samedi 15 août 2020

The Watersons - Frost And Fire: A Calendar Of Ritual And Magical Songs (1965)

The Watersons Frost And Fire
The Watersons - Frost And Fire:
A Calendar Of Ritual And Magical Songs (1965)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondé au début des années 60 par Norma, Mike, Lal (Elaine) et leur cousin John Harrison, The Watersons ont construit un univers musical complètement différent de ce que proposait la jeune génération de l'époque. Leur truc à eux c'était d’interpréter d'anciennes chansons oubliées, sans accompagnement musical. Avec leur premier album Frost And Fire sorti en 1965, ils vont jusqu'à concevoir un concept puisque celui-ci est conçu comme un almanach suivant le cycle des saisons, chacune des chansons illustrant une période de l'année. Leurs voix mêlées, parfois en solo, célèbrent ainsi les coutumes ancestrales anglaises liées aux rites païens, magiques et hiératiques. La qualité d'interprétation est telle que le Melody Maker avait nommé ce disque "album de l'année", récompense très rare pour un premier album. Aussi surprenant que cela puisse paraître, plus de cinquante ans après, Frost And Fire n'a rien perdu de sa vitalité. Album fondamental, il a inspiré toute une série d'artistes. Sandy Denny a inclus Seven Virgins à son répertoire dès 1966, Traffic a ouvertement puisé dans le John Barleycorn exécuté ici pour son propre John Barleycorn Must Die (1970), Steeleye Span a repris le dernier titre Wassail Song sur son troisième album  Ten Man Mop Or Mr Reservoir Butler Rides Again (1971), et sans Frost And Fire, il est fort probable que l'Almanach (1976) de Malicorne n'aurait jamais vu le jour. 

Musiciens

Mike Waterson : chant
Norma Waterson : chant
Lal Waterson : chant
John Harrison : chant

Bill Leader : batterie

Titres

01. Here We Come A-Wassailing
02. The Derby Ram
03. Jolly Old Hawk
04. Pace-Egging Song
05. Seven Virgins (The Leaves of Life)
06. The Holly Bears A Berry
07. Hal-An-Tow
08. Earsdon Sword Dance Song
09. John Barleycorn
10. Harvest Song: We Gets Up In The Morn
11. Souling Song
12. Christmas Is Now Drawing Near At Hand
13. Herod & The Cock
14. Wassail Song



vendredi 14 août 2020

Marianne Faithfull - Blazing Away (1990)

Marianne Faithfull Blazing Away
Marianne Faithfull - Blazing Away (1990)

Pourquoi écouter ce disque ?

Marianne Faithfull, une voix immédiatement reconnaissable qui résume à elle seule toutes les brisures d'une vie tourmentée. Enfin libérée de ses démons et apaisée en cette fin des années 80, l'artiste se pose à New-York où elle donne deux concerts à la cathédrale Sainte-Anne de Brooklyn les 25 et 26 novembre 1989. Dans ce lieu solennel, elle revisite son répertoire en interprétant non pas de simples chansons, mais des moments de vie. En ouverture, elle livre une version féerique dans la langue de Molière des Prisons Du Roy d'Edith Piaf. Âgée maintenant d'une quarantaine d'année, elle aborde avec toute la sérénité nécessaire son premier single As Tears Go By coécrit par Mike Jagger et Keith Richards en 1964. Ses nouvelles versions du Working Class Hero de Lennon, du très intime Sister Morphine ou encore de Broken English prennent en intensité et profondeur. Enfin débarrassée de tout sentiment de culpabilité, elle se lâche sur le puissant Guilt et donne un nouveau souffle au controversé Why'd Ya Do It? doté de paroles très crues. Le traditionnel She Moved Through The Fair qu'elle chante depuis ses seize ans fait écho à ses années de jeunesse, lorsqu'elle se demandait ce qu'elle allait faire de sa vie, alors que Ballad Of Lucy Jordan est dédié aux femmes ayant abandonné leurs rêves. Les sept musiciens autour d'elle ont un profil plutôt hétéroclite. Le guitariste Barry Reynolds lui est fidèle depuis les années 70, Fernando Saunders à la basse a longtemps joué avec Lou Reed, Marc Ribot avec Tom Waits et Elvis Costello, Dougie Bowne (batterie) avec John Cale puis Iggy Pop, Garth Hudson était membre de The Band, tandis que Lewis Soloff s'est distingué dans le jazz et Dr John combine avec la même aisance pop, jazz, blues, funk et rock. Cette combinaison gagnante a donné lieu à un des meilleurs albums live du siècle dernier. Indispensable.

Musiciens

Marianne Faithfull : chant

Barry Reynolds : guitares, chant
Marc Ribot : guitares
Marc Rebennack (Dr. John) : piano, guitare
Fernando Saunders : basse, chant
Dougie Bowne : batterie
Garth Hudson : accordéon, claviers
Lew Soloff : trompette, bugle

Blazing Away (piste 11 enregistrée en studio)
Marianne Faithfull : chant

Barry Reynolds : guitares
Gib Wharton : pedal steel guitar
Kevin Savangar : claviers
Fernando Saunders : basse, guitare, chant
Charlie Drayton : batterie
Don Alias : percussions

Titres

01. Les Prisons Du Roy
02. Strange Weather
03. Guilt
04. Working Class Hero
05. Sister Morphine
06. As Tears Go By
07. Why'd Ya Do It?
08. When I Find My Life
09. Ballad of Lucy Jordan
10. Times Square
11. Blazing Away
12. She Moved Through The Fair
13. Broken English



jeudi 13 août 2020

Myrkur - Folkesange (2020)

Myrkur Folkesange
Myrkur - Folkesange (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 2014, la chanteuse et actrice danoise Amalie Brunn se fait appeler Myrkur. Sous ce nom, elle a sorti deux albums de black metal, M en 2015, suivi de Mareidt deux ans plus tard. Changement complet de direction musicale en 2020 avec Folkesange qui, comme son nom l'indique, est entièrement consacré au folk nordique. Cette petite merveille est composée pour moitié de chants traditionnels, et, pour l'autre, de chansons originales. Tous les instruments joués sont acoustiques, d'où cette agréable sensation d'authenticité. La jeune chanteuse à la voix claire et envoûtante excelle aussi bien au piano, qu'au nyckelharpa, sorte de vielle à roue d'origine suédoise, à la lyre, à la guitare, au violon ou aux percussions. Christopher Juul, également producteur, la seconde aux percussions et à la mandole. Son nom est familier aux amateurs de néofolk. Ancien de Valravn, il s'illustre actuellement au sein d'Heilung, trio réunissant des musiciens danois, norvégien et allemand. Impossible de ne pas relier à l'aide du Bifröst cette invitation au voyage avec les premiers albums de la fée des Féroé, Eivør, la chanteuse gotlandaise Karin Höghielm, voire même Loreena McKennitt pour la pureté des émotions.   

Musiciens

Myrkur : chant, piano, nyckelharpa, guitare, violon, percussions

Christopher Juul : mandole, percussions
Stefan Brisland-Ferner : alto, stråkharpa
Joanna Quail : violoncelle
Kristian Uhre : percussions
Maria Franz : chant
Veslemøy Aalde Heyerdahl : chant
Ida Sandberg Motzfeldt : chant

Titres

01. Ella
02. Fager Som En Ros
03. Leaves Of Yggdrasil
04. Ramund
05. Tor I Helheim
06. Svea
07. Harpens Kraft
08. Gammelkäring
09. House Carpenter
10. Reiar
11. Gudernes Vilje
12. Vinter



dimanche 9 août 2020

Fairport Convention - "Babbacombe" Lee (1971)

Fairport Convention Babbacombe Lee
Fairport Convention - "Babbacombe" Lee (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

La mode est aux photographies anciennes en cette année 1971. Alors que Steeleye Span illustrait la pochette de son album Ten Man Mop Or Mr Reservoir Butler Rides Again par une photo de deux villageois du début du XXe siècle, Fairport Convention a préféré John "Babbacombe" Lee (1964-1945) et sa mère. Surnommé "l'homme qu'on ne pouvait pas pendre", il se retrouve héros malgré lui de cet opéra folk-rock, le premier de l'histoire. Condamné à mort pour le meurtre de son employeur et éventuellement maîtresse, "Babbacombe" Lee a survécu à trois tentatives de pendaison, transformant ainsi sa peine à de la perpétuité. C'est en tombant par hasard sur tout un dossier de presse trouvé dans une brocante que Dave Swarbrick s'est passionné pour cette histoire digne d'un Faites Entrer L'Accusé. L'album évoque dans un premier temps son enfance difficile, son départ pour la Navy, sa pneumonie qui l'oblige à quitter l'armée, puis son embauche auprès de Miss Keyes. Après le meurtre de celle-ci, a lieu le procès suivi de son exécution ratée. Racontée à la première personne, l'histoire se révèle passionnante, mais nécessite plusieurs écoutes pour bien se familiariser avec toutes les pistes explorées par Fairport Convention, dont un Dream Song teinté de psychédélisme et un Wake Up John vaguement inspiré du Surfin' USA des Beach Boys. En 1971, le groupe réunit Simon Nicol (chant, guitares), unique membre fondateur restant, et les trois Dave : Swarbrick (chant, violon), Mattacks (batterie) et Pegg (basse). Exit Richard Thompson, Sandy Denny, Ashley Hutchings ou encore Iain Matthews et Judy Dyble des années flamboyantes. Le groupe peine à survivre, mais n'a pas encore dit son dernier mot, ni perdu toute son inspiration. Et ce n'est pas le départ de Nicol après la sortie de l'album, parti rejoindre Hutchings, lui-même en vacances définitives de Steeleye Span, qui va changer la donne. Comme Steeleye Span, c'était le second disque paru la même année avec un line-up inchangé. Comme Steeleye Span, Fairport Convention se relèvera, difficilement, mais ne se laissera pas abattre. Comme Steeleye Span, Fairport Convention mènera une grande et longue carrière, les deux étant toujours en activité de nos jours. 

Musiciens

Simon Nicol : chant, guitares, dulcimer
Dave Swarbrick : chant, violon, mandoline
Dave Pegg : chant, basse, madoline
Dave Mattacks : batterie, piano

Philip Sterling-Wall : narrateur
A.L. Loyd : narrateur

Sur les rééditions CD après 2004, ont été ajoutée deux titres prévus pour un documentaire de la BBC 2 avec :
Sandy Denny : chant
Jerry Donahue : guitares

Titres

01. The Verdict 
02. Little Did I Think 
03. I Was Sixteen (Part 1) 
04. John My Son 
05. I Was Sixteen (Part 2)
06. St Ninian's Isle / Trumpet Hornpipe
07. Sailors Alphabet 
08. John Lee 
09. Newspaper Reading
10. Breakfast In Myfair
11. Trial Song 
12. Cell Song
13. The Time Is Near
14. Dream Song 
15. Wake Up John (Hanging Song)

Titres bonus après 2004 :

16. Farewell To A Poor Man's Son 
17. Breakfast In Mayfair



samedi 8 août 2020

Steeleye Span - Ten Man Mop Or Mr Reservoir Butler Rides Again (1971)

Steeleye Span Ten Man Mop
Steeleye Span - Ten Man Mop Or Mr Reservoir Butler Rides Again (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ce troisième album de Steeleye Span est sans aucun doute le moins accessible de leur longue carrière. Sorti au mois de décembre 1971 sur le label Pegasus, il fait suite à Please To See The King paru seulement neuf mois plus tôt. Sa pochette attire en premier lieu l'attention. Prise vers 1900, la photo représente deux habitants de Bidford-on-Avon, bourgade du centre de l'Angleterre réputée pour sa consommation excessive d'alcool. Son titre étrange, Ten Man Mop Or Mr Reservoir Butler Rides Again, interpelle également. Il fait à la fois référence aux "mop-fair", foires à l'emploi de l'époque médiévale où les ouvriers venaient chercher du travail, et à Reservoir Butler, nom amusant d'un obscur chanteur dont le groupe reprend une chanson. Comme pour son prédécesseur, l'accent est mis sur les parties vocales et les percussions sont quasiment absentes. En revanche, cette fois-ci, l'origine des chansons est à rechercher du côté de l'Irlande, moins de l'Angleterre. Cette orientation musicale provoquera un point de discorde avec le bassiste fondateur Ashley Hutchings qui, préférant revenir à un folk traditionnel et purement anglais, s'en ira fonder The Albion Band peu après. Autres départs conséquents, ceux de Martin Carthy préférant privilégier sa carrière solo, et de Sandy Robertson, manager du groupe. Avec elle, une certaine innocence disparaîtra, laissant Maddy Prior, Tim Hart et Peter Knight s'engouffrer dans une nouvelle voie, celle du succès commercial.

Musiciens

Maddy Prior : chant, percussions
Martin Carthy : chant, guitares, orgue
Tim Hart : chant, dulcimer, orgue, banjo, mandoline
Peter Knight : chant, violon, banjo, mandoline, percussions
Ashley Hutchings : basse

Titres

01. Gower Wassail
02. Jigs: Paddy Clancey's Jig/Willie Clancy's Fancy
03. Four Nights Drunk
04. When I Was On Horseback
05. Marrowbones
06. Captain Coulston
07. Reels: Dowd's Favourite/£10 Float/The Morning Dew
08. Wee Weaver
09. Skewball


jeudi 6 août 2020

Pink Floyd - Delicate Sound Of Thunder (1988)

Pink Floyd Delicate Sound Of Thunder
Pink Floyd - Delicate Sound Of Thunder (1988)

Pourquoi écouter ce disque ?

18 juillet 1989. Stade Vélodrome. Marseille. Pink Floyd donne le dernier concert de son immense tournée commencée le 9 septembre 1987. J'y étais. J'avais quinze ans. Mes copines Magali et Valérie m'avaient sorti de ma campagne provençale, direction la cité phocéenne. J'étais complètement émerveillé, impressionné aussi. Un monde s'ouvrait à moi. Trente ans après, je m'en souviens comme si c'était hier. En mémoire de cette soirée inoubliable, il me semblait évident de consacrer le millième article de ce blog à l'album live issu de cette tournée, Delicate Sound Of Thunder. Dire que personne ne croyait en leur retour après le départ de Roger Waters, pas même leur maison de disque. En un album et une tournée, David Gilmour, Nick Mason et Rick Wright ont tout balayé sur leur passage, réduisant à néant les géants du moment, Michael Jackson, Madonna, U2, Depeche Mode, The Cure et Simple Minds. Ils ont démontré par la puissance de leurs shows qu'ils étaient au-dessus, intouchables. Seuls pouvaient rivaliser les Rolling Stones ou Jean-Michel Jarre. Symbole absolu de cette suprématie, Delicate Sound Of Thunder a été le premier disque joué dans l'espace, emporté par des cosmonautes soviétiques. Shine On Your Crazy Diamond, Wish You Were Here, Comfortably Numb résonneront à tout jamais dans ma tête. Ce soir-là, en hommage au Bicentenaire de la Révolution française, Gilmour, impérial, exécutera quelques notes de La Marseillaise, on ne pouvait rêver meilleur endroit. Wright me fascinait par son élégance, son aspect "gentleman", tandis que Mason trônait fièrement derrière ses fûts. La rumeur disait même que le rameur apparaissant dans la vidéo de Sign Of Life était Waters. Impensable, il s'agissait en fait du gardien de l'Astoria, la péniche de Gilmour amarrée sur la Tamise. Si les autres musiciens, Jon Carin, Tim Renwick, Guy Pratt et Scott Page étaient tous au top, celui qui remportait la palme à mes yeux était le percussionniste Gary Wallis au jeu visuel impressionnant, sautant dans tous les sens. Quant aux choristes Margaret Taylor, Rachel Fury et Durga McBroom, quelles voix, quelle prestance ! Leur interprétation monumentale de The Great Gig In The Sky figure parmi les moments de grâce du spectacle tandis que One Of These Days signe le retour du fameux cochon volant. Learning To Fly, Time, Sorrow, Us And Them... And after all we're only ordinary men...

Musiciens

David Gilmour : chant, guitares
Rick Wright : claviers, chant
Nick Mason : batterie

Jon Carin : claviers, chant
Tim Renwick : guitares, chant
Guy Pratt : basse, chant
Gary Wallis : percussions
Scott Page : saxophone
Margaret Taylor : chant
Rachel Fury : chant
Durga McBroom : chant

Titres

1.01. Shine On You Crazy Diamond
1.02. Learning To Fly
1.03. Yet Another Movie
1.04. Round And Around
1.05. Sorrow
1.06. The Dogs Of War
1.07. On the Turning Away

2.01. One Of These Days
2.02. Time
2.03. Wish You Were Here
2.04. Us And Them
2.05. Money
2.06. Another Brick In The Wall (Part 2)
2.07. Comfortably Numb
2.08. Run Like Hell


mercredi 5 août 2020

John Lunn and Eivør - The Last Kingdom (2018)

John Lunn Eivør The Last Kingdom
John Lunn and Eivør - The Last Kingdom (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Last Kingdom est une série britannique inspirée des romans de Bernard Cornwell, Les Histoires Saxonnes. Se déroulant au IXe siècle sous le règne d'Alfred le Grand, elle raconte les aventures du vaillant combattant Uhtred, né Saxon, mais élevé en Vicking, partagé sans cesse entre le royaume de ses origines et le peuple qui l'a vu grandir. Cette série, qui n'est pas sans rappeler Game Of Thrones, est une véritable réussite, tout comme sa bande-son confiée au compositeur écossais John Lunn. On lui doit les musiques de Downton Abbey, Grantchester ou encore Shetland. La légende raconte que lorsqu'il avait terminé la première phase de son travail pour la première saison de la série, il n'était pas entièrement satisfait du résultat. Il avait le sentiment qu'il manquait quelques chose, un supplément d'âme... une voix. C'est alors qu'il est tombé sur une vidéo d'Eivør interprétant son fameux Trøllabundin, sorte de chant tribal chamanique. C'est le déclic, il demande à la chanteuse féroïenne de participer au projet à ses côtés. Eivør s'investit totalement en cosignant les dix titres de cette bande originale couvrant les trois saisons. Le duo propose une musique à la fois sauvage et mystique, inspirée aussi bien des forces spirituelles nordiques que celtes. L'atmosphère dense sublimée par le chant céleste d'Eivør brise la même porte intradimensionnelle derrière laquelle se sont réfugiés en d'autres temps Dead Can Dance, Vas, Stellamara, Irfan ou Loreena McKennitt. C'est grandiose.

Musiciens

Eivør : chant, percussions
John Lunn : claviers, contrebasse, lyre, kantele, percussions
Joby Burgess : percussions
Rob Farrer : percussions
Danny Saul : programmation

Titres

01. The Last Kingdom
02. Lívstræðrir
03. Lighting The Beacons
04. Helig
05. Destiny Is All
06. Icicle
07. The Hall Of The Fallen
08. Aeternum
09. Bloody Moon
10. My England


lundi 3 août 2020

Stone The Crows - Teenage Licks (1971)

Stone The Crows Teenage Licks
Stone The Crows - Teenage Licks (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 1971, Stone The Crows en est à son troisième album, Teenage Licks. Produit par Peter Grant, celui-là même qui a lancé Led Zeppelin, le quintet écossais au blues explosif teinté de folk et de prog, n'a pas encore rencontré le succès attendu. Composé à Londres, dans une vaste maison où séjournaient également David Bowie et Elaine Paige, Teenage Licks suscite de grandes espérances, d'autant plus que le groupe bénéficie de la présence de deux nouveaux membres, parfaits pour se réinventer. Frustré de ne pas poser sa voix sur plus de titres, le bassiste-chanteur Jimmy Dewar jette l'éponge, laissant ainsi à l'incroyable Maggie Bell, sorte de Joe Cocker au féminin et cousine éloignée de Janis Joplin, le premier rôle sur le plan vocal. Il est remplacé par Steve Thompson, fidèle de John Mayall que le batteur Colin Allen connaît bien. Plus pragmatique, le claviériste John McGinnis quitte le navire pour embrasser une carrière d'enseignant. Ronnie Leah prend alors sa place. On le retrouvera plus tard aux côtés de Steve Howe, Jon Anderson, Donovan, Scott Walker, Claire Hamill ou encore Mae McKenna. Avant de partir, McGinnis a laissé au groupe One Five Eight, morceau complexe, aux couleurs psychédéliques, sans doute le meilleur du disque avec la reprise improbable du Don't Think Twice de Dylan. Bizarrerie parmi les bizarreries, Ailen Mochree, air traditionnel écossais chanté en gaélique et à cappella, d'une durée de... 24 secondes. Si la voix de Maggie brille de mille feux sur tout l'album, impossible de passer sous silence le jeu de guitare à la fois incisif et inventif du regretté Leslie Harvey, petit frère d'Alex. Stone The Crows avait tous les atouts en main pour devenir un des groupes phares du blues-rock durant les seventies. Le destin en a décidé autrement.  

Musiciens

Maggie Bell : chant
Leslie Harvey : guitares, flûte
Ronnie Leah : claviers
Steve Thompson : basse
Colin Allen : batterie, percussions

Titres

01. Big Jim Salter
02. Faces
03. Mr Wizard
04. Don't Think Twice
05. 'Keep On Rollin'
06. Ailen Mochree
07. I May Be Right I May Be Wrong
08. Seven Lakes


dimanche 2 août 2020

Tarja Turunen - Ave Maria En Plein Air (2015)

Tarja Turunen Ave Maria
Tarja Turunen - Ave Maria En Plein Air (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le talent de l'ancienne chanteuse de Nightwish est tel, qu'elle peut se produire sans difficultés dans un festival de metal un soir et interpréter dès le lendemain un tout autre répertoire dans une cathédrale. A l'instar de la divinité romaine Janus, elle a deux visages, Tarja pour la face rock, Tarja Turunen pour le classique. Sous ce nom, elle a déjà publié Beauty & The Beat avec le batteur Mike Terrana, Live At Sibelius Hall avec la formation Harus, et de manière plus confidentielle, Noche Escandinava II en 2005. Ave Maria En Plein Air a été conçu autour d'une même thématique, l'adaptation de douze Ave Maria, prière dédiée à la Vierge Marie dont plus de 4000 versions existent à travers le monde. L'enregistrement s'est déroulé en direct les 21 et 22 novembre 2011, sans public, dans la somptueuse église contemporaine Lakeuden Risti située à Seinäjoki, dans l'ouest de la Finlande, à l'acoustique exceptionnelle, inspirée des cathédrales médiévales. Entourée de l'organiste Kalevi Kiviniemi d'Harus, de la harpiste Kirsi Kiviharju et du violoncelliste Marius Järvi, Tarja interprète en toute liberté ces douze airs sacrés en provenance d'Italie, d'Angleterre, d'Allemagne, de France, de Hongrie, de Tchéquie, d'Argentine, de Russie et bien évidemment de Finlande. Tous sont aussi majestueux les uns que les autres, que ce soit le plus connu, le Bach/Gounod, ou le plus personnel, le douzième, composé par Tarja elle-même en 2009 pour sa tournée de Noël. Encore une fois, Tarja qui voit en ce disque l'aboutissement de son parcours musical entrepris depuis sa plus tendre enfance, surprend là où on ne l'attend pas, ce qui la rend résolument unique. 

Musiciens

Tarja Turunen : chant

Kalevi Kiviniemi : orgue
Kirsi Kiviharju : harpe
Marius Järvi : violoncelle

Titres

01. Paolo Tosti
02. Axel von Kothen
03. David Popper
04. Camille Saint-Saëns
05. Astor Piazzolla
06. J.S. Bach / Charles Gounod
07. Pietro Mascagni
08. Ferenc Farkas
09. Giulio Caccini
10. Michael Hoppé
11. Charles-Marie Widor
12. Tarja Turunen


samedi 1 août 2020

Parzivals Eye - Defragments (2015)

Parzivals Eye Defragments
Parzivals Eye - Defragments (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sous le nom de Parzivals Eye, se dissimule Chris Postl, le "P" de la formation allemande RPWL. Fragments, le premier album de son projet parallèle avait créé la surprise en 2009, notamment avec la reprise du Chicago de Crosby, Stills and Nash, interprétée divinement par la géniale Christina Booth de Magenta. Avec le guitariste Ian Bairnson (Alan Parsons Project, Kate Bush, Paul McCartney, Jon Anderson), elle est de retour pour ce volume deux, Defragments. Cette fois-ci, elle s'attaque à deux sommets, le Long Distance de Yes (Fragile, 1971) amputé de son Runaround, ainsi qu'au Two Of Us de Supertramp (Crisis? What Crisis?, 1975), dans une version inspirée et sobre. Le reste de l'album oscille entre pop à la Beatles et prog façon Pink Floyd et Yes (c'est en voyant Chris Squire en concert que Postl a décidé d'apprendre la basse), évoquant les derniers Mr So & So. Reach The Sky, épique dépassant les douze minutes, en ouverture du disque, a pour thème central les rêves inaboutis et autres souhaits non réalisés, tandis que le dernier morceau, Hiding Out, fait allusion aux nouveaux départs, en référence à son passé avec RPWL qu'il a quitté en 2010. Légèrement en deçà de Fragments, Defragments propose néanmoins une musique raffinée, propice à l'évasion et à la rêverie. 

Musiciens

Christian Postl : chant, claviers, guitares, basse, mandoline
Christina Booth : chant
Vipo Maat : guitares
Ian Bairnson : guitares
Stephan Treutter : batterie

Tom Appel : chant
Evi Melzer : chœurs
Ossi Schaller : guitares
Martin Keeser : piano
Pablo Rissettio : batterie

Titres

01. Reach The Sky 
02. Liar
03. Out on the Street 
04. Long Distance 
05. Lift Me Up 
06. Journeys 
07. Walls In My Mind
08. Two of Us
09. No Belief 
10. Hiding Out