mercredi 8 octobre 2014

Eden's Bridge - Celtic Christmas (1998)

Eden's Bridge - Celtic Christmas (1998)
Eden's Bridge - Celtic Christmas
(1998)
Eden's Bridge est très productif. En l'espace de deux ans, le groupe a sorti quatre albums. Après Celtic Worship, Celtic Psalms et Celtic Praise, le petit dernier s'intitule Celtic Christmas. Et pourtant, il a faillit ne jamais voir le jour car, lorsque la maison de disque a suggéré de faire un album de reprises de chansons de Noël, la réponse unanime a tout d'abord été non. Puis, suite à un compromis, Eden's Bridge a pu mêler quelques compositions personnelles aux chansons traditionnelles.

Le résultat final est bien au-delà de nos attentes, mais ce n'est pas vraiment une surprise puisque l'atmosphère de Noël sied parfaitement à l'univers du groupe. Il suffit d'écouter l'interprétation majestueuse du célèbre et intemporel Silent Night pour s'en laisser définitivement convaincre si le moindre doute subsistait encore. Impossible de ne pas succomber au chant si pénétrant de Sarah Lacy. D'ailleurs, celui-ci est dual sur ce disque. Il peut être très expressif et vivant sur certaines chansons comme Christmas Is With Us Again ou Sussex Carol et se rapprocher de celui de Joanne Hogg. Puis, sur d'autres comme Magnificat ou Unto Us / Triptych, il est beaucoup plus aérien, diffus et ressemble alors à celui de Moya Brennan. 

Épuisé durant plusieurs années, cet album, tel le phénix, renaît de ses cendres en 2009 (puis en 2013) avec une nouvelle pochette et sous un nouveau titre : Irish Christmas - 12 Celtic Carols & Songs. Première curiosité de cette réédition, le nom du groupe n'apparaît pas sur la couverture du livret. Il est seulement mentionné à l'intérieur de ce dernier ou sur la tranche du boîtier... Deuxième curiosité, malgré le nouveau titre choisi, aucun des membres du groupe n'est Irlandais... Enfin, troisième et dernière curiosité, ce même groupe n'a pas été informé par la maison de disque de cette nouvelle parution et l'a découverte par hasard sur internet... Qui a dit que le monde de la musique était impitoyable ? 

Eden's Bridge - Irish Christmas (2009)
Eden's Bridge - Irish Christmas (2009)

Eden's Bridge - Irish Christmas (2013)
Eden's Bridge - Irish Christmas (2013)

Musiciens


Sarah Lacy : chant, piano
David Bird : guitares, cistre, basse fretless , chœurs
Richard Lacy : piano, claviers, orgue Hammond, low whistle, percussions, chœurs
Jon Large : basse, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions

Mick Doonan : uilleann pipes
Pauline Cato : Northumbrian pipes
Darren Marchant : Church Bell
Simeon Wood : quena psalm drummers

Psalm Drummers on O Come, O Come, Emmanuel : Bob Paylor, Dave Appleby, Jonathan Cook, Dee Cook, Jason Cook, Andrew Street, Luke Southerton, Wayne Rapar, Geoff Boston, Andrew Boston, Terl Bryant

Titres


01. O Come, O Come, Emmanuel
02. Christmas Is With Us Again
03. Magnificat
04. Breath Of Heaven (Mary's Song)
05. Silent Night
06. Medley: O Little Town Of Bethlehem, It Will Be Well, O Come Let Us Adore Him
07. Sussex Carol
08. Coventry Carol
09. Unto Us / Triptych
10. Crying For The World
11. How Brightly Shown The Moon
12. O Come, O Come, Emmanuel (Reprise)

jeudi 2 octobre 2014

Eden's Bridge - Celtic Praise (1998)

Eden's Bridge - Celtic Praise (1998)
Eden's Bridge - Celtic Praise (1998)
Avec ce nouvel album, Eden's Bridge a renforcé son équipe puisque le batteur Terl Bryant qui vient de quitter Iona et qui, jusqu'alors était crédité comme invité sur les précédents albums, est présenté comme un membre à part entière du groupe. En revanche, Troy Donockley, lui aussi présent sur les deux précédents opus, ne fait plus partie de l'aventure. Toutefois, ne croyez pas qu' Eden's Bridge ait renoncé à la cornemuse ou aux whistles. Pour ces dernières, Simon Bernard-Smith prend la relève. Il avait déjà joué de la flûte de pan sur Celtic Psalms. Quant aux uilleann pipes, si importantes pour renforcer la texture celtique de leur musique, Mick Doonan s'en charge. A leurs côtés, Richard Lacy et ses amis ont également convié Robin Thompson-Clark à venir jouer du violoncelle. Et c'est un excellent choix car cet instrument donne une profondeur supplémentaire à la musique toujours aussi poignante de ce groupe d'exception. 

Celtic Praise s'ouvre avec deux titres, Amazing Grace et Whole Earth, qui donnent l'impression d'écouter un nouvel album de Iona tant le chant, la batterie, la cornemuse, la flûte et la mélodie nous rappellent notre groupe préféré. Puis, à partir du troisième morceau, les musiciens prennent leurs marques et affinent leur style plus épuré, dépouillé, mais aussi plus religieux. Ne nous voilons pas la face, les références continuelles à Dieu sont plutôt redondantes et peuvent parfois lasser à la longue. 

Cependant, renoncer à son écoute serait se priver de véritables petites perles musicales. Outre les deux premiers morceaux déjà évoqués avec notamment Whole Eath facilement comparable d'un point de vue qualitatif et efficacité à Today ou Chi-Rho de Iona, Son Of A Man est interprété avec passion par Sarah Lacy et Every Heart, long de ses 9' et 34'' lorgne vers le progressif dans sa structure et dans son changement de rythme sur les quatre dernières minutes. 

De toutes ces "louanges", celle qui dépasse toutes les autres et me semble la plus forte sur le plan émotionnel est Flame Of Love. Après une introduction floydienne avec ses nappes de claviers aériens et sa guitare électrique gilmourienne, lui succèdent en toute simplicité le chant, le piano et le violoncelle. Jamais la voix de Sarah Lacy, transcendée par sa piété, n'a été autant émouvante, vibrante et empreinte de fragilité. C'est tout simplement beau. 

Musiciens


Sarah Lacy : chant
David Bird : guitares, cistre, thérémine, chœurs
Richard Lacy : piano, claviers, orgue, percussions, low whistle, chœurs
John Large : basse, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions

Mick Doonan : uilleann pipes
Robin Thompson-Clark : violoncelle
Simon Bernard-Smith : low whistle, tin whistle

Titres


01. Amazing Grace
02. Whole Earth
03. There Is A Redeemer
04. Son Of Man
05. Lord, I Love You
06. Every Heart
07. The Way Goes On
08. Flame Of Love
09. I Love You, Lord
10. Thy Word
11. Beginning And End
12. O Lord You're Beautiful
13. More Love, More Power / The Fire Inside

dimanche 28 septembre 2014

Come Join The Dance - Inspirational Celtic Melodies (1998)

Come Join The Dance - Inspirational Celtic Melodies (1998) - Celtic Expressions Of Worship
Come Join The Dance -
Inspirational Celtic Melodies (1998)
Come Join The Dance est une compilation sortie en 1998 regroupant des titres des trois premiers volumes de la série "Celtic Expressions Of Worship". Cinq morceaux sont extraits du volume 1 Be Thou My Vision, sept du volume 2 The King Of Love et un du volume 3 Breath Of Life. Il s'agit donc là d'une très bonne introduction à cette musique celtique traditionnelle d'inspiration chrétienne. Toutefois, si on fait abstraction de l'aspect religieux, nous ne sommes pas loin de l'univers du Seigneur des Anneaux. Quoiqu'il en soit, ce qui est certain, c'est que peu importe l'angle sous lequel cette musique est abordée car le dépaysement et la bonne humeur sont garantis. 

A noter que la compilation se conclut sur We Rest On Thee, Our Shield And Our Defender, plus connu par la suite sous le titre Finlandia. Composé à l'origine par Jean Sibelius et réarrangé et interprété par Troy Donockley à la cornemuse, ce morceau figure également sur le premier album solo de Troy, The Unseen Stream et sur le disque de Maddy Prior, Flesh & Blood, paru également cette même année. 

Musiciens


Terl Bryant : percussion
Dave Clifton : guitares, mandoline, mandole
Troy Donockley : uilleann pipes, whistles
Dave Fitzgerald : piccolos, whislte, flûte
Nick Fletcher : guitares
Chris Haigh : fiddle
Tim Harries : basse
Tim Oliver : piano, claviers

Titres


01. Sound The Trumpet
02. Praise To The Lord
03. The King Of Love
04. I Will Sing The Wondrous Story
05. Lift Him Up (Lift Him High)
06. O Come And Join The Dance
07. Father God
08. Men Of Faith (Shout To The North)
09. He Was Pierced
10. The Valley Shall Ring
11. I Heard The Voice Of Jesus Say
12. My Heart Is Not Raised Up Too High
13. We Rest On Thee, Our Shield And Our Defender

samedi 27 septembre 2014

Celtic Expressions Of Worship vol. 3 - Breath Of Life (1998)

Celtic Expressions Of Worship vol. 3 - Breath Of Life (1998)
Celtic Expressions Of Worship vol.3 -
Breath Of Life (1998)
Nos talentueux musiciens, Tim Oliver, Nick Fletcher, David Fitzgerald, Troy Donockley, Terl Bryant, Dave Clifton, Chris Haigh et Tim Harries, sont de retour pour un nouveau voyage musical au fin fond de l'âme celte. Pour ce troisième volet de la série des "Celtic Expressions Of Worship", ils nous ont réservé deux surprises de taille. 

La première est la présence de Joanne Hogg au chant sur trois titres (The Lord's My Shepherd, I Am The Great Sun et O Come, O Come Immanuel). Avons-nous encore besoin de préciser que chacune de ses interventions est absolument sublime ? Si une voix à la capacité de nous faire frissonner et de dresser nos poils sur les bras à son écoute, c'est bien la sienne. 

La seconde surprise apporte une autre touche féminine à ce disque. Il s'agit de Fiona Davidson, joueuse de harpe celtique, que nous avons déjà croisée sur les albums The Book Of Kells et Beyond These Shores de Iona. La force des albums de cette série est d'ailleurs de mettre à l'honneur les différents instruments traditionnels celtes, que ce soit la harpe, la cornemuse, la mandoline, les différentes flûtes jouées par David Fitzgerald et Troy Donockley, le fiddle de Chris Haigh ou certaines percussions comme le bodhran. Ainsi, nous avons une musique vraiment authentique, sincère et jouée avec passion par des passionnés. 

Musiciens


Tim Oliver : claviers, piano
Nick Fletcher : guitares
David Fitzgerald : whistle, flûte, piccolo, saxophone
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle, whistle
Terl Bryant : batterie, percussions
Dave Clifton : mandoline, mandole, angel vibe
Chris Haigh : fiddle
Tim Harries : basse

Joanne Hogg : chant
Fiona Davidson : harpe celtique

Titres


01. The Lord's My Shepherd
02. Praise To The Lord
03. Breath Of Life
04. O Come, O Come Immanuel
05. Dear Lord And Father Mankind
06. All Creatures Of Our God And King
07. I Am The Great Sun
08. For All The Saints
09. Castle In The Sky
10. Medley: Breathe On Me, Breath Of God/Take My Life, And Let It Be
11. Jesus, Lover Of My Soul
12. Abide With Me

jeudi 25 septembre 2014

Maddy Prior - Flesh & Blood (1998)

Maddy Prior - Flesh & Blood (1998)
Maddy Prior - Flesh & Blood (1998)
En 1997, la chanteuse Maddy Prior quitte le légendaire groupe de folk-rock britannique fondé en 1970, Steeleye Span. Elle entame alors une riche et fructueuse collaboration avec Troy Donockley qui durera une petite dizaine d'années. De cette union artistique né en 1998 Flesh & Blood, coproduit par Troy et Nick Holland. Ce dernier avait déjà travaillé sur le précédent (et excellent) album de Maddy Prior en 1993, Year, et il a fait également un brève apparition vocale sur l'opus solo de Troy, The Unseen Stream. Sur Flesh & Blood, il s'occupe des claviers et des chœurs. Terl Bryant, le fidèle compagnon de Troy (ou bien est-ce l'inverse ?), joue de la batterie et des percussions. Le bassiste Andy Crowdy n'est présent que sur [les] quatre [meilleures ?] chansons : Sheath & Knife, Boy On A Horse, Brother Lawrence et Heart Of Stone. Quant à Troy, il manie toujours aussi bien ses flûtes, sa cornemuse, ses guitares et son cistre.

Cet album se divise en trois parties inégales. La première contient les titres 1 à 6. Ces morceaux sont indépendants les uns des autres. Trois sont des chansons traditionnelles réarrangées par Prior, Holland et Donockley. Parmi elles, notons le titre Sheath & Knife qui traite de l'inceste. The Rolling English Road est un poème de G.K. Chesterton mis en musique par notre trio. Concernant Honest Work, il s'agit d'une reprise de Todd Rundgreen et le poignant Finlandia est la véritable empreinte de Troy sur ce projet. Cet instrumental, écrit par le compositeur finlandais Sibelius, est déjà présent sur le premier volume de la série "Celtic Expressions Of Worship" et The Unseen Stream. Troy se l'est complètement réapproprié et il est devenu un classique de son répertoire. Plus tard, il le jouera également avec Mostly Autumn et Nightwish. 

La deuxième partie de l'album s'intitule Dramatis Personae. Cette suite se compose de sept morceaux centrés sur des questions d'identité. Elle est très forte sur le plan émotionnel. Des titres comme Cruel Mother, Boy On A Horse ou Brother Lawrence peuvent difficilement laisser indifférents. 

Quant à la troisième partie, elle ne comprend que le dernier titre Heart Of Stone qui conclut cet album en toute beauté. En effet, cette chanson est une magnifique reprise de Rick Kemp, mari de Maddy Prior et bassiste de Steeleye Span. 

Avec Flesh & Blood, Maddy Prior démontre une fois de plus à son public ses talents de conteuse. Au fil des années, elle a gagné en maturité sur le plan vocal et son chant, tel celui d'une sirène, ne cesse de nous envoûter. 

Musiciens


Maddy Prior : chant

Nick Holland : claviers, chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, guitares, low whistle, tin whistle, cistre, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions
Andy Crowdy : basse

Titres


01. Sheath & Knife
02. The Rolling English Road
03. Honest Work
04. Finlandia
05. Hind Horn
06. Bitter Withy

Dramatis Personae
07. Who am I?
08. Cruel Mother
09. Boy On A Horse
10. Jade
11. Brother Lawrence
12. The Laugh And The Kiss
13. The Point

14. Heart Of Stone

dimanche 21 septembre 2014

Troy Donockley - The Unseen Stream (1998)

Troy Donockley - The Unseen Stream (1998)
Troy Donockley - The Unseen Stream
(1998)
Après la tournée de 1996 suivie par la parution du double live Heaven's Bright Sun, Iona entame une pause dans sa carrière. Cependant, ses musiciens ne demeurent pas inactifs. Dave Bainbridge retrouve son vieil ami et cofondateur avec lui de Iona, David Fitzgerald. De leur collaboration né The Eye Of The Eagle en 1998. Cette même année, Troy Donockley nous livre sa première oeuvre en solo, The Unseen Stream. Lui aussi s'entoure de membres et d'ex-membres de Iona : Joanne Hogg aux vocaux, Terl Bryant à la batterie et aux percussions et Tim Harries à la basse. 

Essentiellement instrumental (les voix sont utilisées pour intensifier la musique en complément des instruments), cet album, très personnel, est un voyage en terre inconnue, à la croisée des musiques progressives, folkloriques (celtes mais aussi tribales) et classiques. La présence de l'Emperor String Quartet aux cordes, de Neil Drinkwater au grand piano, de Chris Redgate au hautbois, ou encore de Julie Darling à la harpe et de Duncan Rayson à l'orgue indique que la musique classique est au cœur de cette œuvre déroutante, hors norme, mais parfaitement réalisée et maîtrisée. D'ailleurs, la société Bose, connue dans le monde entier pour ces enceintes de haute qualité et ses chaînes hi-fi haut de gamme, ne s'y est pas trompé puisqu'elle a choisi le morceau Sights comme musique de démonstration pour ses produits. 

Sur les huit titres que compte l'album, six ont été composés par Troy, dont un approchant les 15 mn (The Yearl) et l'autre les 10 mn (Tunnels). Toutefois, contrairement à Iona, au projet de Dave Bainbridge ou à la série des "Celtic Expressions Of Worship", aucune référence au religieux ici. Ce n'est pas l'univers de notre artiste qui lui préfère nettement la nature comme l'illustre la pochette du CD ou les titres Wild Black Coast, Air et Death Of Rainbows. Tout au long du disque, Troy fait preuve de virtuosité et nous dévoile son immense talent de musicien multi-instrumentiste : cornemuse irlandaise, low whistle, guitare acoustique et électrique, claviers, cistre, mandoline et voix. 

A mon sens, le sommet de The Unseen Stream, ou plus exactement un des sommets car chaque morceau est d'une richesse indescriptible, est atteint par la reprise du Finlandia de Sibelius. Dans le Celtic Expressions Of Worship vol. 1, ce morceau avait été joué avec Tim Oliver aux claviers. Ici, la cornemuse est accompagnée par le Emperor String Quartet et c'est tout simplement magnifique. 

Avec cet album, Troy Donockley ne se révèle pas seulement être un musicien de très grand talent. Cela, nous le savions déjà. Il nous apparaît également comme un compositeur de... génie. Le mot est lâché et assumé. 

Musiciens


Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles, guitares, claviers, cistre, mandoline, chant

Terl Bryant : batterie, percussions
Duncan Rayson : orgue
Nollaig Casey : fiddle
Chris Redgate : hautbois
Neil Drinkwater : grand piano
Tim Harries : basse
Joanne Hogg : chant
Nick Holland : chant
Julie Darling : harpe
Andy Duncan : percussions, chant

The Emperor String Quartet 
Martin Burgess : violon
Claire Heyes : violon
Fiona Bonds : alto
William Schofield : violoncelle

Titres


01. Wild Black Coast
02. Sights
03. Air
04. The Yearl
05. Carousel
06. Tunnels
07. Finlandia
08. Death Of Rainbows

vendredi 19 septembre 2014

Dave Bainbridge, David Fitzgerald with David Adam - The Eye Of The Eagle (1998)

Dave Bainbridge, David Fitzgerald with David Adam - The Eye Of The Eagle (1998)
Dave Bainbridge, David Fitzgerald
with David Adam - The Eye Of
The Eagle (1998)
Fondateurs de Iona, Dave Bainbridge et David Fitzgerald n'avaient plus joué ensemble depuis que ce dernier avait quitté le groupe en 1992, après l'enregistrement de The Book Of Kells. Grâce à ce projet, ils renouent leur relation artistique pour donner naissance à une œuvre complexe, nécessitant du temps pour être adoptée et demandant à être écoutée de préférence dans son intégralité, en toute quiétude . 

The Eye Of The Eagle est à l'origine une ouvrage méditatif écrit par David Adam qui a pour thème principal le célèbre poème celte du VIIIe siècle, Be Thou My Vision. L'album de Iona, Journey Into The Morn, s'était déjà inspiré de cet hymne en 1995. Et il a aussi été repris sur les albums Celtic Expressions Of Worship vol.1 - Be Thou My Vision et Celtic Worship d'Eden's Bridge. 

Tous deux impressionnés par ce livre, Dave Bainbridge et David Fitzgerald nous ont concocté un voyage spirituel basé sur la lecture, par l'auteur, d'extraits de l'ouvrage et d'autres textes sacrés ou profanes (Bible, T.S. Eliot, Teilhard de Chardin, Kallistos Ware...). La musique accompagnatrice est très atmosphérique et parfois spontanée. Par exemple, sur Fire And Water, Fitzgerlad s'est laissé envahir par ses émotions après avoir écouté David Adam, et s'est livré à une libre improvisation au saxophone sur les séquences synthétiques préparées par Bainbridge. 

Cette même musique a pour mission de guider l'auditeur entre chaque lecture. Elle le prépare à ce qu'il va entendre, ou bien, l'aide à comprendre ce qui a été lu, à amplifier l'essence de ce qui s'en dégage. Afin de la rendre encore plus profonde, nos deux musiciens ont fait appel aux voix célestes de Maire (Moya) Brennan et de Shona MacDonald, ainsi qu'à la chorale de St Edmundsbury déjà présente sur le magnifique album de David Fitzgerald, Lux Aeterna

Curieusement, bien que la majorité des titres ait été composée par Dave Bainbridge, ce disque s'inscrit plus dans la continuité du travail en solo de David Fitzgerald que dans l'oeuvre de Iona. 

Musiciens

Dave Bainbridge : claviers, piano, guitares, bouzouki, percussions, programmation, chœurs
David Fitgerald : saxophones, flûtes, irish whistles, flageolet, clarinette
David Adam : narration

Maire Brennan : voix
Shona MacDonald : voix
Scott Farrell : orgue de la cathédrale
Choir of St Edmundsbury Cathedral : chœur de garçons
James Thomas : directeur du chœur

Titres

01. Open My Eyes
02. Fire And Water
03. Hymn Of The Universe
04. Though The Dawn Break
05. Upon A Path Of Light
06. A Further Shore
07. I Arise Today
08. The Lightener Of The Stars
09. On The Wings
10. King Of Moon, Sun And Stars
11. Caim
12. A World Within A World

lundi 15 septembre 2014

The Fyreworks - The Fyreworks (1997)

The Fyreworks - The Fyreworks (1997) - Magenta - Rob Reed
The Fyreworks - The Fyreworks
(1997)
Attention chef d'œuvre ! The Fyreworks est sans aucun doute le meilleur projet musical de Rob Reed dans sa période pré-Magenta. Après deux albums (et une compilation) avec Cyan et un avec Ezra, il s'associe cette fois à Danny Chang, vieux routier du rock progressif des années 70, pour fonder The Fyreworks, groupe malheureusement éphémère qui ne donnera naissance qu'à cet unique disque. A ce duo des origines, viennent s'ajouter Andy Edwards de Ezra au chant, Doug Sinclair du Steve Hackett Band à la basse et Tim Robinson, futur batteur de Magenta. A leurs côtés, sont également présents des musiciens plus "classiques" jouant du saxophone, de la flûte, du violon, du violoncelle et du hautbois.

Grâce au génie de Rob Reed qui produit, enregistre et mixe l'album, l'ensemble des musiciens joue dans une parfaite harmonie où chacun trouve sa juste place. Et, pour notre plus grande joie, cela s'entend ! Rob a aussi réussi à restituer un son très "seventies" en utilisant uniquement des claviers d'époque : Hammond, Mellotron, Moog et piano. En effet, The Fyreworks revendiquent fièrement l'héritage des groupes progressifs phares de cette époque : Genesis, Yes, Van der Graaf Generator, Gentle Giant ou encore Jethro Tull.

Si Rob est seul derrière les manettes, nous avons toutefois un travaille collectif puisque tout le groupe a participé à la composition de l'album. C'est ce qui donne probablement cette unité à l'œuvre. Du morceau d'ouverture, l'énergique Master Humphries Clock qui s'étend sur près de 10 mn, en passant par le court interlude musical au piano The Consequences Of Indecision, ou l'épique parfaitement maîtrisé Broken Skies de plus d'un quart d'heure, jusqu'à The Display avec son final explosif, on ne s'ennuie pas une minute à l'écoute de ce disque qui ne demande qu'à être découvert.

Musiciens


Danny Chang : guitare, percussions, chœurs
Rob Reed : claviers, guitare slide, chœurs
Doug Sinclair : basse, chœurs, guitare, sound F/X
Tim Robinson : batterie
Andy Edwards : chant, guitare

Lee Goodall : sax, flûte
Tim Short : percussions
Billy Thompson : violon
Sara Greenwood : violoncelle
Vori Bolemsav : hautbois

Titres


01. Master Humphries Clock
02. The War Years
03. Stowaway
04. Balloon
05. The Conséquences Of Indecision
06. Broken Skies
07. The Display 

dimanche 14 septembre 2014

Ezra - Shapes (1994)

Ezra - Shapes (1994) - Magenta - Rob Reed
Ezra - Shapes (1994)
Ezra est un groupe de musique néo-progressive d'abord formé par Daz Joseph à la batterie et Steve Hughes à la basse. En 1990, ils sont rejoints par Andy Edwards au chant et à la guitare et par Dai Warner aux claviers. Cependant, ce dernier quitte la bande quelques temps après. Le quatuor devient alors un trio. Puis c'est au tour de Steve Hughes de quitter le navire, en 1994, durant l'enregistrement de leur premier album, Shapes. Il est alors remplacé au pied levé par Gareth Jones.

Afin de pallier l'absence de claviériste, la formation fait appel à Rob Reed de Cyan. C'est d'ailleurs pendant l'enregistrement de Shapes que Rob fait la connaissance de Nigel Voyle à qui il proposera de tenir le chant principal sur le deuxième album de Cyan, Pictures From The Other Side qui paraîtra quelques mois plus tard. C'est également sur cet album qu'Andy Edwards viendra jouer quelques sessions de guitares. 

Sur Shapes, Rob Reed ne se contente pas de tenir uniquement les claviers. Il participe à la composition de six des dix titres que compte le disque ainsi qu'à sa production. Il se trouve donc totalement impliqué dans le projet, même s'il n’intègre pas officiellement le groupe. C'est d'ailleurs ce qui nous intéresse particulièrement ici car c'est avec ce type d'expérience que notre artiste creuse le sillon duquel naîtra Magenta quelques années plus tard. 

Même si ce disque n'est pas révolutionnaire, il s'agit d'un album honnête, attachant, bien écrit et bien produit. Son style est typique du néo-progressif de la première moitié des années 90 avec quelques bons soli de guitare (She Cries, Raingods, Tea At Cyrils, ce dernier étant mon titre préféré) et des intonations typées des années 80 rappelant le meilleur de Simple Minds (Smiled At Me), de Dire Straits (guitare de Falling) ou de The Cure (introduction de Raingods). 

Musiciens


Andy Edwards : chant, guitare, claviers
Gareth Jones : basse, chant
Daz Joseph : batterie

Rob Reed : claviers, piano
Sue Manley : chœurs
Steve Hughes : basse (1-2-8)
The Red Hand Band : tambourins

Titres


01. Just A Game
02. Smiled At Me
03. Red Sky
04. Falling
05. Life And Times
06. She Cries
07. Raingods
08. First Light
09. Big World
10. Tea At Cyrils

samedi 13 septembre 2014

Cyan - Remastered (1997)

Cyan - Remastered (1997)
Cyan - Remastered (1997)
Cyan est le premier groupe de Rob Reed, futur leader et fondateur de Magenta. L'histoire commence en 1984, au Pays de Galles, lorsqu'une bande de copains, regroupée autour de Rob aux claviers et de son frère Steve au chant, forme Cyan. Après avoir donné quelques concerts et réalisé une démo, le groupe se sépare.

En 1991, Rob reçoit une lettre d'un fan français qui avait découvert cette démo grâce à Nick Barrett de Pendragon. Face à ses encouragements et à son enthousiasme, Rob Reed relance seul le projet Cyan, réenregistre lui même les anciens morceaux sur lesquels il chante et publie, en 1993, l'album For King And Country aux forts accents "genesiens".

L'année suivante, sort le deuxième album du groupe, Pictures From The Other Side avec, cette fois-ci, Nigel Voyle au chant. Ce dernier a été pressenti un moment pour remplacer Fish au sein de Marillion avant que Steve Hogarth n'occupe finalement la place. Très vite, ces deux albums se sont trouvés épuisés.

En 1997, le label Festival Records propose à Rob de sortir une compilation regroupant les meilleurs titres de Cyan. C'est ainsi qu'est publié Remastered comportant neuf titres, dont quatre du premier album (sur les huit qu'il comptait) et cinq du second qui en comprenait huit également. Deux titres (For King And Country et Nosferatu) ont été remixés spécialement pour cette occasion.

Remastered et le deuxième album de Cyan, Pictures From The Other Side, nous intéressent particulièrement car on peut y entendre pour la première fois la voix de Christina Booth, la future chanteuse de Magenta. Elle est créditée aux chœurs sous le nom de Christina Maria Murphy. A noter que nous la recroiserons ultérieurement sous les noms de Christina Murphy ou, tout simplement, Christina. Son chant est encore discret mais il est bien présent, notamment sur Nosferatu où sa voix est bien distincte vers la fin de ce long morceau d'une durée de 13'55'', juste avant le final fortement inspiré de Carmina Burana.

La compilation Remastered compte deux autres titres dépassant les dix minutes : The Sorcerer (11'32'') et The Guardians (12'09''). Le style musical est typique du néo-progressif des années 90 et les influences de Mike Oldfield (dont Rob est un grand admirateur puisque c'est cet artiste qui lui a donné l'envie de faire de la musique), Genesis, Camel et Pink Floyd sont bien présentes. 

Deux morceaux attirent particulièrement notre attention. Il s'agit, d'une part, de l'instrumental Call Me. Il sera réenregistré et transformé en chanson dans les années 2000 par Magenta avec des paroles écrites par Steve Reed. D'autre part, All Around The World deviendra un hymne à la solidarité en 2005. Afin de venir en aide aux victimes du tsunami de 2004, l'ensemble des artistes du monde du rock progressif se réunira pour enregistrer un single sur le modèle du We are The World, et c'est cette chanson qui aura l'honneur d'être choisie.

Cyan - For King And Country (1993)
Cyan - For King And Country (1993)

Cyan - Pictures From The Other Side (1994)
Cyan - Pictures From
The Other Side (1994)

Musiciens


Rob Reed : guitares, claviers, basse, percussions, chant (1-4)
Nigel Voyle : chant (5-9)
Christina Maria Murphy : chœurs (5-9)
Ann Morgan : opera solo (9)    
Andy Edwards : guitare (5)

Titres


01. The Sorcerer
02. Call Me
03. Don't Turn Away
04. For King And Country (1997 Remix)
05. The Guardians
06. Pictures From The Other Side
07. Broken Man
08. All Around The World
09. Nosferatu (Requiem For A Vampire) (1997 Remix)