samedi 10 novembre 2018

Corde Oblique - Per Le Strade Ripetute (2013)

Corde Oblique Per Le Strade Ripetute
Corde Oblique - Per Le Strade Ripetute (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cinquième album, cinquième chef-d'œuvre. Fondé dans le courant des années 2000, sur les cendres de Lupercalia, la formation napolitaine Corde Oblique ne cesse de surprendre disque après disque. Rares sont les groupes à maintenir une telle qualité musicale au fil du temps. Et pourtant, entre folk méditerranéen, rock progressif et musique néo-classique, Riccardo Prencipe, l'âme de Corde Oblique, distille cette ambiance poétique si particulière, bercée de mélancolie et de nostalgie. Per Le Strade Ripetute n'échappe pas à cette règle. Si l'absence de claviers, piano compris, peut surprendre à la lecture des crédits, on comprend très vite que l'accent a été mis sur la guitare (acoustique et classique) ainsi que sur les voix uniquement féminines. Cinq chanteuses se succèdent dont Evi Stergiou de Daemonia Nymphe, sur un Heraion mystique aux sonorités païennes en référence au Temple d'Héra de Paestum. D'autres titres ont été inspirés des principaux lieux d'art antique de la Campanie, région autour de Naples. Le plus séduisant est sans aucun doute le Temple de Mercure à Baia, d'une qualité acoustique exceptionnelle. Seul avec sa guitare, Riccardo y a enregistré l'instrumental In The Temple Of Echo, tout en conservant la réverbération naturelle. Averno, Il Viaggio Di Saramago, My Pure Amethyst, Bambina D'Oro, ou encore Le Fontane Di Caserta sont autant d'invitations au voyage mêlant contemplation et évasion. Un conseil, ne passez pas à côté de ce disque, ni de cet artiste capital. 

Musiciens

Riccardo Prencipe : guitares, chœurs

Floriana Cangiano : chant
Caterina Pontrandolfo : chant
Annalisa Madonna : chant
Lisa Starnini : chant
Evi Stergiou : chant
Edo Notarloberti : violon, violoncelle
Umberto Lepore : basse, contrebasse
Alessio Sica : batterie
Francesco Manna : percussions
Manuela Albano : violoncelle
Salvio Vassallo : batterie
Spyros Stergiou : récitation, percussions

Titres

01. Averno
02. Il Viaggio Di Saramago
03. My Pure Amethyst
04. In The Temple Of Echo
05. Bambina D'Oro
06. Heraion
07. Due Melodie
08. Le Fontane Di Caserta
09. Requiem For A Dream
10. Ali Bianche
11. Uroboro

vendredi 9 novembre 2018

Raphael Rudd - The Awakening (2003)

Raphael Rudd  Pete Townshend The Awakening
Raphael Rudd - The Awakening (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Imaginez, l'espace d'un instant, un supergroupe réunissant Pete Townshend des Who, Phil Collins à la batterie et Annie Haslam de Renaissance au chant. A cela, ajoutez deux bassistes d'exception, John Giblin (Kate Bush, Peter Gabriel, Simple Minds) et Chaz Cronk des Strawbs. Impossible me direz-vous ? Et pourtant, c'est cette belle brochette d'artistes qu'a rassemblé le jeune Raphael Rudd, tout juste âgé de dix-neuf ans à la fin des années 70. De formation classique, ce prodige du piano (et de la harpe) a imaginé un album dédié à son maître spirituel indien Meher Baba. La chance fait qu'il a croisé sur sa route un autre adepte de ce gourou, le mythique guitariste des Who, Pete Townshend. Décelant en Raphael le même talent qu'un Rick Wakeman ou qu'un Keith Emerson, il s'engage à produire son disque. Par son intermédiaire, tout ce petit monde est convoqué dont Annie Haslam qui chante sur trois des dix titres. Seasons et son piano magique semble tout droit sorti du répertoire de Renaissance. Un Renaissance réunissant à la rythmique Collins et Giblin, le rêve... Rudd avait composé cette chanson des années auparavant avec, en tête, Annie au chant. Et son souhait est devenu réalité. Beaucoup plus sombre, Willow Song est une somptueuse ballade féerique d'à peine trois minutes sur laquelle Annie est simplement accompagnée à la harpe. Plus complexe et d'essence mystique, la chanson titre The Awakening se divise en trois parties. Le piano fougueux, associé à une flûte bucolique, emporte dans la stratosphère les voix mêlées d'Annie et de Townshend. Une très belle pièce progressive. Le reste de l'album est principalement instrumentale, avec, comme instrument central le piano, sauf deux titres chantés par Rudd, dont un Kids Like Me évoquant le célèbre opéra-rock Tommy. Pour des raisons assez mystérieuses, The Awakening ne sera pas publié avant 1996. Entre-temps, Raphael aura intégré Renaissance de 1984 à 1987, puis il accompagnera Annie en solo et jouera sur son album de 1989. Une dernière réédition de qualité de The Awakening paraîtra en 2003, soit un an après la disparition tragique du musicien en avril 2002. 

Musiciens

Raphael Rudd : piano, claviers, harpe, chant

Annie Haslam : chant
Pete Townshend : chant
Phil Collins : batterie
John Frazio : batterie
John Giblin : basse
Dave Marquee : basse
Chaz Cronk : basse
Mike Winfield : hautbois

Titres

01.  Homage
02. Seasons
03. Travels
04. The Game
05. Kids Like Me
06. Captivity
07. Moments
08. Magic Grace
09. Willow Song
10. The Awakening

dimanche 4 novembre 2018

Drakkan - Drakkan (2009)

Drakkan
Drakkan - Drakkan (2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Drakkan est un trio français formé d'Éléonore Billy, de Gaëdic Chambrier et de Syril D'Ys. Tous trois sont des passionnés de musiques anciennes scandinaves et celtiques. D'ailleurs, Éléonore et Gaëdic ont tous deux participé à la formation Boann spécialisée dans ce genre musical. Avec Drakkan, ils proposent cinq compositions originales et une reprise d'un air traditionnel suédois (Kadrilj) sur lesquels sont mis en lumières leurs instruments atypiques. D'une formation classique, Éléonore s'est par la suite intéressée à la Suède et à sa culture ancestrale. Elle a appris à jouer du nyckelharpa, sorte de violon à clavier d'origine médiévale, dont elle est devenue une des spécialistes en France. Gaëdic qui vient du rock (il a tourné avec Bonnie Tyler et côtoyé Simply Red, Blondie, Joe Satriani, Trust...)  et Syril aiment les instruments à cordes comme la guitare, le bouzouki ou la mandole. Ils ont aussi fait appel à Frédéric Dechiron du groupe An Las pour les instruments à vent (didgeridoo, flûte). En moins de vingt minutes, Drakkan offre un large panorama de leur savoir-faire à travers une musique conjuguant tradition et modernité, loin de tout passéisme. 

Musiciens

Éléonore Billy : nyckelharpa, bass nyckelharpa
Gaëdic Chambrier : guitare, terz, baryton, mandole, mandocello, percussions
Syril D'Ys : guitare, bouzouki

Frédéric Dechiron : didgeridoo, flûte

Titres

01. Kadrily
02. Eileen
03. Franswa's Jig
04. Morë Hér
05. Octantrion
06. Rävs Polska

samedi 3 novembre 2018

Liv Kristine - Libertine (2012)

Liv Kristine Libertine
Liv Kristine - Libertine (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

En vingt ans de carrière, la chanteuse norvégienne Liv Kristine est devenue une figure incontournable de la scène metal gothique suite à ses participations à Theatre Of Tragedy et Leaves' Eyes. En parallèle, elle mène depuis 1998 un parcours en solo plus accès vers le grand public. Comme son idole Madonna, elle cherche à se réinventer à chaque album. Libertine, son quatrième, ne fait pas exception à la règle. Porté par la participation de musiciens de Leaves' Eyes ou d'Atrocity, le groupe de son époux (et producteur) Alexander Krull, Libertine est un album punchy au son lourd où ballades sentimentales alternent avec morceaux orientés pop-rock à l'instar de la chanson titre, de Solve Me, ou de Vanilla Skin Delight chantée en duo avec Tobias Regner, vainqueur d'un télé crochet allemand. Ce disque d'une grande fraîcheur n'est pas sans évoquer les albums contemporains de la douce Anneke van Giersbergen (Everything Is Changing notamment). Si Liv clame son amour à la capitale française avec le déjanté Paris Paris chanté à moitié en français, à moitié en anglais, elle célèbre aussi la grande Kate Bush à travers sa reprise élégante du fameux The Man With The Child In His Eyes. Autre moment fort, la ballade Silence qui débuté calmement au piano avant qu'un déluge de guitare, basse et batterie ne le transforme en une éruption volcanique de toute beauté. Enfin, le romantique piano-voix Love Crime aux allures désenchantées révèle toute la fragilité de cette artiste particulièrement attachante. 

Musiciens

Liv Kristine : chant

Tobias Regner : chant
Jb van der Wal : guitares, basse, claviers, programmation
Thorsten Bauer : guitares, basse, claviers
Felix Born : batterie, percussions
Alessandro Pantò : piano
Christoph Kutzer : violoncelle

Moonlight Orchestra

Titres

01. Interlude
02. Solve Me
03. Silence
04. Vanilla Skin Delight
05. Panic
06. Paris Paris
07. Wait for Rain
08. Love Crime
09. Libertine
10. Meet Me In the Red Sky
11. The Man With The Child In His Eyes

vendredi 2 novembre 2018

Barbara Dickson - Winter (2014)

Barbara Dickson Winter
Barbara Dickson - Winter (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Malgré ses quarante ans de carrière, Barbara Dickson s'était toujours refusée à faire un album de Noël comme c'est la tradition dans les pays anglo-saxons. Pourtant, l'enregistrement avec le multi-instrumentiste Troy Donockley (Iona, Nightwish) de quelques standards pour une émission radio de la BBC Scotland diffusée le jour de Noël va la faire changer d'avis. Suite à des retours positifs, elle a l'idée de les graver sur disque. Mais pas question de se limiter aux seuls classiques. Aux côtés des incontournables que sont Let All Mortal Flesh Keep Silence, In The Bleak Midwinter ou bien O Come, O Come Emmanuel, Barbara a sélectionné quelques morceaux contemporains, moins connotés d'un point de vue religieux. Ainsi, le disque s'ouvre par le Winter's Song de Rafferty, clin d'œil a son précédent album en hommage à l'artiste. Et il se termine avec un Winter Song poignant, cover du groupe de folk Lindisfarne (album Nicely Out Of Tune, 1970). Autre curiosité, The Silence Of The Dawn composé en 1999 par Benny Anderson d'Abba pour le changement de millénaire. La version de Barbara, accompagnée au piano par un Nick Holland inspiré, est d'une extrême beauté, pleine de sensibilité. Les arrangements minimalistes et soignés de Troy Donockley qui, à l'exception du piano, joue de tous les autres instruments dont ses fameuses cornemuses et flûtes irlandaises, sont au seul service de la voix généreuse de Barbara. A travers ce choix de chansons, cette dernière célèbre davantage la saison hivernale que Noël à proprement parler, et ce, pour notre plus grand bonheur. 

Musiciens

Barbara Dickson : chant

Troy Donockley : guitares, cornemuses, flûtes irlandaises, claviers, percussions, chœurs
Nick Holland : piano, chœurs

Titres

01. Winter's Come
02. Let All Mortal Flesh Keep Silence
03. In the Bleak Midwinter
04. Creator of the Stars of Night
05. The Angel Gabriel From Heaven Came
06. Of the Father's Love Begotten
07. The Silence of the Dawn
08. The January Man
09. O Come, O Come Emmanuel
10. My Song is Love Unknown
11. Winter Song 

jeudi 1 novembre 2018

Eivør - Bridges (2015)

Eivor Bridges
Eivør - Bridges (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Suite logique du déjà excellent Room sorti en 2012, Bridges se veut beaucoup plus intimiste. Eivør développe sur ce nouveau disque une pop électronique dépouillée, baignée de nostalgie et de mélancolie. Pas de démonstration vocale intense cette fois-ci, à l'exception notable de l'introduction aux sonorités ethniques de The Swing, rythmes electro discrets, cordes épurées et guitare acoustique produisent cet effet minimaliste. Auteure à la fois des paroles et de la musique, à l'exception encore une fois de The Swing au texte signée Marjun S. Kjelnæs, célèbre écrivaine des îles Féroé, la jeune chanteuse s'est interrogée à travers ces neuf chansons sur les relations entre les gens, qu'elles soient amicales, amoureuses ou en lien avec des proches disparus. Purple Flowers évoque sa relation si particulière avec sa mère suite à la disparition de son père, après qu'un cancer lui ait été diagnostiqué. Toute aussi profonde, Faithful Friend célèbre les précieuses relations entre amis de longue date. En écrivant cette chanson, Eivør avait-elle en tête le bassiste Mikael Blak qui jouait déjà sur son premier album alors qu'elle n'avait que seize ans ? Ou bien le batteur Høgni Lisberg, autre ancien compagnon de route ? Quoiqu'il en soit, Bridges est un album qui ravira une nouvelle fois les fans de cette chanteuse extraordinaire. Souhaitons que ces fans soient de plus en plus nombreux...

Musiciens

Eivør : chant, guitare, percussions

Høgni Lisberg : batterie, programmation
Mikael Blak : basse, claviers
Tródur Bogason : claviers
Magnus Johannessen : piano
Angelika Nielsen : violon, alto
Andreas Tykjær Restorff : violoncelle

Titres

01. Remember Me
02. Faithful Friend
03. Bridges
04. Tides
05. On My Way To Somewhere
06. Morning Song
07. Purple Flowers
08. The Swing
09. Stories

dimanche 28 octobre 2018

Jennifer Warnes - Another Time, Another Place (2018)

Jennifer Warnes Another Time Another Place
Jennifer Warnes - Another Time, Another Place (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

La voix de Jennifer Warnes fait partie de ces rares voix qui, une fois écoutée, ne cesse de vous hanter. Another Time, Another Place, son neuvième album, succède à The Well de dix-sept ans son aîné. Autant dire que le retour de cette personnalité simple et discrète était attendu. Tout a long de sa carrière qui a débuté à la fin des années 60, Jennifer a côtoyé les plus grands, de Leonard Cohen, son mentor, à Joe Cocker (souvenez-vous de leur fabuleux duo Up Where We Belong). Elle a aussi reçu une multitude de récompenses dont deux Grammy Award. Après plusieurs tragédies dans sa vie privée, Jennifer a souhaité apporter avec ce disque du bonheur et du bien-être. Il débute avec un Just Breathe, reprise de Pearl Jam, au message positif. Et se termine dans la même veine par un Why Worry signé Mark Knopfler. Les huit autres titres alternent entre moments country, jazzy, blues et folk, voire gospel comme l’incroyable Freedom. Si I Am The Big Easy se présente comme un hommage appuyé à la Nouvelle-Orléans, The Boys And Me, seule composition originale co-écrite par Jennifer, réunit quelques-uns des musiciens présents à l'époque du Field Commander Tour de 1979. Il y a quarante ans, cette tournée rassemblait autour de Leonard Cohen, Jennifer aux chœurs, le bassiste Roscoe Beck, coproducteur de ce disque ainsi que du fantastique Famous Blue Raincoat, ainsi que Mitch Watkins à la guitare. Autre moment de grâce, son interprétation toute personnelle bercée de cordes de I See Your Face Before Me, un classique de Sinatra. Entre nostalgie et espoir, Another Time, Another Place est une réelle réussite, vivement recommandée pour remonter le moral et profiter au mieux de la vie.

Musiciens

Jennifer Warnes : chant

Roscoe Beck : basse, claviers, guitare, chœurs
Mitch Watkins : guitares
Daran DeShazo : guitares
Gabriel Santiago : guitare
Sonny Landreth : guitare
Jeff Plankehorn : guitare
Greg Leisz : guitare
Dean Parks : guitare, mandoline
Jim Cox : orgue Hammond, piano
Stefano Intelisano : claviers
Stephen Barber : claviers
Abraham Laboriel : basse
Vinnie Colaiuta : batterie
John Ferraro : batterie
Lenny Castro : percussions
Javier Chaparro : violon
Joel Guzman : accordéon
Tom Hale : cor
John Mills : flûte
Blondie Chaplin : chant
Mike Cross : chant
Ruthie Foster : chant
James Robinson : chant
Roderick Sanford : chant

Tosca String Quartet
Leigh Mahoney : violon
Tracy Seeger : violon
Ames Asbell : alto
Sara Nelson : violoncelle

Titres

01. Just Breathe
02. Tomorrow Night
03. Once I Was Loved
04. So Sad
05. I See Your Face Before Me
06. I Am The Big Easy
07. The Boys And Me
08. Back Where I Started
09. Freedom
10. Why Worry
   

vendredi 26 octobre 2018

The Heather Findlay Quartet - Horse Feathers (2017)

Heather Findlay Horse Feathers
The Heather Findlay Quartet - Horse Feathers (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans la continuité de son très bel album hivernal I Am Snow publié en 2016, Heather Findlay revient, fin 2017, avec Horse Feathers. Ce CD deux titres, édité en très peu d'exemplaires, semble aujourd'hui épuisé. Pour ce projet, l'ancienne chanteuse de Mostly Autumn a choisi d'appeler son groupe The Heather Findlay Quartet comprenant, à ses côtés, le guitariste Martin Ledger (Cloud Atlas), Sarah Dean aux flûtes, et le jeune multi-instrumentiste d'origine néerlandaise Joska de Langen. Les chansons proposées sont deux airs traditionnels popularisés dans les années 70 par les géants du folk britannique. Gaudete, chant d'origine médiévale, apparaît sur l'album Below The Salt de Steeleye Span en 1972. Interprété a cappella (!) et en latin (!), il s'agit du premier titre du groupe à être entré dans les charts britanniques. La version livrée ici s'inscrit dans la continuité de ce folk médiéval, mais a la particularité d'introduire une partie instrumentale. Le titre suivant, The Snows They Melt The Soonest, date du XIXe siècle. Remis au goût du jour dans les années 60 par Anne Briggs, il apparaît également sur l'album Solomon's Seal (1972) de Pentangle sous la simple dénomination de The Snows. C'était alors Bert Jansch au chant, et non pas Jacqui McShee. La version d'Heather est bien plus classique et douce. Le sitar joué par John Renbourn a laissé place à un délicat piano hivernal accompagné de flûtes. Malgré ces parallèles, s'il fallait comparer Heather avec une des chanteuses de folk des années 70, ce serait sans hésiter Sandy Denny. Bien que très différentes dans leur approche musicale, elles sont dotées toutes deux d'une même passion, d'une même énergie et ont su prendre des risques tout au long de leurs carrières respectives. Celle de Sandy ayant été malheureusement trop courte.  

Musiciens

Heather Findlay : chant, flûte
Sarah Dean : chant, flûtes
Martin Ledger : chant, guitare électrique
Joska de Langen : chant, guitare acoustique, piano

Titres

01. Gaudete
02. The Snows They Melt The Soonest

jeudi 25 octobre 2018

Luna Rossa - Sleeping Pills & Lullabies (2013)

Luna Rossa Sleeping Pills & Lullabies
Luna Rossa - Sleeping Pills & Lullabies (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Luna Rossa est un projet acoustique réunissant deux membres fondateurs de Panic Room, la chanteuse Anne-Marie Helder et le claviériste Jonathan Edwards. Sleeping Pills & Lullabies, leur tout premier album, propose une collection de onze chansons pleines de saveur et de délicatesse. Ce qui frappe dès la première écoute, c'est, d'une part la voix si pure et remplie de nuances d'Anne-Marie, ainsi que la qualité des arrangements. Pour arriver à ce résultat, les deux artistes ont fourni un travail soigné, de longue haleine. S'ils se sont essayé à des instruments nouveaux pour eux comme la harpe ou la guitare acoustique pour Jonathan, ils ont fait appel à d'autres musiciens dont le Luna Rossa Quartet, sous la direction de la violoncelliste Leah Evans. Cet ensemble apporte du relief en accentuant l'aspect musique de chambre (Heart On My Sleeve, Fight Or Flight, La Clef, Gasp). La présence du contrebassiste Andy Coughlan sur quelques titres comme le joyeux Mad About You donne une couleur très "Pentangle" en évoquant le jeu de Danny Thompson. Proche de Gary Numan, Coughlan a déjà été entendu sur Psalm de l'ex-Iona Terl Bryant ou Broken Lives & Bleeding Hearts, premier album solo de la chanteuse de Magenta, Christina Booth. Enfin, Tim Hamill, coproducteur de Satellite mais aussi d'albums des Gallois de The Storys, joue quelques notes de guitare électrique sur le premier titre, The Dark Room. A noter parmi toutes ces morceaux un instrumental Leaving For The Last Time, issu d'une improvisation en studio sur lequel se laisse savourer la flûte d'Anne-Marie, une reprise réarrangée de The Magnetic Fields The Book Of Love, ainsi qu'une chanson chantée en français, La Clef. Entendre Anne-Marie dans notre langue avec son sublime accent procure un plaisir incommensurable. Entre nostalgie et mélancolie, Sleeping Pills & Lullabies est un album parfaitement équilibré ne comprenant aucun point faible, que des compositions de haute qualité. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, piano, flûte, harpe, sample, synth bass
Jonathan Edwards : piano, autoharpe, sample, voix, guitare acoustique, orgue

Andy Coughlan : contrebasse
Tim Hamill : guitare électrique, programmation

The Luna Rossa Quartet
Leah Evans : violoncelle
Artem Kotov : violon
Rebecca Brown : violon
Ronan Mac Manus : alto

Titres

01. The Dark Room
02. Heart On My Sleeve
03. Mad About You
04. The Book of Love
05. Scream At The Sky
06. Leaving For The Last Time
07. Fight Or Flight
08. La Clef
09. Rise Up
10. Cloud
11. Gasp

dimanche 21 octobre 2018

Mostly Autumn Acoustic - The Genesis Revisited Tour 2014 (2015)

Mostly Autumn Acoustic
Mostly Autumn Acoustic - The Genesis Revisited Tour 2014
(2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'automne 2014, Bryan Josh et Olivia Sparnenn-Josh ont été conviés par Steve Hackett et son épouse à ouvrir les concerts britanniques du Genesis Revisited Tour. On se souvient qu'avec Pink Floyd, Genesis est une des principales sources d'inspiration de Mostly Autumn. Le groupe avait même repris avec enthousiasme Afterglow à l'époque de The V Shows. Ainsi, Bryan et Olivia se sont embarqués dans cette aventure inoubliable sous le nom de Mostly Autumn Acoustic. En un peu moins d'une demi-heure, ils interprétaient, seuls sur scène, cinq titres de leur immense répertoire. Cet EP est donc le témoignage de ces moments uniques. Le set s'ouvre avec un Simple Ways (Passengers) hésitant, le duo cherchant encore ses marques durant les premières notes. Puis très vite, les deux voix se mêlent pour un résultat grandiose. S'ensuivent le classique Evergreen (The Spirit Of Autumn Past), The House On The Hill du dernier album en date Dressed In Voices, puis l'hymne Heroes Never Die du premier disque For All We Shared..., composé en mémoire du père de Bryan. La chanson Dressed In Voices clôture le show. La voix si puissante d'Olivia y provoque de véritables frissons, et on ne sera pas surpris d'apprendre qu'elle a reçu cette même année le prix de meilleure chanteuse décerné lors des prestigieux CRS Awards. En bonus, The Rain Song a été ajoutée avec en plus Iain Jennings aux claviers et Anne-Marie Helder au chant et à la flûte. 

En parallèle à cette série de concerts, les vieux fans du groupe se souviendront qu'au début des années 2000, Mostly Autumn s'était également produit en version réduite lors de la tournée de Blackmore's Night faisant suite à leur album Under A Violet Moon. L'équipe était alors composée de Bryan Josh, Heather Findlay et Angela Gordon (alors Goldthorpe). Une toute autre époque...

Musiciens

Bryan Josh : chant, guitare acoustique
Olivia Sparnenn-Josh : chant, flûte, percussions

Iain Jennings : piano
Anne-Marie Helder : flûte, chant

Titres

01. Simple Ways
02. Evergreen
03. The House On The Hill
04. Heroes Never Die
05. Dressed In Voices
Bonus
06. The Rain Song