samedi 23 juin 2018

Jennifer Cutting - Song Of Solstice (2010)

Jennifer Cutting's Ocean Orchestra Song Of Solstice
Jennifer Cutting - Song Of Solstice (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Six ans après le très remarqué Ocean: Songs For The Night Sea Journey, ayant raflé par moins de cinq récompenses, Jennifer Cutting revient en 2010 avec le tout aussi passionnant Song Of Solstice. Comme son titre l'indique, ce nouveau disque a pour thématique centrale la saison hivernale et les fêtes qui lui sont liées, dont Noël. Diplômée d'ethnomusicologie et actuellement rattachée au département des musiques folks de la prestigieuse Bibliothèque du Congrès des États-Unis, Jennifer connaît à la perfection ce domaine. Song Of Solstice se partage entre compositions personnelles et musiques traditionnelles anciennes. Parmi celles-ci, trois proviennent des îles britanniques (Christmas Day In The Morning des Shetland, Time To Remember The Poor d'Angleterre, Baloo, Lammy d'Écosse), et trois de France (People, Look East, Voici La Noel, Quelle Est Cette Odeur Agréable ?). A l'image de ses aînés que sont Fairport Convention ou Steeleye Span, la musicienne experte combine savamment instruments d'un autre temps (harpe celtique, accordéon, cornemuse...) aux instruments électriques contemporains. D'ailleurs, après Maddy Prior que l'on avait pu entendre sur le précédent opus, c'est au tour de la grande Annie Haslam de Renaissance de venir prêter sa voix sur le somptueux Fall, Leaves, Fall. Construite à partir d'un poème d'Emily Brontë, cette chanson aux élans symphoniques est une des plus belles pièces du disque. Tout comme Time To Remember The Poor sur laquelle la chanteuse Lisa Moscatiello livre une prestation éblouissante d'une grande profondeur, sublimée par la guitare électrique d'Al Petteway. Chaleureuse, la reprise du classique In The Bleak Midwinter à la musique signée Gustav Holst mérite tout autant d'être découverte. Pour toute discothèque qui se respecte, ce très bon disque se classera à proximité des intégrales de Renaissance, Steeleye Span, Fairport Convention, Pentangle, et Trees.

Musiciens

Jennifer Cutting : accordéon, glockenspiel, orgue, claviers, sampling, chœurs

Lisa Moscatiello : chant, flûte irlandaise, guitare
Annie Haslam : chant
Christine Noyes : chant
Steve Winick : chant
Tony Barrand : chant
Barry Coope : chant
Jim Boyes : chant
Lester Simpson : chant
John Roberts : chant, concertina
Al Petteway : guitares
Zan McLeod : bouzouki, guitares
Sue Richards : harpe celtique
John Albertson : luth
Steve Hickman : violon
Cheryl Hurwitz : violon
Bruce Sagan : violon, nyckelharpa
Barbara Brown : violoncelle
Tim Carey : cornemuse
John Guillory : flûte
Scott Reiss : flûtes
Karen Moses : hautbois
Charlie Pilzer : contrebasse
Rico Petruccelli : basse
Myron Bretholz : bodhrán
Steve Bloom : dumbek, tombak, raf, riqq, zils
Ariana Lightningstorm : djembé
Tigre Cruz : djembé
David Landis : djembé
Diana Sunday : dumbek
Daniel Schwartz : batterie
Juan Dudley : batterie
John Jennings : batterie, guitare
Betsy Fulford Miller : chœurs
Blake Althen : sampling

Washington Revels : chorale     

Titres

01. Christmas Day In The Morning
02. Song Of Solstice
03. People, Look East
04. Voici La Noel (Christmas Eve Is Here)
05. Quelle Est Cette Odeur Agreable? (What Is That Fragrance?)
06. Green Man
07. Fall, Leaves, Fall
08. In The Bleak Midwinter
09. Time To Remember The Poor
10. Light The Winter's Dark
11. Balloo, Lammy
12. Summer Will Come 'Round Again

vendredi 22 juin 2018

Heather Findlay Band - I Am Snow (2016)

Heather Findlay I Am Snow
Heather Findlay Band - I Am Snow (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nouvelle étape dans la carrière d'Heather Findlay depuis son départ de Mostly Autumn, I Am Snow marque ses retrouvailles artistiques avec Angela Gordon, son alter ego au sein d'Odin Dragonfly. Album semi-acoustique, I Am Snow revisite le répertoire de la chanteuse en proposant de nouvelles versions mâtinées de saveurs hivernales. A cela, s'ajoutent deux inédits, la chanson titre I Am Snow introduite par une harpe féerique, puis la suite folk Dark Eyes/The Dreamer's Wake, ainsi qu'une reprise de Sandy Denny époque Fotheringay, l'élégant Winter Winds. Si Winter Is King nous ramène à l'époque du Spirits Of Christmas Past de Mostly Autumn, Day Thirteen: Sign évoque la collaboration d'Heather avec Arjen "Ayreon" Lucassen pour l'album The Human Equation. Impossible de passer également à côté de ces désormais classiques que sont Bitterness Burnt, Above The Blue et Shrinking Violet. Nostalgie, nostalgie... Comme toujours, Heather a su s'entourer. Outre Angela, la harpiste Sarah Dean (Josh & Co. Limited, Luna Rossa, White Sail), le guitariste Martin Ledger (Cloud Atlas), le bassiste Stuart Fletcher (Halo Blind, Mantra Vega), le batteur Henry Rogers (Final Conflict, Touchstone) et Isaac McInnis ont tous contribué à rendre magique ce véritable coup de cœur qui, notons-le, a été masterisé dans la belle cité de Montpellier.

Musiciens

Heather Findlay : chant, flûtes, guitare acoustique, bodhran, percussions
Anglea Gordon : chant, flûtes, piano
Sarah Dean : chant, harpe, flûtes, claviers
Martin Ledger : guitares, mandoline
Stuart Fletcher : basse
Henry Rogers : batterie, percussions, claviers
Isaac McInnis : guitares

Titres

01. I Am Snow
02. Bitterness Burnt
03. The Eye Of The Forest
04. Dark Eyes/The Dreamer's Wake
05. Winter Winds
06. Winter Is King
07. Day Thirteen: Sign
08. Above The Blue
09. Shrinking Violet

dimanche 10 juin 2018

Astrid - Het Licht Der Wereld (2012)

Astrid van der Veen
Astrid - Het Licht Der Wereld (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Astrid van der Veen est la jeune fille qui a enchanté Fate Of A Dreamer d'Ambeon, projet parallèle d'Arjen Lucassen (Ayreon). En 2001, elle était à peine âgée de 14 ans. Vue la qualité de sa prestation, on aurait pu penser qu'elle allait continuer dans cette voie. Malheureusement, durant la promotion de l'album, son monde s'est effondré suite au divorce de ses parents. Les années suivantes seront celles de la descente aux enfers : dépression, alcool, drogues, anorexie, sans logement... Pour autant, elle n'abandonne pas complètement l'univers de la musique, elle s'y attache en composant quelques chansons ou en participant à la formation theEndorphins dans le milieu des années 2000. Mais ça ne suffit pas. Avec l'aide de sa sœur Linda qui jamais ne l'abandonnera, elle prend conscience de son état et va progressivement remonter la pente. Het Licht Der Wereld ("La lumière du monde") est l'aboutissement de cette rédemption. Tout au long des huit titres qui le composent, la jeune artiste relate son passage de l'ombre à la lumière et en profite pour tirer un trait sur ses années de galère. Libérée du passé, elle a choisi de s'exprimer dans sa langue natale, le néerlandais, afin d'être au plus près de ses sentiments. Seule, elle a écrit, enregistré, joué de tous les instruments et autoproduit ce disque. Si certains passages évoquent Enya ou Anneke van Giersbergen, cette œuvre en solitaire est avant tout bercée par les courants musicaux classiques et orientaux qu'Astrid chérie depuis toujours. Sa voix qui n'a rien perdu de sa splendeur, fait de ce disque une très belle découverte, débordant d'énergie positive. 

Musiciens

Astrid : chant, instruments

Titres

01. Uw Vaderhand
02. Zijn woord
03. Nooit verloren
04. De terugreis
05. Mijn lieve gids
06. Triomf!
07. Het Licht der wereld
08. Getuige met vreugde

vendredi 8 juin 2018

Ambeon - Fate Of A Dreamer: Expanded Edition (2012)

Ambeon Fate Of A Dreamer
Ambeon - Fate Of A Dreamer: Expanded Edition (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Drôle d'album que ce Fate Of A Dreamer. D'abord publié en 2001, puis devenu quasiment introuvable, il sera réédité en 2012 avec trois titres bonus et un disque complémentaire comportant des sessions d'enregistrement acoustiques inédites. Derrière ce projet, se cache un homme, Arjen Lucassen d'Ayreon. A l'origine, Ambeon était un projet parallèle d'Ayreon. Lucassen avait dans l'idée d'utiliser des titres de son groupe de metal progressif et de les réarranger sous forme de musique ambient (d'où le choix du nom "Ambeon", mixte entre "ambient" et "Ayreon"). Seuls deux titres devaient être chantés. Mais le destin en a décidé autrement. En effet, épaté par la prestation de la jeune Astrid van deer Veen, alors âgée de seulement quatorze ans, Arjen revoit sa copie et lui confie au final le chant sur huit des dix titres. Il faut bien avouer que cette voix, d'un registre similaire à celle d'Anneke van Giersbergen, fait preuve d'une maturité surprenante. Derrière sa force de caractère, se dissimule en réalité une fragilité à fleur de peau qui ne peut qu'émouvoir le plus robuste des metalleux. La rencontre entre les deux artistes a été des plus fortuites. En 2000, Astrid a enregistré un album piano-voix intitulé Beautiful Red. Elle ne connaissait absolument pas Arjen, mais un de ses proches lui a envoyé le disque sans son accord. C'est alors qu'elle a été approchée par le musicien, enthousiaste à l'idée de la faire participer à son nouveau projet. Et quelle a été la surprise de la jeune fille d'être entourée de musiciens professionnels tous aussi talentueux les uns que les autres ! On retrouve pêle-mêle Stephen van Haestregt de Within Temptation, Walter Latupeirissa, bassiste de Snowy White, les Irlandais John et Pat McManus du groupe d'heavy metal Mama's Boys, ainsi qu'Erik Norlander (Rocket Scientists) et la chanteuse Lana Lane sur deux chansons. Le deuxième disque voit la participation d'Ewa Alberling (ex-Quidam) à la flûte et de Dewi Kerstens au violoncelle. Fate Of A Dreamer fait office de bulle dans la (très riche) discographie d'Arjen Lucassen. Même s'il restera en contact avec Astrid qui traversera par la suite de difficiles épreuves, ils ne collaboreront plus ensemble. Et c'est bien dommage vue la qualité de ces deux disques.

Musiciens

CD1

Astrid van der Veen : chant
Arjen Lucassen : guitares, claviers, chant, samples
Walter Latupeirissa : basse
Stephen van Haestregt : batterie, percussions

John McManus : flûtes, cornemuse
Pat McManus : violon
Erik Norlander : claviers
Lana Lane : chant

CD2

Astrid van der Veen : chant
Arjen Lucassen : guitare acoustique, chant
Ewa Albering : flûte
Dewi Kerstens : violoncelle   

Titres

1.01. Estranged
1.02. Ashes
1.03. High
1.04. Cold Metal
1.05. Fate
1.06. Sick Ceremony
1.07. Lost Message
1.08. Surreal
1.09. Sweet Little Brother
1.10. Dreamer
1.11. Cold Metal (Single Version)
1.12. Merry-Go-Round
1.13. High (Remix)

2.01. Actual Fantasy
2.02. Valley of the Queens
2.03. Ashes
2.04. Charm of the Seer
2.05. Castle Hall
2.06. Estranged
2.07. Temple of the Cat
2.08. Isis and Osiris
2.09. High
2.10. Garden of Emotions
2.11. Sick Ceremony
2.12. House on Mars
2.13. Lost Message
2.14. Into the Black Hole / Cold Metal

Ambeon Fate Of A Dreamer
Ambeon - Fate Of A Dreamer (2001)

jeudi 7 juin 2018

Howard Sinclair - The Delicious Company Of Freaks (2012)

Howard Sinclair The Delicious Company Of Freaks
Howard Sinclair - The Delicious Company Of Freaks (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Basé à Cheltenham, en Angleterre, Howard Sinclair est un enfant des années 70, héritier à la fois du rock progressif (Genesis, Camel, King Crimson) et du folk électrique (Fairport Convention, Sandy Denny, Richard Thompson). The Delicious Company Of Freaks, sorti en 2012, est son premier disque en solo. Outre le chant évoquant aussi bien Steve Hogarth de Marillion que Bryan Ferry, Howard y joue d'une multitude d'instruments. A l'image de la pochette conçue par le guitariste Jerry Turner et de son titre, cet album est avant tout une histoire d'amitié. Ainsi, au fil des morceaux, apparaissent Lewis Creaven (guitare, chant), Rachel Hale (violoncelle, chant), Vinden Wylde, ancien de The Gathering (batterie), le déjà cité Jerry Turner, Cosmo Valseca (percussions, production, mixage, enregistrement), et Anne-Marie Helder de Panic Room. Howard a ouvert plusieurs concerts de ces derniers, d'où cette complicité entre lui et la chanteuse qui apparaît sur trois titres. Ensemble, ils ont coécrit The Dark Hills, délicieuse ballade désenchantée, interprétée en duo, et sur laquelle Anne-Marie s'illustre au piano. Frissons garantis ! Elle participe également aux chœurs d'un Fake céleste, tout aussi empreint de désillusions, et du très beau titre final, la chanson titre The Delicious Company Of Freaks, hymne à la différence et à l'amitié. The Delicious Company Of Freaks est une très bonne introduction à l'univers de cet artiste attachant que l'on retrouvera par la suite au sein d'Also Eden, puis pour un second disque encore meilleur, The Light Broke In en 2014. 

Musiciens

Howard Sinclair : chant, instruments

Anne-Marie Helder : chant, piano
Lewis Creaven : guitare, chant
Jerry Turner : guitare
Vinden Wylde : batterie
Cosmo Valseca : percussions
Rachel Hale : violoncelle, chant  

Titres

01. Wrong Girl, Wrong Time
02. Nine Tenths
03. Fake
04. As I Recall
05. Life Story (Part 1)
06. Meaningless Mondays
07. Teacups & Molehills
08. Autumn
09. These Dark Hills
10. 99 Flake
11. The Delicious Company Of Freaks

dimanche 3 juin 2018

Cloud Atlas - Beyond The Vale (2014)

Cloud Atlas Beyond The Vale
Cloud Atlas - Beyond The Vale (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cloud Atlas ou la rencontre improbable entre Pink Floyd et Janis Joplin. Ce tout nouveau groupe, né des cendres de Stolen Earth, propose un blues progressif admirable. Heidi Widdop, sa fondatrice et principale compositrice aux côtés de Martin Ledger, a un parcours impressionnant. Elle a été la toute première chanteuse de Mostly Autumn, bien avant l'arrivée d'Heather Findlay. Elle a aussi participé à The Secrets, cover band de Pink Floyd. C'est au sein de ce groupe basé à York qu'elle a fait la connaissance de Martin, brillant guitariste. En 2010 , elle a pris la tête de Breathing Space suite au départ définitif d'Olivia Sparnenn pour Mostly Autumn. De Breathing Space, elle est passée à Stolen Earth et de Stolen Earth à Cloud Atlas. Outre son vieil ami Martin, Cloud Atlas réunit le claviériste Dave Randall (ex-Breathing Space), le batteur Neil Scott (Encouraging The Loony), ainsi que Stuart Carver, bassiste sur les deux premiers albums de Mostly Autumn, For All We Shared... et The Spirit Of Autumn Past. Proche musicalement de Mostly Autumn, Beyond The Vale est porté d'une part par le chant écorché, torturé de sa chanteuse, et, d'autre part, par une musique instinctive, à la fois sombre et lumineuse. Si The Grieving avec son pianos atmosphérique et sa guitare gilmourienne s'inscrit dans la continuité floydienne, Stars est une véritable bombe sur laquelle Heidi se métamorphose en Janis "The Pearl" Joplin, voire, plus proche de nous, en Beth Hart. Autre moment fort, l'excellente pièce d'ouverture Searchlight aux couleurs orientales. Tout l'album est de haute tenue, ce n'est donc pas par hasard si Cloud Atlas a reçu en 2015 le prix du meilleur nouveau talent aux CRS Awards. Pour ma part, j'avais participé à son financement sans trop savoir ce que ça allait donner. Au final, aucun regret, bien au contraire. Aujourd'hui encore, malgré les années, je l'adore toujours autant. Beyond The Vale demeure dans le top 10 de mes albums favoris, toutes catégories confondues.

Musiciens

Heidi Widdop : chant, percussions, flûte
Martin Ledger : guitares, basse
Dave Randall : claviers
Neil Scott : batterie, percussions
Stuart Carver : basse

Sarah Pickwell : violoncelle

Titres

01. Searchlight
02. Siren Song
03. Let The Blood Flow
04. Falling
05. The Grieving
06. Stars
07. journey's End
08. I'll Take Care Of You (A Song For P.)

 

samedi 2 juin 2018

Amarok - Retrospectiva (2007)

Amarok Restrospectiva
Amarok - Retrospectiva (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après six albums studios parus entre 1994 et 2004, la formation espagnole Amarok propose en 2007 une compilation intitulée Retrospectiva. Excellente introduction à l'univers si particulier de Robert Santamaría et des siens, ce disque a été intelligemment conçu puisque les seize titres retenus sont présentés dans un ordre chronologique. Ce choix permet de mieux suivre l'évolution musicale du groupe, qui, d'un rock progressif aux influences celtiques et jazz, s'est ouvert, avec le temps, aux musiques du monde. L'intérêt porté aux autres cultures est une constante dans l'œuvre d'Amarok. Ainsi, au fil des albums, les musiciens se sont penchés sur le passé de leurs ancêtres (El Mestre De La Caverna), et ont fait des incursions en terres celtes (Canto Celta), arabes (Gibra'ara) et grecques (Danza De Samotracia). Autre thème récurrent, la nature. Cette dernière se situe au cœur du projet. Déjà, Amarok signifie loup dans la langue inuit. En 1983, après avoir vu le film Un Homme Parmi Les Loups, Robert Santamaría s'était juré de choisir ce nom pour son futur groupe, bien avant la sortie du fameux album du même nom de Mike Oldfield. Très préoccupé par les question environnementales, Robert s'est construit un studio d'enregistrement uniquement alimenté à l’énergie solaire. Somiedo, Tucans Per Tot, El Vuelo Del Pelícano, ou encore M'Goun sont le fruit de cette contemplation. Et que serait Amarok sans ses voix féeriques ? Trois chanteuses se sont succédées, Lídia Cerón que l'on retrouve avec plaisir sur six titres parmi lesquels Prólogo, hommage à la grande Annie Haslam de Renaissance, An Mari Morón au passage plus éphémère mais ô combien symbolique puisqu'elle illumine le magnifique M'Goun ainsi que tout aussi mystérieux Azabel Cuentacuentos, et, enfin, Marta Segura qui apporte une saveur toute hispanique sur quatre autres chansons, dont l'extrait live Dónde Estás Mi Amor enregistré lors du festival Gouveia de 2005. Je ne saurai trop recommander l'écoute de Retrospectiva pour qui voudrait se faire une idée plus précise de ce groupe vraiment original. 

Titres

01. Somiedo
02. Tucans Per Tot
03. Prólogo
04. Canto Celta
05. El Vuelo Del Pelícano
06. El Mestre De La Caverna
07. Gibra'Ara
08. M'Goun
09. Danza De Samotracia
10. Azabel Cuentacuentos - Fragmentos
11. Llagrimes De Tardor
12. La Canción Del Harén
13. Tres Impresiones Para Guitara De Doce Cuerdas
14. Fantasía Breve
15. La Ultima Expedicion (Mezcla Alternativa)
16. Dónde Estás Mi Amor (Conclusión - Directo Gouveia, 2005)

vendredi 1 juin 2018

Albion - Wabiąc Ciene (2005)

Albion Wabiac Ciene
Albion - Wabiąc Ciene (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

Apparu dans la première moitié des années 90 à Cracovie, Albion s'était vite fait un nom sur la scène progressive polonaise, notamment grâce au charisme de sa chanteuse Anna Batko. Puis, cette dernière s'en est allée vers d'autres horizons. Le groupe s'est alors mis en sommeil durant une décennie complète. Sorti en 2005, Wabiąc Ciene marque son grand retour. Ce nouvel album, signé sur le label Lynx Music, a la particularité d'être entièrement chanté en polonais. Et ce n'est pas tout, Albion accueille en son sein une toute nouvelle chanteuse, la resplendissante Katarzyna Sobkowicz-Malec. Sa voix, douce et caressante, évoque celle d'Emila Derkowska de Quidam, autre combo polonais de rock progressif ayant lui aussi la particularité de compter en son sein une chanteuse, du moins durant la première partie de son histoire. Wabiąc Ciene bénéficie d'une production impeccable, tout est parfaitement soigné. Les musiciens sont de vrais pros, soli de guitares et de claviers se succèdent pour le plus grand plaisir de nos oreilles. A découvrir absolument !

Musiciens

Katarzyna Sobkowicz-Malec : chant
Krzysztof Malec : claviers
Jurek Antczak : guitares
Paweł Konieczny : basse
Rafał Paszcz : batterie

Titres

01. Motyl
02. Szary
03. Bieg Po Tęczy
04. Yuppie
05. Inny
06. Wolna
07. Cienie

jeudi 31 mai 2018

The Moon And The Nightspirit - Regő Rejtem (2007)

The Moon And The Nightspirit Rego Rejtem
The Moon And The Nightspirit - Regő Rejtem (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour son deuxième album, le duo hongrois The Moon And The Nightspirit a choisi de chanter uniquement dans sa langue natale. Et c'est une excellente décision ! Cette langue peu connue, encore mystérieuse à nos oreilles, renforce l'aspect mystique et spirituel de leur musique. Portée par le chant irréel d'Ágnes Tóth et baignée d'une aura païenne, chaque chanson semble associée à la célébration d'un culte secret ancien. Ces incantations appellent à se libérer du monde matérialiste afin de s'extasier devant la beauté brute de la nature, ses paysages féeriques et ses créatures fantastiques, réelles ou imaginaires. A eux seuls, les titres évoquent cette atmosphère ésotérique : Holdtáne/Moondance, Éjköszöntő/ Prayer To The Night-Mother, Rögből Élet/Stellar Wedding). Ce produit artisanal, 100% naturel, a été intégralement conçu par le duo composé d'Ágnes et de Mihály Szabó. Tous deux jouent de tous les instruments, uniquement acoustiques. Ensemble, ils se sont occupés de l'enregistrement, du mixage et de la masterisation. Et s'ils ont aussi composé la musique, les paroles sont signées Mihály, tandis que l'on doit la sublime pochette ainsi que les illustrations intérieures à Ágnes. 

Musiciens

Ágnes Tóth : chant, violon, flûtes, guimbarde, percussions 
Mihály Szabó : guitare acoustique, cithare

Titres

01. Regő Rejtem
02. Örökké
03. Avarálom
04. Szarvaslélek
05. Föld Szíve Dobban
06. Csillagnász
07. Rögből Élet
08. Éjköszöntő
09. Holdtánc

dimanche 27 mai 2018

Parthenon - Mare Tenebris (2005)

Parthenon Mare Tenebris
Parthenon - Mare Tenebris (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

La durée de vie de Parthenon, groupe de rock progressif vénézuélien, a été très brève. Fondé en 1979 par le batteur Juan Carlos Ballesta et le claviériste Robert Santamaría, il a été dissous deux ans plus tard, en 1981, sans jamais avoir enregistré de disque. Par la suite, Santamaría s'en est allé vivre en Espagne où il a fondé Amarok. Dans le courant des années 2000, il retrouve son ancien ami et tous deux décident de donner une seconde chance à Parthenon. Mare Tenebris voit ainsi le jour en 2005. La nouvelle formation comprend le guitariste Pere Vilardell et deux membres actifs d'Amaraok, sa chanteuse Marta Segura et le bassiste Alán Chehab. Deux proches du groupe sont également de la partie en tant qu'invités : la joueuse de hautbois Kerstin Kokocinsky et Víctor Estrada au thérémine. A découvrir d'ailleurs le duel entre cet instrument atypique et les claviers de Santamaría sur l'instrumental Conversaciones Entre Diverses Criaturas Del Infierno. Les claviers sont bien au centre des compositions, Santamaría en déploie toute une gamme, du piano à l'orgue Hammond, en passant par le Mellotron ou le fameux Moog, si cher aux aficionados des musiques progressives. En cela, Parthenon évoque particulièrement les grandes heures d'ELP. Seuls trois titres sont chantés, Utopía, Madre Nature et Luces Y Colores. Quant à la suite vertigineuse Puentes Destruídos (pistes 4, 5 et 6), elle s'étend sur plus de dix-huit minutes. En bonus, trois documents d'archives enregistrés au début des années 80 sont proposés. Cette petite rareté est vraiment excellente en tous points.

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, percussions
Juan Carlos Ballesta : batterie
Marta Segura : chant
Alán Chehab : basse fretless
Pere Vilardell : guitare électrique

Víctor Estrada : thérémine
Kerstin Kokocinsky : hautbois, cor anglais

Archives 1980-1981
Victor Fiol : basse, chant
Robert Santamaría : claviers
Nicolas Labropoulos : guitare
Laureano Rangel : batterie

Titres

01. Mare Tenebris
02. Utopie
03. Madre Natura
04 - 06. Puentes Destruidos
07. Luces y Colores
08. Conversaciones Entre Diverses Criaturas Del Infierno

Archives 1980-1981
09. Utopia
10. Madre Natura
11. Conversations Entre Diverses Criaturas Del Infierno