jeudi 29 janvier 2015

Celtic Expressions Of Worship vol. 6 - A Celtic Blessing (2003)

Celtic Expressions Of Worship vol. 6 - A Celtic Blessing (2003)
Celtic Expressions Of Worship vol. 6 -
A Celtic Blessing (2003)
En 2003, sort le sixième et dernier volume de la série Celtic Expressions Of Worship. Initié en 1996, ce projet avait pour ambition de compiler des hymnes chrétiens de différentes époques, y compris contemporaine, et de les réarranger dans des versions celtiques. Enregistré dans le comté de l'Essex, dans une vieille bâtisse médiévale reconvertie en studio, ce nouveau disque ne fait pas exception à la règle et, parmi les compositeurs actuels, on retrouve les célèbres Stuart Townend et Keith Getty à qui l'on doit le désormais classique In Christ Alone ainsi que les non moins fameux You're The Word Of God The Father (Across The Land), With A Prayer (Love Incarnate) et My Hope.

Albums après albums, la même troupe des débuts est toujours présente : Nick Fletcher à la guitare, également compositeur de A Celtic Blessing qui ouvre et ferme l'album, Tim Oliver aux claviers, Troy Donockley aux whistles et uilleann pipes, Dave Clifton à la mandoline, Dave Fitzgerald aux instruments à vent, Chris Haigh au fiddle, Tim Harries à la basse et Terl Bryant aux percussions. Nos musiciens sont accompagnés de Zara Elin Bauman à la harpe celtique et de Kate Simmonds au chant sur Deep Peace Of The Gentle Christ (A Celtic Blessing) et You Came To Us (Jesus Living Word) qu'elle a elle même écrite. Kate Simmonds avait, jusqu'alors, enregistré deux albums : One Day (2000) et Heart And Soul And Redemption (2002). Ce dernier a été publié sur le même label qui édite la série Celtic Expressions Of Worship, Kingway Music.

Parmi les différents titres proposés, My Song Is Love Unknown est celui qui a le plus attiré notre attention car il a déjà été repris par Dave Fitzgerald sur Breath Of Heaven et il a été interprété par Joanne Hogg, chanteuse de Iona, sur les albums Psalm de Terl Bryant et Looking Into Light, son premier disque solo. Cette version instrumentale est splendide mais il faut bien avouer qu'elle n’atteint pas le niveau de celle de Joanne Hogg tellement sa voix, parfaitement adaptée à ce titre, est émotionnellement très puissante.

Lorsque la dernière piste du CD entame les premières notes du morceau final, A Celtic Blessing, un petit pincement au cœur se fait sentir à l'idée d'entendre le dernier hymne de cette longue saga. Toutefois, comme dans la vraie vie, rien n'est jamais définitif et une reformation de ces musiciens de l'ombre demeure toujours envisageable.

Musiciens


Terl Bryant : batterie, percussions
Dave Clifton : mandoline, mandole, guitare
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles, tin whistles
Dave Fitzgerald : flûte, piccolo, saxophone, tin whistles
Nick Fletcher : guitares
Tim Harries : basse, contrebasse
Chris Haigh : fiddle
Tim Oliver : claviers

Zara Elin Bauman : harpe celtique
Kate Simmonds : chant

Titres


01. Deep Peace Of The Gentle Christ (A Celtic Blessing)
02. My Song Is Love Unknown
03. You're The Word Of God The Father (Across The Lands)
04. Eternal Spirit
05. In Christ Alone
06. With A Prayer (Love Incarnate)
07. You Came To Us (Jesus Living Word)
08. Open Thou Mine Eyes
09. My Hope
10. Morning Has Broken
11. O The Deep Deep Love Of Jesus
12. A Celtic Blessing (Reprise - Instrumental Version)

lundi 26 janvier 2015

Moya Brennan - Two Horizons (2003)

Moya Brennan - Two Horizons (2003)
Moya Brennan - Two Horizons (2003)
Two Horizons est le cinquième album solo de Moya Brennan, chanteuse du célèbre groupe irlandais Clannad. Produit par Ross Cullum (Enya, Tori Amos, Kate Bush) ce disque a été conçu comme un concept-album ayant pour thème la colline de Tara et son emblème, la harpe. Haut lieu de la mythologie irlandaise, Tara est située dans le comté de Meath et fut le centre politique et spirituel de l'Irlande celtique.

La harpe est donc l'élément central de cet album. Bright Star, Ancient Town, River, Is It Now, Mothers Of Desert et Harpsong font directement référence à cet instrument symbole de l'Irlande moderne. Toutefois, bien que harpiste de talent, Moya Brennan est avant tout une voix, une voix unique. D'une extrême douceur et très éthérée, elle est comparable au souffle des muses inspirant le poète. Au fil des chansons, elle nous transporte délicatement d'un univers à un autre.

Afin d'enrichir sa musique aux sonorités à la fois celtiques, new age et world music, Moya a réuni une multitude de musiciens parmi lesquels Nigel Eaton (Loreena McKennitt) à la vielle, Anthony Brennan (The Corrs) à la guitare, Maire Breatnach (Sinead O'Connor) au fiddle et Troy Donockley (Iona) aux whistles. Ce dernier a été convié uniquement comme musicien de session et n'a pas été impliqué au-delà dans le projet contrairement à sa collaboration avec Maddy Prior.

Two Horizons est donc la combinaison réussie entre une instrumentation très riche et une voix mystique. Sa beauté a également une dimension esthétique grâce aux magnifiques photographies de Moya qui illustrent à merveille la pochette et l'intérieur du livret. Un réel travail d'artiste à découvrir dans sa globalité.

Moya Brennan - Two Horizons (2003)
Moya Brennan - Two Horizons (2003)

Musiciens


Moya Brennan : chant, harpe, claviers

Ross Cullum : guitare, percussions, programmation, claviers
Sinead Madden : fiddle
Fionan de Barra : guitare, bouzouki
Feargal Murray : claviers
Tiarnan O Duinnchinn : uilleann pipes, whistles
Paul Byrne : batterie, percussions
Ewan Cowley : mandoline
Maire Breatnach : violon, fiddle, alto
Eamonn de Barra : flûte
Robbie McIntosh : guitares
Anthony Brennan : guitares
Keith Duffy : basse
Troy Donockley : whistles
Nigel Eaton : vielle
Brendan Monaghan : bodhran, lambeg
Sandy McLelland : batterie
Chris Hughes : programmation
Martin Carthy : guitare
Una Ni Chanainn : violoncelle
Brona Cahill : violon
Tommy Cane : alto

Titres


01. Show Me
02. Bright Star
03. Change My World
04. Bi Liom
05. Is It Now (Theme)
06. Falling
07. Tara
08. Ancient Town
09. Show Me (Theme)
10. Sailing Away
11. River
12. Is It Now
13. Mothers Of The Desert
14. Harpsong
15. Two Horizons
16. Show Me (Jakatta Mix)

dimanche 25 janvier 2015

Maddy Prior - Lionhearts (2003)

Maddy Prior - Lionhearts (2003)
Maddy Prior - Lionhearts (2003)
Après avoir revisité le mythe du roi Arthur (Arthur The King), notre troubadour des temps modernes, Maddy Prior, nous fait part une nouvelle fois de sa passion pour l'histoire en ressuscitant, le temps d'un disque, ce grand souverain que fut Richard Cœur de Lion.

Six chansons composent ce nouveau cycle intitulé Lionhearts. Chacune dresse le portrait d'un proche, ami ou ennemi, du célèbre roi d'Angleterre. Leur histoire nous est contée à travers les yeux de sa mère, Aliénor d'Aquitaine qui, avec Maman, ouvre l'album. Quel plaisir d'entendre Maddy prononcer dans un style marqué par l'ancien français "Ta chère Maman" ! La chanson suivante, John, évoque le frère de Richard, Jean sans Terre et sa mauvaise réputation. Puis, l'instrumental Salah Ed-Din fait référence à l'ennemi redoutable que Richard à combattu en Terre Sainte, le puissant Saladin. Ce morceau, très atmosphérique sur lequel domine la cornemuse, a intégralement été composé par Troy Donockley. Old Lion fait référence à son père, Henri II Plantagenêt avec lequel les relations furent conflictuelles. Celui-ci lui a toujours préféré son jeune frère, Jean. La guitare oldfieldienne en ouverture illustre parfaitement l'amertume ressentie par Aliénor envers son époux et l'interprétation qu'en livre Maddy est absolument grandiose. Thomas est un hommage à l'archevêque de Canterbury, Thomas Becket, canonisé en 1173, trois ans après son assassinat suggéré par Henri II. A ce propos, on lui attribue cette formule cinglante et sanglante : "n'y aura-t-il personne pour me débarrasser de ce prêtre turbulent ?". Enfin, le savoureux War Games est dédiée au fils favori d'Aliénor, Richard. Elle relate sa lutte héroïque contre les Infidèles en Terre Sainte. 

L'album est complété par quatre autres chansons et se termine par un second instrumental, Jupiter. Ce dernier est une libre interprétation par Troy d'un extrait de la suite orchestrale Les Planètes composée par Gustav Holst. Magnifique conclusion ! Auparavant, Maddy nous aura conté la triste histoire d'un jeune homme persuadé qu'il lui faut de l'argent pour rendre son amoureuse heureuse dans Salisbury Plain, puis celle de John Barleycorn déjà interprétée à l'époque glorieuse de Steeleye Span, mais complètement revisitée ici. Yellow Hankerchief est un vibrant hommage aux gens du voyage sur lequel Katie Holland vient prêter main forte aux chœurs. Enfin, Ship In Distress traite des naufrages en mer et de tous ces destins brisés de marins disparus. 

Lionhearts est un des meilleurs albums solos de Maddy Prior si ce n'est le meilleur. Il s'agit également du dernier enregistrement studio de Troy Donockley, Nick Holland et Terl Bryant avec notre saltimbanque. Ainsi s'achève une très belle aventure humaine démarrée quelques années auparavant et qui nous lègue un précieux héritage à posséder absolument : Flesh & Blood, Ravenchild, Arthur The King et Lionhearts

Musiciens


Maddy Prior : chant

Troy Donockley : uilleann pipes, guitares, bouzouki, low whistles, tin whistles, chœurs
Nick Holland : claviers, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions
Katie Holland : chœurs

Titres


Lionhearts
01. Maman
02. John
03. Salh Ed-Din
04. Old Lion
05. Thomas
06. War Games

07. Salisbury Plain
08. John Barleycorn
09. Yellow Handkerchief
10. Ship In Distress
11. Jupiter

vendredi 23 janvier 2015

Troy Donockley - The Pursuit Of Illusion (2003)

Troy Donockley - The Pursuit Of Illusion (2003)
Troy Donockley -
The Pursuit Of Illusion (2003)
Cinq ans après le grandiose The Unseen Stream, Troy Donockley (Iona, Maddy Prior, Mostly Autumn et tant d'autres) revient avec The Pursuit Of Illusion, un nouveau chef d’œuvre bien supérieur à son précédent essai solo. Publié sur son propre label, Lantern Music, cet album a été composé, produit et arrangé par Troy. Il nous propose sept titres pour cinquante-cinq minutes de musique classique contemporaine aux frontières du sacré, baignée d'influences celtique et progressive, de laquelle surgit tout un florilège d'instruments joués par des virtuoses.

En effet, Troy s'est entouré de musiciens de haut niveau. Le célèbre Emperor String Quartet, Peter Knight (Steeleye Span), Nick Beggs (Kajagoogoo, Iona) et Troy lui-même se sont occupés des instruments à cordes, chacun en fonction de sa spécialité. Ce dernier, en compagnie de Chris Redgate au hautbois, joue également des instruments à vent. Certes, les uilleann pipes, pourtant considérés comme son instrument fétiche, n'ont été employés que sur le morceau final, Colour Of The Door. Cette fois-ci, il s'est davantage servi des tin et low whistles, flûtes irlandaises à six trous. Trois claviéristes de talent sont aussi intervenus. Encore une fois, Troy lui-même, mais également Neil Drinkwater (Van Morrison) au piano et Duncan Rayson (Mostly Autumn) à l'orgue. Pour ce qui est des percussions, elles ont été tenues par ses fidèles amis, Terl Bryant (Iona, Eden's Bridge, Maddy Prior) et Andy Duncan qui ont effectué un travail d’orfèvres.

The Pursuit Of Illusion est avant tout un album instrumental, mais le chant occupe également une place importante. Grâce aux chœurs spirituels du York Cantores Choir, certains morceaux comme Conscious ou Fragment prennent une dimension quasi-religieuse. Avec l'intervention de Joanne Hogg sur The Pursuit Of Illusion, un stade encore supérieur est atteint, celui du divin. Notre enchanteresse mêle humblement sa voix à celle, très suave et douce, de son hôte que l'on peut entendre chanté distinctement pour la première fois. Ainsi, elles illustrent ce titre inspiré de la mort tragique d'un célèbre magicien du début du XXe siècle, Chung Ling Soo. Membre du "Magicians Circle", Troy est un vrai passionné de magie.

Magique, c'est ainsi que peut être qualifié ce disque qui recèle de multiples perles musicales envoûtant nos oreilles et notre esprit. Attention, cependant, il ne comporte pas d'accroche immédiate, ni de single, ni de mélodie entêtante. Sa musique, d'une richesse infinie, difficile à décrire, s'écoute attentivement, se découvre avec le temps et se laisse apprivoisée dans la durée. En fait, c'est l'inadaptation flagrante de cette œuvre à notre monde actuel de l’instantanéité qui la rend, en définitive, si intemporelle. N'est pas le plus beau tour de magie qu'un artiste puisse réaliser ? 

Musiciens


Troy Donockley : chant, low whistles, tin whistles, mandoline portugaise, claviers, guitares, percussions, uilleann pipes, bouzouki

Joanne Hogg : chant
Chris Redgate : hautbois
Neil Drinkwater : piano
Duncan Rayson : orgue
Peter Knight : violon
Nick Beggs : Chapman stick
Andy Duncan : percussions, chant
Terl Bryant : batterie, percussions

The Emperor String Quartet
Martin Burgess : violon
Clare Hayes : violon
Fiona Bonds : alto
William Schofield : violoncelle

York Cantores Choir : chœur

Titres


01. Conscious
02. The Pursuit Of Illusion
03. Little Window
04. Floating World
05. A Bridge
06. Fragment
07. Colour Of The Door

vendredi 16 janvier 2015

Margaret Becker, Joanne Hogg, Kristyn Lennox - New Irish Hymns 2 - Father, Son & Holy Spirit (2003)

Margaret Becker, Joanne Hogg, Kristyn Lennox - New Irish Hymns 2 - Father, Son & Holy Spirit (2003)
Margaret Becker, Joanne Hogg,
Kristyn Lennox - New Irish Hymns 2 -
Father, Son & Holy Spirit (2003)
Suite au succès de New Irish Hymns, paraît, deux ans après, un volume deux intitulé Father, Son & Holy Spirit. On prend donc les mêmes et on recommence... ou presque car Moya Brennan a cédé sa place à la chanteuse nord-irlandaise Kristyn Lennox. En revanche, Margaret Becker et Joanne Hogg sont de retour, de même que Keith Getty, initiateur du projet. Homme aux multiples casquettes, à la fois producteur, arrangeur, compositeur, musicien, il est également habité par une foi très profonde qu'il souhaite partager. Et ce partage s'effectue notamment à travers cette série de disques dont le principal regret que l'on puisse avoir pour ce deuxième opus est la mise en retrait des instruments traditionnels au bénéfice des synthétiseurs.

Cette légère perte d'authenticité n'empêche par nos chanteuses de remplir à bien leur mission. Toute leur piété transparaît à travers l'interprétation donnée de chacun de ces hymnes modernes. Comme à l'accoutumée, notre préférence va à l'encontre de Joanne Hogg. Tout comme sur le précédent volume, quatre chansons sur les douze que compte ce disque lui ont été attribuées. Elle nous surprend sur le très disco et dansant I Will Trust. Accompagnée par Tim Oliver (Celtic Expressions Of Worship, David Fitzgerald) aux claviers, elle nous émeut sur My Heart Is Filled. Elle nous donne à nouveau envie de danser sur l'entraînant Come Let Us Sing à l'ambiance si celtique. Enfin, elle trouble notre âme par la pureté de son chant sur l'énigmatique Repentance coécrit par Stuart Townend. 

Sur le morceau final, The Risen Christ (Doxology), nous avons la chance d'entendre une dernière fois notre charismatique chanteuse. Elle interprète ce titre porteur d’espoir en compagnie de Margaret Becker et de Kristyn Lennox. Une très belle chanson qui conclut à merveille ce moment d'émotion. 

Musiciens


Margaret Becker : chant
Joanne Hogg : chant
Kristyn Lennox : chant

Keith Getty : piano
Tim Oliver : claviers, programmation
Ken Lewis : batterie, percussions
Stephen Leiweke : guitares, programmation, chœurs
Chris Donohue : basse, low whistles, accordéon

Orchestre Philharmonique de Prague

Titres


01. See What A Morning (Resurrection Hymn)
02. I Will Trust
03. God Of Grace
04. Join All The Glorious Names
05. My Heart Is Filled
06. Cross Of Jesus
07. Come Let Us Sing
08. Jesus Ever Abiding Friend
09. Jesus Is Lord
10. Repentance
11. Oh My Soul
12. The Risen Christ (Doxology)

jeudi 15 janvier 2015

Songs For Luca (2003)

Songs For Luca (2003) - Dave Bainbridge - Iona
Songs For Luca (2003)
Je m'appelle Luca. Je vis dans le Lincolnshire, en Angleterre. Je suis autiste et pour me venir en aide, mon Papa (Dave Bainbridge) qui joue dans un groupe de musique appelé Iona, et ma Maman (Debbie Bainbridge) ont souhaité m'inscrire au programme Son-rise® du Centre Américain du Traitement de l'Autisme qui a pour objectif de favoriser le développement des enfants comme moi. Afin de financer ce projet, mes parents ont fait appel à tous leurs amis pour qu'ils participent bénévolement à une compilation simplement dénommée Songs For Luca. Cette compilation regroupe vingt-six titres, dont onze inédits, sur deux CD et on retrouve de grandes figures de la scène musicale progressive, celtique, folklorique et chrétienne.

Toute ma famille s'est investie dans ce projet ambitieux. Ma sœur adorée, Evie, nous a apporté tout son soutien. Maman a joué deux morceaux de piano composés spécialement pour l'occasion, Starlit Garden et Bright Flame, sur lesquels elle exprime tout son amour maternel. Papa a lui aussi écrit et joué à la guitare In The Wake Of Colmcille. Ensuite, il a regardé vers l'Extrême-Orient et a remixé l'instrumental Beijing que l'on peut entendre sur le premier album de Iona, et il a dévoilé une version live jusque là inédite du flamboyant Man (Matthew The Man - The Book Of Kells) enregistré à Tokyo en 2001. Quant à moi, avec mes crayons, j'ai dessiné la pochette.

Ma grande famille Iona s'est également mobilisée. Les vieux complices, David Fitzgerald et Papa, ont offert une interprétation live de Open My Eyes - Reprise dont la version originale se trouve sur leur album commun, The Eye Of The Eagle. C'est d'ailleurs Oncle David (Fitzgerald) qui a l'honneur d'ouvrir Songs For Luca avec le très aérien Columba Aspexit, premier titre également de son dernier album Breath Of Heaven. Tante Joanne (Hogg) met l'accent sur l'aspect familial de se projet en autorisant la reproduction de Brightest And Best, extrait de Looking Into Light, sur lequel elle chante accompagnée par ses trois sœurs, Helen, Doreen et Muriel. Oncle Troy (Donockley), quant à lui, nous a envoyé l'instrumental Sights tiré de son premier album solo, The Unseen Stream. Mes autres oncles, Nick (Beggs) et Frank (van Essen) nous ont fait un double cadeau avec deux inédits chacun. Tonton Terl (Bryant) apparaît également sur deux titres. Celui issu de son album PsalmMy Song Is Love Unknown,  très cérémonieux avec son orgue d'église sur lequel se pose la délicate voix de Tante Joanne. Et celui de son nouveau groupe Eden's Bridge, Open Sea, que l'on pouvait déjà entendre sur leur dernier album paru en 2002, Isles Of Tide.

Et puis de nombreux autre amis sont là. Les anciens comme Peter Fairclough du jazz band Peter Fairclough Group (Shepherd Wheel) qui jouait avec Papa au sein du groupe Plan B formé bien avant que je naisse, dans la première moitié des années 80, ou bien Adrian Snell dont Papa était le guitariste et le claviériste dans, cette fois-ci, la seconde moitié des années 80. C'est par son intermédiaire qu'il a rencontré Oncle David et Tante Joanne, noyau du futur Iona. Like Father, Like Son, au titre très symbolique, est la chanson qu'il interprète pour ma compilation. De grandes dames sont aussi présentes parmi lesquelles la mythique chanteuse du non moins mythique Clannad, Maire (Moya) Brennan (Misty Eyed Adventures), l'actrice et chanteuse anglaise Julie Tippetts (Lament), Mae McKenna à la voix si douce (The Whistlin' Gypsy Rover, Ca' The Ewes) et les merveilleuses Rachel Jones et Anne-Marie Helder de Karnataka (After The Rain). Ils sont peut être à la fin de ma présentation, mais ils n'en demeurent pas moins de grands artistes : Rick Wakeman et ses claviers magiques (Morning Has Broken), l'Américain Jeff Johnson (I'll Look For You) et les groupes de musique progressive Gentle Giant (Aspirations) et The Flower Kings (A King's Prayer).

A toutes et à tous, je leur dis un grand merci d'avoir contribué à cette si belle compilation qui dresse un panorama complet de la galaxie Iona et bien au-delà. A vous qui achèterez ce disque, je vous remercie également car tous les fonds récoltés me permettront de mieux affronter les difficultés de la vie et contribueront, sans aucun doute, à améliorer le sort de l'enfant que je suis.

Titre et Interprètes


1.01. Columba Aspexit (David Fitgerald)
1.02. Open Sea (Eden's Bridge)
1.03. Sights (Troy Donockley)
1.04. In The Wake Of Colmcille (Dave Bainbridge)
1.05. Shepherd Wheel (Peter Fairclough Group)
1.06. King's Prayer (The Flower Kings)
1.07. Brightest And Best (Joanne Hogg)
1.08. For Luca (Nick Beggs)
1.09. Whistlin' (Mae McKenna)
1.10. Ester (Frank van Essen)
1.11. Beijing - The Widescreen Remix (Iona)
1.12. I'll Look For You (Jeff Johnson)
1.13. Starlit Garden (Debbie Bainbridge)

2.01. After The Rain (Karnataka)
2.02. Morning Has Broken (Rick Wakeman)
2.03. My Song Is Love Unknown (Terl Bryant)
2.04. Labyrinth (Frank van Essen)
2.05. Lament (Julie Tippetts)
2.06. Man - Live in Tokyo (Iona)
2.07. Like Father, Like Son (Adrian Snell)
2.08. Misty Eyes Adventures (Maire Brennan)
2.09. Forever In My Heart (Nick Beggs)
2.10. Aspirations (Gentle Giant)
2.11. Ca' The Ewes (Mae McKenna)
2.12. Open My Eyes - Reprise (Dave Bainbridge & David Fitzgerald)
2.13. Bright Flame (Debbie Bainbridge)

samedi 10 janvier 2015

Erasmus - Voyage (2002)

Erasmus - Voyage (2002)
Erasmus - Voyage (2002)
Erasmus est un groupe crée en 2001 par les Gallois Jayde (chant, guitare) et Matthew Cohen (basse). Leur premier album, Voyage, parait en 2002 sur le label F2, après un an de travail. 

Ce disque a attiré notre attention pour trois principales raisons. Tout d'abord, il s'agit du premier témoignage musical en studio de Matthew Cohen. Ce grand fan d'Iron Maiden et de son bassiste Steve Harris intégrera d'ici peu Magenta et fondera, dans la seconde partie des années 2000, son propre groupe, The Reasoning, dans lequel on retrouvera sa future épouse, Rachel Jones, l'actuelle chanteuse de Karnataka. Ensuite, sur le titre I Appear, nous avons l'honneur d'entendre en introduction la magnifique voix légèrement orientalisante de Christina, la chanteuse de Magenta. Sa prestation dure à peine deux petites minutes, mais ce sont des minutes remplies de bonheur. Enfin, au mixage, à la coproduction et derrière les claviers se cache l'inusable homme aux multiples projets, le talentueux Rob Reed, leader de Magenta.

Sur le plan musical, les six titres oscillent entre rock néo-progressif et métal progressif. Si la ligne n'est pas clairement définie, ce mélange s'avère plaisant, même si un certain manque de maturité est perceptible. Toutefois, il faut bien avoir à l'esprit que nous n'avons là qu'un premier essai enregistré avec peu de moyens. De même, la voix de Jayde, aux intonations rappelant Richard Butler des Psychedelic Furs, semble trop détachée et mal assortie avec la musique. C'est un peu le maillon faible du disque. Malgré ces remarques, l'album est loin d'être mauvais. La chanson éponyme, Voyage, dépassant le quart d'heure, est très bien construite ainsi que parfaitement menée avec ses incessants breaks à répétition changeants continuellement le rythme. Tout comme I Appear, déjà cité et approchant les dix minutes, ou l'émouvant The End Of Time qui clôt le CD. Les différents thèmes abordés évoquent, au fil des chansons, la vie, ses souffrances, son stress, ses plaisirs. 

Il aurait été intéressant de découvrir une suite à ce Voyage afin de suivre l'évolution de ce groupe prometteur et de constater ses progrès. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Erasmus va rapidement splitter et ses deux leader se brouiller. Cet album n'en demeure pas moins un première graine plantée qui fleurira dans quelques années pour donner une nouvelle fleur mélangeant elle aussi influences néoprog et métal progressif, The Reasoning. 

Musiciens


Jayde : chant, guitares
Matthew Cohen : basse

Robert Reed : claviers
Christina : chant
Charlie Steel : batterie

Titres


01. Gatekeeper
02. Silent Dreams
03. I Appear
04. The Unholy Sun
05. Voyage
06. The End Of Time

vendredi 9 janvier 2015

Manning - The Ragged Curtain (2002)

Manning - The Ragged Curtain (2002)
Manning - The Ragged Curtain (2002)
Guy Manning est le fondateur, avec Andy Tillison, des groupes de musique progressive Parallel Or 90 Degrees et The Tangent. A la fin des années 90, il se lance également dans un tout nouveau concept baptisé simplement Manning. Les trois premiers albums, Tall Stories For Small Children (1999), The Cure (2000) et Cascade (2001), ressemblent davantage à un projet solo car Guy, grâce à ses talents de multi-instrumentiste, y joue quasiment de tous les instruments. 

A partir de l'album The Ragged Curtain, sorti en 2002, l'entité Manning prend l'allure d'un groupe puisque Guy, tout en demeurant l'unique compositeur, s'entoure des musiciens qui l'accompagnent sur scène depuis 2000. Parmi eux, citons la saxophoniste Laura Fowles également aux chœurs. D'autres musiciens sont invités à se joindre à l'équipe comme son vieil ami Andy Tillison aux claviers ou Angela Gordon (Goldthorpe), de Mostly Autumn, qui joue notamment sur le titre éponyme Ragged Curtain, lointain écho au Genesis et au Jethro Tull des années 70, où elle déploie son talent mésestimé de flûtiste avec de très belles envolées lyriques. Elle avait déjà participé au précédent album, Cascade, paru un an auparavant. 

Ce disque est avant tout un hommage au père de Guy, décédé depuis peu, et, plus largement, à ses parents. Tous deux étaient des amoureux de la Grèce, pays qui a inspiré notre artiste dans ses compositions. C'est sur l'île de Rhodes qu'il a écrit le morceau épique à tiroir Ragged Curtain, long de vingt-six minutes et divisé en huit parties. C'est également sur cette île qu'il est tombé fou amoureux d'une peinture de son hôtel et qui servira, après d'âpres négociations, d'illustration à la pochette du disque. D'ailleurs, le personnage central de l’œuvre est la principale source d'inspiration du vibrant The Weather Of Dreams sur lequel intervient à nouveau Angela qui apporte sa délicate touche pastorale entre deux soli de guitares et de claviers aux allures si progressives.

Entendre Angela Gordon dans un contexte autre que celui de son groupe d'appartenance est un véritable plaisir auditif. De plus, Guy Manning est un artiste talentueux qui mérite d'être découvert, même si, il faut bien l'avouer, le manque de chaleur de son chant peut légèrement déconcerter.

Manning - Cascade (2001)
Manning - Cascade (2001)


Musiciens


Guy Manning : guitares, claviers, batterie, basse, mandoline, chant
Laura Fowles : saxophone, chant
Gareth Harwood : guitare
Rick Ashton : basse
Jonathan MacDonald Binns : batterie

Angela Gordon : flûte
Andy Tillison : claviers
Neil Harris : claviers

Titres


01. A Ripple From Ragged Curtains
02. Tightrope
03. A Place To Hide
04. Where Do All The Madmen Go?
05. Stronger
06. What Is It Worth?
07. The Weathe Of Dreams
08. Ragged Curtains

lundi 5 janvier 2015

The Bollenberg Experience - If Only Stones Could Speak (2002)

The Bollenberg Experience - In Only Stones Could Speak (2002)
The Bollenberg Experience -
If Only Stones Could Speak
(2002)
Ah ! Si seulement les pierres de la ville de Bruges, la "Venise du nord", pouvaient parler... Elles nous conteraient la triste légende du lac d'Amour (Minna), ou alors celle de la relique du Saint-Sang présente dans la cité belge depuis 1148 (Holy Blood), ou bien pourquoi la statue d'un ours se niche-t-elle dans la Loge des Bourgeois devenue entre-temps Archives d'État, située rue de l'Académie (Ursus Brugghia). Elles nous expliqueraient qui était Jean Népomucène (No Words) puis nous narreraient l'histoire de la plus ancienne auberge de la ville crée en 1515 et cachée dans le quartier Sainte-Anne (Cafe Vlissinghe). Les mésaventures malheureuses de la petite orpheline Anna n'auraient plus de secret pour nous (Anna From The Well), ni l'origine du mausolée gothique situé dans l'église Notre-Dame (The Story Of Three).

Mais, comme chacun le sait, elles ne peuvent rien dire. C'est donc le journaliste belge spécialisé dans le rock, John "Bo Bo" Bollenberg, qui se substitue à elles et nous raconte l'histoire de ces sept mythes dans un disque paru sur le label de référence Musea. Entouré d'un collectif de musiciens portant le nom de The Bollenberg Experience, John a fait appel à de grands noms du rock progressif comme le Suédois Pär Lindh de Pär Lindh Project, producteur de l'album, le célébrissime claviériste de Yes, Rick Wakeman, le virtuose Jordan Rudess de Dream Theater, ou encore Roine Stolt des Flower Kings et du super-groupe Transatlantic qui est venu prêter main-forte à la gratte. 

Deux autres invités de marque ont particulièrement attiré notre attention : Bryan Josh et Heather Findlay de Mostly Autumn. Tous deux chantent sur la très agréable ballade Minna qui, avec ses intonations médiévales, son solo de guitare joué par Björn Johansson et sa thématique romantique ne dépareillerait pas dans le répertoire du groupe yorkais. L'émotion est à son comble grâce au chant d'Heather qui se fait l'écho parfait de la complainte de la pauvre Minna. On retrouve ensuite Bryan à la guitare électrique et Heather aux bodhran et tin whistle dans le celtisant Cafe Vlissinghe enrobé par la basse ronflante de William Kopecky et sur lequel plane l'ombre de Blackmore's Night. Une nouvelle fois, le chant d'Heather fait merveille sur l'émouvant Anna From The Well tandis que la guitare de Bryan électrise l'entêtant morceau d'ouverture, If Only Stones Could Speak. Tous deux sont à nouveau conviés sur le titre bonus The Goodnight Knight dont la durée dépasse les neuf minutes et qui a l'honneur de clôturer cette visite guidée.

Ce concept-album réalisé par un passionné, ou, plus exactement, par un amoureux de sa ville, mérite d'être autant découvert que la célèbre cité médiévale belge elle-même, qui a le privilège d'être ici mise en valeur sous un angle audacieux. Une fois n'est pas coutume, culture et musique progressive font bon ménage ensemble et ce sont les auditeurs que nous sommes qui en sont les grands gagnants. 

Musiciens


John Bollenberg : chant
Pär Lindh : batterie, percussions, claviers, mellotron, clavecin, orgue, trompette baroque
Heather Findlay : chant, bodhran, tin whistle
Bryan Josh : guitare, e-bow, chant
Roine Stolt : guitares, tambourin
Björn Johansson : guitares, claviers, mellotron, percussions, mandoline, instruments médiévaux, chant
Rick Wakeman : claviers, chœurs
Jordan Rudess : claviers
William Kopecky : basse
Bernard Dewulf : violon
Marten Berglund : voix
Vanessa Defauw : chant

Ensemble Macogall : chœur

Titres


01. If Only Stones Could Speak
02. Holy Blood
03. Minna
04. Ursus Brugghia
05. Cafe Vlissinghe
06. No Words
07. Anna From The Well
08. The Story Of Three
09. The Goodnight Knight      

dimanche 4 janvier 2015

Julia Jenkins - Shine (2002)

Julia Jenkins - Shine (2002)
Julia Jenkins - Shine (2002)
Cet album est une exception puisque c'est le seul présenté sur ce blog que je ne possède pas et dont je n'ai jamais entendu la moindre note de musique. Mais, il m'était difficile de le passer sous silence étant donné les musiciens qui y ont participé. En effet, toute la grande famille Mostly Autumn a contribué à son élaboration : Bryan Josh, Heather Findlay, Liam Davison, Angela Goldthorpe, Iain Jennings, Jonathan Blackmore, Troy Donockley, Kev Gibbons (For All We Shared), Duncan Rayson (Catch The Spirit, The Unseen Stream) et Ché (For All We Shared, Music Inspired By The Lord Of The Rings). 

J'espère développer cet article si j'arrive, un jour, à trouver ce disque. En attendant, pour plus de détails, je vous conseille ce site en langue anglaise : Musical Discoveries.  

Musiciens


Julia Jenkins : chant, guitare

Peter Doney : guitares, basse
Kev Gibbons : whistles, bodhran, guitare, basse
Duncan Rayson : claviers
Pat Corner-Walker : batterie
Troy Donockley : cistre
Heather Findlay : chant, tambourin
Bryan Josh : guitare
Liam Davison : guitare
Ché : percussions
Angela Goldthorpe : flûte
Iain Jennings : claviers
Jonathan Blackmore : percussions