jeudi 5 septembre 2019

Faun & The Pagan Folk Festival - Live 2007 (2008)

Faun & The Pagan Folk Festival Live
Faun & The Pagan Folk Festival - Live 2007 (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsque Faun publie en 2008 son premier disque live, il a déjà à son actif quatre albums studios. Fondée en 1998 par Oliver s. Tyr et Fiona Rüggeberg aux alentours de Munich, cette formation atypique va très vite s'imposer sur la scène pagan folk allemande. Puisant son inspiration tant dans un passé ancien mythifié que dans une nature vénérée, Faun emprunte son nom à la divinité Faunus de la mythologie romaine, Pan chez les Grecs, dieu des bergers, de la forêt, des plaines et des champs. Si les voix féeriques et envoûtantes sont au cœur du projet, les musiciens emploient toute une gamme d'instruments folkloriques (harpe celtique, nyckelharpa suédois, vielle à roue, cornemuse, cithare, flûtes, percussions orientales...) associée à des sonorités modernes mises en œuvre par Niel Mitra, magicien des sons. Le résultat est saisissant, chacun des concerts du groupe donne le sentiment d'assister à une cérémonie païenne, entre transe et communion avec Mère Nature. L'emploi dans leurs chansons de dialectes anciens (haut allemand, vieux norrois, ancien français, latin...) ou de langues rares (hongrois, finnois...) renforce cette impression à la fois mystique et mystérieuse. Cet album magistral réunit onze morceaux enregistrés lors d'une tournée exceptionnelle de neuf jours en compagnie de Sieben, projet parallèle du britannique Matt Howden, ancien violoniste de Sol Invictus, et d'In Gowan Ring, groupe américain de rock psychédélique. Au final, treize personnes de cinq nationalités différentes ont joué ensemble dans quatre pays européens (Suisse, Autriche, Allemagne et Pays-Bas). Avec ses cinq titres inédits, Live 2007 est le témoignage de ces moments intenses et inoubliables. 

Musiciens

Oliver s. Tyr : chant, bouzouki, guitare, nyckelharpa, harpe celtique, saz
Lisa Pawelke : chant, vielle à roue
Fiona Rüggeberg : chant, flûtes, cornemuse, fujara, harmonium
Rüdiger Maul : percussions
Niel Mitra : programmation, claviers

B'eirth ; chant, guitare, luth, harmonica
Matt Howden : chant, violon

Titres

01. Gaia
02. Rad
03. Satyros 
04. Rosmarin 
05. Love's Promise
06. Sahhara
07. Dandelion Wine 
08. Lyansa
09. Aisi Sisikka 
10. Tinta
11. The Trip Goes On

lundi 2 septembre 2019

The Kentish Spires - The Last Harvest (2018)

The Kentish Spire The Last Harvest
The Kentish Spires - The Last Harvest (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nouveau venu sur la scène prog anglaise, The Kentish Spires se démarque de ses contemporains par une approche originale du genre, mêlant influences folk, jazz et psychédélique à des sonorités typées 70's. Signe d'une certaine qualité, ce premier album a été masterisé par Rob Reed de Magenta et est distribué sur son label White Knight Records. Le fondateur du groupe, Danny Chang, est lui-même un proche de Reed. Tous deux ont collaboré ensemble au sein de The Fyreworks il y a une vingtaine d'années (chronique de leur seul et sublime album en cliquant sur ce lien) avec Tim Robinson à la batterie que l'on retrouve ici, sans qu'il fasse pour autant partie intégrante du groupe. Tim est également l'ancien batteur de Magenta. Si Chang s'est occupé des guitares, de la production, du mixage et de l'enregistrement, l'écriture des chansons apparaît comme un travail collectif. Paul Hornsby (instruments à vent), Rik Loveridge (claviers), Phil Warren (basse) et la chanteuse Lucie V ont chacun apporté leur pierre à l'édifice. Cette dernière intrigue par son chant atypique, franchement pittoresque qui, il faut bien l'avouer, demande un certain temps d'adaptation. Une fois le cap franchi, impossible de lui résister lorsqu'elle rend un hommage discret à Clare Torry (Kingdom Of Kent), s'enflamme pour l'histoire ancienne du royaume de Kent (Kingdom Of Kent, Hengist Ridge) comme l'aurait fait Maddy Prior de Steeleye Span, s'interroge sur des questions existentielles (Clarity, Introspection), emprunte des voies mystiques (Spirit Of The Skies), ou s'aventure dans les méandres de la science-fiction la plus occulte (The Last Harvest). Ce disque aux qualités certaines séduit tout autant pour son aspect légèrement "old school" que pour son non-conformisme. 

Musiciens

Lucie V : chant, violon
Danny Chang : guitare, claviers, percussions, chœurs
Rik Loveridge : claviers, guitare
Paul Hornsby : saxophones, clarinette, flûtes
Phil Warren : basse

Tim Robinson : batterie
Helen Williams : chœurs

Titres

01. Kingdom Of Kent 
02. Sprit Of The Skies
03. TTWIG 
04. Introception 
05. Clarity 
06. Hengist Ridge
07. The Last Harvest 

dimanche 1 septembre 2019

Ciğdem Aslan - Mortissa (2013)

Ciğdem Aslan Mortissa
Ciğdem Aslan - Mortissa (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans l'Europe tourmentée des années 20, suite aux vagues migratoires entre la Grèce et la Turquie, est né le rebétiko, forme de musique populaire grecque. Apparu dans les ports de Smyrne et du Pirée, cette musique a été qualifié de "blues de la mer Égée". Apologie du hashish et de l'alcool, valorisation des marginaux, satire politique ou déracinement sont autant de thèmes abordés dans ces chansons poignantes. Principale figure de ce mouvement, Rosa Eskenazi a connu son heure de gloire dans les années 30 durant lesquelles elle enregistre plus de 300 morceaux. A travers les chansons Trava Vre Manga Kai Alani ou Sto Kafe Anan, elle affirme son propre caractère de femme libre et indépendante, qualifié alors de "mortissa". Passant outre les conventions sociales strictes de l'époque, elle n'avait pas peur de s'amuser, fumer, boire, chanter et danser en compagnie des hommes. En hommage à cette figure emblématique, la jeune chanteuse Ciğdem Aslan a choisi d'intituler son premier album Mortissa. Née à Istanbul d'une famille kurde et alévis, et aujourd'hui installée à Londres, Ciğdem fait revivre le temps d'un disque toute une époque révolue, puisant son inspiration dans un répertoire infini, riche en nuances et émotions. 

Musiciens

Çiğdem Aslan : chant

Matt Bacon : guitare 
Nikolaos Baimpas : kanun, santour, mandoline, mandole, baglama, chœurs 
Tahir Palalı : guitare, kopuz, baglama, davul, oud, chœurs
Paul Melas : guitare, chant
Pavlos Carvalho : bouzouki
Odysseas Elia : bouzouki 
Makis Baklatzis : violon
Cahit Baylav : violon 
Meg Hamilton : violon
Vasilis Lemonias : violoncelle
Nikos Angousis-Doitsidis : clarinette 
Susi Evans : clarinette 
Paul Tkachenko : contrebasse, mandoline
Vasilis Sarikis : percussions
Guy Schalom : percussions
Philippos Demetriou : percussions 
Sevtap Işık : chœurs

Titres

01. Aman Katerina Mou
02. Vale Me Stin Agalia Sou
03. To Dervisaki 
04. Bir Allah
05. Pane Gia To Praso 
06. Trava Vre Manga Kai Alani 
07. Ferece 
08. Nenni 
09. Çakıcı
10. Sto Kafe Aman 
11. Uşaklı Kız 
12. Kanarini 
13. S’agapo 

dimanche 25 août 2019

Vak - Budo (2018)

Vak Budo
Vak - Budo (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

La France a d'incroyables talents... loin des médias de masse. Fondé en 2008, Vak est stabilisé aujourd'hui autour de Vladimir Mejtelman (batterie), Joël Crouzet (basse), Alexandre Michaan (claviers) et Aurélie Saintecroix (chant). Leur musique s'inspire du rock progressif des années 70, en particulier de Magma. C'est d'ailleurs pour cette raison que le label Soleil Zeulh les a accueillis dans son écurie. Spécialisé depuis 1998 dans le jazz-rock, le RIO et la zeuhl, genre musical original développé au fil des années par Christian Vander de Magma, il lui était impossible de passer à côté de Vak tant leur œuvre s'inscrit dans cette lignée. Budo est le premier vrai album du groupe, après deux EP et un album réunissant ces deux premiers essais. Il est composé de trois titres, Budo, Hquark et Au Fond Des Creuses, chacun durant respectivement 27'28'', 23'03'' et 8'19''. A l'image de la pochette évoquant les peintures de Roger Dean (illustrateur de la plupart des couvertures de Yes), Vak nous entraîne à travers sa musique exigeante, sans compromis, dans un voyage intersidéral, en plein cœur des galaxies en fusion. Les vocalises célestes d'Aurélie contribuent à renforcer cette atmosphère irréelle, faisant resurgir dans notre mémoire, l'espace d'un instant, les intemporelles parties vocales d'Edda Dell'Orso des musiques d'Ennio Morricone ou le générique du Star Trek des années 60 avec ses chœurs cosmiques. On ne sera d'ailleurs pas surpris d'apprendre que les musiciens sont de grands amateurs de science-fiction, en particulier de Dan Simmons pour lequel le terme "Vak" était à la fois une formule mathématique et la déesse indienne des vibrations. Si vous souhaitez découvrir une musique hors des sentiers battues, à la fois sophistiquée et mélodieuse, Vak est pour vous.

Musiciens

Aurélie Saintecroix : chant
Vladimir Mejstelman : batterie
Joël Crouzet : basse, guitares
Alexandre Michaan : claviers

Michaël Havard : saxophone
Nora Froger : flûtes
Hyder Aga : guitares

Titres

01. Budo
02. Hquark
03. Au Fond Des Creuses

vendredi 23 août 2019

Stone The Crows - Stone The Crows (1970)

Stone The Crows
Stone The Crows - Stone The Crows (1970)

Pourquoi écouter ce disque ?

Stone The Crows fait partie de ces trésors du passé que l'on se plaît à (re)découvrir. Né de la rencontre entre Maggie Bell, chanteuse écossaise dotée d'une voix soul impressionnante, et du guitariste Lee Harvey, petit frère d'Alex, Stone The Crows jouera durant sa courte carrière un blues-rock explosif teinté d'influences folk, jazz et prog. En 1967, Maggie débarque en Allemagne pour chanter dans les bases aériennes américaines. Parmi les musiciens l'accompagnant, se trouve le jeune Lee. A leur retour, ils forment The Power avec John McGinnis aux claviers et James Dewar à la basse ainsi qu'au chant. Quelques mois après, le batteur Colin Allen (ex-John Mayall's band) fait son entrée. Peter Grant, manager de Led Zeppelin les remarque et les prend sous son aile. Ayant une ambition internationale pour leur carrière, il les invite à changer de nom car The Power est déjà utilisé par un groupe américain. C'est lui qui leur suggère Stone The Crows, expression australienne exprimant tant la surprise que le choc. Stone The Crows l'album, sort en 1970. Trois mois ont été nécessaire pour sa préparation et son écriture. Composé par Harvey et Dewar, le premier morceau The Touch Of Your Loving Hand débute avec une partie chantée par le bassiste, avant que n'intervienne Maggie, habitée par le texte de cette ballade bluesy. Guitare et orgue sont juste impériaux. Plus rock, Raining In Your Heart déchire grâce à ses riffs ravageurs. Blind Man est une vieille chanson folk livrée dans une version acoustique, en mode blues. Là encore, Maggie dévoile une voix incroyable, faisant d'elle une héritière toute désignée de Janis Joplin qui disparaîtra tragiquement cette même année. Bien meilleure que l'originale, la reprise de A Fool On The Hill des Beatles fait preuve d'une inventivité certaine. D'une longueur supérieure à dix-sept minutes, I Saw America occupait à l'époque des 33 tours toute la face B. Cette fresque audacieuse aspire à décrire les États-Unis dans toute leur diversité. Première étape d'un parcours qui en comptera quatre, Stone The Crows sera suivi de près par un Ode To John Law plus expérimental. 

Musiciens

Maggie Bell : chant
Les Harvey : guitares
John McGinnis : claviers
Jimmy Dewar : basse, chant
Colin Allen : batterie, percussions

Titres

01. The Touch Of Your Loving Hand
02. Raining In Your Heart
03. Blind Man
04. A Fool On The Hill
05. I Saw America
A Fool On The Hill : lien vidéo ici

jeudi 22 août 2019

Annie Haslam - Live Under Brazilian Skies (1998)

Annie Haslam Live Under Brazilian Skies
Annie Haslam - Live Under Brazilian Skies (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

En mars 1997, Annie Haslam donne deux représentations exceptionnelles au Brésil, une à Rio de Janeiro et l'autre à Petrópolis. La dernière fois que la chanteuse s'était rendue dans ce pays, c'était en 1979, pour la promotion de Azure d'Or, avec Renaissance. Depuis, elle bénéficiait là-bas d'un culte particulier. C'est grâce à la ferveur et au dévouement de ses fans locaux qu'elle a été invitée à venir chanter près de vingt ans après. Pour des raisons financières, Annie n'a pu emmener avec elle que David Biglin qui joue à ses côtés de tous les instruments. Seul point noir, l'emploi d'une musique additionnelle pré-enregistrée sur certains titres. Sinon, la voix angélique d'Annie est toujours aussi magique, envoûtante. Sa manière de chanter laisse transparaître sa joie d'être sur scène, entourée d'un public enthousiaste. En quinze titres, elle revisite sa carrière solo, du premier album Annie In Wonderland (Nature Boy / If I Loved You) au dernier en date, Blessing In Disguise (Blessing In Disguise, After The Oceans Are Gone) en passant par sa sublime reprise du Moonlight Shadow de Mike Oldfield. Généreuse envers ses fans, elle offre une version originale du Turn Of The Century de Yes et pas moins de trois inédits : Seashell Eyes dont elle a signé le très beau texte, Summon The Angels qui se retrouvera sur The Dawn Of Ananda en 1999, et Brazilian Skies écrit spécialement pour ces concerts uniques. Les autres moments forts sont bien entendu les chansons du répertoire de Renaissance. Tous les albums du groupe, de Prologue à A Song For All Seasons, la meilleure époque, sont au moins représentés par un titre, dont certains sont de véritables surprises car très rarement interprétés sur scène, comme The Captive Heart (Novella), Let It Grow (Ashes Are Burning) ou Spare Some Love (Prologue). Live Under Brazilian Skies est le témoignage émouvant d'une artiste en totale communion avec son public.

Musiciens

Annie Haslam : chant

David Biglin : instruments

Titres

01. Carpet Of The Sun
02. I Think Of You
03. The Captive Heart
04. Moonlight Shadow
05. Blessing In Disguise
06. Seashell Eyes
07. Summon The Angels
08. Nature Boy / If I Loved You
09. After The Oceans Are Gone
10. The Young Prince And Princess
11. Let It Grow
12. Brazilian Skies
13. Turn Of The Century
14. Northern Lights
15. Spare Some Love 

dimanche 18 août 2019

House of Not - The Walkabout Of A. Nexter Niode - Part 2: Sexus (2005)

House of Not Sexus
House of Not - The Walkabout Of A. Nexter Niode -
Part 2: Sexus (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans ce deuxième volet de l'odyssée initiatique d'A. Nexter Niode, personnage imaginaire inventé par le Canadien Brian Erikson, l'atmosphère s'assombrit. Cette fois-ci, notre "héros" se trouve confronté aux côtés obscurs du pouvoir, de la luxure et de la folie. Après avoir séduit Silk, maîtresse d'un tyran sanguinaire, et l'avoir entraînée dans des mondes érotiques sans limites, il va subir la vengeance de ce dernier, le menant au bord de la démence. Pour les besoins du récit, House Of Not s'est aventuré sur de nouveaux terrains musicaux, du rock héroïque (Voodoo Bitch) au rythm and blues (Whitehouse, Pipedream), en passant par la world, le jazz, le gospel ou la soul. La touche "floydesque" est, elle, toujours bien présente, notamment à travers la guitare aérienne de Footnotes / Hurt ou le chant d'Erikson, expressif comme celui de Roger Waters (écoutez le schizophrénique State Of The Union qui aurait eu toute sa place sur The Wall). Autre nouveauté, la présence plus marquée de voix féminines. Si Gabrielle Ollu est la voix de Silk, Natalie Rogerson, Dione Taylor et Dee Brown se partagent les vocaux. Celle-ci enflamme le savoureux Voodoo Bitch puis s'affirme lors d'un Lady In Waiting particulièrement sensuel, tandis que Dione apporte une délicate touche jazzy et chaleureuse à ses parties. Sept longues années seront nécessaires pour donner une suite honorable à cette saga passionnante qui aura pour ambition de totaliser cinq albums. 

Musiciens

Brian Erikson : chant, flûte, percussions
Ken O'Gorman : guitares, mandolline
Lou Roppoli : guitares

Dee Brown : chant
Dione Taylor : chant
Natalie Rogerson : chœurs
Gabrielle Ollu : voix
Dave Neill : chœurs
Ricky Vehkavaara : guitare
Dave Henman : guitare
J.C. Morrison : guitare
Omar Ales : claviers
Dennis Allard : harmonica
Glenn Smith : saxophone
Matt Gormley : basse
Stan Miczek : basse
Chris Gormley : percussion

Titres

01. Séance
02. Voodoo Bitch
03. Whitehouse 
04. Lady In Waiting
05. Icons
06. Is That The Best You Can Do?
07. Black Out
08. Footnotes / Hurt
09. State Of The Union
10. Behind The Veil
11. It's Your Mother
12. Secret Garden
13. Pipedream
14. Chase The Dragon

jeudi 15 août 2019

Touchstone - Live Inside Outside (2014)

Touchstone Live Inside Outside
Touchstone - Live Inside Outside (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Live Inside Outside est la deuxième production live de Touchstone. Elle fait suite au mémorable Live In USA sorti quatre ans plus tôt, en 2010. Cette fois-ci, le groupe propose dans un même coffret deux DVD, un CD et un EP dont nous avons déjà parlé ici. Filmé et enregistré sous la direction de Rob Reed de Magenta, le premier DVD (Inside) est un concert donné en octobre 2013 à Bilston, dans le West Midlands. Mêlant avec élégance prog et metal, Touchstone, en pleine tournée promotionnelle, joue ce soir-là la quasi-intégralité de son dernier album Oceans Of Time. Il est frappant de constater la pleine maturité de cette formation trépidante, notamment de sa chanteuse, l'éblouissante Kim Seviour, qui n'a jamais été aussi à l'aise sur scène. Si Intro est un instrumental inédit signé Rob Reed, Corridors est extrait de The City Sleeps tandis que l'on retrouve à l'origine le poignant Strange Days sur Wintercoast. A noter que le CD audio proposé reprend l'intégralité de ce set rempli d'énergie positive. Quant au deuxième DVD (Outside), il s'agit d'un court concert donné lors du High Voltage Festival, en 2010, à Londres. Touchstone avait alors partagé l'affiche avec The Reasonning, Pendragon, Marillion, Asia, Transatlantic, Steve Hackett et bien d'autres encore !!! Avec ce Live Inside Outside, les cinq musiciens tournent une page de leur histoire. Pour des raisons de santé, Kim se retirera par la suite, la scène devenant trop éprouvante. Cela ne l'empêchera pas de collaborer occasionnellement à divers projets de John Mitchell, et de poursuivre une discrète carrière solo. Co-fondateur du groupe, le claviériste et chanteur Rob Cotthingham s'en ira fonder Cairo, plus proche de ses nouvelles aspirations. Les trois restants (Adam Hodgson, Paul 'Moo' Moorghen, Henry Rogers) continueront l'aventure avec une nouvelle chanteuse, mais Henry s'en est allé à son tour rejoindre le Heather Findlay Band puis Mostly Autumn. A suivre...

Musiciens

Kim 'Elkie' Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : guitares
Andre 'Moo' Moorghen : basse, chœurs
Henry Rogers : batterie, percussions

Titres

Inside

01. Intro 
02. Flux 
03. Corridors 
04. Fragments 
05. Solace 2013 
06. Spirit Of The Age 
07. Shadows End 
08. Through The Night 
09. Oceans Of Time
10. Contact 
11. Strange Days

Outside

01. Intro 
02. Wintercoast 
03. Shadow 
04. Joker In The Pack 
05. Strange Days

lundi 12 août 2019

Lux Montes - La Verdad (2019)

Lux Montes La Verdad
Lux Montes - La Verdad (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Éloignons-nous le temps d'un disque des sentiers sinueux du prog pour entreprendre une voie toute aussi escarpée, entre rock alternatif et electro. Lux Montes est une jeune auteure-compositrice-interprète d'origine française installée à Liège, en Belgique. De 2007 à 2013, elle a officié comme chanteuse au sein du groupe de folk-rock June Lullaby devenu Enfantloup avant de disparaître. Lucile Beauvais se lance ensuite dans une carrière solo sous le pseudonyme de Lux Montes. Elle publie deux EP, Tu m'as manqué mon amour en 2014, suivi de Sista Sista trois ans plus tard. La Verdad, son premier album, a été signé chez Verdad Records, nouveau label dont l'ambition est de promouvoir les artistes féminines. "Écorchée" est le premier adjectif qui vient à l'esprit à l'écouter de ce disque aux ambiances torturées, énigmatiques et irréelles. Si l'on perçoit certaines fragilités apparentes, la forte personnalité de Lux se plaît à explorer la noirceur la plus profonde de l'humanité (Daddy's Devils, Gonna Kill You, Merveilleux au texte et à l'atmosphère mettant très mal à l'aise, lointain écho à Stromae). PJ Harvey (Gonna Kill You), Beth Gibbons de Portishead (Boy), Siouxsie and the Banshees (La Verdad) ou encore Christine and the Queens (Superhero) et Björk pour la touche electro sont quelques-unes des références honorables venant à l'esprit. La Verdad est l'album de la rédemption pour celle qui recherche la lumière (Lux) en direction des montagnes (Montes). 

Musiciens

Lux Montes : chant, instruments

Julien Varnier : batterie

Titres

01. Superhero
02. Boy
03. Jimmy's Night
04. Thunderbolt
05. Merveilleux
06. Gonna Kill You
07. Carrousel (Givre)
08. La Verdad
09. Daddy's Devils
10.Wishes


dimanche 11 août 2019

Magenta - We Are Legend (2017)

Magenta We Are Legend
Magenta - We Are Legend (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Invasion de robots, esprit torturé de van Gogh et monde post-apocalyptique sont au programme de ce septième album du combo gallois Magenta, We Are Legend. Depuis sa création il y a une vingtaine d'année, le groupe n'a cessé d'innover, d'explorer de nouveaux fronts musicaux sans jamais se renier. Digne héritier des géants du rock progressif des années 70, Magenta a néanmoins tracé son propre sillon en regardant droit devant. Au trio de base constitué de Rob Reed (claviers), Christina Booth (chant) et Chris Fry (guitares), s'ajoutent le bassiste Dan Nelson qui accompagnait jusque-là le groupe sur scène, et Jon Griffiths à la batterie. Ainsi constituée, l'équipe à mis en musique trois récits concoctés par le frère de Rob, Steeve. D'une longueur supérieure à vingt-cinq minutes, Trojan raconte l'invasion de la terre par des machines venant des océans, posant ainsi les limites de l'intelligence artificielle. Si le jeu inventif de Fry évoque toujours le grand David Gilmour, d'autres références à Pink Floyd se sont glissées, comme l'utilisation des roto-toms de Time. La pochette du disque sur laquelle est représentée la fameuse Battersea Power Station, se veut également un clin d'œil à Animals. Les célèbres cochons ont, quant à eux, étaient remplacés par des renards. Plus sombre, Colours nous entraîne au plus profond des tourments de van Gogh, au bord de la folie. Racontée comme seule Christina sait le faire, Legend est une dystopie où seuls quelques êtres humains ont survécu à une catastrophe, devant désormais lutter pour survivre. Proche de Metamorphosis par sa noirceur, We Are Legend enchante par ses mélodies à la fois recherchées, évocatrices et accessibles. 

Musiciens

Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers, guitares
Chris Fry : guitares
Dan Nelson : basse
Jon Griffiths : batterie

Titres

01. Trojan 
02. Colours
03. Legend