dimanche 16 février 2020

A Garland Of Flutes - Flight (2016)

A Garland Of Flutes Flight
A Garland Of Flutes - Flight (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

A Garland Of Flute opère dans la région de York depuis 2007. Cette formation originale réunit quatre musiciennes, toutes joueuses de flûtes : Louisa Creed, sa fondatrice, Rosalind Grice, Lindsey Woods et Angela Gordon de Mostly Autumn. Flight fait suite à un premier album Festive essentiellement centré sur les airs traditionnels de Noël. Si on retrouve ce même esprit bucolique, Flight présente trois pièces de deux compositeurs contemporains. Composée spécialement pour les noces d'argent de Louisa en 1997, la suite Guirlandes De Flutes a donné son nom au groupe. Elle est signée Thomas Simaku, compositeur d'origine albanaise installé à York. Il tire son inspiration en partie du riche folklore de son pays mythique et de son histoire mouvementée. Installé en Galles du Sud, Ben Heneghan avait déjà collaboré à l'album précédent du groupe. Cette fois-ci, il offre Three Scenes For Flutes ainsi que Three Welsh Songs, moments féeriques puisant leur force dans la nature environnante. Bref moment d'évasion, Flight aide à l'envol de l'imaginaire vers d'autres cieux.

Musiciens

Louisa Creed : flûtes
Rosalind Grice : flûtes
Angela Gordon : flûtes
Lindsey Woods : flûtes

Titres

Guirlandes De Flutes
01. From Across The Sea
02. The Blossoming Rose
03. The Cherry Song
04. The Nightingale
05. The Plaiting Song
Three Scenes For Four Flutes
06. Garden Of Fifths
07. Flight
08. Winter Candles
Three Welsh Songs (two arrangements and a dream)
09. Ar Hyd Y Nos
10. Sospan Fach
11. Suo Gân

vendredi 14 février 2020

IO Earth - Live In The USA (2013)

IOEarth Live In The USA
IO Earth - Live In The USA (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2009, IO Earth avait fait une entrée fracassante sur la scène néo-progressive avec un premier album éponyme prometteur. La formation était alors centrée autour du duo Dave Cureton/Adam Gough, accompagnés des chanteurs Steve Balsamo et Claire Malin. Pour l'album suivant, Moments, un groupe s'est réellement mis en place, avec la seule Claire au chant, ainsi que Richard Cureton à la batterie, Christian Nokes à la basse et Luke Shingler aux instruments à vent. C'est sous cette forme qu'ils ont donné leur premier concert aux USA, le 6 mai 2012, lors du RoSfest. En souvenir de cette prestation mémorable, est sorti ce Live In The USA, véritable dynamite. Car IO Earth sur scène, c'est un feu d'artifice à lui tout seul, les six musiciens donnent tout sur scène, cela s'entend, cela se sent, cela se vit. Les onze titres présentés tirent à part égale dans les deux premiers albums, véritable florilège de sons world, electro ou heavy. Claire Malin, littéralement habitée, s'emporte, et nous transporte, sur ces moments inégalables que sont Life Your Life Part 1 & 2, Home, ou encore Harmonix en final. Sa prestation est d'autant plus magique qu'elle se verra dans l'obligation de quitter le groupe peu après pour des raisons de santé. Bref, ne passez pas à côté de ce live indispensable des Madness du néo-progressif. 

Musiciens

Dave Cureton : guitares, chant
Adam Gough : claviers, guitare, theremin
Claire Malin : chant
Christian Nokes : basse
Richard Cureton : batterie
Luke Shingler : saxophone, flûte


Titres

01. Moments
02. Drifting 
03. Cinta Indah 
04. EEEE
05. The Creation
06. Live Your Life, Part 1
07. Live Your Life, Part 2 
08. Storyteller
09. Home
10. Light & Shade 
11. Harmonix

lundi 10 février 2020

Glass Hammer - Double Live (2015)

Glass Hammer Double Live
Glass Hammer - Double Live (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 1992, Glass Hammer s'est forgé une solide réputation album après album, devenant une figure incontournable du rock progressif symphonique américain. Jusqu'alors, il n'avait laissé guère de témoignage live, à l'exception de trois DVD et d'un CD datant de 2004. Enregistré le 15 mai 2015 au RoSfest, Double Live vient combler ce vide. En sept titres, pour plus d'une heure trente de spectacle, le groupe balaye les grands moments de sa longue carrière, tout en privilégiant sa dernière production alors en date, The Breaking Of The World. Trois morceaux en sont extraits, tandis que Time Marches On provient date de leur deuxième disque Perelandra (1995), et So Close, So Far de Shadowlands (2004). Mais les deux pièces maîtresses sont incontestablement le majestueux The Knight Of The North de The Inconsolable Secret (2005) qui s'étire sur pas moins de vingt-six minutes, suivi du tout aussi magistral If The Stars (If, 2010) tant plébiscité par les fans. Si les deux membres fondateurs Steve Babb (basse) et Fred Schendel (claviers) sont toujours aux commandes, ils sont accompagnés sur scène par l'impressionnant Kamran Alan Shikoh aux guitares et du batteur Aaron Raulston, ainsi que deux voix qui ont largement contribué à la renommée de ce groupe hors norme. Après une absence de quatre ans, Carl Groves est revenu, en remplacement de Jon Davison parti rejoindre Yes. Aussi discrète que passionnée, Susie Bogdanowicz s'était affirmée à l'époque du controversé Three Cheers For The Broken-Hearted en 2009, puis s'était éclipsée avant de se métamorphoser, tel un phénix, en une figure centrale d'un Glass Hammer qui n'a pas fini de nous surprendre. 

Musiciens

Susie Bogdanowicz : chant
Carl Groves : chant
Kamran Alan Shikoh : guitares
Fred Schendel : claviers
Steve Babb : basse
Aaron Raulston : batterie

Titres

1.01. Nothing, Everything 
1.02. So Close, So Far 
1.03. Mythopoeia
1.04. Third Floor (10:46)

2.01. The Knight Of The North
2.02. If The Stars 
2.03. Time Marches On

dimanche 9 février 2020

Missing Waves - Post-Crash (2018)

Missing Waves Post-Crash
Missing Waves - Post-Crash (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Missing Waves ou l'histoire d'un trio faiseur de sons. Tout commence en 2014, suite à une panne d'ordinateur détruisant toute la mémoire de projets passés, c'est le crash. Très vite, jaillit l'idée de ne poursuivre que l'essentiel, c'est le post. Le concept de Post-Trash est ainsi né. Cette invitation vers un ailleurs se situe aux confluences des courants pop, electro, ambient et jazz dans laquelle chaque membre est venu apporter un propre bout de son histoire personnelle. Marie-Catherine Mossé, chanteuse, claviériste et joueuse de thérémine, un des plus anciens instruments de musique électronique, a grandi en écoutant Massive Attack, Portishead, Muse ou encore ces égéries que sont Kate Bush et Björk (dont l'esprit plane sur l'atmosphérique Are We Like Clouds?). Ses cours de chant auprès de la chanteuse Enzo Enzo lui ont ouvert de nouveaux horizons qu'elle a su très vite mettre à profit. Daniel Palomo Vinuesa, tel un artiste capillaire, agite ciseaux et brosses d'une main, tout en jouant du saxophone de l'autre, instrument qu'il affectionne depuis 1977. Après avoir erré dans les mouvements post-punk du début des années 80, il découvre le jazz, puis l'electro et commet un premier album sous son propre nom en 2006, L'Homme Approximatif. Originaire d'Algérie, Nabil Bouteldja se passionne dès son enfance pour la derbouka, instrument de percussion répandu de l'Afrique du Nord au Moyen-Orient, en passant par les Balkans. Puis il s'ouvre aux sonorités rythmiques africaines et sud-américaines. Sa découverte du jazz le conduit à s'initier à la batterie. Paru chez Brocoli, label exigeant, spécialisé depuis vingt-cinq ans dans les musiques expérimentales sans pour autant se prendre au sérieux, Post-Crash s'inscrit dans cette philosophie. Peuvent en témoigner Célestin et Babooshka, les deux chats mis à contribution sur un Flying Cats allumé, évoquant tant le I Am A Cat de Panic Room (Satellite), que le Catwalk de Siouxsie & The Banshees ou le fameux Lovecats de The Cure. Les Cure, il en est encore question sur le titre final, cover onirique de leur Boys Don't Cry, une pépite. Si le mastering a été confié à Denis Blackham (Yes, Jean-Michel Jarre, Mike Oldfield, Brian Eno, Troy Donockley, Barbara Dickson, Cocteau Twins et bien d'autres), cet album demeure une création française excitante, à l'inspiration débordante dont chaque écoute dévoile un univers sensoriel unique. 

Musiciens

Marie-Catherine Mossé : chant, claviers, théremine
Daniel Palomo Vinuesa : saxophone, ciseaux, brosses
Nabil Bouteldja : batterie, percussions

Rachid Aouka : basse
Nicolas Lucazeau : guitares
Pascal Dalmasso : guitares
Daniel Beaussier : clarinette, flûte
Charlotte Hutter : harpe celtique

Titres

01. Horizon
02. All Is Done
03. Are We Like Clouds ?
04. Bassékilendo
05. Where Are You ?
06. Flying Cats
07. Les Îles Et Les Lacs
08. Là-Haut
09. Boys Don’t Cry

jeudi 6 février 2020

Renaissance - Unplugged: Live At The Academy Of Music, Philadelphia USA (2000)

Renaissance Unplugged
Renaissance - Unplugged:
Live At The Academy Of Music, Philadelphia USA (2000)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 2000, Unplugged est l'unique témoignage du Renaissance des années 1985-1987. Après l'échec de Time-Line qui lui est imputé, le bassiste Jon Camp quitte le groupe en 1985 pour fonder Cathédrale avec John Young (Asia, Greenslade, Scorpions). Annie Haslam et Michael Dunford, les seuls rescapés de l'âge d'or des années 70, décident alors de continuer en donnant des concerts acoustiques sous une formations inédite. Mark Lambert prend la place de Camp au poste de bassiste/guitariste. En 2015, il reviendra dans Renaissance, mais cette fois-ci pour remplacer le regretté Michael Dunford. Le jeune Raphael Rudd fait également son entrée comme pianiste/harpiste, tandis que Charles Descarfino s'occupe des percussions. Si le premier décédera en 2002, Charles se tiendra aux côtés d'Annie et de Mark lors de l'enregistrement du splendide A Symphonic Journey paru en 2018. Les cinq acolytes joueront ensemble jusqu'à leur séparation le 6 juin 1987. Le concert gravé ici date de 1985. Si le son, il faut bien l'avouer, est plutôt médiocre, le set est magique. Neuf des douze titres sont issus de leurs chefs-d'œuvre Ashes Are Burning, Turn Of The Cards et Scheherazade And Other Stories. Si l'aspect symphonique de leur musique est mis de côté, la puissance et la passion sont, elles, toujours présentes. Okichi-San de Camera Camera (1981) est le seul morceau interprété des années 80, synonymes d'errance pop-synthétiques. Black Flame, Mother Russia, Young Prince & Princess ou encore Northern Lights de A Song For All Seasons procurent toujours les mêmes frissons. Sans aucun doute, cette formation originale est la meilleure depuis l'éclatement du quintet classique Haslam/Dunford/Camp/Tout/Sullivan. 

Musiciens

Annie Haslam : chant
Michael Dunford : guitares
Raphael Rudd : piano, harpe
Mark Lambert : basse, guitare
Charles Descarfino : percussions 

Titres

01. Can You Understand
02. Carpet of the Sun 
03. Midas Man 
04. Okichi-San 
05. I Think Of You
06. Black Flame
07. Mother Russia 
08. Northern Lights 
09. The Young Prince and Princess
10. Trip to the Fair 
11. The Vultures Fly High
12. Running Hard

N'ayant pas trouvé de vidéo de cette époque, je vous propose cette version unplugged de Carpet Of The Sun avec la formation classique : 

lundi 3 février 2020

Millenium - Three Brothers' Epilogue (2008)

Millenium Three Brothers' Epilogue
Millenium - Three Brothers' Epilogue (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Il était une fois l'histoire de trois frères, Daniel, Adrian et John Sunders. Vocanda, premier vrai album de Millenium, avait retracé le périple de Daniel, arriviste riche et arrogant, tombé dans le coma. Il a eu droit à une seconde mais un nouvel échec l'a conduit tout droit à l'asile. Adrian, héros malgré lui d'Interdead, a aussi passé trois ans dans ce même asile après avoir fui la réalité et s'être réfugié dans un monde virtuel. Aujourd'hui, il travaille dans une petite boutique où il croisait de temps en temps son aîné, John. Ce dernier ne s'est toujours pas remis de ce fameux rêve où, après avoir gagné à la loterie, il avait cru pouvoir changer le monde (Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders). Rattrapé par la démence, il s'est retrouvé à son tour à l'asile, dans une chambre mitoyenne à celle de Daniel. Comme son titre l'indique, Epilogue, long morceau fleuve d'un rock néo-prog explosif, met un terme définitif à cette trilogie trépidante, aux frontières du réel. Łukasz Gall, littéralement habité, nous entraîne dans les méandres de la folie, où se confrontent guitares floydiennes et claviers symphoniques. Et comme Millenium ne fait jamais les choses à moitié, il nous offre en bonus deux inédits extraits des sessions de Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders. Au final, trente minutes de musique stratosphérique pour le seul plaisir de nos oreilles. 

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Płonka : guitares
Krzysztof Wyrwa : basse, stick
Tomasz Paśko : batterie

Titres

01. Epilogue - Three Brothers Trilogy
02. Dream About Aliens
03. Wake Up John!

vendredi 31 janvier 2020

Celestial Fire - Live In The UK (2017)

Celestial Fire Live In The UK
Celestial Fire - Live In The UK (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsque Dave Bainbridge, leader de Iona, sort en 2014 son deuxième album solo Celestial Fire, il n'a qu'une idée en tête, le porter sur scène. Pour cela, il lui fallait constituer un groupe capable de jouer cette musique complexe et exigeante, combinant technicité, émotion et passion. Lui qui joue à la fois de la guitare et des claviers, a fait appel à quatre comparses réunissant tous ces critères. Son fidèle compagnon de chez Iona, le batteur-violoniste aux sons enchanteurs Frank van Essen est le premier d'entre eux. Dave Brons avec qui il joue au sein de GB3, trio de guitaristes comprenant également Paul Bielatowicz, se joint très vite à l'aventure, tout comme l'impressionnant bassiste Simon Fitzpatrick du Carl Palmer's ELP Legacy, véritable révélation de cette formation répondant au nom de Celestial Fire. Autre savoureuse découverte, Sally Minnear, fille de Kerry Minnear de Gentle Giant, ancienne tête d'affiche du célèbre spectacle Lord of the Dance, tout comme Hayley Griffiths de Karnataka. Si sa voix douce et pénétrante a du mal au début à faire oublier celle de l'inégalable Joanne Hogg, très vite, le charme opère. La setlist majestueuse de ce concert, donné le 1er octobre 2015 à York, reprend en effet non seulement des morceaux des deux albums solos de Bainbridge, mais aussi des titres de Iona, ainsi que deux reprises de Yes, Roundabout sur lequel excelle Fitzpatrick et Soon, ainsi que The Storm du groupe de musique celtique Moving Hearts. Quel réel plaisir de découvrir ces perles en live que sont Until The Tide Turns, Over The Waters (Veil Of Gossamer), Brendan's Voyage, et Brendan's Return (Beyond These Shores), jusque là jamais jouées sur scène. Tout comme les trois extraits de Celestial Fire, la chanson titre en ouverture, Love Remains et In The Moment qui n'ont en rien perdu de leur puissance, bien au contraire. Sally et les siens transcendent aussi ces classiques de Iona que sont Today, Revelation, Chi-Rho ou Beyond These Shores. 2 CD, 1 DVD, plus de deux heures de magies où se croisent soli de guitares incroyables, claviers virtuoses, basse explosive, batterie énervée, violon en larme et voix angélique.      

Musiciens

Dave Bainbridge : guitares, claviers, bouzouki, percussions, chant
Sally Minnear : chant, guitare acoustique, percussions
Dave Brons : guitares, mandoline, percussions, chant
Simon Fitzpatrick : basse, Chapman stick, basse Moog, darbuka 
Frank van Essen : batterie, percussions, violon, chant

Titres

1.01. Celestial Fire
1.02. Today
1.03. Kells Opening Theme
1.04. Revelation
1.05. The Storm
1.06. Until The Tide Turns
1.07. Love Remains

2.01. Over The Waters
2.02. Chi-Rho
2.03. Roundabout
2.04. Songs Of Ascent - Part 2
2.05 .Beyond These Shores
2.06. Brendan's Voyage
2.07 .Brendan's Return
2.08. In The Moment
2.09. Soon

lundi 27 janvier 2020

Fotheringay - Fotheringay (1970)

Fotheringay Sandy Denny
Fotheringay - Fotheringay (1970)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fin 1969, la nouvelle fait l'effet d'une bombe, Sandy Denny quitte Fairport Convention alors en pleine ascension. La raison invoquée est qu'elle souhaite interpréter ses propres compositions, sans s'encombrer de reprises de morceaux traditionnels. L'autre motivation officieuse est qu'elle est tombée amoureuse du guitariste australien Trevor Lucas avec qui elle souhaite partager la scène. Si son producteur Joe Boyd souhaite la voir se lancer dans une carrière solo, elle veut son propre groupe. Lucas emmène avec lui son ancien complice d'Eclection, le batteur Gerry Conway, tandis que le guitariste Jerry Donahue et le bassiste Pat Donaldson font défection à Poet and the One Man Band pour rejoindre ce qui deviendra Fotheringay. A travers ce nom, Sandy souhaite rendre hommage à la reine d'Écosse Mary Stuart retenue prisonnière dans cette forteresse. La jeune chanteuse en avait déjà fait une chanson pour l'album What We Did On Our Holidays (1969). Cette fascination pour l'époque des Tudor inspirera l'artiste Marion Appleton, sœur de Trevor, dans la réalisation de la pochette du premier album où elle attribuera aux membres du groupe des costumes de troubadour. Quatre des neufs titres ont été composés par Sandy qui privilégie désormais le piano. Il s'agit là certainement de ses plus belles pièces.  Elle combine à sa voix bénie des dieux expressivité et profondeur. Nothing More, Winter Winds que reprendra Heather Findlay sur son album hivernal I Am Snow, l'impressionnant The Sea et The Pond And The Stream, inspiré de sa contemporaine Anne Briggs, sont devenus aujourd'hui des classiques. Côté reprises, impossible de ne pas citer le titre final Banks Of The Nile, ballade écossaise à l'intensité jamais égalée depuis, The Way I Feel du Canadien Gordon Lightfoot, tout premier morceau joué par les cinq musiciens, et Too Much Of Nothing de Dylan chanté par Trevor. On retrouve sa voix en lead sur sa composition The Ballad Of Ned Kelly et en duo avec Sandy sur un Peace In The End enjoué aux couleurs country. A noter la présence aux chœurs d'une certaine Linda Peters, future Linda Thompson et grande amie de Sandy. Tiraillée par Boyd, cette dernière mettra un terme à Fotheringay avant qu'un second album, tout aussi prometteur, ne voit le jour. On connait la suite : The North Star Grassman And The Raven (1971), Sandy (1972), Like An Old Fashioned Waltz (1974), puis un dernier Rendezvous en 1977, juste avant sa disparition tragique.

Musiciens

Sandy Denny : chant, piano, guitare
Trevor Lucas : guitares, chant
Jerry Donahue : guitares, chœurs
Pat Donaldson : basse, chœurs
Gerry Conway : batterie, chœurs

Linda Peters : chœurs
Tod Lloyd : chœurs

Titres

01. Nothing More
02. The Sea
03. The Ballad Of Ned Kelly
04. Winter Winds
05. Peace In The End
06. The Way I Feel
07. The Pond And The Stream 
08. Too Much Of Nothing
09. Banks Of The Nile 

dimanche 26 janvier 2020

Panic Room - Screens: Live In London (2017)

Panic Room Screens
Panic Room - Screens: Live In London (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le 11 octobre 2016, Panic Room donne un concert exceptionnel à Islington Assembly Hall, salle londonienne en activité depuis 1930. Pourquoi exceptionnel ? Parce que le groupe décide d'enregistrer et de filmer l’événement pour en faire son premier album live. Screens: Live In London sort l'année suivante grâce au financement de ses fans. Autant le dire de suite, les cinq musiciens sont au sommet de leur forme. Ce soir-là, ils ont tout donné. Jonathan Edwards et son toucher fantastique, Gavin John Griffiths sûr de lui comme jamais derrière ses fûts, Yatim Halim au jeu de basse toujours aussi subtil, le dernier arrivé Dave Foster (Mr So & So, Steve Rothery Band) maître de ses cordes, et, surtout, Anne-Marie Helder, brillante comme mille feux. Performeuse remarquable, elle est de la même trempe qu'une Laura Nyro, Sandy Denny ou Kate Bush. En vingt-deux titres et plus de deux heures vingt de musique, Panic Room revisite ses quatre premiers albums, dont le fameux Skin, le mieux représenté avec pas moins de huit morceaux. Si Song For Tomorrow donne un coup de fouet électrique, le triptyque Skin/Hiding The World/Nocturnal déploie tout un panel d'émotion donnant le frisson. Frissons garantis aussi pour l'interprétation si émouvante de Dust, appel au secours des victimes de la guerre en Syrie. Apocalypstick, Sandstorms ou Satellite qui clôt le set tel un feu d'artifice sont d'autres moments grandioses démontrant tout le potentiel de cette formation des plus originales, aujourd'hui bien éloignée de ses racines "karnatakiennes" ou de ses accointances "mostly autumniennes". Au fil du temps, elle s'est construit un univers musical qui lui est propre où il est si bon de s'égarer. La question que l'on se pose maintenant, est de savoir si, après les départs de Yatim et Dave, Screens sera le testament du groupe ou bien la fin d'une étape seulement ? Espérons juste que ce soit la seconde solution...

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares, flûte, percussions
Jonathan Edwards : claviers
Dave Foster : guitares
Yatim Halimi : basse, chant
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres

1.01. Into Temptation 
1.02. Freedom to Breathe
1.03. Screens
1.04. Yasuni
1.05. Start the Sound)
1.06. Sunshine
1.07. Chameleon
1.08. Promises
1.09. Dust
1.10. Firefly
1.11. Song for Tomorrow
1.12. Velocity

2.01. Tightrope Walking
2.02. The Fall
2.03. Apocalypstick
2.04. Denial
2.05. Incarnate
2.06. Skin
2.07. Hiding the World
2.08. Nocturnal
2.09. Sandstorms
2.10. Satellite

vendredi 24 janvier 2020

Byrta - Byrta (2013)

Byrta
Byrta - Byrta (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011, la chanteuse Guðrið Hansdóttir quitte ses îles Féroé natales pour s'installer à Reykjavik, en Islande. Elle y fait la connaissance de son compatriote le multi-instrumentiste Janus Rasmussen qui officie alors au sein de la formation électro Bloodgroup. L'envie de collaborer ensemble voit très vite le jour. Prise de nostalgie, Guðrið a écrit pour la première fois des textes en langue féroïenne et elle aimerait bien les adapter en musique. Byrta est ainsi né. D'après la légende, ce nom était inscrit sur un bateau qui passait devant nos deux protagonistes alors qu'ils cherchaient comment nommer leur nouveau projet. A l'origine, Byrta est un prénom féminin qui signifie à la fois faisceau de lumière et commencement de quelque chose de nouveau. Sorti en 2013 sur le label féroïen Tutl, ce premier album s'oriente vers une musique électro hypnotique et minimaliste, aux mélodies bien acérées. Venant des univers du rock et de la folk, Guðrið sort littéralement de son champ de confort, mais n'a rien perdu de la douceur de sa voix. A l'exception de Eydnan écrite par la chanteuse féroïenne Elin B. Heinesen, elle signe tous les autres textes ainsi que les musiques, aidée de Janus pour la chanson titre Byrta. En plus, elle joue de la guitare et de l'omnichord, sorte d'autoharpe éléctronique. Janus, lui, s'est occupé de la programmation, de l'enregistrement, du mixage et de la production. Côté instruments, il joue des claviers, guitare, ukulélé, basse et percussions. Il a aussi réalisé quelques chœurs. Sur l'ensorcelant Hjartasorg qui m'évoque les dernières créations d'Eivør, un violon se laisse entendre. Seule invitée du disque, on retrouvera la violoniste islandaise Magrét Soffia Frímannsdóttir quelques années plus tard aux côtés de la délicieuse Anneke van Giersbergen et d'Árstíðir pour leur album commun Verloren Verleden en 2016. Au charme certain, Byrta évoque à travers ses chansons ces thèmes universels que sont la solitude, le désir ou la séparation, mais d'un point de vue original, d'un bout de rocher perdu quelque part au milieu de l'Atlantique nord.  

Musiciens

Guðrið Hansdóttir : chant, guitare, omnichord
Janus Rasmussen : claviers, guitares, ukulélé, basse, percussions

Magrét Soffia Frímannsdóttir : violon

Titres

01. Eydnan
02. Andvekur
03. Byrta
04. Loyndarmál
05. Tin Doyvandi Tøgn
06. Norðlýsið
07. Vit Falla
08. Hjartasorg
09. Næstan
10. Frosin