jeudi 17 septembre 2020

John Mitchell - The Nostalgia Factory (2016)

John Mitchell The Nostalgia Factory
John Mitchell - The Nostalgia Factory (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Est-il nécessaire de présenter John Mitchell ? Fondateur de Lonely Robot, producteur de Touchstone et pilier d'Arena, ce guitariste émérite a collaboré avec une multitude d'artistes et groupes, parmi lesquels John Wetton, It Bites ou encore Frost*. En 2016, pour le lancement de son label White Star Records monté avec Chris Hillman, il propose cet EP réunissant quatre reprises qui ont marqué son parcours musical. La chanson-titre, le flamboyant The Nostalgie Factory, signée Steven Wilson, provient d'une cassette confidentielle de son groupe Porcupine Tree parue au début des années 90. Seule invitée, l'ex-Touchstone Kim Seviour vient renforcé John au chant, comme sur la troisième piste Take Me Home. John livre une version inspirée de ce classique de Phil Collins (No Jacket Required, 1985). Il se fait également plaisir en reprenant It Won't Be Easy du Moody Blues Justin Hayward, générique d'une série télé britannique de science-fiction des années 80 (Star Cops). Le summun du disque est atteint avec le poignant C'est La Vie d'ELP qu'avait aussi repris la regrettée Judy Dyble sur son album Talking With Strangers (2009). Éclectique, The Nostalgia Factory se présente comme une excellente vitrine à White Star Records dont l'ambition première est de promouvoir des artistes de qualité aux horizons musicaux divers comme Kim Seviour, The Room ou bien The Paradox Twin.  

Musiciens

John Mitchell : chant, instruments

Kim Seviour : chant

Titres

01. The Nostalgia Factory

02. It Won’t Be Easy

03. Take Me Home

04. C’est La Vie


dimanche 13 septembre 2020

Al Andaluz Project - Deus Et Diabolus (2007)

Al Andaluz Project Deus et Diabolus
Al Andaluz Project - Deus Et Diabolus (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Elles sont trois, trois femmes d'horizons divers reliées par une seule et même passion : la Musique. Al Andaluz Project est un projet fou et atypique, comme je les aime. Tout commence en 2005, à Munich, lors d'un festival réunissant les Allemands d'Estampie, les Espagnols de L'Ham de Foc et la chanteuse marocaine Iman Kandoussi. Michael Popp d'Estampie a l'idée de cette collaboration puisant son inspiration dans l'Espagne médiévale, celle de l'Al-Andalus (711-1492), durant laquelle trois cultures cohabitaient ensemble dans une certaine harmonie ainsi que tolérance. Spécialisée dans l'œuvre de la grande Oum Kalsoum et du chant arabe classique, Iman représente la culture musulmane. Férue de musique médiévale occidentale et fondatrice d'Estampie, la chanteuse allemande Sigrid Hausen incarne la chrétienté. Après avoir étudié les chants religieux byzantins, Mara Aranda de L'Ham de Foc s'est prise de passion pour la musique juive séfarade. Enregistré dans un monastère dominicain près de Séville, Deus Et Diabolus mêle chants juifs, chrétiens et musulmans anciens, mais aussi deux compositions contemporaines signées par les protagonistes de L'Ham de Foc, Mara et Efrén López. A ces voix sacrées et mystiques, s'ajoutent tout un ensemble d'instruments traditionnels acoustiques apportant une authenticité profonde à cette épopée méditerranéenne audacieuse hors du temps.  

Musiciens

Sigrid Hausen : chant, flûte
Mara Aranda : chant
Iman Kandoussi : chant

Michael Popp : oud, saz, fidel
Ernst Schwindl : vielle à roue, nyckelharpa
Efrén López : oud, saz, rabab, vielle à roue
Aziz Samsaoui : kanoun
Sascha Gotowtschikow : percussions
Diego López : percussions

Titres

01. Morena
02. A Virgen Mui Groriosa
03. Nassam Alaina Lhawans
04. Pandero
05. De Santa María
06. Chamsse Lachia
07. La Galana Y El Mar
08. Gran Dereit
09. Atiny Naya 
10. Lluna
11. Arrachia Lfatan
12. Las Suegras De Ahora



vendredi 11 septembre 2020

Millenium - Back After Years: Live In Kraków 2009 (2010)

Millenium Back After Years Live In Krakow
Millenium - Back After Years: Live In Kraków 2009 (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quel meilleur endroit que la scène pour fêter ses dix ans d'existence ? Basés à Cracovie (Pologne), les cinq de Millenium ont choisi cette dernière pour organiser leur soirée d'anniversaire devant un parterre confidentiel de privilégiés. Peu habitués à jouer en public, Łukasz Gall (chant), Ryszard Kramarski (claviers), Piotr Płonka (guitares), Krzysztof Wyrwa (basse, warr guitar) et Tomasz Paśko (batterie) ont offert le meilleur d'eux-mêmes ce soir-là et transformé ce concert en un spectacle inoubliable. Les titres extraits de chacun de leurs six albums s'enchaînent sans temps mort. Ils nous semblent tellement familiers qu'ils nous donnent l'impression d'avoir grandi à nos côtés. Et pourtant, le groupe n'est apparu qu'à la toute fin du XXe siècle. Łukasz, totalement habité, incarne ses personnages à l'instar du fou de Madman. Light Your Cigar n'est pas sans évoquer le grand Floyd tandis que l'épique Road To Infinity démarre en douceur avant de nous envoyer loin, très loin dans la stratosphère. Gorgé d'émotion, la suite Eternal Tale/For The Price Of Her Sad Days interpelle, tout comme le puissant Drunken Angels, un de mes favoris. Quel plaisir aussi d'entendre chanter Gal dans sa langue natale lors du final explosif de My Life Domino. Aucun groupe de prog avec voix masculine ne m'avait fait autant vibrer depuis ma découverte de Marillion dans les années 80 avec Fish au chant. C'est dire...

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Płonka : guitares
Krzysztof Wyrwa : basse, warr guitar
Tomasz Paśko : batterie 

Titres

1.01- Visit In Hell
1.02- I Would Like To Say Something
1.03- Hundreds Of Falling Rivers
1.04- The Circles Of Life
1.05- Higher Than Me
1.06- Light Your Cigar
1.07- Insomnia
1.08- Light
1.09- Drunken Angels
1.10- Eternal Tale/For The Price Of Her Sad Days
1.11- Ultraviolet
1.12- Greasy Mud
2.01- Demon
2.02- Madman
2.03- Numbers
2.04- Back To The Childhood
2.05- Wishmaker
2.06- Embryo
2.07- Road To Infinity
2.08- Waltz Vocanda 
2.09- The Silent Hill
2.10- My Life Domino
2.11- Back After Years-Intro [Bonus: Studio Mix]




jeudi 10 septembre 2020

Jacqui McShee & Kevin Dempsey - From There To Here (2020)

Jacqui McShee Kevin Dempsey From There To Here
Jacqui McShee & Kevin Dempsey - From There To Here (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

On aurait pu penser que ces deux légendes se connaissaient depuis des décennies, à l'apogée de leurs groupes respectifs au début des années 70. En fait, il n'en est rien. Ils se sont rencontrés en Italie, en 1987. Il faudra ensuite attendre 2018 pour qu'ils collaborent ensemble sur scène, puis 2020 pour découvrir le fruit de leur complicité, From Here To Here. Jacqui McShee, chanteuse de Pentangle, et Kevin Dempsey, fondateur de Dando Shaft avec Polly Bolton au chant, livrent un album entièrement acoustique de voix-guitare. Ce disque est un petit séisme dans le monde du folk car, depuis Take Three en 2013, Jacqui n'avait rien publié. Quatre des onze chansons proposées sont des inédits qu'ils ont travaillé ensemble, les autres des classiques et des airs traditionnels. La voix de Jacqui, toujours aussi pure malgré les années, enchante un Ribbon Bow épuré, présent sur le premier album de Fairport Convention en 1968 et chanté alors par la regrettée Judy Dyble, son amie (cette dernière l'avait invitée sur son album solo Talking With Strangers en 2009). Autre clin d'œil cette fois-ci en mémoire de John Renbourn et aux années Pentangle, la reprise de Lord Franklin, un des cinq titres du monumental Cruel Sister (1971). Quand Jacqui et Kevin ont commencé à évoquer l'idée de faire cet album, ils sont tous les deux suggéré de reprendre le fameux Nature Boy d'eden ahbez, popularisé par Nat King Cole (et aussi repris par Annie Haslam sur son premier album solo, Annie In Wonderland en 1977). Leur version est un véritable délice, tout comme la pièce suivante Jack Monroe chantée par Kevin. Cette chanson qui trouve ses racines en Écosse, est un classique du répertoire de Joan Baez, Bob Dylan et Grateful Dead. N'ayant plus rien à prouver à personne, tous deux se sont fait plaisir avec ce From There To Here tout en délicatesse, et, par la même occasion, nous font plaisir. C'est aussi cela la magie de la musique. 

Musiciens

Jacqui McShee : chant
Kevin Dempsey : chant, guitare

Titres

01. Nature Boy
02. Jack Monroe
03. Lord Franklin
04. Beautiful Island
05. Brigg Fair
06. Ribbon Bow
07. Innisfree
08. Frankie
09. Telephone Lies
10. Leaving

lundi 7 septembre 2020

Angélique Ionatos & Katerina Fotinaki - Comme Un Jardin La Nuit (2009)

Angélique Ionatos Katerina Fotinaki Comme Un Jardin La Nuit
Angélique Ionatos & Katerina Fotinaki - Comme Un Jardin La Nuit
(2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

La poésie, c'est comme dans les rêves. Personne ne vieillit... Installée en France au début des années 70, Angélique Ionatos n'a cessé de faire découvrir la culture et la poésie de son pays natal, la Grèce. Arrivée à Paris en 2006, Katerina Fotinaki partage cette même passion pour la langue, les poètes mais aussi la guitare. Ensemble, elles ont imaginé cette représentation en toute intimité, mêlant chants traditionnels grecs où il est question d'amour, de nostalgie et d'exil, ainsi que chanson française. Leur reprise à vif de Cette Blessure de Léo Ferré vaut à elle seule l'écoute de ce récital donné en public le 23 septembre 2008, au Théâtre du Point du Jour, à Lyon. Outre ce dernier, les poètes convoqués ce soir-là se nomment Odysseus Elytis, Sappho, Manos Hadjidakis, Ghiorghos Kouroupos et Barbara. Deux grandes dames, deux générations différentes parlant une seule et même langue, celle de la Musique. Que c'est beau un jardin la nuit...

Musiciens

Angélique Ionatos : chant, guitare
Katerina Fotinaki : chant, guitare

Titres

01. Ouverture
02. Piano Tin Anixi
03. Essis Steries
04. Nefeli
05. Etsi Kimatai
06. La Cousine Lointaine
07. Asteron Panton
08. Kelomai Se Goggyla
09. Ghiati Pouli
10. Xenitemeno Mou Pouli
11. Cette Blessure
12. I Pontikina
13. Quel Joli Temps / Septembre


dimanche 6 septembre 2020

Kate Bush - The Dreaming (1982)

Kate Bush The Dreaming
Kate Bush - The Dreaming (1982)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Dreaming, album charnière dans la carrière de Kate Bush. A peine âgée de vingt-quatre ans, la jeune Kate prend son destin en main en produisant seule ce disque, le plus expérimental jusqu'alors. Artiste complète avec un grand "A", elle se plaît à perdre l'auditeur dans les méandres sans fin de son imagination fertile. Elle se fiche complètement du succès, la seule chose qui l'intéresse, c'est le son, l'atmosphère unique crée pour chaque chanson, chacune étant conçue comme un tableau. Ensemble, elles forment une galerie d'art musicale. There Goes A Tinner s'inspire des vieux films policiers, Pull Out The Pin de la guerre du Vietnam, The Dreaming des aborigènes australiens, Night Of The Swallow de l'Irlande, Houdini du magicien du même nom et de son épouse (représentée par Kate sur la pochette du disque), et Get Out Of My House du roman de Stephen King, The Shining. Contrairement à ses précédentes productions, il n'y a pas de hit "naturel" qui se dégage de cet album, pas de Babooshka, ni de Wuthering Heights. La musique ne vient pas à nous, c'est à nous d'aller vers elle. Au passage, on croisera la route de quelques pointures comme David Gilmour (Pink Floyd), Geoff Downes (Yes), Danny Thompson (Pentangle), Ian Bairnson (Alan Parsons Project), Jimmy Bain (Rainbow), Dave Lawson (Greenslade), Sean Keane (The Chieftains), ou encore de Liam O'Flynn et Donal Lunny, tous deux de Planxty. Incontournable dans la discographie de Kate, The Dreaming fait partie des albums préférés de Björk et Steven Wilson. 

Musiciens

Kate Bush : chant, claviers

Brian Bath : guitares
Ian Bairnson : guitares, chœurs
Alan Murphy : guitares
Paddy Bush : mandoline, cordes, percussions, bullroarer, chœurs
Geoff Downes : claviers
Dave Lawson : claviers
Liam O'Flynn : uillean pipes, penny whistle
Sean Keane : violon
Donal Lunny : bouzouki 
Rolf Harris : didgeridoo
Del Palmer : basse, voix
Eberhard Weber : basse
Jimmy Bain : basse
Danny Thompson : contrebasse
Preston Heyman : batterie, percussions
Stuart Elliot : batterie, percussions
Esmail Sheikh : percussions
Stewart Arnold : chœurs
Gary Hurst : chœurs
David Gilmour : chœurs
Percy Edwards: voix
Gosfield Goers : voix
Richard Thornton : voix
Gordon Farrell : voix
Paul Hardiman : voix

Titres

01. Sat In Your Lap
02. There Goes A Tenner 
03. Pull Out The Pin 
04. Suspended In Gaffa 
05. Leave It Open
06. The Dreaming
07. Night Of The Swallow
08. All The Love 
09. Houdini
10. Get Out Of My House


vendredi 4 septembre 2020

Pink Floyd For Chamber Orchestra - Set The Controls (2016)

Pink Floyd For Chamber Orchestra Set The Controls
Pink Floyd For Chamber Orchestra - Set The Controls (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pink Floyd, source inépuisable d'inspiration. Si rien ne vaut l'original, certaines variantes peuvent parfois surprendre. On se souvient d'Echoes, tribute band allemand reprenant le Floyd en version acoustique. C'était très bon. En 2004, Mostly Autumn s'était aussi aventuré sur les terres du Floyd et avait proposé le live Pink Floyd Revisited. Cette même année, leur claviériste Iain Jennings, associé à Angela Goldthrope (Gordon) à la flûte et au Classic Rock String Quartet, présentait leurs œuvres sous forme de musique de chambre. Intitulé  A Classic Rock Tribute To Pink Floyd, l'album a déjà été chroniqué sur ce blog (lien ici). Surprise en 2016, il est réédité sous un nouveau titre avec deux disque en plus. Le premier propose une version remasterisée sur laquelle ont été ajoutées quelques percussions jouées par Ben Darlow (Chris de Burgh, Mike Oldfield). Le second est fait d'une succession d'enregistrements radios reprenant les réflexions de Waters, Gilmour, Wright et Mason. On ne reviendra pas sur ce que nous avions écrit il y a quelques années. Nous nous limiterons à constater que le découpage proposé (appelé mouvements) reflète à la perfection les grandes ères de ce monument du rock : Invention (des débuts à Atom Heart Mother), Harmony (de Meddle à Wish You Were Here), Division (d'Animals à The Final Cut), puis Reconstruction (de A Momentary Lapse Of Reason à The Division Bell). Sans surprise, le premier mouvement équivalent à la période faste est celui reprenant le plus de titres. Pour être honnête, cet album n'est pas un indispensable, juste une curiosité (parmi d'autres). 


Musiciens

Anna Kirpatrick : violon
Emma Parker : violon
Emma Owens : alto
Laura Anstee : violoncelle

Iain Jennings : piano
Angela Goldthorpe : flûte

Titres

01. 1st Movement - (Invention)
Astronomy Domine - Arnold Layne - See Emily Play - Bike - Set The Controls For The Heart Of The Sun - Saucerful Of Secrets - Grantchester Meadows - Fat Old Sun - Atom Heart Mother
02. 2nd Movement - (Harmony)
Echoes - Breathe - Great Gig In The Sky - Us And Them - Eclipse - Shine On You Crazy Diamond
03. 3rd Movement - (Division)
Sheep - Pigs On The Wing - In The Flesh - Another Brick In The Wall (Part 2) - Comfortably Numb - Fletcher Memorial Home - The Final Cut
04. 4th Movement - Reconstruction)
The Dogs Of War - On The Turning Away - Cluster One

jeudi 3 septembre 2020

The Wishing Tree - Carnival Of Souls (1996)

The Wishing Tree Carnival Of Souls
The Wishing Tree - Carnival Of Souls (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Wishing Tree est né de l'association entre le guitariste Steve Rothery (Marillion) et la jeune chanteuse Hannah Stobart, étudiante en français alors âgée de vingt-deux ans à la sortie de leur premier album Carnival Of Souls. Steve avait en tête ce projet depuis 1985. A l'époque il s'imaginait collaborer avec Julian Reagan d'All About Eve, puis avec la chanteuse d'un obscur groupe dont la voix lui rappelait celle d'Annie Haslam. De son côté, Hannah, originaire de Bristol, a beaucoup chanté au sein de formations locales durant son adolescence. Leur rencontre a lieu en 1994 lors d'un concert de Marillion. Steve l'invite à lui envoyer une maquette. Celle-ci comportera l'air traditionnel irlandais She Moved Through The Fair ainsi que Me And A Gun de Tori Amos dont elle est fan. Son tout premier enregistrement en studio se fera non pas pour The Wishing Tree, mais pour l'album Afraid Of Sunlight de Marillion sur lequel elle réalise les chœurs de Beautiful. La réalisation de Carnival Of Souls réunit une partie de la grande famille Marillion car, outre Steve, Pete Trewavas y joue de la basse, John Helmer, parolier du groupe depuis le départ de Fish, signe tous les titres à l'exception de The Dance écrit par Hannah, Jo l'épouse de Steve prête sa voix, tandis que les ingénieurs Stewart Every et Mike Hunter s'occupent du son. Si la musique se veut davantage folk que prog, l'ombre de Marillion plane tout de même à travers les titres Evergreen, Nightwater et Midnight Snow écartés respectivement des albums Clutching At Straws, Seasons End et Holidays In Eden. La guitare de Steve, sublime comme toujours, se met à l'entière disposition d'Hannah dont la voix enfantine et innocente n'est pas sans évoquée celle d'Heather Findlay de Mostly Autumn. All About Eve ainsi que Joni Mitchell sont d'autres références venant à l'esprit. Par a suite, Hannah s'en ira vivre aux États-Unis comme journaliste avec le batteur Paul Craddick, alors membre d'Enchant avec Ted Leonard, ex-Spock's Beard. Elle ne retrouvera Steve que de nombreuses années plus tard, lors du second opus du groupe intitulé Ostara réalisé en... 2009.

Musiciens

Hannah Stobart : chant
Steve Rothery : guitares, claviers

Pete Trewavas : basse
Paul Craddick : batterie, claviers
Jo Rothery : chœurs

Titres

01. Evergreen
02. Starfish
03. Nightwater
04. Hall Of Memories
05. Midnight Snow
06. Night Of The Hunter 
07. Fire Bright
08. Thunder In Tinseltown 
09. Empire Of Lies
10. The Dance 




lundi 31 août 2020

The Velvet Underground & Nico - The Velvet Underground & Nico (1967)

Velvet Underground Nico
The Velvet Underground & Nico -
The Velvet Underground & Nico (1967)

Pourquoi écouter ce disque ?

Difficile de se frayer un chemin en cette année 1967 tant les productions de qualité abondent à l'instar du Sgt Pepper des Beatles ou du Day Of Future Past des Moody Blues. Encore plus difficile lorsque ce premier album est mis directement en concurrence avec d'autres premiers albums fondateurs : The Doors (The Doors), Mr. Fantasy (Traffic), The Pipper At The Gates Of Dawn (Pink Floyd) ou bien Procol Harum (Procol Harum). The Velvet Underground & Nico laissera lui une trace indélébile dans l'histoire du rock. Il est non seulement un des seuls albums majeurs comportant une voix féminine en lead sorti cette années-là (exception faite du Surrealistic Pillow de Jefferson Airplane et du Big Brother & The Holding Company avec Janis Joplin), mais il est doté d'une qualité musicale avant-gardiste exceptionnelle, ainsi que d'une pochette inoubliable et immédiatement reconnaissable. Pas la peine d'inscrire le nom du groupe dessus, comme pour Dark Side Of The Moon, l'image est suffisamment forte, elle se suffit à elle-même. Conçue par Andy Warhol, également producteur du disque, c'est lui qui a imposé Nico, jeune mannequin allemand, au quatuor. Si certaines personnes de leur entourage souhaitaient qu'elle interprète toutes les chansons, il n'en sera rien. Lou Reed lui en laissera trois, lui enlevant à la dernière minute le titre d'ouverture Sunday Morning. Nico dira d'ailleurs à ce sujet qu'il "a fait une imitation de moi en la chantant". Si All Tomorrow's Parties semble la plus torturée d'entre elles, I'll Be Your Mirror et surtout Femme Fatale sont de splendides ballades, la dernière lui collant définitivement à la peau, à l'instar de Ziggy Stardust pour Bowie. De cette association de talents aux egos surpuissants, naîtra toute une série de conflits conduisant à l'éviction inéluctable de Nico, l'album à peine sorti. Pourtant, des années après, Lou Reed reconnaîtra que cette dernière "a instinctivement compris mes chansons, comme personne au monde".  

Musiciens

Lou Reed : chant, guitares
John Cale : violon, piano, célesta, basse, chœurs
Sterling Morrison : guitares, basse, chœurs
Maureen Tucker : percussions
Nico : chant

Titres

01. Sunday Morning
02. I'm Waiting For The Man
03. Femme Fatale
04. Venus In Furs
05. Run Run Run
06. All Tomorrow's Parties
07. Heroin
08. There She Goes Again
09. I'll Be Your Mirror
10. The Black Angel's Death Song
11. European Son



dimanche 30 août 2020

Cocteau Twins - Treasure (1984)

Cocteau Twins Treasure
Cocteau Twins - Treasure (1984)

Pourquoi écouter ce disque ?

And then they were three... again. Pour leur troisième et merveilleux opus, les Cocteau Twins s'offrent un nouveau membre, le bassiste-claviériste Simon Raymonde. Issu comme eux de la scène punk, Simon est le fils d'Ivor Raymonde, célèbre producteur des années 60 qui a collaboré entre autre avec Dusty Springfield et The Walker Brothers. Inspiré par les muses de la mythologie (Lorelei, Persephone, Pandora) et de la littérature (Beatrix, Ivo, Domino), Treasure marque un tournant radical dans la carrière du groupe, donnant naissance au mystère Cocteau Twins. Avec ce disque qui devait être réalisé en collaboration avec Brian Eno (et Daniel Lanois), ils forgent définitivement leur propre son, un son inédit jamais entendu auparavant. Tel un peintre, Robin Guthrie superpose à l'infini les effets de guitares mêlés à des claviers atmosphériques, construisant ainsi une musique complexe, emportée par le chant aérien d'Elizabeth Fraser. Ses paroles obscures, souvent inintelligibles, sont faites de vrais mots, mais aussi d'argot écossais et d'autres d'origine inconnue. Robert Smith des Cure qualifiera Treasure d'album le plus romantique jamais enregistré. Il en était fan à tel point qu'il était devenu son disque de chevet lors de la préparation de son mariage à la fin des années 80, juste avant la sortie du monumental Disintegration

Musiciens

Elizabeth Fraser : chant
Robin Guthrie : guitares
Simon Raymonde : basse, claviers

Titres

01. Ivo
02. Lorelei
03. Beatrix
04. Persephone
05. Pandora
06. Amelia
07. Aloysius
08. Cicely
09. Otterley
10. Domino