jeudi 19 décembre 2019

Nine Skies - Sweetheart Grips (2019)

9 Skies Sweetheart Grips
Nine Skies - Sweetheart Grips (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nice, sa baie des Anges, sa socca et... Nine Skies. Basé dans le sud de la France, ce groupe prometteur réunit huit musiciens d'horizons divers, mais partageant la même passion pour la musique (pop, rock, prog, jazz, metal), doublée d'une solide amitié. En 2017, ils ont sorti un premier album Return Home largement salué par la critique. Avec Sweetheart Grips, son successeur, ils signent là leur The Wall. Certes, la comparaison peur paraître poussée, mais elle n'est pas sans fondement. A l'image de son illustre modèle, Sweetheart Grips possède les mêmes dramaturgie et intensité qui habitent d'autres œuvres du même calibre que sont Brave de Marillion ou Posthumous Silence de Sylvan. Conçu comme un concept album, ce disque explore la psyché d'un jeune soldat affecté par les troubles de stress post-traumatique dus à la guerre, celle-ci provoquant autant, voire plus, de blessures psychiques que physiques. Trois voix nous accompagnent tout au long de ce périple cataclysmique, dont une féminine. Nouvelle recrue, Aliénor Favier irradie littéralement tant Burn My Brain que Fields Of Perdition ou Soldiers Of Shame, avec son style percutant, aiguisé auprès de son ancien groupe de metal DXS. Eric Bouillette, cofondateur de Nine Skies, également guitariste et violoniste, lui fait écho ainsi que Riccardo Romano du Steve Rothery Band, sur le vibrant morceau titre Sweetheart Grips. Pour l'anecdote, les "sweetheart grips" étaient les photos de famille ou de jolies filles qui ornaient les crosses des pistolets des soldats américains durant la Seconde Guerre mondiale. Outre Riccardo, Nine Skies a convié quelques grands noms de la scène progressive internationale parmi lesquels le talentueux batteur Craig Blundell (Steven Wilson, Pendragon, Lonely Robot), le maître des claviers Clive Nolan (Pendragon, Arena, Caamora), ou le guitariste virtuose Dave Foster (Mr. So & So, Panic Room, Steve Rothery Band). Mais rien n'aurait été possible sans l'essence même du groupe : Eric, Aliénor, David Darnaud (guitares), Alexandre Lamia (guitares, claviers), Anne-Claire Rallo (claviers), Bernard Hery (basse), Fabien Galia (batterie) et Laurent Benhamou (saxophone). Album événement de cette année 2019, on ne sort pas indemne de l'écoute de ce Sweetheart Grips majestueux et torturé, dont le bénéfice des ventes sera directement versé à une association d'aide à la prévention des suicides.   

Musiciens

Aliénor Favier : chant
Eric Bouillette : guitares, violon, chant
David Darnaud : guitares
Alexandre Lamia : guitares, claviers
Anne-Claire Rallo : claviers
Bernard Hery : basse
Fabien Galia : batterie
Laurent Benhamou : saxophone

Ricccardo Romano : chant
Dave Foster : guitares
Johnny Marter : guitares
Clive Nolan : claviers
Pat Sanders : claviers
Craig Blundell : batterie

Titres

1.01. Vestige
1.02. Burn My Brain
1.03. Catharsis (Part II)
1.04. The Thought Trader
1.05. Alone (Sweetheart Grips Intro)
1.06. Sweetheart Grips

2.01. Somewhere Inside Mankind
2.02. Fields Of Perdition
2.03. Tyrant Or Nothing
2.04. Soldiers Of Shame
2.05. Flowers Of Pain
2.06. Isolation



lundi 16 décembre 2019

Panic Room - Essence (2015)

Panic Room Essence
Panic Room - Essence (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour le lancement d'Incarnate, Panic Room avait offert à ses fans, le temps d'une soirée, un set acoustique dans une ancienne église convertie en salle de concert. Devant leur réaction enthousiaste, est née l'idée d'Essence, album semi-acoustique revisitant d'anciennes chansons du groupe. Dans l'idée de les impliquer encore plus dans sa conception, une campagne Kickstarter a été lancée auprès d'eux afin de récolter les fonds nécessaires à sa réalisation. A l'exception d'Incarnate encore trop "frais" dans l'esprit du groupe, chacun des trois précédents albums, Visionary Position, Satellite et Skin, s'est vu représenté par trois chansons. Deux inédits (Rain & Tears & Burgundy et Denial) sont également proposés ainsi que 5th Amendement à l'origine sur l'EP Little Satellite. Comme l'indique le titre, le but avoué était de retrouver l'essence même de chaque morceau, en y apportant de nouveaux arrangements. Le résultat de cet investissement artistique et humain est tout simplement somptueux. Entourée de musiciens en totale osmose, Anne-Marie Helder chante comme une déesse. Panic Room retrouve une force qui avait été mise à mal suite au départ de son guitariste fondateur Paul Davies. Dave Foster du Steve Rothery Band et de Mr So & So le remplace désormais et apporte ainsi une nouvelle stabilité. Cette complicité retrouvée s'entend, chacun des musiciens trouve du plaisir dans ce projet où Promises est transcendé, Song For Tomorrow joué sur un air de bossa nova, Apocalypstick aux effluves orientales ensorcelle, et Firefly se trouve illuminé par le piano étincelant de Jonathan Edwards. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, flûte
Jonathan Edwards : claviers
Dave Foster : guitares
Yatim Halimi : basse, chant
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Titres

01. Promises 
02. I Am A Cat 
03. Song For Tomorrow 
04. Rain & Tears & Burgundy
05. Apocalypstick
06. 5th Amendment
07. Screens
08. Moon On The Water 
09. Denial 
10. Black Noise 
11. Firefly
12. Satellite 

dimanche 15 décembre 2019

Magenta & Friends - Acapela 2016 & 2017 (2019)

Magenta Acapela
Magenta & Friends - Acapela 2016 & 2017 (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans la lignée du concert semi-acoustique donné aux studios Real World en 2009, Magenta propose depuis 2016 un rendez-vous annuel à Acapela, ancienne chapelle galloise à l'acoustique rare transformée en studio d'enregistrement et salle de spectacle. L’exiguïté de cet endroit magique engendre une intimité des plus chaleureuse entre le public et les artistes sur scène. C'est cette atmosphère si particulière qui a de suite séduit le groupe pour son projet. A lieu exceptionnel, concert exceptionnel. Durant les sessions 2016 et 2017, Magenta a non seulement interprété quelques raretés de son répertoire (Sunshine Saviour, King Of The Skies, Call Me, Red, Devil At The Crossroads), ou revisité en profondeur quelques classiques (Speechless, Envy, Greed, Pearl, The Lizard King), mais a avant tout offert à chacun de ses membres l'occasion de jouer live des morceaux de leur travail en solo. Guitariste hors pair, Chris Fry ouvre le set de 2016 avec trois morceaux de son album Composed. Radieuse comme une déesse, Christina propose à son tour trois des plus beaux titres de son deuxième album en solo The Light, la chanson titre, l'émouvant Disappeared en hommage à sa mère, et Legend In The Making. L'année suivante, The Same Old Road ainsi que The Way Back To My Heart et Deep Oceans, tous deux tirés de Broken Lines & Bleeding Hearts, seront à l'honneur. Rob Reed prend la suite avec deux instrumentaux avant de revisiter trois chansons de son méga projet parallèle Kompendium où toute une pléiade d'intervenants s'était illustrée. Que ce soit en 2016 ou 2017, Reed et sa bande se sont aussi entourés d'invités prestigieux, parmi lesquels Angharad Brinn à la voix angélique, Peter Jones (Tiger Moth Tales, Camel), Nigel Hopkins, Steff Rhys Williams ou encore Fran Murphy, sœur de Christina, aux chœurs. Ce splendide coffret (2 DVD + 2 CD) présente ces deux cérémonies sans artifices, sur lesquelles règne une belle complicité doublée d'une bonne humeur générale avec, en interlude, quelques moments d'émotion pure (Envy).

Musiciens

Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers, guitares
Chris Frye : guitares, chant
Dan Nelson : basse
Jiffy Griffiths : batterie
Steve Roberts : batterie

Angharad Brinn : chant
Steff Rhys Williams : chant
Nigel Hopkins : piano
Peter Jones : claviers
Karla Powell : hautbois
Claudine Cassidy : violoncelle
Fran Murphy : chant

Titres

Acapela 2016

1.01. Chris Fry : Secret Garden
1.02. Chris Fry : Estrellita
1.03. Chris Fry : Diablo 21
1.04. Christina : The Light
1.05. Christina : Disappeared
1.06. Christina : Legend In The Making
1.07. Rob Reed : Sanctuary Jig
1.08. Rob Reed : Sanctuary II Ending
1.09. Kompendium : Mercy Of The Sea
1.10. Kompendium : One Last Step
1.11. Kompendium : Beneath The Waves
1.12. Magenta : Gluttony
1.13. Magenta : RAW
1.14. Magenta : Pearl
1.15. Magenta : Devil At The Crossoroads
1.16. Magenta : Red
1.17. Magenta : The Lizard King
1.18. Magenta : Sunshine Saviour
1.19. Magenta : King Of The Skies

Acapela 2017

2.01. Christina : The Way Back To My Heart
2.02. Christina : The Same Old Road
2.03. Christina : Deep Waters
2.04. Rob Reed : Rio Grande
2.05. Rob Reed : Albertross
2.06. Rob Reed : Willow's Song
2.07. Magenta : Gluttony
2.08. Magenta : Envy
2.09. Magenta : Colours
2.10. Magenta : Call Me
2.11. Magenta : Greed
2.12. Magenta : Prekestolen
2.13. Magenta : Speechless
2.14. Magenta : The Lizard King

vendredi 13 décembre 2019

Kim Seviour - Recovery Is Learning (2017)

Kim Seviour Recovery Is Learning
Kim Seviour - Recovery Is Learning (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsqu'en 2015, Kim Seviour quitte Touchstone à la surprise générale, elle ne renonce pas pour autant à la musique. Atteinte d'une maladie rare, le syndrome de fatigue chronique, elle a jugé plus aisé de se gérer seule plutôt qu'avec un groupe, aussi talentueux et amical soit-il. L'année suivante, elle devient le tout premier artiste à signer sur le nouveau label de John Mitchell, White Star Records. Guitariste émérite d'Arena et coproducteur des albums de Touchstone, ce dernier n'a jamais caché son souhait de réaliser un disque entier avec celle qu'il considère comme la plus belle voix féminine du rock progressif actuel. Après un premier single surprenant Fantasise To Realise aux sonorités dance, retour à un son plus brut, plus rock avec ce Recovery Is Learning. A travers chacune des neuf chansons, le duo Seviour/Mitchell a cherché à valoriser les différentes capacités et couleurs vocales de la chanteuse. Le résultat est inouï, Kim se révèle pleinement en atteignant les mêmes sommets que ses aînées Heather Findlay, Christina Booth et Anne-Marie Helder. Mother Wisdom, Where She Sleeps, ou encore la chanson titre Recovery Is Learning émerveillent par les sentiments qui s'en dégagent grâce à ce chant profondément humain, touchant. Dans ces fresques évoquant la quête de soi, John joue de tous les instruments, à l'exception de la batterie tenue par Graham Brown, membre de Cairo, tout nouveau groupe fondé par Rob Cottingham, son ancien acolyte de chez Touchstone, ainsi que du piano sur Fabergé, délicate pièce gorgée d'émotion, joué par Liam Holmes, nouveau claviériste de... Touchstone. Divisée désormais en trois branches, la grande famille Touchstone n'a pas fini de nous étonner. 

Musiciens

Kim Seviour : chant

John Mitchell : instruments
Graham Brown : batterie
Liam Holmes : piano

Titres

01. Chiasma
02. Call To Action
03. Connect
04. Fabergé
05. Mother Wisdom
06. The Dive
07. Where She Sleeps
08. Recovery Is Learning
09. Morning Of The Soul

lundi 9 décembre 2019

Cairo - Say (2016)

Cairo Say
Cairo - Say (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le parallèle entre Touchstone et Cairo est troublant. Et pour cause, le claviériste-chanteur Rob Cottingham a quitté le premier pour fonder le second. Il s'est entouré de trois talentueux musiciens (James Hards, guitares - Paul Stocker, basse - Graham Brown, batterie) et de Rachel Hall au chant. La voix de cette dernière n'est pas sans évoquer celle de Kim Seviour sur certains passages comme Random Acts Of Kindness Part 1. Malgré un travail honorable, Rachel quittera le groupe pour raisons de santé à peine l'album sorti. Lisa Driscoll puis Sarah Bayley, arrivée dernièrement, lui succéderont. Si on retrouve avec plaisir les mêmes ressorts qui nous avaient séduits chez Touchstone, à savoir l'énergie déployée, une touche métallique subtile ainsi que de délicieuses harmonies vocales féminines et masculines, certains titres comme Shadow's Return, Say ou Dancing The Gossamer Thread évoquent davantage Captain Blue, somptueux concept-album de Rob en solo paru en 2013 et sur lequel avaient participé Heather Findlay, Steve Hackett et Gary O'Toole. Entièrement écrit par Rob, Say bénéficie d'une production luxueuse partagée entre ce dernier et le grand John Mitchell, guitariste d'Arena, de It Bites et producteur de... Touchstone. Belle réussite donc que ce disque aux ambiances sombres, complexes et mystérieuses. 

Musiciens

Rachel Hill : chant
Rob Cottingham : chant, claviers, programation
James Hards : guitares
Paul Stocker : basse, guitare acoustique
Graham Brown : batterie, percussions

Titres

01. Cairo
02. Shadow's Return Prologue
03. Shadow's Return
04. Wiped Out
05. Say
06. Nothing To Prove
07. Nothing To Prove Reprise
08. Katrina
09. Searching
10. Random Acts Of Kindness Part 1
11. Back From The Wilderness
12. Dancing The Gossamer Thread
13. Katrina (Breathe Mix)

dimanche 8 décembre 2019

Touchstone - Lights From The Sky (2016)

Touchstone Lights From The Sky
Touchstone - Lights From The Sky (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après les départs successifs de sa chanteuse Kim Seviour et de son membre fondateur Rob Cottingham, l'avenir de Touchstone semblait guère assuré. C'était sans compter sur la détermination d'Adam Hodgson, de Moo et d'Henry Rogers à continuer l'aventure. Avec ce nouvel EP Lights From The Sky, à nouveau coproduit, mixé et enregistré par John Mitchell, ils affichent un retour serein, inscrit dans la continuité. En provenance de Pologne, Aggie Fikurska devient officiellement la troisième chanteuse du groupe, succédant ainsi à Liz Clayden puis Kim Seviour. A l'instar d'Hayley Griffiths, à la même époque chanteuse de Karnataka, elle vient de la comédie musicale. Sa voix séduit d'entrée par sa prestance et son charisme. Le claviériste Liam Holmes a joué avec Inglorious et collabore régulièrement au projet Lonely Robot de Mitchell. Les trois titres de cet EP proposent un prog toujours aussi dynamique, à la frontière du metal, où chaque musicien est mis en valeur. La quatrième piste, plus originale dans sa démarche, est une reprise de la chanson titre en polonais. Un vrai régal illuminant sous un autre angle la version d'origine. Pourtant, fin 2017, Touchstone annoncera sa séparation avec Aggie, tandis que Rogers rejoindra Mostly Autumn après avoir accompagné Heather Findlay. Malgré une histoire mouvementée, Touchstone n'a pas encore tiré sa révérence... 

Musiciens

Aggie : chant
Moo : basse, chœurs
Adam Hodgson : guitares, claviers
Liam Holmes : claviers
Henry Rogers : batterie      

Titres

01. Lights From the Sky
02. Fear 
03. Tangled Lines
04. Lights From the Sky (Polish Version) 

vendredi 6 décembre 2019

Joshua Burnell - Satellites (2019)

Joshua Burnell Satellites
Joshua Burnell - Satellites (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Satellites se présente comme une parenthèse dans la discographie de Joshua Burnell. Le jeune musicien a revisité une partie de son répertoire pour proposer une sélection de treize titres uniquement interprétés au piano. Si le but avoué de cet album est d'aider au financement de sa prochaine production, cet exercice n'en demeure pas moins fort excitant. En effet, par ce biais, l'artiste offre une autre vision de son univers musical lumineux, à la croisée des chemins prog et folk. Ainsi, The Enchanted Wood ou Smuggler's Tale, tous deux issus de Into The Green (2016) prennent une toute nouvelle dimension, bien plus pertinente. Autres points forts, les passages inédits et autres raretés composées au cours de sa carrière. Curtain Call, Condor Keep ou bien Spira, Spera en sont de parfaits exemples. La référence à Victor Hugo pour ce dernier s'est imposée d'elle-même, ce morceau a été enregistré au même moment que le tragique incendie de Notre-Dame de Paris. Si Joshua n'a jamais caché son admiration pour les mondes féeriques de Tolkien ainsi que pour les mythes folkloriques anglo-saxons, la France, à travers sa culture et ses paysages, lui a aussi beaucoup apporté. Né à Annecy, il a passé une partie de son enfance dans notre pays. Personnage attachant à la démarche artistique sincère, Burnell ne cesse de surprendre dans chacun de ses projets, ce qui le rend si singulier. A suivre de très très près. 

Musiciens

Joshua Burnell : piano

Titres

01. The Enchanted Wood
02. Spira, Spera
03. Skylark And The Oak
04. Cold, Haily, Windy Night
05. Powehi
06. Dance Of The Pixies
07. Smuggler's Tale
08. Erlking
09. High Germany
10. Condor Keep
11. Miracle Trees
12. Roads Go Ever On
13. Curtain Call

Et puis on ne s'en lasse pas :

lundi 2 décembre 2019

Clay - Argiles (2010)

Clay Argiles
Clay - Argiles (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Clay est une belle curiosité made in France. Apparue en 2008, cette formation atypique aux sons irréels, est née de la rencontre entre Natalia Molinaro et Cyril Torrens. Tous deux sont des passionnés de musique, quelle qu'elle soit. Née en Argentine, Natalia a grandi à Montmartre, entourée de deux parents musiciens et enseignants, qui l'initient très jeune à cet art. Elle apprend d'abord la guitare, puis le violon et écrit ses premières chansons dès l'âge de quatorze ans. La danse et la culture sud-américaine sont ses autres passions. Cyril est venu à la musique par le jazz. Son parcours le conduira vers le rock, puis l'electro. Sorti en 2010, Argiles, entièrement autoproduit, est une première tentative dans cette volonté de modeler les sons, de leur donner vie. Accompagnés du batteur Bruno Cavilla et de Florent Maton au violon, ils distillent leurs influences, celles déjà citées, mais aussi en provenance de la pop, du classique, des musiques du monde et de la chanson française. Cette fusion inédite, expérimentale par certains aspects, a donné naissance à sept morceaux colorés, chantés principalement en anglais, mais aussi en français (La Source où la fragilité du chant ainsi que les arrangements obscurs évoquent tant Françoise Hardy que Mylène Farmer) et en espagnol (succulent Revelación, mon titre favori avec l'intense Tears). Première étape sur un sentier sinueux, la suite n'en sera que meilleure. A suivre...

Musiciens

Natalia Molinaro : chant, guitares 
Cyril Torrens : claviers, guitares

Bruno Cavilla : batterie
Florent Maton : violon

Titres

01. Breathe & Say
02. La Source
03. Revelación
04. Love
05. Tears
06. Because
07. Health Glory

dimanche 1 décembre 2019

Judy Collins - Christmas With Judy Collins (2013)

Christmas With Judy Collins
Judy Collins - Christmas With Judy Collins (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Du haut de sa carrière impressionnante, Judy Collins chante la magie de Noël, en toute simplicité. Christmas With Judy Collins n'est pas à proprement parlé un album inédit. Il s'agit en fait de la réédition de All On A Wintry Night sorti en 2000 auquel ont été ajoutés en ouverture son nouveau single aux couleurs country Angels In The Snow, ainsi qu'une vibrante version a cappella de l'hymne Amazing Grace en fermeture. Entre, la chanteuse américaine interprète quatorze airs célébrant comme il se doit l'esprit de Noël, synonyme de paix, d'amour et de joie. Sa voix merveilleuse redonne vie à ces classiques intemporels que sont Joy To The World, Good King Wenceslass, Let It Snow! Let It Snow! Let It Snow! ou encore Silent Night. Ce dernier ainsi que Come Rejoice et d'autres bénéficient de la présence du chœur d'enfants St. Thomas Boys Choir, apportant ainsi une dimension toute féerique. Seule au piano, Judy se remémore une étrange tempête de neige survenue dans le Colorado à travers The Blizzard. Sur l'incontournable In The Bleak Mid Winter, elle a invité son amie l'actrice Tyne Daly (les plus anciens d'entre nous se souviendront d'elle dans le rôle de l'inspectrice Mary Beth Lacey de la série Cagney & Lacey) à partager ce moment intense. Toujours aussi impliquée dans les drames de notre monde contemporain, elle chante à nouveau la paix dans Song For Sarajevo (I Dream Of Peace), en lien avec sa lutte contre les mines antipersonnel. Christmas With Judy Collins n'est pas un simple album de Noël, c'est avant tout une invitation au rêve, à la fois chaleureuse et mélancolique. 

Musiciens

Judy Collins : chant, piano, claviers

Tyne Daly : chant
Jonas Fjeld : chant
Cato Kristiansen : chant
Joseph Joubert : claviers
Russell Walden : claviers
Steve Skinner : claviers
Ned Rorem : piano

St. Thomas Boys Choir dirigé par Dr. Gerre Hancock
The Cathedral Choir of St. John the Divine dirigé par Johnson Flucker

Titres

01. Angels In The Snow
02. I'll Be Home For Christmas
03. Come Rejoice
04. Away In A Manger
05. Joy To The World
06. In The Bleak Mid Winter
07. Song For Sarajevo (I Dream Of Peace)
08. Good King Wenceslas
09. All On A Wintry Night
10. Let It Snow! Let It Snow! Let It Snow!
11. Silent Night
12. A Christmas Carol
13. Cherry Tree Carol
14. The Blizzard
15. The Wexford Carol
16. Amazing Grace

vendredi 29 novembre 2019

Kate Bush - The Kick Inside (1978)

Kate Bush The Kick Inside
Kate Bush - The Kick Inside (1978)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le 17 février 1978, une bombe est lancée. Elle bouleversera à tout jamais l'histoire du rock au féminin. Son nom ? Kate Bush. The Kick Inside est son premier album. Alors que le monde de la musique se partage alors entre punk et disco, cette jeune fille d'à peine dix-neuf ans va créer l’événement en proposant une offre musicale hors norme, jamais entendu jusqu'alors. Le parcours menant à la parution de ce premier disque a été très long. Il est d'ailleurs fort probable que sans l'appui soutenu de David Gilmour, guitariste légendaire de Pink Floyd, rencontré en 1973, rien n'aurait été possible. Les maisons de disque considéraient les premières maquettes comme étant anti-commerciales, ennuyeuses et morbides. EMI finit par céder mais là encore, trois ans de travail ont été nécessaire. Puis, une nouvelle discorde se fait jour sur le choix du single. James And The Cold Gun est sélectionné, mais Kate tient absolument que ce soit Wuthering Heights au texte inspiré du célèbre roman d'Emily Brontë, Les Hauts De Hurlevent. Bien lui a pris de ne rien céder, le titre remporte un succès immédiat en se classant n°1 en Grande-Bretagne. Avec sa voix mi-enfantine, mi-innocente, la chanteuse aborde des thèmes aussi délicats que l'inceste (Wuthering Heights), l'érotisme (Feel It) ou le rejet social (The Kick Inside). Elle dépeint à travers ses mots une société anglaise contrastée, peuplée de fantômes hantant les landes infinies et les vieux manoirs, en quête de mysticisme. Impossible de ne pas vibrer à l'écoute de ces classiques que sont devenus The Saxophone Song et The Man With The Child In His Eyes tous deux écrits en 1972, à l'âge de quatorze ans. Toujours aussi incandescent, ce premier opus n'a pas pris une ride plus de quarante ans après. 

Musiciens

Kate Bush : chant, piano

Ian Bairnson : guitares, chœurs
Paul Keogh : guitares
Alan Parker : guitares
Andrew Powell : claviers, basse
Duncan Mackay : claviers
Alan Skidmore : saxophone
David Paton : basse, guitares, chœurs
Bruce Lynch : basse
Stuart Elliot : batterie, percussions
Barry de Souza : batterie
Morris Pert : percussions
Paddy Bush : harmonica, mandoline, chœurs

Titres

1. Moving 
2. The Saxophone Song 
3. Strange Phenomena
4. Kite 
5. The Man With The Child In His Eyes
6. Wuthering Heights 
7. James And The Cold Gun 
8. Feel It
9. Oh To Be In Love
10. L'Amour Looks Like Something Like You 
11. Them Heavy People 
12. Room For The Life
13. The Kick Inside