lundi 25 juillet 2022

Trobar De Morte - Reverie (2006)

Trobar De Morte Reverie
Trobar De Morte - Reverie (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Bienvenue en terres féériques. Après un Fairydust enchanteur (et prometteur), le combo espagnol Trobar De Morte revient avec une Reverie toute aussi mystique. Imaginée comme un livre de légendes, cette Reverie se découpe en trois chapitres, Never Ending Dreams, The Ancient Dreams, Dreams From The Middleages, d'un Prologue et d'un Epilogue. Au fil des titres, l'auditeur vagabonde dans les méandres d'un univers apaisant, entre musique médiévale et fantasy, guère éloigné de cette fameuse Terre du Milieu si chère à Tolkien. Suite au départ de Lady Eodil, Trobar De Morte se retrouve sous la forme d'un quatuor conduit par une Lady Morte au chant extatique, d'une profonde intensité, donnant le sentiment d'assister à une obscure cérémonie païenne. Anna joue des guitares, Armand de la basse, de la batterie et des percussions, et Arianne des percussions en plus des chœurs. A leurs côtés, sont venus participer José Luís Frías (cornemuse, flûtes, busine) et David Bozzo au violon. Les splendides illustrations de la pochette et du livret sont signées Victoria Francés, spécialiste des mondes gothiques et fantastiques, qui travaillera aussi pour Dark Sanctuary. Deuxième album, deuxième pépite pour Trobar de Morte dont la carrière ne fait que commencer en ce début de XXe siècle. A découvrir absolument !

Musiciens

Lady Morte : chant, flûte, percussions
Lenna : guitares
Arianne : chœurs, percussions
Armand : batterie, percussions, basse

Luís Frías : cornemuse, flûtes, busine
David Bozzo : violon

Titres

Prologue

01. Tierra De Hadas

Chapter I: Never Ending Dreams

02. The Harp Of Dagda
03. Secret People
04. The Gnoms

Chapter II: The Ancient Dreams

05. Yule: The End Of The Darkness
06. Calling The Rain
07. The Song Of The Stones
08. Atalaya De Ses Animes

Chapter III: Dreams From The Middle Ages

09. Arabian Night
10. Tempus Fugit
11. Pagan Medieval Dance
12. Excalibur

Epilogue

13. The Lost Dreams

Vidéos

Yule: The End Of The Darkness

Secret People : lien vidéo ici

Arabian Night : lien vidéo ici

dimanche 24 juillet 2022

Grace Cummings - Storm Queen (2022)

Grace Cummings Storm Queen
Grace Cummings - Storm Queen (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pas toujours facile de trouver les bons mots pour décrire un album, même lorsqu'il s'agit d'un véritable coup de cœur. Storm Queen de Grace Cummings m'a fait le même effet que quand j'ai découvert Imelda May et son 11 Past The Hour l'an dernier, j'ai été sidéré. Ces deux disques ont un même point commun, je les ai trouvés chez Hit Import, à Nice. Et je ne connaissais aucune des deux chanteuses avant mon achat. A la fois actrice et chanteuse, Grace Cummings vit en Australie, à Melbourne. Enfant, elle a appris à jouer du piano. Une fois adolescente, elle est devenue batteuse pour un groupe de reprises de Jimi Hendrix et d'AC/DC. Elle confiera plus tard que durant cette période, elle a beaucoup étudié la manière de chanter de Bon Scott, observant quand il fallait envoyer. Puis, l'apprentissage de la guitare lui est venu naturellement après sa découverte de Bob Dylan, Neil Young et Paul Kelly, un des plus fameux chanteurs de folk australien. En 2019, sort son premier album Refuge Cove favorablement accueilli par la critique. Son minimalisme et son authenticité séduisent. Storm Queen s'inscrit dans la même continuité, à la différence qu'il bénéficie de la présence d'un plus grand nombre de musiciens invités, dont une violoniste, un saxophoniste et un joueur de thérémine, enrichissant ainsi le spectre musical. Ses textes forts, portés par une voix rauque, s'interrogent sur l'héroïsme, l'aliénation, la drogue ou bien la religion. La puissante ballade Up In Flames s'inspire à la fois des feux de brousse et de l'incendie de Notre-Dame à Paris l'an dernier. Sorte de folk gothique par son côté sombre et écorché vif (écoutez Freak ou Dreams, deux moments de grâce, pour vous en convaincre), la musique de Grace Cummings fait écho aussi bien à ses ainés folks des années 60, Karen Dalton en particulier, qu'aux poètes punk des années 70 comme Patti Smith, aux esprits tourmentés des années 80 tel que Nick Cave ou à la vague alternative des années 90 conduite par PJ Harvey. Il n'y a rien à jeter de ce petit bijou où chaque chanson a été enregistrée en trois prises maximum, donnant cette sensation d'instantanéité, d'urgence.

Musiciens

Grace Cummings : chant, guitare, percussions

Cahill Kelly : guitare, percussions, piano, chœurs
Alex Hamilton : guitare, chœurs
Jesse Williams : guitare, orgue, banjo, batterie
Lain Pocock : basse
Peter Convery : basse
Harry Cooper : saxophone
Miles Brown : thérémine
Kat Mear : violon, chœurs
Leah Senior : chœurs

Titres

01. Heaven
02. Always New Days Always
03. Dreams
04. Up In Flames
05. Freak
06. Here Is The Rose
07. Raglan
08. Two Little Birds
09. This Day In May
10. Storm Queen
11. Fly A Kite

Vidéos

Storm Queen : lien vidéo ici


Raglan : vidéo ici

Up In Flames : lien vidéo ici

vendredi 22 juillet 2022

Harold Budd, Simon Raymonde, Robin Guthrie, Elizabeth Frazer - The Moon And The Melodies (1986)

Harold Budd Cocteau Twins The Moon And The Melodies
Harold Budd, Simon Raymonde, Robin Guthrie, Elizabeth Frazer -
The Moon And The Melodies (1986)

Pourquoi écouter ce disque ?

Du Cocteau Twins qui ne dit pas son nom, est-ce possible ? La réponse est "oui" avec The Moon And The Melodies réalisé avec le musicien californien d'avant-garde Harold Budd. Sorti en 1986, juste après Victorialand, cet album demeure encore aujourd'hui à part dans la discographie du groupe écossais. Probablement intimidés par le prestige de Budd, Elizabeth Fraser, Robin Guthrie et Simon Raymonde ont choisi de ne pas faire apparaître le nom du groupe sur le projet, mais simplement leurs noms à eux. Une chaîne de télévision britannique se trouve à l'origine de cette collaboration inédite prévue pour une série de documentaires. Celle-ci a finalement était annulée, mais, nos quatre amis, satisfaits du résultat de leur travail en commun, ont choisi de le sortir sous la forme d'un album sur le label historique des Cocteau Twins, 4AD. The Moon And The Melodies comporte huit titres, dont quatre chantés par une Elizabeth Fraser toujours aussi envoutante, Sea, Swallow Me, Eyes Are Mosaics, She Will Destroy You, et Ooze Out And Away, Onehow. Les quatre autres sont des instrumentaux qui répondent plus à l'univers de Budd. Décédé en 2020, il s'est fait connaître dans les années 70 pour ses collaborations avec Brian Eno. Sa musique dans la lignée des Satie, Debussy ou Hector Zazou, est de suite identifiable par son aspect minimaliste et ses atmosphères aériennes où tout semble en apesanteur. Album en demi-teinte, The Moon And The Melodies séduit par la présence de ces quatre artistes hors normes aux univers oniriques guère éloignés, mais déçoit par l'absence d'une réelle fusion stylistique, chacun restant cantonné dans son périmètre, sans véritable prise de risque. Néanmoins, il est impossible de l'ignorer si l'on porte un intérêt manifeste aux Cocteau Twins. Il faut le voir alors comme une curiosité. Harold Budd et Robin Guthrie seront amenés à collaborer à nouveau ensemble par la suite, notamment sur la bande originale de Mysterious Skin en 2004, tiré du roman du même nom. Ce film bouleversant aborde avec une justesse rare les ravages de la pédophilie en suivant le parcours de deux adolescents victimes d'abus dans leur enfance. La gravité du thème abordé conjuguée à une musique hypnotique donne à ce film une dimension rare, secouant tout notre être, au plus profond de notre âme. 

Musiciens

Harold Budd : piano
Elizabeth Fraser : chant
Robin Guthrie : guitares
Simon Raymonde : basse

Titres

01. Sea, Swallow Me
02. Memory Gongs
03. Why Do You Love Me?
04. Eyes Are Mosaics
05. She Will Destroy You
06. The Ghost Has No Home
07. Bloody And Blunt
08. Ooze Out And Away, Onehow

Vidéos

The Ghost Has No Name : lien vidéo ici

Sea, Swallow Me : lien vidéo ici

Sea, Swallow Me (Live, Paris 1986) : lien vidéo ici

mardi 19 juillet 2022

The Moon And The Nightspirit - Aether (2020)

The Moon And The Nightspirit Aether
The Moon And The Nightspirit - Aether (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Au détour d'un sentier, dans une forêt profonde, se dresse le temple cérémonial de The Moon And The Nightspirit. Avec Aether, leur septième album, le duo hongrois opère une petite (r)évolution stylistique. Si, jusqu'à présent, le chant éthéré d'Ágnes Tóth dominait, il laisse désormais plus d'espace à celui de son complice et compagnon Mihály Szabó. Sa voix masculine aux intonations chamaniques, tirant vers le growl, apporte une touche plus metal, tout comme l'emploi de guitares électriques sur deux titres. Ainsi, le projet musical de The Moon And The Nightspirit s'éloigne tout doucement des racines profondes de la Terre pour s'aventurer sur une voie cosmique, regardant vers la lune et bien au-delà. Les claviers et le piano, eux aussi plus présents, renforcent cette sensation céleste tournée vers l'infini. Néanmoins, nos deux amis ne sont pas en rupture avec leur passé et n'oublient pas leurs fondamentaux tels que le chant dans leur langue natale, le hongrois, ou l'utilisation d'instruments atypiques comme le morin khuur, sorte de violoncelle mongol à deux cordes. A l'instar de leurs compagnons de route avec lesquels ils ont partagé la scène (Blackmore's Night, Corvux Corax, Arcana, Faun, Irfan, Wardruna), The Moon And The Nightspirit n'est pas à la recherche du succès commercial. Ce qui les intéresse avant tout, c'est la création artistique, l'intention, le façonnage de tout un univers. C'est pourquoi leur démarche sans compromis pour un résultat flamboyant ne peut qu'attirer tout notre respect.

Musiciens

Ágnes Tóth : chant, claviers, morin khuur, guimbarde, percussions
Mihály Szabó : chant, guitares, basse, claviers

Titres

01. Aether
02. Kaputian Kapukon Át
03. Égi Messzeségek
04. A Szárny
05. Logos
06. A Mindenség Hívása
07. Asha

Vidéos

Kaputian Kapukon Át : lien vidéo ici

dimanche 17 juillet 2022

Moon Far Away - Lado World (1997)

Moon Far Away Lado World
Moon Far Away - Lado World (1997)

Pourquoi écouter ce disque ?

Inquiétante et fascinante Russie. C'est dans la ville d'Arkhangelsk, située aux confins du cercle polaire, que Moon Far Away voit le jour en 1994. En choisissant un nom dans la langue de Shakespeare, Count Ash (instruments), Anea (chant) et Helg (photographies artistiques) ambitionnent, dès le début, d'avoir une reconnaissance internationale. Celle-ci viendra avec leur premier album Lado World sorti en 1997. S'inscrivant dans le courant néo-folk par sa fusion de motifs ethniques typiquement russes à des éléments de la culture médiévale européenne, Lado World est aujourd'hui considéré comme le premier disque de rock gothique de Russie. D'abord simple projet studio, les musiciens de Moon Far Away entretiennent le mystère en apparaissant sur scène avec des masques, vêtus de costumes de cérémonie païennes, et ne s'adressant jamais au public entre deux titres. Dans ce voile énigmatique, ils préfèrent utiliser des pseudonymes, à l'instar de leur leader Count Ash, de son vrai nom Aleksey Sheptunov. Ce dernier cite parmi ses influences les inévitables Dead Can Dance, mais aussi The Moon Lay Hidden Beneath A Cloud, Sol Invictus, Stoa, Garmarna, ainsi que Prokofiev, Purcell ou la musique folklorique traditionnelle russe. Chacun des quatre premiers albums de Moon Far Away aura la particularité d'avoir un titre dans une langue différente (l'anglais pour celui-ci même si le terme "Lado" provient du slave) et d'être relié à l'un des quatre éléments (la Terre pour Lado World). Avec ce projet expérimental alliant technologie et tradition, Count Ash aspire à inventer une nouvelle musique rituelle trouvant sa source dans la Russie éternelle. Lado World en est la première étape. 

Musiciens

Anea : chant
Count Ash : instruments

Titres

01. Timefall
02. Praesagium
03. Elevsinia
04. Mare Frigidum
05. The Autumn Song Of Slovisha
06. Septem Nomina
07. Syrinx
08. Eos Dance
09. Amusements Of Demiurg
10. Der Tanz Des Trubsalendes
11. Horror Vacui (Pan Theme)
12. Noch Einmal

Vidéos

Praesagium : lien vidéo ici

The Autumn Song Of Slovisha : lien vidéo ici

Noch Einmal : lien vidéo ici

jeudi 14 juillet 2022

Moonrise - Soul's Inner Pendulum (2009)

Moonrise Soul's Inner Pendulum
Moonrise - Soul's Inner Pendulum (2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Amateurs de David Gilmour, Andy Latimer, Steve Rothery ou Nick Barrett, ce disque est pour vous. Moonrise est un projet musical né dans la tête du multi-instrumentiste polonais Kamil Konieczniak. En 2008, il fait paraître sur le label Lynx Music, basé à Cracovie, son premier album The Lights Of A Distant Bay. Ce disque empreint de néo-prog a été une très belle surprise. Il bénéficiait de la participation de Gall, le chanteur de Millenium, sur quatre titres, les quatre autres étant des instrumentaux. Soul's Inner Pendulum, sorti un an après, reprend les choses là où elles avaient été laissées. Kamil y a intégré des chansons composées durant sa jeunesse, prévues initialement pour son premier opus. Gall est toujours partie prenante de l'aventure. Crédité comme simple invité, il chante sur sept des huit titres de l'album dont il a écrit les paroles. Son chant profond et si expressif évoque à la fois Peter Gabriel et Peter Nicholls d'IQ. C'est dire... Kamil ne s'est pas contenté cette fois-ci de jouer de tous les instruments. Il a intégré trois musiciens venus étoffer son offre musicale. Marcin Kruczek de Nemezis assure les flamboyants soli de guitare, tous "gilmouriens" dans l'âme, Dariusz Rybka, futur Millenium, au saxophone renforce cet aspect "floydien" (mais aussi "camélien") des morceaux, et Grzegorz Jakieła se retrouve derrière les fûts. Si vous doutez encore de ce groupe, laissez-vous tenter par leur morceau final, l'épique The Greatest Miracle et son final de toute beauté, véritable feu d'artifice émotionnel.

Musiciens

Kamil Konieczniak : claviers, guitares, basse, chœurs, loops
Marcin Kruczek : guitare
Dariusz Rybka : saxophone
Grzegorz Jakieła : batterie

Łukasz Gall : chant
Paweł Kuźmiczyn : basse

Titres

01. Awakened 
02. Angels' Hidden Plan
03. I Call My Soul
04. Icarus (Full Moon 2)
05. Empty Lines
06. Night Sky
07. Feeling Like I Lost My Mind
08. The Greatest Miracle

Vidéos

The Great Miracle : lien vidéo ici

Night Sky : lien vidéo ici

Feeling Like I Lost My Mind : lien vidéo ici

mardi 12 juillet 2022

Moon Halo - Together Again (2022)

Moon Halo Together Again
Moon Halo - Together Again (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

Imaginé par le chanteur Marc Atkinson (Gabriel, Riversea, Mandalaband, Nine Stones Close) et le claviériste Iain Jennings (Mostly Autumn, Breathing Space), Moon Halo réunit quelques-uns des meilleurs musiciens de la galaxie Mostly Autumn. Outre les deux déjà cités, on retrouve avec le plus grand des plaisirs le bassiste David Clements (Riversea, Mandalaband), le guitariste Martin Ledger (Cloud Atlas, Heather Findlay) et la talentueuse Anne-Marie Helder (Panic Room, Luna Rossa, Mostly Autumn) aux chœurs. Ses vocalises célestes apportent une indispensable complémentarité au chant si chaleureux de Marc. Together Again fait suite au premier album Chroma qui avait agréablement surpris à sa sortie en 2020. Il s'inscrit dans sa lignée, explorant de nouvelles pistes, bien éloignées de ce que proposent Marc avec Riversea ou Iain avec Mostly Autumn. Entre prog mélodique, pop luxuriante et blues mélancolique, Together Again me fait penser par certains aspects au Genesis des années 80, en moins grandiloquent. Entre Chroma et Together Again, le covid est passé par là, laissant des traces indélébiles. Les paroles de Marc abordent cette période trouble. L'isolement, la séparation mais aussi la famille ainsi que le rapport à l'autre sont au cœur des thèmes abordés. Doté d'une très grande sensibilisé, Marc ne nous entraine pas dans les méandres d'un monde obscurci pas ses peurs, bien au contraire, son message se veut positif, apportant ainsi un peu d'espoir. 

Musiciens

Marc Atkinson : chant
Iain Jennings : claviers, programmation
David Clements : basse, guitares, claviers
Alex Cromarty : batterie
Martin Ledger : guitares
Anne-Marie Helder: : chœurs

Titres

01. Light In The World
02. Together Again
03. Embrace This Life
04. If This Is All There Is
05. We’ve Still Got Time
06. Wasteland
07. Reconnected
08. About Me And You
09. Stories To Tell
10. Back To Normality
11. It Was You 
12. The Sandman Is Waiting
13. Life Goes On 

Vidéos

vidéo promotionnelle : lien vidéo ici

Embrace This Life : lien vidéo ici

Wasteland : lien vidéo ici

dimanche 10 juillet 2022

Bridget St. John - Dandelion Albums & BBC Collection (2015)

Bridget St. John Dandelion Albums & BBC Collection
Bridget St. John - Dandelion Albums & BBC Collection
(2015)
Entrez dans la légende Bridget St. John ! Ce splendide coffret réunit ses trois premiers albums parus sur le label du célèbre animateur de radio John Peel, Dandelion Records, ainsi qu'un disque d'enregistrements live inédits de la BBC entre 1968 et 1972. Chanteuse phare de la scène folk underground de la fin des années soixante et des années 70, Bridget St. John a marqué les esprits d'une générations avec son chant mélancolique évoquant Nico, ses textes poétiques que n'auraient pas renié Joni Mitchell et une âme artistique tourmentée à l'instar de celle d'un Nick Drake. Lorsque John Peel fonde Dandelion Records en juillet 1969 avec Clive Selwood d'Elektra Records et son épouse Shirley, Bridget figure parmi les premiers artistes signataires. Il avouera plus tard qu'il croyait tellement en cette chanteuse si singulière, que c'est pour elle qu'il s'était lancé dans cette aventure qui se terminera à la fin de l'année 1972. Dandelion avait pour vocation d'être un sanctuaire pour les artistes situés en dehors des circuits commerciaux. Entre 1969 et 1972, Bridget fait paraître trois albums, Ask Me No Question (1969), Songs For The Gentle Man (1971) et Thank You For... (1972) sur lesquels on croise la route de John Martyn, Ian Whiteman (Mighty Baby), Dave Mattacks (Fairport Convention), Rick Sanders (Fairport Convention), Rick Kemp (Steeleye Span), Tim Renwick (Pink Floyd) et Ron Geesin (Pink Floyd). Saluons une nouvelle fois le superbe travail de Cherry Red Records qui nous permet de découvrir ou redécouvrir ces artistes d'un passé à la fois si lointain et si proche. 

DISC ONE
ASK ME NO QUESTIONS

1. TO B WITHOUT A HITCH
2. AUTUMN LULLABY
3. CURL YOUR TOES
4. LIKE NEVER BEFORE
5. THE CURIOUS CRYSTALS OF UNUSUAL PURITY
6. BAREFEET AND HOT PAVEMENTS
7. I LIKE TO BE WITH YOU IN THE SUN
8. LIZARD LONG TONGUE BOY
9. HELLO AGAIN (OF COURSE)
10. MANY HAPPY RETURNS
11. BROKEN FAITH
12. ASK ME NO QUESTIONS

BONUS TRACKS
13. SUZANNE
14. THE ROAD WAS LONELY ON MY OWN

DISC TWO
SONGS FOR THE GENTLE MAN 

1. A DAY A WAY
2. CITY-CRAZY
3. EARLY MORNING SONG
4. BACK TO STAY
5. SEAGULL-SUNDAY
6. IF YOU’D BEEN THERE
7. SONG FOR THE LAIRD OF CONNAUGHT HALL PT 2
8. MAKING LOSING BETTER
9. THE LADY AND THE GENTLE MAN
10. DOWNDERRY DAZE
11. THE PEBBLE AND THE MAN
12. IT SEEMS VERY STRANGE

DISC THREE
THANK YOU FOR… 

1. NICE
2. THANK YOU FOR…
3. LAZARUS
4. GOOD BABY GOODBYE
5. LOVE MINUS ZERO, NO LIMIT
6. SILVER COIN
7. HAPPY DAY
8. FLY HIGH
9. TO LEAVE YOUR COVER
10. EVERY DAY
11. A SONG IS AS LONG AS IT WANTS TO GO ON

BONUS TRACKS
12. PASSING THRU’
13. THERE’S A PLACE I KNOW
14. NICE (LIVE)
15. SILVER COIN (LIVE)
16. FLY HIGH (LIVE)
17. LAZARUS (LIVE)
18. THE RIVER (LIVE)
19. THANK YOU FOR (LIVE)
20. ASK ME NO QUESTIONS (LIVE)
21. IF YOU’VE GOT MONEY (LIVE)

DISC FOUR
LIVE AT THE BBC (1968-1972)

1. TO B WITHOUT A HITCH
2. ASK ME NO QUESTIONS
3. MANY HAPPY RETURNS
4. HELLO AGAIN (OF COURSE)
5. ROCHEFORT
6. LIZARD LONG TONGUE BOY
7. THE RIVER
8. SONG TO KEEP YOU COMPANY
9. NIGHT IN THE CITY
10. LAZARUS
11. CURL YOUR TOES
12. THANK YOU FOR…
13. LEAVES OF LIME
14. CITY CRAZY
15. THE PEBBLE AND THE MAN
16. BACK TO STAY
17. SONG FOR THE LAIRD OF CONNAUGHT HALL PT 2
18. JOLIE MADAME
19. THE SPIDER AND THE FLY

vendredi 1 juillet 2022

AnaphorA - Exode (2022)

AnaphorA Exode
AnaphorA - Exode (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

AnaphorA ? Un nouveau projet musical du prolifique Arjen Lucassen ? On pourrait s'y méprendre en regardant la pochette d'Exode, assez similaire à celle de Space Metal de son supergroupe Star One. Musicalement parlant, on n'est guère éloigné non plus de l'univers d'Ayreon. A l'instar des bataves, AnaphorA propose un metal progressif bien pêchu. Doté de moins de moyens mais d'autant d'imagination, AnaphorA est une formation bien de chez nous réunissant la chanteuse Cathy Soler, le guitariste RV Math, et le bassiste Laurent Mellé. En activité depuis 2005, le trio en est à son troisième concept-album. Le premier intitulé Après Les Rêves était sorti en 2007, suivi de Réalité Virtuelle trois ans plus tard. Plus de dix ans après, ils sont de retour, signés chez Musea, le label spécialiste des musiques progressives, garantie de qualité. Odyssée futuriste à visée philosophique, Exode relate l'abandon de la Terre par les hommes, après l'avoir saccagée, pour une nouvelle planère d'accueil, ainsi que leur errance dans l'espace. En ce sens, on pense à l'excellente série tv Battlestar Galactica, celle du XXIe siècle, pas celle des 70's. Disons-le de suite, AnaphorA ne cherche pas à réinventer un genre musical, mais cultive plutôt sa singularité. Celle-ci passe par le contraste saisissant entre les guitares hargneuses bien puissantes (un brin célestes et "marillionesques" sur Dans La Torpeur) et le chant si particulier de Cathy Soler, à la fois raisonné et posé. Je ne sais pas vous, mais moi j'ai l'impression d'entendre Balavoine (celui de Partir Avant Les Miens, accompagné de Patrick Moraz aux claviers), et de ma part, c'est un compliment. Cette sensation se trouve accentuée par le chant en français, avec des textes solides et accrocheurs. C'est simple, en écoutant ce disque, on éprouve l'étrange sensation de lire un captivant roman de science-fiction. Autre référence venant pointer le bout de son nez, Ange, ou plus exactement Christian Descamps Et Fils. Changer D'Univers (au refrain accrocheur) ainsi que le titre suivant, mon préféré, Gaïa, m'ont propulsé, dès la première écoute, vingt-cinq ans en arrière, à l'époque du génial 3e Étoile À Gauche, annonciateur du nouvel Ange. Souhaitons à AnaphorA de connaître la même renommée, ne serait-ce que pour la qualité littéraire de ses textes, ce serait amplement mérité.

Musiciens

Cathy Soler : chant
RV Math : guitares
Laurent Mellé : basse

Titres

01. Exode (Prologue)
02. L'Ennemi Du Bien
03. Trop Tard
04. Dans La Torpeur
05. Partir Loin D'Ici
06. Thème Astral
07. Nouvelle Ère
08. Changer D'Univers
09. Gaïa
10. Faire Le Chemin À L'Envers
11. Erreur De Genèse
12. Exode (Épilogue)

Vidéos

Thème Astral : lien vidéo ici

L'Ennemi Du Bien : lien vidéo ici

Partir Loin D'Ici : lien vidéo ici

lundi 27 juin 2022

Armelle LC - L@ Dérive (the drift) (2022)

Armelle LC La Dérive
Armelle LC - L@ Dérive (the drift) (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

Enfant, Armelle souhaitait apprendre à jouer du piano. Mais c'est la harpe celtique qui deviendra son instrument de prédilection. Au début des années 2000, cette jeune professeure d'anglais d'origine bretonne plaque tout pour partir vivre en Angleterre où elle renoue avec la musique, sa véritable passion ("Deviens ce que tu es" se répétait-elle sans cesse). De cette époque, alors qu'elle fréquentait un monastère bouddhiste, naissent les prémices de ce qui deviendra L@ Dérive (the drift). Devenue Armelle LC, elle construit patiemment son œuvre, que ce soit sur scène ou en studio. Telle un peintre, elle délivre une première esquisse en 2011 à travers Ups And Downs. Cet EP de six titres n'est qu'une étape. Il faudra patienter encore une dizaine d'années pour découvrir L@ Dérive (the drift), intégrant toutes les compositions d'Ups And Downs ainsi que six autres inédites. A la fois album conceptuel et œuvre poétique, L@ Dérive (the drift) relate l'errance de deux âmes vagabondes, autrefois amantes et aimantes, qui, après s'être séparées, finissent pas se retrouver en d'autres temps, dans un autre monde. Chanson après chanson, Armelle tisse délicatement une toile soyeuse et ouatée isolant l'auditeur du reste de l'univers, l'entrainant dans son odyssée enchantée aux douces mélopées. Sa musique mystique et méditative, difficile à classer (mais est-ce réellement nécessaire ?), est une porte ouverte sur le monde, s'aventurant sur les mêmes sentiers expérimentaux que Peter Gabriel ou Kate Bush. Dans une discothèque idéale, L@ Dérive (the drift), au somptueux artwork signés des plasticiennes Chantal Michot et Claudine Le Corre, se rangerait à proximité des disques de deux fées, une bretonne, Cécile Corbel, et l'autre australienne, Louisa John-Krol. Une Artiste est née... 

Musiciens

Armelle LC : chant, harpe, claviers, programmation, basse, percussions

Mike Sington : claviers, sons
Squonk66 : sound design, programmation, drone 
Eric Docet : basse, sons
Aurélien Joucla : programmation basse et batterie, sons
Renaud Bayard : sons, programmation
Jonathan Chopin : sons
Adeline Guihard : piano
Philippe Joucla : guitare électrique
Paul Jenkins : guitare classique
Chris Bacon : didgeridoo
JeanJean : flûtes, percussions, sons, voix
Thérèse Johnston : claviers
Cyril Coutand : sons
Thierry Chassang : sons, programmation, percussions
TNO : claviers, percussions, basse, guitares
Amanyth : claviers, programmation
Lucie Martineau : violoncelle
Sylvestre Charbin : flûtes, basse, guitare électrique, oud, percussions, saxophone 
Yann Nicolas : sons
Clément Hibon : programmation, percussions, sons

Titres

01. I wish... 
02. High Time
03. Lost Princess (Princesse À L'Ouest)
04. Claire Obscure
05. Ups And Downs 
06. Poétique 
07. A New Penelope
08. Nouveau Départ 
09. The Choice (Fit It?) 
10. False Divisions 
11. Détour (Les Détours De La Fée) 
12. Where (The Drift) 

Vidéos


Where (The Drift) : lien vidéo ici

Ups And Downs : lien vidéo ici