vendredi 20 septembre 2019

The Paradox Twin - The Importance Of Mr Bedlam (2018)

The Paradox Twin The Importance Of Mr Bedlam
The Paradox Twin - The Importance Of Mr Bedlam (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsque John Mitchell (Arena, It Bites...) et Chris Hillman ont fondé White Star Records, ils avaient promis de privilégier la qualité à la quantité. Et bien ils n'ont pas menti. Nouvelle signature du label, The Paradox Twin propose un premier album faisant preuve d'une maturité déconcertante. Fondé en 2012 par Danny Sorell (chant, guitares, claviers, compositions, coproduction), le groupe, dont le nom fait explicitement référence à une théorie de Paul Langevin émise en 1911 en lien avec la relativité restreinte, rassemble Leland Freeman à la guitare, Diane Fox à la basse et Rob McGregor à la batterie. The Importance Of Mr Bedlam nous entraîne aux frontières de la paranoïa et de l'étrange, au cœur des théories du complot relatives à l'enlèvement d'êtres humains par des extraterrestres. Si le sujet peut prêter à sourire de prime abord, son aspect dramatique apparaît à la cinquième piste (Moonblood), lorsque la femme du héros, sous les traits de Kim Seviour (ex-Touchsotne) exprime son désarrois face aux obsessions de son mari. Guitares démentes, section rythmique solide et claviers en retrait mais bien présents accompagnent le chant expressif de Sorell, évoquant par certains aspects Damian Wilson, David Bowie ou encore Brett Anderson de Suede. Si on retrouve certains éléments mélodiques de ces derniers, Porcupine Tree est une autre référence majeure venant à l'esprit, tout comme l'incontournable Numbers and The Big Dream of Mr Sunders de Millenium. La Vérité est-elle ailleurs ? Je n'en sais rien, mais, une chose est sûre, il serait vraiment dommage de passer à côté de cette étoile scintillante. 

Musiciens

Danny Sorrell : chant, guitares, claviers, programmation
Leland Freeman : guitares
Diane Fox : basse
Rob McGregor : batterie, percussions

Kim Seviour : chant
John Mitchell : guitares

Titres

01. The Mir
02. The Importance Of Mr Bedlam
03. Cyvcles
04. Earthbound
05. Moonblood
06. Planeta
07. Gravity Time Dilation

jeudi 19 septembre 2019

Framauro - Last Word: The End (2001)

Framauro Ostanie Słowo: Koniec
Framauro - Last Word: The End (2001)

Pourquoi écouter ce disque ?

Attention, document historique ! Ryszard Kramarski propose avec ce disque la toute première strate archéologique de Millenium, une des plus intéressantes formations contemporaines de rock progressif basée en Pologne. En 1996, sous le nom de Framauro, il a enregistré dans sa chambre, avec son 8 pistes, plusieurs démos, aidé de ses deux cousins, Stach Kramarski (chant) et Tomasz Pabian (guitares). Afin de se faire connaître, ils ont gravé leur matériel sur une trentaine de CD envoyés aux radios et magazines spécialisés. Ceux sont ces morceaux remasterisés que l'on retrouve ici, avec, en bonus, un instrumental inédit, Ostatnie Slowo: Koniec (Last Word: The End), tout dernier enregistrement sous le nom de Framauro. Si la voix rauque de Stach tranche avec celle Łukasz Gall, plus suave, la musique évoque bel et bien l'univers flamboyant de Millenium. Notre oreille s'est particulièrement intéressée aux pistes 9 à 11, prémices du concept album Vocanda, héritier des Pink Floyd et Marillion. Sans être un incontournable, Last Word: The End n'en demeure pas moins une appréciable curiosité, ainsi qu'une fenêtre ouverte sur ce que proposaient (en amateurs) nos voisins de l'Est il y a plus de vingt ans.

Musiciens

Stanisław Kramarski : chant
Ryszard Kramarski : guitare, claviers, basse, programmation, chant 
Tomasz Pabian : guitare, programmation

Titres

01. Nakarmieni Masmediami 
02. Astronomus Fra Mauro
03. Baśniowe Alternatywy (Part 1 & 2)
04. Ekopieśń
05. Karty Prawdy
06. Był Sobie Kraj!
07. Rozdzielieni
08. Pięć Elementów 
09. Różowe Okulary 
10. Wędrowiec Z Zaświatów
11. Kręgi Życia 
12. Ostatnie Słowo: Koniec (2001 recording) 

dimanche 15 septembre 2019

Heather Findlay - Wild White Horses (2019)

Heather Findlay Wild White Horses
Heather Findlay - Wild White Horses (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Étonnante Heather Findlay ! Dix ans après avoir quitté Mostly Autumn, elle sort pour la toute première fois un album sous son seul nom. Certes, en 2011 il y a eu The Phoenix Suite, mais il s'agissait d'un simple EP. Ensuite, elle s'est abritée derrière les noms de The Heather Findlay Band, The Heather Findlay Trio, ou de The Heather Findlay Quartet, sans oublier Mantra Vega, supergroupe fondé avec Dave Kerzner, ou son duo en compagnie de Chris Johnson. Sans aucun doute, Wild White Horses est l'album de la maturité, celui où elle s'assume pleinement. Réalisé avec l'aide de Luke Morley de Thunder (production, compositions, guitare, basse, claviers, percussions, mandoline, flûte, chœurs), ce nouveau disque se veut plus éclectique et offre une orientation plus rock, voire country, que prog ou folk. Mais les fans de la chanteuse ne seront pas désorientés, la pureté de sa voix est demeurée inchangée. Il suffit d'écouter la splendide ballade Firefly (voix/piano) pour se retrouver de suite ensorcelé. Seul le magnifique I Remenber sur lequel joue Troy Donockley de Nightwish évoque les années Mostly Autumn. Sa couleur celtique tranche en comparaison à un Face In The Sun aux sonorités plus orientales et spirituelles, héritières de l'époque Mantra Vega. Here's To You, brut et direct, est dédié à son ami Liam Davison, décédé tragiquement, en 2017, la veille de son cinquantième anniversaire. Elle écrit à son sujet ces belles paroles, très humbles : "When I remember the good times that we had / How can I be unhappy even if I'm sad?". Si son duo avec Danny Bowes (Just A Woman), chanteur de Thunder, peut surprendre, tant on s'éloigne de son registre habituel, la présence du grand Ian Anderson de Jethro Tull à la flûte sur Winner réconciliera tout le monde. D'une beauté insolente, Wild White Horses n'en fait pas moins preuve d'une élégance exquise, pour le seul plaisir de nos sens. 

Musiciens

Heather Findlay : chant

Luke Morley : guitares, mandoline, basse, claviers, flûte, percussions, chœurs
Dave McCluskey : batterie
Troy Donockley : uilleann pipes
Ian Anderson : flûte 
Tim Oliver : piano
Daniel Bowes : chant
Georgia Rankin : chœurs, manjira
Harlan Findlay-Loftus : chœurs, programmation
Drayke Findlay-Loftus : chœurs
Katy Burgess : chœurs
Sarah Dean : chœurs

Titres

01. Here's To You 
02. Just A Woman
03. The Island 
04. Face In The Sun
05. Southern Shores
06. I Remember
07. Wild White Horses
08. Winner
09. Already Free
10. Cactus
11. Firefly
12. Forget The Rain 

vendredi 13 septembre 2019

Luar Na Lubre - Espiral (2002)

Luar Na Lubre Espiral
Luar Na Lubre - Espiral (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec cet album, la formation galicienne de musique traditionnelle Luar Na Lubre voit plus grand, plus loin. Si les instruments anciens, souvent d'origine celtique, occupent toujours une place centrale, le groupe s'ouvre davantage à la modernité en utilisant une contrebasse, une guitare électrique ainsi que des synthétiseurs. Plus audacieux, l'emploi d'un orchestre symphonique, celui de Brastislava, sur deux titres : l'instrumental Caniga Sta. María aux couleurs très "oldfielfiennes" et le magistral Devanceiros, interprété avec conviction par la chanteuse Rosa Cedrón. Le temps d'un El Derecho De Vivir En Paz vibrant, elle abandonne son galicien natal pour chanter en espagnol. Cette magnifique chanson engagée, pacifiste, a été composée en 1971 par l'artiste chilien Victor Jara, arrêté, torturé puis assassiné par la police du général Pinochet en 1973. A travers la suite interceltique Espiral reprenant des airs traditionnels de Galice, Bretagne, Irlande, Écosse et Pays de Galles, Luar Na Lubre revendique une nouvelle fois l'attachement de sa région aux pays celtiques et à l'Atlantique. Dans cette même optique, Espiral a été coproduit par le grand Dónal Lunny, figure emblématique de la renaissance de la musique traditionnelle irlandaise. Trois longues années ont été nécessaires pour réaliser cet album ambitieux qui ravira sans aucun doute les amateurs de mélodies originales issues tant dans des âges anciens que du monde contemporain. 

Musiciens

Rosa Cedrón : chant, violoncelle
Bieito Romero : cornemuse, accordéon, vielle à roue
Xan Cerqueiro : flûte
Daniel Sisto : guitare acoustique
Xulio Varela : bouzouki, berimbau, tambourin
Xavier Ferreiro : percussions
Patxi Bermudez : batterie, percussions  
Pedro Valero : guitares

Dónal lunny : bouzouki, basse, bodhran, claviers, guitares
Nollaig Casey : violon
Mairtin O'Connor : accordéon
Javier Chacon : bombarde
Fernando Villar : claviers
Javier Tejedor : percussions
Brais Maceiras : accordéon
Elias Garcia : bouzouki
Ludus Tonalis : chant
Afonso Morán : contrebasse
Wafir S. Gibril : luth

Orchestre symphonique de Bratislava dirigé par David Hernando

Titres

01. Hai Quen Di
02. El Derecho De Vivir En Paz
03. Ara Solis
04. Ancares
05. Espiral
06. Cantiga Sta. María
07. Camiño De Ibias
08. Costa Da Morte
09. Devanceiros

jeudi 12 septembre 2019

Steeleye Span - Est'd 1969 (2019)

Steeleye Span Est'd 1969
Steeleye Span - Est'd 1969 (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Peu connu du public français, Steeleye Span fête en cette année 2019 ses cinquante ans de carrière. Fer de lance du revival folk britannique de la fin des années 60, c'est un des derniers groupes de cet âge d'or encore en activité aujourd'hui, avec Fairport Convention. La chanteuse Maddy Prior est le dernier membre fondateur encore présent. Liam Genockey occupe le poste de batteur depuis la fin des années 80, tandis que les cinq autres musiciens sont arrivés durant la décennie en cours. Est'd 1969, leur vingt-troisième album studio, commémore comme il se doit cet anniversaire. Harmonies vocales divines, musiciens inventifs, mélange de tradition et de modernité, fables populaires où magie et passé historique se rejoignent sont autant d'éléments-clés de leur œuvre, toujours pratiqués avec le même professionnalisme et la même passion. Tel Janus, le dieu romain à deux têtes, Steeleye Span a conçu Est'd 1969 comme un pont entre le passé et l'avenir. Ce dernier se trouve incarné par la nouvelle génération avec, entre autres, Benji Kirkpatrick arrivé il y a deux ans, fils de John Kirkpatrick, ancien membre à la fin des années 70, ou Rose Kemp, auteure du dernier titre Reclaimed qui n'est autre que la fille de Maddy Prior et du bassiste historique du groupe Rick Kemp, parti en 2016 pour raisons de santé. La participation de Ian Anderson de Jethro Tull, à la flûte (Old Matron) évoque un passé glorieux. C'est lui qui avait produit en 1974 le fameux Now We Are Six sur lequel David Bowie avait fait une discrète apparition au saxophone. Avec January Man, réflexion sur le temps qui passe, la mémoire du regretté Tim Hart est célébrée. Membre fondateur de Steeleye Span, il interprétait déjà cette chanson dans les années 60, lorsqu'il formait un duo avec Maddy. C'est elle qui la chante ici, mais, étrangement, sa voix, plus basse, fragile, m'évoque celle de Gay Woods qui fut, à deux reprises, l'autre voix féminine du groupe. Contrairement à certains dinosaures, Steeleye Span ne sort pas un disque pour d'obscures raisons financières, mais juste pour le plaisir. Et cela s'entend. 

Musiciens

Maddy Prior : chant
Liam Genockey : batterie, percussions
Julian Littman : guitare, mandoline, claviers, chant
Jessica May Smart : violon, chant
Andrew ‘Spud’ Sinclair : guitare, chant
Benji Kirkpatrick : bouzouki, guitare, mandoline, banjo, chant
Roger Carey : basse, chant

Ian Anderson : flûte
Sophie Yates : clavecin 

Titres

01. Harvest
02. Old Matron
03. The January Man
04. The Boy and the Mantle (Three Tests of Chastity)
05. Mackerel of the Sea
06. Cruel Ship's Carpenter
07. Domestic
08. Roadways
09. Reclaimed

dimanche 8 septembre 2019

Ange - Culinaire Lingus (2001)

Ange Culinaire Lingus
Ange - Culinaire Lingus (2001)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec Culinaire Lingus, Ange entre de plein pied dans le XXIe siècle qui, comme chacun le sait, sera féminin... ou ne sera pas. Si ce monument du rock progressif français, en activité depuis 1969, a vécu mille et une vie, Christian Décamps et ses musiciens anticipent cette (r)évolution en accueillant en son sein... une femme ! Horreur pour les uns, bonne nouvelle pour les autres. Jamais une telle décision n'avait autant divisé les fans du groupe. Artiste touche-à-tout (chant, peinture, théâtre), férue de psychologie, Caroline Crozat (c'est son nom) a collaboré dans un passé proche avec Jean-Pascal Boffo, un ami fidèle de la planète angélique, sur ses albums Rituel (1991) puis Parfum D'Étoiles (2000). Il était aussi aux manettes sur Les Dents Rouges (1998), premier album d'une certaine Kaharo, qui n'est autre que, vous l'aurez compris, Caroline. Hervé Rouyer, batteur du nouvel Ange, avait également participé à ce projet. Bien que membre officiel du groupe, sa présence sur Culinaire Lingus est encore discrète. On ne l'entend que sur quatre titres, les meilleurs. Mixé par le grand Steven Wilson, Jusque Oû Iront-Ils ? impressionne par son texte sombre sur lequel plane une grande colère. Les chœurs orientalisant de Caroline contribuent à accentuer l'aspect dramatique du propos. Plus légère, la chanson titre aborde sans détour la thématique centrale de l'album : le sexe. Résolument rock, ce morceau n'est pas sans évoquer les années Vu D'Un Chien (1980). Toujours aussi rabelaisien, On Sexe nous entraîne dans un véritable tourbillon infernal. Avec Cadavre Exquis, fresque d'une dizaine de minutes, la chanteuse révèle à la fois la profondeur et la délicatesse de sa voix. Un régal ! Cerise sur le gâteau, le final Autour D'Un Cadavre Exquis, morceau instrumental sur lequel se succèdent les guitaristes Tommy Emmanuel, Claude Demet (parti rejoindre les étoiles en 2013), Dan Ar Bras, Norbert Krief (Trust), Serge Cuenot (Ange des années 80), Paul Personne, Jean-Pascal Boffo (encore lui) et Jan Akkerman (Focus). Durant les dix années suivantes, Caroline, par son talent, son ton décalé et son enthousiasme, deviendra un élément essentiel dans le dispositif du groupe. Avec le recul d'aujourd'hui, c'est désormais acquis, une place à part lui sera consacrée dans le prochain Livre Des Légendes relatant la mythique odyssée angélique. 

Musiciens

Christian Décamps : chant, guitares, claviers
Tristan Décamps : chant, claviers, programmation, kazoo
Hassan Hajdi : guitares, banjo, chant
Thierry Sidhoum : basse, contrebasse, claquettes
Hervé Rouyer : batterie, percussions
Caroline Crozat : chant

Gilles Péquinot : violon, cornemuse, flûte, guimbarde
Claude Demet : guitares
Dan Ar Braz : guitares
Jan Akkerman : guitares
Jean-Pascal Boffo : guitares
Norbert Krief : guitares
Paul Personne : guitares
Serge Cuenot : guitares
Thommy Emmanuel : guitares

Titres

01. Jusqu'Où Iront-Ils
02. Cueillir Les Fruits Du Sérail
03. Adrénaline
04. Farces Et Attrapes
05. Culinaire Lingus
06. Les Odeurs De Cousine
07. Intérieur Nuit
08. Univers Et Nirvana
09. Gargantua
10. On Sexe
11. Cadavres Exquis
12. Autour D'Un Cadavre Exquis   

vendredi 6 septembre 2019

Joanne Hogg & Company - The Map Project (2018)

Joanne Hogg The Map Project
Joanne Hogg & Company - The Map Project (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis la fin de l'aventure Iona, Joanne Hogg s'est énormément investie dans l'accueil des réfugiés comme en témoigne Road From Ruin. Guidée par sa foi, elle continue aussi à composer. Quatre ans après Uncountable Stars, elle revient avec cet EP cinq titres atteignant à peine les vingt-cinq minutes. MAP est l'abréviation de Miracles And Parables, soit Miracles et Paraboles. Pour ces nouvelles compositions, Joanne a puisé son inspiration dans les textes bibliques, avec comme thème central la notion de perte. Ainsi, Thirst évoque la Femme samaritaine de l'Évangile selon saint Jean, The General n'est autre que le commandant lépreux Naaman de l'Ancien Testament auquel elle s'adresse directement. Saint Luc lui a soufflé Two Brothers ainsi que Good Samaritan. Avec Hunger, elle revient sur le miracle de la multiplication des pains (Évangile selon saint Matthieu). Enfin, la dernière chanson Constant In My Chaos fait explicitement référence à un psaume de la Bible. Le chant toujours aussi passionné et chaleureux de Joanne étend l'aspect mystique de ses textes, tout comme la musique essentiellement acoustique où le piano occupe une place centrale. C'est avec plaisir que l'on retrouve à la rythmique deux de ses anciens compagnons de Iona : Terl Bryant (batterie) et Phil Barker (batterie). Ancien leader du groupe de rock chrétien américain Onehundredhours, le guitariste Tre Sheppard s'est également occupé de la production. Gwyneth Reid (violoncelle) et Michael McCluskey (guitare), déjà présents sur Uncountable Stars, ont à nouveau été conviés. Nouveaux venus dans l'équipe : Graeme Flowers (bugle, trompette) qui a joué auparavant avec des artistes aussi prestigieux que Lisa Stanfield, Quincy Jones ou Duran Duran, Andy Baker (guitares) et Alex Priest (violoncelle). Si vous avez aimé Uncountable Stars, The Map Project vous séduira tout autant. 

Musiciens

Joanne Hogg : chant, piano, claviers
Terl Bryant : batterie, percussions
Phil Barker : basse
Graeme Flowers : bugle, trompette
Andy Baker : guitares
Tre Sheppard : guitares
Michael McCluskey : guitare
Gwyneth Reid : violoncelle
Alex Priest : violoncelle

Titres

01. Thirst
02. The General
03. Two Brothers
04. Good Samaritan
05. Huger 
06. Constant In My Chaos

jeudi 5 septembre 2019

Faun & The Pagan Folk Festival - Live 2007 (2008)

Faun & The Pagan Folk Festival Live
Faun & The Pagan Folk Festival - Live 2007 (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsque Faun publie en 2008 son premier disque live, il a déjà à son actif quatre albums studios. Fondée en 1998 par Oliver s. Tyr et Fiona Rüggeberg aux alentours de Munich, cette formation atypique va très vite s'imposer sur la scène pagan folk allemande. Puisant son inspiration tant dans un passé ancien mythifié que dans une nature vénérée, Faun emprunte son nom à la divinité Faunus de la mythologie romaine, Pan chez les Grecs, dieu des bergers, de la forêt, des plaines et des champs. Si les voix féeriques et envoûtantes sont au cœur du projet, les musiciens emploient toute une gamme d'instruments folkloriques (harpe celtique, nyckelharpa suédois, vielle à roue, cornemuse, cithare, flûtes, percussions orientales...) associée à des sonorités modernes mises en œuvre par Niel Mitra, magicien des sons. Le résultat est saisissant, chacun des concerts du groupe donne le sentiment d'assister à une cérémonie païenne, entre transe et communion avec Mère Nature. L'emploi dans leurs chansons de dialectes anciens (haut allemand, vieux norrois, ancien français, latin...) ou de langues rares (hongrois, finnois...) renforce cette impression à la fois mystique et mystérieuse. Cet album magistral réunit onze morceaux enregistrés lors d'une tournée exceptionnelle de neuf jours en compagnie de Sieben, projet parallèle du britannique Matt Howden, ancien violoniste de Sol Invictus, et d'In Gowan Ring, groupe américain de rock psychédélique. Au final, treize personnes de cinq nationalités différentes ont joué ensemble dans quatre pays européens (Suisse, Autriche, Allemagne et Pays-Bas). Avec ses cinq titres inédits, Live 2007 est le témoignage de ces moments intenses et inoubliables. 

Musiciens

Oliver s. Tyr : chant, bouzouki, guitare, nyckelharpa, harpe celtique, saz
Lisa Pawelke : chant, vielle à roue
Fiona Rüggeberg : chant, flûtes, cornemuse, fujara, harmonium
Rüdiger Maul : percussions
Niel Mitra : programmation, claviers

B'eirth ; chant, guitare, luth, harmonica
Matt Howden : chant, violon

Titres

01. Gaia
02. Rad
03. Satyros 
04. Rosmarin 
05. Love's Promise
06. Sahhara
07. Dandelion Wine 
08. Lyansa
09. Aisi Sisikka 
10. Tinta
11. The Trip Goes On

lundi 2 septembre 2019

The Kentish Spires - The Last Harvest (2018)

The Kentish Spire The Last Harvest
The Kentish Spires - The Last Harvest (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nouveau venu sur la scène prog anglaise, The Kentish Spires se démarque de ses contemporains par une approche originale du genre, mêlant influences folk, jazz et psychédélique à des sonorités typées 70's. Signe d'une certaine qualité, ce premier album a été masterisé par Rob Reed de Magenta et est distribué sur son label White Knight Records. Le fondateur du groupe, Danny Chang, est lui-même un proche de Reed. Tous deux ont collaboré ensemble au sein de The Fyreworks il y a une vingtaine d'années (chronique de leur seul et sublime album en cliquant sur ce lien) avec Tim Robinson à la batterie que l'on retrouve ici, sans qu'il fasse pour autant partie intégrante du groupe. Tim est également l'ancien batteur de Magenta. Si Chang s'est occupé des guitares, de la production, du mixage et de l'enregistrement, l'écriture des chansons apparaît comme un travail collectif. Paul Hornsby (instruments à vent), Rik Loveridge (claviers), Phil Warren (basse) et la chanteuse Lucie V ont chacun apporté leur pierre à l'édifice. Cette dernière intrigue par son chant atypique, franchement pittoresque qui, il faut bien l'avouer, demande un certain temps d'adaptation. Une fois le cap franchi, impossible de lui résister lorsqu'elle rend un hommage discret à Clare Torry (Kingdom Of Kent), s'enflamme pour l'histoire ancienne du royaume de Kent (Kingdom Of Kent, Hengist Ridge) comme l'aurait fait Maddy Prior de Steeleye Span, s'interroge sur des questions existentielles (Clarity, Introspection), emprunte des voies mystiques (Spirit Of The Skies), ou s'aventure dans les méandres de la science-fiction la plus occulte (The Last Harvest). Ce disque aux qualités certaines séduit tout autant pour son aspect légèrement "old school" que pour son non-conformisme. 

Musiciens

Lucie V : chant, violon
Danny Chang : guitare, claviers, percussions, chœurs
Rik Loveridge : claviers, guitare
Paul Hornsby : saxophones, clarinette, flûtes
Phil Warren : basse

Tim Robinson : batterie
Helen Williams : chœurs

Titres

01. Kingdom Of Kent 
02. Sprit Of The Skies
03. TTWIG 
04. Introception 
05. Clarity 
06. Hengist Ridge
07. The Last Harvest 

dimanche 1 septembre 2019

Ciğdem Aslan - Mortissa (2013)

Ciğdem Aslan Mortissa
Ciğdem Aslan - Mortissa (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans l'Europe tourmentée des années 20, suite aux vagues migratoires entre la Grèce et la Turquie, est né le rebétiko, forme de musique populaire grecque. Apparu dans les ports de Smyrne et du Pirée, cette musique a été qualifié de "blues de la mer Égée". Apologie du hashish et de l'alcool, valorisation des marginaux, satire politique ou déracinement sont autant de thèmes abordés dans ces chansons poignantes. Principale figure de ce mouvement, Rosa Eskenazi a connu son heure de gloire dans les années 30 durant lesquelles elle enregistre plus de 300 morceaux. A travers les chansons Trava Vre Manga Kai Alani ou Sto Kafe Anan, elle affirme son propre caractère de femme libre et indépendante, qualifié alors de "mortissa". Passant outre les conventions sociales strictes de l'époque, elle n'avait pas peur de s'amuser, fumer, boire, chanter et danser en compagnie des hommes. En hommage à cette figure emblématique, la jeune chanteuse Ciğdem Aslan a choisi d'intituler son premier album Mortissa. Née à Istanbul d'une famille kurde et alévis, et aujourd'hui installée à Londres, Ciğdem fait revivre le temps d'un disque toute une époque révolue, puisant son inspiration dans un répertoire infini, riche en nuances et émotions. 

Musiciens

Çiğdem Aslan : chant

Matt Bacon : guitare 
Nikolaos Baimpas : kanun, santour, mandoline, mandole, baglama, chœurs 
Tahir Palalı : guitare, kopuz, baglama, davul, oud, chœurs
Paul Melas : guitare, chant
Pavlos Carvalho : bouzouki
Odysseas Elia : bouzouki 
Makis Baklatzis : violon
Cahit Baylav : violon 
Meg Hamilton : violon
Vasilis Lemonias : violoncelle
Nikos Angousis-Doitsidis : clarinette 
Susi Evans : clarinette 
Paul Tkachenko : contrebasse, mandoline
Vasilis Sarikis : percussions
Guy Schalom : percussions
Philippos Demetriou : percussions 
Sevtap Işık : chœurs

Titres

01. Aman Katerina Mou
02. Vale Me Stin Agalia Sou
03. To Dervisaki 
04. Bir Allah
05. Pane Gia To Praso 
06. Trava Vre Manga Kai Alani 
07. Ferece 
08. Nenni 
09. Çakıcı
10. Sto Kafe Aman 
11. Uşaklı Kız 
12. Kanarini 
13. S’agapo