samedi 13 octobre 2018

Dave Bainbridge - Celestial Fire (2014)

Dave Bainbridge Celestial Fire
Dave Bainbridge - Celestial Fire (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'image de leurs pochettes respectives, si Veil Of Gossamer, premier disque en solo de Dave Bainbridge, leader de Iona, semblait regarder vers l'infiniment petit, Celestial Fire, son successeur paru dix ans plus tard, s'intéresse à l'infiniment grand. Cette œuvre démesurée, lointain écho aux dinosaures du passé que sont Yes, Gentle Giant, ELP ou bien Deep Purple, a pour thèmes principaux l'amour, la liberté et la lumière. Dave n'a jamais caché son attachement à la foi chrétienne, autre source d'inspiration très présente. Si on retrouve ce qui a fait la particularité de Iona, à savoir des voix célestes, des pièces longues et complexes (quatre dépassent les dix minutes : Celestial Fire, For Such A Time As This, Love Remains, In The Moment), et l'emploi d'instruments atypiques comme la cornemuse ou le bouzouki, d'autres éléments marquent la singularité de ce disque. Tout d'abord une large place laissée au développement des solos d'orgue Hammond, de piano, ou de guitares électriques, une section rythmique puissante à l'avant-plan, ainsi que l'utilisation d'une voix masculine typée rock, signée Damian Wilson (Landmarq, Ayreon, Maiden United).

Afin d'arriver à ce résultat exceptionnel, l'artiste a fait appel à une pléiade d'invités. La famille Iona est bien entendue de la partie : Joanne Hogg, Troy Donockley, Frank van Essen, David Fitzgerald et Martin Nolan. D'autres pointures ont été conviées comme le déjà cité Damian Wilson, le percussionniste Gabriel Alonso entendu sur l'album Cathedral Of Dreams de Nick Fletcher, Yvonne Lyon, et deux musiciens ayant collaboré avec Neal Morse, Randy George et Collin Leijenaar, la fameuse section rythmique. Enfin, de nouvelles voix sont mises en avant : Sally Minnear, fille de Kerry Minnear de Gentle Giant, et Julia Malyasova, chanteuse d'origine russe basée au Danemark qui participera au projet Talking To The Moon de Last Knight. Dave est entré en contact avec cette dernière par l’intermédiaire d'Ed Uniysky. Cet artiste ukrainien devenu incontournable dans l'univers du rock progressif contemporain, a signé ici l'étonnant artwork de Celestial Fire, œuvre majeure et incontournable dans la carrière d'un musicien hors pair, trop peu connu. 

Musiciens

Dave Bainbridge : claviers, guitares, mandoline, bouzouki, autoharpe, percussions, chœurs

Damian Wilson : chant
Sally Minnear : chant
Yvonne Lyon : chant
Joanne Hogg : chant
Andrea Alonso : chant
Randy George : basse
Collin Leijenaar : batterie
Gabriel Alonso : percussions
Frank van Essen : alto, violon
Todd Reynolds : violon
Corinne Frost : violoncelle
Troy Donockley : uilleann pipes, flûtes irlandaises
Martin Nolan : uilleann pipes, flûtes irlandaises
David Fitzgerald : flûtes, saxophone
Debbie Bainbridge : chœurs
Evie Bainbridge : chœurs
David Lyon : chœurs
Graeme Duffin : chœurs

Titres

01. Heavenfield
02. Celestial Fire
03. See What I See
04. The First Autumn
05. For Such A Time As This
06. Innocence Found
07. Love Remains
08. In The Moment
09. Heavenfield Reprise
10. On The Edge of Glory

vendredi 12 octobre 2018

Enrico Pinna - The Dream Of The Whale (2013)

Enrico Pinna The Dream Of The Whale
Enrico Pinna - The Dream Of The Whale (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Guitariste émérite de Karnataka de 2006 à 2017, Enrico Pinna a trouvé le temps de sortir, en 2013, un album non dénué d'intérêt sous son propre nom, The Dream Of The Whale. En fait, il s'agir d'une seule et même suite instrumentale d'une durée de quarante minutes, divisée en dix parties. Chacune aborde un thème en lien avec les vastes océans et ces gigantesques mammifères qui le peuplent, les baleines. Cette fable écologique peut être interprétée à la fois comme une invitation au rêve, à l'évasion, mais aussi comme une réflexion sur la fragilité de notre monde en péril. Enregistré entre 2010 et 2012, Enrico y joue de tous les instruments (guitares, basse, claviers, percussions), à l'exception des instruments à cordes bénéficiant de la présence de trois invités. Côtés influences, ce mélange de rock progressif et de musique du monde, voire de new age par l'aspect zen, m'évoque les maîtres que sont Mike Oldfield et Steve Hackett, de belles références. En résumé, Enrico est un artiste sincère et attachant qui interprète une musique à son image, sincère et attachante.

Musiciens

Enrico Pinna : guitares, basse, claviers, percussions, programmation de batterie

Philippe Honoré : violon
Clive Howard : alto
Jane Fenton : violoncelle

Titre

01. The Dream Of The Whale

jeudi 11 octobre 2018

Kari Rueslåtten - Other People's Stories (2005)

Kari Rueslatten Other People's Stories
Kari Rueslåtten - Other People's Stories (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dix ans après avoir quitté The 3rd and the Mortal, groupe culte norvégien de doom metal, Kari Rueslåtten publie Other People's Stories, son quatrième album solo. Et ce sera le dernier avant un break qui durera presque dix ans. Si son prédécesseur Pilot (2002) avait pour vocation d'élargir l'audience de l'artiste à l'international, ce nouvel opus se présente plutôt comme un recentrage. Entre pop nordique et trip rock minimaliste, onze ballades mélancoliques sont proposées accompagnées de sons électroniques sophistiqués. Le plus émouvant demeure néanmoins cette voix fascinante à donner le frisson. D'une intensité rare, elle se situe quelques part entre Tori Amos, Beth Gibbons (Portishead) et Anneke van Giersbergen (The Gathering). En toute simplicité, elle nous raconte ces histoires d'autres personnes : Sorrow To My DoorWhen Lilies Bloom On Winter Days..., ou encore le magnifique Fishing interprété en partie a cappella sont autant de perles mêlant rêverie et nostalgie. En un mot, c'est beau. Et c'est déjà beaucoup...

Musiciens

Kari Rueslåtten : chant

Frode Flemsæter : claviers, chant
Roy Ole Førland : claviers, percussions, programmation
Jørn Flemsæter : guitares
Lars Lien : guitares
Roald Kaldestad : guitares
Stig Sandbakk : guitares, contrebasse
Bjarte Sandoy Gronning : basse 
Håkon Austheim : batterie, percussions

Titres

01. Other people’s stories
02. Sorrow To My Door
03. Dog Star
04. Cry
05. When Lilies Bloom On Winter Days...
06. Push
07. Ride
08. Fishing
09. Carved In Stone
10. Life
11. Orlando

dimanche 7 octobre 2018

Oh. - Metallia (2018)

Oh Metallia
Oh. - Metallia (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Oh. comme Olivia Hadjiioannou de son vrai nom. Cette jeune artiste grecque qui a déjà à son actif un EP (Sleeping World) et plusieurs singles depuis 2013, ne cesse de surprendre. Après l'excellent Deserted Eyes, volcanique comme du Kate Bush, elle revient avec ce mini-album, là où on ne l'attendait pas. En six titres, Metallia, le bien nommé, présente un condensé de metal progressif instrumental... ou presque. En effet, si Olivia ne chante pas, elle utilise sa voix en complément des autres instruments. Et c'est elle qui joue de tout ici : guitares, basse, claviers, batterie, percussions et violon. Le résultat est bluffant, brut et sans concessions. Au fil des titres, basse groovy et guitares ardentes se heurtent, s'enlacent ou se croisent dans un tumulte de percussions tribales. A l'image de la pochette, telle une déesse de la Grèce antique, l'artiste maîtrise à la perfection cet univers expérimental, invitant l'auditeur à prendre de la hauteur, à réfléchir sur sa condition humaine afin de libérer son esprit et son âme. A cette fin, elle utilise la parabole du Grand Œuvre et de la transmutation en alchimie où Red Lion représente la matière première, puis les quatre titres suivants ses différentes phases afin d'aboutir à Triumph, synonyme de pierre philosophale. Et tout cela en 25 minutes et 22 secondes exactement. Bien joué !

Musicienne

Oh. : voix, guitares, basse, claviers, batterie, percussions, violon

Titres

01. Red Lion
02. Bee
03. Androgyny
04. Resurrection
05. Dragon Kiss
06. Triumph

samedi 6 octobre 2018

Syrinx Call - The Moon On A Stick (2018)

Syrinx Call The Moon On A Stick
Syrinx Call - The Moon On A Stick (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Trois ans après Wind In The Woods qui nous avait laissé une excellente impression, Syrinx Call est de retour avec un The Moon On A Stick tout aussi ambitieux. Sous ce nom en référence à la mythologie grecque se cachent deux musiciens allemands, le flûtiste Volker Kuinke, proche de la galaxie Eloy, et Jens Lueck, proche de la galaxie Sylvan. The Moon On A Stick offre en dix titres un large éventail de leurs influences musicales communes, avec, comme instrument central, les différentes flûtes de Volker. Ainsi, Traces In My Mind sur lequel excelle le guitariste Jan Petersen (ex-Sylvan) se présente comme un hommage à Eloy, tandis que le morceau final The Man In The Spotlight, aux relents psychédéliques, apparaît comme un lointain écho à Pink Floyd. En outre, cet album bénéficie de la présence de deux voix féeriques en la personne d'Isgaard, compagne de Jens, et de Doris Packbiers, compagne de Volker. Que ce soit sur Sunday Mood, la chanson titre ou The Blue Hour, le souffle divin de cette dernière n'est pas sans évoquer celui de la grande Edda Dell'Orso des inoubliables compositions d'Ennio Morricone. Quant à Isgaard, son aura rejaillit à travers In A Daze et ses deux duos exquis avec Jens, Breathe In ainsi que Wait For The Light Of Day. Voyage spirituel au fin fond de contrées mystérieuses (Raqs Sharqi), The Moon On A Stick éveille en nous tout un panel de sentiments, entre nostalgie (Stillborn) et émerveillement (Quantum Theory And Philosophy). 

Musiciens

Volker Kuinke : flûtes, chant
Jens Lueck : claviers, batterie, percussions, programmation, chant

Isgaard : chant
Doris Packbiers : chant
Juergen Osuchowski : guitares
Joachim Schlueter : guitare
Jan Peterson : guitare
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle
Monica Lewis : chant
Iain Lewis : chant

Titres

01. Sunday Mood
02. The Moon On A Stick
03. In A Daze
04. Blue Hour
05. Traces In My Mind
06. Stillborn
07. Raqs Sharky
08. Quantum Theorie And Philosophy
09. Breathe In
10. Wait For The Light Of Day
11. Scars
12. The Man In The Spotlight

jeudi 4 octobre 2018

Irfan - The Eternal Return (2015)

Irfan The Eternal Return
Irfan - The Eternal Return (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dead Can Dance ? Non, Irfan. Formation phare du label Prikosnovénie, ce collectif joue une musique bénie des dieux. En une heure, il nous transporte de l'aride désert du Sahara (The Cave Of Swimmers) aux steppes glaciales de Sibérie (Buran), en passant par la Jérusalem céleste (In The Gardens Of Armida). Si l'influence de Dead Can Dance est indéniable, ne serait-ce par le mélange des voix masculines et féminines ou la reprise lumineuse de Salamander, les musiciens puisent leur inspiration dans des temps bien plus anciens. Eux-mêmes évoquent Hildegarde de Bingen (Ispariz), l'orthodoxie chrétienne des Balkans (Tebe Poem), ou l'Égypte ancienne (Nehet). Encore plus tourné vers le mysticisme que ses prédécesseurs, The Eternal Return offre un cadre idéal à la transcendance. L'emploi d'instruments orientaux (oud, saz, daf, duduk...) favorise cette élévation de l'âme, tout comme le chant hypnotique de Denitza Seraphimova. Si le Paradis existe, prions pour que la musique d'Irfan en soit la bande sonore. 

Musiciens

Denitza Seraphimova : chant
Ivaylo Petrov : oud, baglama, saz, tambura, santour, psaltérion, programmation
Kalin Yordanov : chant, daf, bodhran
Petar Todorov : percussions
Yasen Lazarov : duduk, ney, kaval, harmonium

Vladislava Todorova-Valkova : chant

Titres

01. Eternal Return
02. The Cave Of Swimmers
03. Burana
04. Salamander
05. In The Gardens of Armida
06. Ispariz
07. The Golden Horn
08. Tebe Poem
09. Day to Pray
10. Nehet

dimanche 30 septembre 2018

The Mystery Of The Bulgarian Voices - BooCheeMish (2018)

Lisa Gerrard Le Mystère des Voix Bulgares
The Mystery Of The Bulgarian Voices - BooCheeMish (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Spécialisé dans les musiques dark metal et néofolk, le label allemand Prophecy crée l’événement en cette année 2018 en publiant le nouvel album du Mystère des Voix bulgares devenu The Mystery Of The Bulgarian Voices. Et ce n'est pas tout, sur quatre titres (Pora Sotunda, Mani Yanni, Unison et Shanda Ya), le chant est partagé avec la grande Lisa Gerrard ! Autant le dire de suite, le résultat est divin. Ce festival de voix sublimes ouvre grand la porte sur une nouvelle dimension où l'Humain et la Nature semblent se reconnecter l'espace d'un instant. Les chanteuses bulgares, dirigées par Dora Hristova, réinventent le folklore de leur pays comme nul autre depuis plus d'un demi-siècle. Ici, sur BooCheeMish, il n'y a pas de place à l'électronique, tous les instruments sont joués en acoustique, que ce soit la gadulka, instrument traditionnel bulgare à cordes frottées, de Hristina Beleva ou la guitare de Petar Milanov à qui l'on doit l'excellent Just Feel... (2017) en compagnie de Darina Zlatkova, chanteuse d'Irfan, autre formation bulgare prodigieuse. Ce traditionalisme ne ferme néanmoins pas la porte à une certaine modernité. Celle-ci s'affirme par la présence de Lisa, du percussionniste allemand David Kuckhermann, ou du beatboxer Alexander Deyanov, plus connu dans son pays sous le pseudonyme de SkilleR. En un mot, BooCheeMish est synonyme d'évasion, l'essence même de toute musique sacrée.

Musiciens


The Mystery Of The Bulgarian Voices : chant

Lisa Gerrard : chant
SkilleR : beatbox

David Kuckhermann : percussions
Hristina Beleva : gadulka
Petar Milanov : guitare, tambûr, basse
Kostadin Genchev : kaval
Dimitar Karamfilov : contrebasse
Yordan Dimitrov : violon
Evgeni Nikolov : violon
Ognyan Konstantinov : alto
Dimitar Tenchev : violoncelle

Jules Maxwell : chant
Jeremy Avis : chant

Titres

01. Mome Malenko
02. Pora Sotunda 
03. Rano Ranila
04. Mani Yanni 
05. Yove
06. Sluntse
07. Unison 
08. Zableyalo Agne
09. Tropanitsa
10. Ganka
11. Shandai Ya
12. Stanka

samedi 29 septembre 2018

Magenta - The Singles: Complete (2015)

Magenta Singles
Magenta - The Singles: Complete (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Vous ne connaissez pas Magenta ? Cette compilation est faite pour vous ! Vous connaissez Magenta ? Cette compilation est aussi faite pour vous... Oubliez la première version de The Singles datant de 2007. Cette nouvelle édition propose non seulement l'intégralité de la précédente (à l'exception du dispensable Essence Of Love) à laquelle ont été ajoutés tous les singles parus après 2007 (dont les covers de Yes Wonderous Stories et d'ELP Lucky Man) plus toute une série de remixes apportant du relief à des titres devenus, au fil des années, des classiques comme Speechless, Sloth ou I'm Alive. Comment ne pas succomber aux fines compositions de Rob Reed, au chant gorgé d'émotions de Christina Booth ainsi qu'aux guitares magiques de Chris Fry ? Anger, Call Me ou encore Lemminkainen's Lament me font encore vibrer après toutes ces années... Et puis le remixe dantesque de RAW est à tomber. Bien supérieur à sa version d'origine sur Chameleon, il possède une intensité égale au Carmina Burana de Carl Orff. Divin. 

Titres

1.01. Wonderous Stories
1.02. Speechless
1.03. When We Were Young
1.04. I'm Alive
1.05. Call Me
1.06. King Of The Skies
1.07. Lucky Man
1.08. Lemminkainen's Lament
1.09. The Lizard King (Single Mix)
1.10. Night And Day
1.11. Cold
1.12. Broken

2.01. The Visionary (2015 Mix)
2.02. Wonderous Stories (Acoustic Mix)
2.03. Speechless (Extended Mix)
2.04. Anger
2.05. Lucky Man (Extended Mix)
2.06. Sloth (String Mix)
2.07. The Lizard King (Acoustic Mix)
2.08. I'm Alive (Chimpan A Mix)
2.09. Demons (2015 Mix)
2.10. RAW (Classical Mix)
2.11. Sunshine Saviour
2.12. Opus 3 (Instrumental)

vendredi 28 septembre 2018

Pentangle - So Early In The Spring (1989)

Pentangle So Early In The Spring
Pentangle - So Early In The Spring (1989)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour So Early In The Spring, il ne reste plus grand monde du Pentangle flamboyant des années 60-70. Seuls sont encore en activité la chanteuse Jacqui McShee et Bert Jansch. Dernier parti, Terry Cox a cédé sa place à Gerry Conway, ancien batteur de Fotheringay et compagnon de Jacqui. Rod Clements qui avait auparavant collaboré avec Jansch occupe le poste de guitariste, tandis que Nigel Portman Smith, arrivé en 1986, demeure toujours aussi impressionnant à la basse. Invité sur quelques titres, le flûtiste Tony Roberts, ancien du John Renbourn Group, apporte une touche bucolique. Celle-ci nuance l'évolution de Pentangle de plus en plus tourné vers une musique électrique au détriment de l'acoustique, sa marque de fabrique originale. Toutefois, l'essence même du groupe n'est pas laissée de côté, des neufs titres composant So Early In The Spring, seuls trois sont originaux : l'instrumental d'ouverture Eminstra, le bluesy Lucky Black Cat chanté par Jansch, et Gaea, plus proche de ce que proposait le groupe dans le passé. Les autres morceaux sont des chansons traditionnelles réarrangées. Trois d'entre elles rendent un hommage discret aux fondateurs du folk rock britannique que sont Fairport Convention, Steeleye Span et... Pentangle. Si Reynardine, à l'origine sur Liege & Lief (1969) est devenu un classique du répertoire de Fairport Convention, The Blacksmith caractérise quant à lui Steeleye Span, cette ballade romantique se trouvant sur leur disque Hark! The Village Wait, en 1970, puis sur le suivant Please To See The King. Enfin, avec Bramble Briar, les musiciens  revisitent un de leurs titres phares joué sur leur tout premier album publié en 1968, le fameux Bruton Town narrant le sombre complot ourdi par deux frères contre le prétendant de leur sœur. S'il n'atteint pas l'excellence des albums des années 60-70, So Early In The Spring n'en demeure pas moins un disque agréable à écouter, renvoyant l'image d'un groupe soudé et en forme.

Musiciens

Jacqui McShee : chant
Bert Jansch : chant, guitare
Rob Clements : guitare électrique, mandoline
Nigel Portman Smith : basse, claviers
Gerry Conway : batterie, percussions

Titres

01. Eminstra
02. So Early in the Spring
03. The Blacksmith
04. Reynardine
05. Lucky Black Cat
06. Bramble Briar
07. Lassie Gathering Nuts
08. Gaea
09. The Baron Of Brackley

dimanche 23 septembre 2018

Peter Davies - Long Way Home (2014)

Peter Davies Long Way Home
Peter Davies - Long Way Home (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Peter Davies est un drôle de personnage. Passionné de musique depuis sa plus tendre enfance, il grandit en écoutant de grandes figures de la musique folk comme Bob Dylan ou John Martyn. Durant son adolescence, il s'initie à la guitare puis se produit dans des clubs. Au cours des années 70, il entame une carrière d'enseignant qui le pousse à mettre entre parenthèse sa passion pour la musique. Il attendra le début des années 2010 et une retraite bien méritée pour y revenir. En 2014 sort Long Way Home produit et enregistré par Chris Johnson, membre éminent de la famille Mostly Autumn. Il embarque avec lui le batteur Alex Cromarty ainsi qu'Angela Gordon et Heather Findlay. Cette dernière participe aux chœurs sur trois titres : le langoureux Long Way Home, un Miracles bluesy et l'électrique Rusted. Quant à Angela, on peut l'entendre jouer de la flûte sur la chanson titre et accompagnant seule Peter avec sa guitare sur un Ice And Fire des plus charmants. Entièrement composé et écrit par Peter, Long Ways Home est un très bel album folk, qui s'écoute avec beaucoup de plaisir. Personnellement, j'ai de suite accroché à sa voix chaleureuse qui m'évoque celle de Murray Head, en particulier sur Hasn't Got You qui aurait eu toutes les qualités pour figurer sur son album culte Say It Ain't So

Musiciens

Peter Davies : chant, guitare

Chris Johnson : claviers, chœurs
Bri Dales : guitares
Christian Topman : contrebasse, basse
Alex Cromarty : batterie, percussions
Mark Dunston : saxophone
Angela Gordon : flûte
Heather Findlay : chœurs

Titres

01. It’s A Long Way Home
02. Fat Cats
03. In Search Of The Mythical King
04. God’s In His Heaven
05. Hasn’t Got You
06. Always Read The Writing On The Wall
07. Miracles
08. Don’t Come Back Here On Monday
09. Ice And Fire
10. Rusted
11. A Soldier’s Lullaby