
Sarah Fitzgerald : chant d'enfant

Titres


01. Veni Veni Emmanuel - O Come, O Come Emmanuel
02. Light
03. Christchild
04. Only Jesus
05. The Dream
06. Light - Vocal Response
07. Golgotha
08. Steal Away
09. When I Survey The Wondrous Cross
10. The Lark Ascending
11. Peace Be With You

lundi 20 octobre 2014

Joanne - Looking Into Light (1999)

Joanne Hogg - Looking Into Light (1999)
Joanne - Looking Into Light (1999)
Avec Looking Into Light, plus tard renommé Celtic Hymns - Looking Into Light, la famille est à l'honneur. En effet, ce premier album solo de Joanne Hogg est avant tout un hommage d'une fille à son père. Enregistré sur ses conseils et suite au décès tragique de sa mère en 1997, ce n'est sûrement pas un hasard si le nom d'artiste choisi pour ce disque est son simple prénom, Joanne (ou Joanna selon les versions).

De prime abord, il serait légitime de penser qu'il s'agit d'un nouvel album de Iona. Dave Bainbridge en est le producteur. Il a aussi arrangé tous les morceaux avec Joanne et Troy Donockley. La plupart des musiciens invités sont des membres anciens ou actuels du groupe : Dave Bainbridge, Troy Donockley, Phil Barker, Nick Beggs, Tim Harries, Frank van Essen, Terl Bryant et David Fitzgerald. Seul Mike Haughton est absent à cette grande réunion de famille à laquelle il faut rajouter Chris Redgate et The Emperor String Quartet déjà entendus sur The Unseen Stream, le premier disque solo de Troy Donockley paru l'année précédente.

En réalité, Joanne Hogg nous offre une véritable œuvre personnelle. Le résultat final se rapproche en définitive plutôt du groupe Eden's Bridge avec ses chansons au format court et aux influences plus celtiques que progressives. Joanne interprète une collection d'hymnes religieux, parfois joyeux, souvent émouvants, mais qui ont la particularité d'avoir profondément marqué son enfance. Certains sont plus connus que d'autres comme When I Survey (une autre version de cet hymne céleste a déjà été enregistrée par Iona sur Journey Into The Morn), My Song Is Love Unknown (également entendu sur le premier album solo de Terl Bryant, Psalm) ou encore le classique Be Thou My Vision (voir notamment Celtic Expressions Of Worship vol. 1 - Be Thou My Vision, Iona, Journey Into The Morn, Dave Bainbridge et David Fitzgerald, The Eye Of The Eagle ou encore Eden's Bridge, Celtic Worship).

Sur Brightest And Best, il est encore question de la famille puisque Joanne est rejoint au chant par ses trois soeurs, Helen, Doreen et Muriel. Délicieux moment durant lequel les quatre voix se fondent dans une seule et même harmonie. Toute la joie des sœurs de chanter ensemble est allègrement transmise sur ce morceau accompagné d'un simple bouzouki et de quelques percussions avant de laisser la place aux autres instruments sur le final plus flamboyant.

A l'écoute de ce disque imprégné de toute cette atmosphère familiale, il ne fait aucun doute que le père de Joanne, le Révérend Sam Moles, ait été fier du travail accompli par sa fille. Nous le sommes également. 

Joanne Hogg - Celtic Hymns - Looking Into Light (1999)
Joanne - Celtic Hymns -
Looking Into Light (1999)

Musiciens


Joanne Hogg : chant, piano

Dave Bainbridge : guitares, claviers, bouzouki
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles
Phil Barker : basse
Nick Beggs : basse fretless, Chapman stick
Tim Harries : basse fuzz
Frank van Essen : percussions, batterie, violon
Terl Bryant : batterie, percussions
David Fitzgerald : flûte, tin whistle
Chris Redgate : hautbois

The Emperor String Quartet
Martin Burgess : violon
Claire Hayes : violon
Fiona Bonds : alto
William Schofield : violoncelle

Helen : chant
Doreen : chant
Muriel : chant

Titres


01. I Heard The Voice
02. My Song Is Love Unknown
03. How Sweet The Name
04. Spacious Firmament
05. Be Thou My Vision
06. I Ask No Dream
07. Oh The Deep, Deep Love
08. Rock Of Ages
09. Brightest And Best
10. Almighty Father Who Dost Give
11. When I Survey
12. Be Still My Soul

jeudi 16 octobre 2014

Iona with The All Souls Orchestra - Woven Cord (1999)

Iona with The All Souls Orchestra - Woven Cord (1999)
Iona with The All Souls Orchestra -
Woven Cord (1999)
Deux ans après la parution du live Heaven's Bright Sun, Iona sort un nouvel enregistrement en public, Woven Cord, qui marque l'entrée du groupe dans une nouvelle ère. Exit le saxophone jusque là joué par David Fitzgerald puis Mike Haughton. Exit le batteur Terl Bryant remplacé par le Néerlandais Frank van Essen dont la particularité est d'être également un excellent violoniste. Phil Barker, présent depuis la précédente tournée, est confirmé dans son poste de bassiste. Troy Donockley est lui aussi maintenu au sein du groupe et gagne en influence. En effet, c'est notamment lui qui a arrangé le morceau Overture. Quant aux deux piliers, Dave Bainbridge et Joanne Hogg, ils sont toujours présents et brillent par leur talent. Dave grâce à ses arrangements et à ses instruments, Joanne par sa voix toujours aussi puissante et bouleversante.

Pour fêter ses dix ans d'existence, Iona a donné une représentation unique le 29 mai 1999 au Royal Festival Hall, à Londres. Afin de marquer l’événement, il s'est entouré du All Souls Orchestra dirigé par Noël Tredinnick et constitué d'un ensemble de trente-quatre musiciens. Sont également invités Nick Beggs au Chapman stick, Tim Harries à la contrebasse et Marlou van Essen, l'épouse de Frank, aux chœurs. Onze titres ont été interprétés. 

Premier point fort, il n'y a aucun doublon dans les titres avec Heaven's Bright Sun, les deux albums sont donc complémentaires. 

Deuxième point fort, il y a un parfait équilibre dans le choix des morceaux joués. Deux proviennent de Iona (l'instrumental White Sands et la ballade Dancing On The Wall), deux également de The Book Of Kells (Matthieu The Man simplement rebaptisé The Man pour l'occasion et le flamboyant Revelation), deux encore de Beyond These Shores (Murlough Bay porté par l'orchestre et Beyond These Shores en ultime rappel), trois de Journey Into The Morn (Bi-se I Mo Shuil - Part 1, dont la deuxième partie est présente sur le précédent live, Encircling long de plus de 12 mn et Lindisfarne conplètement réarrangé) et deux inédits (Overture qui aurait très bien pu apparaître sur The Unseen Stream, le premier album solo de Troy et Woven Cord, instrumental qui donne son nom à l'album et qui figurera sur le prochain disque studio du groupe).

Troisième point fort, toutes ces nouvelles versions surclassent largement celles des albums studio. Un véritable travail d'orfèvre a été réalisé sur les arrangements. Ainsi, c'est un véritable bonheur d'écouter ces cordes, percussions, cuivres et autres instruments à vent leur donner une seconde vie. Comment ne pas succomber au mysticisme poignant de Man ? Comment résister à la puissance d'Encircling, véritable tourbillon qui emporte tout sur son passage ? Comment ne pas fondre à l'écoute de Beyond These Shores où la voix si émouvante de Joanne conjuguée au violon de Frank nous arrache nos dernières larmes de joie ? 

Quand des artistes atteignent un tel niveau, on se dit généralement qu'il leur sera difficile de se surpasser la prochaine fois. Et pourtant, Iona nous réserve encore bien des surprises...

Musiciens


Joanne Hogg : chant, claviers, guitare acoustique
Dave Bainbridge : guitares, claviers, bouzouki
Troy Donockley : uilleann pipes, whistles, cistre, guitares, chant
Phil Barker : basse
Frank van Essen : batterie, percussions, violon, chant

Nick Beggs : Chapman stick
Tim Harries : contrebasse
Marlou van Essen : chœurs

The All Souls Orchestra
Noël Tredinnick : directeur

Titres


01. Overture
02. Bi-se I Mo Shuil - Part 1
03. Man
04. White Sands
05. Murlough Bay
06. Dancing On The Wall
07. Encircling
08. Lindisfarne
09. Revelation
10. Woven Cord
11. Beyond These Shores

lundi 13 octobre 2014

Karnataka - Karnataka (1998)

Karnataka - Karnataka (1998) - Rachel Jones
Karnataka - Karnataka (1998)
Le Karnataka est un État indien dont la capitale est Bangalore. Mais c'est également un groupe gallois de rock progressif originaire de Swansea et formé de Ian Jones à la basse, Jonathan Edwards aux claviers, Paul Davies à la guitare, Gavin Griffiths à la batterie et Rachel Jones au chant. 

Rachel, Ian et Jonathan ont tout d'abord joué ensemble dans diverses formations et avec d'autres musiciens. A la recherche d'une certaine stabilité, et suite à un voyage de Ian en Inde, ils adoptent le nom de Karnataka pour leur nouveau projet. Rapidement, Gavin, suivi de Paul, va se greffer au groupe et l'alchimie va alors fonctionner. 

Entre l'hiver 1997 et le printemps 1998, ils enregistrent leur premier album simplement intitulé Karnataka dans le home studio de Ian Jones. Peu d'exemplaires ont été pressés à l'époque, ce qui fait que cet album est malheureusement épuisé aujourd’hui. Sa rareté le rend donc encore bien plus précieux. Pourtant, il faut bien l'avouer, le son n'est pas fameux et on a surtout l'impression d'écouter une (bonne) maquette. Il comporte d'anciennes compositions du premier trio déjà rodées sur scène et des nouveaux morceaux. Sur les huit titres enregistrés, quatre dépassent les 7 mn : Must Be The Devil (7'05''), Until Next Time (7'50''), There Must Be A Way (7'18'') et Run To You (7'49''). 

Notre première surprise à son écoute est la voix ensorcelante de Rachel Jones. Légère, elle se pose délicatement sur chaque morceau. Elle est la synthèse d'un délicieux mélange entre les voix d'Annie Lennox d'Eurythmics et d'Elizabeth Fraser des Cocteau Twins auquel on a ajouté une pincée vocale de Kate Bush. Dès le morceau d'ouverture, Must Be The Devil, le charme opère et nous voilà envoûté par ses magnifiques mélopées.  

La seconde surprise provient de l'omniprésence du saxophone. En effet, Steve Simmonds et son instrument sont présents sur la grande majorité des titres. L'utilisation est faite à bon escient, aucune fausse note. Mais cela donne l'impression qu'il s'agit plutôt d'un membre du groupe à part entière et non pas d'un simple invité. En tous les cas, c'est un véritable plaisir de l'entendre jouer, notamment sur There Must Be A Way. Avec son refrain entêtant, ce morceau expérimental aux accents jazz par le saxophone et progressifs par la guitare électrique de Paul Davies est parfaitement bien maîtrisé. 

Le reste de l'album est évidemment très agréable à écouter. Par-ci, par-là on perçoit les influences des seventies comme Pink Floyd, Camel, Led Zeppelin ou ELP. Clannad et Iona ne sont pas loin non plus car il souffle un petit vent celte sur leur musique. Dans ce tableau, impossible de faire l'impasse sur All About Ave qui a également beaucoup inspiré nos Gallois.

Nous avons donc ici le premier témoignage d'un groupe très prometteur au destin hors norme. Au final, notre principal regret ne vient pas de la faible qualité sonore de l'album, bien au contraire car cela lui donne une réelle touche authentique, mais plutôt de la quasi-impossibilité de se le procurer de nos jours.

Musiciens


Rachel Jones : chant
Ian Jone : basse, guitare synthé
Jonathan Edwards : claviers
Paul Davies : guitares
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Steve Simmonds : saxophone

Titres


01. Must Be The Devil
02. Tell Me Why
03. Crazy
04. Until Next Time
05. The Woman In Me
06. There Must Be A Way
07. Closer
08. Run To You

dimanche 12 octobre 2014

Shed Seven - Let It Ride (1998)

Shed Seven - Let It Ride (1998)
Shed Seven - Let It Ride (1998)
Tout comme Mostly Autum, Shed Seven est un groupe britannique originaire de York. Il est formé de Rick Witter au chant, Paul Banks à la guitare et aux claviers, Tom Gladwin à la basse et Alan Leach à la batterie. Il s'inscrit dans la vague britpop des années 90 menée par Oasis et Blur. 

Avant d'intégrer Mostly Autumn, Heather Findlay a réalisé des sessions d'enregistrement pour leur troisième album Let It Ride paru en 1998. Cependant, contrairement à Mostly Autumn, la voix de la chanteuse n'est malheureusement pas mise en avant. Elle n'est présente que sur la sympathique ballade country A Hole et il faut vraiment tendre l'oreille pour l'entendre un minimum. Dommage. 

Musiciens


Rick Witter : chant
Paul Banks : guitares, claviers, harmonica
Tom Gladwin : basse
Alan Leach : batterie, percussions

Clin Boon : claviers
Heather Findlay : chœurs

John Metcalfe : viola
Ivan McCready : violoncelle
Louise Fuller : violon
Rick Koster : violon

The Kick Horns
Roddy Larimer : trompette, bugle
Neil Sidwell : trombone
Tim Sanders : saxophone
Simon Clark : saxophone

Titres


01. Return
02. Let It Ride
03. The Heroes
04. Half Way Home
05. Devil In Your Shoes
06. She Left Me On Friday
07. A Hole
08. Drink Your Love
09. Stand Up And Be Counted
10. Chasing Rainbows
11. Goodbye

samedi 11 octobre 2014

Mostly Autumn - For All We Shared (1998)

Mostly Autumn - For All We Shared (1998)
Mostly Autumn - For All We Shared
(1998)
Mostly Autumn est le groupe d'un homme : Bryan Josh. S'il fallait définir ce groupe en trois mots, ce serait : Pink Floyd, musique celtique et Nature.

Pink Floyd pour le côté progressif de la musique. Bryan Josh vénère le Floyd depuis son enfance. Les titres comme The Last Climb ou The Night Sky ne laissent aucun doute sur cette influence revendiquée et assumée. Pendant un temps, il a même participé à un tribute band reprenant uniquement du Pink Floyd. Sa voix est d'ailleurs très proche de celle de David Gilmour. Et comme lui, il utilise une Fender Stratocaster et nous livre des soli de guitare d'une beauté sans nom.

Le folk traditionnel celtique est l'autre style musical qui a fortement marqué Bryan Josh. Les violons de Bob Faulds, les whistles de Kev Gibbons, la flûte d'Angela Goldthorpe qui ne fait pas encore partie du groupe, et les guitares acoustiques nous offrent cette sonorité si particulière et intemporelle tout au long du disque. Néanmoins, les titres les plus celtiques sont Folklore, adaptation d'un morceau folklorique traditionnel, Boundless Ocean, mélancolique à souhait, Shenanigans, gigue énergique, Steal Away chanté admirablement par Heather Findlay et Out Of The Inn sur lequel plane l'ombre du Seigneur des Anneaux.

Concernant la Nature, Bryan Josh en est littéralement amoureux. Elle est sa force et sa principale source d'inspiration. C'est au milieu des montagnes et en contemplant les étoiles qu'il a composé le magnifique The Night Sky. Ce morceau qui conclut For All We Shared ainsi que le titre d'ouverture, Nowhere To Hide, sont tous deux enveloppés d'inquiétantes bourrasques de vent. Plus loin, les oiseaux et l'eau de la rivière s'écoulant tranquillement illuminent The Last Climb. Quant à la chanson Steal Away, elle est traversée par un orage et la pluie s'infiltre en son sein de toute part. La Nature se manifeste également au travers d'Heather Findlay, la charismatique chanteuse du groupe. Certes, sa présence est encore discrète sur ce premier album. Mais, sa voix est d'une telle sensualité, d'une telle douceur et d'une telle fragilité qu'elle nous apparaît comme l'incarnation même de Mère Nature. 

Il a fallu seulement dix jours à Bryan Josh et à sa bande pour enregistrer leur premier opus, For All We Shared, paru en 1998. Pourtant, le groupe est apparu dans l'esprit de son leader dès la fin des années 80 et le début des années 90. En 1990, avec un certain Troy Donockley à la flûte, il enregistre une première démo de The Night Sky. Ensuite, en 1992, il adopte le nom de Mostly Autumn pour son groupe. Puis, il se consacre à d'autres projets et Mostly Autumn est mis entre parenthèses. Cependant, en 1995, son père, Robert Josh, décède. Bryan compose alors en sa mémoire Heroes Never Die. Le désir d'interpréter cette chanson sur scène réactive Mostly Autumn et elle deviendra par la suite aussi emblématique pour le groupe et son public que le Fugazi de Marillion ou le Shine On Your Crazy Diamond de Pink Floyd. Cette présence paternelle imprègne fortement For All We Shared car c'est le père de Bryan que l'on aperçoit sur la pochette et c'est également lui que l'on entend dans l'introduction de Nowhere To Hide. Pour cet hommage, Bryan Josh qui lui dédicace l'album, s'est entouré d'amis. Amis d'enfance comme Liam Davison ou nouveaux amis comme Iain Jennings et Heather Findlay avec lesquels il va vivre une longue et belle aventure musicale. 

Musiciens


Bryan Josh : guitares, chant
Heather Findlay : chant, guitare acoustique, tambourin
Iain Jennings : claviers, chant
Liam Davison : guitares, chant
Bob Faulds : violons
Stuart Carver : basse
Kev Gibbons : low whistle, high whistle
Allan Scott : batterie

Angela Goldthorpe : flûte
Chè : djembe

Titres


01. Nowhere To Hide
02. Porcupine Rain
03. The Last Climb 
04. Heroes Never Die
05. Folklore
06. Boundless Ocean
07. Shenanigans
08. Steal Away
09. Out Of The Inn
10. The Night Sky

vendredi 10 octobre 2014

Michael Haughton - Worship Him On The Saxophone (1998)

Michael Haughton - Worship Him On The Saxophone (1998)
Michael Haughton - Worship Him
On The Saxophone (1998)
Mike Haughton est un saxophoniste et flûtiste né à Sydney, en Australie. Après des études de philosophie et de sociologie, il décide de devenir musicien à plein temps. Il suit alors les cours du Conservatoire de musique de Sydney et décroche, en 1981, un diplôme d'études de jazz. En 1988, il quitte son Australie natale pour s'installer définitivement en Angleterre. Durant plusieurs années, il joue sur scène avec Martyn Joseph ou Adrian Snell. Puis, suite au départ de David Fitzgerald, il intègre Iona en 1992. Il collabore à deux de leurs albums studio, Beyond These Shores (1993) et Journey Into The Morn (1995), ainsi qu'au live Heaven's Bright Sun (1997). En parallèle, il tourne régulièrement avec Cliff Richard. En 1998, tout comme le batteur du groupe, Terl Bryant, Mike quitte Iona et publie son premier (et unique ?) album solo : Worship Him On The Saxophone. Pour ce projet, il s'est notamment entouré des musiciens d'Eden's Bridge, groupe cousin de Iona : Richard Lacy (claviers et coproduction), David Bird (guitare) et Jon Large (basse). Le monde de la musique est décidément bien petit puisque Terl Bryant rejoint officiellement Eden's Bridge cette même année. 

Sur le plan musical, il s'agit d'un album purement instrumental sur lequel, bien évidemment, le saxophone domine. Les morceaux joués sont des reprises, il  n'y a aucune composition personnelle. Grâce à la présence du hautbois, à la flûte de pan jouée par Simon Bernard-Smith et à sa mélodie raffinée, How Long, O Lord? est de loin le titre qui se démarque le plus. Sans que cela soit péjoratif, le style général peut être qualifié de musique d'ambiance et l'ensemble demeure très agréable à écouter. Toutefois, le principal bémol de ce disque est le manque de percussions "authentiques" qui auraient donné, sans aucun doute, une dimension plus profonde et moins synthétique aux morceaux. 

Au final, Worship Him On The Saxophone est l'album idéal à écouter pour se prélasser,  le soir, après une dure journée de travail en sirotant un remontant bien mérité. 

Musiciens


Michael Haughton : saxophones, flûte

Richard Lacy : claviers et programmation
Andrew Green : claviers et programmation
Dave Bankhead : claviers et programmation
Jonathan Slater : claviers
David Bird : guitares, basse fretless
Jon Large : basse
Simon Bernard-Smith : flûte de pan
Andrew Maries : hautbois

Titres


01. Jesus Christ (Once Again)
02. I Long For You
03. To Be In Your Presence (My Desire)
04. I Will Offer Up My Life
05. How Long, O Lord?
06. When Peace Like A River
07. Once Again (Satisfy Me)
08. There's A Widness
09. I Draw Near
10. You Are Beautiful Beyond Description
11. He Paid The Price
12. Holy, Holy, Holy

mercredi 8 octobre 2014

Eden's Bridge - Celtic Christmas (1998)

Eden's Bridge - Celtic Christmas (1998)
Eden's Bridge - Celtic Christmas
(1998)
Eden's Bridge est très productif. En l'espace de deux ans, le groupe a sorti quatre albums. Après Celtic Worship, Celtic Psalms et Celtic Praise, le petit dernier s'intitule Celtic Christmas. Et pourtant, il a faillit ne jamais voir le jour car, lorsque la maison de disque a suggéré de faire un album de reprises de chansons de Noël, la réponse unanime a tout d'abord été non. Puis, suite à un compromis, Eden's Bridge a pu mêler quelques compositions personnelles aux chansons traditionnelles.

Le résultat final est bien au-delà de nos attentes, mais ce n'est pas vraiment une surprise puisque l'atmosphère de Noël sied parfaitement à l'univers du groupe. Il suffit d'écouter l'interprétation majestueuse du célèbre et intemporel Silent Night pour s'en laisser définitivement convaincre si le moindre doute subsistait encore. Impossible de ne pas succomber au chant si pénétrant de Sarah Lacy. D'ailleurs, celui-ci est dual sur ce disque. Il peut être très expressif et vivant sur certaines chansons comme Christmas Is With Us Again ou Sussex Carol et se rapprocher de celui de Joanne Hogg. Puis, sur d'autres comme Magnificat ou Unto Us / Triptych, il est beaucoup plus aérien, diffus et ressemble alors à celui de Moya Brennan. 

Épuisé durant plusieurs années, cet album, tel le phénix, renaît de ses cendres en 2009 (puis en 2013) avec une nouvelle pochette et sous un nouveau titre : Irish Christmas - 12 Celtic Carols & Songs. Première curiosité de cette réédition, le nom du groupe n'apparaît pas sur la couverture du livret. Il est seulement mentionné à l'intérieur de ce dernier ou sur la tranche du boîtier... Deuxième curiosité, malgré le nouveau titre choisi, aucun des membres du groupe n'est Irlandais... Enfin, troisième et dernière curiosité, ce même groupe n'a pas été informé par la maison de disque de cette nouvelle parution et l'a découverte par hasard sur internet... Qui a dit que le monde de la musique était impitoyable ? 

Eden's Bridge - Irish Christmas (2009)
Eden's Bridge - Irish Christmas (2009)

Eden's Bridge - Irish Christmas (2013)
Eden's Bridge - Irish Christmas (2013)

Musiciens


Sarah Lacy : chant, piano
David Bird : guitares, cistre, basse fretless , chœurs
Richard Lacy : piano, claviers, orgue Hammond, low whistle, percussions, chœurs
Jon Large : basse, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions

Mick Doonan : uilleann pipes
Pauline Cato : Northumbrian pipes
Darren Marchant : Church Bell
Simeon Wood : quena psalm drummers

Psalm Drummers on O Come, O Come, Emmanuel : Bob Paylor, Dave Appleby, Jonathan Cook, Dee Cook, Jason Cook, Andrew Street, Luke Southerton, Wayne Rapar, Geoff Boston, Andrew Boston, Terl Bryant

Titres


01. O Come, O Come, Emmanuel
02. Christmas Is With Us Again
03. Magnificat
04. Breath Of Heaven (Mary's Song)
05. Silent Night
06. Medley: O Little Town Of Bethlehem, It Will Be Well, O Come Let Us Adore Him
07. Sussex Carol
08. Coventry Carol
09. Unto Us / Triptych
10. Crying For The World
11. How Brightly Shown The Moon
12. O Come, O Come, Emmanuel (Reprise)

jeudi 2 octobre 2014

Eden's Bridge - Celtic Praise (1998)

Eden's Bridge - Celtic Praise (1998)
Eden's Bridge - Celtic Praise (1998)
Avec ce nouvel album, Eden's Bridge a renforcé son équipe puisque le batteur Terl Bryant qui vient de quitter Iona et qui, jusqu'alors était crédité comme invité sur les précédents albums, est présenté comme un membre à part entière du groupe. En revanche, Troy Donockley, lui aussi présent sur les deux précédents opus, ne fait plus partie de l'aventure. Toutefois, ne croyez pas qu' Eden's Bridge ait renoncé à la cornemuse ou aux whistles. Pour ces dernières, Simon Bernard-Smith prend la relève. Il avait déjà joué de la flûte de pan sur Celtic Psalms. Quant aux uilleann pipes, si importantes pour renforcer la texture celtique de leur musique, Mick Doonan s'en charge. A leurs côtés, Richard Lacy et ses amis ont également convié Robin Thompson-Clark à venir jouer du violoncelle. Et c'est un excellent choix car cet instrument donne une profondeur supplémentaire à la musique toujours aussi poignante de ce groupe d'exception. 

Celtic Praise s'ouvre avec deux titres, Amazing Grace et Whole Earth, qui donnent l'impression d'écouter un nouvel album de Iona tant le chant, la batterie, la cornemuse, la flûte et la mélodie nous rappellent notre groupe préféré. Puis, à partir du troisième morceau, les musiciens prennent leurs marques et affinent leur style plus épuré, dépouillé, mais aussi plus religieux. Ne nous voilons pas la face, les références continuelles à Dieu sont plutôt redondantes et peuvent parfois lasser à la longue. 

Cependant, renoncer à son écoute serait se priver de véritables petites perles musicales. Outre les deux premiers morceaux déjà évoqués avec notamment Whole Eath facilement comparable d'un point de vue qualitatif et efficacité à Today ou Chi-Rho de Iona, Son Of A Man est interprété avec passion par Sarah Lacy et Every Heart, long de ses 9' et 34'' lorgne vers le progressif dans sa structure et dans son changement de rythme sur les quatre dernières minutes. 

De toutes ces "louanges", celle qui dépasse toutes les autres et me semble la plus forte sur le plan émotionnel est Flame Of Love. Après une introduction floydienne avec ses nappes de claviers aériens et sa guitare électrique gilmourienne, lui succèdent en toute simplicité le chant, le piano et le violoncelle. Jamais la voix de Sarah Lacy, transcendée par sa piété, n'a été autant émouvante, vibrante et empreinte de fragilité. C'est tout simplement beau. 

Musiciens


Sarah Lacy : chant
David Bird : guitares, cistre, thérémine, chœurs
Richard Lacy : piano, claviers, orgue, percussions, low whistle, chœurs
John Large : basse, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions

Mick Doonan : uilleann pipes
Robin Thompson-Clark : violoncelle
Simon Bernard-Smith : low whistle, tin whistle

Titres


01. Amazing Grace
02. Whole Earth
03. There Is A Redeemer
04. Son Of Man
05. Lord, I Love You
06. Every Heart
07. The Way Goes On
08. Flame Of Love
09. I Love You, Lord
10. Thy Word
11. Beginning And End
12. O Lord You're Beautiful
13. More Love, More Power / The Fire Inside

dimanche 28 septembre 2014

Come Join The Dance - Inspirational Celtic Melodies (1998)

Come Join The Dance - Inspirational Celtic Melodies (1998) - Celtic Expressions Of Worship
Come Join The Dance -
Inspirational Celtic Melodies (1998)
Come Join The Dance est une compilation sortie en 1998 regroupant des titres des trois premiers volumes de la série "Celtic Expressions Of Worship". Cinq morceaux sont extraits du volume 1 Be Thou My Vision, sept du volume 2 The King Of Love et un du volume 3 Breath Of Life. Il s'agit donc là d'une très bonne introduction à cette musique celtique traditionnelle d'inspiration chrétienne. Toutefois, si on fait abstraction de l'aspect religieux, nous ne sommes pas loin de l'univers du Seigneur des Anneaux. Quoiqu'il en soit, ce qui est certain, c'est que peu importe l'angle sous lequel cette musique est abordée car le dépaysement et la bonne humeur sont garantis. 

A noter que la compilation se conclut sur We Rest On Thee, Our Shield And Our Defender, plus connu par la suite sous le titre Finlandia. Composé à l'origine par Jean Sibelius et réarrangé et interprété par Troy Donockley à la cornemuse, ce morceau figure également sur le premier album solo de Troy, The Unseen Stream et sur le disque de Maddy Prior, Flesh & Blood, paru également cette même année. 

Musiciens


Terl Bryant : percussion
Dave Clifton : guitares, mandoline, mandole
Troy Donockley : uilleann pipes, whistles
Dave Fitzgerald : piccolos, whislte, flûte
Nick Fletcher : guitares
Chris Haigh : fiddle
Tim Harries : basse
Tim Oliver : piano, claviers

Titres


01. Sound The Trumpet
02. Praise To The Lord
03. The King Of Love
04. I Will Sing The Wondrous Story
05. Lift Him Up (Lift Him High)
06. O Come And Join The Dance
07. Father God
08. Men Of Faith (Shout To The North)
09. He Was Pierced
10. The Valley Shall Ring
11. I Heard The Voice Of Jesus Say
12. My Heart Is Not Raised Up Too High
13. We Rest On Thee, Our Shield And Our Defender

samedi 27 septembre 2014

Celtic Expressions Of Worship vol. 3 - Breath Of Life (1998)

Celtic Expressions Of Worship vol. 3 - Breath Of Life (1998)
Celtic Expressions Of Worship vol.3 -
Breath Of Life (1998)
Nos talentueux musiciens, Tim Oliver, Nick Fletcher, David Fitzgerald, Troy Donockley, Terl Bryant, Dave Clifton, Chris Haigh et Tim Harries, sont de retour pour un nouveau voyage musical au fin fond de l'âme celte. Pour ce troisième volet de la série des "Celtic Expressions Of Worship", ils nous ont réservé deux surprises de taille. 

La première est la présence de Joanne Hogg au chant sur trois titres (The Lord's My Shepherd, I Am The Great Sun et O Come, O Come Immanuel). Avons-nous encore besoin de préciser que chacune de ses interventions est absolument sublime ? Si une voix à la capacité de nous faire frissonner et de dresser nos poils sur les bras à son écoute, c'est bien la sienne. 

La seconde surprise apporte une autre touche féminine à ce disque. Il s'agit de Fiona Davidson, joueuse de harpe celtique, que nous avons déjà croisée sur les albums The Book Of Kells et Beyond These Shores de Iona. La force des albums de cette série est d'ailleurs de mettre à l'honneur les différents instruments traditionnels celtes, que ce soit la harpe, la cornemuse, la mandoline, les différentes flûtes jouées par David Fitzgerald et Troy Donockley, le fiddle de Chris Haigh ou certaines percussions comme le bodhran. Ainsi, nous avons une musique vraiment authentique, sincère et jouée avec passion par des passionnés. 

Musiciens


Tim Oliver : claviers, piano
Nick Fletcher : guitares
David Fitzgerald : whistle, flûte, piccolo, saxophone
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle, whistle
Terl Bryant : batterie, percussions
Dave Clifton : mandoline, mandole, angel vibe
Chris Haigh : fiddle
Tim Harries : basse

Joanne Hogg : chant
Fiona Davidson : harpe celtique

Titres


01. The Lord's My Shepherd
02. Praise To The Lord
03. Breath Of Life
04. O Come, O Come Immanuel
05. Dear Lord And Father Mankind
06. All Creatures Of Our God And King
07. I Am The Great Sun
08. For All The Saints
09. Castle In The Sky
10. Medley: Breathe On Me, Breath Of God/Take My Life, And Let It Be
11. Jesus, Lover Of My Soul
12. Abide With Me

jeudi 25 septembre 2014

Maddy Prior - Flesh & Blood (1998)

Maddy Prior - Flesh & Blood (1998)
Maddy Prior - Flesh & Blood (1998)
En 1997, la chanteuse Maddy Prior quitte le légendaire groupe de folk-rock britannique fondé en 1970, Steeleye Span. Elle entame alors une riche et fructueuse collaboration avec Troy Donockley qui durera une petite dizaine d'années. De cette union artistique né en 1998 Flesh & Blood, coproduit par Troy et Nick Holland. Ce dernier avait déjà travaillé sur le précédent (et excellent) album de Maddy Prior en 1993, Year, et il a fait également un brève apparition vocale sur l'opus solo de Troy, The Unseen Stream. Sur Flesh & Blood, il s'occupe des claviers et des chœurs. Terl Bryant, le fidèle compagnon de Troy (ou bien est-ce l'inverse ?), joue de la batterie et des percussions. Le bassiste Andy Crowdy n'est présent que sur [les] quatre [meilleures ?] chansons : Sheath & Knife, Boy On A Horse, Brother Lawrence et Heart Of Stone. Quant à Troy, il manie toujours aussi bien ses flûtes, sa cornemuse, ses guitares et son cistre.

Cet album se divise en trois parties inégales. La première contient les titres 1 à 6. Ces morceaux sont indépendants les uns des autres. Trois sont des chansons traditionnelles réarrangées par Prior, Holland et Donockley. Parmi elles, notons le titre Sheath & Knife qui traite de l'inceste. The Rolling English Road est un poème de G.K. Chesterton mis en musique par notre trio. Concernant Honest Work, il s'agit d'une reprise de Todd Rundgreen et le poignant Finlandia est la véritable empreinte de Troy sur ce projet. Cet instrumental, écrit par le compositeur finlandais Sibelius, est déjà présent sur le premier volume de la série "Celtic Expressions Of Worship" et The Unseen Stream. Troy se l'est complètement réapproprié et il est devenu un classique de son répertoire. Plus tard, il le jouera également avec Mostly Autumn et Nightwish. 

La deuxième partie de l'album s'intitule Dramatis Personae. Cette suite se compose de sept morceaux centrés sur des questions d'identité. Elle est très forte sur le plan émotionnel. Des titres comme Cruel Mother, Boy On A Horse ou Brother Lawrence peuvent difficilement laisser indifférents. 

Quant à la troisième partie, elle ne comprend que le dernier titre Heart Of Stone qui conclut cet album en toute beauté. En effet, cette chanson est une magnifique reprise de Rick Kemp, mari de Maddy Prior et bassiste de Steeleye Span. 

Avec Flesh & Blood, Maddy Prior démontre une fois de plus à son public ses talents de conteuse. Au fil des années, elle a gagné en maturité sur le plan vocal et son chant, tel celui d'une sirène, ne cesse de nous envoûter. 

Musiciens


Maddy Prior : chant

Nick Holland : claviers, chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, guitares, low whistle, tin whistle, cistre, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions
Andy Crowdy : basse

Titres


01. Sheath & Knife
02. The Rolling English Road
03. Honest Work
04. Finlandia
05. Hind Horn
06. Bitter Withy

Dramatis Personae
07. Who am I?
08. Cruel Mother
09. Boy On A Horse
10. Jade
11. Brother Lawrence
12. The Laugh And The Kiss
13. The Point

14. Heart Of Stone

dimanche 21 septembre 2014

Troy Donockley - The Unseen Stream (1998)

Troy Donockley - The Unseen Stream (1998)
Troy Donockley - The Unseen Stream
(1998)
Après la tournée de 1996 suivie par la parution du double live Heaven's Bright Sun, Iona entame une pause dans sa carrière. Cependant, ses musiciens ne demeurent pas inactifs. Dave Bainbridge retrouve son vieil ami et cofondateur avec lui de Iona, David Fitzgerald. De leur collaboration né The Eye Of The Eagle en 1998. Cette même année, Troy Donockley nous livre sa première oeuvre en solo, The Unseen Stream. Lui aussi s'entoure de membres et d'ex-membres de Iona : Joanne Hogg aux vocaux, Terl Bryant à la batterie et aux percussions et Tim Harries à la basse. 

Essentiellement instrumental (les voix sont utilisées pour intensifier la musique en complément des instruments), cet album, très personnel, est un voyage en terre inconnue, à la croisée des musiques progressives, folkloriques (celtes mais aussi tribales) et classiques. La présence de l'Emperor String Quartet aux cordes, de Neil Drinkwater au grand piano, de Chris Redgate au hautbois, ou encore de Julie Darling à la harpe et de Duncan Rayson à l'orgue indique que la musique classique est au cœur de cette œuvre déroutante, hors norme, mais parfaitement réalisée et maîtrisée. D'ailleurs, la société Bose, connue dans le monde entier pour ces enceintes de haute qualité et ses chaînes hi-fi haut de gamme, ne s'y est pas trompé puisqu'elle a choisi le morceau Sights comme musique de démonstration pour ses produits. 

Sur les huit titres que compte l'album, six ont été composés par Troy, dont un approchant les 15 mn (The Yearl) et l'autre les 10 mn (Tunnels). Toutefois, contrairement à Iona, au projet de Dave Bainbridge ou à la série des "Celtic Expressions Of Worship", aucune référence au religieux ici. Ce n'est pas l'univers de notre artiste qui lui préfère nettement la nature comme l'illustre la pochette du CD ou les titres Wild Black Coast, Air et Death Of Rainbows. Tout au long du disque, Troy fait preuve de virtuosité et nous dévoile son immense talent de musicien multi-instrumentiste : cornemuse irlandaise, low whistle, guitare acoustique et électrique, claviers, cistre, mandoline et voix. 

A mon sens, le sommet de The Unseen Stream, ou plus exactement un des sommets car chaque morceau est d'une richesse indescriptible, est atteint par la reprise du Finlandia de Sibelius. Dans le Celtic Expressions Of Worship vol. 1, ce morceau avait été joué avec Tim Oliver aux claviers. Ici, la cornemuse est accompagnée par le Emperor String Quartet et c'est tout simplement magnifique. 

Avec cet album, Troy Donockley ne se révèle pas seulement être un musicien de très grand talent. Cela, nous le savions déjà. Il nous apparaît également comme un compositeur de... génie. Le mot est lâché et assumé. 

Musiciens


Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles, guitares, claviers, cistre, mandoline, chant

Terl Bryant : batterie, percussions
Duncan Rayson : orgue
Nollaig Casey : fiddle
Chris Redgate : hautbois
Neil Drinkwater : grand piano
Tim Harries : basse
Joanne Hogg : chant
Nick Holland : chant
Julie Darling : harpe
Andy Duncan : percussions, chant

The Emperor String Quartet 
Martin Burgess : violon
Claire Heyes : violon
Fiona Bonds : alto
William Schofield : violoncelle

Titres


01. Wild Black Coast
02. Sights
03. Air
04. The Yearl
05. Carousel
06. Tunnels
07. Finlandia
08. Death Of Rainbows

vendredi 19 septembre 2014

Dave Bainbridge, David Fitzgerald with David Adam - The Eye Of The Eagle (1998)

Dave Bainbridge, David Fitzgerald with David Adam - The Eye Of The Eagle (1998)
Dave Bainbridge, David Fitzgerald
with David Adam - The Eye Of
The Eagle (1998)
Fondateurs de Iona, Dave Bainbridge et David Fitzgerald n'avaient plus joué ensemble depuis que ce dernier avait quitté le groupe en 1992, après l'enregistrement de The Book Of Kells. Grâce à ce projet, ils renouent leur relation artistique pour donner naissance à une œuvre complexe, nécessitant du temps pour être adoptée et demandant à être écoutée de préférence dans son intégralité, en toute quiétude . 

The Eye Of The Eagle est à l'origine une ouvrage méditatif écrit par David Adam qui a pour thème principal le célèbre poème celte du VIIIe siècle, Be Thou My Vision. L'album de Iona, Journey Into The Morn, s'était déjà inspiré de cet hymne en 1995. Et il a aussi été repris sur les albums Celtic Expressions Of Worship vol.1 - Be Thou My Vision et Celtic Worship d'Eden's Bridge. 

Tous deux impressionnés par ce livre, Dave Bainbridge et David Fitzgerald nous ont concocté un voyage spirituel basé sur la lecture, par l'auteur, d'extraits de l'ouvrage et d'autres textes sacrés ou profanes (Bible, T.S. Eliot, Teilhard de Chardin, Kallistos Ware...). La musique accompagnatrice est très atmosphérique et parfois spontanée. Par exemple, sur Fire And Water, Fitzgerlad s'est laissé envahir par ses émotions après avoir écouté David Adam, et s'est livré à une libre improvisation au saxophone sur les séquences synthétiques préparées par Bainbridge. 

Cette même musique a pour mission de guider l'auditeur entre chaque lecture. Elle le prépare à ce qu'il va entendre, ou bien, l'aide à comprendre ce qui a été lu, à amplifier l'essence de ce qui s'en dégage. Afin de la rendre encore plus profonde, nos deux musiciens ont fait appel aux voix célestes de Maire (Moya) Brennan et de Shona MacDonald, ainsi qu'à la chorale de St Edmundsbury déjà présente sur le magnifique album de David Fitzgerald, Lux Aeterna

Curieusement, bien que la majorité des titres ait été composée par Dave Bainbridge, ce disque s'inscrit plus dans la continuité du travail en solo de David Fitzgerald que dans l'oeuvre de Iona. 

Musiciens

Dave Bainbridge : claviers, piano, guitares, bouzouki, percussions, programmation, chœurs
David Fitgerald : saxophones, flûtes, irish whistles, flageolet, clarinette
David Adam : narration

Maire Brennan : voix
Shona MacDonald : voix
Scott Farrell : orgue de la cathédrale
Choir of St Edmundsbury Cathedral : chœur de garçons
James Thomas : directeur du chœur

Titres

01. Open My Eyes
02. Fire And Water
03. Hymn Of The Universe
04. Though The Dawn Break
05. Upon A Path Of Light
06. A Further Shore
07. I Arise Today
08. The Lightener Of The Stars
09. On The Wings
10. King Of Moon, Sun And Stars
11. Caim
12. A World Within A World