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samedi 14 mars 2015

Magenta - Seven (2004)

Magenta - Seven (2004)
Magenta - Seven (2004)
Digne successeur d'un Revolutions pas du tout révolutionnaire, mais s'inscrivant dans la droite lignée de ses illustres aînés, Yes et Genesis en tête, Seven est l'album de la consécration pour Magenta. Désormais, le groupe, toujours constitué autour du binôme Christina/Rob Reed, s'engage sur sa propre voie. Christina s'installe dans son rôle de chanteuse de rock progressif avec une voix qui gagne en assurance et en profondeur. Rob Reed, l'homme-orchestre, voit grand en faisant appel à l'illustre Orchestre symphonique de Vienne. En plus des musiciens déjà présents sur Revolutions (Tim Robinson, Chris Fry, Martin Shellard), il a également convié Christian Phillips et, surtout, l'ancien guitariste de The Othello Syndrome, Martin Rosser. Si Rob signe une nouvelle fois toutes les musiques, les paroles sont, elles aussi, à nouveau écrites par son frère, Steve Reed. C'est à lui que l'on doit le concept de cet album basé sur une libre interprétation des 7 pêchés capitaux : la gourmandise, l'envie, la luxure, l'avarice, la colère, l’orgueil et la paresse.

Gluttony, la gourmandise, ouvre l'album en beauté et nous met d'entrée en appétit. Magenta nous rappelle sa filiation assumée avec Yes. Lui succède la splendide Envy, l'envie. Cette chanson se place du point de vue d'un homme récemment séparé de se famille suite à une rupture qui, dans un parc, pose son regard sur un jeune couple d'amoureux. Ici, le chant de Christina n'est pas sans rappeler celui d'une autre grande chanteuse galloise, Dame Shirley Bassey. S'ensuit un Lust, la luxure, conçu comme une suite à The White Witch du premier album. Notre sorcière blanche, éternelle amoureuse de la vie, continue à aider son entourage malgré le rejet continuel de celui-ci. Du haut de ses quatorze minutes, Greed, l'avarice, est sans aucun doute la chanson la plus ambitieuse du disque avec son air de comédie musicale. Au thème plutôt sombre, elle relate la vie d'une actrice sur le déclin qui a continuellement besoin d'être aimée, admirée par son public. Anger, la colère, lui succède. Seul titre d'une durée inférieure à dix minutes, il nous livre la plainte tragique d'un mari inconsolable et en colère contre Dieu suite au décès accidentel de son épouse. Condensé d'émotion sur lequel Chris Fry fait des miracles à la guitare, d'abord acoustique, puis électrique. Sur Pride, l’orgueil, Steve Reed s'est fait plaisir en évoquant sa fierté d'être père et d'avoir fondé un foyer. A nouveau, Yes n'est pas bien loin sur ce morceau dynamique. Enfin, le floydesque Sloth, ferme tranquillement Seven. S’étalant sur une dizaine de minutes et marqué par les soli de guitare de Martin Shellard qui n'ont rien à envier à ceux du génial David Gilmour, la paresse laisse plutôt place à la sagesse des Indiens d'Amérique qui, quand ils savaient que leur heure était venue, attendaient patiemment la mort.

Avec Seven, Magenta devient donc, en cette année 2004, la grande révélation musicale de l'univers du progressif. "Altius, Fortius" (plus haut, plus fort), telle pourrait être la devise du groupe gallois. Pour finir, à noter que l'artwork a été réalisé par un jeune graphiste, Adam J. Hodgson, futur guitariste de Touchstone.

Musiciens


Christina : chant
Rob Reed : claviers, basse, flûte, clavecin, piano, guitares, chœurs

Tim Robinson : batterie
Chris Fry : guitares
Martin Rosser : guitare
Martin Shellard : guitare
Christian Philipps : chant (Cha Cha Cha)

The Vienna Symphony Orchestra : cordes

Titres


01. Gluttony
02. Envy
03. Lust
04. Greed
05. Anger
06. Pride
07. Sloth

dimanche 13 octobre 2019

Magenta - We Are Seven: Live 2018 (2018)

Magenta We Are Seven
Magenta - We Are Seven: Live 2018 (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis plusieurs années maintenant, la mode est d'interprétée l'intégralité d'un album sur scène, souvent le plus connu ou estimé. Lors de son concert à The Robin 2, le 8 avril 2018, dans la ville de Wolverhampton, située dans le centre de l'Angleterre, Magenta se plie à cet exercice devenu incontournable pour les artistes de rock progressif. Mais, on le sait, Rob Reed et les siens ont plus d'un tour dans leur sac. C'est pourquoi, ce soir-là, ils jouent non pas un, mais deux albums en entier. We Are Seven est un subtil jeu de mot évoquant à la fois leur album culte Seven et leur dernier disque en date, We Are Legend. Ce dernier ne comporte que trois titres, mais tous dépassent les dix minutes, voire vingt pour Trojan, récit fantastique où il est question d'invasion de la terre par des machines pas vraiment sympathiques. Quant à Seven, sorti en 2004 déjà, il a été construit autour du concept des sept péchés capitaux. Remarqué à sa sortie pour ses qualités exceptionnelles et sa richesse musicale, il a propulsé Magenta dans la cour des grands, faisant d'eux une référence dans le domaine des groupes avec chanteuse. Impossible de demeurer insensible au chant profondément humain de Christina, capable de nous faire passer des larmes au (sou)rire en une fraction de seconde. Ses prestations sur Anger, Sloth ou Envy sont simplement phénoménales, tous comme les guitares de Chris Fry ou les claviers de Rob Reed.Tous trois sont accompagnés de quatre autres musiciens, d'où aussi ce titre We Are Seven à double lecture. Si la section rythmique est assurée par Dan Nelson (bassse) et le dernier arrivé Jon 'Jiffy' Griffiths (batterie), Karla Powell (déjà présente à l'époque du Live At Real World en 2010) au hautbois accompagnée de Katie Axelsen à la flûte apportent des couleurs inédites à certains titres devenus des classiques. The Lizard King est de ceux-là. Il fait partie des petits cadeaux offerts par le groupe avec l’électrique Speechless et l'émouvant Prekestolen sur lequel souffle le fameux Bridge Over Troubled Water de Simon & Garfunkel (écoutez les deux derniers vers et vous comprendrez). Merci Magenta !

Musiciens

Christina Booth : chant
Chris Fry : guitares, chant
Rob Reed : claviers, chant
Dan Nelson : basse
Jiffy Griffiths : batterie

Karla Powell : hautbois
Katie Axelsen : flûte

Titres

01. Speechless
02. Trojan 
03. Colours 
04. Legend 
05. Prekestolen 
06. The Lizard King 

01. Gluttony
02. Envy
03. Lust
04. Anger
05. Greed
06. Sloth
07. Pride

lundi 21 mai 2018

Magenta - The Twenty Seven Club (2013)

Magenta The Twenty Seven Club
Magenta - The Twenty Seven Club (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Prog is not dead! Le prog n'est pas mort ! Après un Chameleon moyennement convainquant, les Gallois de Magenta font leur grand retour en 2013, avec ce nouvel album percutant, The Twenty Seven Club. Steve Reed, frère du leader et multi-instrumentiste Rob Reed, est à l'origine des paroles et du concept. Le fameux Club des 27 réunit des célébrités du rock et du blues qui ont, comme point commun, d'être toutes décédées à l'âge de vingt-sept ans. Ainsi, chacune a droit à son morceau reflétant une partie de sa personnalité : Jim Morrison (The Lizard King), Jimi Hendrix (Ladyland Blues), Janis Joplin (Pearl), Brian Jones (Stoned), Kurt Cobain (The Gift) et, enfin, Robert Johnson (The Devil At The Crossroads). Avec quatre épiques dépassant les dix minutes, Magenta embrasse le prog, de Yes à Big Big Train, en passant par Mike Oldfield, Renaissance ou encore Marillion (avec un clin d'œil appuyé à leur Incubus sur le solo de guitare de The Devil At The Crossroads). Si la guitare de Chris Fry est tout simplement sensationnelle, que dire du chant de Christina, véhiculant tout au long des chansons une puissante dose d'émotion ? Quant à la rythmique assurée par Rob et Andy Edwards (IQ, Frost*, Paul Cusick) elle est d'une précision chirurgicale hallucinante. Grâce à The Twenty Seven Club, Magenta redonne ses lettres de noblesse au rock progressif, genre musical souvent décrié mais ô combien passionnant. 

Musiciens

Christina Booth : chant
Rob Reed : basse, claviers, guitares, mandoline, flûte, chœurs
Chris Fry : guitares

Andy Edwards : batterie

Titres

01. The Lizard King
02. Ladyland Blues
03. Pearl
04. Stoned
05. The Gift
06. The Devil At The Crossroads

mardi 31 mars 2015

ProgAID - All Around The World (2005)

ProgAID - All Around The World (2005) - Magenta - Iona - Mostly Autumn - Karnataka
ProgAID - All Around The World
(2005)
26 décembre 2004. Le monde est figé suite au tsunami qui a tout emporté sur son passage en Asie du Sud-Est. Très vite, dans un élan de solidarité sans précédent, l'aide internationale s'organise de toute part, parfois de manière inattendue. David Robinson, patron du label de musique F2 Records, décide d'agir après un échange par mail avec Nick Gielkens, auteur du site Internet Mostly Pink. Sous la houlette de Rob Reed de Magenta, il réunit une quarantaine d'artistes dans le but d'enregistrer un disque qui permettra de récolter des fonds. Dans l'esprit du Band Aid des années 80, le collectif prend le nom de ProgAID. La chanson choisie, All Around The World, à la thématique pacifiste, est extraite du deuxième album de Cyan, Pictures From The Other Side. Sa structure se prête facilement à ce genre d'exercice où plusieurs intervenants, chanteurs ou musiciens, peuvent se succéder aisément. 

Le disque est prêt en deux mois à peine, et réunit du très beau monde sensibilisé à la cause. Iona est représenté par Troy Donockley, Mostly Autumn par Heather Findlay et Bryan Josh, et Karnataka, désormais séparé, par Rachel Jones, Jonathan Edwards et Paul Davies. Toute l'équipe Magenta est au rendez-vous : Rob Reed, producteur du CD, Matthew Cohen, co-investigateur du projet, Christina, Chris Fry, Martin Rosser ainsi qu'Allan Mason-Jones. A leurs côtés, nous pouvons citer, en vrac, les chanteuses Tracy Hitchings (Landmarq) et Susie Bogdanowicz (Glass Hammer), Stu Nicholson (Galahad), Rob Cottingham (Touchstone), Alan Reed (Pallas), Nick Barrett (Pendragon), Clive Nolan (Pendragon/Arena), John Mitchell (Arena), Arjen Lucassen (Ayreon), Steve Balsamo, Oliver Wakeman, Anthony Phillips (ex Genesis), Pete Trewavas (Marillion), Andy Edwards (Ezra) ou encore Nigel Voyle (Cyan), chanteur originel de la chanson. 

L'EP rassemble cinq versions différentes de cette chanson. La plus intéressante est celle intitulée Definitive Mix qui, sur douze minutes, regroupe la totalité des participants ainsi qu'une dizaine de soli de guitares et quatre de claviers. Le Single Mix est extrait de cette version. Sur Air Mix, les Britanniques tels que Alan Reed, Peter Nicholls ou Nick Barrett sont plutôt à l'honneur. En revanche, le Cue Mix semble avoir privilégié les artistes internationaux comme Neal Morse, Roine Stolt des Flower Kings ou bien Arjen Lucassen. La cinquième piste est uniquement instrumentale. Elle laisse donc un plus grand espace au violon de Liz Prendergast, à la flûte de Martin Orford, aux whistles et uilleann pipes de Troy Donockley et à la 12 cordes d'Anthony Phillips.

Jamais un disque n'avait auparavant associé autant d'artistes de la scène progressive. L'opération est d'autant plus louable qu'elle a été réalisée pour la bonne cause. Un dernier détail intéressant à signaler, la pochette a été conçue par Adam J. Hodgson déjà auteur de celle de l'album Seven de Magenta.

    
Musiciens

Neal Morse (ex Spck's Beard/Transatlantic) : chant, guitare
Anthony Phillips (ex Genesis) : guitare
Pete Trewavas (Marillion) : basse
Rione Stolt (The Flower Kings) : chant, guitare
Arjen Lucassen (Ayreon) : guitare
Peter Nicholls (IQ) : chant
John Jowitt (IQ) : basse
Martin Orford (IQ) : flûte, claviers
Alan Reed (Pallas) : chant
Nick Barrett (Pendragon) : chant, guitare
Clive Nolan (Arena/Pendragon) : claviers, chant
Gary Chandler (Jadis) : chant, guitare
Oliver Wakeman : claviers
Troy Donockley (Iona) : whistles, uilleann pipes
Steve Balsamo (Alan Parsons Project) : chant
Heather Findlay (Mostly Autumn) : chant
Bryan Josh (Mostly Autumn) : guitare
John Mitchell (Arena/The Urbane/Kino) : guitare
Mike Baker (Shadow Gallery) : chant
Gary Wehrkamp (Shadow Gallery) : guitare
Fred Schendel (Glass Hammer) : claviers
Susie Bogdanowicz (Glass Hammer) : chant
Walter Moore (Glass Hammer) : chant
Bruce Soord (Pineapple Thief) : chant, guitare
Stu Nicholson (Galahad) : chant
Steve Taylor (Strangefish) : chant
Dave Whittaker (Strangefish) : batterie
Rob Reed (Magenta) : claviers
Christina (Magenta) : chant
Matthew Cohen (Magenta) : basse
Chris Fry (Magenta) : guitare
Martin Rosser (Magenta) : guitare
Allan Mason-Jones (Magenta) : batterie
Nigel Voyle (Cyan) : chant
Andy Edwards (Ezra) : chant, guitare
Dave Wagstaff (Landmarq) : batterie
Tracy Hitchings (Landmarq) : chant
Steve Gee (Landmarq) : guitare
Doogie White (ex Rainbow/Yngwie Malmsteen) : chant
Chris Dale (Sack Trick) : chant, basse
Rob Gould (Fula) : claviers
Rachel Jones (ex Karnataka) : chant
Jonathan Edwards (ex Karnataka/Panic Room) : claviers
Paul Davies (ex Karnataka/Panic Room) : guitare
Robert Cottingham (Touchstone) : claviers, chant
Liz Prendergaste (Bluehorses) : chant, violon
Nic Waulker (Bluehorses) : batterie

Titres

01. Single Mix
02. Definitive Mix
03. Air Mix
04. Cue Mix
05. Instrumental

dimanche 29 août 2021

Magenta - Angels And Damned: 20th Anniversary Show (2021)

Magenta Angels And Damned
Magenta - Angels And Damned: 20th Anniversary Show
(2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

C'est beau d'avoir vingt ans. Le 19 mai 2019, Magenta a célébré cet événement sur la scène du Arlington Arts Centre de Newbury entouré de quelques invités. Réunissant deux CD et deux DVD, Angels And Damned est le témoignage de cette soirée mémorable, d'un groupe au sommet de sa forme. L'instrumental Opus 3, durant lequel défile des photos du groupe prises à différentes époques, ouvre la cérémonie. Gluttony lui succède, et là le spectacle commence vraiment. Rob Reed, le boss, est aux claviers, le génial Chris Fry s'occupe des guitares, Dan Nelson et Jify Griffiths formant à eux deux une rythmique d'enfer sont respectivement à la basse et à la batterie, tandis que la divine Christina Booth, au sourire enchanteur, ensorcelle son public. Chacun des albums de leur riche discographie se trouve représenté par au moins un titre, Seven (Gluttony), Metamorphosis (The Ballad Of Samuel Layne), Chameleon (Red), The Twenty Seven Club (Pearl, The Lizard King), We Are Legend (Trojan), mais ceux sont leur tout premier disque Revolutions ainsi que le sublime concept-album Home qui sont mis à l'honneur ce soir. Si Lightspeed, cinquième section de Man The Machine, et The Warning sont de belles surprises, l'épique The Withe Witch marque l'apothéose du concert dans sa version démentielle, tant par la mise en scène que la qualité d'interprétation. Du Magenta vibrant, comme on l'aime, tout comme le mélancolique Home joué en quasi-intégralité avec un Peter Jones (Tiger Moth Tales, Camel) bluffant au saxophone sur Moving On. Il réapparaîtra ensuite sur un The Ballad Of Samuel Layne grandiose, autre moment fort de la soirée, puis sur Red, The Lizard King et le Spectral Mornings de Steve Hackett, rejoint sur scène par David Longdon du Big Big Train. Le tableau ne serait pas complet sans mentionner l'impressionnante prestation de Simon Brittlebank aux percussions, ni celle de Katie Axelsen à la flûte et de Karla Powell au hautbois. Cette dernière jouait déjà avec Magenta lors du Live At Real World en 2010, puis a refait surface pour les lives We Are Seven et Acapela. Juste un petit regret de cette prestation magique, qu'aucun titre de Masters Of Illusion n'ait été joué, mais l'album était encore en cours de préparation. Pour le reste, c'est un sans-faute. 

Musiciens

Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers, chant
Chris Fry : guitares, chant
Dan Nelson : basse
Jify Griffiths : batterie

Pete Jones : saxophone, chant
David Longdon : chant
Simon Brittlebank : percussions
Katie Axelsen : flûte
Karla Powell : hautbois

Titres

1.01. Opus 3
1.02. Gluttony
1.03. This Life
1.04. Hurt
1.05. Moving On
1.06. Towers Of Hope
1.07. Demons
1.08. Morning Sunlight
1.09. The Dream
1.10. The Visionary
1.11. Journey’s End
1.12. Lightspeed
1.13. The Warning

2.01. Trojan
2.02. Pearl
2.03. The Ballad Of Samuel Layne
2.04. Red
2.05. The White Witch
2.06. Spectral Mornings
2.07. The Lizard King

Vidéos

The Ballad Of Samuel Layne : lien vidéo ici

Gluttony : lien vidéo ici

trailer : lien vidéo ici

lundi 22 juin 2015

Annie Haslam with Magenta - Night And Day (2006)

Annie Haslam with Magenta - Night And Day (2006)
Annie Haslam with Magenta -
Night And Day (2006)
Attention collector ! Cet EP 4 titres est la rencontre au sommet entre Annie Haslam, chanteuse culte du groupe Renaissance qui a connu son apogée dans les années 70, et Magenta issu de la nouvelle vague des années 2000 du courant progressif.

Petit retour en arrière.

Christina, chanteuse de Magenta, n'a pas du tout grandi en écoutant du rock progressif. Bien au contraire, dans sa jeunesse, elle était plutôt branchée punk. Elle ignorait donc tout de Renaissance jusqu'à sa rencontre avec Rob Reed et la sortie du premier album de Magenta, Revolutions, où la critique ne cessait de faire la comparaison entre sa voix et celle d'Annie Haslam. Intriguée, elle décide de s'intéresser à cette dernière afin de mieux la connaître. En 2004, via le site web d'Annie, alors en retrait du monde musical depuis quelques années et reconvertie dans la peinture, elle prend contact et lui fait parvenir une copie de Seven, tout juste paru. Puis les deux artistes se rencontrent au printemps 2005, lors du festival RoSFest à Phoenixville auquel participe Magenta. 

Quelques semaines après, Christina écrit la chanson Night And Day suite à un rêve ésotérique qu'elle a fait lors d'un séjour dans un ranch en plein cœur du Wyoming. Après l'avoir arrangée avec Rob Reed, ils proposent à Annie de l’enregistrer. Ce qu'elle accepte avec grand plaisir. 

Ceux sont trois versions de cette même chanson qui se trouvent sur cet EP. L'originale s’inscrit dans la continuité du Nothern Lights de Renaissance, un des rares "hits" du groupe qui a eu le privilège de passer en radio. Elle correspond donc parfaitement au répertoire d'Annie qui en livre une interprétation remplie de convictions. Sur l'Evening Mix, la batterie et la guitare sont en retraits au profit du piano et de la cornemuse de Troy Donockley. Cette version présente un grand intérêt car elle s'apparente à une version acoustique et met bien plus en avant la fantastique voix d'Annie. La troisième est absolument grandiose puisqu'il s'agit d'un duo avec Christina. Les deux voix sont d'abord face à face puis se mêlent dans un tourbillon d'intensité absolument gigantesque. 

La pochette du disque est une peinture d'Annie inspirée par la chanson Night And Day. Cette œuvre, intitulée Essence Of Love a, à son tour, inspiré Rob Reed qui a composé l'instrumental du même nom aux sonorités très oldfieldiennes. Il est placé en troisième position sur le disque. 

La parution de ce petit EP aura, au final, des conséquences des plus bénéfiques. En effet, cet adoubement a permis à Magenta d'accroître son influence sur la scène progressive et de devenir, simultanément à la parution de leur dernier album incontournable Home, le véritable fer de lance des groupes avec chanteuses. Quant à Annie Haslam, cette reconnaissance de la nouvelle génération va lui redonner confiance, puis l'encourager "progressivement" à reprendre le chemin des studios en vue de reformer Renaissance et d'asseoir ainsi définitivement son statut d'icône du mouvement progressif. 

Musiciens


Annie Haslam : chant
Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers
Chris Fry : guitare
Dan Fry : basse
Allan Mason-Jones : batterie
Martin Rosser : guitare

Troy Donockley : uilleann pipes, flûtes

Titres


01. Night And Day
02. Night And Day - Evening Mix
03. Essence Of Love
04. Night And Day - Duet With Christina

samedi 3 décembre 2016

Magenta - Live At Real World (2010)

Magenta Live At Real World
Magenta - Live At Real World (2010)
Le 21 novembre 2009, devant un parterre de soixante privilégiés, Magenta donne un concert acoustique unique dans les mythiques studios Real World de Peter Gabriel, situés à Bath, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Live At Real World est disponible l'année suivante sous forme de coffret comprenant deux CD et un DVD. Disons-le tout de suite, il s'agit-là d'une représentation absolument fabuleuse avec une Christina au meilleur de sa forme.

Le set s'ouvre par le Children Of The Sun aux résonances "yessiennes" de Revolutions. Seules onze minutes des vingt initiales ont été conservées, mais il ne perd nullement de sa splendeur. Christina, d'abord hésitante, prend très vite confiance. Elle est entourée de Chris Fry, digne héritier de Steve Hackett et de Steve Howe, à la guitare, et de Rob Reed au piano. Tous trois représentent l'âme de Magenta. A leurs côtés, se tiennent un quatuor à cordes et une joueuse de hautbois. Il faut ensuite attendre le sixième titre, Blind Faith, pour que le reste du groupe vienne les rejoindre : Martin Rosser (guitare), Dan Fry (basse), et le petit dernier Kieran Bailey (batterie).

On s'en doutait déjà, mais les arrangements classiques fonctionnent à merveille. Ainsi, des titres comme Lemminkainen's Lament, Anger, Blind Faith ou Moving On dévoilent toute leur profondeur. Les deux derniers albums sont à l'honneur. La suite Home est constituée de cinq titres et Metamorphosis est joué en intégralité. Certes, ses chansons ont été raccourcies et seule leur essence a été conservée dans les versions présentées. Par exemple, la partie interprétée de The Ballad Of Samuel Layne est celle que l'on connaîtra plus tard sous la dénomination The War Bride's Prayer. Devenue un classique sur scène, cette émouvante chanson incarne les pleurs d'une jeune mariée espérant le retour de son Sam parti combattre au front, lors de la Première Guerre mondiale, et qui n'en reviendra jamais.

Magenta surprend également en se risquant dans l'interprétation de morceaux rarement, voire jamais, joués en concert. Greed de Seven, Cold ou Lemminkainen's Lament sont de ceux-là. Hate You est une exclusivité du futur album solo de Christina encore à paraître à ce moment-là. Elle deviendra Hanging By A Thread sur Broken Lives & Bleeding Hearts. Cerise sur le gâteau, trois autres titres ont été enregistrés le lendemain, sans public, et ajoutés au second CD. Il s'agit de Night And Day, inévitable clin d'œil à Annie Haslam, I'm Alive et All Around The World, vieille chanson de Cyan reprise en 2005 pour le ProgAID.

Avec Live At Real World, Magenta démontre qu'il est la synthèse parfaite entre le Renaissance des années 70 et le Marillion de la décennie suivante. Tout comme Fish, Christina, dont le charisme n'a rien à lui envier, dispose du même don précieux permettant de transmettre le plus naturellement du monde toute une palette d'émotions à la beauté innommable.


Musiciens


Christina Booth : chant
Rob Reed : piano, guitare acoustique
Chris Fry : guitares
Dan Fry : basse
Martin Rosser : guitare acoustique
Kieran Bailey : batterie

Karla Powell : hautbois
Jo Buckland : violon
Tina Jacobs-Lim : violon
Aimee Bryett : alto
Emma Bryden : violoncelle

Titres


1.01. Children Of The Sun
1.02. Cold
1.03. Lemminkainen's Lament
1.04. Hate You
1.05. Anger
1.06. Blind Faith
1.07. King Of The Skies
1.08. Speechless

2.01. This Life
2.02. Moving On
2.03. Demons
2.04. Morning Sunlight
2.05. Journey's End
2.06. Greed
2.07. The Ballad Of Samuel Layne
2.08. Prekestolen
2.09. Metamorphosis

Bonus
2.10. Night And Day
2.11. I'm Alive
2.12. All Around The World

jeudi 25 juin 2020

Magenta - Masters Of Illusion (2020)

Magenta Masters Of Illusion
Magenta - Masters Of Illusion (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Qu'il est loin le temps où Christina Booth craignait de poser sa voix sur des morceaux d'une durée variant entre dix et vingt minutes. C'était il y a vingt ans. Son truc à elle, c'était la pop, le rock, bref des chansons courtes, normales quoi. En entrant dans Magenta, elle ne s'imaginait pas qu'elle deviendrait une des chanteuses les plus emblématiques de la scène prog. Iona n'est plus, Landmarq s'est séparé de Tracy Hitchings pour la remplacer par un homme, tandis que Mostly Autumn et Karnataka ont tous deux changés de frontwomen, une fois pour les premiers, on ne compte plus pour les seconds. Avec son huitième opus, Masters Of Illusion, Magenta revient à un prog classique et mélodique, construit autour d'une thématique forte. Car outre sa chanteuse, une des principales particularités du groupe est de proposer des disques conceptuels éloquents. On se souvient du génial Seven inspiré des sept péchés capitaux, ou, plus récemment, de The Twenty Seven Club qui abordait le destin tragique de jeunes chanteurs, tous décédés à l'âge de vingt-sept ans. Masters Of Illusion s'inscrit dans cette continuité en s'intéressant à la vie de six acteurs cultes, spécialisés dans les films d'horreurs des années 50 et 60. Steven Reed, le parolier du groupe et frère du leader Rob, passionné depuis sa plus tendre jeunesse par les films de la Hammer, a élaboré ces histoires inspirées non pas de leurs rôles, mais de leurs vies aux multiples rebondissements. Ainsi, le premier morceau Bela raconte l'apogée puis la déchéance de l'acteur Bela Lugosi, célèbre pour son interprétation du comte Dracula. Au passage, Rob et sa bande opèrent un clin d'œil appuyé au tout premier album Revolutions, sorti il y a tout juste vingt ans. A Gift For God, sur lequel on entend la voix de John Mitchell (Arena, Lonely Robot), s'intéresse à un autre vampire, le regretté Christopher Lee. Lon Chaney Jr, personnage à l'allure inquiétante, mort alcoolique, incarnait à la perfection le rôle du loup-garou (Reach For The Moon). Snow a pour héroïne Ingrid Pitt, inoubliable en comtesse Dracula. Peter Cushing est The Rose (accompagné de Troy Donockley de Nightwish aux uilleann pipes), tandis que la chanson finale The Masters Of Illusion rend un vibrant hommage à l'éternel Vincent Price, celui-là même qui a terrorisé toute une génération en prêtant sa voix au Thriller de Michael Jackson. Cela fait maintenant longtemps que Magenta est passé maître dans son rock progressif recherché, proche de la perfection, baigné des nappes synthétiques de Rob, des guitares lumineuses de Chris Fry, et soutenu par une rythmique impeccable (Dan Nelson à la basse, Jiffy Griffiths à la batterie). Bien entendu, l'atout maître demeure la formidable Christina au chant habité et inimitable, reflétant toute la générosité de sa personnalité. 

Musiciens

Christina Booth : chant
Robert Reed : claviers, mandoline, guitares, chœurs
Chris Fry : guitares
Dan Nelson : basse
Juffy Griffiths : batterie

John Mirchell : chant
Pete Jones : saxophone
Troy Donockley : uilleann pipes

Titres

01. Bela
02. A Gift From God
03. Reach For The Moon
04. Snow
05. The Rose
06. Masters Of Illusion

mercredi 30 décembre 2015

Magenta - Live At The Point 2007 (2008)

Magenta Live At The Point 2007
Magenta - Live At The Point 2007
(2008)
A la suite du concept-album Home (2006) puis de la compilation The Singles (2007), Magenta sort, en 2008, un double album intitulé Live At The Point 2007. Leur précédent disque en concert, Another Time... Another Place... datait de 2004.

Comme son nom l'indique, il a été enregistré le 23 novembre 2007 à The Point, petite salle de Cardiff, capitale du Pays de Galles. C'est cette ancienne église, transformée en théâtre en 2001, puis en salle de concert deux ans plus tard, qui figure en illustration, dans un décor chaotique, sur la pochette du disque. Réputée pour son acoustique excellente, elle devra néanmoins fermer ses portes courant 2009. Cet enregistrement demeure donc un des rares témoignages scéniques de ce lieu devenu mythique. 

La formation musicale de cette soirée exceptionnelle demeure une des meilleures que le groupe ait connu et connaîtra. Au chant, nous retrouvons bien évidemment Christina Booth, toujours aussi époustouflante. Elle est accompagnée aux claviers par Rob Reed, l'âme secrète de Magenta, et aux guitares par les fidèles disciples des maîtres David Gilmour et Steve Hackett, les bien nommés Chris Fry et Martin Rosser. La rythmique est quant à elle assurée avec brio par Dan Fry (basse), petit frère de Chris, et Alan Mason Jones (batterie). 

Côté répertoire, c'est un sans faute. La trame principale du petit dernier, Home, est reprise et les plages 4 à 11 du premier disque lui sont dédiées. Comme pour chacun de leurs concerts, l'instrumental Opus Three ouvre le set, suivi par un Speechless endiablé. On retrouve ces deux titres sur la récente compilation parue un an plus tôt. Les deux premiers albums ne sont pas oubliés. Trois titres de Seven sont interprétés : Envy, le déchirant Anger et un Sloth des plus "caméliens" avec son long solo de guitare final enivrant. Man The Machine, l'enchaînement Genetesis/The Warning et The White Witch, dernier morceau ensorcelant à souhait, représentent fièrement le tout premier album du groupe, Revolutions.

A l'écoute de ces deux disques, aucun doute ne subsiste, Magenta est aussi à l'aise sur scène qu'en studio. En moins d'une décennie, Reed et sa bande sont devenus le fer de lance d'une scène progressive renaissante avec chanteuses. La voix magique de Christina qui n'est pas sans rappeler celle toute aussi fantastique d'Annie Haslam de Renaissance, combinée au talent de Rob et confrontée à sa détermination sans faille, ont largement contribué à ce large succès doublé d'une reconnaissance bien méritée.

Musiciens


Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers, chant
Chris Fry : guitare
Martin Rosser : guitare
Dan Fry : basse
Alan Mason Jones : batterie

Titres


1.01. Opus Three
1.02. Speechless
1.03. Envy
1.04. Hurt
1.05. Moving On
1.06. The Journey
1.07. Towers Of Hope
1.08. Demons
1.09. Morning Sunlight
1.10. The Dream
1.11. The Visionary
1.12. Anger

2.01. Man The Machine
2.02. Genetesis/The Warning
2.03. Sloth
2.04. The White Witch (excerpt)

jeudi 2 novembre 2017

Magenta - Live : On Our Way To Who Knows Where (2012)

Magenta Live On Our Way To Who Knows Where
Magenta - Live : On Our Way To Who Knows Where
(2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011/2012, Magenta sur scène c'est Christina Booth au chant, Rob Reed aux claviers, Chris Fry à la guitare, Dan Nelson à la basse et Steve Roberts à la batterie. Ces deux derniers musiciens forment aussi la rythmique du groupe gallois Godsticks qui propose une musique faite de metal et de rock progressif. Après la sortie de Chameleon, Magenta est parti sur la route afin de le promouvoir. Son périple le mènera notamment à Vérone, en Italie. Tout laisse à penser que c'est dans cette ville que ce concert a été enregistré. Sur les onze titres retenus, quatre sont extraits du dernier album. Alors que Chameleon m'avait légèrement déçu, ici GlitterballGuernica, Raw et Red prennent toute leur dimension, en particulier les deux derniers cités. Par rapport à ses productions antérieures, le groupe a décidé de mettre en lumière son tout premier album Revolutions en proposant un excellent medley d'une vingtaine de minutes. Autres temps forts, les deux extraits poignants du splendide Home, Towers Of Hope et Demons, ainsi que la tuerie qu'est Metamorphosis où Christina endosse son costume du tueur en série et nous fait revivre ce personnage effroyable. Guitares "gilmouriennes" de Chris et claviers "yessiens" de Rob sont aussi au rendez-vous sur les petites perles de Seven, Gluttony et Pride, tout comme sur le single I'm Alive une nouvelle fois magnifié par la prestation de Christina. Le deuxième disque se referme sur l'inédit en studio When We Were Young empreint de nostalgie qui s'inscrit dans la droite lignée des précédents singles (cf. The Singles). Magenta sur scène, c'est toujours un événement et ce Live : On Our Way To Who Knows Where en est l’illustre témoignage. 

Musiciens

Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers
Chris Fry : guitare
Dan Nelson : basse
Steve Roberts : batterie

Titres

1.01. Glitterball
1.02. Gluttony
1.03. I'm Alive
1.04. Guernica
1.05. Revolutions Medley
1.06. Raw

2.01. Red
2.02. Towers Of Hope
2.03. Demons
2.04. Metamorphosis
2.05. Pride
2.06. When We Were Young

samedi 21 mars 2015

Magenta - Another Time... Another Place... (2004)

Magenta - Another Time... Another Place... (2004)
Magenta - Another Time...
Another Place... (2004)
Le passage à l'album live est un cap obligé pour tout artiste. Mais, l'exercice peut se révéler périlleux tant il faut répondre aux attentes d'un public souvent exigeant. Avec Another Time... Another Place..., Magenta franchit le cap haut la main. Si, en studio, la formation est centrée autour du noyau Rob Reed/Christina, sur scène, elle se révèle être un authentique groupe uni où tous les musiciens sont mis en valeur. 

Christina est éblouissante d'un morceau à l'autre et prouve à qui en doutait encore qu'elle est une très grande chanteuse. Digne héritière de la pionnière Annie Haslam, elle fait désormais partie du cercle très restreint des chanteuses de rock progressif, au même titre que ses "aînées" Joanne Hogg, Heather Findlay ou Rachel Jones.

Rob Reed, véritable chef d'orchestre sur scène, se révèle être un compositeur et un musicien aussi talentueux que Troy Donockley, Dave Bainbridge ou Bryan Josh. Comme ces deux derniers, il forge son groupe à son image et le mène vers des sommets.  

Chris Fry, secondé par un Martin Rosser plus discret, est l'autre grande révélation. Cette bête de scène, dotée d'une très grande sensibilité musicale, est LE guitariste de rock progressif des années 2000 comme l'ont été avant lui David Gilmour dans les années 70, Steve Rothery dans les années 80 et John Petrucci dans les années 90. 

Si Christina est la voix de Magenta, Rob Reed son âme, Chris Fry son cœur et Martin Rosser son bras droit, Matthew Cohen, le bassiste, et Allan Mason-Jones, le batteur, en sont la colonne vertébrale. Et celle-ci est solide car elle bénéficie d'une complicité ancienne, née dans la seconde moitié des années 90, lorsque les deux compères jouaient ensemble au sein de Unbroken Spirit.

Enregistré à travers l'Europe entre 2002 et 2004, cet album se présente sous la forme d'un double CD d'une durée totale supérieure à deux heures. La (courte) carrière du groupe est survolée. Seven est très bien représenté avec quatre pêchés capitaux sur sept (Gluttony, Lust, Pride et Anger). Les splendides Children Of The Sun et The White Witch de Revolutions sont interprétées dans leur intégralité, dans des version dépassant les vingt minutes. En revanche, du bien nommé Genetesis, seul l'essentiel a été sauvegardé et sa durée s'en trouve réduite de moitié (douze minutes "seulement"). Broken peut être considéré comme leur premier single tandis que Call Me est un petit clin d'oeil à Cyan, l'ancien groupe de Rob Reed.

Même si les versions jouées en concert et enregistrées pour ce disque divergent des versions originales, Another Time... Another Place... constitue une excellente introduction à ce groupe d'exception. C'est un tel bonheur pour les oreilles de les écouter que l'on en redemande encore et encore. Ce sera chose faîte moins d'un an après avec, cette fois-ci, le plaisir des yeux en plus, grâce à la parution du DVD The Gathering.    

Magenta - The Gathering
(2005)


Musiciens



Christina : chant
Rob Reed : claviers, chant
Chris Fry : guitares, chœurs
Martin Rosser : guitares, chœurs
Matthew Cohen : basse
Allan Masson-Jones : batterie

Titres


1.01. Opus 3
1.02. Gluttony
1.03. Lust
1.04. Broken
1.05. Children Of The Sun
1.06. Call Me

2.01. The White Witch
2.02. Genetesis
2.03. Pride
2.04. Anger  

jeudi 18 juin 2015

Magenta - Home (2006)

Magenta - Home (2006)
Magenta - Home (2006)
Après The Lamb Lies Down On Broadway de Genesis dans les années 70, après The Wall de Pink Floyd qui a marqué les années 80, après Brave de Marillion dans les années 90, Magenta publie, en 2006, Home, le concept-album des années 2000. Ce disque est le projet le plus ambitieux de la carrière du groupe et succède aux déjà excellents Revolutions et Seven. D'abord vendu en album simple accompagné du EP New York Suite, Rob Reed aura la bonne idée de le rééditer en 2009, dans une version double avec les chansons de l'EP respectant l'ordre chronologique de l'histoire.

Car Home est avant tout une histoire. Celle d'une jeune femme passée du mauvais côté de la loi qui décide de quitter Liverpool pour partir aux États-Unis en quête d'une vie meilleure. Pleine d'espoir, elle va rapidement déchanter. Rattrapée par ses vieux démons (l'alcool, la drogue et la prostitution) suite à de mauvaises rencontres à New York, elle fuit à nouveau et erre à travers le pays. Toutefois, sa rencontre avec Joe, un Indien d'Amérique, va complètement bouleverser sa vie. Grâce à lui, elle retrouvera la paix intérieure et aura la force de rentrer chez elle, dans son pays natal, afin de mettre un terme à cette épopée, véritable voyage initiatique.

Le rôle principal est tenu par la chanteuse du groupe, Christina, qui interprète chaque chanson à la première personne, les rendant ainsi encore plus poignantes. Habitée par son personnage, elle se transforme en une véritable actrice traversée par toute une palette d'émotions. Son chant, d'une précision jusque là inégalée, s'accorde avec chacune des couleurs du disque, passant de la joie à la tristesse, de la tristesse à la nostalgie ou de la nostalgie à l'espoir.

Elle est dirigée par le metteur en scène Rob Reed, secondé par son frère Steve Reed, auteur des paroles et à l'origine de l'histoire. Comme à son habitude, Rob multiplie les casquettes en étant à la fois derrière la caméra en tant que producteur, et devant, en jouant toute une multitude d'instruments (claviers, basse, percussions, guitare, mandoline, chœurs). Il est secondé à la guitare par Chris Fry et Martin Rosser, à la batterie par Allan Mason-Jones et à la basse par le frère de Chris, Dan Fry, remplaçant de Matthew Cohen parti fonder The Reasoning. Quelques "guest stars" font également de courtes, mais remarquées, apparitions, parmi lesquelles Tim Robinson, vieux compère de Rob, à la batterie, Hywel Maggs qui électrise Joe et Journey's End avec sa guitare, Lee Goodall au saxophone sur Moving On donnant l'impression d'entendre Dick Parry sur un morceau du Pink Floyd, ou encore l'exceptionnel Troy Donockley à la cornemuse sur les deux morceaux de fin, The Traveller's Lament et Home, illuminant ainsi l'espoir retrouvé.

A lire les différentes critiques, dans l'ensemble enthousiastes et unanimes, il est évident que les sources d'inspiration sont multiples. Leurs illustres aînés, comme pour chacune de leurs œuvres antérieures, sont évoqués : Yes (pour la basse), Renaissance (pour le chant), Pink Floyd (pour les guitares) et Genesis (pour les claviers). La comparaison avec leurs contemporains comme Mostly Autumn ou Iona grâce, notamment, à la présence de Troy Donockley, ainsi que Glass Hammer pour l'aspect le plus symphonique de leur musique, est également recevable. Les influences de Mike Oldfield et d'Elton John sont, elles, clairement revendiquées par Rob Reed en personne, de même que celles, plus surprenantes, de Kiss, Oasis, Eagles, Massive Attack ou Kate Bush. Enfin, dans certains recoins, plane l'ombre de Marillion, de Camel, de Kayak ou des Flower Kings.

Home, produit protéiforme de toute cette somme, est avant tout un album d'exception, fruit d'un travail minutieux, qui se classe parmi les plus réussis de sa catégorie. De toute la carrière du groupe, s'il ne fallait ne conseiller qu'un seul album de leur discographie, ce serait sans aucune hésitation ce chef œuvre à la fois doux, mélancolique et émotionnellement très fort.


Magenta - New York Suite (2006)
Magenta - Home + New York Suite
(2006)


Musiciens


Christina : chant
Rob Reed : claviers, basse, guitare, flûte, tambourin, mandoline, chœurs
Chris Fry : guitare
Martin Rosser : guitare
Dan Fry : basse
Allan Mason-Jones : batterie

Tim Robinson : batterie
Martin Shellard : guitare
Lee Goodall : saxophone
Hywel Maggs : guitare
Christian Philips : guitare, chœurs
Troy Donockley :uilleann pipes, flûte
Mal Pope : chœurs
Lorraine King : chœurs

Titres


1.01. This Life
1.02. Hurt
1.03. Moving On
1.04. My Home Town (Far Away)
1.05. Brave New Land
1.06. The Journey
1.07. Towers Of Hope
1.08. Arrival
1.09. Home From Home

2.01. White Lies
2.02. Demons
2.03. Truth
2.04. Morning Sunlight
2.05. Joe
2.06. The Dream
2.07. The Visionary
2.08. Journey's End
2.09. The Traveller's Lament
2.10. Home

jeudi 31 décembre 2015

Magenta - Metamorphosis (2008)

Magenta Metamorphosis
Magenta - Metamorphosis (2008)
Courant musical fortement influencé par la science-fiction, le rock progressif est généralement décrit comme un voyage vers des mondes inconnus, vers un ailleurs merveilleux. Au contraire, avec Metamorphosis, quatrième album studio de Magenta, Rob Reed et les siens nous entraînent droit dans les Ténèbres. 

Centré sur la Mort, Metamorphosis navigue en effet sur les flots sombres du progressif et fait rejaillir une noirceur rarement entendue dans le rock depuis Joy Division et autres The Cure, au tout début des années 80.

The Ballad Of Samuel Layne ouvre cette danse macabre. Durant vingt minutes, Magenta nous narre l'histoire imaginaire de ce soldat au cœur de l'Enfer, dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale. Nous sommes dans sa tête lorsqu'il reçoit l'ordre de partir au combat tout en sachant que ce sera le dernier, l'heure inéluctable de la fin étant désormais arrivée. Pendant ce temps, de l'autre côté de la Manche, sa fiancée prie pour son retour à travers le chant mélancolique de Christina. Gardant espoir, elle est encore loin de se douter que la Mort l'emportera comme des millions d'autres. 

Sans temps d'arrêt, arrive le morceau suivant, bien plus court (moins de quatre minutes). Il est marqué par la présence de Troy Donockley dont la cornemuse apporte à la fois une touche celtique et ésotérique. Prekestolen, c'est son nom, est en réalité une haute falaise située en Norvège, au-dessus d'un magnifique fjord. En 2000, un couple d'amoureux s'est jeté de celle-ci après avoir scellé un pacte diabolique pour en finir. La chanson raconte cette histoire vraie. 

Le morceau titre, Metamorphosis, nouvel épique dépassant les vingt-trois minutes, est la pièce maîtresse du disque. Christina, au sommet de son talent, livre une prestation brillante durant laquelle elle interprète un tueur en série schizophrène. Pris dans sa folie, il tatoue sur son corps ses différents crimes afin que l'être encore bon en lui puisse voir de quelles monstruosités il est capable. Au terme d'une lutte intérieure déchirante, il finit par se suicider, ultime voie vers la délivrance lui permettant de mettre un terme à ses propres horreurs.

Enfin, Blind Faith termine cette sombre galerie en s'interrogeant sur la vie après la mort. Ou, plus exactement, sur ce qui se passe lorsque, après une vie de certitude, le doute s'installe concernant l'au-delà promis, juste avant que la Mort n'arrive... 

Comme pour les albums précédents, la musique a été composée par Rob Reed et les paroles signées par son frère Steve. Cependant, par rapport à Live At The Point sorti cette même année, le line-up a été divisé par deux. Dan Fry et Alan Mason Jones ne sont plus là et Martin Rosser n'est crédité qu'en tant qu'invité. Le groupe est désormais resserré autour de Rob (basse, claviers, guitares, mandoline, flûte traversière, chœurs), Christina Booth (chant) et Chris Fry (guitare). Les autres instruments sont joués par des musiciens de session, comme le fidèle Tim Robinson à la batterie, présent sur les trois précédents albums (Revolutions, Seven, Home). Outre la présence exceptionnelle de Troy Donockley déjà indiquée, à signaler aussi la participation d'une ensemble à cordes qui apporte également une dimension supérieure à l'œuvre.

Comme beaucoup d'albums du courant progressif, cette œuvre se trouve intimement liée à son artwork. La pochette a été réalisée par Killustrations, société allemande connue notamment pour son impressionnant travaille sur les albums Storm Season et Signal To Noise de White Willow. Avec ce corps christique démembré et cette couleur rouge évoquant le ténébreux Pornography de The Cure, elle apporte une meilleure compréhension à ce disque étrange, sans en dévoiler pour autant toutes les énigmes.

Metamorphosis n'est pas qu'une simple nouvelle étape dans la carrière déjà riche de Magenta. Il marque la maturité enfin atteinte par ce groupe. Jusqu'alors, les influences passées comme celles de Mike Oldfield, Pink Floyd ou Renaissance étaient sans cesse recherchées dans leur musique. Avec ce nouveau disque, les trois musiciens ont non seulement trouvé leur son mais également un style qui leur est propre. Libérés de leurs liens, ils peuvent prendre leur envol devenant, à leur tour, une référence incontournable de la scène prog avec chanteuses aux côtés de Iona, Moslty Autumn et Landmarq. 



Musiciens


Christina Booth : chant
Rob Reed : guitares, basse, claviers, flûte, mandoline, chœurs
Chris Fry : guitare

Tim Robinson : batterie
Martin Rosser : guitare
Troy Donockley : uilleann pipes
Steff Rhys Williams : chœurs

Matthew Everett : violon
Helina Rees : violon
Claudine Cassidy : violoncelle
Abigail Blackman : violoncelle
Luise Evans : alto

Titres


01. The Ballad Of Samuel Layne
02. Prekestolen
03. Metamorphosis
04. Blind Faith

Bonus réédition 2013

05. A War Bride's Prayer (orchestral edit)
06. Metamorphosis (missing section)
07. Prekestolen (orchestral version)
08. Samuel Layne (orchestral edit)
09. Metamorphosis (single remix)

vendredi 2 octobre 2015

Magenta - The Singles (2007)

Magenta - The Singles
Magenta - The Singles (2007)
Après trois albums studio, un live et une poignée d'EP, Magenta sort, en 2007, sa première compilation sobrement intitulée The Singles. Près de quatre-vingts minutes de musique pour onze titres sélectionnés auxquels ont été ajoutés trois bonus : Opus 3, instrumental ouvrant les concerts du groupe, Pride dans sa mouture d'origine intégrale et Sloth en version orchestrale grandiose avec piano et voix. 

Le but de Rob Reed était de réenregistrer avec la formation actuelle, celle de Home, tous les morceaux des EP Broken, I'm Alive et Night And Day pour les réunir sur un même disque.

Ainsi, Broken se trouve littéralement transformé grâce à sa nouvelle rythmique (Dan Fry à la basse et Alan Mason-Jones à la batterie). De même que Lemminkainen's Lament qui prend une ampleur inégalée jusqu'alors avec sa nouvelle orchestration. I'm Alive, à peine revisitée, demeure toujours aussi percutante. Grâce à la guitare acoustique de Chris Fry mariée en complète harmonie à la voix inimitable de Christina, Cold est magnifiée. Même si King Of The Sky a un peu perdu en intensité, cette chanson demeure toujours aussi dynamique et entraînante avec une Christina qui transmet tout son plaisir à l'interpréter. En revanche, peu de modifications ont été apportées à Call Me. A l'origine chantée par Annie Haslam, Night And Day est reprise ici par Christina qui se l'approprie magistralement. C'est également l'occasion d'entendre les flûtes celtiques et la cornemuse de Troy Donockley. Seul l'instrumental oldfieldien Essence Of Love a été conservé dans sa version d'origine. 

Anger n'est pas extrait d'un EP mais de l'album Seven. Il a également été revu et sa nouvelle version est nettement supérieure et émouvante à la version originale pourtant, elle aussi, d'une très grande qualité. Les trois guitaristes du groupe, Chris Fry, Martin Rosser et Rob Reed, ont même droit chacun à un solo. On retrouve Sunshine Saviour sur l'album Revolutions. Il s'agit de la dernière partie du morceau fleuve Children Of The Sun chantée à l'origine par Rob Reed. Cette onzième plage a été entièrement réenregistrée avec au chant principal Christina secondée aux harmonies vocales par le chanteur gallois Stephen Rhys Williams. Enfin, si Speechless est sorti sous forme de single en même temps que cette compilation, il s'agit en réalité d'un vieux titre composé par le duo Rob Reed/Christina à l'époque de Trippa, formation qui a précédé Magenta dans les années 90. Ce morceau a été repris par Elin Fflur dans les années 2000 avant de devenir un classique du groupe sur scène.   

The Singles n'est donc pas une simple compilation. C'est quasiment un album à part entière mis en œuvre par un perfectionniste, Rob Reed, désireux d'offrir à son public le meilleur. 

Musiciens


Rob Reed : claviers, guitare
Christina : chant
Chris Fry : guitares
Martin Rosser : guitares
Dan Fry : basse
Alan Mason-Jones : batterie

Troy Donockley : uilleann pipes, flûtes
Tim Robinson : batterie
Stephan Rhys Williams : chant

Titres


01. Speechless
02. Anger
03. Broken
04. Lemminkainen's Lament
05. I'm Alive
06. Cold
07. King Of The Skies
08. Call Me
09. Night And Day
10. Essence Of Love
11. Sunshine Saviour
12. Opus 3
13. Pride (Full Version)
14. Sloth (Orchestral Mix)        

lundi 16 mars 2015

Magenta - Broken (2004)

Magenta - Broken (2004)
Magenta - Broken (2004)
Trois mois après la sortie de Seven, Magenta sort son premier EP en juin 2004. Toutefois, ceux ne sont pas exactement les mêmes musiciens entendus sur l'album qui ont participé à cet enregistrement. Si au chant on retrouve bien évidemment Christina, et aux claviers Rob Reed, les autres musiciens sont ceux qui accompagnent le groupe sur scène : Chris Fry et Martin Rosser (The Othello Syndrome) aux guitares, Matthew Cohen (Erasmus) à la basse et Allan Mason-Jones à la batterie. 

Broken, la chanson titre, est la première du groupe dont les paroles ont été écrites par Christina. Ce sympathique morceau pop aux influences progressives a été inspiré d'une nouvelle d'Anne Rice sur les morts-vivants.

Call Me, avec sa douce mélodie au piano, est une des plus anciennes chansons écrite par Rob, alors jeune adolescent. D'abord chantée par son frère Steve, elle est devenue ensuite un instrumental sur l'album de Cyan, For King And Country. Une nouvelle vie lui est donnée ici grâce à la poignante interprétation de Christina secondée par un Chris Fry inspiré à la guitare. 

Enregistrée à l'origine pour la compilation Kalevala - A Finnish Progressive Rock Epic (Musea Records), Lemminkainen's Lament a été remixée dans une version celtique. Cette "complainte de Lemminkainen", héros guerrier de la mythologie finnoise, est un véritable joyau progressif comportant de multiples changements de rythme sur lequel glisse le chant magique de Christina.

Opus 3 est un instrumental dans la lignée des Opus 1 et 2 de Revolutions. D'une durée de deux minutes et demi, ce titre était utilisé pour l'ouverture des concerts du groupe à cette époque. Rob, unique interprète, a programmé ses claviers pour qu'ils donnent un son identique à celui d'un orgue d'église.

Enfin, un autre remix, celui de Sloth, dernier des pêchés capitaux du précédent album, clôt cet EP. Cette version chant-piano-orchestre portée par une Christina lumineuse ainsi que par les cordes de l'Orchestre symphonique de Vienne déborde d'émotion et donne à ce titre une nouvelle dimension dépassant les limites du rock progressif.

Musiciens


Rob Reed : claviers
Christina : chant
Chris Fry : guitares
Martin Rosser : guitares
Matthew Cohen : basse
Allan Mason-Jones : batterie

Titres


01. Broken
02. Call Me
03. Lemminkainen's Lament (2004 Celtic Remix)
04. Opus 3
05. Sloth (String Mix)

mardi 17 mars 2015

Magenta - I'm Alive (2004)

Magenta - I'm Alive (2004)
Magenta - I'm Alive (2004)
Second EP du groupe, I'm Alive comprend quatre chansons et une vidéo inédite, celle de Broken.

Inspirée du célèbre Da Vinci Code et basé sur la relation supposée entre Jésus et Marie-Madeleine, I'm Alive est une chanson d'amour punchy sur laquelle Christina démontre la toute puissance de ses capacités vocales.

Cold, démo datant de 1995, est un document d'archive d'une très haute importance puisque c'est sur ce titre que Rob Reed et Christina ont travaillé ensemble pour la toute première fois. Il était, à l'origine, prévu pour l'album de Cyan, Pictures From The Other Side.

Le suivant, King Of The Skies, est à nouveau une chanson d'amour aux sonorités très rock. Tout le groupe prend plaisir à jouer sur ce morceau qui relate l'étrange relation de Boudicca, reine des Iceni, avec son amant.

Enfin, Pride est présentée dans sa version originale, différente de celles de l'album Seven, notamment avec son introduction étendue, aux accents jazzy. Il est ainsi fort intéressant de suivre l'évolution de ce morceau, un des plus emblématique du groupe, en recherchant ce qui a été modifié ou supprimé sur la version définitive.

I'm Alive est donc un excellent supplément à l'album Seven et nous permet de découvrir une facette différente, plus pop, de notre groupe gallois. 

Musiciens


Rob Reed : claviers, programmation, guitare
Christina : chant
Chris Fry : guitare
Martin Rosser : guitares
Matthew Cohen : basse
Allan Masson-Jones : batterie

Titres


01. I'm Alive
02. Cold (Demo)
03. King Of The Skies
04. Pride (Director's Cut)
05. Broken (Video)

lundi 23 mars 2015

Elin Fflur - Dim Gair (2004)

Elin Fflur - Dim Gair (2004)
Elin Fflur - Dim Gair (2004)
L'univers de Rob Reed, leader de Magenta, ne se limite pas au rock progressif. Après l'expérience Trippa, il le prouve à nouveau avec l'album Dim Gair de la jeune chanteuse galloise Elin Fflur. 

Cette dernière n'est pas une inconnue au Pays de Galles puisqu'elle a chanté dans deux groupes à succès, Carlotta puis Y Moniars, et, surtout, elle a remporté, en 2002, le concours Cân i Gymru (en anglais : A song for Wales). Cette compétition se déroule chaque année depuis 1969. Elle devait servir, à l'origine, de présélection en cas de participation du Pays de Galles à l'Eurovision. Les vainqueurs sont uniquement sélectionnés par un jury de professionnels, sans intervention du public, et les participants doivent uniquement chanter en gallois afin de faire la promotion de cette langue en voie d'extinction.  

C'est d'ailleurs dans cette langue qu'a choisi de chanter Elin sur son premier disque solo paru fin 2003, début 2004. D'abord surprises par cet idiome inhabituel, nos oreilles s'habituent progressivement, au fur et à mesure qu'elles découvrent cet album pop, plutôt traditionnel dans la forme, qui alterne entre ballades romantiques, comme les douces et séduisantes Ar Lan Y Môr ou Tybed Ile Mae Hi Heno? aux grandes orchestrations, et les passages plus rock, plus électriques comme le morceau titre Dim Gair et Syrthio. Tous deux, composés par Rob Reed et Christina Murphy, sont en fait extraits du répertoire de Trippa. Syrthio n'est autre que Falling de The Trippa EP. Quant à Dim Gair (Speechless), il deviendra ultérieurement un single de Magenta. Ces reprises n'ont pas dû désorienter le batteur de l'album, Ryan Aston, car c'est également lui qui tenait les baguettes dans Trippa.

Grâce à son chant à la fois puissant et émouvant, dans la même veine que celui de Christina ou de certaines chanteuses italiennes telles que Giorgia ou Irene Grandi, Elin nous livre une interprétation impeccable de chacune de ses chansons qui bénéficient d'une production très soignée. En effet, en plus de Rob Reed, la jeune artiste s'est également entourée de Christian Phillips (monsieur "Cha Cha Cha" sur Gluttony dans Seven, c'est lui) et de Nigel Hopkins, tous deux dotés d'une solide réputation chez nos amis Gallois. 

Dim Gair est donc un album honnête, fort recommandable, qui témoigne de la vivacité d'une culture locale très populaire, mais peu connue hors de ses frontières.

Musiciens


Elin Fflur : chant

Ryan Aston : batterie
Christian Phillips : guitares, basse, chœurs
Rob Reed : claviers, programmation
Nigel Hopkins : claviers, programmation
Caryl Parry Jones : chœurs

Titres


01. Dim Gair
02. Ydio'n Deg?
03. Ddoi'm Yn Ôl
04. Pan Ddaw'r Haul
05. Mae'r Ysbryd Yn Troi
06. Tybed Ile Mae Hi Heno?
07. Paid Troi Dy Gefn
08. Y Llwybr Law I'r Dyffryn
09. Ar Lan Y Môr
10. Syrthio
11. Unwaith
12. Gwylio Sêr Y Nos

lundi 6 juillet 2015

Touchstone - Mad Hatters (2006)

Touchstone - Mad Hatters
Touchstone - Mad Hatters (2006)
Telpa Europa est le nom du premier groupe crée par Rob Cottingham avec des camarades de classe ("Un grand nom mais pas un aussi grand groupe", selon le principal intéressé). Puis, les décennies se sont succédées, de même que les différentes formations auxquelles il a appartenu. En mars 2002, il sort son premier album solo, Behind The Orchad Tree. A partir des paroles d'une de ses chansons, All We've Done, il adopte le nom de son nouveau projet musical : Touchstone. Cette appellation évoque à la fois la délicatesse et la dureté, ainsi que, par extrapolation, rock progressif et métal, deux styles à l'essence même du concept.

Il faut cependant attendre 2006 pour que paraisse Mad Hatters, le premier EP quatre titres du groupe. A cette époque, outre Rob Cottingham aux claviers et au chant, Touchstone est constitué d'Adam Hodgson à la guitare, de Paul 'Moo' Moorghen à la basse, de Simon Cook à la batterie et de Liz Clayden au chant. Ces deux derniers ne sont que de passage et céderont leur place en 2007. Quant à Adam Hodgson, il a la particularité d'avoir déjà un pied dans le milieu, non pas en tant que musicien, mais en tant que concepteur de pochettes d'albums. On lui doit notamment celles de Seven et Home du groupe Magenta, ainsi que celle du ProgAID. Bien évidemment, il a également conçu celle, très réussie et très soignée, de Mad Hatters.

Les quatre chansons enregistrées posent les bases du futur Touchstone. Misguided Fool s'ouvre avec les claviers "marillionesque" de Rob très vite rejoint par la guitare heavy d'Adam. Cette même guitare fait à nouveau merveille sur le titre suivant, One Shot. Hear Me, ballade bien plus calme, trouve son origine dans Behind The Orchad Tree. Enfin, The Mad Hatter's Song, longue de huit minutes, alterne avec beaucoup d'émotions chant masculin et voix féminine.

En 2012, le disque bénéficie d'une réédition réalisée par le label indépendant allemand SPV. Trois titres live ont été rajoutés en bonus : Original Sin, à l'origine sur l'album Wintercoast (2009), Dignity de Discordant Dreams (2007) et Mad World, titre caché, composé par Tears For Fears. Sur ce dernier, le groupe est rejoint sur scène par son parrain, John Mitchell (Arena, It Bites, Frost*). En effet, c'est lui qui leur a mis le pied à l'étrier en produisant et mixant Mad Hatters, avec Ben Humphreys, dans ses studios. Enregistrées lors de la tournée de 2009, puis parues dans le double album Live In The USA, ces versions nous permettent de découvrir la formation classique de Touchstone, celle incluant la pétillante Kim Seviour au chant.

Mad Hatters est donc une curiosité discographique dans la carrière de cette nouvelle formation forte intéressante et très prometteuse. Une première étape est franchie, mais le meilleur reste à venir. 

Musiciens


Rob Cottingham : chant, claviers
Liz Clayden : chant
Adam Hodgson : guitares
Moo : basse, chœurs
Simon Cook : batterie

Bonus (2012)
Rob Cottingham : chant, claviers
Kim Seviour : chant
Adam Hodgson : guitares
Moo : basse, chœurs
Al Melville : batterie

Titres


01. Misguided Fool
02. One Shot
03. Hear Me
04. The Mad Hatter's Song

Bonus (2012)
05. Original Sin
06. Dignity
07. Mad World