samedi 14 mars 2015

Magenta - Seven (2004)

Magenta - Seven (2004)
Magenta - Seven (2004)
Digne successeur d'un Revolutions pas du tout révolutionnaire, mais s'inscrivant dans la droite lignée de ses illustres aînés, Yes et Genesis en tête, Seven est l'album de la consécration pour Magenta. Désormais, le groupe, toujours constitué autour du binôme Christina/Rob Reed, s'engage sur sa propre voie. Christina s'installe dans son rôle de chanteuse de rock progressif avec une voix qui gagne en assurance et en profondeur. Rob Reed, l'homme-orchestre, voit grand en faisant appel à l'illustre Orchestre symphonique de Vienne. En plus des musiciens déjà présents sur Revolutions (Tim Robinson, Chris Fry, Martin Shellard), il a également convié Christian Phillips et, surtout, l'ancien guitariste de The Othello Syndrome, Martin Rosser. Si Rob signe une nouvelle fois toutes les musiques, les paroles sont, elles aussi, à nouveau écrites par son frère, Steve Reed. C'est à lui que l'on doit le concept de cet album basé sur une libre interprétation des 7 pêchés capitaux : la gourmandise, l'envie, la luxure, l'avarice, la colère, l’orgueil et la paresse.

Gluttony, la gourmandise, ouvre l'album en beauté et nous met d'entrée en appétit. Magenta nous rappelle sa filiation assumée avec Yes. Lui succède la splendide Envy, l'envie. Cette chanson se place du point de vue d'un homme récemment séparé de se famille suite à une rupture qui, dans un parc, pose son regard sur un jeune couple d'amoureux. Ici, le chant de Christina n'est pas sans rappeler celui d'une autre grande chanteuse galloise, Dame Shirley Bassey. S'ensuit un Lust, la luxure, conçu comme une suite à The White Witch du premier album. Notre sorcière blanche, éternelle amoureuse de la vie, continue à aider son entourage malgré le rejet continuel de celui-ci. Du haut de ses quatorze minutes, Greed, l'avarice, est sans aucun doute la chanson la plus ambitieuse du disque avec son air de comédie musicale. Au thème plutôt sombre, elle relate la vie d'une actrice sur le déclin qui a continuellement besoin d'être aimée, admirée par son public. Anger, la colère, lui succède. Seul titre d'une durée inférieure à dix minutes, il nous livre la plainte tragique d'un mari inconsolable et en colère contre Dieu suite au décès accidentel de son épouse. Condensé d'émotion sur lequel Chris Fry fait des miracles à la guitare, d'abord acoustique, puis électrique. Sur Pride, l’orgueil, Steve Reed s'est fait plaisir en évoquant sa fierté d'être père et d'avoir fondé un foyer. A nouveau, Yes n'est pas bien loin sur ce morceau dynamique. Enfin, le floydesque Sloth, ferme tranquillement Seven. S’étalant sur une dizaine de minutes et marqué par les soli de guitare de Martin Shellard qui n'ont rien à envier à ceux du génial David Gilmour, la paresse laisse plutôt place à la sagesse des Indiens d'Amérique qui, quand ils savaient que leur heure était venue, attendaient patiemment la mort.

Avec Seven, Magenta devient donc, en cette année 2004, la grande révélation musicale de l'univers du progressif. "Altius, Fortius" (plus haut, plus fort), telle pourrait être la devise du groupe gallois. Pour finir, à noter que l'artwork a été réalisé par un jeune graphiste, Adam J. Hodgson, futur guitariste de Touchstone.

Musiciens


Christina : chant
Rob Reed : claviers, basse, flûte, clavecin, piano, guitares, chœurs

Tim Robinson : batterie
Chris Fry : guitares
Martin Rosser : guitare
Martin Shellard : guitare
Christian Philipps : chant (Cha Cha Cha)

The Vienna Symphony Orchestra : cordes

Titres


01. Gluttony
02. Envy
03. Lust
04. Greed
05. Anger
06. Pride
07. Sloth

mercredi 11 mars 2015

The Classic Rock String Quartet - A Classic Rock Tribute To Pink Floyd (2004)

The Classic Rock String Quartet - A Classic Rock Tribute To Pink Floyd (2004)
The Classic Rock String Quartet -
A Classic Rock Tribute To Pink Floyd
(2004)
Claviériste de Mostly Autumn, Iain Jennings est un grand fan de Pink Floyd et, en particulier, de Rick Wright. Il l'a démontré dernièrement sur Pink Floyd Revisited. Il le prouve à nouveau, en cette même année 2004, avec un projet, fort original, qui consiste à reprendre le répertoire de son groupe fétiche en version classique avec un simple piano accompagné d'un quatuor à cordes, The Classic Rock String Quartet.

Formé d'Anna Kirpatrick et d'Emma Parker aux violons, d'Emma Owens à l'alto et de Laura Anstee au violoncelle, ces musiciennes n'en sont pas à leur premier coup d'essai puisqu'elles ont également enregistré les albums A Classic Rock Tribute To BowieA Classic Rock Tribute To Led Zeppelin et A Classic Rock Tribute To Genesis. Bien que toutes de formation classique, l'univers du rock ne leur est absolument pas étranger. Certaines d'entre elles ont joué avec de grandes stars internationales telles que Paul McCartney, Elton John, Phil Collins ou Roger Daltrey. 

Un piano, des cordes... Ne manquerait-il pas un ingrédient supplémentaire ? Angela Goldthorpe, également membre de Mostly Autumn, vient compléter l'équipe et apporter épisodiquement ce petit complément d'âme avec sa flûte. Grâce à elle, le déjà magnifique Shine On You Crazy Diamond irradie dans toute sa splendeur, elle se promenait juste avant, délicatement, sur un Us And Them plein de saveur, puis, telle une vague désespérée, elle est allée se jeter sur le déchirant Fletcher Memorial Home avant de faire écho au piano de Iain sur un Cluster One duquel jaillira une longue rivière sans fin...

Conçu comme une œuvre classique, l'album se divise en quatre mouvements d'une quinzaine de minutes chacun. Toute la discographie du groupe est survolée, du premier disque, paru en 1967, The Piper At The Gates Of Dawn au dernier en date à ce moment, The Division Bell. Toutefois, le cultissime The Dark Side Of The Moon est le mieux représenté avec quatre extraits, suivi par le non moins célèbre The Wall avec trois de ses titres.

Bien que non révolutionnaire, ce Classic Rock Tribute to Pink Floyd se démarque aisément de ses semblables grâce à cette indéniable touche d'originalité, mais aussi de simplicité et d'élégance. L'interprétation, d'une très grande fluidité, nous rappelle humblement l'intemporalité de cette musique qui a, indéniablement, marqué à tout jamais l'histoire du rock. 

Musiciens


Anna Kirpatrick : violon
Emma Parker : violon
Emma Owens : alto
Laura Anstee : violoncelle

Iain Jennings : piano
Angela Goldthorpe : flûte

Titres


01. 1st Movement - (Invention)
Astronomy Domine - Arnold Layne - See Emily Play - Bike - Set The Controls For The Heart Of The Sun - Saucerful Of Secrets - Grantchester Meadows - Fat Old Sun - Atom Heart Mother
02. 2nd Movement - (Harmony)
Echoes - Breathe - Great Gig In The Sky - Us And Them - Eclipse - Shine On You Crazy Diamond
03. 3rd Movement - (Division)
Sheep - Pigs On The Wing - In The Flesh - Another Brick In The Wall (Part 2) - Comfortably Numb - Fletcher Memorial Home - The Final Cut
04. 4th Movement - Reconstruction)
The Dogs Of War - On The Turning Away - Cluster One

lundi 2 mars 2015

Ayreon - The Human Equation (2004)

Ayreon - The Human Equation (2004)
Ayreon - The Human Equation (2004)
Ayreon est le projet musical du multi-instrumentiste néerlandais Arjen Lucassen qui mélange à la fois opéra rock faisant appel à une multitude d'invités, et musiques aux influences heavy metal, progressive, folk, pop-rock, voire classique. 

Son nouvel opus, The Human Equation, ne déroge pas à la règle à l'exception près que, pour la première fois, il ne traite pas d'un sujet de science-fiction, même si l'histoire se situe aux frontières du réel. En effet, suite à un accident de voiture inexpliqué, un homme se trouve plongé dans le coma. Alors que sa femme et son meilleur ami le veillent, il est confronté intérieurement à une multitude d'émotions aussi diverses que l'amour, la raison, la passion, la fierté ou la peur. Certaines d'entre elles avaient d'ailleurs été oubliées depuis bien longtemps... Elles vont l'amener, progressivement, à prendre conscience de ce qu'est réellement un être humain, et à le mettre face à ses choix passés pour qu'il réussisse à sortir de son état comateux, puis, finisse par se réveiller. L'histoire dure vingt jours et chaque jour correspond à une chanson.

Afin d'incarner les différents personnages, Arjen a réuni un casting de rêve. Si lui même interprète le meilleur ami, l'homme dans le coma est joué par James Labrie de Dream Theater, l'épouse, la grande révélation du disque, par Marcela Bovio, chanteuse soprano du groupe mexicain Elfonia, et le père par Mike Baker de Shadow Gallery. Les émotions ressenties par le héros sont tout à tour personnifiées par Devin Townsend (Rage), Devon Graves (Agony), Eric Clayton (Reason), Magnus Ekwall (Pride), Mikael Åkerfeldt (Fear) et Irene Jansen (Passion), sœur de Floor Jansen, future chanteuse de Nightwish,. Love est, quant à elle, interprétée par Heather Findlay de Mostly Autumn. Elle apporte ici toute sa fraîcheur et son professionnalisme sur le très beau Sign, ballade celtique se terminant par un duo étrange avec James Labrie.

Autres invités de marque aux claviers : Martin Orford d'IQ, Oliver Wakeman (Jabberwocky, The Hound Of The Baskervilles) et Ken Hensley, ex-Uriah Heep. Avec tout ce beau monde et les autres musiciens qui l'accompagnent, Lucassen nous offre une œuvre originale d'une grande densité, s'étalant sur plus de cent minutes de musique, et comportant de multiples influences. Parmi les plus évidentes, citons les Beatles, Pink Floyd, Queen, David Bowie, Jethro Tull, Led Zepplin, Kate Bush ou encore Opeth. On peut également déceler l'influence lointaine du groupe polonais Millenium qui, en 2000, avec le concept-album Vocanda, premier d'une trilogie, racontait une histoire similaire d'un homme tombé dans le coma suite à un accident de voiture et faisant le bilan de sa vie ainsi que des choix à faire.

Par rapport à ses précédents disques, Arjen explique que "les parties calmes sont encore plus calmes, les parties folk sont encore plus folk, les parties progressives le sont encore plus et les parties heavy aussi". (source : Higlands Magazine n°26). Tout a donc été minutieusement soigné jusqu'à la perfection, chaque voix, chaque note. Sans aucun doute, The Human Equation est appelé à devenir un classique du rock progressif et Ayreon une référence musicale incontournable.

Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, basse, mandoline, claviers

James Labrie : chant
Marcela Bovio : chant
Eric Clayton : chant
Heather Findlay : chant
Mikael Åkerfeldt : chant
Magnus Ekwall : chant
Mike Baker : chant
Irene Jansen chant
Devon Graves : chant
Devin Townsend : chant

Joost van den Broek : claviers
Martin Orford : claviers
Ken Hensley : claviers
Oliver Wakeman : claviers
Ed Warby : batterie, percussions
Robert Baba : violon
Marieke van der Heyden : violoncelle
John McManus : flûtes
Jeroen Goossens : instruments à vent

Titres


1.01. Day One: Vigil
1.02. Day Two: Isolation
1.03. Day Three: Pain
1.04. Day Four: Mystery
1.05. Day Five: Voices
1.06. Day Six: Childhood
1.07. Day Seven: Hope
1.08. Day Eight: School
1.09. Day Nine: Playground
1.10. Day Ten: Memories
1.11. Day Eleven: Love

2.01. Day Twelve: Trauma
2.02. Day Thirteen: Sign
2.03. Day Fourteen: Pride
2.04. Day Fifteen: Betrayal
2.05. Day Sixteen: Loser
2.06. Day Seventeen: Accident?
2.07. Day Eighteen: Realization
2.08. Day Nineteen: Diclosure
2.09. Day Twenty: Confrontation

dimanche 1 mars 2015

Mostly Autumn - Pink Floyd Revisited (2004)

Mostly Autumn - Pink Floyd Revisited (2004)
Mostly Autumn - Pink Floyd Revisited
(2004)
Ils l'ont enfin fait ! C'était inévitable. Il a fallu pourtant attendre que Rick Wright déclare à la BBC apprécier et admirer la musique de Mostly Autumn pour que Bryan Josh, suite à cet adoubement, se décide à reprendre le répertoire de Pink Floyd et à l'interpréter sur scène.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Josh et ses acolytes se sont fait plaisir en sélectionnant les titres de ce tribute. Ils n'ont absolument pas chercher à enchaîner les hits. Au contraire, ils se sont surtout efforcés à surprendre. Ainsi, aux côté des incontournables Another Brick In The Wall ou Comfortably Numb, sont interprétés des titres plus improbables comme Julia Dream datant de 1968 et chantée alors par David Gilmour, ou Fat Old Sun dans une version bien plus intéressante que l'originale qui se trouve sur Atom Heart Mother. Détail amusant : la pochette de ce Pink Floyd Revisited fait explicitement référence à The Dark Side Of The Moon alors qu'en fait, aucun titre de cet album de légende n'a été retenu contrairement à The Wall ou Animals très bien représentés.

Les dix-sept minutes d'Echoes créent l’événement à elles seules. Un peu moins "planant" que l'original, ce morceau fait partie des bonnes surprises avec son final flamboyant et ses guitares aériennes. Tout comme Julia Dream déjà évoqué et chantée ici par une Heather Findlay radieuse accompagnée à la flûte à bec et aux chœurs par Angela Goldthorpe. De même, Hey You et Comfortably Numb tiennent parfaitement la route. En revanche, Pigs On The Wing qui ouvre et ferme le concert, Another Brick In The Wall, Sheep et Run Like Hell sont nettement plus faibles, notamment à cause du chant de Bryan pas toujours à la hauteur ni très juste. Peut être aurait-il dû laisser une plus grande place à Heather ? Peu importe, finalement, car même si n'est pas Pink Floyd qui veut, Mostly Autumn a su prendre des risques en rendant cet hommage à ses maîtres, et c'est bien là la marque de véritables artistes.

Avec ce concert, c'est aussi l'occasion de découvrir le nouveau batteur du groupe. Il s'agit d'Andrew Jennings, petit frère du claviériste Iain Jennings. Il succède ainsi à Jonathan Blackmore parti vers d'autres aventures.

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitare
Heather Findlay : chant, guitare, bodhran
Iain Jennings : claviers, chœurs
Liam Davison : guitare, chœurs
Angela Goldthorpe : flûtes, claviers, chœurs
Andy Smith : basse
Andrew Jennings : batterie

Titres


01. Pigs On The Wing
02. Echoes
03. Fat Old Sun
04. Another Brick In The Wall
05. Sheep
06. Julia Dream
07. Hey You
08. Comfortably Numb
09. Run Like Hell  

vendredi 27 février 2015

Mostly Autumn - At The Grand Opera House (2004)

Mostly Autumn - At The Grand Opera House (2004)
Mostly Autumn -
At The Grand Opera House (2004)
En moins de dix ans de carrière, Mostly Autumn sort, en 2004, son cinquième album en concert. Enregistré à York l'année précédente, qu'est-ce qui distingue At The Grand Opera House de ses prédécesseurs ?

Tout d'abord, la setlist  jouée. L'album Passengers qui vient alors de paraître, est à l'honneur avec pas moins de six titres interprétés sur dix. Il s'agit donc du premier enregistrement comportant les versions live du splendide Passengers, du percutant Answer The Question, de l'émouvant Bitterness Burnt, ou encore de l'épique dépassant les quinze minutes, Pass The Clock . Tous de futurs classiques. En revanche, les anciens classiques comme Evergreen, Mother Nature ou Heroes Never Die, ont momentanément été oubliés pour laisser la place à une reprise de Pink Floyd, Comfortably Numb, qui colle parfaitement au répertoire du groupe, à un Dark Before The Dawn extrait de The Last Bright Light, et, surtout, à deux raretés live, Goddbye Alone de Music Inspired By The Lord Of The Rings et The Gap Is Too Wide du deuxième album, The Spirit Of Autumn Past.

Ensuite, les musiciens sur scène. Mostly Autumn, dont les membres demeurent inchangés, a étoffé son équipe pour ce show. Si, sur The Story So Far..., Rachel Jones, Marc Atkinson et Gina Dootson avaient été appelés en renfort au chant, cette fois-ci, ceux ne sont pas moins de treize choristes de la formation The Micklegate Singers qui ont investis la scène. Leur présence est déjà remarquable sur Passengers, mais elle l'est encore plus sur The Gap Is Too Wide, ce qui fait de ce morceau, long de dix minutes, un des summum du disque. Leur chant, mêlé à celui d'Heather Findlay, ainsi qu'aux guitares de Bryan Josh et Liam Davison, rend ce morceau magnifique encore plus puissant dans sa lente, mais majestueuse, progression. A leurs côtés, se démène le Synthesis String Quartet qui apporte un véritable plus à des titres comme le très champêtre Goodbye Alone sur lequel se balade la flûte bucolique d'Angela Goldthorpe, l'instrumental floydien Distrant Train qui voit, grâce au Quartet, son aspect symphonique renforcé, ou encore cette petite perle chantée par Heather qu'est Bitterness Burnt. Ultime invité mais non des moindres, Troy Donockley. En appui ça et là à la guitare électrique, au bouzouki ou aux low whistles, c'est sur Pass The Clock qu'il prend, avec sa cornemuse, toute son ampleur. Ce morceau, écrit par Bryan en la mémoire d'un ami commun récemment décédé, clôt ce concert dans une intense émotion où se croisent la guitare de Josh et l'instrument fétiche de Donockley. Avec cet épique, la bande de York offre un bouquet final de toute beauté à son fidèle public. 

At The Grand Opera House est donc ce que l'on peut appeler un grand album live. Interprété par des musiciens rodés à la scène, proposant une setlist des plus originales et entourés par de substantiels intervenants, ce SACD est le disque idéal pour toute bonne discothèque qui se respecte. 


Musiciens


Bryan Josh : chant, guitares
Heather Findlay : chant, guitare acoustique, whistle, bodhran, tambourin
Iain Jennings : claviers, chœurs
Jonathan Blackmore : batterie
Liam Davison : guitares, chœurs
Andy Smith : basse
Angela Goldthorpe : flûtes, chœurs, claviers

Troy Donockely : uilleann pipes, low whistles, bouzouki, guitares

Synthesis String Quartet
Sarah Crick : violon
Clair Gale : violon
Jo Almack : alto
Anna Brickles : violoncelle

The Micklegate Singers

Titres


01. Caught In A Fold
02. The Dark Before The Dawn
03. Answer The Question
04. Goodbye Alone
05. Passengers
06. The Gap Is Too Wide
07. Distant Train
08. Bitterness Burnt
09. Comfortably Numb
10. Pass The Clock

lundi 23 février 2015

Jennifer Cutting - Ocean: Songs For The Night Sea Journey (2004)

Jennifer Cutting - Ocean: Songs For The Night Sea Journey (2004)
Jennifer Cutting - Ocean:
Song For The Night Sea Journey (2004)
Jennifer Cutting sait prendre son temps. Il lui a fallu pas moins de sept longues années pour réaliser Ocean: Songs For The Night Sea Journey, album magistral qui rassemble toute une collection de chansons ayant pour thématique unique la mer.

Ce disque de folk-rock celtique s’inscrit dans la droite lignée des incontournables Iona, Eden's Bridge, Clannad ou Capercaillie. Mais ses influences ne s'arrêtent pas là et sont beaucoup plus ouvertes puisque l'instrumental Sleep (On The Deep) est signé Steve Morse, la magnifique mélodie de Song For The Night Sea Journey chantée en gaélique a été composée par Gustav Holst, et celle de If You Are Near par le non moins célèbre J.S. Bach.

Ocean est donc une œuvre éclectique, interprétée et jouée par une multitude d'artistes aux origines diverses (États-Unis, Angleterre, Écosse, France, Bulgarie) parmi lesquels Troy Donockley (Iona), Peter Knight (Steeleye Span), Dave Mattacks (Fairport Convention), Tony Cuffe (Ossian), Gabriel Yacoub (Malicorne) ou Sylvie Berger (La Bergère). 

Pas moins de cinq chanteuses (Polly Bolton, Grace Griffith, Lisa Moscatiello, Maddy Prior et Tatiana Sarbinska) se succèdent au chant principal. La prestation la plus remarquée est sans aucune hésitation celle de Grace Griffith que l'on peut entendre sur cinq titres. Avec son timbre de voix si clair, parfaitement adapté à ce type de répertoire, elle nous bouleverse sur The Gladdest Breeze aux airs si dramatiques, puis nous éblouit complètement sur le très poétique My Grieg On The Sea avant de nous faire chavirer dans un océan de feu avec Song For The Night Sea Journey. Toutefois, il faut bien avouer que le sommet de l'album est atteint avec Forgiveness interprété par une Maddy Prior au sommet de son art, accompagnée par Jennifer Cutting au piano. Cette pièce unique de grande qualité, brodée par cette voix à la fois puissante et émouvante, aurait eu toute sa place sur un album solo de la talentueuse chanteuse de Steeleye Span.

Jennifer Cutting est une véritable artisane. Fille et petite-fille de musiciens, ethnomusicologue de par sa formation universitaire, elle nous livre à la fois une œuvre pointue, réfléchie, construite lentement années après années, et un disque facilement abordable, offrant un large panel sonore d'instruments traditionnels (uilleann pipes, harpes, fiddle, bodhran, whistles...) qui donnent cette irrésistible envie de partir découvrir de nouvelles contrées mystérieuses par delà les océans.

Musiciens


Jennifer Cutting : piano, orgue, claviers

Polly Bolton : chant
Grace Griffith : chant
Lisa Moscatiello : chant
Maddy Prior : chant
Tatiana Sarbinska : chant
Sylvie Berger : chœurs
Dominick Murray : chœurs
Chris Noyes : chœurs
Gabriel Yacoub : chœurs
Kim Miller : violon
Peter Wilson : violon
Lias Ponton : alto
Marcio Botelho : violoncelle
Eliot Davis : violoncelle
Blake Althen : programmation, guitare
Tony Cuffe : guitare, harpe écossaise, whistles
Troy Donockley : uilleann pipes, whistles, guitare
John Jennings : guitare
Peter Knight : fiddle
Zan McLeod : bouzouki, guitare
Sue Richards : harpe celtique
Rico Petrucelli : basse
Myron Bretholz : bodhran, percussions
Marco Delmar : percussions
Andy Hamburger : batterie
Larry Kolota : batterie, programmation
Steve Loecher : batterie
Dave Mattacks : batterie
Steve Missal : batterie, conga

Chorale Slaveya
Tatiana Sarbinska
Theadocia Chittenden
Anne Harrison
Andrea Loewenwarter
Diane Weinroth

Titres


01. Call Of The Siren
02. Out On The Ocean / Rolling Waves
03. The Gladdest Breeze
04. My Grief On The Sea
05. Dissolving / King Neptune
06. The Sands Of Time
07. Sleep (On The Deep)
08. Song For The Night Sea Journey
09. Forgiveness
10. Neptune Reel / Woman Of The House
11. If You Are Near
12. The Siren's Farewell

samedi 21 février 2015

Barbara Dickson - Full Circle (2004)

Barbara Dickson - Full Circle (2004)
Barbara Dickson - Full Circle (2004)
Barbara Dickson est une chanteuse folk et une actrice née à Dunfermline, en Écosse. Elle commence sa carrière à la fin des années 60 et rencontre un certain succès avec des hits comme Caravans ou Another Suitacase In Another Hall, composé par Andrew Lloyd Weber. Outre-Manche, au fil des années, elle devient une personnalité reconnue et respectée.

Dans les années 90, elle rencontre Troy Donockley avec lequel elle noue une solide relation amicale. Il participe à ses albums Parcel Of Rogues (1994) et Dark End Of The Street (1995) en tant que musicien de session. Mais tous deux n'ont qu'une envie, approfondir leur collaboration musicale.

C'est chose faite en 2004 avec l'album Full Circle intégralement produit et arrangé par Troy. Ce disque s'inscrit dans la continuité de son travail mené auparavant avec Maddy Prior. D'ailleurs, on retrouve ses deux complices, Terl Bryant aux baguettes et Nick Holland, non pas aux claviers, mais au chant et aux chœurs. A leurs côtés, Neil Drinkwater qui a collaboré dans le passé avec le grand Van Morrison et qui a participé aux deux albums solos de Troy, The Unseen Stream et The Pursuit Of Illusion, joue du piano. Il est accompagné à la contrebasse par un musicien au CV impressionnant, Danny Thompson. Membre du groupe de folk Pentangle, il a travaillé avec les plus grands : Kate Bush, Marianne Faithfull, Loreena McKennitt, Peter Gabriel, T Rex, Talk Talk, Tim Buckley et bien d'autres encore. Quant au talentueux Emperor String Quartet (Joanne Hogg, Dave Bainbridge, Troy Donockley), il s'est vu confier les cordes.

Comme avec Maddy Prior, Troy a le don de se mettre au service de l'artiste et d'en faire ressortir le meilleur, en l’occurrence cette voix unique, si pure, si cristalline, portée par des arrangements musicaux d'une très grande justesse et délicatesse. Du morceau d'ouverture, Garten Mother's Lullaby, qui débute par un chant a cappella rejoint ensuite par les whistles et les cordes, au morceau final empreint de nostalgie, Eriskay Love Song, en passant par la splendide reprise de The Everly Brothers, Living Too Close To The Ground, ou un Faithless Love nous transportant dans un tourbillon d'émotions, Barbara Dickson ouvre bien grand les portes de son univers ouaté dans lequel nous sommes tous les bienvenus.

Full Circle marque donc le début d'une riche et fructueuse collaboration entre Barbara Dickson et le multi-instrumentiste Troy Donockley. Très vite, des titres comme Corpus Christi Carol , The Sky Above The Root ou Singing Bird, avec son violon imitant le chant des oiseaux, sont devenus des classiques et occupent désormais une place privilégiées dans le répertoire de notre chanteuse.

Musiciens


Barbara Dickson : chant

Troy Donockley : guitares, uilleann pipes, low & tin whistles, mandole, harmonium, bodhran, claviers, chœurs
Neil Drinkwater : piano
Danny Thompson : contrebasse
Nick Holland : chant, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions

The Emperor String Quartet
Martin Burgess : violon
Clare Hayes : violon
Fiona Bonds : alto
William Schofield : violoncelle

Titres


01. Garten Mother's Lullaby
02. The Sky Above The Root
03. Across The Hills
04. The Unquest Grave
05. Faithless Love
06. Westron Wynde
07. Corpus Christi Carol
08. Living Too Close To The Ground
09. Singing Bird
10. When I Am Laid In Earth
11. Eriskay Love Song

mercredi 18 février 2015

David Fitzgerald - God Is Love (2004)

David Fitzgerald - God Is Love (2004)
David Fitzgerald - God Is Love (2004)
Plus de dix ans après avoir quitté Iona, David Fitzgerald poursuit sa carrière en solitaire et publie, en 2004, son quatrième album, God Is Love. Comme pour ses précédents opus, l'ombre de son ancien groupe continue à planer sur cette nouvelle production. 

En effet, la thématique religieuse demeure au cœur de son œuvre. Sur ce point, le titre donné à l'album est des plus explicite. De plus, deux anciens membres du groupe jouent sur ce disque. Il s'agit du batteur Terl Bryant, déjà présent sur Breath Of Heaven, et du bassiste Nick Beggs auparavant croisé sur l'indispensable Lux Aeterna. Côté son, le matriçage a été réalisé par Nigel Palmer qui a travaillé sur tous les albums de Iona, mais aussi sur les premiers disques de Troy Donockley, de Joanne Hogg ou de la série New Irish Hymns

Parmi les autres musiciens invités, figure le vieux complice Tim Oliver aux claviers. Compositeur du morceau d'ouverture Opening, il a également réarrangé avec David Ma Navu, Tallis et O Euchari. Tim Oliver a la particularité d'être le seul musicien à avoir joué sur tous les albums solo de David. Le fils de ce dernier, Andrew, est venu lui prêter main forte aux claviers. C'est la première fois que le père et le fils jouent ensemble sur un disque. Quant à la guitare, elle est tenue par Neil Costello qui avait fait une apparition remarquée sur Lux Aeterna. Une solide amitié lie d'ailleurs les deux hommes qui se connaissent depuis les année 80. 

Avec son savoir-faire habituel, David Fitzgerald alterne les différents instruments à vent, essentiellement le saxophone et les flûtes. En définitive, God Is Love est un album de méditation, très relaxant mais peu diversifié musicalement parlant. Cependant, il a été conçu par un artiste authentique, libéré de toute contrainte et seulement animé par sa foi et sa passion. 

Musiciens


David Fitzgerald : saxophones, flûtes, whisltes, instruments à vent

Tim Oliver : claviers, programmation
Neil Costello : guitare électrique
Nick Beggs : Chapman Stick, basse
Terl Bryant : batterie, percussions
Andrew Fitzgerald : claviers

Titres


01. Opening
02.Ubi Caritas
03. God So Loved
04. Ma Navu (How Beautiful)
05. Love (1 Corinthians 13)
06. Agnus Dei (Alleluia)
07. Tallis
08. O Euchari
09. No Scenes Of Stately Majesty
10. God Is Love (Hyfrydol)
11. There Is A Green Hill
12. Amazing Love
13. I Could Sing Of Your Love Forever

dimanche 15 février 2015

Margaret Becker, Kristyn Getty, Joanne Hogg - New Irish Hymns 3 - Incarnation (2004)

Margaret Becker, Kristyn Getty, Joanne Hogg - New Irish Hymns 3 - Incarnation (2004)
Margaret Becker, Kristyn Getty,
Joanne Hogg - New Irish Hymns 3 -
Incarnation
"In the begining was the Word, and the Word was with God, and the Word was God. He was with God in the begining." ("Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était avec Dieu au commencement"). 

C'est par la lecture du Prologue de l'Évangile selon saint Jean et ses dix-huit premiers versets que débute le troisième volet de la série New Irish Hymns, justement intitulé Incarnation. Ce nouvel album a été construit autour de cette réflexion sur l'Incarnation du Christ et les textes du Saint. Pour son interprétation, le producteur et compositeur Keith Getty a fait appel à la même équipe que le précédent opus, à savoir Margaret Becker, Kristyn Lennox devenue après son mariage avec Keith, Kristyn Getty, et la resplendissante Joanne Hogg.

Outre les chœurs célestes comme sur Prologue, Joanne chante seule trois chansons : Holy Child Who Chose The Hearts Of Men, Fullness Of Grace et When Love Came Dawn To Eath. A propos de cette dernière, quelle autre voix pourrait annoncer avec autant de grâce l'arrivée de l'Amour sur terre ? Sur ce morceau, elle est accompagnée par le célèbre guitariste américain Phil Keaggy, légende vivante du rock chrétien avec plus de cinquante albums à son actif. Pour mémoire, rappelons qu'il avait déjà participé au premier volume de la série.

L'interprétation de chacune des chanteuses est sans faille. Le disque, doublé d'un magnifique livret, est admirablement bien produit et fait découvrir de nouveaux paysages musicaux tout au long de ses quarante et une minutes. Le principal regret que l'on puisse avoir à son écoute, est une présence nettement amoindrie des instruments celtiques. Toutefois, elle est partiellement compensée par une plus grande place accordée aux cordes du fameux Orchestre Philharmonique de Prague. 

Musiciens


Margaret Becker : chant
Kristyn Getty : chant
Joanne Hogg : chant

Tom Haoward : claviers, programmation
Tim Oliver : programmation
Ken Lewis : batterie, percussions
Stephen Leiweke : guitares, programmation, chœurs
Chris Donohue : basse, whistles
Suzanne Bennett : chœurs
Phil Keaggy : guitare

Orchestre Philharmonique de Prague

Titres


01. Prologue
02. Glorious Light
03. Joy Has Dawned Accross The World
04. Holy Child Who Chose The Hearts Of Men
05. Imagine
06. Fullness Of Grace
07. When Love Come Down To Earth
08. Jesus Your Name
09. Born Where The Shadows Lie
10. Celtic Christmas Blessing

vendredi 13 février 2015

Troy Donockley & Dave Bainbridge - From Silence (2004)

Troy Donockley & Dave Bainbridge - From Silence (2004)
Troy Donockley & Dave Bainbridge -
From Silence (2004)
Le 27 octobre 2004, dans la cathédrale de Lincoln (Linolnshire, Angleterre), deux piliers de Iona, Dave Bainbridge et Troy Donockley, improvisent une suite musicale de près d'une heure intitulée From Silence. Cette suite se divise en six parties variant chacune d'une durée comprise entre 5 et 16 minutes. 

Les deux amis avaient seulement préparé les instruments qu'ils souhaitaient jouer et les conditions d'enregistrement. Ils se sont ensuite laissés inspirer par les lieux, l'espace et leur humeur. En effet, Troy Donockley venait de perdre, une semaine auparavant, dans un tragique accident de voiture, un précieux ami, Dave Williams, fabricant de ses uilleann pipes. Troy le considérait comme le Stradivarius de cet instrument et cette disparition l'a beaucoup affecté, ce qui se ressent à l'écoute du disque. 

D'ailleurs, ses instruments fétiches (uilleann pipes mais aussi tin et low whistles) sont à l'honneur et habilement mis en valeur. Grâce à l'acoustique unique de la cathédrale et à la qualité de l'enregistrement binaural, ils prennent un relief rarement entendu jusque là et le disque permet d'en saisir distinctement toutes les nuances et la beauté. Habituellement réservés au folklore, ces instruments prennent ainsi une toute autre dimension dans l'utilisation musicale qui en est faite, à savoir une musique expérimentale progressive à vocation spirituelle. Avec ses nappes de claviers, sa discrète guitare électrique et son bouzouki, Dave Bainbridge apporte ce supplément d'âme à cette improbable performance. 

From Silence est donc un long voyage mystique transportant les esprits dans les méandres émotionnels de nos deux artistes. Œuvre difficilement accessible de prime abord, cette performance s'inscrit dans la continuité d'une autre bien plus célèbre et déjà ancienne, le Live At Pompeii de Pink Floyd. Toutes deux ont été enregistrées en direct, sans montage, sans public et dans un lieu à l'acoustique particulière chargé d'histoire.

Musiciens


Troy Donockley : low whistle, tin whistle, uilleann pipes, guitare acoustique, chant
Dave Bainbridge : claviers, guitare électrique, bouzouki

Titres


01. From Silence : Part One
02. From Silence : Part Two
03. From Silence : Part Three
04. From Silence : Part Four
05. From Silence : Part Five
06. From Silence : Part Six