lundi 21 septembre 2015

Fish - Communion (2007)

Fish - Communion
Fish - Communion (2007)
Communion est un double album live sorti en 2007 et enregistré le 27 août 2006 à Haddington, en Ecosse, lors d'un mémorable concert semi-acoustique de Fish. Ce disque est exceptionnel à plus d'un titre.

Le set s'est déroulé dans un lieu original, l'église St Mary. Cet endroit, à la fois sacré et chargé d'histoire, a une symbolique particulière dans l'imaginaire de Fish puisque c'est ici qu'il s'est marié pour la première fois, en 1987, avec celle qui lui donnera ce qu'il a de plus cher au  monde, sa fille Tara.

Le public présent ce soir-là a également une place importante dans le cœur du chanteur. Il est, en effet, composé des admirateurs les plus fidèles du Poisson venus assister à cette représentation organisée dans le cadre d'une convention du fan club. De nombreux proches sont également présents dans l'assistance, dont ses propres parents. 

Question fidélité, les musiciens présents sur scène ne sont pas en reste. Le guitariste Frank Usher fait figure de vétéran. Il était déjà aux côtés de Fish sur son premier album solo en 1990, Vigil In A Wilderness Of Mirrors. Dave Haswell, le percussionniste, a lui participé à l'enregistrement de Sunsets On Empire, l'album de la renaissance sorti en 1997. Quant à Tony Turrell et Steve Vantsis, respectivement claviériste et bassiste, ils sont entrés dans le cercle des proches du chanteur à l'époque de Raingods With Zippos, en 1999. L'équipe accueille deux petits nouveaux ce soir-là, l'ancien batteur de Karnataka, Gavin Griffiths, et Andy Trill, lui aussi guitariste. 

Auprès d'eux, quatre invitées de marque vont contribuer à rendre cette soirée inoubliable : Heather Findlay, Angela Gordon, toutes deux membres de Mostly Autumn et d'Odin Dragonfly, Anne-Marie Helder (ex-Karnataka) et Tara Dick. A cette époque, Fish est littéralement amoureux d'Heather et tous deux envisagent de se marier prochainement. Cet amour est palpable dans les duos interprétés ensemble comme Just Good Friends qui prend ainsi une toute nouvelle dimension, et Incomplete, auparavant enregistré avec Elisabeth Troy Antwi. Angela Gordon, avec sa flûte, apporte un véritable plus sur Tilted Cross que l'on croirait tout droit sorti du répertoire folk-celtique de Mostly Autumn ou Rites Of Passage d'une beauté à pleurer. Mais, surtout, c'est la présence de sa fille Tara, âgée de seize ans, qui chamboule notre géant écossais. Pour la première fois elle monte sur scène avec lui et interprète cette chanson écrite alors qu'elle n'était encore qu'une enfant, Tara.    

La setlist du show est un véritable sans faute. Fish survole toute sa carrière solo sans oublier l'ère Marillion avec deux titres, Slainthe Mhath dans une version inattendue grandiose, puis Chelsea Monday toujours aussi poignant malgré le poids des années passées. Des classiques sont revisités comme State Of Mind, Lady Let It Lie ou A Gentleman's Excuse Me dépouillé à l'extrême dans une simple interprétation voix-piano. Des raretés sont sorties du placard telle Favourite Stranger. Et le dernier album en date, Field Of Crows, s'intègre parfaitement à l'ensemble avec quatre titre présentés : The Field qui ouvre à merveille le set, Shot The Crow, The Lost Plot et Scattering Crows. D'ailleurs, lors de l'enchaînement final Scattering Crows-Tara-Raw Meat, l'émotion est à son comble.

Indéniablement, le 27 août 2006, Fish était en totale communion avec son public, ses musiciens, ses choriste et la salle de concert. Le bien nommé Communion retranscrit à la perfection toute l'émotion véhiculée lors de cette soirée unique. Alors que notre ami Écossais n'a jamais été avare en albums live, Communion demeure, toujours en 2015, un des meilleur de sa carrière à classer aux côtés des incontournables Return To Childhood, Sashimi, Sushi (ça ne s'invente pas...) et Uncle Fish & The Crypt Creepers

Fish - Communion
Fish - Communion (2007)

Musiciens


Fish : chant

Frank Usher : guitare
Andy Trill : guitare
Steve Vantsis : basse
Tony Turrell : claviers
Gavin Griffiths : batterie
Dave Haswell : percussions

Heather Findlay : chant, chœurs, bodhran, flûte
Angela Gordon : chœurs, flûtes
Anne-Marie Helder : chœurs
Tara Dick : chœurs

Titres


1.01. The Field
1.02. Jumpsuit City
1.03. Favourite Stranger
1.04. Shot The Crow
1.05. State Of Mind
1.06. Tilted Cross
1.07. Fortunes Of War
1.08. Just Godd Friends
1.09. Incomplete
1.10. Change Of Heart
1.11. Lady Let It Lie
1.12. A Gentleman's Excuse Me

2.01. Rites Of Passage
2.02. The Lost Plot
2.03. Slainthe Mhath
2.04. Chelsea Monday
2.05. Scattering Crows
2.06. Tara
2.07. Raw Meat

samedi 19 septembre 2015

Breathing Space - Coming Up For Air (2007)

Breathing Space - Coming Up For Air
Breathing Space - Coming Up For Air
(2007)
Breathing Space, c'est d'abord le premier album solo de l'ancien claviériste et membre fondateur de Mostly Autumn, Iain Jennings. Breathing Space, c'est ensuite devenu son nouveau groupe fondé en 2006. 

Au trio déjà constitué des frères Jennings, Iain et Andrew, ainsi que d'Olivia Sparnenn, viennent s'ajouter le guitariste Mark Rowen, déjà entendu sur l'album This Is Where We Are de Marc Atkinson, le bassiste Paul Teasdale et le troisième frangin, Ben Jennings, lui aussi aux claviers. Cette formation demeurera éphémère puisque Andrew, pris par d'autres engagements, notamment auprès de Mostly Autumn, cédera sa place successivement à Howard Sparnenn, le propre père d'Olivia, puis à un certain Gary James, et, enfin, à Barry Cassells qui va apporter une certaine stabilité. C'est donc avec ce dernier que le groupe enregistre et publie Coming Up For Air en 2007. Deux invités viennent enrichir la musique de ce petit dernier : le vieil ami Liam Davison, présent déjà sur Breathing Space, l'album, et le saxophoniste et flûtiste John Hart qui deviendra un membre à part entière de la formation par la suite.

Le fait marquant à l'écoute de ce nouveau disque est la sensation d'entendre jouer un véritable groupe dans lequel chaque musicien s'est impliqué personnellement. Certes, Iain, en tant que fondateur, en demeure le leader, mais son clavier ne noie pas les autres instruments, il les laisse s'exprimer librement à ses côtés. Désormais, Olivia s'implique plus dans l'écriture. Elle signe seule la splendide ballade Rain Song et cosigne sept autres titres, dont deux avec Mark Rowen, Don't Turn A Blind Eyes, de la même trempe qu'un bon Magenta, et On The Blue Horizon sur lequel il déroule des soli de guitare lumineux autour du chant toujours aussi puissant d'Olivia. 

En effet, bien avant la musique, la voix si unique d'Olivia est la force incontestable de Breathing Space. Fille de musicien, elle a toujours désiré chanter aussi loin qu'elle se souvienne. Elle a commencé à faire de la scène dès l'âge de 13 ans. A 15 ans, elle rejoignait un groupe de rock basé à York, sa ville natale. Elle n'a cessé ensuite de travailler son chant et d'améliorer sa voix. Bryan Josh de Mostly Autumn finit par la remarquer et la prend sous son aile. Elle fait une discrète apparition sur l'EP Spirits Of Christmas Past avant de partir en tournée avec le groupe en tant que choriste (cf Storms Over London Town) pour, finalement, l'intégrer définitivement. Elle mène donc, désormais, une carrière sur deux fronts, l'une en tant que chanteuse principale au sein de Breathing Space, l'autre en tant que choriste de Mostly Autumn dont le dernier album, Heart Full Of Sky, est sorti en cette même année 2007.  

Mélange de pop et de prog, Coming Up For Air bénéficie d'une production impeccable. Avec son nouveau groupe, Iain s'éloigne tranquillement, mais sûrement de son ancienne famille, même si tous les ponts ne sont pas rompus. La route tracée, en compagnie d'une voix des plus sublimes, s'annonce passionnante.

Musiciens


Iain Jennings : claviers
Olivia Sparnenn : chant
Mark Rowen : guitares
Paul Teasdale : basse
Ben Jennings : claviers
Barry Cassells : batterie

Liam Davison : guitare slide
John Hart : saxophone, flûte

Titres


01. Coming Up For Air
02. When I Hold On To You
03. On The Blue Horizon
04. Time Tells All The Unknown
05. Rain Song
06. The Senses
07. Don't Turn A Blind Eye
08. Head Above The Water
09. Searching For My Shadow
10. Turn Of The Tide          

mercredi 16 septembre 2015

Odin Dragonfly - Offerings (2007)

Odin Dragonfly - Offerings
Odin Dragonfly - Offerings (2007)
ODIN DRAGONFLY est l'anagramme bien trouvée de FINDLAY GORDON. Soit Heather Findlay et Angela Gordon, éminentes membres de Mostly Autumn. Les deux musiciennes qui tournent sous cette dénomination depuis 2005, ont réalisé, avec Offerings, un album 100 % acoustique aux accents folk.

Toutes deux chantent et jouent de la flûte. Angela joue également du piano alors qu'Heather s'occupe de la guitare et de quelques percussions. Les chansons sont des compositions originales à l'exception du très épuré Caught In A Fold de Passengers, de Witch's Promise, reprise de Jethro Tull (titre bonus de leur album Benefit) aux magnifiques harmonies vocales d'un niveau digne de Simon & Garfunkel, et de Forsaken Love composée par Stevie Nicks de Fleetwood Mac.

Trois de ces douze offrandes ont été écrites par Angela seule et cinq uniquement par Heather. Ensemble, elles forment une réelle collection de chansons conçues dans le temps puisque la plus ancienne, How I Feel Today, date de 1997, et la plus récente, Yellow Thing, de 2006.

Given Time, Magpie, Round & Round ou Magnolia Half-Moon sont peut-être les titres les plus forts de l'album. Mais ce n'est que subjectivité, tout dépend des goûts de chacun. Une chose est certaine, aucune des douze chansons n'est de trop, elles ont toutes leur place et se succèdent les unes aux autres pour notre plus grand plaisir.

Offerings est une expérience originale, à réserver en priorité aux amateurs de jolies voix envoûtantes, de musiques enivrantes et d'artistes à la fois mystérieuses et authentiques. A quand la suite ? 

Musiciens


Angela Gordon : chant, flûte, piano
Heather Findlay : chant, guitare, flûte, percussions

Titres


01. Web
02. Given time
03. How I Feel Today
04. Magpie
05. Yellow Time
06. This Game
07. Round & Round
08. Witch's Promise
09. Waiting For The Snow
10. Magnolia Half-Moon
11. Caught In A Fold
12. Forsaken Love

dimanche 13 septembre 2015

Mostly Autumn - Heart Full Of Sky (2007)

Mostly Autumn - Heart Full Of Sky
Mostly Autumn - Heart Full Of Sky
(2007)
Heart Full Of Sky est un album majeur car il est le seul sur lequel jouent les quatre femmes qui ont marqué l'histoire de Mostly Autumn. 

Heather Findlay, si discrète sur le premier disque, For All We Shared, est devenue, au fil des années, la voix du groupe, véritable marque de fabrique qui n'a cessé de gagner en maturité. Sa figure semble désormais indissociable à celle de Mostly Autumn. Olivia Sparnenn, simple invitée sur Spirits Of Christmas Past et Storms Over London Town, est devenue membre à part entière de la formation. Elle ne le sait pas encore, mais elle succédera à Heather au chant principal d'ici peu. 

En revanche, c'est la dernière apparition d'Angela Gordon (anciennement Goldthorpe), présente elle aussi depuis le premier album. Sa collaboration est essentiellement symbolique puisqu'elle joue de la flûte uniquement sur deux titres et participe à quelques chœurs. Anne-Marie Helder, orpheline de Karnataka, la remplacera sur le prochain album. Pour l'instant, elle se contente de backing vocals sur cinq morceaux en tant qu'invitée. 

Parti vers d'autres horizons musicaux, Iain Jennings est remplacé par un ami d'enfance de Bryan Josh, le multi-instrumentiste Chris Johnson. En effet, sur Heart Full Of Sky, il joue non seulement des claviers, mais également de la guitare, de la basse et des percussions. Sa présence donne une nouvelle configuration au groupe dont le nouveau noyau est constitué du trio Bryan Josh/Heather Findlay/Chris Johnson. Tous trois se sont d'ailleurs partagés l'écriture des morceaux, Bryan s'étant toutefois réservé la part du lion. 

Plus que jamais, les autres membres semblent tenus à l'écart. Andy Smith n'est plus le seul bassiste car, outre Chris, Bryan tient également la basse. A la sortie du disque, il y aura même une véritable érosion avec les départs successifs d'Angela, de Liam Davison, dont la guitare n'a jamais été aussi discrète, et du batteur Andrew Jennings.

Sur le plan musical, Mostly Autumn poursuit sa mue entamée depuis Passengers : moins de folk, plus de rock, mais toujours autant de mélodies implacables. Quelques perles émergent de l'ensemble comme Fading Colours qui ouvre le disque. Ce titre, taillé pour la scène, débute par le chant fragile d'Heather auquel succède une musique d'une puissance telle qu'on croirait du Pink Floyd mélangé à du Nightwish, menée en avant par la guitare grasse de Bryan et sa voix virile contrebalançant celle de la chanteuse. 

Le thème central de cette chanson reviendra à la fin du dixième titre qui aurait été une conclusion parfaite pour le disque, Further From Home. Bryan nous dévoile une fois de plus son doigté gilmourien dans la première partie instrumentale de ce morceau qui aurait eu toute sa place sur The Division Bell.  

Walk With A Storm est une chanson des plus ambitieuses. Elle démarre tout doucement, de manière très sombre, avec les voix conjuguées d'Heather et de Bryan. Puis l'intensité monte progressivement et éclate sur les trois dernières minutes grâce au violon du grand Peter Knight de Steeleye Span, aussi incisif que celui de New Model Army, période Impurity / Raw Melody Men. Troy Donockley à la cornemuse et Angela avec sa flûte font de ce titre le plus celtique de l'album. On retrouve ensuite Peter Knight sur la plage suivante, le très étrange Find The Sun, où son instrument forme un duo inédit, d'une infinie beauté, avec la douce voix d'Heather.

Autre titre marquant, Broken, aux influences très Renaissance. Heather, accompagnée au piano, interprète à la perfection cette chanson dont l'éclat et la maîtrise laissent sans voix. Encore une fois, que de progrès parcourus depuis ses débuts...

Silver Glass qui lui succède est tout aussi merveilleux. Le chant androgyne de Chris Johnson crée une véritable surprise. Il faut bien plusieurs écoutes pour se persuader que ce n'est pas une femme qui chante. Très troublant, cela ne gâche en rien toute l'émotion qui s'en dégage. Bien au contraire.         

Si, à première vue, Mostly Autumn semble renforcé, malgré le départ de son claviériste historique, par l'incorporation de deux nouveaux membres, Chris Johnson et Olivia Sparnenn, la bande de York n'en demeure pas moins très fragilisée. Elle va devoir faire face prochainement à toute une série de départs en cascade, quatre au total en y incluant celle du petit nouveau, Chris parti rejoindre Fish, l'ancien chanteur de Marillion. Néanmoins, l'inspiration, due en partie à ce vent nouveau, n'a pas manqué sur ce Heart Full Of Sky haut en couleurs. Et on peut être sûr d'une chose, Bryan Josh, le père fondateur, n'a pas dit son dernier mot ni sa dernière note.    

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitares, claviers, basse, percussions
Heather Findlay : chant, percussions
Chris Johnson : chant, guitares, claviers, basse, percussions
Angela Gordon : flûte, clarinette, chœurs
Liam Davison : guitare slide
Andy Smith : basse
Andrew Jennings : batterie
Olivia Sparnenn : chœurs

Anne-Marie Helder : chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle
Peter Knight : violon, chœurs
David 'Munch' Moore : orgue Hammond
Roger Newport : chœurs
Mark 'McKinty' Gordon : chœurs

Titres


01. Fading Colours
02. Half A Word
03. Pocket Watch
04. Blue Light
05. Walk With A Storm
06. Find The Sun
07. Ghost
08. Broken
09. Silver Glass
10. Further From Home
11. Dreaming

vendredi 11 septembre 2015

Mermaid Kiss - The Mermaid Kiss Album (2003)

Mermaid Kiss - The Mermaid Kiss Album
Mermaid Kiss - The Mermaid Kiss
Album (2003)
Mélange de Kate Bush, Cocteau Twins et Karnataka, The Mermaid Kiss Album est une invitation au rêve. 

Originaires de Kington, petite bourgade anglaise frontalière avec le Pays de Galles et peuplée d'à peine 2600 âmes en ce début de XXIe siècle, Evelyn Downing (chant, flûte), Jamie Field (guitares, basse) et Andrew Garman (claviers, basse, batterie) sortent leur premier album autoproduit en 2003.

Auparavant, Evelyn avait publié, sous son seul nom, deux disques introuvables aujourd'hui : Shine en 2001 puis Electric en 2002. Si Jamie et Andrew avaient participé à leur élaboration, désormais, ils forment un vrai groupe. 

Les chansons, quatorze au total, sont courtes. La plus longue, Write My Name In Stars, peine à atteindre les six minutes. Un brin poétique, un brin atmosphérique, elle évoque Mostly Autumn avec cette flûte mélodieuse et cette ambiance feutrée. Plus vive, Some Days Are Like This est le plus ancien morceau de l'album. Il a été écrit en 1999 par Jamie qui l'a ensuite réarrangé avec ses deux acolytes. Soundchaser et Whisper annoncent avec quatre ans d'avance le futur album Etarlis, véritable chef d'œuvre du groupe. A l'origine, il s'agit d'un roman de fantasy écrit en duo par Evelyn et Jamie. Ils se sont inspiré du monde imaginaire inventé dans leur livre pour composer ces deux titres qui auraient eu toute leur place sur cet album relatant les aventures des héroïnes Anna et Gerri. 

Accompagnée au simple piano par Andrew, Evelyn délivre les paroles énigmatiques de Thirteen dans un français au délicieux accent anglais. 

Treize, un nombre malheureux
Un nombre sans bonheur
Et sans joie
Mais aujourd'hui vous êtes dans mon cœur
Et vous êtes un bonheur
Pour moi

Mais maintenant un nouveau jour commence
Et pour nous une nouvelle danse
Et maintenant le numéro treize à de la bonne chance. 

© Jamie Field & Evelyn Downing 2003. All rights reserved

Avec The Mermaid Kiss Album, Mermaid Kiss ouvre la porte de son univers onirique. Suivront l'EP Salt On Skin tout aussi intéressant, l'immense Etarlis puis Another Country, ultime témoignage de ce groupe d'exception à la musique aussi douce que le tendre baiser d'une sirène.  

Musiciens


Evelyn Downing : chant, flûte
Jamie Field : guitares, basse
Andrew Garman : claviers, basse, batterie

Titres


01. Mermaid Kiss
02. Breathing Under Water
03. Write My Name In Stars
04. Blind
05. Spirit
06. Soundchaser
07. This Feeling
08. Just Like You
09. Some Days Are Like This
10. Like Water
11. Fated
12. Whisper
13. Thirteen
14. Mermaid Kiss Reprise

mardi 8 septembre 2015

Mermaid Kiss - Salt On Skin (2006)

Mermaid Kiss - Salt On Skin
Mermaid Kiss - Salt On Skin (2006)
En 2006, Mermaid Kiss n'est plus qu'un trio réunissant ses deux membres fondateurs, Jamie Field et Andrew Garman, ainsi que le guitariste Nigel Hooton arrivé fin 2003. Evelyn Downing les a quitté, en 2004, pour suivre des études de musicologie. 

Néanmoins, elle vient prêter sa voix sur deux titres du tout nouveau Salt On Skin. Dès les premières notes de Hollow, sa voix rappelle de manière troublante celle de l'immense Kate Bush. Elle signe également les paroles de cette chanson. A l'inverse, elle ne fait qu'interpréter Volcano écrite par Jamie à son intention. Si Hollow évoque la dépression, Volcano n'est que folie, et si le piano domine sur la première, les percussions sont à l'honneur sur la seconde.

Kate Belcher a elle aussi écrit les paroles de Walk Away, morceau plutôt calme, mi-ambient, mi-jazzy, sur lequel elle joue également de la guitare acoustique. Mais, sa voix éclate particulièrement sur le très réussi Human Zoo au refrain accrocheur, ponctué de vifs soli de guitare exécutés par Nigel.

C'est avec l'électrique The Blushing Bride que Kate Emerson ouvre Salt On Skin. Ce titre semble tout droit sorti du répertoire de Karnataka. La présence de leur ancien guitariste, Paul Davies, n'est sûrement pas étrangère à cette agréable sensation. Sur A Hard Row, Evelyn se fait à nouveau entendre, non pas au chant, mais à la flûte. Kate interprète cette émouvante chanson qui s'interroge sur notre comportement face à la pauvreté. Par sa douceur, I Go To Sleep est une conclusion idéale pour ce disque. Écrite par Jamie pour son épouse, Frances, Kate en livre une version pleine de force et de conviction.

D'une durée inférieure à trente minutes, Salt On Skin c'est trois hommes, trois femmes et sept possibilités. Cet EP, d'une très bonne qualité, annonce le futur chef d'œuvre du groupe, Etarlis.   

Musiciens


Jamie Field : guitares
Andrew Garman : claviers, batterie, , percussions, basse
Nigel Hooton : guitares

Evelyn Downing : chant, flûte
Kate Belcher : chant, guitare acoustique
Kate Emerson : chant
Paul Davies : guitare

Titres


01. The Blushing Bride
02. Walk Away
03. Hollow
04. Human Zoo
05. A Hard Row
06. Volcano
07. I Go To Sleep

vendredi 4 septembre 2015

Mermaid Kiss - Etarlis (2007)

Mermaid Kiss - Etarlis
Mermaid Kiss - Etarlis (2007)
Une merveille. Etarlis est une merveille. Sorti en 2007, cet album s’inscrit dans la droite lignée des meilleurs Iona, Karnataka et Mostly Autumn. Cette filiation est confirmée par la présence de Troy Donockley aux uilleann pipes ainsi que de Jonathan Edwards, ex-claviériste de Karnataka, et par la participation de Chris Walkden, collaborateur régulier de Mostly Autumn, à l'artwork. Son travail, très soigné, dépeint à la perfection l'univers du disque.

Formé en 2000 par Evelyn Downing (chant, flûte), Jamie Field (guitares) et Andrew Garman (claviers, basse, batterie, percussions), le trio adopte rapidement le doux nom de Mermaid Kiss. Le guitariste Nigel Hooton les rejoint à la toute fin 2003. Le groupe avait déjà publié The Mermaid Kiss Album quelques mois auparavant. Ensemble, ils sortent l'EP Salt On Skin en 2006.

Mais c'est avec Etarlis que le quatuor connaîtra son apogée artistique. Ce disque, aux multiples influences, est un concept-album relatant le voyage de deux héroïnes, Anna et Gerri, dans l'étrange contrée d'Etarlis, monde imaginaire à la fois fantastique et dangereux. Evelyn et Jamie ont inventé et écrit cette histoire sur plusieurs années.

Afin d'enrichir sa texture musicale, le groupe à fait appel à Kate Belcher au chant et à Wendy Mark aux instruments à vent comme le cor anglais, le hautbois et la flûte à bec. D'une qualité inouïe, chaque chanson représente un tableau différents de cette aventure.

Prelude, instrumental symphonique dépassant à peine les deux minutes, ouvre le rêve. Puis, A Different Sky nous entraîne corps et âme dans un tourbillon onirique où l'on découvre la voix cristalline d'Evelyn portée par une guitare électrique flamboyante. Walking With Ghosts et ses flûtes nous ramène dans des eaux plus calmes, même si cette voix déchirante continue à nous transpercer. Avec Dark Cover et son chant torturé, nous sombrons encore un peu plus dans la noirceur. Mais une lueur d'espoir surgit sur la fin grâce à ce solo de guitare lumineux exécuté par Nigel. Kate prend le relais sur Nowhere To Hide. Son innocence rappelle celle d'Heather Findlay à ses débuts, sur les premiers albums de Mostly Autumn. Elle enchaîne ensuite sur une Siren Song qui n'est qu'émotion. A Sea Change, aux résonances médiévales, se divise en cinq parties et nous offre de splendides soli accomplis par Troy Donockley puis Jonathan Edwards. Kate revient une dernière fois sur un Shadow Girl d'une grande fragilité où se côtoient chant nostalgique, flûte, hautbois et nappes de claviers atmosphériques. Puis surgit Crayola Skies à la beauté renversante. Evelyn est telle une déesse, son chant exprime comme nul autre une infinie tristesse. Émotion garantie. The Citiy Of Clouds (Qway-Lin) termine cette odyssée en apothéose. Nos deux héroïnes arrivent au bout de leur aventure. Claviers mystiques, chant grandiose, guitare hispanisante et orchestration brillante nous ramènent progressivement durant ces dix dernières minutes vers la réalité.      

Aujourd'hui, Mermaid Kiss n'est plus. Le groupe s'est séparé suite au départ d'Evelyn. Avant cela, il a publié un quatrième et dernier album, Another Country, en 2012, disponible uniquement en téléchargement. Jaimie Field, en compagnie de Wendy Marks, se consacre désormais à son nouveau projet, Zero She Flies. En revanche, aucune nouvelles d'Andy Garman ou de Nigel Hooton qui avaient déjà quitté le navire bien avant Another Country. Où qu'ils soient, tous peuvent se prévaloir d'avoir donner naissance à un chef d'œuvre exceptionnel, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Grâce à eux, Etarlis est.

Musiciens


Evelyn Downing : chant, flûte
Jamie Field : guitares
Andrew Garman : claviers, basse, batterie, percussions
Nigel Hooton : guitares

Kate Belcher : chant
Wendy Marks : cor anglais, hautbois, flûte
Troy Donockley : uilleann pipes
Jonathan Edwards : claviers

Titres


01. Prelude
02. A Different Sky
03. Walking With Ghosts
04. Dark Cover
05. Nowhere To Hide
06. Siren Song
07. A Sea Change
08. Shadow Girl
09. Beat The Drum
10. Crayola Skies
11. The City Of Clouds (Qway-Lin)

mercredi 2 septembre 2015

Maddy Prior - The Quest (2007)

Maddy Prior - The Quest
Maddy Prior - The Quest (2007)
En 2006, Maddy Prior, grande prêtresse du folk britannique, entame une série de concerts ayant pour thème la quête du Saint Graal. Cette tournée la conduit dans les villes liées à cette légende comme Glastonbury, Tintagel, Londres où Winchester. Dans cette dernière, elle enregistre, le 22 octobre, sa représentation qui sortira l'année suivante en CD sous le titre de The Quest.

Sur scène, elle est entourée de ses fidèles Nick Holland (claviers) et Troy Donockley (uilleann pipes, guitare électrique, guitare acoustique, bouzouki, low whistles, tin whistles, chœurs). Ensemble, ils interprètent un répertoire provenant essentiellement des albums les plus récents : Flesh & Blood (Sheath & Knife, Bitter Withy, Hind Horn), Ravenchild (Ravenchild, Dance On The Wind), Lionhearts (Maman, John, Jupiter) et Arthur The King dont le cycle du même nom, véritable pièce centrale du spectacle, est joué dans son intégralité.

Au fil des morceaux, Troy ne cesse d'impressionner. Il passe d'un instrument à l'autre avec une habileté exemplaire. Son bouzouki entêtant rythme Maman au refrain délicieusement chanté en français par Maddy, sa flûte cède tranquillement la place à la guitare électrique sur un Dance On The Wind au solo final fougueux, et son interprétation du Jupiter de Gustav Hoslt aux uilleann pipes est absolument démentielle.

De son côté, Maddy tient vraiment la forme et assure le show en grande professionnelle qu'elle est. Ici, pas de subterfuge, tout est simplicité, authenticité et proximité. Elle chante pour son public, danse pour lui, mais n'oublie pas de se faire avant tout plaisir. Comme nombre d'artistes, c'est de la scène qu'elle tire toute l'énergie qui lui permet d'avancer.

Témoignage de l'alchimie se dégageant de ces trois musiciens, The Quest marque aussi la fin d'une histoire commencée dans la seconde moitié des années 90. Maddy va retrouver ses anciens groupes, The Carnival Band et Steeleye Span. Quant à Troy, il va tourner la page Iona pour se rapprocher de Nightwish, tout en poursuivant occasionnellement sa collaboration avec son vieil ami Nick. A chacun de poursuivre sa quête, ainsi va la vie.

Musiciens


Maddy Prior : chant

Nick Holland : claviers
Troy Donockley : uilleann pipes, guitare électrique, guitare acoustique, bouzouki, low whistles, tin whistles, chœurs

Titres


01. Sheath & Knife
02. Bitter Withy
03. Quest
04. Jospeh Was A Tin Man
05. Maman
06. John
07. Fields Of The Cloth Of Gold

08. The Name Of Arthur
09. Veturae Remembering
10. Hallows I
11. Queen And Sovereignty
12. Hallow II
13. Tibal Warriors
14. Hallow III
15. Sentry
16. Hallows IV
17. Once & Future King

18. Jupiter
19. Hind Horn
20. Ravenchild
21. Dance On The Wind
22. The Templar Knight    

dimanche 30 août 2015

Dew - Release Your Power (2007)

Dew - Release Your Power
Dew - Release Your Power (2007)
Cinq ans après Immanuël, collection de chants de Noël traditionnels néerlandais, Frank van Essen, batteur-violoniste émérite de Iona, et Marlou, son épouse, reviennent avec un nouvel album, Release Your Power, sous l'appellation Dew. 

Ce disque, d'une durée approximative d'une heure dix, a été enregistré en mars 2006, dans la commune d'Ambt Delden située dans l'est des Pays-Bas, non loin de la frontière avec l'Allemagne, lors d'une conférence intitulée "In is love presence". Cette conférence s'est ensuite transformée en une véritable célébration musicale. Huit musiciens et chanteurs, dans la plus grande communion, ont enchaîné les louanges à la gloire de Dieu. Les voix se sont exprimées essentiellement en anglais, mais aussi en néerlandais et en espagnol. 

La durée de chaque titre, quinze en tout, oscille entre 2'34'' pour le plus court (Come Fire Of God) et 9'31'' pour le plus long (Spirit Wind). Ce dernier est l'un des plus intéressant avec sa montée en puissance progressive, la flûte indienne de Martin Neil, musicien ayant accompagné auparavant David Fitzgerald, Terl Bryant, Carol Arblaster, David Bainbridge et Nick Fletcher, qui lui donne une touche exotique dès l'introduction, les voix conjuguées des artistes et le jeu de batterie implacable de Frank qui excelle ensuite, dans la seconde partie, au violon. 

Autres moments forts, Shouts Of Joy, sorte de gospel à la sauce jazz-rock porté au piano par un Eric Lagerström métamorphosé en Rick Davies de Supertramp, et Wait On The Lord avec son solo de violon dans la même veine que A Million Stars de l'album Open Sky de Iona.  

Release Your Power est un album particulier, à part. Très marqué religieusement, il peut facilement rebuter les non initiés. Néanmoins, il demeure le témoignage d'une célébration mystique originale. A chacun de se faire une idée en fonction de ses croyances et convictions. 

Musiciens


Marlou van Essen : chant
Frank van Essen : chant, batterie, percussions, violon, alto, claviers

Bertina Grijpstra : chant
Elbert Smelt : chant, flûtes
Eric Lagerström : chant, piano, claviers
Adrie Klöne : basse
Martin Neil : percussions, flûte indienne
Jan-Willem Buitenhuis : guitares

Titres


01. Spirit Wind
02. Voice Of Thunder
03. The Army Of The Lord
04. Jehovah Nissi
05. Messengers Of Light
06. Believe
07. Strongholds Are Broken Down
08. Shouts Of Joy
09. Wait On The Lord
10. Come To The Waters
11. Come Fire Of God
12. Gloria A Dios
13. Going Up To Sion
14. I See The Cross
15. Pouring Out The Anointing Oil

samedi 29 août 2015

Kildare - Celtic Carols (2007)

Kildare - Celtic Carols
Kildare - Celtic Carols (2007)
Kildare qui signifie "Église des chênes" en gaélique, est une ville irlandaise et un comté du même nom. C'est également un groupe dont plusieurs membres ont joué avec Iona. En 2007, est publié Celtic Carols, disque à la fois clair et obscur. 

Du côté de la lumière d'abord. L'esprit de Noël, synonyme de paix, est bien présent dans chacun des morceaux, qu'ils soient traditionnels tel que God Rest Ye Merry, Gentlemen et Sussex Carol / In Dulci Jubilo, ou qu'ils soient contemporains comme Immanuel composé par Stuart Townend ou A Star In The East de Nick Fletcher.

Les musiciens sont, quant à eux, exceptionnels. Terl Bryant, Tim Harries et David Fitzgerald au subtil jeu de flûte atmosphérique si identifiable sur A Sportless Rose, ont fait partie de Iona dans les années passées, alors que Troy Donockley est encore membre à part entière du groupe de Dave Bainbridge. Également ami de ce dernier, Nick Fletcher, à qui l'on doit les envolées "hackettiennes" de guitare électrique sur le très progressif  Let All Mortal Keep Silence, Tim Oliver, Dave Clifton et Chris Haigh ne déméritent pas à leurs côtés. Dernière précision, la présence exceptionnelle de Joanne Hogg qui pose sa voix angélique sur O Come, O Come, Emmanuel interprété divinement à la guitare classique par Nick Fletcher. 

Côté obscur maintenant. Il n'y a aucun inédit sur ce disque puisque tous les titres sont extraits de la série des Celtic Expressions Of Worship. Pour être encore plus exact, Let All Mortal Keep Silence et O Come And Join The Dance proviennent du volume 2, O Come, O Come, Emmanuel du volume 3 et tous les autres du volume 5, Celtic Expressions Of Christmas. D'ailleurs, les deux albums comportent une pochette quasi-identique. 

En réalité, "Kildare" est une structure vide qui n'existe pas en tant que groupe. C'est une entité crée de toute pièce par la maison de disque américaine Conventry Music qui a simplement racheté les droits d'exploitation des Celtic Expressions Of Worship au label britannique Kingsway et édité des compilation sous cette appellation. Aucun des musiciens cités ci-dessus n'a touché la moindre royalties sur les ventes de ce disque qui se trouve n'être qu'une banale opération commerciale. 

Au final, d'un point strictement musical, nous avons là un album de musique celtique des plus agréables  à écouter grâce à une interprétation minutieuse, exécutée par des musiciens de qualité dont le talent n'est plus à démontrer. Pour le reste, business is business...

Musiciens


Terl Bryant : batterie, percussions
Dave Clifton : mandoline, mandole, guitare
Nick Fletcher : guitares
Dave Fitzgerald : flûte, piccolo, saxophone, tin whistles
Troy Donockley : uilleann pipes, whistles
Chris Haigh : fiddle
Tim Harries : contrebasse, basse
Tim Oliver : claviers, piano

Joanne Hogg : chant
Zara Elin Bauman : harpe celtique
Fiona Davison : harpe celtique

Titres


01. God Rest Ye Merry, Gentlemen
02. O Come, O Come, Emmanuel
03. It Came Upon The Midnight Clear
04. In The Bleak Midwinter
05. Sussex Carol / In Dulci Jubilo
06. Come All Ye Worthy Christians
07. Immanuel
08. Let All Mortal Flesh Keep Silence
09. A Spotless Rose
10. Behold, The King Of Kings
11. O Come And Join The Dance
12. A Star In The East (Three Men Travelling)

vendredi 28 août 2015

Yvonne Lyon - A Thousand Questions Why (2007)

Yvonne Lyon - A Thousand Questions Why
Yvonne Lyon - A Thousand Questions
Why (2007)
Remarquée et remarquable sur The Breaking Of The Dawn, hommage à Stuart Townend et Keith Getty orchestré par Nick Fletcher et Dave Bainbridge, Yvonne Lyon sort, en 2007, son troisième album solo, A Thousand Questions Why. Il succède ainsi à Horizon Searching (2002) et à Fearless (2005).

Yvonne est une chanteuse originaire d'Ecosse à la voix touchante comme peut l'être celle d'Heather Findlay. Album après album, elle s'est crée son propre univers musical teinté de pop et de folk, loin, très loin du rock progressif. Son inspiration provient plutôt du côté de Sarah McLachlan ou de Suzanne Vega que de Yes ou Genesis. 

Néanmoins, cela ne l'empêche pas de composer des chansons de qualité comme ses illustres aînées. Elle a signé toutes celles de son nouvel album à l'exception de la très émouvante Healing Pain co-écrite avec son mari, David Lyon, et de Down To The River To Pray, chanson traditionnelle immortalisée au début des années 2000 par Alison Krauss.  

Non seulement elle chante et elle compose, mais, en plus, elle est multi-instrumentiste. Yvonne manie avec tout autant de dextérité la guitare, le piano, le djembé et le glockenspiel, sorte de xylophone aux lames de métal et non de bois. Toutefois, afin de mener à bien son disque, elle s'est entourée de pas moins de onze musiciens dont le violoncelliste Peter Harvey, très présent.

De l'entraînant Everything's Fine, tube en puissance, tout comme l'impeccable Monkey Puzzle Tree, en passant par les profondeurs de Be Strong à la gravité renforcée par le violoncelle, jusqu'au titre final, le très méditatif Down To The River To Pray, A Thousand Questions Why est un disque attachant, intimiste qui pose un grand nombre de questions sans toutefois en apporter de réponses, seulement un peu de fraîcheur dans ce monde troublé. Et c'est déjà beaucoup...

Musiciens


Yvonne Lyon : chant, guitares, piano, djembé, glockenspiel

Ali Whitthy : chœurs
Graeme Duffin : guitares, chœurs
Sandy Jones : claviers, programmation
Alyn Cosker : batterie
Kev McGuire : contrebasse
Chris Stout : fiddle
David Lyon : accordéon, claviers, guitares
Peter Harvey : violoncelle
Ross Hamilton : basse
Craig Dunsmore : mandoline, cuivres
Ken Lyon : flûte, low whistle

Titres


01. Everything's Fine
02. Healing Pain
03. Where Echoes End
04. Again
05. October Day Project
06. Monkey Puzzle Tree
07. Fourteen Weeks
08. Be Strong
09. All That We're Searching For
10. Silent Places
11. Move On
12. Down To The River To Pray

mardi 25 août 2015

Nick Fletcher & Dave Bainbridge - The Breaking Of The Dawn (2007)


 Nick Fletcher & Dave Bainbridge - The Breaking Of The Dawn (2007)
Nick Fletcher & Dave Bainbridge -
The Breaking Of The Dawn (2007)
Commande de la maison de disques Kingsway auprès du guitariste Nick Fletcher, The Breaking Of The Dawn est un hommage aux compositeurs d'hymnes religieux contemporains Stuart Townend et Keith Getty.

Pour l'accompagner dans ce projet, Nick a fait appel au multi-instrumentiste Dave Bainbridge de Iona. Tous deux sont de vieilles connaissances puisqu'ils ont joué ensemble au sein du groupe éphémère Plan B, au tout début des années 80. David Fitzgerald, membre fondateur de Iona avec lequel Dave Bainbridge n'a plus enregistré d'album depuis The Eye Of The Eagle en 1998 (à l'exception notable du titre O Euchari pour la compilation Songs For Luca 2) est venu apporter sa touche celtique avec ses flûtes, tout comme John Dipper et ses violons. Quant à Martin Neil, compagnon de route de David Fitzgerald, Terl Bryant ou encore Carol Arblaster, il a usé d'un large éventail de percussions aux effets sonores remarquables.    

Aux côtés de ces musiciens experts débordants de sensibilité, se dresse la chanteuse écossaise Yvonne Lyon. Sa voix profonde, maîtrisée et parfaitement adaptée au répertoire proposé, se révèle sur In Christ Alone qu'elle interprète avec la même grâce que Joanne Hogg.

D'ailleurs, The Breaking Of The Dawn se trouve à mi-chemin entre la série des New Irish Hymns et celle des Celtic Expressions Of Worship à laquelle Nick a participé. Plusieurs reprises en sont extraites telle que le celtico-spirituel You're The Word Of God The Father (Across The Lands) entendu sur le volume 6 des Celtic Expressions, ou bien Speak O Lord aux résonances très Loreena McKennitt que l'on retrouve sur le dernier volet des New Irish Hymns, ou encore ce titre du deuxième disque, Jesus Is Lord, dont les doux arpèges de guitare bercent délicatement notre âme vagabonde.

Disque malheureusement méconnu et difficilement trouvable, cet album mi-instrumental, mi-chanté est absolument grandiose. A son écoute, on pense évidemment à Iona, mais aussi à Eden's Bridge et Karnataka. Tout est émotion, tout est bonheur. Que demander de plus quand un tel degré de perfection est atteint ? 

Musiciens


Nick Fletcher : guitares, autoharpe
Dave Bainbridge : claviers, programmation, bouzouki, mandoline, guitares

Yvonne Lyon : chant
David Fitzgerald : flûtes
Martin Neil : percussions
John Dipper : violon, alto

Titres


01. Let The Earth Resound
02. From The Breaking Of The Dawn (Every Promise)
03. In Christ Alone
04. Joy Has Dawned Upon The World
05. Speak O Lord
06. O Church Arise
07. Oh To See The Dawn (The Power Of The Cross)
08. See What A Morning (Resurrection Hymns)
09. Jesus Is Lord
10. My Heart Is Filled With Thankfulness
11. You're The Word Of God The Father (Across The Lands)
12. Holy Spirit Living Breath Of God

samedi 22 août 2015

Songs For Luca 2 (2007)

Songs For Luca 2
Songs For Luca 2
Quatre ans après Songs For Luca, le couple Bainbridge renouvelle l'expérience en réunissant sur une nouvelle compilation sobrement intitulée Songs For Luca 2, un grand nombre d'artistes. Le but recherché étant toujours le même, à savoir récolter des fonds afin de venir en aide à leur fils autiste, Luca. Au final, 2 CD, 140 minutes de musique et une trentaine de participants et de titres portés par de magnifiques voix féminines.

Joanne Hogg est la chanteuse la mieux représentée puisqu'il nous est possible de l'entendre sur quatre titres. Entourée de Roine Stolt des Flower Kings à la guitare, de Dave Bainbridge aux claviers, de Nick Beggs à la basse, de Frank van Essen à la batterie et accompagnée d'Heather Findlay de Mostly Autumn au chant, elle livre une version totalement transformée et magnifiée de Journey Into The Morn issue de l'album de Iona du même titre. C'est également en compagnie de ses amis Dave Bainbridge, Troy Donockley et Frank van Essen qu'elle réinterprète deux chansons tirées de son premier album solo, Looking Into Light. Enfin, le remix de Bird Of Heaven de Iona ouvre le second disque. On retrouve sa version originale sur Beyond These Shores. Si Joanne n'en demeure pas moins discrète sur ce titre, le splendide solo final de guitare exécuté par Dave Bainbridge mérite à lui seul son écoute. 

Autre merveille que recèle cette compilation, la chanson Circles Of Stone du projet musical Chasing The Monsoon. Formé de Ian Jones, bassiste de Karnataka, du claviériste Steve Evans, producteur de l'album Delicate Flame Of Desire, du guitariste Ian Simmons et de la chanteuse Lisa Fury, ce titre est un mélange de musique celtique, progressive et ambient navigant dans les mêmes eaux que Karnataka. A noter d'ailleurs que Lisa Fury succédera à Rachel Jones au sein du groupe de Swansea et qu'au moment où nous écrivons ces lignes, aucun album de Chasing The Monsoon n'a encore vu le jour. Circles Of Stone demeure donc le seul titre de cette expérience musicale à être gravé sur CD.

Déjà présente sur l'EP Spirits Of Christmas Past, Winter Is King a bénéficié d'un remix exclusif du guitariste Ben Matthews du groupe Thunder. Cette douce chanson hivernale composée et chantée par Heather Findlay prend toute son ampleur grâce au duo de flûtes formé d'Angela Gordon et de Troy Donockley. Un vrai régal pour les oreilles tout comme le titre d'ouverture du premier CD, Eirigh Suas A Stoirin enregistré par Moya Brennan (Clannad) et ses musiciens. Cet inédit s'inscrit dans la grande tradition des ballades celtiques enivrantes.

Il serait trop fastidieux d'aborder tous les morceaux. Précisons simplement qu'à côté d'artistes confirmés tels que Mae McKenna, Nick Fletcher ou Phil Keaggy, d'autres, moins connus et répartis aux quatre coins de la planète, nous ouvre une fenêtre sur leur univers qui ne demande qu'à être exploré. Parmi eux, nous trouvons l'Allemand Frank Bossart et son projet Eureka, le groupe de rock progressif japonnais Kenso, Chris Hale et Peter Hicks, deux Américains qui ont grandi en Inde et qui ont formé Aradhna en 1999, ou encore Theophonic Cloud, duo basé en Alaska. 

Songs For Luca 2 n'est donc pas qu'une simple compilation. Nombreux sont les titres inédits et les artistes plus ou moins connus qui, d'une manière ou d'une autre, gravitent dans la fructueuse galaxie Iona. Il faut plutôt voir ce disque comme une passerelle entre ces différents musiciens dont l'écoute ne peut que susciter l’enthousiasme et le désir de découvrir de nouveaux horizons musicaux.  

Titres et interprètes


1.01. Eirigh Suas A Stoirin (Moya Brennan)
1.02. Big Fish Rumba (David Beegle)
1.03. Journey Into The Morn - new version (Joanne Hogg)
1.04. A Stor Mo Chroi (Troy Donockley / Dave Bainbridge)
1.05. Strange Kind Of Friend (Martyn Joseph)
1.06. Lost For You (Soulful Terrain)
1.07. A Winter In Hokkaido (Kenso)
1.08. I Ask No Dream (Joanne Hogg)
1.09. Asilomar Sunrise (Keith Baker)
1.10. Across The Sea (Dave Bainbridge / Phil Keaggy)
1.11. Rahim Dhaga (Aradhna)
1.12. Arabesque (Eureka)
1.13. Excuses To Fall (Richard John Thompson)
1.14. In Your Arms (Debbie Bainbridge)
1.15. Dreaming (Invisible Opera Company Of Tibet)

2.01. Bird Of Heaven - 2007 remix (Iona)
2.02. Do Wot You Want (Nick Beggs)
2.03. Circles Of Stone (Chasing The Monsoon)
2.04. Hymn To The Sea (Troy Donockley)
2.05. Silver Moon (Nick Fletcher)
2.06. Super Glue (Rachel Taylor-Beales)
2.07. Sacred Space (Debbie Bainbridge)
2.08. Winter Is King (Mostly Autumn)
2.09. O Euchari (David Fitzgerald / Dave Bainbridge)
2.10. A Prayer (Mae McKenna / Dave Bainbridge)
2.11. The Brilliance Of Stars (Deborah Martin)
2.12. Almighty Father Who Dost Give (Joanne Hogg)
2.13. Out Of The Ether (Guillermo Cides / Emmett Chapman)
2.14. Luca (Theophonic Cloud)
2.15. Red Sun (Nick Fletcher / Dave Bainbrige)

vendredi 24 juillet 2015

Clive Nolan & Agnieszka Swita - Closer (2006)

Clive Nolan & Agnieszka Swita - Closer
Clive Nolan & Agnieszka Swita -
Closer (2006)
Closer annonce avec deux ans d'avance la sortie de She, opéra rock composé par Clive Nolan auquel participera Christina Booth de Magenta.

Il s'agit ici de la première collaboration discographique entre le virtuose des claviers et la chanteuse Agnieszka Swita. Originaire de Lublin, en Pologne orientale, Agnieszka se passionna très jeune pour la musique. Son premier groupe, Clemency, était aussi bien inspiré par la cold wave que le gothique ou le rock progressif. En 2005, sa rencontre avec Clive Nolan (Pendragon, Shadowland, Strangers On A Train, Arena...) la fait quitter son pays natal pour s'installer en Grande-Bretagne. Tous deux se lancent alors dans le projet "Caamora" dont She sera l'aboutissement.

Pour l'heure, le duo nous sert cet EP 5 titres en guise d'amuse-bouche. Dès Half Moon Street, le premier morceau, Agnieszka nous dévoile tout son talent de dramaturge sur ce titre réarrangé que l'on trouve initialement sur l'album Through The Looking Glass de Shadowland. Ils sont accompagnés à la guitare par Mark Westwood (futur bassiste de... Shadowland !), à la basse par John Jowitt (IQ, Arena) et à la batterie par Andy Edwards (IQ, Robert Plant). Tous les trois sont également présents sur The Bonding, troisième piste de l'EP et futur extrait de She.

Clive et Agnieszka opèrent ensuite seuls sur la splendide ballade A World Somewhere où la chanteuse laisse découvrir une facette plus sensuelle de son admirable voix, sur Sacrifice, interprétée à l'origine par Tracy Hitchings pour l'album The Key Part I: The Prophecy de Strangers On A Train, et sur le très beau morceau titre Closer, simple piano/chant que reprendra magistralement, avec tout le talent que l'on lui connaît, Christina Booth dans She.

Clive Nolan a le don de mettre en valeur ses chanteuses. Il l'a démontré quelques années auparavant avec Tracy Hitchings ou Michelle Young. Il le démontre à nouveau avec Agnieszka Swita, nouvelle venue dans l'univers du rock progressif, dont les aptitudes vocales, déjà impressionnantes, ne vont cesser de s'étoffer et de se perfectionner. 

Musiciens


Agnieszka Swita : chant
Clive Nolan : claviers, chœurs

Mark Westwood : guitares
John Jowitt : basse
Andy Edwards : batterie

Titres


01. Half Moon Street
02. A World Somewhere
03. The Bonding
04. Sacrifice
05. Closer

lundi 6 juillet 2015

Touchstone - Mad Hatters (2006)

Touchstone - Mad Hatters
Touchstone - Mad Hatters (2006)
Telpa Europa est le nom du premier groupe crée par Rob Cottingham avec des camarades de classe ("Un grand nom mais pas un aussi grand groupe", selon le principal intéressé). Puis, les décennies se sont succédées, de même que les différentes formations auxquelles il a appartenu. En mars 2002, il sort son premier album solo, Behind The Orchad Tree. A partir des paroles d'une de ses chansons, All We've Done, il adopte le nom de son nouveau projet musical : Touchstone. Cette appellation évoque à la fois la délicatesse et la dureté, ainsi que, par extrapolation, rock progressif et métal, deux styles à l'essence même du concept.

Il faut cependant attendre 2006 pour que paraisse Mad Hatters, le premier EP quatre titres du groupe. A cette époque, outre Rob Cottingham aux claviers et au chant, Touchstone est constitué d'Adam Hodgson à la guitare, de Paul 'Moo' Moorghen à la basse, de Simon Cook à la batterie et de Liz Clayden au chant. Ces deux derniers ne sont que de passage et céderont leur place en 2007. Quant à Adam Hodgson, il a la particularité d'avoir déjà un pied dans le milieu, non pas en tant que musicien, mais en tant que concepteur de pochettes d'albums. On lui doit notamment celles de Seven et Home du groupe Magenta, ainsi que celle du ProgAID. Bien évidemment, il a également conçu celle, très réussie et très soignée, de Mad Hatters.

Les quatre chansons enregistrées posent les bases du futur Touchstone. Misguided Fool s'ouvre avec les claviers "marillionesque" de Rob très vite rejoint par la guitare heavy d'Adam. Cette même guitare fait à nouveau merveille sur le titre suivant, One Shot. Hear Me, ballade bien plus calme, trouve son origine dans Behind The Orchad Tree. Enfin, The Mad Hatter's Song, longue de huit minutes, alterne avec beaucoup d'émotions chant masculin et voix féminine.

En 2012, le disque bénéficie d'une réédition réalisée par le label indépendant allemand SPV. Trois titres live ont été rajoutés en bonus : Original Sin, à l'origine sur l'album Wintercoast (2009), Dignity de Discordant Dreams (2007) et Mad World, titre caché, composé par Tears For Fears. Sur ce dernier, le groupe est rejoint sur scène par son parrain, John Mitchell (Arena, It Bites, Frost*). En effet, c'est lui qui leur a mis le pied à l'étrier en produisant et mixant Mad Hatters, avec Ben Humphreys, dans ses studios. Enregistrées lors de la tournée de 2009, puis parues dans le double album Live In The USA, ces versions nous permettent de découvrir la formation classique de Touchstone, celle incluant la pétillante Kim Seviour au chant.

Mad Hatters est donc une curiosité discographique dans la carrière de cette nouvelle formation forte intéressante et très prometteuse. Une première étape est franchie, mais le meilleur reste à venir. 

Musiciens


Rob Cottingham : chant, claviers
Liz Clayden : chant
Adam Hodgson : guitares
Moo : basse, chœurs
Simon Cook : batterie

Bonus (2012)
Rob Cottingham : chant, claviers
Kim Seviour : chant
Adam Hodgson : guitares
Moo : basse, chœurs
Al Melville : batterie

Titres


01. Misguided Fool
02. One Shot
03. Hear Me
04. The Mad Hatter's Song

Bonus (2012)
05. Original Sin
06. Dignity
07. Mad World

jeudi 2 juillet 2015

Chimpan A - Chimpan A (2006)

Chimpan A
Chimpan A - Chimpan A (2006)
Rob Reed ne chôme pas en cette année 2006. Il multiplie les collaborations fructueuses, que ce soit avec Troy Donockley sur le dernier album de Magenta, l'excellent Home, ou avec Annie Haslam, du groupe de légende Renaissance, pour le single Night And Day, ou encore avec Steve Balsamo et Rob Thompson, tous deux respectivement chanteur et guitariste du groupe gallois The Storys, au sein du projet hybride Chimpan A.

Conçu autour de ces trois individus, Chimpan A accueille en son sein une multitude d'invités : les chanteuses Sam Brown (Pink Floyd, Fish), Aitch McRobbie (David Gilmour, Deep Purple), Christina Booth (Magenta, Trippa), Margo Buchannon (Eric Clapton, Joni Mitchell), la chanteuse galloise d'opéra Sian Cothi, l'arrangeur Nigel Hopkins (Elin Fflur, Elvis Costello), le batteur Ryan Aston (Trippa, Elin Fflur, McCarthy), le poète Tony Dallas, le trompettiste Andrew Griffiths et le DJ Richard 'Bluey' Cornock.

Avec tout ce beau monde, notre trio nous a composé une album regorgeant d'influences diverses. Au fil des morceaux, nous croisons aussi bien l'ombre de Pink Floyd, que celle de Moby, Peter Gabriel, Björk, Massive Attack, Ennio Morricone ou encore Mike Oldfield dont un extrait de son célèbre Tubular Bells a directement été samplé dans l'introduction de The Secret Wish. Une abondance de styles musicaux sont représentés : le progressif évidemment, mais aussi la pop, le classique, l'opéra, le gospel, la soul, le rock, le jazz, le rap, le trip hop, la dance, l'electro et bien d'autres encore. 

De ce magma musical, quatre chansons se démarquent largement des autres. You Move In Me, délicate ballade chantée en duo par Steve Balsamo et une Christina Booth légèrement en retrait, mais à la voix toujours aussi suggestive. Sam's Song, autre duo de Steve Balsamo avec, cette fois-ci, Sam Brown, s'étend sur sept minutes et n'est pas sans rappeler le fameux Just Good Friends qu'elle avait interprété avec Fish en 1995. Sur Future Love Games, la soprano Sian Cothi étale tout le potentiel de sa voix qui allie avec subtilité puissance et émotion. Cette voix fait à nouveau merveille sur le très progressif The Last Night On Earth, morceau captivant, construit à partir d'un texte lu par Tony Dallas, qui ne cesse de montée en intensité jusqu'à son final explosif.  

Chimpan A est une sorte d'OVNI dans la carrière de Rob Reed. Il ne ressemble à aucun autre de ses albums et demeure insaisissable, difficilement appropriable notamment à cause de ce (trop ?) grand nombre de styles musicaux abordés. Toutefois, sa collaboration avec Steve Balsamo ainsi que l'idée de réunir un nombre important d'artistes autour d'un même projet, déjà mise en œuvre sur ProgAID, annonce, avec quelques années d'avance, un autre projet bien plus ambitieux et intéressant : Kompendium. Rendez-vous en 2012 !

Musiciens


Rob Reed : claviers, programmation
Steve Balsamo : chant
Rob Thompson : guitares

Sam Brown : chant
Aitch McRobbie : chant
Christina Booth : chant
Margo Buchannon : chant
Sian Cothi : chant
Nigel Hopkins : arrangement des cordes, programmation
Ryan Aston : batterie
Tony Dallas : lecture
Andrew Griffiths : trompette
Richard 'Bluey' Cornock : platines


Titres


01. Theme From Chimpan A (Part 1)
02. It's Only Sin
03. You Move In Me
04. Future 1
05. The Secret Wish
06. Sam's Song
07. Future Love Games
08. The Last Night On Earth
09. The Thief
10. Are You With Me?
11. I Came To Say...
12. Theme From Chimpan A (Part 2)

samedi 27 juin 2015

Renaissance - Scheherazade And Other Stories (1975)

Renaissance - Sheherazade And Other Stories (1975)
Renaissance - Sheherazade
And Other Stories (1975)
Un an après Turn Of The Cards, Renaissance sort son deuxième chef d'œuvre consécutif qui bénéficiera lui aussi d'une remasterisation de qualité en 2006. Scheherazade And Other Stories est indéniablement l'album le plus ambitieux du groupe depuis sa création, ne serait-ce qu'avec Song Of Scheherazade inspirée du poème symphonique du même nom composé par Nikolaï Rimski-Korsakov à Saint-Pétersbourg, en 1888, dont la durée approche les 25 minutes. 

Tout est absolument fabuleux dans ce disque. 

Sa pochette, une miniature persane illustrant l'histoire de Shéhérazade du conte des Mille Et Une Nuits, est à nouveau signée Hypgnosis. La qualité est telle que l'on jurerait une reproduction originale. 

La production a été partagée entre le groupe et David Hitchcock. Ce dernier a collaboré auparavant avec Caravan, Camel, mais il a acquis une certaine renommée grâce à son travail sur l'album Foxtrot (1972) de Genesis qui contient le morceau fleuve, et désormais mythique, Supper's Ready. L'enregistrement a eu lieu dans les non moins mythiques studios d'Abbey Road où les arrangements orchestraux ont été réalisés par Tony Cox à qui l'on doit déjà ceux de Time And A Word de Yes (1970).  

D'ailleurs, la présence de l'orchestre, doublée d'arrangements ingénieux, contribue à donner à Renaissance ce son unique que l'on ne retrouve nulle part ailleurs à l'époque. Toutefois, cette exceptionalité réside avant tout dans la voix littéralement envoûtante d'Annie Haslam qui sait monter dans les aigus comme personne, dans la guitare de Michael Dunford qui, quelque soit le morceau, ne joue qu'en acoustique, jamais en électrique, dans la basse si mélodieuse de Jon Camp, dans le jeu de claviers si reconnaissable de John Tout et dans la frappe aussi bien vive que précise de Terence Sullivan.

Si l'intégralité des paroles est due à la poétesse Betty Thatcher, Michael Dunford n'est plus l'unique compositeur. Les deux "Jo(h)n", Tout et Camp, ont également apporté leur contribution, ce qui donne l'agréable impression d'un travail bien plus collectif. 

La première partie de l'album, qui correspond à l'ancienne face A des 33 tours, comprend trois titres. L'épique de 10 minutes Trip To The Fair, introduit au piano par un John Tout dantesque, évoque le premier rendez-vous d'Annie Haslam avec Roy Wood, son futur mari. The Vultures Fly High, plus court et plus classique, s'inscrit dans la continuité de ce que le groupe a déjà proposé auparavant. Quant à la splendide ballade folk Ocean Gipsy, elle aura l'honneur d'être reprise sur le premier album de Blackmore's Night, Shadow Of The Moon, plus de vingt ans après.

Mais c'est bien Song Of Scheherazade, l'ancienne face B, qui attire l'attention. Divisée en neuf mouvements, cette suite est essentiellement instrumentale et ne compte que trois parties chantées. The Sultan relate l'histoire du sultan qui, suite à l'infidélité de son épouse, décide de passer chaque nuit avec une jeune vierge qu'il assassine au lever du jour par vengeance. Schheerazade, la nouvelle élue, à l'idée de lui raconter, nuit après nuit, des contes tous aussi passionnants les uns que les autres, afin de rester en vie. The Young Prince And Princess as told by Scheherazade est l'un de ses merveilleux contes. Enfin, The Festival marque la fin heureuse avec le mariage de la captive et du sultan qui met ainsi un terme à cette série de meurtres macabres. 

Quarante ans après sa parution, Scheherazade And Other Stories demeure toujours aussi époustouflant. Il a permis à Renaissance d'entrer dans la légende et de devenir un groupe phare du mouvement progressif aux côtés de Genesis, Yes, Pink Floyd ou King Crimson. S'il est aujourd'hui légèrement tombé dans l'oubli, son héritage est encore bien présent au sein de groupes comme Magenta qui en revendiquent fièrement l'influence. 

Musiciens


Annie Haslam : chant
Michael Dunford : guitare acoustique, chant
John Tout : claviers, chant
Jon Camp : basse, chant
Terence Sullivan : batterie, percussions, chant

Titres


01. Trip to The Fair
02. The Vultures Fly High
03. Ocean Gipsy
04. Song Of Scheherazade

mardi 23 juin 2015

Renaissance - Turn Of The Cards (1974)

Renaissance - Turn Of The Cards  (1974)
Renaissance - Turn Of The Cards
(1974)
Sans Renaissance, Magenta, Iona, Mostly Autumn, Karnataka et bien d'autres encore n'auraient probablement jamais vu le jour. Formé à la fin des années 60 par deux anciens Yardbirds, Keith Relf et Jim McCarty, Renaissance est la référence incontournable de tous les groupes de rock progressif avec chanteuse qui lui ont succédé. Contemporain des Yes, Genesis ou autres Pink Floyd, cette formation va connaître une histoire mouvementée dès ses origines. 

En effet, en 1974 lorsque sort son cinquième album et premier chef d'œuvre, Turn Of The Cards, les membres présents n'ont plus rien à voir avec la formation originale qui, outre McCarty à la batterie et Relf à la guitare et au chant, comprenait la sœur de ce dernier, Jane Relf, au chant, John Hawken au piano et Louis Cennamo à la basse. Désormais, le groupe est constitué d'Annie Haslam au chant (soprano), de John Tout aux claviers, de Jon Camp à la basse, de Terry Sullivan à la batterie et de Michael Dunford à la guitare acoustique. Ce dernier est le compositeur de toutes les musiques tandis que les paroles sont signées par sa compagne de l'époque, Betty Thatcher. 

Paru la même année que The Lamb Lies Down On Broadway de Genesis, que Crime Of The Century de Supertramp, que Red de King Crimson, mais aussi que Rising For The Moon de Fairport Convention, groupe avec lequel Renaissance a parfois été comparé, Turn Of The Cards, est un album extrêmement sombre. Sa pochette énigmatique, réalisée par Hipgnosis, célèbre pour son travail avec Pink Floyd, Electric Light Orchestra ou Led Zeppelin (Houses Of The Holy), représente un jeu de tarot tenu par une main face à un paysage duquel se découpe un château médiéval au crépuscule. 

L'album est seulement constitué de six titres où se mélangent à la fois rock, folk, jazz et classique. Trois atteignent les neufs minutes dont le grandiose Mother Russia, aux orchestrations glaciales, inspiré de la lecture d'Une Journée d'Ivan Denissovitch d'Alexandre Soljenitsyne évoquant la souffrance du Goulag. Tout aussi dramatique, Black Flame aborde la guerre du Vietnam (nous sommes dans les années 70) en se posant la question du mal présent en chaque être humain. Quant au titre le plus court, Cold Is Being, il dépasse à peine les trois minutes et n'est autre qu'un arrangement de toute beauté du célèbre Adagio d'Albinoni.

Porté par la voix fantomatique d'Annie Haslam, Turn Of The Cards marque le début d'une trilogie correspondant au sommet de la carrière du groupe qui se poursuivra avec les albums Scheherazade And Other Stories en 1975, puis Novella en 1977. 

En 2006, alors qu'Annie vient de réaliser, en collaboration avec Magenta, le single Night And Day après plusieurs années de silence, Turn Of The Cards connaît une "renaissance" grâce à une réédition et remasterisation de grande qualité qui permet ainsi de (re)découvrir ce disque, tout aussi intemporel que l'inaltérable Dark Side Of The Moon d'un an son aîné.     

Musiciens


Annie Haslam : chant
Michael Dunford : guitare acoustique, chant
John Tout : claviers
Jon Camp : basse, chant
Terence Sullivan : batterie, percussions, chant

Titres


01. Running Hard
02. I Think Of You
03. Things I Don't Understand
04. Black Flame
05. Cold Is Being
06. Mother Russia