lundi 17 novembre 2014

Eden's Bridge - All In A Life (2000)

Eden's Bridge - All In A Life (2000)
Eden's Bridge - All In A Life (2000)
Après la fin de leur contrat avec la maison de disque EMI, Eden's Bridge sort un nouvel album sur le petit label StraightWay Music en 2000. Intitulée All In A Life, le groupe présente sa nouvelle production ainsi : "Cet album est arrivé très vite. Presque toutes les chansons ont été écrites et enregistrées en l'espace d'un mois. Le résultat ? Les chansons donnent des "instantanés" de la vie des gens, de leurs espoirs, de leurs amours et de leurs voyages spirituels. En se mettant dans la peau d'autres personnes, nous avons écrit sur les joies - et parfois les combats - de la vie. Comme d'habitude, nos chansons ont de profondes racines spirituelles."

Uniquement constitué de morceaux composés par le groupe, à l'exception de Hear Me, See Me, Eden's Bridge nous livre donc un album plus personnel, contrairement à leurs précédentes productions qui comptaient essentiellement des reprises. Ici, les chansons sont plus légères, dans le bon sens du terme. Picture me, Love, Love, Love et Fair Weather Friend ont chacune un refrain qui fait mouche à chaque fois dans nos têtes et qui ne nous quitte plus par la suite. Catching The Breeze surprend par sa gaieté. C'est le genre de chanson qui met de bonne humeur le matin et ensoleille notre journée. Tout comme You Bring Me Joy au titre on ne peut plus explicite, ou encore Seize The Day, très proche de Dire Straits dans sa structure centrale avec la guitare électrique de David - Knopfler - Bird et les claviers de Richard Lacy. Hear Me, See Me, composée par un certain Terry Gill, est, elle, douce comme la brise soufflant délicatement sur une verte prairie. More Than This, bien plus mystérieuse, est la chanson qui sonne le plus comme Iona, notamment par les splendides vocalises de Sarah Lacy qui n'ont rien à envier dans leur charme à celle de Joanne Hogg. L'album se termine sur un petit coin de paradis avec O Little Heaven où la voix angélique de Sarah, accompagnée au piano par son frère Richard et à la cornemuse par Michael McGoldrick, tire subtilement sa révérence. 

Entouré de Phil Crabbe, déjà entendu sur les albums de Terl Bryant Psalm et Beauty... As Far As The Eye Can See et de Steve Owen à la batterie, de Richard Ford au violon et de Michael McGoldrick qui a joué notamment avec le groupe écossais Capercaillie et la chanteuse folk Kate Rusby à la cornemuse et aux flûtes, Eden's Bridge nous dévoile, avec cet album de transition, une nouvelle facette de leur immense talent. 

Musiciens


Sarah Lacy : chant
Richard Lacy : piano, claviers, low whistle, tin whistle, percussions
David Bird : guitares, cistre, basse
Jon Large : basse
Terl Bryant : batterie, percussions

Phil Crabbe : batterie, tambourin
Michael McGoldrick : uilleann pipes, flûte, low whistles
Richard Ford : violon
Steve Owen : batterie

Titres


01. Picture Me
02. Love, Love, Love
03. Fair Weather Friend
04. All In A Life
05. Seize The Day
06. Hear Me, See Me
07. Catching The Breeze
08. You Bring Me Joy
09. In My Mind
10. More Than This
11. The One You Left Behind / Heath & Heather (Instrumental)
12. O Little Heaven

dimanche 16 novembre 2014

Celtic Expressions Of Christmas - Immanuel (2000)

Celtic Expressions Of Worship vol.5 - Immanuel (2000)
Celtic Expressions Of Christmas -
Immanuel (2000)
Enregistré au printemps 2000 et publié pour les fêtes de fin d'année, Celtic Expressions Of Christmas et le cinquième volet de la série des Celtic Expressions Of Worship (liens : vol. 1, vol. 2vol. 3 et vol. 4). Notre équipe, toujours composée de Terl Bryant, Dave Clifton, Troy Donockley, Dave Fitzgerald, Nick Fletcher, Chris Haigh, Tim Harries et Tim Oliver, nous offre comme cadeau de ce Noël du nouveau millénaire deux magnifiques chansons interprétées par Joanne Hogg, chanteuse du groupe britannique Iona. 

Now We Have Been Though The Hervest (Saviour's Day) ouvre l'album. Composée par Chris Eaton, ce morceau restitue parfaitement l'atmosphère enchanté et sacré de Noël. Le chant de Joanne, soutenu notamment par les flûtes de Troy, le violon de Chris et la mandoline de Dave Clifton, est, comme à l'accoutumée, féerique. Sur I Wonder As I Wonder, Joanne Hogg est simplement accompagnée au grand piano Bosendorfer par Tim Oliver. Là encore, nous avons droit à une interprétation des plus émouvantes de cette chanson traditionnelle de laquelle jaillit une lueur d'espoir propre à la magie de Noël. Il faut ensuite attendre Behold The King Of Kings pour percevoir à nouveau le chœur céleste de notre diva qui plane sur la dernière minute de ce dynamique instrumental. 

Les titres ont été arrangés soit par Tim Oliver, soit par Nick Fletcher. Ceux de Tim sont beaucoup plus atmosphériques dans leur ensemble, alors que ceux de Nick sont plus vifs, plus électriques comme sur Come All Ye Worthy Christians ou Behold The King Of Kings aux splendides soli de guitares digne d'un Steve Hackett au meilleur de sa forme. 

Cet album de musique celtique authentique remplit donc parfaitement sa mission en nous apportant la chaleur nécessaire pour affronter l'hiver rigoureux à venir et réchauffer nos âmes en cette veille de Noël.

Musiciens


Terl Bryant : batterie, percussions
Dave Clifton : mandoline, mandole, guitare
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles, tin whistles
Dave Fitzgerald : flûte, piccolo, saxophone, tin whistles
Nick Fletcher : guitares
Chris Haigh : fiddle
Tim Harries : basse, contrebasse
Tim Oliver : claviers, piano

Joanne Hogg : chant
Zara Elin Bauman : harpe celtique

Titres


01. Now We Have Been Through The Harvest (Saviour's Day)
02. It Came Upon A Midnight Clear
03. God Rest Ye Merry Gentlemen
04. In The Bleak Midwinter
05. On Christmas Night (Sussex Carol/Indulci Jubilo)
06. I Wonder As I Wander
07. Come All Ye Worthy Christians
08. Three Men Travelling (A Star In The East)
09. I Cannot Tell
10. A Spotless Rose
11. Behold The King Of Kings
12. From The Squalor Of A Borrowed Stable (Immanuel)

jeudi 13 novembre 2014

Iona - Open Sky (2000)

Iona - Open Sky (2000)
Iona - Open Sky (2000)
Dix ans après le premier album au titre éponyme, cinq ans après le dernier, Journey Into The Morn, Iona inaugure le nouveau millénaire avec une petite merveille d'une durée dépassant les 70 mn, Open Sky.

A son écoute, on ne peut que constater que la formation est montée d'un cran d'un point de vue qualitatif. Cela, grâce, notamment, à une stabilité au sein du groupe qui semble avoir enfin trouvé son équilibre. Après les escapades solitaires des uns et des autres (The Eye Of The Eagle, The Unseen Stream, Looking Into Light), le plaisir de jouer ensemble de Dave Bainbridge, Joanne Hogg, Troy Donockley, Frank van Essen et Phil Barker a pris le dessus. C'est sans doute ce qui explique l'absence d'invités à l'exception du harpiste écossais Billy Jackson. 

Suite à la disparition du saxophone, deux instruments sont particulièrement à l'honneur. La cornemuse de Troy, élément clef de Castlerigg pour danser la jig, mais aussi puissance de feu soutenant la guitare électrique de Dave sur l'énorme Woven Cord déjà présenté sur le live du même nom. Son omniprésence accentue l'aspect si celtique de cette musique qui mêle à la fois rock progressif et new age. Le violon de Frank est l'autre vedette. Moins répandu que la cornemuse, il est bel et bien présent tout au long de l'album. Le sommet est atteint sur l'interlude A Million Stars durant lequel Frank fait pleurer son instrument, et nous avec. C'est une véritable pluie d'étoiles à laquelle nous assistons.  

Si les instrumentaux occupent une part importante d'Open Sky (Woven Cord, A Million Stars, Songs Of Ascent part 2 & 3, et dans une moindre mesure Castlerigg), l'atout principal de Iona n'en demeure pas moins Joanne Hogg et sa voix reconnaissable entre mille. En une décennie, elle a vraiment gagné en assurance et en nuances. Wave After Wave est interprété de manière majestueuse avec une montée en puissance magistrale que rien n'arrête. Sa légèreté sur la chanson titre nous laisse songeur, de même que sa douceur sur Light Reflected. Sur Hinba (île écossaise sur laquelle a été implanté un petit monastère lié à celui de Iona), elle se fait plus spirituelle et nous invite au recueillement. Quand vient le morceau final, Friendship's door, le charme opère une dernière fois, tout en finesse, jusqu'à ce que différents titres samplés de l'album concluent cette chanson et nous rappellent que tout l'album est une réussite musicale ne présentant aucune faiblesse. 

Sept ans après sa parution, Dave Bainbridge confiait lors d'une interview accordée au magazine Koid'9 : "Je l'ai réécouté récemment, pour la première fois depuis des lustres. Je suis particulièrement fier de Songs Of Ascent et la chanson que Jo a écrite, Hinba, est l'une de mes favorites parmi les siennes. Woven Cord et Wave After Wave sont aussi des morceaux importants du groupe. Je pense qu'on aurait pu avoir un meilleur mixage mais c'est encore une question de budget. Et, par endroits, on aurait dû mettre moins de réverbe sur la voix de Jo. Globalement, cependant, je pense que c'est un album très fort."

Musiciens


Joanne Hogg : chant, piano, claviers
David Bainbridge : guitares, claviers, programmation, piano, bouzouki, autoharpe, chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles, tin whistle, chœurs, guitares, bouzouki, mandole portugaise, harmonium
Phil Barker : basse
Frank van Essen : batterie, percussions, violon, chœurs

Billy Jackson : harpe celtique

Titres


01. Woven Cord
02. Wave After Wave
03. Open Sky
04. Castlerigg
05. A Million Stars
06. Light Reflected
07. Hinba
08. Song Of Ascent (Part 1)
09. Song Of Ascent (Part 2)
10. Song Of Ascent (Part 3)
11. Friendship's Door

mardi 4 novembre 2014

The Othello Syndrome - The Shadow Of Dreams (1999)

The Othello Syndrome - The Shadow Of Dreams (1999)
The Othello Syndrome -
The Shadow Of Dreams (1999)
Si on observe l'album The Shadow Of Dreams, du groupe The Othello Syndrome, d'un point de vue du parcours musical de Rob Reed, on peut le considérer comme une sorte de synthèse entre les disques Shapes d'Ezra et The Fyreworks du groupe du même nom. Shapes car, là non plus, Rob Reed ne fait pas partie officiellement de la formation. Il tient les claviers en tant que musicien additionnel. En effet, The Othello Syndrome est uniquement composé de Paul Kadman au chant et à la basse, et de Martin Rosser, futur guitariste de Magenta. Les autres musiciens, le saxophoniste Ian Bailey et Tim Robinson, batteur de Cyan, de The Fyreworks et futur batteur de Magenta, sont eux aussi de simples invités. Comme sur The Fyreworks, Rob a laissé une empreinte indéniable sur l'œuvre. C'est lui qui a coproduit, co-arrangé et mixé l'album. Et ce n'est sûrement pas un hasard d'ailleurs si ce disque à également une sonorité très seventies. 

Justement, les influences musicales sont clairement affirmées rien qu'en observant attentivement la pochette qui s'inspire de peintures flamandes des XVII-XVIIIe siècles. Huit personnages se tiennent debout autour d'un gramophone. Parmi eux, se dissimulent Paul Kadman et Martin Rosser. Sur la table, à côté de l'appareil, quatre vinyles facilement identifiables sont posés. Il s'agit des albums Pictures From The Other Side de Cyan, The Lamb Lies Down On Brodway de Genesis, Going For The One de Yes et Still Life de Van der Graaf Generator. C'est avant tout l'ombre de ce dernier qui plane le plus sur The Shadow Of Dreams. Le style musical en est particulièrement proche, la voix de Paul Kadman est similaire à celle de Peter Hammill et le saxophone sonne comme celui de ce groupe de légende.

Toutefois, n'importe quel fan de musique progressive trouvera aisément d'autres influences tellement ce disque est bien inspiré. Par exemple, sur le final de Spinning Top, on croirait entendre le Marillion de l'époque Script For A Jester's Tear / Fugazi avec ses claviers imitant à la perfection ceux de Mark Kelly et sa guitare très "rotheryenne".

Cet album, très britannique dans l'âme et aux multiples sources d'inspiration, présente une réelle originalité qui nécessitera plusieurs écoutes avant d'en déceler toute la richesse. Ce sera malheureusement la seule production de ce groupe fort intéressant.     

Musiciens


Paul Kadman : chant, basse, claviers
Martin Rosser : guitare, chœurs, claviers

Ian Bailey : saxophone
Tim Robinson : batterie
Rob Reed : claviers, chœurs

Titres


01. Father Of Leeches
02. Empty Heaven, Material Hell
03. Excelsior Tce
04. Interlecherality
05. Remember
06. TVVDAIDS
07. Hear Me
08. The Watchman
09. Spinning Top

dimanche 2 novembre 2014

Cyan - Echoes (1999)

Cyan - Echoes (1999)
Cyan - Echoes (1999)
Sortie quelques mois après l'album The Creeping Vine, la compilation Echoes clôt le chapitre Cyan. Formé en 1984, ce groupe gallois de musique néo-progressive serait tombé, comme tant d'autres, dans les oubliettes de l'histoire si Rob Reed n'avait pas décidé de le réactiver dans les années 90. Au final, ce seront trois albums (For King And Country, Pictures From The Other Side, The Creeping Vine) et deux compilations (Remastered, Echoes) publiés durant cette décennie. 

Du combo original formé de Carl Smith à la guitare, David Miles à la batterie, Steve Reed au chant, Paul Williams à la basse et Rob Reed aux claviers, uniquement ce dernier sera présent sur les albums. Seul maître à bord, il a réenregistré les premières composition du groupe que l'on peut découvrir notamment sur le premier album, For King And Country. D'autres raretés datant de cette ancienne époque et également réenregistrées par Rob sont aussi présentes sur Echoes. Il s'agit des titres 1 à 5. En réalité, I Defy The Sun est encore bien plus ancien puisque cette chanson, coécrite par Rob Reed, Carl Smith et un certain Stephen Jones, était à l'origine destinée à un groupe appelé Oasis (non, pas celui auquel on pense), ancêtre de Cyan.

Concernant les titres suivants, ils sont issus d'archives plus contemporaines. Nigel Voyle, chanteur du groupe sur les albums Pictures From The Other Side et The Creeping Vine, s'occupe des vocaux à l'exception du très génésien Charm The Snake chanté par un Rob Reed se prenant pour Peter Gabriel. Tim Robinson (The Fyreworks) et Pete Hearley viennent prêter main forte respectivement à la batterie et à la basse. Tandis que Christina Murphy (Booth) fait une discrète apparition sur le sympathique Tomorrow's Here Today. Le solo de guitare concluant ce titre aurait été digne de figurer sur une production de Magenta. 

D'ailleurs, si Cyan n'est plus, il va être grand temps de passer à la couleur suivante, Magenta

Cyan - The Creeping Vine (1999)
Cyan - The Creeping Vine (1999)


Musiciens


Rob Reed : chant, guitares, claviers et autres instruments
Nigel Voyle : chant (6,7,8,10)
Christina Murphy : choeurs (7)
Tim Robinson : batterie (9,10)
Pete Hearley : basse (9,10)

Titres


01. Cyan
02. Man Amongst Men
03. Snowbound
04. I Defy The Sun
05. Nightflight
06. Solitary Angel
07. Tomorrow's Here Today
08. Follow The Flow
09. Charm The Snake
10. Jimmy The Tank

samedi 1 novembre 2014

Trippa - The Trippa EP (1999)

Trippa - The Trippa EP (1999) - Christina Booth - Magenta
Trippa - The Trippa EP (1999)
Trippa est le premier projet musical de Rob Reed avec Christina Booth (Tina Murphy) au chant principal. Le duo, auteur de toutes les chansons, est accompagné de Rhiannon Stundon aux vocaux et de Ryan Aston à la batterie.

Côté musique, nous sommes très très loin du rock progressif. Trippa est une formation pop-rock classique qui s'inspire aussi bien du funk que la musique électronique. Cet éclectisme se retrouve également dans la manière de chanter de Tina qui fait parfois penser à Cyndi Lauper. Comme cette dernière, elle a une tessiture de chant très étendue qui lui permet d'être à l'aise dans les différents styles musicaux explorés.

Ce mini-album (15 mn - 4 titres), paru en 1999, laisse entrevoir le fort potentiel vocal de Tina. Mais il ne s'agit là que d'un premier essai qui ne demande qu'à être transformé. Ce sera chose faîte deux ans plus tard avec Magenta. 

Musiciens


Tina Murphy : chant
Rob Reed : guitares, claviers
Rhiannon Stundon : chœurs
Ryan Aston : batterie

Titres


01. Where Are You
02. Falling
03. Drowning
04. Never Gonna Be The Same

vendredi 31 octobre 2014

Mostly Autumn - The Spirit Of Autumn Past (1999)

Mostly Autumn - The Spirit Of Autumn Past (1999)
Mostly Autumn -
The Spirit Of Autumn Past (1999)
The Spirit Of Autumn Past, deuxième album de Mostly Autumn, est le digne successeur de For All We Shared. Il démarre d'ailleurs là où son prédécesseur s'est arrêté, c'est-à-dire sur les dernières notes de The Night Sky avant d’enchaîner sur le premier titre, le très dynamique Winter Mountain inspiré par une montagne écossaise. La bande à Bryan Josh continue à affiner son style et nous offre tantôt une musique progressive aux accents celtiques, tantôt une musique celtique aux accents progressifs. 

Le groupe est toujours composé de huit musiciens, mais il y a eu quelques changements par rapport à la formation précédente. En effet, Kevin Gibbons a été remplacé par Angela Goldthorpe, déjà présente sur For All We Shared en tant qu'invitée à la flûte. Le batteur Allan Scott à lui aussi cédé sa place à Rob McNeil. Les autres musiciens sont toujours là : Bryan Josh, le leader, à la guitare et au chant, Heather Findlay au chant, Iain Jennings aux claviers, Liam Davison à la guitare, Bob Faulds au violon et Stuart Carver à la basse. Pour notre plus grand bonheur, Heather Findlay est cette fois bien plus présente. Sur le précédent album, elle n'interprétait qu'une seule chanson, Steal Away. Sur celui-ci, elle chante sur le très mélancolique Pieces Of Love, l'inégalable Evergreen, une des meilleures compositions du groupe, et le poignant The Gap Is Too Wide. Composé par Iain Jennings en hommage à sa mère, Susan, récemment décédée, rarement une chanson n'a atteint un tel degré d'intensité. Outre le chant céleste d'Heather Findlay et la guitare larmoyante de Bryan Josh, le violoncelle de Marissa Claughn, la cornemuse de Troy Donockley, vieux compagnon de route de Bryan, et le chœur de The Christchurch Singers composé d'amis de la défunte, donnent à ce morceau une texture unique de laquelle se dégage une vive émotion. 

La chanson titre est également un autre moment fort de ce disque. Elle se divise en deux parties. La première, composée par Iain Jennings, est un instrumentale atmosphérique où domine le piano. Quant à la seconde partie, le chant de Bryan Josh n'a jamais été aussi sincère et il est porté par une musique folk-progressive bucolique sur laquelle les instruments traditionnels que sont la flûte et le violon s'harmonisent au mieux avec la guitare électrique et les claviers. 

The Spirit Of Autumn Past, l'album, de par son originalité et sa force, permet à la formation de York de s'affirmer encore plus sur la scène progressive renaissante de cette fin de siècle. Rendez-vous est donc donné au prochain millénaire.     

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitares
Heather Findlay : chant, guitare acoustique, bodhran, tambourin
Iain Jennings : chant, claviers
Bob Faulds : violon
Liam Davison : chant, guitares
Stuart Carver : basse
Angela Goldthorpe : flûte, whistles
Rob McNeil : batterie

Marissa Claughn : violoncelle
Troy Donockley : uilleann pipes
The Christchurch Singers : chant

Titres


01. Winter Mountain
02. This Great Blue Pearl
03. Pieces Of Love
04. Please
05. Evergreen
06. Styhead Tarn
07. Shindig
08. Blakey Ridge / When Waters Meet
09. Underneath The Ice
10. Through The Window
11. The Spirit Of Autumn Past (part I)
12. The Spirit Of Autumn Past (part II)
13. The Gap Is Too Wide

mardi 28 octobre 2014

Maddy Prior - Ravenchild (1999)

Maddy Prior - Ravenchild (1999)
Maddy Prior - Ravenchild (1999)
Ravenchild est un des meilleurs albums solos de Maddy Prior. Il est également un des plus sombres de sa carrière, si ce n'est le plus sombre. D'ailleurs, dès les premières mesures de Twankydillo, le titre d'ouverture, la batterie agressive et guerrière de Terl Bryant fait un lointain écho au One Hundred Years de The Cure qui ouvrait également le mythique Pornography en 1982. Mais la comparaison s'arrête là. Alors que Robert Smith portait un regard introspectif sur sa personne et son mal-être, Maddy Prior, avec sa voix inégalable, nous emmène sur un tout autre terrain.

Entourée de la même équipe que sur Flesh & Blood, à l'exception d'Andy Crowdy remplacé par le talentueux Nick Beggs, ancien bassiste de Iona, Maddy Prior publie, en 1999, un Ravenchild centré autour de ses trois thèmes de prédilection : le folklore traditionnel, l'Histoire et la mythologie.

Twankydillo qui introduit l'album, Great Silkie Of Sules Skerry, magnifique ballade écossaise qui le clos admirablement bien et Bold Poachers d'une tristesse absolue, sont  issus du répertoire folklorique et réarrangés par le trio Prior - Holland - Donockley. Quant à Rigs Of The Time, cette chanson offre un contraste saisissant entre sa musique d'origine traditionnelle et ses paroles critiques portant sur notre monde moderne et ses entreprises transnationales sans visage.

La suite intitulée With Naopleon In Russia nous transporte dans le passé et nous mène au cœur de l'Histoire. A l'écoute du premier morceau Boney, l'image des soldats marchant dans la neige au son de la flûte et au rythme de la batterie se projette immédiatement dans notre esprit. Puis, avec Scortched Earth et Loot, l'atmosphère se refroidit encore plus et nous assistons, impuissants, à la déroute des troupes napoléoniennes. Sur le final de Loot, la cornemuse de Troy Donockley fait sa première apparition et conclut de manière poignante cette catastrophe dans un long solo. 

La suite suivante, In The Company Of Ravens, se penche sur le mythe du corbeau. Cet oiseau, reconnu partout pour son intelligence, suscite des réactions variées. Dans les cultures occidentales héritières des Celtes, il symbolise la mort. Au contraire, dans d'autres civilisations comme celles des Indiens d'Amérique du Nord, il est le symbole de la création. Ce sont ces différentes facettes que nous présente Maddy à travers les six chansons composant cette thématique. De loin, le meilleur morceau en est Dance On The Wind avec son solo de guitare électrique digne de Mike Oldfield et sa flûte virevoltante symbolisant le vol de deux jeunes corbeaux narré par Maddy. "I drop, I swoop, I loop the loop" - "Joyfully flying free". 

A l'exception de Rich Pickings, morceau peu convaincant sur lequel Maddy s'essaie au rap, Ravenchild ne souffre d'aucune fausse note. En plus des textes d'une grande tristesse, la musique accompagne cette noirceur générale grâce aux ambiances musicales mises en œuvres par nos quatre musiciens au service de cette voix éternellement claire et pure.

Musiciens


Maddy Prior : chant

Nick Holland : claviers, chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, guitares, low whistle, tin whistle, cistre, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions
Nick Beggs : Chapman Stick

Titres


01. Twankydillo
02. Bold Poachers

With Napoleon In Russia
03. Boney
04. Scorched Earth
05. Loot

06. Rigs Of The Time

In The Company Of Ravens
07. In The Company Of Ravens
08. Young Bloods
09. The Masts Of Morrigan
10. Rich Picking
11. Ravenchild
12. Dance On The Wind

13. Great Silkie Of Sules Skerry

samedi 25 octobre 2014

Celtic Expressions Of Worship vol. 4 - The Prince Of Glory (1999)

Celtic Expressions Of Worship vol. 4 - The Prince Of Glory (1999)
Celtic Expressions Of Worship -
The Prince Of Glory (1999)
Après Joanne Hogg sur Breath Of Life, c'est au tour d'un autre (ancien) membre de Iona, Mike Haughton, spécialiste des instruments à vent, de participer à ce quatrième volume de la série Celtic Expressions Of Worship. C'est également la première fois qu'il figure sur un disque aux côtés de David Fitzgerald auquel il a succédé, en 1992, au sein de Iona. Sur All My Days (Beautiful Savour), ils jouent même tous les deux ensemble, David au saxophone et Mike à la flûte. 

Parmi les autres invités, se trouvent Chris Redgate au hautbois, William Schofield au violoncelle et la soprano Claire Tomlin aux vocaux. Cette dernière nous est familière puisqu'elle a déjà prêté sa voix sur les deux premiers disques de David Fitzgerald, Columcille et Lux Aeterna. Quant à William Schofield, il œuvre au sein de l'Emperor String Quartet qui a joué auparavant sur les premiers albums solos de Troy Donockley, The Unseen Stream, et de Joanne Hogg, Looking Into Light. Chris Redgate était également présent sur ces deux albums . 

Sur le plan musical, ce nouveau volet est dans la continuité des précédents, aux confluents de la musique traditionnelle d'inspiration celtique et de la musique sacrée d'obédience chrétienne. Le répertoire dans lequel piochent nos musiciens est très vaste. Il s'étend des compositeurs baroques comme Henry Purcell (Sing My Tongue), Jean-Sébastien Bach (O Sacred Head Once Wounded) ou Isaac Watts, célèbre hymnographe anglais des XVIIe et XVIIIe siècles, auteur notamment de When I Survey The Wondrous Cross, à des artistes contemporains spécialisés dans la musique chrétienne d'aujourd'hui comme Stuart Townend (How Deep The Father's Love, All My Days) ou David Bilbrough (I Believe There Is A God In Heaven). 

Que l'on soit croyant ou non, les disques de la série Celtic Expressions Of Worship sont vivement conseillés à ceux et celles qui souhaitent découvrir un nouvel univers musical interprété par des musiciens de haut niveau jouant avec de vrais instruments, aussi bien traditionnels (bodhran, whistles, mandole, fiddle etc.) que modernes (claviers, guitare électrique, basse).

Musiciens


Terl Bryant : batterie, bodhran, congas, djembé, autres perscussions
Dave Clifton : mandole, mandoline
Troy Donockley : low whistle
David Fitzgerald : piccolo, flûte, whistle, recorder, saxophone
Nick Fletcher : guitares
Chris Haigh : fiddle
Tim Harries : basse, contrebasse
Tim Oliver : claviers, piano

Claire Tomlin : chant
Chris Redgate : hautbois
William Schofield : violoncelle
Mike Haughton : recorder, flûte, saxophone

Titres


01. Mary's Lament/When I Survey - Part 1
02. Sing My Tongue
03. Hills Of The North Rejoince
04. How Deep The Father's Love
05. O Sacred Head Once Wounded
06. Man Of Sorrows
07. Before The Throne Of God Above
08. I Believe There Is A God In Heaven
09. All My Days (Beautiful Saviour)
10. To God Be The Glory
11. Crown Him With Many Crowns
12. When I Survey - Part 2/Christ Is Risen

vendredi 24 octobre 2014

David Fitzgerald - Light Eternal (1999)

David Fitzgerald - Light Eternal (1999)
David Fitzgerald - Light Eternal
(1999)
Light Eternal est une compilation composée d'extraits des deux premiers albums de David Fitzgerald destinée au marché américain. Publiée en 1999 par Rythm House Records, elle vise avant tout à accroître outre-Atlantique la notoriété du musicien. Cette maison de disque, aujourd'hui disparue, s'occupait également, pour ce même marché, d'autres artistes proches de David comme Terl Bryant ou Adrian Snell. 

Toutefois, l'intérêt pour ce disque semble plutôt limité. Seuls quatre titres de Columcille sont présentés, soit un tiers environ du total (Veni, Veni Emmanuel, The Dream, When I Survey The Wondrous Cross et The Lark Ascending). Elle ne permet donc pas d'avoir une vue d'ensemble de ce premier album post-Iona. A contrario, avec sept morceaux extraits de Lux Aeterna, son deuxième album solo, on se retrouve finalement frustré de ne pas avoir l'intégralité de cet album qui compte en tout douze plages. 

Même si l'esprit musical de David Fitzgerald est bien présent et que c'est toujours un plaisir de l'écouter, il nous semble plus intéressant de se procurer avant tout ses deux premières œuvres afin de mieux suivre l'évolution artistique de notre virtuose. 

Musiciens


David Fitzgerlad : saxophones, flûtes et autres instruments à vent

Tim Oliver : claviers
Dave Clifton : guitares
Neil Costello : guitares
Nick Beggs : Chapman stick, basse
Martin Neil : percussions
Adrian Snell : chant, piano, claviers
Claire Tomlin : soprano
Vanessa Freeman : chant
Sarah Fitzgerald : chant d'enfant

Titres


01. Veni Veni Emmanuel - O Come, O Come Emmanuel
02. Light
03. Christchild
04. Only Jesus
05. The Dream
06. Light - Vocal Response
07. Golgotha
08. Steal Away
09. When I Survey The Wondrous Cross
10. The Lark Ascending
11. Peace Be With You