vendredi 23 janvier 2015

Troy Donockley - The Pursuit Of Illusion (2003)

Troy Donockley - The Pursuit Of Illusion (2003)
Troy Donockley -
The Pursuit Of Illusion (2003)
Cinq ans après le grandiose The Unseen Stream, Troy Donockley (Iona, Maddy Prior, Mostly Autumn et tant d'autres) revient avec The Pursuit Of Illusion, un nouveau chef d’œuvre bien supérieur à son précédent essai solo. Publié sur son propre label, Lantern Music, cet album a été composé, produit et arrangé par Troy. Il nous propose sept titres pour cinquante-cinq minutes de musique classique contemporaine aux frontières du sacré, baignée d'influences celtique et progressive, de laquelle surgit tout un florilège d'instruments joués par des virtuoses.

En effet, Troy s'est entouré de musiciens de haut niveau. Le célèbre Emperor String Quartet, Peter Knight (Steeleye Span), Nick Beggs (Kajagoogoo, Iona) et Troy lui-même se sont occupés des instruments à cordes, chacun en fonction de sa spécialité. Ce dernier, en compagnie de Chris Redgate au hautbois, joue également des instruments à vent. Certes, les uilleann pipes, pourtant considérés comme son instrument fétiche, n'ont été employés que sur le morceau final, Colour Of The Door. Cette fois-ci, il s'est davantage servi des tin et low whistles, flûtes irlandaises à six trous. Trois claviéristes de talent sont aussi intervenus. Encore une fois, Troy lui-même, mais également Neil Drinkwater (Van Morrison) au piano et Duncan Rayson (Mostly Autumn) à l'orgue. Pour ce qui est des percussions, elles ont été tenues par ses fidèles amis, Terl Bryant (Iona, Eden's Bridge, Maddy Prior) et Andy Duncan qui ont effectué un travail d’orfèvres.

The Pursuit Of Illusion est avant tout un album instrumental, mais le chant occupe également une place importante. Grâce aux chœurs spirituels du York Cantores Choir, certains morceaux comme Conscious ou Fragment prennent une dimension quasi-religieuse. Avec l'intervention de Joanne Hogg sur The Pursuit Of Illusion, un stade encore supérieur est atteint, celui du divin. Notre enchanteresse mêle humblement sa voix à celle, très suave et douce, de son hôte que l'on peut entendre chanté distinctement pour la première fois. Ainsi, elles illustrent ce titre inspiré de la mort tragique d'un célèbre magicien du début du XXe siècle, Chung Ling Soo. Membre du "Magicians Circle", Troy est un vrai passionné de magie.

Magique, c'est ainsi que peut être qualifié ce disque qui recèle de multiples perles musicales envoûtant nos oreilles et notre esprit. Attention, cependant, il ne comporte pas d'accroche immédiate, ni de single, ni de mélodie entêtante. Sa musique, d'une richesse infinie, difficile à décrire, s'écoute attentivement, se découvre avec le temps et se laisse apprivoisée dans la durée. En fait, c'est l'inadaptation flagrante de cette œuvre à notre monde actuel de l’instantanéité qui la rend, en définitive, si intemporelle. N'est pas le plus beau tour de magie qu'un artiste puisse réaliser ? 

Musiciens


Troy Donockley : chant, low whistles, tin whistles, mandoline portugaise, claviers, guitares, percussions, uilleann pipes, bouzouki

Joanne Hogg : chant
Chris Redgate : hautbois
Neil Drinkwater : piano
Duncan Rayson : orgue
Peter Knight : violon
Nick Beggs : Chapman stick
Andy Duncan : percussions, chant
Terl Bryant : batterie, percussions

The Emperor String Quartet
Martin Burgess : violon
Clare Hayes : violon
Fiona Bonds : alto
William Schofield : violoncelle

York Cantores Choir : chœur

Titres


01. Conscious
02. The Pursuit Of Illusion
03. Little Window
04. Floating World
05. A Bridge
06. Fragment
07. Colour Of The Door

vendredi 16 janvier 2015

Margaret Becker, Joanne Hogg, Kristyn Lennox - New Irish Hymns 2 - Father, Son & Holy Spirit (2003)

Margaret Becker, Joanne Hogg, Kristyn Lennox - New Irish Hymns 2 - Father, Son & Holy Spirit (2003)
Margaret Becker, Joanne Hogg,
Kristyn Lennox - New Irish Hymns 2 -
Father, Son & Holy Spirit (2003)
Suite au succès de New Irish Hymns, paraît, deux ans après, un volume deux intitulé Father, Son & Holy Spirit. On prend donc les mêmes et on recommence... ou presque car Moya Brennan a cédé sa place à la chanteuse nord-irlandaise Kristyn Lennox. En revanche, Margaret Becker et Joanne Hogg sont de retour, de même que Keith Getty, initiateur du projet. Homme aux multiples casquettes, à la fois producteur, arrangeur, compositeur, musicien, il est également habité par une foi très profonde qu'il souhaite partager. Et ce partage s'effectue notamment à travers cette série de disques dont le principal regret que l'on puisse avoir pour ce deuxième opus est la mise en retrait des instruments traditionnels au bénéfice des synthétiseurs.

Cette légère perte d'authenticité n'empêche par nos chanteuses de remplir à bien leur mission. Toute leur piété transparaît à travers l'interprétation donnée de chacun de ces hymnes modernes. Comme à l'accoutumée, notre préférence va à l'encontre de Joanne Hogg. Tout comme sur le précédent volume, quatre chansons sur les douze que compte ce disque lui ont été attribuées. Elle nous surprend sur le très disco et dansant I Will Trust. Accompagnée par Tim Oliver (Celtic Expressions Of Worship, David Fitzgerald) aux claviers, elle nous émeut sur My Heart Is Filled. Elle nous donne à nouveau envie de danser sur l'entraînant Come Let Us Sing à l'ambiance si celtique. Enfin, elle trouble notre âme par la pureté de son chant sur l'énigmatique Repentance coécrit par Stuart Townend. 

Sur le morceau final, The Risen Christ (Doxology), nous avons la chance d'entendre une dernière fois notre charismatique chanteuse. Elle interprète ce titre porteur d’espoir en compagnie de Margaret Becker et de Kristyn Lennox. Une très belle chanson qui conclut à merveille ce moment d'émotion. 

Musiciens


Margaret Becker : chant
Joanne Hogg : chant
Kristyn Lennox : chant

Keith Getty : piano
Tim Oliver : claviers, programmation
Ken Lewis : batterie, percussions
Stephen Leiweke : guitares, programmation, chœurs
Chris Donohue : basse, low whistles, accordéon

Orchestre Philharmonique de Prague

Titres


01. See What A Morning (Resurrection Hymn)
02. I Will Trust
03. God Of Grace
04. Join All The Glorious Names
05. My Heart Is Filled
06. Cross Of Jesus
07. Come Let Us Sing
08. Jesus Ever Abiding Friend
09. Jesus Is Lord
10. Repentance
11. Oh My Soul
12. The Risen Christ (Doxology)

jeudi 15 janvier 2015

Songs For Luca (2003)

Songs For Luca (2003) - Dave Bainbridge - Iona
Songs For Luca (2003)
Je m'appelle Luca. Je vis dans le Lincolnshire, en Angleterre. Je suis autiste et pour me venir en aide, mon Papa (Dave Bainbridge) qui joue dans un groupe de musique appelé Iona, et ma Maman (Debbie Bainbridge) ont souhaité m'inscrire au programme Son-rise® du Centre Américain du Traitement de l'Autisme qui a pour objectif de favoriser le développement des enfants comme moi. Afin de financer ce projet, mes parents ont fait appel à tous leurs amis pour qu'ils participent bénévolement à une compilation simplement dénommée Songs For Luca. Cette compilation regroupe vingt-six titres, dont onze inédits, sur deux CD et on retrouve de grandes figures de la scène musicale progressive, celtique, folklorique et chrétienne.

Toute ma famille s'est investie dans ce projet ambitieux. Ma sœur adorée, Evie, nous a apporté tout son soutien. Maman a joué deux morceaux de piano composés spécialement pour l'occasion, Starlit Garden et Bright Flame, sur lesquels elle exprime tout son amour maternel. Papa a lui aussi écrit et joué à la guitare In The Wake Of Colmcille. Ensuite, il a regardé vers l'Extrême-Orient et a remixé l'instrumental Beijing que l'on peut entendre sur le premier album de Iona, et il a dévoilé une version live jusque là inédite du flamboyant Man (Matthew The Man - The Book Of Kells) enregistré à Tokyo en 2001. Quant à moi, avec mes crayons, j'ai dessiné la pochette.

Ma grande famille Iona s'est également mobilisée. Les vieux complices, David Fitzgerald et Papa, ont offert une interprétation live de Open My Eyes - Reprise dont la version originale se trouve sur leur album commun, The Eye Of The Eagle. C'est d'ailleurs Oncle David (Fitzgerald) qui a l'honneur d'ouvrir Songs For Luca avec le très aérien Columba Aspexit, premier titre également de son dernier album Breath Of Heaven. Tante Joanne (Hogg) met l'accent sur l'aspect familial de se projet en autorisant la reproduction de Brightest And Best, extrait de Looking Into Light, sur lequel elle chante accompagnée par ses trois sœurs, Helen, Doreen et Muriel. Oncle Troy (Donockley), quant à lui, nous a envoyé l'instrumental Sights tiré de son premier album solo, The Unseen Stream. Mes autres oncles, Nick (Beggs) et Frank (van Essen) nous ont fait un double cadeau avec deux inédits chacun. Tonton Terl (Bryant) apparaît également sur deux titres. Celui issu de son album PsalmMy Song Is Love Unknown,  très cérémonieux avec son orgue d'église sur lequel se pose la délicate voix de Tante Joanne. Et celui de son nouveau groupe Eden's Bridge, Open Sea, que l'on pouvait déjà entendre sur leur dernier album paru en 2002, Isles Of Tide.

Et puis de nombreux autre amis sont là. Les anciens comme Peter Fairclough du jazz band Peter Fairclough Group (Shepherd Wheel) qui jouait avec Papa au sein du groupe Plan B formé bien avant que je naisse, dans la première moitié des années 80, ou bien Adrian Snell dont Papa était le guitariste et le claviériste dans, cette fois-ci, la seconde moitié des années 80. C'est par son intermédiaire qu'il a rencontré Oncle David et Tante Joanne, noyau du futur Iona. Like Father, Like Son, au titre très symbolique, est la chanson qu'il interprète pour ma compilation. De grandes dames sont aussi présentes parmi lesquelles la mythique chanteuse du non moins mythique Clannad, Maire (Moya) Brennan (Misty Eyed Adventures), l'actrice et chanteuse anglaise Julie Tippetts (Lament), Mae McKenna à la voix si douce (The Whistlin' Gypsy Rover, Ca' The Ewes) et les merveilleuses Rachel Jones et Anne-Marie Helder de Karnataka (After The Rain). Ils sont peut être à la fin de ma présentation, mais ils n'en demeurent pas moins de grands artistes : Rick Wakeman et ses claviers magiques (Morning Has Broken), l'Américain Jeff Johnson (I'll Look For You) et les groupes de musique progressive Gentle Giant (Aspirations) et The Flower Kings (A King's Prayer).

A toutes et à tous, je leur dis un grand merci d'avoir contribué à cette si belle compilation qui dresse un panorama complet de la galaxie Iona et bien au-delà. A vous qui achèterez ce disque, je vous remercie également car tous les fonds récoltés me permettront de mieux affronter les difficultés de la vie et contribueront, sans aucun doute, à améliorer le sort de l'enfant que je suis.

Titre et Interprètes


1.01. Columba Aspexit (David Fitgerald)
1.02. Open Sea (Eden's Bridge)
1.03. Sights (Troy Donockley)
1.04. In The Wake Of Colmcille (Dave Bainbridge)
1.05. Shepherd Wheel (Peter Fairclough Group)
1.06. King's Prayer (The Flower Kings)
1.07. Brightest And Best (Joanne Hogg)
1.08. For Luca (Nick Beggs)
1.09. Whistlin' (Mae McKenna)
1.10. Ester (Frank van Essen)
1.11. Beijing - The Widescreen Remix (Iona)
1.12. I'll Look For You (Jeff Johnson)
1.13. Starlit Garden (Debbie Bainbridge)

2.01. After The Rain (Karnataka)
2.02. Morning Has Broken (Rick Wakeman)
2.03. My Song Is Love Unknown (Terl Bryant)
2.04. Labyrinth (Frank van Essen)
2.05. Lament (Julie Tippetts)
2.06. Man - Live in Tokyo (Iona)
2.07. Like Father, Like Son (Adrian Snell)
2.08. Misty Eyes Adventures (Maire Brennan)
2.09. Forever In My Heart (Nick Beggs)
2.10. Aspirations (Gentle Giant)
2.11. Ca' The Ewes (Mae McKenna)
2.12. Open My Eyes - Reprise (Dave Bainbridge & David Fitzgerald)
2.13. Bright Flame (Debbie Bainbridge)

samedi 10 janvier 2015

Erasmus - Voyage (2002)

Erasmus - Voyage (2002)
Erasmus - Voyage (2002)
Erasmus est un groupe crée en 2001 par les Gallois Jayde (chant, guitare) et Matthew Cohen (basse). Leur premier album, Voyage, parait en 2002 sur le label F2, après un an de travail. 

Ce disque a attiré notre attention pour trois principales raisons. Tout d'abord, il s'agit du premier témoignage musical en studio de Matthew Cohen. Ce grand fan d'Iron Maiden et de son bassiste Steve Harris intégrera d'ici peu Magenta et fondera, dans la seconde partie des années 2000, son propre groupe, The Reasoning, dans lequel on retrouvera sa future épouse, Rachel Jones, l'actuelle chanteuse de Karnataka. Ensuite, sur le titre I Appear, nous avons l'honneur d'entendre en introduction la magnifique voix légèrement orientalisante de Christina, la chanteuse de Magenta. Sa prestation dure à peine deux petites minutes, mais ce sont des minutes remplies de bonheur. Enfin, au mixage, à la coproduction et derrière les claviers se cache l'inusable homme aux multiples projets, le talentueux Rob Reed, leader de Magenta.

Sur le plan musical, les six titres oscillent entre rock néo-progressif et métal progressif. Si la ligne n'est pas clairement définie, ce mélange s'avère plaisant, même si un certain manque de maturité est perceptible. Toutefois, il faut bien avoir à l'esprit que nous n'avons là qu'un premier essai enregistré avec peu de moyens. De même, la voix de Jayde, aux intonations rappelant Richard Butler des Psychedelic Furs, semble trop détachée et mal assortie avec la musique. C'est un peu le maillon faible du disque. Malgré ces remarques, l'album est loin d'être mauvais. La chanson éponyme, Voyage, dépassant le quart d'heure, est très bien construite ainsi que parfaitement menée avec ses incessants breaks à répétition changeants continuellement le rythme. Tout comme I Appear, déjà cité et approchant les dix minutes, ou l'émouvant The End Of Time qui clôt le CD. Les différents thèmes abordés évoquent, au fil des chansons, la vie, ses souffrances, son stress, ses plaisirs. 

Il aurait été intéressant de découvrir une suite à ce Voyage afin de suivre l'évolution de ce groupe prometteur et de constater ses progrès. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Erasmus va rapidement splitter et ses deux leader se brouiller. Cet album n'en demeure pas moins un première graine plantée qui fleurira dans quelques années pour donner une nouvelle fleur mélangeant elle aussi influences néoprog et métal progressif, The Reasoning. 

Musiciens


Jayde : chant, guitares
Matthew Cohen : basse

Robert Reed : claviers
Christina : chant
Charlie Steel : batterie

Titres


01. Gatekeeper
02. Silent Dreams
03. I Appear
04. The Unholy Sun
05. Voyage
06. The End Of Time

vendredi 9 janvier 2015

Manning - The Ragged Curtain (2002)

Manning - The Ragged Curtain (2002)
Manning - The Ragged Curtain (2002)
Guy Manning est le fondateur, avec Andy Tillison, des groupes de musique progressive Parallel Or 90 Degrees et The Tangent. A la fin des années 90, il se lance également dans un tout nouveau concept baptisé simplement Manning. Les trois premiers albums, Tall Stories For Small Children (1999), The Cure (2000) et Cascade (2001), ressemblent davantage à un projet solo car Guy, grâce à ses talents de multi-instrumentiste, y joue quasiment de tous les instruments. 

A partir de l'album The Ragged Curtain, sorti en 2002, l'entité Manning prend l'allure d'un groupe puisque Guy, tout en demeurant l'unique compositeur, s'entoure des musiciens qui l'accompagnent sur scène depuis 2000. Parmi eux, citons la saxophoniste Laura Fowles également aux chœurs. D'autres musiciens sont invités à se joindre à l'équipe comme son vieil ami Andy Tillison aux claviers ou Angela Gordon (Goldthorpe), de Mostly Autumn, qui joue notamment sur le titre éponyme Ragged Curtain, lointain écho au Genesis et au Jethro Tull des années 70, où elle déploie son talent mésestimé de flûtiste avec de très belles envolées lyriques. Elle avait déjà participé au précédent album, Cascade, paru un an auparavant. 

Ce disque est avant tout un hommage au père de Guy, décédé depuis peu, et, plus largement, à ses parents. Tous deux étaient des amoureux de la Grèce, pays qui a inspiré notre artiste dans ses compositions. C'est sur l'île de Rhodes qu'il a écrit le morceau épique à tiroir Ragged Curtain, long de vingt-six minutes et divisé en huit parties. C'est également sur cette île qu'il est tombé fou amoureux d'une peinture de son hôtel et qui servira, après d'âpres négociations, d'illustration à la pochette du disque. D'ailleurs, le personnage central de l’œuvre est la principale source d'inspiration du vibrant The Weather Of Dreams sur lequel intervient à nouveau Angela qui apporte sa délicate touche pastorale entre deux soli de guitares et de claviers aux allures si progressives.

Entendre Angela Gordon dans un contexte autre que celui de son groupe d'appartenance est un véritable plaisir auditif. De plus, Guy Manning est un artiste talentueux qui mérite d'être découvert, même si, il faut bien l'avouer, le manque de chaleur de son chant peut légèrement déconcerter.

Manning - Cascade (2001)
Manning - Cascade (2001)


Musiciens


Guy Manning : guitares, claviers, batterie, basse, mandoline, chant
Laura Fowles : saxophone, chant
Gareth Harwood : guitare
Rick Ashton : basse
Jonathan MacDonald Binns : batterie

Angela Gordon : flûte
Andy Tillison : claviers
Neil Harris : claviers

Titres


01. A Ripple From Ragged Curtains
02. Tightrope
03. A Place To Hide
04. Where Do All The Madmen Go?
05. Stronger
06. What Is It Worth?
07. The Weathe Of Dreams
08. Ragged Curtains

lundi 5 janvier 2015

The Bollenberg Experience - If Only Stones Could Speak (2002)

The Bollenberg Experience - In Only Stones Could Speak (2002)
The Bollenberg Experience -
If Only Stones Could Speak
(2002)
Ah ! Si seulement les pierres de la ville de Bruges, la "Venise du nord", pouvaient parler... Elles nous conteraient la triste légende du lac d'Amour (Minna), ou alors celle de la relique du Saint-Sang présente dans la cité belge depuis 1148 (Holy Blood), ou bien pourquoi la statue d'un ours se niche-t-elle dans la Loge des Bourgeois devenue entre-temps Archives d'État, située rue de l'Académie (Ursus Brugghia). Elles nous expliqueraient qui était Jean Népomucène (No Words) puis nous narreraient l'histoire de la plus ancienne auberge de la ville crée en 1515 et cachée dans le quartier Sainte-Anne (Cafe Vlissinghe). Les mésaventures malheureuses de la petite orpheline Anna n'auraient plus de secret pour nous (Anna From The Well), ni l'origine du mausolée gothique situé dans l'église Notre-Dame (The Story Of Three).

Mais, comme chacun le sait, elles ne peuvent rien dire. C'est donc le journaliste belge spécialisé dans le rock, John "Bo Bo" Bollenberg, qui se substitue à elles et nous raconte l'histoire de ces sept mythes dans un disque paru sur le label de référence Musea. Entouré d'un collectif de musiciens portant le nom de The Bollenberg Experience, John a fait appel à de grands noms du rock progressif comme le Suédois Pär Lindh de Pär Lindh Project, producteur de l'album, le célébrissime claviériste de Yes, Rick Wakeman, le virtuose Jordan Rudess de Dream Theater, ou encore Roine Stolt des Flower Kings et du super-groupe Transatlantic qui est venu prêter main-forte à la gratte. 

Deux autres invités de marque ont particulièrement attiré notre attention : Bryan Josh et Heather Findlay de Mostly Autumn. Tous deux chantent sur la très agréable ballade Minna qui, avec ses intonations médiévales, son solo de guitare joué par Björn Johansson et sa thématique romantique ne dépareillerait pas dans le répertoire du groupe yorkais. L'émotion est à son comble grâce au chant d'Heather qui se fait l'écho parfait de la complainte de la pauvre Minna. On retrouve ensuite Bryan à la guitare électrique et Heather aux bodhran et tin whistle dans le celtisant Cafe Vlissinghe enrobé par la basse ronflante de William Kopecky et sur lequel plane l'ombre de Blackmore's Night. Une nouvelle fois, le chant d'Heather fait merveille sur l'émouvant Anna From The Well tandis que la guitare de Bryan électrise l'entêtant morceau d'ouverture, If Only Stones Could Speak. Tous deux sont à nouveau conviés sur le titre bonus The Goodnight Knight dont la durée dépasse les neuf minutes et qui a l'honneur de clôturer cette visite guidée.

Ce concept-album réalisé par un passionné, ou, plus exactement, par un amoureux de sa ville, mérite d'être autant découvert que la célèbre cité médiévale belge elle-même, qui a le privilège d'être ici mise en valeur sous un angle audacieux. Une fois n'est pas coutume, culture et musique progressive font bon ménage ensemble et ce sont les auditeurs que nous sommes qui en sont les grands gagnants. 

Musiciens


John Bollenberg : chant
Pär Lindh : batterie, percussions, claviers, mellotron, clavecin, orgue, trompette baroque
Heather Findlay : chant, bodhran, tin whistle
Bryan Josh : guitare, e-bow, chant
Roine Stolt : guitares, tambourin
Björn Johansson : guitares, claviers, mellotron, percussions, mandoline, instruments médiévaux, chant
Rick Wakeman : claviers, chœurs
Jordan Rudess : claviers
William Kopecky : basse
Bernard Dewulf : violon
Marten Berglund : voix
Vanessa Defauw : chant

Ensemble Macogall : chœur

Titres


01. If Only Stones Could Speak
02. Holy Blood
03. Minna
04. Ursus Brugghia
05. Cafe Vlissinghe
06. No Words
07. Anna From The Well
08. The Story Of Three
09. The Goodnight Knight      

dimanche 4 janvier 2015

Julia Jenkins - Shine (2002)

Julia Jenkins - Shine (2002)
Julia Jenkins - Shine (2002)
Cet album est une exception puisque c'est le seul présenté sur ce blog que je ne possède pas et dont je n'ai jamais entendu la moindre note de musique. Mais, il m'était difficile de le passer sous silence étant donné les musiciens qui y ont participé. En effet, toute la grande famille Mostly Autumn a contribué à son élaboration : Bryan Josh, Heather Findlay, Liam Davison, Angela Goldthorpe, Iain Jennings, Jonathan Blackmore, Troy Donockley, Kev Gibbons (For All We Shared), Duncan Rayson (Catch The Spirit, The Unseen Stream) et Ché (For All We Shared, Music Inspired By The Lord Of The Rings). 

J'espère développer cet article si j'arrive, un jour, à trouver ce disque. En attendant, pour plus de détails, je vous conseille ce site en langue anglaise : Musical Discoveries.  

Musiciens


Julia Jenkins : chant, guitare

Peter Doney : guitares, basse
Kev Gibbons : whistles, bodhran, guitare, basse
Duncan Rayson : claviers
Pat Corner-Walker : batterie
Troy Donockley : cistre
Heather Findlay : chant, tambourin
Bryan Josh : guitare
Liam Davison : guitare
Ché : percussions
Angela Goldthorpe : flûte
Iain Jennings : claviers
Jonathan Blackmore : percussions

Mostly Autumn - Catch The Spirit - The Complete Anthology (2002)

Mostly Autumn - Catch The Spirit - The Complete Anthology (2002)
Mostly Autumn - Catch The Spirit -
The Complete Anthology (2002)
Après quatre albums studio et un album live, Mostly Autumn revient, en 2002, avec Catch The Spirit - The Complete Anthology, une compilation qui n'en est pas vraiment une. Certes, tous les titres de ce double CD sont extraits des précédents albums, à l'exception de l'inédit Noise From My Head. Mais Bryan Josh, le leader chanteur-guitariste du groupe, ne s'est pas limité à un simple copier-coller. Il a préféré réenregistrer et réarranger les vingt-deux morceaux restants avec sa bande désormais rodée pour la scène et, surtout, enfin stabilisée autour d'Heather Findlay au chant, d'Angela Goldthorpe à la flûte, d'Iain Jennings aux claviers. de Liam Davison également à la guitare, d'Andy Smith à la basse et de Joanthan Blackmore à la batterie.

Ainsi, du premier album For All We Shared, cinq titres ont été retenus : Nowhere To Hide avec son nouveau riff d'ouverture déjà entendu sur le live The Story So Far..., Heroes Never Die légèrement ralenti par rapport à la version originale, The Night Sky toujours aussi planant, tout comme The Last Climb, et Porcupine Rain auquel un nouveau solo de guitare a été ajouté à la fin.

De The Spirit Of Autumn Past, six titres ont été repris : Please qui comporte une batterie plus puissante, The Spirit Of Autumn Past plus rapide et amputé de sa première partie, Evergreen chanté de manière plus douce par Heather, The Great Blue Pearl, Winter Mountain avec sa nouvelle introduction basse/batterie si percutante, et The Gap Is Too Wide lui aussi plus rapide que l'original mais avec un final inédit magnifique combinant une nouvelle fois la cornemuse de Troy Donockley et la guitare électrique de Bryan Josh.

The Last Bright Light est l'album le mieux représenté avec sept morceaux. We Come And We Go est la grande surprise de cette compilation puisque, initialement interprété par Bryan, c'est Heather qui le chante ici et en livre une version magique. Les autres chansons sont Half The Mountain, Shrinking Violet, The Dark Before The Dawn, Prints In The Stone, Never The Rainbow et Mother Nature, plus proche des versions jouées sur scène dernièrement. 

Seulement quatre extraits sont issus de Music Inspired By The Lord Of The Rings : The Riders Of Rohan, Goodbye Alone, Overture - The Forge Of Sauron et The Return Of The King.

A l'origine, une première compilation était parue sous le titre Heroes Never Die et était composée des mêmes titres que le premier CD de Catch The Spirit. Bryan Josh, ne la jugeant pas suffisamment représentative de la carrière de Mostly Autumn, a préféré en sortir une autre reprenant donc le premier disque sous-titré "Heroes Never Die" et la complétant par un second disque intitulé "Mother Nature".  

Catch The Spirit et ses 145 minutes de musique est une excellente introduction à l'univers de ce groupe unique, digne héritier du Pink Floyd, qui marie dans une parfaite harmonie, grâce à ses mélodies uniques, musiques progressive, folklorique et celtique.

Mostly Autumn - Heroes Never Die - The Anthology (2002)
Mostly Autumn - Heroes Never Die -
The Anthology (2002)

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitares, tambourin
Heather Findlay : chant, tambourin
Iain Jennings : claviers, orgue Hammond, piano, chœurs
Liam Davison : guitares, chœurs
Angela Goldthorpe : flûtes, chœurs
Andy Smith : basse
Jonathan Blackmore : batterie

Duncan Rayson : piano, claviers, programmation
Marcus Bousefield : violon
Geoffrey Richardson : violon, alto
Troy Donockley : uilleann pipes, flûte, whistle
Marc Atkinson : chœurs
Gina Dootson : chœurs
Janine Atkinson : chœurs
Marissa Claughn : chœurs
Nicola Garton : chœurs
Mathew Foster : chœurs
Kassie Davies : chœurs
Charlotte Gaines : chœurs
Nicole Smith : chœurs
Hannah Ellison : chœurs

Titres


Heroes Never Dies
1.01. Nowhere To Hide
1.02. We Come And We Go
1.03. Please
1.04. The Spirit Of Autumn Past
1.05. Evergreen
1.06. The Riders Of Rohan
1.07. This Great BLue Pearl
1.08. Noise From My Head
1.09. Half The Mountain
1.10. Shrinking Violet
1.11. Goodbye Alone
1.12. Heroes Never Die

Mother Nature
2.01. Overture - The Forge Of Sauron
2.02. The Dark Before The Dawn
2.03. Prints In The Stone
2.04. The Return Of The King
2.05. The Night Sky
2.06. Winter Mountain
2.07. The Last Climb
2.08. Never The Rainbow
2.09. Porcupine Rain
2.10. The Gap Is Too Wide
2.11. Mother Nature

vendredi 2 janvier 2015

Eden's Bridge - Isle Of Tides (2002)

Eden's Bridge - Isle Of Tides (2002)
Eden's Bridge - Isle Of Tides (2002)
Tel un joaillier, Eden's Bridge a passé deux ans à tailler minutieusement ce nouveau bijou paru en 2002. Pour cela, le groupe s'est enrichi de deux nouveaux maîtres d’œuvre déjà connus : le joueur de cornemuse et de whistles Michael McGoldrick, entendu sur le précédent album All In A Life, et le flûtiste Simeon Wood qui a auparavant joué sur Celtic Christmas.

Isle Of Tides est considéré à juste titre par la bande et la critique comme son œuvre la plus aboutie. Nous sommes désormais très loin de la période des "celtics albums", il s'agit là d'un disque très personnel, entièrement composé par les membres du groupe, et qui évoque à la fois la joie, l'enchantement des pèlerinages et autres voyages spirituels, mais aussi leurs difficultés de tout ordre. Le titre de l'album ainsi que la suite de plus de vingt minutes du même nom font référence à une île située sur la côte ouest de l'Angleterre où ont péri brûlés un grand nombre de saints et sur laquelle nos musiciens du Yorkshire ont trouvé une partie de leur inspiration.

Comme toujours, tout est parfaitement soigné chez Eden's Bridge. Chaque note, chaque son, chaque instrument est à sa place. L'apport des deux nouveaux musiciens renforce le côté celtique de leur musique. Grâce au travail combiné de Terl Bryant et de Richard Lacy, les percussions, d'une extrême richesse et variété, sont un des principaux points forts du disque. Terl s'est littéralement surpassé. Et que dire du chant de Sarah Lacy ? Impossible, à son écoute, de ne pas évoquer sa collègue Joanne Hogg de Iona, Moya Brennan de Clannad ou encore Tori Amos par certains aspects. Toutefois, il a son essence propre, mélange de douceur et d'humanisme qui nous guide durant tout ce voyage intérieur. 

Jon Large, le bassiste, considère You Carry Me comme sa chanson préférée car, bien que très courte, sa simplicité et ses paroles lui rappellent ses échanges avec Dieu. De son côté, Richard Lacy préfère l'atmosphérique Open Sea qui, comme son titre l'indique, lui évoque la mer et ses errances. Pour ma part, la ballade My Hope Is Safe With Thee ouvrant la seconde partie de la suite Isle Of Tides, est le morceau qui m'a le plus touché. Son introduction aux low whistles accompagnée par la voix aérienne de Sarah, suivie par un long solo de guitare joué par son époux, David Bird, et d'une montée en puissance de son chant lumineux rejoint par tout le groupe, réunit ce que j'aime le plus, à savoir la beauté de la musique celtique mariée à la force du rock progressif. Et vous, lequel de ces dix-huit morceaux va vous emporter ?   

Musiciens


David Bird : guitares, cistre, mandoline, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions, chœurs
Sarah Lacy : chant, piano
Richard Lacy : piano, claviers, orgue Hammond, percussions, low whistle, chœurs
Jon Large : basse
Michael McGoldrick : uilleann pipes, low whistles
Simeon Wood : flûtes

The St Michael Singers : chant

Titres


01. Looking Down
02. Open Sea
03. Creator Of Creation
04. Keep Me Sailing
05. The Earth Waits
06. You Carry Me

Isles Of Tides
07. Who Would Build An Abbey Here?
08. Sail Away
09. From Here, Today
10. Adrift
11. Release
12. My Hope Is Safe With Thee
13. Still Small Voice
14. The Turning
15. Journeys End

16. Where You Search
17. Thanks Be To Thee
18. Boat Song

mercredi 31 décembre 2014

Frank & Marlou van Essen - Immanuël (2002)

Frank & Marlou van Essen - Immanuël (2002)
Frank & Marlou van Essen -
Immanuël (2002)
Frank van Essen a failli devenir le premier batteur de Iona suite à sa rencontre avec Dave Bainbridge en 1989. Mais, très vite, il est apparu que ce serait compliqué sur le plan logistique d'avoir un batteur vivant aux Pays-Bas pour un groupe basé en Grand-Bretagne. Toutefois, l'amitié née entre les deux hommes à cette époque est restée. Frank sera d'ailleurs invité à participer aux trois premiers albums du groupe (Iona, The Book Of Kells, Beyond These Shores) soit en tant que percussionniste, soit en tant que violoniste. Car, en effet, ce fils de musiciens professionnels à la rare particularité de manier aussi bien les baguettes que l'archer. Plus jeune, ne sachant pas encore lire les partitions, il a développé son propre style au violon, juste en écoutant son instinct et en aiguisant son ouïe. En 1998, suite au départ de Terl Bryant, il intègre définitivement Iona. En moins d'une décennie, le monde et le groupe ont bien changé et la distance pose désormais moins de problèmes.

En 2001, avec son épouse Marlou, choriste sur les chansons Lindisfarne, Dancing On The Wall et Revelation de l'album live Woven Cord, ils enregistrent un disque de chants de Noël en néerlandais. Immanuël parait l'année suivante, en 2002, et comporte quinze morceaux traditionnels chantés en duo par le couple. Dave Bainbridge et Troy Donockley ont été invités à venir jouer respectivement de la guitare et du bouzouki, et des whistles. L'ambiance générale est très folk avec une pointe prononcée de sacré et des accents médiévaux, voire celtiques. Le violon de Frank domine largement l'ensemble et c'est un réel plaisir de découvrir au grand jour ses talents de musiciens (et de chanteur).

Immanuël est avant tout placé sous le signe de la nostalgie. Dans le livret de présentation, Marlou se remémore ces chants qui ont baigné son enfance et ne souhaite pas les voir disparaître dans les méandres de la mémoire. D'où cette volonté de graver sur disque ceux qui demeurent encore, qui ne se sont pas dissipés avec le temps, et de rendre un hommage vibrant à sa grand-mère et à sa mère qui les interprétaient selon la tradition. Parmi ceux-ci, le classique O  Kom, O Kom Immanuël qui a donné son titre à l'album. Ce célèbre hymne est également présent dans d'autres versions sur les albums Columcille de David Fitzgerald, Celtic Chrismas d'Eden's Bridge et Celtic Expressions Of Worship vol. 3 avec Joanne Hogg au chant.

L'originalité de ce disque provient essentiellement de son interprétation en langue néerlandaise. C'est rare d'entendre des chansons dans cette langue et il faut se laisser un petit temps d'adaptation pour s'habituer à ce nouvel idiome. Quelle agréable surprise ensuite de fredonner à tue-tête 't Is Geboren, Het Godd'lijk Kind qui n'est autre que notre éternel Il Est Né Le Divin Enfant et de découvrir une nouvelle culture. 

Musiciens


Marlou van Essen : chant
Frank van Essen : chant, piano, claviers, percussions, violon, programmation

Dave Bainbridge : guitare, bouzouki
Troy Donockley : low whistles, tin whistles
Naomi Neger : chant
Artur Trajko : violoncelle

Titres


01. De Herderjes Lagen Bij Nachte
02. Maria Die Zoude Naar Bethlehem Gaan
03. O Kom, O Kom Immanuël
04. Het Was Een Maget Uutvercoren
05. Er Is Een Kindeke Geboren Op Aard
06. Midden In De Winternacht
07. Nu Zijt Wellekome
08. Uit Hogen Hemel Daalt Gij Neer
09. O Kerstnacht Schoner Dan De Dagen
10. 't Is Geboren Het Godd'lijk Kind
11. O Kindeke Klein
12. Er Is Een Roos Ontloken
13. Hoe Leidt Dit Kindeke
14. Ik Kniel Aan Uwe Kribbe Neer
15. O, Hoe Heerlijk