jeudi 20 février 2020

Vas - Feast Of Silence (2004)

Vas Feast Of Silence
Vas - Feast Of Silence (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quatrième et dernier album de ce duo américain atypique, cousins éloignés de Dead Can Dance. Greg Ellis, percussionniste prodigieux, et la chanteuse Azam Ali à la voix fascinante, jouent ensemble depuis 1995. Née en Iran puis ayant grandi en Inde, Azam porte en elle tout un pan de ces cultures orientales faites de mystères. Ensemble, ils se sont intéressés à la musique celtique, balkanique et de l'Occident médiéval. Feast Of Silence est l'aboutissement de ce cheminement à la fois intellectuel et musical. Afin d'élargir leur spectre sonore déjà conséquent, ils ont fait appel à quelques musiciens invités comme Deepak Ram (bansuri), Naser Musa (oud) ou Cameron Stone (violoncelle), présent sur l'album précédent, In The Garden Of Souls. Greg, toujours aussi soucieux du détail, déploie pas moins de vingt instruments à percussions, empruntés aux cinq continents. Pour la première fois, Azam n'utilise pas son propre dialecte, mais s'autorise à chanter en anglais. Avec pudeur, elle évoque dans la chanson titre la disparition de sa mère, la fin de sa relation avec Greg, et son retour dans son Iran natal qu'elle avait quitté à l'âge de quatre ans. Elle qui considère que chanter et prier sont une seule et même chose, transmet son énergie mystique par sa seule voix, ondée sacrée offrant de merveilleux moments de recueillements. 

Musiciens

Azam Ali : chant
Greg Ellis : percussions

Tyler Bates : guitares, claviers
Pejman Hadati : tombak
Deepak Ram : bansuri, voix
Naser Musa : oud
Cameron Stone : violoncelle
Brent Meyer : bouzouki
Justin Meldal-Johnsen : basse

Titres

01. Amrita (Churning The Sea Of Milk)
02. In Our Faith
03. Mandara
04. Izgrejala
05. Moksha
06. The Reaper And The Flowers
07. Bardo
08. Feast Of Silence
09. Kali Basa


lundi 17 février 2020

Chimera - Holy Grail (2017)

Chimera Holy Grail
Chimera - Holy Grail (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nick Mason et Rick Wright, vous connaissez ? Savez-vous que ces deux membres éminents du légendaire Pink Floyd ont été impliqués dans un obscur projet musical répondant au nom de Chimera ? Tout commence en 1963, lorsque Lisa Bankoff (chant, guitare) et Francesca Garnett (chant), toutes deux fans des Beatles, décident de se lancer dans la musique. Deux ans après, Apple Records, le label des Fab Four, est sur le point de les signer, mais George Harrison appose son veto. Elles passent alors sous la protection de Nick Mason qui s'engage à produire leur album. Les enregistrements se déroulent entre 1969 et 1970 dans les fameux Morgans Studios qui verront passer Led Zeppelin, Yes, Pink Floyd ou McCartney. Mason apparaît sur un titre, The Grail. Il fait appel à Rick Wright pour jouer du clavecin sur Lady With Bullets In Her Hair. A la guitare, on retrouve Bob Weston, futur Fleetwood Mac, et à la basse Nick South (Alexis Korner). Les arrangements orchestraux sont signés Wil Malone, connu des années plus tard pour son travail auprès de Massive Attack, The Verve et Adele. Tout ce petit monde travaille d'arrache-pied sur cet album aux influences psychédéliques, folk et prog, inspiré du Jefferson Airplane, de Joni Mitchell et de Fairport Convention. La pochette du disque est même commandée auprès d'Hipgnosis. Mais voilà, la maison de disque fait faillite, le disque ne peut sortir. Mason contacte alors en urgence Atlanctic. En vain, le groupe s'est séparé entre-temps, suite à un accident de voiture de Lisa qui s'est retrouvée paralysée des jambes. Par la suite, les bandes d'enregistrement disparaîtront, Chimera et son album entreront dans les légendes noires du rock'n roll. Coup de théâtre en 2002, soit trente-deux ans après, le disque voit enfin le jour sur un obscur label, dans une qualité sonore peu recommandable. 2017, c'est le saint Graal, les bandes sont entièrement remasterisées, l'ordre des chansons respecté et des bonus ajoutés pour cette splendide édition, en hommage à Lisa aujourd'hui disparue. 

Musiciens

Lisa Bankoff : chant, guitare
Francesca Garnett : chant

Mal Luker : guitares, claviers
Bob Weston : guitares
Micky Finn : guitares, basse
Ian Milne : claviers
Rick Wright : clavecin
Nick South : basse
Smith : basse
Pete : batterie
Roy Temro : batterie
Nick Mason : batterie
Alan Styles : saxophone

Titres

01. Black Hat Babe
02. Song in E
03. Episode at Telegraph Hill
04. Morning Sounds
05. Peru
06. Come into the Garden
07. The Grail
08. Sad Song for Winter
09. Mary's Mystery
10. Lady With Bullets in Her Hair
11. Gypsy Wanderer
12. The Game
13. The Painting
14. Indian Summer
15. Pipers Song
16. Light
17. Green Clouds
18. I Met a Stranger
19. Silver Man
20. Colour of Sadness
21. Beggar Man


dimanche 16 février 2020

A Garland Of Flutes - Flight (2016)

A Garland Of Flutes Flight
A Garland Of Flutes - Flight (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

A Garland Of Flute opère dans la région de York depuis 2007. Cette formation originale réunit quatre musiciennes, toutes joueuses de flûtes : Louisa Creed, sa fondatrice, Rosalind Grice, Lindsey Woods et Angela Gordon de Mostly Autumn. Flight fait suite à un premier album Festive essentiellement centré sur les airs traditionnels de Noël. Si on retrouve ce même esprit bucolique, Flight présente trois pièces de deux compositeurs contemporains. Composée spécialement pour les noces d'argent de Louisa en 1997, la suite Guirlandes De Flutes a donné son nom au groupe. Elle est signée Thomas Simaku, compositeur d'origine albanaise installé à York. Il tire son inspiration en partie du riche folklore de son pays mythique et de son histoire mouvementée. Installé en Galles du Sud, Ben Heneghan avait déjà collaboré à l'album précédent du groupe. Cette fois-ci, il offre Three Scenes For Flutes ainsi que Three Welsh Songs, moments féeriques puisant leur force dans la nature environnante. Bref moment d'évasion, Flight aide à l'envol de l'imaginaire vers d'autres cieux.

Musiciens

Louisa Creed : flûtes
Rosalind Grice : flûtes
Angela Gordon : flûtes
Lindsey Woods : flûtes

Titres

Guirlandes De Flutes
01. From Across The Sea
02. The Blossoming Rose
03. The Cherry Song
04. The Nightingale
05. The Plaiting Song
Three Scenes For Four Flutes
06. Garden Of Fifths
07. Flight
08. Winter Candles
Three Welsh Songs (two arrangements and a dream)
09. Ar Hyd Y Nos
10. Sospan Fach
11. Suo Gân

vendredi 14 février 2020

IO Earth - Live In The USA (2013)

IOEarth Live In The USA
IO Earth - Live In The USA (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2009, IO Earth avait fait une entrée fracassante sur la scène néo-progressive avec un premier album éponyme prometteur. La formation était alors centrée autour du duo Dave Cureton/Adam Gough, accompagnés des chanteurs Steve Balsamo et Claire Malin. Pour l'album suivant, Moments, un groupe s'est réellement mis en place, avec la seule Claire au chant, ainsi que Richard Cureton à la batterie, Christian Nokes à la basse et Luke Shingler aux instruments à vent. C'est sous cette forme qu'ils ont donné leur premier concert aux USA, le 6 mai 2012, lors du RoSfest. En souvenir de cette prestation mémorable, est sorti ce Live In The USA, véritable dynamite. Car IO Earth sur scène, c'est un feu d'artifice à lui tout seul, les six musiciens donnent tout sur scène, cela s'entend, cela se sent, cela se vit. Les onze titres présentés tirent à part égale dans les deux premiers albums, véritable florilège de sons world, electro ou heavy. Claire Malin, littéralement habitée, s'emporte, et nous transporte, sur ces moments inégalables que sont Life Your Life Part 1 & 2, Home, ou encore Harmonix en final. Sa prestation est d'autant plus magique qu'elle se verra dans l'obligation de quitter le groupe peu après pour des raisons de santé. Bref, ne passez pas à côté de ce live indispensable des Madness du néo-progressif. 

Musiciens

Dave Cureton : guitares, chant
Adam Gough : claviers, guitare, theremin
Claire Malin : chant
Christian Nokes : basse
Richard Cureton : batterie
Luke Shingler : saxophone, flûte


Titres

01. Moments
02. Drifting 
03. Cinta Indah 
04. EEEE
05. The Creation
06. Live Your Life, Part 1
07. Live Your Life, Part 2 
08. Storyteller
09. Home
10. Light & Shade 
11. Harmonix

lundi 10 février 2020

Glass Hammer - Double Live (2015)

Glass Hammer Double Live
Glass Hammer - Double Live (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 1992, Glass Hammer s'est forgé une solide réputation album après album, devenant une figure incontournable du rock progressif symphonique américain. Jusqu'alors, il n'avait laissé guère de témoignage live, à l'exception de trois DVD et d'un CD datant de 2004. Enregistré le 15 mai 2015 au RoSfest, Double Live vient combler ce vide. En sept titres, pour plus d'une heure trente de spectacle, le groupe balaye les grands moments de sa longue carrière, tout en privilégiant sa dernière production alors en date, The Breaking Of The World. Trois morceaux en sont extraits, tandis que Time Marches On provient date de leur deuxième disque Perelandra (1995), et So Close, So Far de Shadowlands (2004). Mais les deux pièces maîtresses sont incontestablement le majestueux The Knight Of The North de The Inconsolable Secret (2005) qui s'étire sur pas moins de vingt-six minutes, suivi du tout aussi magistral If The Stars (If, 2010) tant plébiscité par les fans. Si les deux membres fondateurs Steve Babb (basse) et Fred Schendel (claviers) sont toujours aux commandes, ils sont accompagnés sur scène par l'impressionnant Kamran Alan Shikoh aux guitares et du batteur Aaron Raulston, ainsi que deux voix qui ont largement contribué à la renommée de ce groupe hors norme. Après une absence de quatre ans, Carl Groves est revenu, en remplacement de Jon Davison parti rejoindre Yes. Aussi discrète que passionnée, Susie Bogdanowicz s'était affirmée à l'époque du controversé Three Cheers For The Broken-Hearted en 2009, puis s'était éclipsée avant de se métamorphoser, tel un phénix, en une figure centrale d'un Glass Hammer qui n'a pas fini de nous surprendre. 

Musiciens

Susie Bogdanowicz : chant
Carl Groves : chant
Kamran Alan Shikoh : guitares
Fred Schendel : claviers
Steve Babb : basse
Aaron Raulston : batterie

Titres

1.01. Nothing, Everything 
1.02. So Close, So Far 
1.03. Mythopoeia
1.04. Third Floor (10:46)

2.01. The Knight Of The North
2.02. If The Stars 
2.03. Time Marches On

dimanche 9 février 2020

Missing Waves - Post-Crash (2018)

Missing Waves Post-Crash
Missing Waves - Post-Crash (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Missing Waves ou l'histoire d'un trio faiseur de sons. Tout commence en 2014, suite à une panne d'ordinateur détruisant toute la mémoire de projets passés, c'est le crash. Très vite, jaillit l'idée de ne poursuivre que l'essentiel, c'est le post. Le concept de Post-Trash est ainsi né. Cette invitation vers un ailleurs se situe aux confluences des courants pop, electro, ambient et jazz dans laquelle chaque membre est venu apporter un propre bout de son histoire personnelle. Marie-Catherine Mossé, chanteuse, claviériste et joueuse de thérémine, un des plus anciens instruments de musique électronique, a grandi en écoutant Massive Attack, Portishead, Muse ou encore ces égéries que sont Kate Bush et Björk (dont l'esprit plane sur l'atmosphérique Are We Like Clouds?). Ses cours de chant auprès de la chanteuse Enzo Enzo lui ont ouvert de nouveaux horizons qu'elle a su très vite mettre à profit. Daniel Palomo Vinuesa, tel un artiste capillaire, agite ciseaux et brosses d'une main, tout en jouant du saxophone de l'autre, instrument qu'il affectionne depuis 1977. Après avoir erré dans les mouvements post-punk du début des années 80, il découvre le jazz, puis l'electro et commet un premier album sous son propre nom en 2006, L'Homme Approximatif. Originaire d'Algérie, Nabil Bouteldja se passionne dès son enfance pour la derbouka, instrument de percussion répandu de l'Afrique du Nord au Moyen-Orient, en passant par les Balkans. Puis il s'ouvre aux sonorités rythmiques africaines et sud-américaines. Sa découverte du jazz le conduit à s'initier à la batterie. Paru chez Brocoli, label exigeant, spécialisé depuis vingt-cinq ans dans les musiques expérimentales sans pour autant se prendre au sérieux, Post-Crash s'inscrit dans cette philosophie. Peuvent en témoigner Célestin et Babooshka, les deux chats mis à contribution sur un Flying Cats allumé, évoquant tant le I Am A Cat de Panic Room (Satellite), que le Catwalk de Siouxsie & The Banshees ou le fameux Lovecats de The Cure. Les Cure, il en est encore question sur le titre final, cover onirique de leur Boys Don't Cry, une pépite. Si le mastering a été confié à Denis Blackham (Yes, Jean-Michel Jarre, Mike Oldfield, Brian Eno, Troy Donockley, Barbara Dickson, Cocteau Twins et bien d'autres), cet album demeure une création française excitante, à l'inspiration débordante dont chaque écoute dévoile un univers sensoriel unique. 

Musiciens

Marie-Catherine Mossé : chant, claviers, théremine
Daniel Palomo Vinuesa : saxophone, ciseaux, brosses
Nabil Bouteldja : batterie, percussions

Rachid Aouka : basse
Nicolas Lucazeau : guitares
Pascal Dalmasso : guitares
Daniel Beaussier : clarinette, flûte
Charlotte Hutter : harpe celtique

Titres

01. Horizon
02. All Is Done
03. Are We Like Clouds ?
04. Bassékilendo
05. Where Are You ?
06. Flying Cats
07. Les Îles Et Les Lacs
08. Là-Haut
09. Boys Don’t Cry

jeudi 6 février 2020

Renaissance - Unplugged: Live At The Academy Of Music, Philadelphia USA (2000)

Renaissance Unplugged
Renaissance - Unplugged:
Live At The Academy Of Music, Philadelphia USA (2000)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 2000, Unplugged est l'unique témoignage du Renaissance des années 1985-1987. Après l'échec de Time-Line qui lui est imputé, le bassiste Jon Camp quitte le groupe en 1985 pour fonder Cathédrale avec John Young (Asia, Greenslade, Scorpions). Annie Haslam et Michael Dunford, les seuls rescapés de l'âge d'or des années 70, décident alors de continuer en donnant des concerts acoustiques sous une formations inédite. Mark Lambert prend la place de Camp au poste de bassiste/guitariste. En 2015, il reviendra dans Renaissance, mais cette fois-ci pour remplacer le regretté Michael Dunford. Le jeune Raphael Rudd fait également son entrée comme pianiste/harpiste, tandis que Charles Descarfino s'occupe des percussions. Si le premier décédera en 2002, Charles se tiendra aux côtés d'Annie et de Mark lors de l'enregistrement du splendide A Symphonic Journey paru en 2018. Les cinq acolytes joueront ensemble jusqu'à leur séparation le 6 juin 1987. Le concert gravé ici date de 1985. Si le son, il faut bien l'avouer, est plutôt médiocre, le set est magique. Neuf des douze titres sont issus de leurs chefs-d'œuvre Ashes Are Burning, Turn Of The Cards et Scheherazade And Other Stories. Si l'aspect symphonique de leur musique est mis de côté, la puissance et la passion sont, elles, toujours présentes. Okichi-San de Camera Camera (1981) est le seul morceau interprété des années 80, synonymes d'errance pop-synthétiques. Black Flame, Mother Russia, Young Prince & Princess ou encore Northern Lights de A Song For All Seasons procurent toujours les mêmes frissons. Sans aucun doute, cette formation originale est la meilleure depuis l'éclatement du quintet classique Haslam/Dunford/Camp/Tout/Sullivan. 

Musiciens

Annie Haslam : chant
Michael Dunford : guitares
Raphael Rudd : piano, harpe
Mark Lambert : basse, guitare
Charles Descarfino : percussions 

Titres

01. Can You Understand
02. Carpet of the Sun 
03. Midas Man 
04. Okichi-San 
05. I Think Of You
06. Black Flame
07. Mother Russia 
08. Northern Lights 
09. The Young Prince and Princess
10. Trip to the Fair 
11. The Vultures Fly High
12. Running Hard

N'ayant pas trouvé de vidéo de cette époque, je vous propose cette version unplugged de Carpet Of The Sun avec la formation classique : 

lundi 3 février 2020

Millenium - Three Brothers' Epilogue (2008)

Millenium Three Brothers' Epilogue
Millenium - Three Brothers' Epilogue (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Il était une fois l'histoire de trois frères, Daniel, Adrian et John Sunders. Vocanda, premier vrai album de Millenium, avait retracé le périple de Daniel, arriviste riche et arrogant, tombé dans le coma. Il a eu droit à une seconde mais un nouvel échec l'a conduit tout droit à l'asile. Adrian, héros malgré lui d'Interdead, a aussi passé trois ans dans ce même asile après avoir fui la réalité et s'être réfugié dans un monde virtuel. Aujourd'hui, il travaille dans une petite boutique où il croisait de temps en temps son aîné, John. Ce dernier ne s'est toujours pas remis de ce fameux rêve où, après avoir gagné à la loterie, il avait cru pouvoir changer le monde (Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders). Rattrapé par la démence, il s'est retrouvé à son tour à l'asile, dans une chambre mitoyenne à celle de Daniel. Comme son titre l'indique, Epilogue, long morceau fleuve d'un rock néo-prog explosif, met un terme définitif à cette trilogie trépidante, aux frontières du réel. Łukasz Gall, littéralement habité, nous entraîne dans les méandres de la folie, où se confrontent guitares floydiennes et claviers symphoniques. Et comme Millenium ne fait jamais les choses à moitié, il nous offre en bonus deux inédits extraits des sessions de Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders. Au final, trente minutes de musique stratosphérique pour le seul plaisir de nos oreilles. 

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Płonka : guitares
Krzysztof Wyrwa : basse, stick
Tomasz Paśko : batterie

Titres

01. Epilogue - Three Brothers Trilogy
02. Dream About Aliens
03. Wake Up John!

vendredi 31 janvier 2020

Celestial Fire - Live In The UK (2017)

Celestial Fire Live In The UK
Celestial Fire - Live In The UK (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsque Dave Bainbridge, leader de Iona, sort en 2014 son deuxième album solo Celestial Fire, il n'a qu'une idée en tête, le porter sur scène. Pour cela, il lui fallait constituer un groupe capable de jouer cette musique complexe et exigeante, combinant technicité, émotion et passion. Lui qui joue à la fois de la guitare et des claviers, a fait appel à quatre comparses réunissant tous ces critères. Son fidèle compagnon de chez Iona, le batteur-violoniste aux sons enchanteurs Frank van Essen est le premier d'entre eux. Dave Brons avec qui il joue au sein de GB3, trio de guitaristes comprenant également Paul Bielatowicz, se joint très vite à l'aventure, tout comme l'impressionnant bassiste Simon Fitzpatrick du Carl Palmer's ELP Legacy, véritable révélation de cette formation répondant au nom de Celestial Fire. Autre savoureuse découverte, Sally Minnear, fille de Kerry Minnear de Gentle Giant, ancienne tête d'affiche du célèbre spectacle Lord of the Dance, tout comme Hayley Griffiths de Karnataka. Si sa voix douce et pénétrante a du mal au début à faire oublier celle de l'inégalable Joanne Hogg, très vite, le charme opère. La setlist majestueuse de ce concert, donné le 1er octobre 2015 à York, reprend en effet non seulement des morceaux des deux albums solos de Bainbridge, mais aussi des titres de Iona, ainsi que deux reprises de Yes, Roundabout sur lequel excelle Fitzpatrick et Soon, ainsi que The Storm du groupe de musique celtique Moving Hearts. Quel réel plaisir de découvrir ces perles en live que sont Until The Tide Turns, Over The Waters (Veil Of Gossamer), Brendan's Voyage, et Brendan's Return (Beyond These Shores), jusque là jamais jouées sur scène. Tout comme les trois extraits de Celestial Fire, la chanson titre en ouverture, Love Remains et In The Moment qui n'ont en rien perdu de leur puissance, bien au contraire. Sally et les siens transcendent aussi ces classiques de Iona que sont Today, Revelation, Chi-Rho ou Beyond These Shores. 2 CD, 1 DVD, plus de deux heures de magies où se croisent soli de guitares incroyables, claviers virtuoses, basse explosive, batterie énervée, violon en larme et voix angélique.      

Musiciens

Dave Bainbridge : guitares, claviers, bouzouki, percussions, chant
Sally Minnear : chant, guitare acoustique, percussions
Dave Brons : guitares, mandoline, percussions, chant
Simon Fitzpatrick : basse, Chapman stick, basse Moog, darbuka 
Frank van Essen : batterie, percussions, violon, chant

Titres

1.01. Celestial Fire
1.02. Today
1.03. Kells Opening Theme
1.04. Revelation
1.05. The Storm
1.06. Until The Tide Turns
1.07. Love Remains

2.01. Over The Waters
2.02. Chi-Rho
2.03. Roundabout
2.04. Songs Of Ascent - Part 2
2.05 .Beyond These Shores
2.06. Brendan's Voyage
2.07 .Brendan's Return
2.08. In The Moment
2.09. Soon

lundi 27 janvier 2020

Fotheringay - Fotheringay (1970)

Fotheringay Sandy Denny
Fotheringay - Fotheringay (1970)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fin 1969, la nouvelle fait l'effet d'une bombe, Sandy Denny quitte Fairport Convention alors en pleine ascension. La raison invoquée est qu'elle souhaite interpréter ses propres compositions, sans s'encombrer de reprises de morceaux traditionnels. L'autre motivation officieuse est qu'elle est tombée amoureuse du guitariste australien Trevor Lucas avec qui elle souhaite partager la scène. Si son producteur Joe Boyd souhaite la voir se lancer dans une carrière solo, elle veut son propre groupe. Lucas emmène avec lui son ancien complice d'Eclection, le batteur Gerry Conway, tandis que le guitariste Jerry Donahue et le bassiste Pat Donaldson font défection à Poet and the One Man Band pour rejoindre ce qui deviendra Fotheringay. A travers ce nom, Sandy souhaite rendre hommage à la reine d'Écosse Mary Stuart retenue prisonnière dans cette forteresse. La jeune chanteuse en avait déjà fait une chanson pour l'album What We Did On Our Holidays (1969). Cette fascination pour l'époque des Tudor inspirera l'artiste Marion Appleton, sœur de Trevor, dans la réalisation de la pochette du premier album où elle attribuera aux membres du groupe des costumes de troubadour. Quatre des neufs titres ont été composés par Sandy qui privilégie désormais le piano. Il s'agit là certainement de ses plus belles pièces.  Elle combine à sa voix bénie des dieux expressivité et profondeur. Nothing More, Winter Winds que reprendra Heather Findlay sur son album hivernal I Am Snow, l'impressionnant The Sea et The Pond And The Stream, inspiré de sa contemporaine Anne Briggs, sont devenus aujourd'hui des classiques. Côté reprises, impossible de ne pas citer le titre final Banks Of The Nile, ballade écossaise à l'intensité jamais égalée depuis, The Way I Feel du Canadien Gordon Lightfoot, tout premier morceau joué par les cinq musiciens, et Too Much Of Nothing de Dylan chanté par Trevor. On retrouve sa voix en lead sur sa composition The Ballad Of Ned Kelly et en duo avec Sandy sur un Peace In The End enjoué aux couleurs country. A noter la présence aux chœurs d'une certaine Linda Peters, future Linda Thompson et grande amie de Sandy. Tiraillée par Boyd, cette dernière mettra un terme à Fotheringay avant qu'un second album, tout aussi prometteur, ne voit le jour. On connait la suite : The North Star Grassman And The Raven (1971), Sandy (1972), Like An Old Fashioned Waltz (1974), puis un dernier Rendezvous en 1977, juste avant sa disparition tragique.

Musiciens

Sandy Denny : chant, piano, guitare
Trevor Lucas : guitares, chant
Jerry Donahue : guitares, chœurs
Pat Donaldson : basse, chœurs
Gerry Conway : batterie, chœurs

Linda Peters : chœurs
Tod Lloyd : chœurs

Titres

01. Nothing More
02. The Sea
03. The Ballad Of Ned Kelly
04. Winter Winds
05. Peace In The End
06. The Way I Feel
07. The Pond And The Stream 
08. Too Much Of Nothing
09. Banks Of The Nile