samedi 18 février 2017

Eivør - Eivør (2004)

Eivør Pálsdóttir
Eivør - Eivør (2004)
Eivør est le troisième album de notre chanteuse préférée des îles Féroé. Sorti en 2004, il est constitué d'un curieux assemblage de musique country nord-américaine et de folk scandinave, ce qui donne un résultat des plus surprenant.

Afin d'y parvenir, Eivør s'est associée au chanteur et compositeur de folk canadien, Bill Bourne. Non seulement Bill a produit le disque, mais il en est également le principal musicien puisqu'il joue de la guitare, de la basse et participe au chant. Bien évidemment, c'est Eivør qui tient le chant principal. Elle seconde Bill à la guitare et joue de quelques percussions. Pétur Grétarsson (percussions et accordéon), ainsi que Birgir Bragason (bass) font tous deux de furtives apparitions.

Eivør est avant tout un disque acoustique et intimiste chanté en quatre langues : le féroïen, l'islandais, le suédois et l'anglais. Peu de démonstration vocale ici, Eivør, la chanteuse, cherche avant tout à s'inscrire dans un registre émotionnel tout en retenue. Ce qui ne l'empêche pas toutefois de se lancer dans quelques envolées célestes dont elle seule à le secret (Om Jag Våagar, Veit Þú Kemur). Sur les titres en langue anglaise comme Only A Friend Of Mine ou Sweet Sweet Song, se laisse découvrir une voix légèrement éraillée renvoyant à la déjantée mais iconique Cyndi Lauper. D'ailleurs, sur la pochette du disque, Eivør lui ressemble étrangement dans son évocation du Cri de Munch. Toutes deux ont cette particularité commune de partager un même grain de folie faisant tout le charme de leur musique.

De charme, il en est question dans Trøllabundin, histoire d'un ensorcellement amoureux, futur classique de son répertoire scénique. Tout comme Mín Móðir ("Ma Mère"), ode viscérale à ses îles natales auxquelles Eivør revendique fièrement son appartenance. Si l'aspect légèrement rétro de Mær Leingist suscite une nostalgie heureuse, une certaine mélancolie s'empare de nous à l'écoute de la magnifique ballade Við Gengum Tvö ou de Må Solen Alltid Skina dédiée à sa mère, son modèle qui, dès son plus jeune âge, chantait en toutes occasions et qui n'a cessé de l'encourager dans cette voie.

Eivør, l'album, a rencontré un certain succès international, notamment en Islande où il a été nommé pour les Islandic Music Award face à Medúlla de Björk. Aux États-Unis et au Canada, il est même devenu l'album des îles Féroé le plus vendu dans ces contrées. Au fond, rien d'étonnant à cela. Chacune de ses productions sont de véritables pépites artistiques.  

Musiciens


Eivør : chant, guitare, percussions

Bill Bourne : guitare, basse, chant
Pétur Grétarsson : percussions, accordéon
Birgir Bragason : basse

Titres


01. Við Gengum Tvö
02. Only A Friend Of Mine
03. Om Jag Vågar
04. Sweet Sweet Song
05. Where Are The Angels
06. Mín Móðid
07. Veit Þú Kemur
08. If I Needed You
09. Mæer Leingist
10. Må Solen Alltid Skina
11. Trøllabundin

mardi 14 février 2017

Luar Na Lubre - O Son Do Ar (1988)

Luar Na Lubre O Son Do Ar
Luar Na Lubre - O Son Do Ar (1988)
Les inconditionnels du grand Mike Oldfield ont certainement entendu parler de Luar Na Lubre. Ce groupe s'est formé en 1985 à La Corogne, ville la plus importante de la Galice, en Espagne. Dès son origine, il s'est spécialisé dans les musiques folklorique et celtique.

Le point commun avec Mike Oldfield ? En 1996, pour son nouvel album The Voyager, Mike a repris l'instrumental O Son Do Ar composé par le fondateur de Luar Na Lubre, Bieito Romero. Le morceau est devenu The Song Of The Sun et ouvre cet album aux sonorités celtiques. 

On le retrouve sur le premier disque du même nom paru en 1988. Principalement instrumental, il comporte toutefois quelques parties chantées comme le magnifique A Frol Da Iauga, complainte traditionnelle galicienne sur laquelle on peut découvrir la voix si expressive d'Ana Espinosa. 

L'ambition affichée de Luar Na Lubre, dont le nom peut se traduire par "Clair de lune sur la forêt sacrée des druides", est de perpétuer la culture de la Galice, riche mélange de traditions hispaniques et celtiques, voire lusitaniennes, et de lui apporter un renouveau afin qu'elle continue à briller. L'importance de l'identité celte ne doit pas être sous-estimée dans cette partie de la péninsule ibérique, bien au contraire, car cette région est considérée par certains comme le septième pays celte, les autres étant la Bretagne, l'Irlande, le Pays de Galles, l'Écosse, l'île de Man et les Cornouailles. Avec Luar Na Lubre, la Galice a trouvé un nouveau porte-voix aux côtés du déjà renommé Carlos Nuñez. 



Musiciens


Ana Espinosa : chant, claviers
Bieito Romero : cornemuse, flûtes, accordéon
Xan Cerqueiro : flûtes, cornemuse, percussions
Roberto Ouro : basse, mandoline
Daniel Cerqueiro : guitare
Patxi Bermudez : percussions
Xulio Varela : percussions, cornemuse, chant

Titres


01. Muiñeira De Niñodaguía - Chascarraschás
02. Danza De Paus - Danza Do S. Lucas
03. Gaivota
04. Luar Na Lubre
05. O Son Do Ar
06. O Berce Do Sol
07. A Frol Da Iauga
08. Morrison's Jig
09. O Mouro

vendredi 10 février 2017

Louisa John-Krol - Argo (1996)

Louisa John-Krol Argo
Louisa John-Krol - Argo (1996)
Louisa John-Krol est une fée. Une fée australienne. Née en 1966, dans le sud-est de l'Australie, Louisa a grandi entourée de la nature et s'est construite un monde imaginaire suite à ses lectures des œuvres de C.S. Lewis, Ursula K. Le Guin ou de l'incontournable Tolkien. Enfant, elle écrit ses premières chansons avec ses sœurs Catherine et Rebecca. Magiciens, elfes et fées étaient déjà ses sujets de prédilection. Afin de poursuivre ses études, elle part s'installer à Melbourne où elle vit toujours. Elle ne cessera alors de fréquenter les milieux artistiques underground de cette immense métropole.

Argo, son premier album, sort en 1996. Il est à l'image de son monde fantastique et merveilleux qui la rend unique. Cet univers musical la relie ainsi aux talentueuses Kate Bush, Lisa Gerrard et Loreena McKennitt. Kate par cette quête sans fin de liberté et de nouvelles expérimentations, Lisa par le positionnement de la voix au cœur de l'œuvre, et Loreena par cette même ambition de multiplier les sources d'inspiration, le plus souvent ancestrales. 

Ainsi, pour Argo, ces sources remontent aux temps les plus reculés. Déjà, l'Argo était la nef qui transporta Jason et ses fameux Argonautes lors de leur périple à la recherche de la Toison d'or. Cette métaphore vise à proposer à l'auditeur un voyage tout aussi extraordinaire à la rencontre de la Grèce antique et de ses dieux (Argo, Out Of The EquipageInside The Bubble), de la civilisation sumérienne (Inanna), des légendes nordiques (House Of Legend) ou de la mythologie celtique (Duncan The Fiddler). Plus proche de nous, Louisa rend hommage aux artistes de la Renaissance italienne (The Healer's Name) ainsi qu'aux grands écrivains britanniques que sont Shakespeare, Kipling (Oak, Ash And Thorn) et William Blake (Little Wanderer).

Entourée du producteur Harry Williamson et de son mari Mark Krol, Louisa livre une première œuvre à la fois fragile et passionnante qui ne peut laisser indifférent. Décidément, le pouvoir des fées est sans limite...

Musiciens


Louisa John-Krol : chant, claviers, guitare acoustique, percussions

Harry Williamson : claviers, guitare, charango, harpe, percussions, narration
Elisabeth Van Dort : chœurs
Miles Alexander : percussions
John Francis : percussions

Titres


01. Dunsany's Hope
02. Hyperion
03. Argo
04. I'm Not Walking
05. Little Wanderer
06. Inanna
07. Out Of The Equipage
08. Inside The Bubble
09. House Of Legend
10. Duncan The Fiddler
11. Oak, Ash And Thorn
12. The Healer's Name

jeudi 9 février 2017

Loreena McKennitt - To Drive The Cold Winter Away (1987)

Loreena McKennitt To Drive The Cold Winter Away
Loreena McKennitt - To Drive
The Cold Winter Away (1987)
To Drive The Cold Winter Away, le deuxième album de Loreena McKennitt sorti en 1987, est intimement lié à ses souvenirs d'enfance.

Dans sa jeunesse, Loreena avait été impressionnée que les chants et cantiques captés dans les églises et autres endroits sacrés conservaient si bien l'atmosphère et les traditions propres à ces lieux. Son souhait était donc de reproduire cette ambiance mystique dans son nouveau disque. C'est pourquoi les enregistrements se sont déroulés sans artifices dans trois lieux spirituels, une vieille bâtisse isolée au milieu de la nature irlandaise, un ancien monastère de ce même pays et une église du XIXe siècle au Canada.

Le répertoire sélectionné est essentiellement composé de chants traditionnels anglais célébrant Noël et la période hivernale. In Praise Of Christmas, datant du XVIIe siècle, autrement connu sous le nom de To Drive The Cold Winter Away, est de ceux-là et a donné son nom à l'album. Simplement accompagnée de Shannon Purves-Smith à la viole, Loreena est seule au chant, à la harpe et à l'accordéon. Sur les autres titres, eux aussi dépouillés à l'extrême, elle joue en plus des instruments déjà cités des percussions et de la flûte irlandaise. Elle interprète même a cappella Let All That Are To Mirthinclined duquel se laisse entendre un lointain son de cloche, et Balulalow, ce qui permet de découvrir au mieux l'acoustique des lieux. Ce dernier titre est un classique écossais remontant à la fin du XVIe siècle. Sting l’interprétera par la suite en 2009 sur If On A Winter's Night... . Encore plus ancien puisque datant du XIIe siècle, The Wexford Carol est un chant religieux irlandais célébrant la Nativité du Christ.

Aux côtés de ces intemporels, Loreena livre trois compositions personnelles. Banquet Hall et The Stockford Carol sont deux instrumentaux joués à la seule harpe. Elle a également signé la musique de Snow aux paroles extraites d'un poème du même nom d'Archibald Lampman, célèbre poète canadien du XIXe siècle qui glorifiait la vie rurale et la beauté de la nature.

Avec To Drive The Cold Winter Away, peut-être le plus méconnu de ses albums, Loreena joue la carte de l'authenticité en démontrant que tout superflu est inutile lorsqu'on souhaite toucher au plus près le divin. 


Musiciens


Loreena McKennitt : chant, harpe, accordéon, flûte irlandaise, percussions

Cedric Smith : chant
Shannon Purves-Smith : viole

Titres


01. In Praise Of Christmas
02. The Seasons
03. The King
04. Banquet Hall
05. Snow
06. Balulalow
07. Let Us The Infant Greet
08. The Wexford Carol
09. The Stockford Carol
10. Let All That Are To Mirthinclined

mardi 7 février 2017

Ghost Community - Cycle Of Life (2016)

Ghost Community Cycle Of Life
Ghost Community - Cycle Of Life
(2016)
Bienvenue à Ghost Community, nouvelle formation prometteuse de la scène progressive galloise. Formée en décembre 2014 à Cardiff, elle a passé près de deux ans à peaufiner son premier album Cycle Of Life.

Mais qui se cache derrière cette "communauté" ? Le bassiste Matthew Cohen (ex-Erasmus, ex-Magenta, ex-The Reasoning) en est en quelque sorte le père spirituel. Il a réuni autour de lui Jake Bradford Sharp, son ancien batteur au sein de The Reasoning, Moray Macdonald, claviériste accompagnant habituellement Godsticks sur scène, le guitariste Simon Rogers d'Also Eden et Marc Atkinson, chanteur de Gabriel et Riversea que l'on a pu entendre parfois aux côtés de Mostly Autumn. Mais trop occupé par d'autres engagements, il abandonnera l'aventure en cours de route et sera remplacé par John Paul Vaughan, vielle connaissance de Matthew puisqu'ils avaient formés ensemble Unbroken Spirit il y a une vingtaine d'années. 

D'un point de vue vocal, John Paul est la principale révélation de ce Cycle Of Life. Son timbre de voix, semblable à celui du grand Damian Wilson, inscrit Ghost Community dans le sillon tracé par leurs aînés de Headspace, une excellente référence. Les six morceaux du disque, d'une durée variant entre six et quinze minutes, dégagent une sacrée énergie positive, en harmonie avec la philosophie du groupe qui souhaite susciter de l'espoir face à l'adversité de la vie. L'unique ballade Blue December Morning mérite à elle seule son achat. Tout y est émotion pure, que ce soit le chant suave, le solo de guitare final, le piano enivrant ou la rythmique chaleureuse. 

L'ensemble a été produit et mixé avec professionnalisme par Bruce Soord de The Pinneaple Thief. Mention spéciale à l'artwork extérieur et intérieur conçu par Graeme Bell. Là aussi, c'est un sans faute apportant une douce sérénité. Certes, il n'y a pas de vocaux féminins, mais cela n'empêche pas Ghost Community d'être une des meilleures révélations de la scène progressive de l'année 2016. A suivre de très près...


Musiciens


John Paul Vaughan : chant
Simon Rogers : guitares
Moray Macdonald : claviers
Matthew Cohen : basse, percussions
Jake Bradford Sharp : batterie, programmation, percussions

Marc Atkinson : chant
Bruce Soord : chœurs

Titres


01. Rise Up
02. Mirror Lakes
03. Anything And Everything
04. Blue December Morning
05. Ghost Community
06. Cycle Of Life

lundi 6 février 2017

The Reasoning - Adventures In Neverland (2012)

The Reasoning Adventures In Neverland
The Reasoning - Adventures
In Neverland (2012)
Adventures In Neverland, ou le chant du cygne The Reasoning. Disponible en 2012, quelques mois seulement après l'EP And Another Thing..., ce nouvel album studio avait tout pour plaire sur le papier. 

Pour la première fois, Rachel Cohen se trouvait seule au chant principal, signant par la même occasion toutes les paroles. Les voix masculines passaient quant à elles au second plan. De plus, un début de fusion s'opérait avec le combo Mr. So & So grâce à la participation du guitariste Dave Foster et de leur chanteuse Charlotte Evans. Enfin, doté d'une pochette intrigante, et donc alléchante, le disque était distribué par un label d'envergure, Cherry Red Records. 

Et pourtant, la magie n'opère pas. Rachel est devenue froide, lointaine. Son chant, monotone, trop détaché, manque cruellement d'émotion, notamment sur un morceau clé comme Threnody faisant allusion à la disparition mystérieuse du guitariste Owain Roberts. Depuis le mois de mars 2012, ce dernier n'a plus donné signe de vie, personne ne sait où il se trouve. Le groupe l'a finalement remplacé par Keith Hawkins qui s'en sort avec les honneurs. Mais on sent bien que cet événement à complètement déstabilisé l'alchimie qui régnait au sein du groupe. Son ombre continue à planer. Une certaine légèreté, marque de fabrique de The Reasoning, s'en est allée avec lui. 

Heureusement, quelques titres relèvent le niveau. Stop The Clock et sa longue intro laissant croire à un instrumental avant que Rachel n'intervienne, Otherworld porté par le magnifique solo de Dave Foster, futur Panic Room, l'étrange Forest Of Hands And Teeth à l'ambiance gothique genre Faith & The Muse, ou encore la petite merveille qu'est Adventures In Neverland avec sa guitare gilmourienne et son refrain entêtant qui ne nous lâche plus. 

Après la sortie d'Adventures In Neverland, le claviériste Tony Turrell sera le premier à quitter le navire. Puis, le couple Cohen, Matthew et Rachel, explosera, mettant un terme définitif à l'aventure The Reasoning. Certes, on aurait préféré une meilleure fin, mais le bilan n'en demeure pas moins globalement positif avec quatre albums studio, un acoustique, un live, un EP et un DVD qui continueront à procurer du bonheur à tous ceux qui prendront le temps d'écouter cette formation atypique à l'histoire courte, moins d'une dizaine d'années, mais mouvementée. 


Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Keith Hawkins : guitares
Tony Turrell : claviers, chœurs
Matthew Cohen : basse, guitares, claviers, programmation, chœurs
Jake Bradford-Sharp : batterie

Charlotte Evans : chant
Dave Foster : guitare
Owain Roberts : guitare
James Kennedy : guitare, chœurs

Titres


01. Hyperdrive
02. The Omega Point
03. The Glass Half
04. Stop The Clock
05. Otherworld
06. End Of Days
07. No Friend Of Mine
08. Threnody
09. Forest Of Hands And Teeth
10. Adventures In Neverland

dimanche 5 février 2017

The Reasoning - And Another Thing... (2012)

The Reasoning And Another Thing
The Reasoning - And Another Thing...
(2012)
Derrière cet EP d'apparence anodine, se cache un drame. Celui de la disparition inexpliquée le 10 mars 2012 du guitariste Owain Roberts. Cette absence mènera indirectement The Reasoning à la désintégration. Au moment d'écrire ces lignes, cinq ans après, Owen n'a toujours pas été retrouvé. 

Le principe d'And Another Thing... était de laisser s'exprimer librement chaque membre du groupe à travers une chanson qu'il aurait composé. Des cinq titres prévus, seuls quatre ont été retenus, celui d'Owain étant mis de côté aux vues des circonstances. 

One By One et 21 Grams à la construction plus progressive sont taillés pour la scène par leur côté dynamique et entraînant. Plus pop, Pale Criminal fait suite à Apophenia, le maillon fort du disque. Construite autour d'un piano mélancolique, cette émouvante ballade s'illumine en son milieu grâce au magnifique solo d'Owain digne d'un Steve Hackett. Il ne serait pas surprenant que le claviériste Tony Turrell soit derrière ce titre. 

Le point commun entre chacune de ces chansons, c'est qu'elles mettent toutes en valeur la voix si fragile et si diaphane de Rachel Cohen, nymphe éternelle de The Reasoning. Il serait donc dommage de faire l'impasse sur ces quatre titres de très bonne facture. 

Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Owain Roberts : guitares
Tony Turrell : claviers, chœurs
Matthew Cohen : basse, guitare, programmation, chœurs
Jake Bradford-Sharp : batterie

Titres


01. One By One
02. Apophenia
03. Pale Criminal
04. 21 Gramm

samedi 4 février 2017

The Reasoning - Live In The USA: The Bottle Of Gettysburg (2011)

The Reasoning Live In The USA
The Reasoning - Live In The USA:
The Bottle Of Gettysburg (2011)
Tout comme Touchstone avant eux, The Reasoning ont profité de leur passage au RoSfest 2011 à Gettysburg, Pennsylvanie, pour enregistrer leur premier disque live, le bien nommé Live In The USA: The Bottle Of Gettysburg. Il fait figure de pendant électrique à leur précédent album tout en acoustique, Acoustically Speaking sorti un an auparavant. 

Comme chacune le sait, la vie de The Reasoning est des plus mouvementées. A chaque nouveau disque, un nouveau line-up. De sept membres, la formation est passé à un quintet. Exit Maria Owen, seconde voix féminine, exit Dylan Thompson, le cofondateur du groupe avec Matthew Cohen. Aux côtés du couple Cohen, Matt et Rachel, se dressent le claviériste Tony Turrell, le guitariste Owain Roberts et le batteur Jake Bradford-Sharp. Rachel se trouve désormais seule au chant principal. Bien que secondée par les garçons, et plus particulièrement par Tony, elle se réapproprie entièrement l'ancien répertoire, y compris les chansons où le lead était tenu par Dylan comme Shadows Of The Mind. Et, il faut bien l'avouer, cela lui réussit plutôt bien. 

Après une introduction mettant de suite dans l'ambiance, The Reasoning démarre en grande pompe avec Diamonds & Leather de leur dernier album studio, Adverse Camber. La set-list se compose d'un parfait équilibre entre tous les disques, quatre titres de Awakening et Adverse Camber sont joués, et trois de Dark Angel. Si le public demeure plutôt réservé au début, il devient beaucoup plus chaleureux au fil des titres, particulièrement après un 14 haut en couleur. Le groupe reste égal à lui même, professionnel sans se prendre au sérieux. Rachel est tout simplement lumineuse, incarnation majestueuse d'une Annie Lennox et d'une Elizabeth Fraser réunies dans une seule et même voix. 

Complémentaire au DVD Highway To High Voltage, ce Live In The USA demeure l'ultime témoignage scénique de cette formation progressive prometteuse. A noter la sympathique pochette signée Mark Wilkinson, illustrateur attitré des albums de Fish et des premiers Marillion.  

Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Owain Roberts : guitare
Tony Turrell : claviers, chant
Matthew Cohen : basse, chœurs
Jake Bradford-Sharp : batterie, chœurs

Titres


01. Intro
02. Diamonds & Leather
03. Fallen Angels
04. Sharp Sea
05. The Nobody Effect
06. Shadows Of The Mind
07. The Thirteenth Hour
08. How Far To Fall?
09. Chasing Rainbows
10. 14
11. Dark Angel
12. Aching Hunger

dimanche 29 janvier 2017

Touchstone - Live In The USA (2010)

Touchstone Live In The USA
Touchstone - Live In The USA (2010)
Touchstone en concert, ça déménage ! Après un EP (Mad Hatters) et deux albums studio (Discordant Dreams, Wintercoast), le combo britannique publie en 2010 Live In The USA sous forme de deux CD, totalisant pas moins d'une heure quarante de musique.

Comme son nom l'indique, il a été enregistré aux États-Unis en 2009, durant deux représentations. La première s'est déroulée sur la côte Est, près de Philadelphie, au Rites of Spring Festival (RosFest), festival annuel de rock progressif crée en 2004. La seconde a eu lieu à l'opposé, sur la côte Ouest, à Whittier, petite bourgade dans le comté de Los Angeles, où se tient chaque année un autre festival incontournable depuis les années 2000, le Calprog. 

Le set comporte huit titres de Wintercoast, cinq de Discordant Dreams, et un seul du premier EP, The Mad Hatter's Song datant de l'époque où Kim Seviour ne faisait pas encore partie de la bande. Il se termine par une reprise déjantée du Mad World des Tears For Fears, durant laquelle leur vieux compagnon John Mitchell d'Arena les rejoint et effectue un dernier solo de guitare. 

Il faut bien avouer que Kim, dite Elkie, contribue grandement au charme de cette formation atypique, proche dans l'esprit et sur le plan musical de The Reasoning avec qui elle joue souvent la scène, et de IO Earth. Elkie partage le chant avec Rob Cottingham, également claviériste. Les chansons sont un mélange de rock progressif, de hard FM et d'AOR. Aux claviers symphoniques de Rob, s'ajoute la guitare tantôt heavy, tantôt aérienne d'Adam Hodgson. La solide rythmique répartie entre Paul Moorghen à la basse et Al Melville à la batterie contribue à rendre ce cocktail explosif.

Aux côtés de morceaux dynamiques, tel un Wintercoast passionnant dans ses envolées ou les violentes Voices, se nichent quelques passages tout en émotions. Solace, interprété avec pudeur par une Elkie redevenue petite fille le temps d'un instant pour aborder la douloureuse question de l'inceste, est de ceux-là. Tout comme Dignity ou encore Original Sin restituant une ambiance intimiste de cabaret. Bref, on ne s'ennuie pas une minute à l'écoute de ce Live In The USA, témoignage des plus fidèles de ce dont est capable Touchstone sur scène.

L'artwork intérieur du livret, toujours impeccable, est lui aussi à l'image des musiciens, plein d'humour. Différents symboles américains ont été malicieusement détournés à leur avantage. Ainsi, par un montage photo, Touchstone trône à Hollywood, à New York, sur le célèbre logo du FBI et sur le blason des États-Unis où la célèbre devise "In God We Trust" a été judicieusement transformée en "In Progressive Music We Trust" bien plus convaincante. Pourquoi se prendre au sérieux ?



Musiciens


Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : claviers
Paul Moorghen : basse, chœurs
Al Melville : batterie

John Mitchell : guitare

Titres


1.01. Intro
1.02. Wintercoast
1.03. Shadow
1.04. The Mad Hatter's Song
1.05. Joker In The Pack
1.06. Original Sin
1.07. Black Tide
1.08. Line In The Sand

2.01. Dignity
2.02. Zinomorph
2.03. Voices
2.04. Discordant Dreams / The Beggar's Song
2.05. Solace
2.06. Strange Days
2.07. Mad World

samedi 28 janvier 2017

Anneke van Giersbergen & Agua De Annique - Live In Europe (2010)

Anneke van Giersbergen Live In Europe
Anneke van Giersbergen &
Agua De Annique -
Live In Europe (2010)
Si In Parallel en duo avec Danny Cavanagh d'Anathema présentait le versant acoustique d'Anneke van Giersbergen, Live In Europe, enregistré avec son groupe Agua De Annique, affiche son côté électrique. Capté à différents moments de la tournée de 2010 dont Lyon, ce disque en public est à l'image de la charismatique chanteuse néerlandaise, plein d'énergie communicative portée par des morceaux rock et émouvants.

Entourée du fidèle bassiste Jacques de Haard, de son mari, le batteur Rob Snijders, et de Ruud Jolie (Within Temptation, Maiden United) qui succède à la guitare à Joris Dirks, Anneke livre une prestation mémorable durant laquelle s'enchaînent ses meilleurs titres, de My Girl à Day After Yesterday, en passant pas le tout aussi magnifique Beautiful One ou I Want.

Chacun de ses albums studio (Air et In Your Roomest représenté équitablement par quatre chansons chacun. A cela s'ajoutent trois inédits, Who I Am coécrit avec Devin Townsend, Fury issu des sessions d'In You Room, et Laugh It Out plein de dynamisme. Cerise sur le gâteau, le set se termine par un langoureux Shrink, de l'album Nighttime Birds de The Gathering, ultime clin d'œil à son ancien groupe.

Avec ce Live In Europe mettant si joliment en valeur sa voix, Anneke met un terme à son projet Agua De Annique et à cette période de transition. Elle est maintenant suffisamment mûre pour embrasser pleinement sa carrière solo. Désormais, seul le nom "Anneke van Giersbergen" apparaîtra sur les pochettes de ses prochains albums, judicieux choix qui lui offrira une meilleure visibilité. 


Musiciens


Anneke van Giersbergen : chant, guitare, claviers
Ruud Jolie : guitare
Jacques de Haas : basse
Rob Snijders : batterie

Titres


01. Intro
02. The World
03. My Girl
04. Who I Am
05. Day After Yesterday
06. Hey Okay!
07. Fury
08. Beautiful One
09. Adore
10. I Want
11. Laugh It Out
12. Witnesses
13. Shrink