lundi 27 janvier 2020

Fotheringay - Fotheringay (1970)

Fotheringay Sandy Denny
Fotheringay - Fotheringay (1970)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fin 1969, la nouvelle fait l'effet d'une bombe, Sandy Denny quitte Fairport Convention alors en pleine ascension. La raison invoquée est qu'elle souhaite interpréter ses propres compositions, sans s'encombrer de reprises de morceaux traditionnels. L'autre motivation officieuse est qu'elle est tombée amoureuse du guitariste australien Trevor Lucas avec qui elle souhaite partager la scène. Si son producteur Joe Boyd souhaite la voir se lancer dans une carrière solo, elle veut son propre groupe. Lucas emmène avec lui son ancien complice d'Eclection, le batteur Gerry Conway, tandis que le guitariste Jerry Donahue et le bassiste Pat Donaldson font défection à Poet and the One Man Band pour rejoindre ce qui deviendra Fotheringay. A travers ce nom, Sandy souhaite rendre hommage à la reine d'Écosse Mary Stuart retenue prisonnière dans cette forteresse. La jeune chanteuse en avait déjà fait une chanson pour l'album What We Did On Our Holidays (1969). Cette fascination pour l'époque des Tudor inspirera l'artiste Marion Appleton, sœur de Trevor, dans la réalisation de la pochette du premier album où elle attribuera aux membres du groupe des costumes de troubadour. Quatre des neufs titres ont été composés par Sandy qui privilégie désormais le piano. Il s'agit là certainement de ses plus belles pièces.  Elle combine à sa voix bénie des dieux expressivité et profondeur. Nothing More, Winter Winds que reprendra Heather Findlay sur son album hivernal I Am Snow, l'impressionnant The Sea et The Pond And The Stream, inspiré de sa contemporaine Anne Briggs, sont devenus aujourd'hui des classiques. Côté reprises, impossible de ne pas citer le titre final Banks Of The Nile, ballade écossaise à l'intensité jamais égalée depuis, The Way I Feel du Canadien Gordon Lightfoot, tout premier morceau joué par les cinq musiciens, et Too Much Of Nothing de Dylan chanté par Trevor. On retrouve sa voix en lead sur sa composition The Ballad Of Ned Kelly et en duo avec Sandy sur un Peace In The End enjoué aux couleurs country. A noter la présence aux chœurs d'une certaine Linda Peters, future Linda Thompson et grande amie de Sandy. Tiraillée par Boyd, cette dernière mettra un terme à Fotheringay avant qu'un second album, tout aussi prometteur, ne voit le jour. On connait la suite : The North Star Grassman And The Raven (1971), Sandy (1972), Like An Old Fashioned Waltz (1974), puis un dernier Rendezvous en 1977, juste avant sa disparition tragique.

Musiciens

Sandy Denny : chant, piano, guitare
Trevor Lucas : guitares, chant
Jerry Donahue : guitares, chœurs
Pat Donaldson : basse, chœurs
Gerry Conway : batterie, chœurs

Linda Peters : chœurs
Tod Lloyd : chœurs

Titres

01. Nothing More
02. The Sea
03. The Ballad Of Ned Kelly
04. Winter Winds
05. Peace In The End
06. The Way I Feel
07. The Pond And The Stream 
08. Too Much Of Nothing
09. Banks Of The Nile 

dimanche 26 janvier 2020

Panic Room - Screens: Live In London (2017)

Panic Room Screens
Panic Room - Screens: Live In London (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le 11 octobre 2016, Panic Room donne un concert exceptionnel à Islington Assembly Hall, salle londonienne en activité depuis 1930. Pourquoi exceptionnel ? Parce que le groupe décide d'enregistrer et de filmer l’événement pour en faire son premier album live. Screens: Live In London sort l'année suivante grâce au financement de ses fans. Autant le dire de suite, les cinq musiciens sont au sommet de leur forme. Ce soir-là, ils ont tout donné. Jonathan Edwards et son toucher fantastique, Gavin John Griffiths sûr de lui comme jamais derrière ses fûts, Yatim Halim au jeu de basse toujours aussi subtil, le dernier arrivé Dave Foster (Mr So & So, Steve Rothery Band) maître de ses cordes, et, surtout, Anne-Marie Helder, brillante comme mille feux. Performeuse remarquable, elle est de la même trempe qu'une Laura Nyro, Sandy Denny ou Kate Bush. En vingt-deux titres et plus de deux heures vingt de musique, Panic Room revisite ses quatre premiers albums, dont le fameux Skin, le mieux représenté avec pas moins de huit morceaux. Si Song For Tomorrow donne un coup de fouet électrique, le triptyque Skin/Hiding The World/Nocturnal déploie tout un panel d'émotion donnant le frisson. Frissons garantis aussi pour l'interprétation si émouvante de Dust, appel au secours des victimes de la guerre en Syrie. Apocalypstick, Sandstorms ou Satellite qui clôt le set tel un feu d'artifice sont d'autres moments grandioses démontrant tout le potentiel de cette formation des plus originales, aujourd'hui bien éloignée de ses racines "karnatakiennes" ou de ses accointances "mostly autumniennes". Au fil du temps, elle s'est construit un univers musical qui lui est propre où il est si bon de s'égarer. La question que l'on se pose maintenant, est de savoir si, après les départs de Yatim et Dave, Screens sera le testament du groupe ou bien la fin d'une étape seulement ? Espérons juste que ce soit la seconde solution...

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares, flûte, percussions
Jonathan Edwards : claviers
Dave Foster : guitares
Yatim Halimi : basse, chant
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres

1.01. Into Temptation 
1.02. Freedom to Breathe
1.03. Screens
1.04. Yasuni
1.05. Start the Sound)
1.06. Sunshine
1.07. Chameleon
1.08. Promises
1.09. Dust
1.10. Firefly
1.11. Song for Tomorrow
1.12. Velocity

2.01. Tightrope Walking
2.02. The Fall
2.03. Apocalypstick
2.04. Denial
2.05. Incarnate
2.06. Skin
2.07. Hiding the World
2.08. Nocturnal
2.09. Sandstorms
2.10. Satellite

vendredi 24 janvier 2020

Byrta - Byrta (2013)

Byrta
Byrta - Byrta (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011, la chanteuse Guðrið Hansdóttir quitte ses îles Féroé natales pour s'installer à Reykjavik, en Islande. Elle y fait la connaissance de son compatriote le multi-instrumentiste Janus Rasmussen qui officie alors au sein de la formation électro Bloodgroup. L'envie de collaborer ensemble voit très vite le jour. Prise de nostalgie, Guðrið a écrit pour la première fois des textes en langue féroïenne et elle aimerait bien les adapter en musique. Byrta est ainsi né. D'après la légende, ce nom était inscrit sur un bateau qui passait devant nos deux protagonistes alors qu'ils cherchaient comment nommer leur nouveau projet. A l'origine, Byrta est un prénom féminin qui signifie à la fois faisceau de lumière et commencement de quelque chose de nouveau. Sorti en 2013 sur le label féroïen Tutl, ce premier album s'oriente vers une musique électro hypnotique et minimaliste, aux mélodies bien acérées. Venant des univers du rock et de la folk, Guðrið sort littéralement de son champ de confort, mais n'a rien perdu de la douceur de sa voix. A l'exception de Eydnan écrite par la chanteuse féroïenne Elin B. Heinesen, elle signe tous les autres textes ainsi que les musiques, aidée de Janus pour la chanson titre Byrta. En plus, elle joue de la guitare et de l'omnichord, sorte d'autoharpe éléctronique. Janus, lui, s'est occupé de la programmation, de l'enregistrement, du mixage et de la production. Côté instruments, il joue des claviers, guitare, ukulélé, basse et percussions. Il a aussi réalisé quelques chœurs. Sur l'ensorcelant Hjartasorg qui m'évoque les dernières créations d'Eivør, un violon se laisse entendre. Seule invitée du disque, on retrouvera la violoniste islandaise Magrét Soffia Frímannsdóttir quelques années plus tard aux côtés de la délicieuse Anneke van Giersbergen et d'Árstíðir pour leur album commun Verloren Verleden en 2016. Au charme certain, Byrta évoque à travers ses chansons ces thèmes universels que sont la solitude, le désir ou la séparation, mais d'un point de vue original, d'un bout de rocher perdu quelque part au milieu de l'Atlantique nord.  

Musiciens

Guðrið Hansdóttir : chant, guitare, omnichord
Janus Rasmussen : claviers, guitares, ukulélé, basse, percussions

Magrét Soffia Frímannsdóttir : violon

Titres

01. Eydnan
02. Andvekur
03. Byrta
04. Loyndarmál
05. Tin Doyvandi Tøgn
06. Norðlýsið
07. Vit Falla
08. Hjartasorg
09. Næstan
10. Frosin

jeudi 23 janvier 2020

Ayreon Universe - Best Of Ayreon Live (2018)

Ayreon Universe Live
Ayreon Universe - Best Of Ayreon Live (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Arjen Lucassen n'a jamais caché son désamour pour la scène. Dans les années 2000, il a donné quelques concerts avec Star One puis Stream Of Passion, mais jamais avec Ayreon, son projet phare. La décennie suivante, il aura une idée de génie : porter ce dernier sur scène, sans qu'il ait besoin d'apparaître, ou très peu. Pour cela, il lui fallait à chaque représentation un casting des plus prestigieux. Cela a été le cas avec The Theater Equation et ça l'est de nouveau avec Ayreon Universe et ses trois concerts donnés en septembre 2017. Si, en 2015, c'était l'intégralité de l'album The Human Equation qui était jouée, cette fois-ci, l'ambition était de présenter entre deux et cinq titres de chaque album d'Ayreon auxquels ont été ajoutés deux extraits de Star One dont The Eye Of Ra en final. De ce projet fou, 0101100, Into The Electric Castle et The Theory Of Everything sont les trois disques les mieux représentés avec cinq titres pour le premier, et quatre chansons pour chacun des deux suivants. Côté interprètes, on peut dire que c'est la grande classe. Seize vocalistes parmi lesquels le grand Damian Wilson et Marco Hietala de Nightwish pour les garçons, et pas moins de six filles : Anneke van Giersbergen, complice depuis quasiment le début de Lucassen, Marcela  Bovio, ex-Stream Of Passion, Floor Jansen de Nightwish, sa sœur Irene, Maggy Luyten de Nightmare ainsi que Lisette van den Berg (Scarlet Stories). Tout ce beau monde est absolument sublime, heureux de participer à cet événement. S'il ne fallait retenir qu'un seul titre, ce serait pour ma part Valley Of The Queens, interlude magique sur lequel les divas Anneke, Marcela et Floor se partagent le chant. Ayreon Universe est un incontournable pour tout fan d'Ayreon mais aussi pour tout novice souhaitant s'initier à ce monument musical. 

Musiciens

Arjen Anthony Lucassen : chant, guitare

Floor Jansen : chant
Anneke van Giersbergen : chant
Marcela Bovio : chant
Irene Jansen : chant
Maggy Luyten : chant
Lisette van den Berg : chant 
Damian Wilson : chant
Hansi Kürsch : chant
Tommy Karevik : chant
Marco Hietala : chant
Jonas Renkse : chant
Mike Mills : chant
Robert Soeterboek : chant
John Jaycee Cuijpers : chant
Edward Reekers : chant
Jay van Feggelen : chant

Marcel Coenen : guitare
Ferry Duijsens : guitare
Joost van den Broek : claviers
Johan van Stratum: basse
Peter Vink : basse
Ed Warby : batterie, chant
Rob Snijders : batterie, percussions
Jeroen Goossens : : flûtes
Ben Mathot : violon
Maaike Peterse : violoncelle

Titres

1.01. Prologue
1.02. Dreamtime
1.03. Abbey Of SYnn
1.04. River Of Time
1.05. The Blackboard
1.06. The Theory Of Everything
1.07. Merlin's Will
1.08. Waking Dreams
1.09. Dawn Of A Million Souls
1.10. Valley Of The Queens
1.11. Ride The Comet
1.12. Star Of Sirrah
1.13. Comatose
1.14. Loser
1.15. And The Druids Turned To Stone

2.01. The Two Gates
2.02. Into The Black Hole
2.03. Actual Fantasy
2.04. Computer Eyes
2.05. Magnetism
2.06. Age Of Shadows
2.07. Intergalatic Space Crusaders
2.08. Collision
2.09. Everybody Dies
2.10. The Castle Hall
2.11. Amazing Flight In Space
2.12. Day Eleven : Love
2.13. The Eye Of Ra

lundi 20 janvier 2020

Collection D'Arnell-Andréa - Tristesse Des Mânes (2002)

Collection d'Arnell-Andréa Tristesse des Mânes
Collection D'Arnell-Andréa - Tristesse Des Mânes (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

De 1996 à 2002, Collection D'Arnell-Andréa traverse une longue période durant laquelle il ne publie pas de nouveau matériel. Certes, le sextet se produit sur scène, comme en témoigne la vidéo Concert - Orléans - Samedi 20 janvier 2001, et n'oublie pas de fêter ses dix ans d'existence avec la compilation CollAGE (1998), sans pour autant livrer d'inédit. Tout change en ce début de XXIe siècle lorsque Jean-Christophe d'Arnell et les siens sont contactés par le label des fées Prikosnovénie, alors en pleine ascension. Le deal est de réaliser un album entièrement acoustique, sans guitares, ni synthés, où seraient revisités d'anciens titres. Le résultat, Tristesse Des Mânes, se situe au-delà des espérances. Avec ce disque, Collection D'Arnell-Andréa effectue un retour en grâce où Baudelaire côtoie Debussy et Fauré. Perfectionnistes, les musiciens ont réarrangés sept titres de leur trois premiers albums (Un Automne à Loroy, Au Val Des Roses, Les Marronniers) sous une configuration inédite voix-piano-alto-violoncelle, et présentent sept compositions nouvelles, elles aussi empreintes de mélancolie romantique. Au niveau du line-up, le bassiste Stephan Kehlsen a cédé sa place au violoniste alto Thibault d'Aboville, aussi membre de Gantök, groupe de pop expérimentale. Jamais Chloé St Liphard n'avait aussi bien chanté. Sa voix, émotionnellement si pure, trace une voie secrète pour les mânes, ces âmes égarées en quête de repos éternel. Collection D'Arnell-Andréa s'est servi de leur tristesse sans fin pour tailler un diamant poétique, enveloppé d'un spleen automnal où il fait bon de se perdre. 

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Franz Torres-Quevedo : chant
Carine Grieg : piano, chant
Jean-Christophe d'Arnell : piano
Thibault d'Aboville : alto
Xavier Gaschignard : violoncelle

Titres

01. Aux Glycines Défuntes
02. Là, Ici Ou Ailleurs
03. Au Sacre Des Nuits
04. Kergal
05. Le Parc Enneigé
06. Les Chants De Peine
07. Loire Et Léthé
08. Les Temples Élevés
09. L'Ombre Tilleul
10. Aux Cordes Éternelles
11. Un Automne Restant
12. Un Parc, Une Tonnelle
13. La source Du jour
14. La Tristesse Des Mânes 

vendredi 17 janvier 2020

Jennifer Cutting's Ocean Orchestra - Waves (2017)

Jennifer Cutting Waves
Jennifer Cutting's Ocean Orchestra - Waves (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Passionnée des cultures et musiques celtiques, des chansons folkloriques des îles britannique ainsi que du mouvement folk-rock né à la fin des années 60, Fairport Convention et Steeleye Span en tête, Jennifer Cutting est, sans aucun doute, la plus British des Américaines. Ethnomusicologue de profession, elle publie Waves, un disque à son image, ouvert sur le monde. Les vagues sont ici perçues comme une métaphore de la vie, avec ses hauts et ses bas, ses changements de saisons. Comme pour ses deux précédents opus, Ocean (2004) et Song Of Solstice (2010), elle s'est entourée de musiciens remarquables parmi lesquels Polly Bolton (Dando Shaft, Albion Band), Troy Donockley (Iona, Nightwish), la harpiste Sue Richards,  le jazzman Ben Bokor ou encore John Wubbenhorst plus connu dans l'univers des musiques du monde. Elle s'est aussi associée à la chanteuse Lisa Moscatiello et au bassiste Rico Petruccelli avec qui elle officiait dans les années 90 au sein du groupe The New St. George, au nom tiré d'une chanson de Richard Thompson. Ensemble, ils avaient sorti en 1994 High Tea. Un deuxième album, Johnny Has Gone Electric devait voir le jour, mais les musiciens se sont séparés avant. En mémoire de leur batteur Juan Dudley disparu en 2011, ils ont enregistré certaines chansons prévues pour ce disque : la chanson titre évoquant sous un angle humoristique comment les intégristes du folk ont vu d'un très mauvais œil l'emploi d'instruments électriques par la nouvelle génération, Bob Dylan en tête, One April Morning, chanson traditionnelle anglaise mettant en garde les femmes contre les hommes volages, Lark In The Clear, sublime chanson d'amour interprétée ici par Polly Bolton accompagnée de Troy Donocley à la flûte irlandaise et de Jennifer à l'orgue, et Crane And Tower à la fibre écolo, sur laquelle a été samplée la voix de Juan. Signalons aussi l'émouvante interprétation de Lisa Moscatiello, secondée à la harpe par Sue Richards, sur Leaves Of Autumn où, sous couvert d'un changement de saison poétique, il est question de la maladie de Parkinson. Tout aussi profond, le dernier titre Steady As You Go est une chanson pour dire au revoir à ceux emportés par la mort. Plus lumineuse, Song To The Sun à la mélodie "flower power" honore la Nature, tandis que She célèbre la liberté. Mais le morceau le plus fou du disque est incontestablement Everything Glows, sorte de Bollywood celtique psychédélique. Avec Waves, Jennifer Cutting et sa troupe réalisent un sans-faute, subtil équilibre entre passé, présent et futur.

Musiciens

Jennifer Cutting : claviers, accordéon

Lisa Moscatiello : chant, whistle
John Roberts : chant
Steve Winick : chant
Sara Curtin : chant
Todd Watts : chant
Jenny Nichols : chant
Tom Prasada-Rao : chant
William Pint : chant, guitare
Stephen Winick : chant
Pete Kennedy : guitare électrique
Chris Parker : guitare électrique
Marco Delmar : guitare électrique
Zan McLeod : guitare éléctrique, bouzouki, mandoline
Clive Gregson : guitare, chant
Rico Petruccelli : basse
Robie Magruder : batterie
Steve Loecher : batterie
Andy Hamburger : batterie
Matt Bell : percussions
Juan Dudley : voix, percussions
Ben Bokor : flûte, piccolo
Troy Donockley : whistle
Robert Mitchell : cornemuse
Felicia Dale : vielle à roue, whistle
Rosie Shipley : violon
Andrew Dodds : violon
Robert Spates : violon
Sue Richards : harpe celtique
John Wubbenhorst : bansuri, flûte
Samrat Kakkeri : tabla, percussions indiennes

Washington Revels : chœurs

Titres

01. Waves
02. One April Morning
03. Rocking The Baby / The Curlew
04. Johnny Has Gone Electric
05. Lark In The Clear Air
06. Wheel Of Fortune
07. Crane And Tower
08. Leaves Of Autumn
09. Song To The Sun
10. Everything Glows
11. She
12. Steady As You Go

mardi 14 janvier 2020

Frequency Drift - Last (2016)

Frequency Drift Last
Frequency Drift - Last (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Malgré son titre, Last ne sera pas le dernier album de Frequency Drift... mais son avant-dernier. La nouvelle est tombée le 21 décembre 2019, Frequency Drift, c'est fini. Pour cet album, le combo allemand frappe une nouvelle fois très fort. Encore plus obscur que son prédécesseur Over, Last a été pensé dans sa globalité artistique. A chaque composition correspond une photo ancienne présentée dans le livret du disque, mettant mal à l'aise comme celle de la pochette. Si vous avez aimé le film Les Autres avec Nicole Kidman, vous retrouverez cette même ambiance glaciale, spectrale et sombre. Le chant de la nouvelle chanteuse Melanie Mau lui-même hanté, n'est pas sans évoquer la sublime Anneke van Giesbergen. Autres nouveaux venus, le bassiste Rainer Wolf et Martin Schnella, invité sur Over, désormais titularisé au poste de guitariste principal. Un revenant, le solide batteur Wolfgang Ostermann qui avait officié auparavant sur la saga Personal Effects I & II. Andreas Hack, le fondateur, est toujours aux manettes (compositions, arrangements, productions, mixage, claviers, guitares, thérémine), mais il a laissé plus de place à Nerissa Schwarz qui apparaît comme le numéro deux de la formation. Elle signe seule toutes les paroles, a collaboré avec lui au concept visuel, et a composé, arrangé et produit deux titres, Shade et Hidden. Harpe électrique et mellotron, ses deux instruments atypiques, contribuent à développer cette atmosphère étrange, aux arômes métalliques, guère éloignée de The Gathering, White Willow, voire du The Wall de Pink Floyd. 

Musiciens

Melanie Mau : chant
Andreas Hack : claviers, guitare, thérémine
Nerissa Schwarz : harpe électrique, mellotron
Martin Schnella : guitares
Rainer Wolf : basse
Wolfgang Ostermann : batterie

Titres

01. Traces 
02. Diary 
03. Merry 
04. Shade 
05. Treasured 
06. Last Photo 
07. Hidden 
08. Asleep 

dimanche 12 janvier 2020

Linda Thompson Presents - My Mother Doesn't Know I'm On Stage (2018)

Linda Thompson My Mother Doesn't Know I'm On Stage
Linda Thompson Presents -
My Mother Doesn't Know I'm On Stage (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Figure historique du folk britannique des années 70 grâce au fameux duo formé avec son mari le guitariste Richard Thompson, Linda Thompson revient là où on ne l'attendait pas. Enregistré en mai 2005 dans un théâtre underground londonien (à l'exception de trois titres), le spectacle My Mother Doesn't Know I'm On Stage est un bel hommage au music-hall britannique des XIXe et XXe siècles. Disponible sur CD depuis 2018 grâce au label Omnivore Recordings, ce disque réunit une collection de standards humoristiques, théâtrales et populaires interprétées par un casting prestigieux. Si Linda n'apparaît que sur quatre titres, elle a réuni autour de son projet quelques belles têtes d'affiches parmi lesquelles l'acteur Colin Firth, le showman Roy Hudd, les présentateurs télé Jools Holland et John Foreman, son fils Teddy Thompson, son beau-fils James Walbourne des Pretenders, le pianiste Steven Large de Weezer, les chanteuses folks Martha Wainwright et Cara Dillon accompagnée de son mari Sam Lakeman, ainsi que Bob Davenport, légende du folk, et Justin Vivian Bond, chanteuse de cabaret. Fermez les yeux et laissez-vous entraîner dans ces lieux magiques d'un autre temps où l'on venait rire, chanter, fumer, boire, et, surtout, oublier les soucis du quotidien...

Musiciens

Linda Thompson : chant
Marta Wainwright : chant
Colin Firth : chant
Bob Davenport : chant
Justin Vivian Bon : chant
Teddy Thompson : chant, guitare acoustique
John Foreman : chant
Cara Dillon : chant
Roy Hudd : chant
Kamila Thompson : chant
Maimuna Thompson : chant

Michael Haslam : piano, chant
Jools Holland : piano, chant
Sam Lakeman : piano, chant
Steven Large : piano
Jame Walbourne : guitare, sifflements, chant
George Hinchliffe : ukulele, basse
Roger Digby : concertina, chant

Titres

01. I Might Learn To Love Him Later On (Tra-La-La-La)
02. Beautiful Dreamer
03. My Mother Doesn’t Know I’m On The Stage
04. London Heart
05. Good-Bye Dolly Gray
06. I Wish You Were Here Again
07. A Good Man Is Hard To Find
08. Here Am I Broken Hearted
09. If It Wasn’t For The ‘ouses In Between (Or The Cockney’s Garden)
10. Burlington Bertie From Bow
11. The Lark In The Clear Air
12. Wotcher! (Knoced ‘Em In The Old Kent Road)
13. Brother, Can You Spare A Dime?
14. Show Me The Way To Go Home

vendredi 10 janvier 2020

Stone The Crows - Ode To John Law (1970)

 Stone The Crows Ode To John Law
Stone The Crows - Ode To John Law (1970)

Pourquoi écouter ce disque ?

A peine leur premier album sorti, les producteurs Mark London et Peter Grant renvoient Stone The Crows en studio. Confiants dans ce groupe, ils sont néanmoins déçus par les ventes et mises donc sur ce second opus, Ode To John Law. Si nos cinq Écossais se plaisent à jouer un blues rock toujours aussi énergique, l'omniprésence de l'orgue Hammond ainsi que les envolées psychédéliques à la guitare de Leslie Harvey apportent une touche plus expérimentale, voire progressive. Maggie Bell au magnétisme fulgurant, brille dans son hommage à Joe Cocker (Mad Dog And Englishmen). Elle aborde dans les autres chansons des thèmes universels comme l'amitié (Friend), l'amour (Love) ou la liberté dans Things Are Getting Better, une des plus belles pièces du disque. Trois morceaux surprennent, la chanson titre composée en réaction au massacre d'étudiants de l'université de Kent, dans l'Ohio, le 4 mai 1970, par la garde nationale suite à une manifestation pacifiste contre la guerre au Vietnam et au Cambodge. Sad Mary, placé en ouverture, évoque les tous derniers moments de la reine d'Écosse (et de France) Marie Stuart, avant sa décapitation. Enfin, septième et dernière plage, Danger Zone de Percy Mayfield, composée pour Ray Charles en 1961. Elle fait écho au splendide cover des Beatles A Fool On The Hill du précédent album. Les membres du groupe justifiaient ces choix de reprises par leur volonté de montrer qu'ils étaient capables de le faire. Et ils avaient bien raison. Ode To John Law n’obtiendra pas non plus le succès espéré, Stone The Crows demeurera un groupe de seconde catégorie, bien loin des projecteurs de la gloire... et pourtant... et pourtant... 

Musiciens

Maggie Bell : chant
Leslie Harvey : guitares
John McGinnis : claviers
James Dewar : basse, chant
Colin Allen : batterie, percussions

Titres

01. Sad Mary
02. Friend
03. Love
04. Mad Dogs And Englishmen 
05. Things Are Getting Better
06. Ode To John Law
07. Danger Zone

jeudi 9 janvier 2020

Organic Noises - Organic Noises (2019)

Organic Noises
Organic Noises - Organic Noises (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Basés à Cracovie, en Pologne, les six musiciens d'Organic Noises jouent depuis 2017 une musique intelligente combinant éléments folkloriques polonais et arméniens, jazz fusion et rock progressif. Leur premier album, sorti en 2019, surprend par tant de maîtrise, que ce soit dans les compositions, l'interprétation ou la production. On a droit à un véritable festival de sons et saveurs authentiques. Tous diplômés d'écoles de musique, ils manient à la perfection instruments traditionnels arméniens (duduk, zurna, shvi), instruments acoustiques (violon, hautbois, didgeridoo) et instruments modernes rythmiques et harmoniques (violon électriques, guitares, synthétiseurs, moog, basse, batterie). A l'exception de l'Intro et de l'Outro, chaque plage oscille entre six et dix minutes, laissant à chaque thème le temps de se développer. Peu de voix sur ce disque, à l'exception notable de la cinquième plage, Die Yaman, en mémoire au génocide arménien, et de Pozic Mamo Roz, épopée s'inspirant d'un air traditionnel de la région de Kurpie, située dans l'est de la Pologne. Savant brassage culturel, Organic Noises, l'album, est une petite merveille comme on les aime, synonyme d'évasion. 

Musiciens

Zofia Trystuła Hovhannisyan : duduk, hautobis, zurna, shvi, chant
Robert Wiercioch : guitare, saz
Karolina Wiercioch : claviers
Joanna Chudyba : violons
Marcin Chatys : basse, contrebasse, moog
Jan Rusin : batterie, percussions

Susanna Jara : chant
Roksana Sadowska : chant
Iwona Karcz : chant
Jan Koźliński : basse
Pawel Chlastawa : didgeridoo

Titres

01. Intro
02. Yarkhushta
03. Hoondz
04. Posic Mamo Roz
05. Dle Yaman
06. Lorik
07. Outro