lundi 19 octobre 2020

Sally Oldfield - Water Bearer (1978)

Sally Oldfield Water Bearer
Sally Oldfield - Water Bearer (1978)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans la famille Oldfield, voici la sœur, Sally. Avant 1978, les passionnés de musique avaient découvert sa voix étincelante à travers The Sallyangie, duo formé avec son frère Mike, les premières œuvres discographiques de celui-ci, en particulier Tubullar Bells et Ommadawn, et sa prestation lumineuse sur le magnifique Shadow Of The Hierophant du guitariste de Genesis, Steve Hackett (Voyage Of The Acolyte, 1975). Plus déterminée que jamais, elle se lance à son tour dans l'élaboration d'un premier album sous son seul nom, qu'elle compose, arrange et produit seule. Water Bearer voit le jour en 1978. A la croisée d'un folk celtique audacieux et des musiques progressives, il surprend de nos jours par son aspect précurseur. Véritable invitation au rêve inspirée par l'œuvre de Tolkien, le chant elfique de Sally n'est pas sans évoquer la jeune Kate Bush, qui, cette même année envahira la planète pop avec son incontournable The Kick Inside et le hit Wuthering Heights. Leurs univers, pas si éloignés, partagent cette même recherche expérimentale. Le chant éthéré de Sally, si délicat, influencera des artistes aussi divers que Enya et Elizabeth Fraser des Cocteau Twins, tandis que, côté musique, sa world avant-gardiste trouvera écho plus tard chez une Loreena McKennitt inspirée. On retrouve aussi dans sa musique les premières graines d'un genre musical qui n'existe pas encore, la dream pop, celle des heavenly voices qui, dans les années 2000, trouveront refuge sur le label français Prikosnovénie (Louisa John-Krol, Caprice, Pinknruby...). 

Musiciens

Sally Oldfield : chant, claviers, guitares, percussions

Brian Burrows : chant
Dave Lawson : claviers
Mike Oldfield : mandoline
Jean Price : harpe
Herbie Flowers : contrebasse
Frank Ricotti : percussions
Tim Wheater : percussions
Trevor Spencer : percussions

Titres

01. Water Bearer 
02. Songs Of The Quendi
03. Mirrors 
04. Weaver 
05. Night Of The Hunter's Moon
06. Child Of Allah 
07.Song Of the Bow
08.Fire And Honey 
09.Song Of The Healer 

Vidéos


Songs Of The Quendi : lien vidéo ici

dimanche 18 octobre 2020

Judy Collins - #3 (1963)

Judy Collins 3
Judy Collins -  #3 (1963)

Pourquoi écouter ce disque ?

#3 comme troisième album, mais aussi comme 1963, l'année de sa sortie, ainsi que le nombre de musiciens accompagnant une Judy Collins tout juste âgée de… 23 ans. Leurs noms : Bill Takas (basse), Walter Raim (guitare, banjo) et Jim (futur Roger) McGuinn (guitare, banjo), qui fondera les Byrds. Avec ce nouveau disque, son répertoire évolue sensiblement. Habituée jusqu'à présent à reprendre des airs folks traditionnels, elle les délaisse sensiblement au profit de chansons composées par ses contemporains comme Peter Seeger ou son ami Bob Dylan dont elle reprend Farewell et Masters Of War. Cette chanson pacifiste, hymne de toute une génération grandissant dans la peur du nucléaire et d'une nouvelle confrontation mondiale, nous sommes alors en pleine Guerre froide, s'articule autour d'autres morceaux aux thématiques toutes aussi fortes, comme le racisme latent de la société américaine (Deportee/Plane Wreck At Los Gatos), ou abordant toutes sortes d'injustices sociales ne pouvant que révolter cette jeune artiste sensible, ouverte sur le monde. Débordant d'énergie, Judy chante avec passion et conviction ces chansons, comme en témoignent les envolées lyriques du titre d'ouverture Anathea, le puissant The Dove interprété a cappella, ou encore In The Hills Of Shiloh, dont elle avouera plus tard que son enregistrement avait été l'un des plus difficiles de sa (très) longue carrière, tellement elle souhaitait retranscrire toute l'intensité et la dramaturgie de cette ténébreuse chanson anti-guerre relatant le désarroi total de ces femmes qui ont tout perdu, maris et fils, sur les champs de bataille. 

Musiciens

Judy Collins : chant, guitare, piano

Jim McGuinn : guitare, banjo
Walter Raim : guitare, banjo
Bill Takas : basse

Titres

01. Anathea
02. Bullgine Run
03. Farewell
04. Hey Nelly Nelly
05. Ten O'Clock And All Is Well
06. The Dove
07. Masters Of War
08. In The Hills Of Shiloh
09. The Bells Of Rhymney
10. Deportee/Plane Wreck At Los Gatos
11. Settle Down
12. Come Away Melinda
13. Turn! Turn! Turn! (To Everything There Is A Season)

Vidéo

In The Hills Of Shiloh : lien vidéo ici

Anathea : lien vidéo ici

The Dove : lien vidéo ici

jeudi 15 octobre 2020

Bridget St. John - Songs For The Gentle Man (1971)

Bridget St John Songs For The Gentle Man
Bridget St. John - Songs For The Gentle Man
(1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

"Songs For The Gentle Man est un album très doux, qui se lit comme une lettre d'amour". Cette citation n'est pas de moi, mais je trouve qu'elle définit à merveille ce deuxième album de Bridget St. John. Sorti en 1971, soit deux ans après le prometteur Ask Me No Questions, il entérine l'univers artistique de la chanteuse, entre mélancolie addictive et ambiance pastorale toute britannique. Alors que son prédécesseur était épuré, essentiellement voix-guitare, Song For The Gentle Man bénéficie d'arrangements étoffés grâce à la contribution d'un petit orchestre de chambre composé d'instruments à corde et à vent, dirigé par Ron Geesin, également producteur. Ce dernier s'est fait un nom suite à sa collaboration à l'album Atom Heart Mother de Pink Floyd en 1970. Atypique, le chant détaché de Bridget n'est pas sans évoquer Nico, tandis que les ombres de John Martyn (Back To Stay), Donovan (The Pebble and the Man), Joni Mitchell (Seagull-Sunday), mais aussi des poètes maudits Nick Drake et Leonard Cohen planent tout au long de ces douze histoires sentimentales que l'on souhaiterait sans fin. 

Musiciens

Bridget St John : chant, guitare, claviers

Ron Geesin : guitare, claviers
Rick Sanders : guitare
Kate Jacobs : violon
Elizabeth Edwards : violon
John Thompson, Jr. : alto
Angela East : violoncelle
Derek Simpson : violoncelle
Charles Tunnell : violoncelle
William Bennett : flûte
Edward Beckett : flûte
Robert Bourdon : flûte
Tony Parsons : trombone
Colin Busby : trombone
Derek James : trombone
John Pritchard : trombone
Alan Stivell : cor
Peter Hall : chant
Geoffrey Mitchell : chant
Brian Etheridge : chant

Titres

01. A Day A Way
02. City-Crazy
03. Early Morning Song
04. Back To Stay
05. Seagull-Sunday
06. If You'd Been There
07. Song For The Laird of Connaught Hall, Pt.2
08. Making Losing Better
09. The Lady And The Gentle Man
10. Downderry Daze
11. The Pebble And The Man
12. It Seems Very Strange

Vidéo

Early Morning Sun : lien vidéo ici

lundi 12 octobre 2020

Cyndi Lauper - At Last (2003)

Cyndi Lauper At Last
Cyndi Lauper - At Last (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Qui d'autre que Cyndi Lauper pouvait imaginer une pochette de disque la montrant sortir d'une bouche d'égout en robe de soirée ? Contrairement à Madonna avec laquelle elle était en rivalité dans les années 80 (on se souvient tous du True Blue vs True Colours en 1986), Cyndi a toujours su conservé son côté décalé, loufoque qui la rend si attachante. Après quelques échecs commerciaux à la fin du dernier millénaire, elle revient en 2003 avec le brillant At Last. Elle qui a toujours excellé dans les reprises les plus improbables (What's Going On, Iko, Iko, When You Were Mine, The World Is Stone), dédie tout son album aux standards du jazz et des sixties qui ont bercé sa jeunesse new-yorkaise, dans le Queens. Si les amoureux de la chanson française seront particulièrement attentifs à ses versions de La Vie En Rose et de L'Hymne À L'Amour (Hymn To Love) de Piaf ainsi qu'à Ne Me Quitte Pas (If You Go Away) de Brel, ils seront tout aussi subjugués par ces autres grands classiques sur lesquels planent les ombres d'Aretha Franklin (Until You Come Back To Me avec Stevie Wonder à l'harmonica), de Nina Simone (Don't Let Me Be Misunderstood), mais aussi de Laura Nyro dont Cyndi s'est inspirée pour sa reprise de Walk On By. Elle s'offre même un duo avec Tony Bennett sur Makin' Whoopee donnant l'impression d'être sur les planches de Broadway, réenchante un Unchained Melody de manière encore plus sensuelle, et va jusqu'à transformer On The Sunny Side Of The Street en un réel rayon de soleil. Tout au long de cet At Last à la fois surprenant et captivant, Cyndi demeure humble, se mettant au service de chacune des treize chansons, afin de rendre le meilleur hommage possible à tous ces interprètes et compositeurs de légende.

Musiciens

Cyndi Lauper : chant

Steve Gaboury : piano, synthétiseurs, accordéon
Rob Mathes : claviers
Lee Musiker : piano
Rob Hyman : orgue
Kat Dyson : guitare, chant
Gray Sargent : guitare
Ben Street : basse
Bill Wittman : basse
Larry Glazener : basse
Paul Langosch : basse
Samy Merendino : batterie
Clayton Cameron : batterie
Steve Jordan : batterie
Sheila E : percussions
Carlito Soto : percussions
Aaron Heick : flûtes
Ronnie Cuber : clarinette
Stevie Wonder : harmonica
John Walsh : trompette
Dan Reagan : trombone
Mitch Frohman : saxophone
Gerry Reuter : hautbois
Allison Cornell : violon, alto
Elena Bariere : violon
Jonathan Dinklage : violon
Narciso Figueroa : violon
Joyce Hamman : violon
Ann Leathers : violon
Katherine Livolsi-Stern : violon
Nancy Mcalhaney : violon
Jan Mullen : violon
Paul Woodel : violon
Mark Stewart : violoncelle
Richard Locker : violoncelle
Jeanne Leblanc : violoncelle
Fred Zlotkin : violoncelle
Carol Emanuel : harpe
Stacy Shames : harpe

Titres

01. At Last
02. Walk On By
03. Stay
04. La Vie En rose
05. Unchained Melody
06. If You Go Away
07. Until You Come Back To Me (That’s What I’m Gonna Do)
08. My Baby Just Cares For Me
09. Makin’ Whoopee (Duet With Tony Bennett)
10. Don’t Let Me Be Misunderstood
11. You Really Got A Hold On Me
12. Hymn To Love
13. On The Sunny Side Of The Street

Vidéos

Unchained Melody : lien vidéo ici

If You Go Away (live) : lien vidéo ici

dimanche 11 octobre 2020

Azam Ali - Elysium For The Brave (2006)

Azam Ali Elysium For The Brave
Azam Ali - Elysium For The Brave (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2006, Azam Ali s'offre une deuxième parenthèse en solo, Elysium For The Brave. Album de transition, il marque la fin définitive de Vas, projet musical fondé avec le percussionniste Greg Ellis et dont le dernier album Feast Of Silence est paru en 2004, et la création de Niyaz, nouvelle collaboration aux couleurs électro avec le DJ Carmen Rizzo et son compagnon Loga Ramin Torkia. Tous deux sont présents ici, accompagnés de quelques musiciens de haut niveau comme le percussionniste canadien Satnam Ramgotra, deux membres de King Crimson, Pat Mastelotto (batterie) et Try Gunn (War guitar), le compositeur de musiques de film Tyler Bates, accessoirement futur guitariste de Marylin Manson, ainsi que Jeff Rona que l'on retrouvera aux côtés de Lisa Gerrard, chanteuse à la voix exceptionnelle à laquelle Azam a souvent été comparée. D'ailleurs, si son premier essai en solo Portals Of Grace s'apparentait au Dead Can Dance du début dans son esthétique médiévale et européenne, Elyisum For The Brave s'en démarque nettement en regardant davantage vers le Moyen-Orient, l'électro et la musique atmosphérique. Inspirée, Azam poursuit sans relâche sa quête à la recherche de ses racines indo-iraniennes, sans pour autant tourner le dos à cet Occident qui l'a accueilli à bras ouverts dans sa jeunesse. 

Musiciens

Azam Ali : chant, hammered dulcimer, percussions

Carmen Rizzo : claviers, programmation
Jeff Rona : claviers, programmation
Loga Ramin Torkia : guitares, saz, luth
Tyler Bates : guitares, basse, claviers
Trey Gunn : War guitar
Pat Mastelotto : batterie
Andre Harutounyan : percussions
Satnam Ramgotra : tabla
Keyavash Nourai : violon
Omid Torbatian : ney

Titres

01. Endless Reverie
02. Spring Arrives
03. In Other Worlds
04. Abode
05. Forty-One Ways
06. The Tryst
07. From Heaven to Dust
08. I Am a Stranger in This World
09. In This Divide

Vidéo

Endless Reverie : lien vidéo ici

vendredi 9 octobre 2020

Dorris Henderson - Watch The Stars (1967)

Dorris Henderson John Renbourn Watch The Stars
Dorris Henderson - Watch The Stars (1967)

Pourquoi écouter ce disque ?

Une voix, une guitare, un album. Fille de pasteur américain, Dorris s'est initiée dès son plus jeune âge au gospel, mais aussi au blues. En 1964, elle quitte Los Angeles pour Londres où elle rencontre un jeune guitariste écossais, John Renbourn. Ensemble, ils reprennent des standards folks, sur scène d'abord, puis sur un premier disque prometteur, There You Go! (1966). Une suite lui est donnée l'année suivante. Watch The Star s'apparente davantage à un album solo, le visage de Dorris apparaissant seul sur la pochette. Bien entendu John la seconde à la guitare, ainsi que Tim Walker sur son It's Been A Long Time, et Danny Thompson, futur Pentangle, joue de la basse sur quelques morceaux. Dorris signe seule deux titres, Lonely Mood et le puissant Gonna Tell My Lord, et a coécrit avec son amie Anne Briggs Mosaic Patterns. De cette dernière, elle reprend The Time As Come dans un style langoureux qui lui sied à merveille. Autres reprises significatives, There's Anger In This Land de Hedy et Don West, Tomorrow Is A Long Time de Dylan, For Lovin' Me de Gordon Lightfoot ou encore God Bless The Child de Billie Holiday. Elle réenchante aussi quelques classiques folks arrangés avec l'aide de Renbourn, comme le merveilleux No More My Lord. Dernière curiosité, Poems Of Solitude, suite de trois poèmes chinois qu'elle déclame avec passion avec en fond, John à la guitare. Peu après la parution de Watch The Stars, ce dernier s'en ira fonder Pentangle. Dorris s'associera à Ian McDonald, futur King Crimson, au sein de l'éphémère Tintagel, groupe d'acid-folk, puis elle rejoindra Eclection crée par Trevor Lucas et Gerry Conway, futurs Fotheringay et Fairport Convention, le temps de quelques concerts et d'un single. Durant les années 70, la chanteuse se retire progressivement du monde de la musique. En 2003, elle y revient en proposant Here I Go Again, album aux allures autobiographiques. Un cancer l'emportera deux ans après. Puis ce sera au tour de Renbourn de partir en 2015, laissant derrière lui une longue et brillante carrière.   

Musiciens

Dorris Henderson : chant, autoharpe

John Renbourn : guitare
Tim Walker : guitare
Danny Thompson : basse

Titres

01. When You Hear Them Cuckoos Hollerin'
02. It's Been A Long Time
03. 30 Days In Jail
04. No More My Lord
05. Watch The Stars
06. There's Anger In This Land
07. Mosaic Patterns
08. Tomorrow Is A Long Time
09. For Lovin' Me
10. Come Up Horsey
11. God Bless The Child
12. The Time Has Come
13. Poems Of Solitude:  Poems Of My Heart / Eighteen Tedious Ways / Magic String
14. Lonely Mood
15. Gonna Tell My Lord 

Vidéo

No More My Lord : lien vidéo ici

jeudi 8 octobre 2020

Lila Downs Y La Misteriosa En Paris - Live À FIP (2010)

Lila Downs Live à FIP Paris
Lila Downs Y La Misteriosa En Paris - Live À FIP
(2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'histoire d'amour entre Lila Downs et la France remonte à 2001, lors de la participation remarquée de la chanteuse mexicaine aux Trans Musicales de Rennes. Le 11 mai 2009, elle débarque cette fois-ci à Paris pour mettre le feu aux studios de Radio France. Bien que son tout premier album Ofrenda soit paru en 1994, pour ce set, elle a privilégié son répertoire de La Sandunga (1999) à Shake Away (2008), sans oublier son premier succès international en 2001, La Linéa. Née d'un père américain d'origine écossaise et d'une mère mexicaine (indienne zapotèque), Lila est devenue au fil des années une figure incontournable de la scène musicale mexicaine ainsi que sud-américaine. Partageant sa vie entre son pays natal et les États-Unis voisins, elle a longtemps chanté en espagnol et dans différentes langues indigènes (mixtèque, zapotèque, maya et nahuatl), avant de s'essayer à l'anglais. Dotée d'un charisme impressionnant doublé d'une voix chatoyante, elle dépeint à travers ses adaptations de chansons populaires ou ses propres compostions, une culture mexicaine à la fois mystérieuse, intime et attachante, bien éloignée des stéréotypes habituels. Éprise de justice sociale, elle défend avec la même ardeur la cause des Amérindiens, celle des femmes ou des migrants, toujours avec une pincée d'humour. Son Live à FIP n'est rien d'autre que le reflet de son immense talent, à découvrir de toute urgence. 

Musiciens

Lila Downs : chant, guitare

Paul Cohen : clarinette, saxophone
Celso Duarte : harpe, guitare, violon, charango
Carlos Henderson : basse, cajón
Yayo Serka : batterie, cajón
Samuel Torres : percussions
Juancho Herrera : guitares
Rob Curto : accordéon
Dana Leong : trombone

Titres

01. El Relámpago
02. La Linea
03. La Martiniana
04. La Cumbia Del Mole
05. Paloma Negra
06. Minimum Wage
07. Justica
08. Yo Envidio El Viento
09. La Cucaracha
10. Los Pollos
11. Naila
12. Arenita Azul
13. La Iguana
14. La Llorona
15. Perro Negro

Vidéos

 El Relámpago : lien vidéo ici

Paloma Negra : lien vidéo ici

La Cucaracha : lien vidéo ici

Justicia : lien vidéo ici

mardi 6 octobre 2020

Michelle Young - Song Of The Siren (1996)

Michelle Young Song Of The Siren
Michelle Young - Song Of The Siren (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

Au début des années 90, les femmes sont encore peu représentées dans le rock progressif. Toujours en activité, Annie Haslam (ex-Renaissance) et Sonja Kristina  de Curved Air poursuivent leur carrière en toute confidentialité. Côté britannique, émergent deux figures bientôt incontournables, Tracy Hitchings (Quasar, Strangers On A Train, Landmarq) ainsi que Joanne Hogg de Iona. De l'autre côté de l'Atlantique, Michelle Young marque par sa voix les deux premiers albums de Glass Hammer, Journey Of The Dunadan (1992) et Perelandra en 1995. L'année suivante, elle s'essaie en solo avec Song Of The Siren à la pochette inspirée de La Naissance de Vénus de Botticelli. Entourée de ses deux acolytes de Glass Hammer, Steve Babb et Fred Schendel, Michelle se plait à intriguer. Dès la première écoute, la similarité avec Kate Bush, tant au niveau vocal que musical, désoriente pour mieux séduire ensuite. Pas étonnant non plus qu'elle cite aussi parmi ses influences féminines Tori Amos, Cocteau Twins, Ella Fitzgerald ou encore Laurie Anderson. C'est à l'Université du Tennessee-Chattanooga qu'elle a appris à développer cette voix hallucinante. Avec un tel potentiel, on comprend mieux pourquoi elle a abandonné cette même année son poste de secrétaire médicale pour se consacrer pleinement à sa carrière de chanteuse professionnelle. Dans cette optique, elle a créé son propre label Naosha Records sur lequel est sorti Song Of The Siren. Progressif dans l'âme, ce disque captivant d'un bout à l'autre flirte amicalement avec le jazz, le blues et l'expérimental. Bombe passée inaperçue (ou presque) à l'époque, il n'est pas encore trop tard pour (re)découvrir ce trésor du passé toujours aussi fascinant. Une suite lui sera donnée en 2001, le tout aussi excitant Marked For Madness aux couleurs bien plus sombres.

Musiciens

Michelle Young : chant, claviers, guitares, basse, flûtes, ocarina

 Fred Schendel : claviers, guitare, batterie, programmation
Steve Babb : basse, claviers, chœurs
Piper Cordrey : narration
Monte Coulter : percussions
Shadow : guitare
Wayne Alston : guitare
Rich Saltzman : batterie
Greg White Hunt: flûte de pan

Titres

01. Solitude
02. Les Talk
03. Your Boots Are Heavy 
04. Song Of The Siren (Prelude)
05. Song Of The Siren 
06. No Excuses (Live)
07. The Innocent One 
08. Bamboo You! (Smackin' The Crickets And Making The Bird Like Me)
09. Big Deal 
10. Another Frog 

dimanche 4 octobre 2020

Mae McKenna - Mirage And Reality (1992)

Mae McKenna Mirage And Reality
Mae McKenna - Mirage And Reality (1992)

Pourquoi écouter ce disque ?

Suite attendue de Nightfallers (1988), Mirage And Reality offre un large panorama des influences musicales de Mae McKenna. Si le folk celtique demeure la base, celle-ci inscrit son œuvre dans une certaine modernité, regardant du côté de la pop, de la world ou du New Age. A l'écoute de cet album, Sally Oldfield, Loreena McKennitt, Clannad ainsi qu'Enya sont quelques une des références venant à l'esprit. A l'exception de l'air traditionnel Laoidh Chaluim Chille (St. Columba's Hymn), Mae a signé toutes les paroles des chansons. Jouant de la guitare acoustique et des claviers, elle s'est entourée de quelques pointures comme son frère Hugh du Sensational Alex Harvey Band, le harpiste Billy Jackson, ancien comme elle de Contraband, formation folk des années 70, et qui jouera sur l'album Open Sky de Iona, John Hackett et son frère Steve à la guitare sur deux titres, Heart To Heart et Flamenco. La présence de ces derniers n'a rien de surprenant car, si Mae a officié aux chœurs de la majorité des productions Stock Aikten Waterman (Bananarama, Kylie Minogue, Dead Or Alive…), elle a toujours gardé un pied dans l'univers des musiques progressives en collaborant au fil des décennies avec Camel, Dave Bainbridge de Iona ou encore Mike Oldfield. Il faut dire que sa voix, toute en nuance et profondeur, est d'une beauté inspirante. 

Musiciens

Mae McKenna : chant, guitare acoustique, claviers, programmation

Billy Jackson : harpes, flûtes, claviers
Steve Hackett : guitare
John Hackett : flûtes
Hugh McKenna : piano, claviers
Jim Drummond : batterie, percussions
Russell Thompson : cornemuse
Helen Leibmann : violoncelle
David Olney : contrebasse
Chris Karan : tablas
Jude Hudson : programmation

Titres

01. Dreamer
02. The Chosen One
03. Dream Lover
04. Heart To Heart
05. Changes
06. In The Circles
07. Too Many Promises
08. Flamenco
09. Time To Go
10. Laoidh Chaluim Chille - St.Columba's Hymn

Vidéos

Flamenco : lien vidéo ici

Dream Lover : lien vidéo ici

vendredi 2 octobre 2020

Karen Matheson - The Dreaming Sea (1996)

Karen Matheson The Dreaming Sea
Karen Matheson - The Dreaming Sea (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 1984, Karen Matheson est la chanteuse emblématique de Capercaillie, groupe écossais de musique traditionnelle. Au fil des années, ils se sont forgés un répertoire solide, comprenant à la fois des airs gaéliques anciens ainsi que des chansons modernes en langue anglaise. En 1996, Karen s'accorde une pause pour enregistrer son premier album en solo. Épaulée par son mari Donald Shaw (cofondateur de Capercaillie, producteur, claviériste) et du guitariste James Grant (Love and Money), elle présente The Dreaming Sea, un splendide joyau réunissant treize chansons, toutes aussi fabuleuses les unes que les autres. Six d'entre elles sont chantées en gaélique, langue usitée dans son enfance par sa mère et sa grand-mère, et dont elle a appris toutes les nuances. Si quelques membres de Capercaillie font une apparition comme le batteur James Mackintosh ou Ewan Vernal (bassiste de Fish à l'époque de Sunsets On Empire), d'autres musiciens ont été sollicités afin d'apporter une dimension singulière à l'album. Cordes, harmonica ainsi que saxophone complètent ce sentiment de douceur. Le délicat Mi Le M' Uilinn enregistré live en une seule prise, la chanson titre The Dreaming Sea aux ambiances vaporeuses, l'émouvant Evangeline tourné vers l'enfance ou encore la reprise subtile du One More Chance de Sandy Denny (Fairport Convention, Rising For The Moon) sont autant d'invitations au voyage, un voyage lumineux où il fait bon de se perdre l'espace d'un instant.

Musiciens

Karen Matheson : chant

Donald Shaw : claviers, accordéon
Paul MacGeechan : claviers, programmation
James Grant : guitares, dobro, basse, chœurs
Ewan Vernal : basse
Eoghan O'Neill : basse
James Mackintosh : batterie
Ray Fean : batterie
Jim Sutherland : percussions
Noel Bridgeman : percussions
Gerry O'Conner : banjo
Tommy Smith : saxophone
Fraser Spiers : harmonica
Marc Duff : whistle
Manus Luny : chœurs
Sorley Maclean : lecture

BT Ensemble : cordes

Titres

01. There's Always Sunday
02. Rithill Aill
03. The Dreaming Sea
04. Mi Le M' Uilinn
05. Early Morning Grey
06. Ic Iain 'Ic Sheumais
07. One More Chance
08. Fac Thu Na Feidh
09. An Fhideag Airgid
10. At The End Of The Night
11. Move On
12. Calbharaigh
13. Evangeline

Vidéos

The Dreaming Sea

                                                    One More Chance (live) : lien vidéo ici