jeudi 2 janvier 2020

Pentangle - Reflection (1971)

Pentangle Reflection (1971)
Pentangle - Reflection (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

Engendrer dans la douleur, Reflection fait figure d'album maudit dans la discographie de Pentangle. Lors des sessions d'enregistrement qui ont duré trois semaines, l'ambiance était délétère entre les musiciens. Conflits de personnes, problèmes d'égo, tous, à l'exception de Jacqui McShee, ont menacé de partir à un moment ou un autre. Ajouté à cela, les problèmes d'alcools de Renbourn et Jansch provoquant un absentéisme à répétition du studio. A sa sortie, ne bénéficiant ni du soutien du groupe, ni de la maison de disque qui n'a prévu aucun plan promotionnel, il est boudé par le public. Pourtant, Reflection est considéré aujourd'hui comme un trésor caché du folk électrique. Toujours aussi aventureux, Pentangle s'est éloigné de ses racines britannique pour se tourner vers les États-Unis d'où il a ramené ces ballades meurtrières que sont Omie Wise et Rain And Snow, ainsi que Will The Circle Be Unbroken, devenu un classique de leur répertoire, narrant la mort puis les funérailles de la mère du narrateur. L'emploi du banjo mais aussi du sitar et de l'harmonica contribue à développer cette atmosphère folk teintée de country, bluegrass, blues, gospel et jazz. Wedding Dress, en ouverture, interprété avec flamboyance par une Jacqui à la voix toujours aussi pure, mêle habilement influences celtiques et folk des Appalaches. De son côté, Reflection qui clôture l'album du même nom sur plus de onze minutes, dresse un tableau sombre, tel un reflet, de l'état d'esprit du groupe à cette période de son histoire. Sa fin est proche, mais il ne le sait pas encore.

Musiciens

Jacqui McShee: chant
Bert Jansch : guitare, banjo, chant
John Renbourn : guitare, chant
Danny Thompson : contrebasse
Terry Cox : batterie, percussions, chant

Titres

01. Wedding Dress
02. Omie Wise
03. Will The Circle Be Unbroken
04. When I Get Home
05. Rain And Snow
06. Helping Hand
07. So Clear
08. Reflection

mercredi 1 janvier 2020

Chasing The Monsoon - No Ordinary World (2019)

Chasing The Monsoon No Ordinary World
Chasing The Monsoon - No Ordinary World (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

"A lovely ethereal track featuring the voice of Lisa Fury. The version is an exclusive pre-release demo version of the song". C'est par ces mots que Dave Bainbridge de Iona présente la chanson Circles Of Stones sur sa compilation Songs For Luca 2. Nous sommes alors en 2007, Karnataka est en sommeil et les fans attendent avec impatience le nouveau projet de son bassiste Ian Jones. Longtemps annoncé, toujours repoussé, le premier album de Chasing The Monsoon voit finalement le jour en cette fin d'année 2019 où l'on découvre enfin la version finale de Circles Of Stones... et neuf autres titres, tous aussi sublimes les uns que les autres. No Ordinary World se veut bien plus qu'une invitation au voyage, c'est une incroyable épopée musicale à travers la planète Terre, qui a pour ambition d'en présenter non seulement la beauté dans toute sa diversité, mais aussi la fragilité. Cette aventure humaine insolite réunit trois musiciens amis d'enfance, Ian Jones, Steve Evans et Ian Simmons, accompagnés de l'éblouissante Lisa Fury, ancienne chanteuse de Karnataka (The Gathering Light) et de Last Knight (Talking To The Moon). Ensemble, ils ont peaufiné ce disque à l'extrême, années après années, mois après mois, secondés par Joe Gibb au mixage. La musique, digne des meilleurs Karnataka, Mostly Autumn, Iona, Magenta ou Panic Room, explore des paysages sonores aux saveurs inédites, entre prog symphonique grandiose, effets cinématiques aux couleurs ambient, et musique du monde aux influences exotiques, orientales et celtiques. Cette dernière touche est apportée avec soin par le génial Troy Donockley (Nightwish), joueur de cornemuse et de flûte irlandaise. Enrico Pinna (ex-Karnataka) et le gallois Gethin Woolcock sont eux aussi des invités spéciaux, mais assignés aux guitares. Si aucune suite n'est annoncée pour l'instant, il est fort à parier que le nouveau projet de Ian, Illuminae en collaboration avec Agnieska Swita, ainsi que le prochain Karnataka soient du même calibre.    

Musiciens

Lisa Fury : chant
Ian Jones : basse, claviers, guitares, programmation
Steve Evans : batterie, percussions, programmation, claviers, chant
Ian Simmons : guitares

Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles
Enrico Pinna : guitares
Gethin Woolcock : guitares

Titres

01. Chasing The Monsoon
02. Circles Of Stone
03. Dancing In The Afterglow
04. Dreams
05. Into The Light
06. Innocent Child
07. December Sky
08. Lament 
09. Love Will Find You 
10. No Ordinary World

lundi 30 décembre 2019

Yvonne Lyon - These Small Rebellions (2013)

Yvonne Lyon These Small Rebellions
Yvonne Lyon - These Small Rebellions (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ancienne professeure de musique, Yvonne Lyon a commencé sa carrière musicale en 1997 avec le groupe Land, puis seule à partir de 2002. Pour These Small Rebellions, son sixième album, elle s'est à nouveau entourée de son époux, le mutli-instrumentiste David Lyon, du duo de producteurs Graeme Duffin  et Sandy Jones, ainsi que de l'artiste écossaise Raine Clarke à l'œuvre pour les pochettes depuis A Thousand Questions Why en 2007. Cette même année, nous l'avions découverte aux vocaux sur le sublime The Breaking Of The Dawn de Nick Fletcher et David Bainbridge de Iona. Ses nouvelles chansons sont un retour aux sources folk, moins rock, mais plus organiques. Avec ses invités, Emily Smith, Steph MacLeod, Andrew Howie ou Cara Luft, chanteuse canadienne joueuse de banjo, elle évoque tour à tour la joie, la contemplation, l'espoir, l'absence ainsi que la douleur. Cette dernière est au cœur du poignant Shipwrecked, dédié au jeune Caden Riley Beggan, emporté par la maladie à l'âge de six ans. L'enjoué Tell It Like It Is plus optimiste, The Girl On The Flying Trapeze et sa fausse légèreté ou encore The Beginning Of Eveything dont les paroles ont donné son titre à l'album, sont d'autres moments de partage entre une chanteuse gagnant en maturité et un public de plus en plus fidèle. 

Musiciens

Yvonne Lyon : chant, piano, guitares, percussions

Graeme Duffin : guitares, programmation, basse, chœurs
Sandy Jones : programmation, percussions, guitares, basse
David Lyon : piano, accordéon, guitares, claviers, chœurs
Andrew Howie : chant
Emily Smith : chœurs
Steph Macleod : chœurs
Cara Luft : chœurs, banjo
Kev McGuire : basse
Seonaid Aitken : violon
Craig Dunsmore : trombone, bugle, tuba
Jaimie Stables : trumpet, cornet, bugle
Christopher James Sheridan : harmonica

Titres

01. My Love And Me
02. Tell It Like It Is
03. The Girl On The Flying Trapeze
04. The Fury And The Sound
05. Shipwrecked
06. The Beginning Of Everything
07. The Boy With The Ocean In His Eyes
08. Home
09. Goodbye To Yesterday
10. Be With You

dimanche 29 décembre 2019

Noolysis - Corpus I (2019)

Noolysis Corpus I
Noolysis - Corpus I (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Noolysis ou la libération de l'Esprit en grec ancien. Fondé en 2017 par quatre jeunes musiciens prometteurs, ce groupe a pour ambition de porter un regard critique sur nos sociétés modernes à travers la relecture des textes classiques de la Grèce antique. Pour Corpus I, leur premier EP, ils se sont penchés sur Euripide en sélectionnant cinq extraits de ses tragédies (Les Bacchantes, Médée, Hercule Furieux, Hécube et Andromaque). Si Camille Lévy, la chanteuse, chante en grec ancien, son but n'est pas seulement de rester fidèle aux textes sources, c'est également d'intégrer les sonorités de cette langue rare au corpus musical. Ainsi, à l'instar d'Elizabeth Frazer des Cocteau Twins, sa voix devient un instrument à part, aussi important que la guitare électrique au subtil touché gilmourien de Louis-Anaël Attil, que la basse précise de Ye Eun, que la batterie redoutable de Félix Loizeau ou que sa propre harpe celtique. L'utilisation de cette dernière apporte une touche d'originalité supplémentaire, écho lointain à la lyre grecque antique. En cinq titres, Noolysis déploie son vaste univers musical hérité du math rock, entre rock expérimental et rock indépendant, puisant son inspiration tant dans le prog que le folk ou le jazz. Le résultat est tout simplement jubilatoire, on sent un réel potentiel qui ne demande qu'à s'affirmer. Cette première rencontre demeurera pour moi une de mes plus belles découvertes de cette année 2019. Vivement la suite !

Musiciens

Camille Lévy : chant, harpe électrique    
Louis-Anaël Attil : guitare électrique
Ye Eun : basse électrique
Félix Loizeau : batterie

Titres

01. Bacchaï
02. Deïlaïa
03. Megare
04. He Must Pay
05. Monoïsin

jeudi 26 décembre 2019

Dave Kilminster - ...And The Truth Will Set You Free... (2014)

Dave Kilminster And The Truth Will Set You Free
Dave Kilminster - ...And The Truth Will Set You Free...
(2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dave Kilminster est un guitariste émérite qui a joué avec les plus grands de la scène progressive : John Wetton, Carl Palmer, Keith Emerson, Steven Wilson... et Roger Waters. C'est lui qui est en charge des parties de guitares de David Gilmour durant les méga-tournées de ce dernier. A une échelle plus "humaine", il a collaboré avec des artistes que nous aimons particulièrement sur ce blog, Anne-Marie Helder (The Contact) et Heather Findlay (Phoenix Suite, Heather Findlay Band, Mantra Vega). ...And The Truth Will Set You Free... fait suite à son album Scarlet sorti en 2007 (puis revisité en 2012). Il a été enregistré en réaction au gigantisme de la tournée The Wall Live de 2010-2013. Dave a convoqué ses deux amis du Keith Emerson Band, Pete Riley (batterie, percussions) et Phil Williams (basse). Ils se sont enfermés en studio pour jouer un rock brut, direct, juste accompagnés sur certains titres par The Larkin Quartet (entendu sur Skin de Panic Room). Ce retour aux sources s'inspire des premiers albums de Led Zeppelin et Queen. La musique est juste fracassante, la voix chaleureuse de Dave, légèrement éraillée, fait le reste. Et il est toujours agréable de penser au Floyd en écoutant une chanson inspirée comme Stardust...

Musiciens

Dave Kilminster : chant, guitares

Phil Williams : basse
Pete Riley : batterie

Titres

01. Messiah
02. Addict
03. Thieves
04. Circles
05. Save Me
06. Cassiopeia
07. The Fallen
08. Stardust

lundi 23 décembre 2019

Clay - Claysongs vol. I: Selva (2019)

Clay Selva
Clay - Claysongs vol. I: Selva (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Né de la rencontre entre Natalia Molinaro (chant, guitares) et Cyril Torrens (claviers, guitares), Clay se plaît à modeler les sons au gré de ses folies passagères. En 2010, ils livrent le bien nommé Argiles, premier EP, premier essai. Neuf ans après ils reviennent avec un album complet, Selva, aux influences hispano-américaines émergentes. Il faut dire que Natalia, née à Buenos Aires, est non seulement devenue docteure en études hispaniques, mais a aussi collaboré en 2014 avec la formation El Último Grito qui a pour ambition de faire revivre le flamenco... à travers la musique electro. Ses recherches universitaires lui ont permis de rencontrer le poète mapuche David Aniñr Guilitraro venu prêter sa voix sur Poewma, ode à ce "peuple de la terre" disséminé entre Chili et Argentine. D'autres invités sont venus apporté leur soutien au duo, dont les fidèles Bruno Cavilla (L'entonnoir, Le Clan des Robots) à la batterie, et le violoniste Florent Maton, tous deux déjà présents à l'époque d'Argiles. Avec Cantale, soutenu aux chœurs par Magdalena Ivanissevich, Clay se tourne du côté des chants traditionnels italiens aux influences bulgares et balkaniques. Autre voix, autre ambiance, french pop cette fois-ci avec l'artiste Dana Tuahta -Dagda sur un Secteur Imminent plutôt déjanté. Foyer multiculturel en fusion (à l'image du bouillonnant Blooming), Clay et sa musique expérimentale regardent autant du côté de Queen (Humo Y Cenizas enveloppé de l'air du Bohemian Rhapsody) que de Mylène Farmer (Aspartame). Souvent, avec le temps, l'inspiration tend à se dissiper. Collaborant ensemble depuis 1999, cette règle ne s'applique pas à notre duo, qui, bien au contraire se bonifie avec le temps. Alors ? A quand le volume deux des Claysongs ?

Musiciens

Natalia Molinaro : chant, guitares
Cyril Torrens : claviers, guitares

David Aniñir Guilitraro : chant
Magdalena Ivanissevich : chant
Dana Thuata-Dagda ; chant 
Florent Maton : violon
Bruno Cavilla : batterie

Titres

01. Humo Y Cenizas
02. Aspartame
03. Poewma
04. Límpiame
05. Cantale
06. Blooming
07. Song To Orion
08. Secteur Imminent
09. The Clay Core
10. Selva's Heart
11. Cells
12. La 220 (Para (El) Milagro)
13. Una Brisa

vendredi 20 décembre 2019

Renaissant - South Of Winter (2004)

Renaissance South Of Winter
Renaissant - South Of Winter (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Personnage clé du Renaissance de la grande époque (1972-1979), Terence Sullivan revient dans la lumière avec son projet Renaissant et son magnifique South Of Winter. On l'aura compris, le batteur revendique une partie de l'héritage de Renaissance qui, en 2004, s'était remis en sommeil peu après la parution de l'admirable Tuscany (2001) auquel il avait participé. Davantage projet solo que véritable travail de groupe, South Of Winter est un album bicéphale réunissant les deux familles de Terence, celle de sang et celle de cœur. Prévue uniquement pour les démos à l'origine, Christine, sa femme, a développé un chant mystérieux qui interpelle, bien éloigné du lyrisme d'Annie Haslam. Au final, sa voix a été retenue, sauf sur deux titres Cold Flames et Careless chantés par Terence. A leurs côtés, se tiennent leurs deux fils, Lee (claviers, enregistrement, production, mixage) et Kristian (guitare), accompagnés du frère de Terence, Derrick à la basse. La plupart des textes sont signés Betty Newsinger (ex-Thatcher), parolière attitrée de Renaissance durant les années soixante-dix. John Tout au piano (brillant dès l'intro de Carry Me Home, mélancolique sur Burning Bridges) et Alex Caird à la basse sont deux autres éléments pivots de cette seconde famille qui inclut aussi bien les anciens de Renaissance que d'autres musiciens comme Martin Orford d'IQ (Dove), ou Steve et Jasmin Rodgers, enfants de Paul Rodgers (Free, Queen) de BOA. Sans atteindre les sommets de la période faste de Renaissance, ce South Of Winter qui en restitue parfaitement l'esprit, n'en demeure pas moins indispensable pour tout fan ou admirateur de ce groupe mythique.  

Musiciens

Terry Sullivan : batterie, percussions, claviers, guitare, chant
Christine Sullivan : chant
Lee Sullivan : claviers
Kristian Sullivan : guitare
Derrick Sullivan : basse
Alex Caird : basse
Steve Rodgers : guitare
John Tout : piano, claviers
Jasmine Rodgers : chœurs
Martin Orford : cordes, flûte

Titres

01. Carry Me Home 
02. Alone
03. Burning Bridges 
04. Cold Flames 
05. Dove 
06. Morning 
07. Careless 
08. The Sun Also Sets
09. South Of Winter

jeudi 19 décembre 2019

Nine Skies - Sweetheart Grips (2019)

9 Skies Sweetheart Grips
Nine Skies - Sweetheart Grips (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nice, sa baie des Anges, sa socca et... Nine Skies. Basé dans le sud de la France, ce groupe prometteur réunit huit musiciens d'horizons divers, mais partageant la même passion pour la musique (pop, rock, prog, jazz, metal), doublée d'une solide amitié. En 2017, ils ont sorti un premier album Return Home largement salué par la critique. Avec Sweetheart Grips, son successeur, ils signent là leur The Wall. Certes, la comparaison peur paraître poussée, mais elle n'est pas sans fondement. A l'image de son illustre modèle, Sweetheart Grips possède les mêmes dramaturgie et intensité qui habitent d'autres œuvres du même calibre que sont Brave de Marillion ou Posthumous Silence de Sylvan. Conçu comme un concept album, ce disque explore la psyché d'un jeune soldat affecté par les troubles de stress post-traumatique dus à la guerre, celle-ci provoquant autant, voire plus, de blessures psychiques que physiques. Trois voix nous accompagnent tout au long de ce périple cataclysmique, dont une féminine. Nouvelle recrue, Aliénor Favier irradie littéralement tant Burn My Brain que Fields Of Perdition ou Soldiers Of Shame, avec son style percutant, aiguisé auprès de son ancien groupe de metal DXS. Eric Bouillette, cofondateur de Nine Skies, également guitariste et violoniste, lui fait écho ainsi que Riccardo Romano du Steve Rothery Band, sur le vibrant morceau titre Sweetheart Grips. Pour l'anecdote, les "sweetheart grips" étaient les photos de famille ou de jolies filles qui ornaient les crosses des pistolets des soldats américains durant la Seconde Guerre mondiale. Outre Riccardo, Nine Skies a convié quelques grands noms de la scène progressive internationale parmi lesquels le talentueux batteur Craig Blundell (Steven Wilson, Pendragon, Lonely Robot), le maître des claviers Clive Nolan (Pendragon, Arena, Caamora), ou le guitariste virtuose Dave Foster (Mr. So & So, Panic Room, Steve Rothery Band). Mais rien n'aurait été possible sans l'essence même du groupe : Eric, Aliénor, David Darnaud (guitares), Alexandre Lamia (guitares, claviers), Anne-Claire Rallo (claviers), Bernard Hery (basse), Fabien Galia (batterie) et Laurent Benhamou (saxophone). Album événement de cette année 2019, on ne sort pas indemne de l'écoute de ce Sweetheart Grips majestueux et torturé, dont le bénéfice des ventes sera directement versé à une association d'aide à la prévention des suicides.   

Musiciens

Aliénor Favier : chant
Eric Bouillette : guitares, violon, chant
David Darnaud : guitares
Alexandre Lamia : guitares, claviers
Anne-Claire Rallo : claviers
Bernard Hery : basse
Fabien Galia : batterie
Laurent Benhamou : saxophone

Ricccardo Romano : chant
Dave Foster : guitares
Johnny Marter : guitares
Clive Nolan : claviers
Pat Sanders : claviers
Craig Blundell : batterie

Titres

1.01. Vestige
1.02. Burn My Brain
1.03. Catharsis (Part II)
1.04. The Thought Trader
1.05. Alone (Sweetheart Grips Intro)
1.06. Sweetheart Grips

2.01. Somewhere Inside Mankind
2.02. Fields Of Perdition
2.03. Tyrant Or Nothing
2.04. Soldiers Of Shame
2.05. Flowers Of Pain
2.06. Isolation



lundi 16 décembre 2019

Panic Room - Essence (2015)

Panic Room Essence
Panic Room - Essence (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour le lancement d'Incarnate, Panic Room avait offert à ses fans, le temps d'une soirée, un set acoustique dans une ancienne église convertie en salle de concert. Devant leur réaction enthousiaste, est née l'idée d'Essence, album semi-acoustique revisitant d'anciennes chansons du groupe. Dans l'idée de les impliquer encore plus dans sa conception, une campagne Kickstarter a été lancée auprès d'eux afin de récolter les fonds nécessaires à sa réalisation. A l'exception d'Incarnate encore trop "frais" dans l'esprit du groupe, chacun des trois précédents albums, Visionary Position, Satellite et Skin, s'est vu représenté par trois chansons. Deux inédits (Rain & Tears & Burgundy et Denial) sont également proposés ainsi que 5th Amendement à l'origine sur l'EP Little Satellite. Comme l'indique le titre, le but avoué était de retrouver l'essence même de chaque morceau, en y apportant de nouveaux arrangements. Le résultat de cet investissement artistique et humain est tout simplement somptueux. Entourée de musiciens en totale osmose, Anne-Marie Helder chante comme une déesse. Panic Room retrouve une force qui avait été mise à mal suite au départ de son guitariste fondateur Paul Davies. Dave Foster du Steve Rothery Band et de Mr So & So le remplace désormais et apporte ainsi une nouvelle stabilité. Cette complicité retrouvée s'entend, chacun des musiciens trouve du plaisir dans ce projet où Promises est transcendé, Song For Tomorrow joué sur un air de bossa nova, Apocalypstick aux effluves orientales ensorcelle, et Firefly se trouve illuminé par le piano étincelant de Jonathan Edwards. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, flûte
Jonathan Edwards : claviers
Dave Foster : guitares
Yatim Halimi : basse, chant
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres

01. Promises 
02. I Am A Cat 
03. Song For Tomorrow 
04. Rain & Tears & Burgundy
05. Apocalypstick
06. 5th Amendment
07. Screens
08. Moon On The Water 
09. Denial 
10. Black Noise 
11. Firefly
12. Satellite 

dimanche 15 décembre 2019

Magenta & Friends - Acapela 2016 & 2017 (2019)

Magenta Acapela
Magenta & Friends - Acapela 2016 & 2017 (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans la lignée du concert semi-acoustique donné aux studios Real World en 2009, Magenta propose depuis 2016 un rendez-vous annuel à Acapela, ancienne chapelle galloise à l'acoustique rare transformée en studio d'enregistrement et salle de spectacle. L’exiguïté de cet endroit magique engendre une intimité des plus chaleureuse entre le public et les artistes sur scène. C'est cette atmosphère si particulière qui a de suite séduit le groupe pour son projet. A lieu exceptionnel, concert exceptionnel. Durant les sessions 2016 et 2017, Magenta a non seulement interprété quelques raretés de son répertoire (Sunshine Saviour, King Of The Skies, Call Me, Red, Devil At The Crossroads), ou revisité en profondeur quelques classiques (Speechless, Envy, Greed, Pearl, The Lizard King), mais a avant tout offert à chacun de ses membres l'occasion de jouer live des morceaux de leur travail en solo. Guitariste hors pair, Chris Fry ouvre le set de 2016 avec trois morceaux de son album Composed. Radieuse comme une déesse, Christina propose à son tour trois des plus beaux titres de son deuxième album en solo The Light, la chanson titre, l'émouvant Disappeared en hommage à sa mère, et Legend In The Making. L'année suivante, The Same Old Road ainsi que The Way Back To My Heart et Deep Oceans, tous deux tirés de Broken Lines & Bleeding Hearts, seront à l'honneur. Rob Reed prend la suite avec deux instrumentaux avant de revisiter trois chansons de son méga projet parallèle Kompendium où toute une pléiade d'intervenants s'était illustrée. Que ce soit en 2016 ou 2017, Reed et sa bande se sont aussi entourés d'invités prestigieux, parmi lesquels Angharad Brinn à la voix angélique, Peter Jones (Tiger Moth Tales, Camel), Nigel Hopkins, Steff Rhys Williams ou encore Fran Murphy, sœur de Christina, aux chœurs. Ce splendide coffret (2 DVD + 2 CD) présente ces deux cérémonies sans artifices, sur lesquelles règne une belle complicité doublée d'une bonne humeur générale avec, en interlude, quelques moments d'émotion pure (Envy).

Musiciens

Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers, guitares
Chris Frye : guitares, chant
Dan Nelson : basse
Jiffy Griffiths : batterie
Steve Roberts : batterie

Angharad Brinn : chant
Steff Rhys Williams : chant
Nigel Hopkins : piano
Peter Jones : claviers
Karla Powell : hautbois
Claudine Cassidy : violoncelle
Fran Murphy : chant

Titres

Acapela 2016

1.01. Chris Fry : Secret Garden
1.02. Chris Fry : Estrellita
1.03. Chris Fry : Diablo 21
1.04. Christina : The Light
1.05. Christina : Disappeared
1.06. Christina : Legend In The Making
1.07. Rob Reed : Sanctuary Jig
1.08. Rob Reed : Sanctuary II Ending
1.09. Kompendium : Mercy Of The Sea
1.10. Kompendium : One Last Step
1.11. Kompendium : Beneath The Waves
1.12. Magenta : Gluttony
1.13. Magenta : RAW
1.14. Magenta : Pearl
1.15. Magenta : Devil At The Crossoroads
1.16. Magenta : Red
1.17. Magenta : The Lizard King
1.18. Magenta : Sunshine Saviour
1.19. Magenta : King Of The Skies

Acapela 2017

2.01. Christina : The Way Back To My Heart
2.02. Christina : The Same Old Road
2.03. Christina : Deep Waters
2.04. Rob Reed : Rio Grande
2.05. Rob Reed : Albertross
2.06. Rob Reed : Willow's Song
2.07. Magenta : Gluttony
2.08. Magenta : Envy
2.09. Magenta : Colours
2.10. Magenta : Call Me
2.11. Magenta : Greed
2.12. Magenta : Prekestolen
2.13. Magenta : Speechless
2.14. Magenta : The Lizard King