lundi 13 avril 2020

Ciğdem Aslan - A Thousand Cranes (2016)

Cigdem Aslan A Thousand Cranes
Ciğdem Aslan - A Thousand Cranes (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec A Thousand Cranes, la chanteuse Ciğdem Aslan poursuit son voyage autour de la mer Égée. Si Mortissa, son précédent opus, s'était davantage intéressé au rébétiko des années 20 joué entre Istanbul et Smyrne, cette fois-ci elle survole Athènes, les Balkans et le Sud-Est anatolien pour s'emparer d'airs anciens des années 30 aux années 70. Dans ce périple, Nikolaos Baimpas l'accompagne à la direction musicale, aidé de musiciens internationaux provenant d'horizons divers. En à peine trois jours, ils ont enregistré l'album dans les fameux studios Antart, à Athènes, qui ont vu naître la bande originale du film Zorba le Grec composée par Miki Theodorakis. Cette musique, teintée de nostalgie, mais aussi d'espoir, combine avec habileté tradition ancestrale, influences jazzy modernes et improvisations inspirées. Dans ce carrefour au passé brûlant, se sont mêlés au fil des siècles une multitude de cultures et civilisations (grecque bien sûr, mais aussi, turque, arménienne, juive, slave, arabe, perse, kurde et bien d'autres encore). De cette fusion millénaire, est née toute une symbolique autour de la grue, cet oiseau migrateur qui a donné son nom à l'album ("crane"). S'il tient souvent le rôle du messager dans les poèmes ou chansons, il est aussi synonyme d'exil, incarnant ainsi le voyageur loin de chez lui. Pour beaucoup, la grue transporte les âmes des êtres disparus. A l'instar d'une Oana Cătălina Chițu pour la Roumanie, d'une Bilja Krstić pour la Serbie, ou bien d'une Ruth Keggin pour l'île de Man, Ciğdem Aslan fait partie de cette nouvelle génération enthousiaste refusant que soient enfouis ou perdus à jamais tous ces trésors du passé.     

Musiciens

Ciğdem Aslan : chant

Nikolaos Baimpas : kanoun, santouri, santour, mandoline, chant
Michalis Kouloumis : violon, chant
Vasilis Sarikis : percussions
Colin Somervell : contrebasse
Vasilis Lemonias : violoncelle
Phillipos Retsios : piano
Vasilis Korakakis : bouzouki, guitare, baglama, chant
Matoula Zamani : chant
Tahir Palalı : chant
Sevtap Işık : chant

Titres

01. Kardiokleftra / Heart Thief
02. I Mortissa Tis Kokkinias / Mortissa From Kokkinia
03. Ithela Na'rtho To Vradi / I Wanted To Come By Tonight
04. Çile Bülbülüm/ Sing My Nightingale
05. Evlerinin Önü Handır / In Front Of Her House Is An Inn
06. Tourna / Crane
07. Destmala Min / My Handkerchief
08. Zaira
09. Gennithika Gia Na Pono / Born To Suffer
10. I Lili i Skandaliara / Cheeky Lili
11. Lingo Lingo Şişeler - Ana Mori / Clinking Bottles - Oh Mother
12. Feraye- Apopse Sto Diko Sou Mahala / Feraye- Tonight At Your Neighbourhood
13. To Minore Tis Avgis/ Minor Song Of Dawn

dimanche 12 avril 2020

Annie Haslam - The Dawn Of Ananda (1999)

Annie Haslam The Dawn Of Ananda
Annie Haslam - The Dawn Of Ananda (1999)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsqu'un cancer lui a été diagnostiqué en 1993, Annie Haslam n'imaginait pas à quel point ce fléau allait changer sa vie. Sa lutte sans répit contre la maladie suivie de sa victoire l'a conduite vers une quête spirituelle dont l'album Blessing In Disguise (1994) était le témoignage. Cinq ans après, The Dawn Of Ananda poursuit sur cette voie. Son étrange titre trouve son origine dans le bouddhisme. En langue sanskrite, "ananda" signifie "félicité". Annie a réuni dix chansons autour d'un thème commun : les anges. Si on est loin des années Renaissance, à l'exception du premier morceau Precious One composé et arrangé par son ancien complice Michael Dunford, la chanteuse à la voix céleste navigue entre new age (Twig, Running River Runs), influences asiatiques (Ananda, Lily Lullaby), musique sacrée occidentale ('Michael' Prince Of Angels), voire gospel (This Is Destiny). Elle a mis tout son cœur dans ce projet réalisé à l'aide de ses anges terrestres. Outre Dunford déjà cité, son fidèle Rave Tesar, Larry Fast (Peter Gabriel, Kate Bush, producteur d'Annie Haslam en 1989), Tony Visconti (fameux collaborateur de David Bowie, producteur de Blessing In Disguise), David Biglin (Live Under Brazilian Skies) et Mickey Simmonds (Mike Oldfield, Fish, Camel, futur Renaissance) lui ont insufflé une partie de leur génie. Si le jeune Mikey envolé à l'âge de quatre ans a inspiré Precious One, impossible de ne pas évoquer A Thousands Angels, magnifique pièce aux paroles écrites par Jeremy Parker, père d'un petit Tommy parti lui aussi rejoindre les étoiles alors qu'il n'était qu'un bébé. A tous ces anges, Annie rend un hommage solennel. 

Musiciens

Annie Haslam : chant

Rave Tesar : claviers 
Mickey Simmonds : claviers 
Larry Fast : claviers
David Biglin : claviers, guitares
Tony Visconti : instruments, chant
John Arbo : basse
Joe Goldberger : batterie
John Cariddi : chant

Titres

01. Precious One
02. Ananda
03. Twig 
04. Summon The Angels
05. 'Michael' Prince Of Angels 
06. Lily Lullaby
07. This Is Destiny
08. A Thousand Angels
09. Running River Runs
10. Angel Blue

vendredi 10 avril 2020

John Renbourn & Jacqui McShee - An Evening With... (2019)

An Evening With John Renbourn + Jacqui McShee
John Renbourn & Jacqui McShee - An Evening With... (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

John Renbourn et Jacqui McShee sont deux légendes de la scène folk britannique. Leur (longue) collaboration débute au milieu des années 60. John trouvait que la voix magique de Jacqui s'accordait à merveille avec son jeu de guitare. Ensemble, ils forment Pentangle (1967-1973), puis se retrouvent à la fin des années 70 au sein du John Renbourn Group. Au fil des décennies et jusqu'à la fin des années 2000, ils continuent à apparaître tous les deux sur scène de manière régulière. Si Jacqui est toujours en activité aujourd'hui, John, lui s'est éteint le 26 mars 2015. Il est considéré comme un des guitaristes les plus influents de sa génération. En sa mémoire, son fils Joel propose une collection de chansons captées live, issue des archives personnelles de son père, faisant revivre, l'espace d'un instant, cette alchimie unique. Doté d'un qualité sonore exceptionnelle grâce au travail de remasterisation du génial Denis Blackham (Yes, Cocteau Twins, Jimi Hendrix, Mike Oldfield, Troy Donockley, Barbara Dickson, Vangelis, Jean-Michel Jarre...), cet album ce déguste avec un plaisir coupable, mais sans modération. Le duo s'amuse à revisiter son large répertoire comprenant bien entendu des morceaux datant de l'époque Pentangle (The Trees They Do Grow High, Cruel Sister, Turn our Money Green), mais aussi I Can't Keep From Crying Sometimes, extrait de l'album Another Monday (1966) de John sur lequel Jacqui posait déjà sa voix. La version a cappella de The Nightingale, belle à pleurer, l'instrumental foudroyant Lament For Owen Roe O'Neill ou encore la reprise jazzy de Little Niles en hommage à Randy Weston sont les moments inoubliables de cette soirée unique, placée sous le signe d'une amitié indéfectible.  

Musiciens

John Renbourn : guitare, chant
Jacqui McShee : chant

Titres

01. The Trees They Do Grow High
02. My Johnny Was A Shoemaker
03. I Can’t Keep From Crying Sometimes
04. Dark Islands / Great Dreams From Heaven
05. The Nightingale
06. Little Niles
07. The Lament For Owen Roe O’Neill
08. The Bonny Greenwoodside
09. Come All Ye Tramps & Hawkers
10. Kokomo
11. Cruel Sister
12. South Wind / The Blarney Pilgrim
13. Turn Your Money Green

lundi 6 avril 2020

Fish - A feast Of Consequences (2013)

Fish A feast Of Consequences
Fish - A feast Of Consequences (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fish, c'est l'histoire d'un mec tombé mille fois, toujours debout. Certes, il n'a pas eu la carrière solo que l'on attendait de lui après son départ de Marillion, à l'instar d'un Peter Gabriel. Mais il n'a vraiment pas à rougir de certaines pièces telles que Vigil In A Wilderness Of Mirrors, Sunsets On Empire, Raingods With Zippos, voire le live intimiste Communion. Sorti en 2013, A Feast Of Consequences possède la même densité et noblesse que ses illustres prédécesseurs. L'artiste à la voix toujours aussi émotionnellement puissante, a pris le temps de concevoir ce disque. Plus que jamais, il a travaillé ses textes pour un résultat à la hauteur des attentes. Et c'est dans la noirceur qu'il trouve la meilleure inspiration. Perfume River qui ouvre le disque, n'est pas sans rappeler la chanson Vigil On A Wilderness Of Mirrors. Durant dix minutes, il raconte plus qu'il ne chante la magie brisée de cette rivière stratégique durant la guerre du Vietnam. Avec l'énergique All Loved Up, il alerte sur les dangers des réseaux sociaux, puis pleure la fragilité de la nature dans Blind To The Beautiful. Mais c'est la splendide suite High Wood divisée en cinq parties qui retiendra le plus l'attention. Situé dans la Somme, le Bois des Fourcaux, ou High Wood pour les Anglo-saxons, est aujourd'hui un lieu mémoriel de la Première Guerre mondiale à laquelle ont participé les deux grand-pères du chanteur. Durant deux mois, de juillet à septembre 2016, se sont affrontés sans relâche les Alliés et les Allemands. Pour la première fois, des chars de combats ont été utilisés, et, pour la dernière fois, s'est tenue une charge de cavalerie menée par des soldats indiens. Chacune des cinq séquences a été conçue comme une partie d'un film relatant l'horreur de ces événements tragiques. Entouré d'une équipe qui lui fait confiance depuis des années, Calum Malcom à la production, Mark Wilkinson aux illustrations, Steve Vantsis à la basse, Foss Paterson aux claviers, Gavin Griffiths de Panic Room à la batterie, plus deux revenants qui n'ont jamais été bien loin, Robin Boult aux guitares et Elisabeth Troy Antwi au chant (inoubliable sur le Incomplete de Raingods With Zippos), Fish a retrouvé confiance en lui. Solide comme un rock, plus rien ne pourra l'abattre. 

Musiciens

Fish : chant

Robin Boult : guitares
Foster Paterson : claviers, chant
Steve Vantsis : basse, claviers, guitares, programmation
Gavin Griffiths : batterie, percussions
Elisabeth Troy Antwi : chant
Tanja Derwahl : violoncelle
Linda Slakhorst-Custers : alto
Gosia Loboda : violon
Alina-Lin Merx-Jong : violon
Aidan O'Rourke : violon
Finlay Hetherington : bugle
Fiona Lund : trombone
John Sampson : trompette
Stuart Watson : tuba

Titres

01. Perfume River
02. All Loved Up
03. Blind To The Beautiful 
04. A Feast Of Consequences
05. High Wood
06. Crucifix Corner
07. The Gathering
08. Thistle Alley
09. The Leaving
10. The Other Side Of Me
11. The Great Unravelling

dimanche 5 avril 2020

Joni Mitchell - Song To A Seagull (1968)

Joni Mitchell Song To A Seagull
Joni Mitchell - Song To A Seagull (1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec Song To A Seagull, nous assistons à la naissance d'une légende. Son nom ? Joni Mitchell. Après avoir quitté son Canada natal, la chanteuse commençait à se faire un nom dans la deuxième moitié des années soixante. Ses passages dans les clubs de Greenwich Village avaient marqué les esprits, tout comme certaines de ses chansons reprises avec succès par Judy Collins, Buffy Sainte-Marie, Tom Rush ou les Britanniques du Fairport Convention. Pourtant, lorsqu'elle se lance dans l'enregistrement de son premier album, sous la houlette de son amant et producteur David Crosby, elle ne retient aucun de ces titres phares. C'est dire sa force de caractère. D'ailleurs, ce dernier dira à son sujet des années plus tard : "Elle était brillante et coriace et opiniâtre et légèrement folle et incroyablement talentueuse". Œuvre intimiste, dépouillée de tout superflu, à l'exception de la basse vibrante de Stephen Stills sur Night In The City et des guitares criantes de Lee Keefer, Song To A Seagull se divise en deux parties distinctes. Les cinq premières chansons évoquent l'arrivée en ville, tandis que les cinq autres suivantes abordent son départ ainsi que la vie en bord de mer. Tout au long de ce cheminement très personnel, il est souvent question d'évasion ainsi que de déception amoureuse, l'un n'allant pas sans l'autre. Si I Had A King parle sans détour de son divorce, dans Marci, l'héroïne attend inlassablement une lettre de son amoureux parti à jamais, tandis que Cactus Tree revendique l'indépendance d'une femme désirée par ses amants. Souvent oublié dans la discographie pléthorique de la chanteuse, Song To A Seagull, synonyme de folk poétique, mérite tout autant que ses classiques Blue ou Hejira d'être redécouvert. 

Musiciens

Joni Mitchell : chant, guitare, piano

Stephen Stills : basse
Lee Keefer : guitare

Titres

Came to the City
01. I Had A King
02. Michael From Mountains
03. Night In The City
04. Marcie
05. Nathan La Franeer
Out of the City and Down to the Seaside
06. Sisotowbell Lane
07. The Dawntreader
08. The Pirate Of Penance
09. Song to A Seagull
10. Cactus Tree

vendredi 3 avril 2020

Mariana Semkina - Sleepwalking (2020)

Marjana Semkina Sleepwalking
Mariana Semkina - Sleepwalking (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un rêve éveillé pour un moment d'éternité. C'est par ces mots que l'on pourrait qualifier le premier essai en solo de Marjana Semkina, chanteuse du duo russe Iamthemorning. Sleepwalking réunit onze perles délicates écrites alors qu'elle traversait des moments très sombres. Son besoin de s'exprimer, de traduire sans filtre ses émotions ne pouvait se faire qu'en dehors du cadre de son groupe, les thèmes abordés étant jugés trop personnels. D'ailleurs, en modifiant son prénom en Mariana, elle affirme l'aspect singulier de cette expérience. Tout comme la pochette inspirée des Vanités du XVIIe siècle. Pour autant, œuvre solo n'est pas synonyme de travail en solitaire. Vlad Avy, homme de l'ombre considéré comme le "troisième" membre du duo, s'est tenu à ses côtés pour s'occuper aussi bien de la production que du mixage et des guitares. Des noms bien connus de la sphère progressive comme Jordan Rudess (piano), Craig Blundell (batterie) ou encore Nick Beggs (basse), ainsi que les cordes du St. Petersburg Orchestra "1703" embellissent ces quelques moments enchanteurs, féeriques et romantiques. Rares sont les albums d'une telle intensité où chaque note émise enveloppe avec la plus grande des douceurs notre âme déjà sous le charme. 

Musiciens

Mariana Semkina : chant

Vlad Avy : guitare
Grigoriy Losenkov : piano, claviers, basse
Svetlana Shumkova : batterie
Jordan Rudess : piano
Nick Beggs : basse
Craig Blundell : batterie

St.Petersburg Orchestra "1703"  : cordes

Titres

01. Dark Matter
02. Am I Sleeping Or Am I Dead
03. Turn Back Time
04. Ars Longa Vita Brevis
05. Invisible
06. Lost At Sea
07. Skin
08. How to Be Alone
09. Everything Burns 
10. Mermaid Song 
11. Still Life


lundi 30 mars 2020

Karen Matheson - Urram (2015)

Karen Matheson Respect
Karen Matheson - Urram (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

"Une voix bénie des dieux", c'est ainsi que Sean Connery qualifie Karen Matheson. Chanteuse de la formation folk écossaise Capercaillie, elle s'égare parfois en solo le temps d'un album. Urram qui signifie Respect en langue gaélique, est son quatrième. Il fait suite au tout aussi passionnant Downriver, sorti tout juste dix ans auparavant. Ce qui distingue Urram de ses prédécesseurs, c'est que chacune des treize chansons est interprétée en gaélique, langue celtique ancienne présente en Irlande et en Écosse. Lors de la préparation de ce disque, Karen a perdu ses parents. De vieilles photographies retrouvées dans leurs affaires l'ont conduites sur la trace de ses ancêtres, dans l'archipel isolé des Hébrides. Ce voyage dans le passé a fait resurgir d'anciennes chansons de son enfance, d'autres conservées dans des instituts spécialisés. Elles abordent les problèmes quotidiens des habitants de ces îles reculées (amour, travail, nourriture). Sont aussi dépeints les portraits de personnages insolites, aux destins surprenants. Produit pas son mari et complice Donald Shaw (piano, accordéon), Urram bénéficie de la présence de musiciens d'horizons variés, que ce soit le bassiste Ewen Vernal (Fish, Chris Rea, Capercaillie), Michael McGoldrick (Eden's Bridge, Northern Lights, Capercaillie), un quatuor à cordes (Mr McFall's Chamber), et, plus pittoresque, le Sénégalais Sekou Keita ou le musicien indien Soumik Datta. Placé sous l'influence de trois continents, Urram trouvera aisément sa place auprès des mélomanes avertis en quête de sensations authentiques. 

Musiciens

Karen Matheson : chant

Donald Shaw : piano, accordéon
Innes White : guitare, mandoline
Ewen Vernal : contrebasse
Sorren MacLean : guitares 
Matheu Watson : bouzouki, violon
Signy Jacobsdottir : percussions
Seckou Keita : kora, percussions
Soumik Data : sarod
Brendan Power : harmonica
James Grant : guitare
John Doyle : bouzouki
Alyn Cosker : batterie
Anna Massie : guitare
Michael McGoldrick : flûte 

Mr McFall’s Chamber : cordes

Titres

01. Gura mise tha gu dubdach
02. A’ Bhirlinn Bharrach
03. Ca na dh’fhag thu m’fhichead gini
04. Ci an Fhidheall/Cupair thu, taillear thu
05. Urnaigh a bhan Thigreach
06. Cha teid mor a Bharraigh Bhronach
07. Maol Ruanaidh Ghlinneachain
08. Saoil a Mhor am pos thu
09. Taladh Throndairnis
10. Chuir iAd an t-suil a Pilot ban
11. Eilean Fraoich
12. S i nochd a’ chiad oidche ‘n fhoghair
13. Cadal cha Dean mi

dimanche 29 mars 2020

Louisa John-Krol - Djinn: Le Mystère Des Chats (2008)

Louisa John-Krol Djinn
Louisa John-Krol - Djinn: Le Mystère Des Chats (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Selon une légende irlandaise, les yeux d'un chat sont une fenêtre vers un autre monde. Le temps d'un album, la conteuse australienne Louisa John-Krol abandonne ses fées, centaures, nymphes et autres sirènes, pour explorer l'univers merveilleux de ces créatures bien réelles, les félins. Chats, mais aussi lions, tigres, panthères, léopards, jaguars et lynx traversent furtivement, sur leurs pattes de velours, les quinze titres de ce disque étonnant, inspiré par les deux chats de la chanteuse, Djinn et Dulcinea. A travers les âges et les civilisations, Louisa tente d'en percer le mystère, avec, comme point de départ, l'Egypte ancienne et ses déesses Sekhmet et Bastet. Une quarantaine d'instruments, souvent exotiques, accompagnent ces délicieux moments d'évasion menant du Japon impérial aux Mayas en passant par le Paris des temps modernes. Les eaux douces et limpides de cette dream pop éthérée déversent leurs flots oniriques en toute quiétude, sous l'œil bienveillant des muses Kate Bush, Elizabeth Fraser et Loreena McKennitt

Musiciens

Louisa John-Krol : chant, mandoline, guitare, ocarina, percussions

Harry Williamson : charango, glissando, basse, guitare, clavecin, percussions
Brett Taylor : piano, basse, dulcimer, marimba, e-bow, banjo, accordéon, darabouka, tabla, mantel clock.
Samantha Taylor : flûtes, percussions
Skye Taylor : flûte, ocarina, percussions, voix
Liam Taylor : dulcimer, wizardry, bâton de pluie
Frédérique Henrottin : harpe
Nicholas Albanis : psaltérion, flûte, hammer dulcimer 
Naomi Henderson : psaltérion, flûte, hammer dulcimer

Titres


01. Cauldron Of Morning
02. Blue Beyond The Sky
03. I Am The Djinn
04. Temples Of The Jaguar
05. Beautiful Lie
06. Fai
07. Dulcinea
08. Two Cats Return Pomegranate To The Underworld . Part I: ‘Jinn Jinnee’; Part II: ‘Sardathrion’  09. Tree 
10. Yellow Leaves
11. Chant Of The Chimney Djinn
12. Lu-Lu In The Hall Of Dreaming Cats
13. A Retinue Of Mandrakes (Juniper Berries)
14. Aphelion
15. Colours Of Angels

vendredi 27 mars 2020

Frequency Drift - Letters To Maro (2018)

Frequency Drift Letters To Maro
Frequency Drift - Letters To Maro (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Selon le magazine de référence Prog Sphere, Frequency Drift fait partie des vingt meilleures formations de rock progressif d'Allemagne. Il faut bien avouer que le groupe, basé à Bayreuth, s'est forgé un solide univers musical insolite album après album. Chacun d'entre eux a été conçu comme une œuvre cinématographique, d'où une attention minutieuse portée tant à l'aspect musical que visuel. Ainsi, la photo à l'esthétique soignée illustrant la pochette de Letters To Maro semble tout droit tirée d'un film d'art et d'essai. Pour ce septième et tout dernier opus, puisque le groupe a tiré sa révérence fin 2019, les musiciens ont puisé leur inspiration dans la culture japonaise, en particulier dans les écrits de Haruki Murakami. En 2018, Frequency Drift est devenu un quatuor unissant ses membres historiques Andreas Hack, Nerissa Schwarz et Wolfgang Ostermann à sa toute nouvelle chanteuse Irini Alexia. D'origine grecque, Irini a suivi une formation classique et lyrique. Son chant incandescent, un brin similaire à celui d'Anneke van Giersbergen, irradie chacune des onze chansons où se croisent ces fantômes du passé, trop nombreux, qui nous hantent tout au long de la vie.  Letters To Maro se situe à la croisée du rock aventuriste de Panic Room, des ambiances claustrophobe de Twin Peaks, de la mélancolie de The Gathering, et du symphonisme épique de La Tulipe Noire, compatriotes hellènes d'Irini. Se substituant aux guitares électriques, la harpe électrique de Nerissa apporte son supplément d'originalité faisant de ce disque un incontournable ainsi qu'une excellente conclusion à une carrière sans faute.   

Musiciens

Irini Alexa : chant
Andreas Hack : claviers, guitare, basse, mandoline
Nerissa Schwarz : harpe électrique, mellotron, claviers
Wolfgang Ostermann : batterie, percussions

Michael Bauer : guitare
Marco Geipel : basse

Titres

01. Dear Maro
02. Underground
03. Electricity
04. Neon
05. Deprivation
06. Izanami
07. Nine
08. Escalator
09. Sleep Paralysis
10. Who's Master
11. Ghosts When It Rains

En bonus, ce cover de Marillion, The Hollow Man :