samedi 4 février 2017

The Reasoning - Live In The USA: The Bottle Of Gettysburg (2011)

The Reasoning Live In The USA
The Reasoning - Live In The USA:
The Bottle Of Gettysburg (2011)
Tout comme Touchstone avant eux, The Reasoning ont profité de leur passage au RoSfest 2011 à Gettysburg, Pennsylvanie, pour enregistrer leur premier disque live, le bien nommé Live In The USA: The Bottle Of Gettysburg. Il fait figure de pendant électrique à leur précédent album tout en acoustique, Acoustically Speaking sorti un an auparavant. 

Comme chacune le sait, la vie de The Reasoning est des plus mouvementées. A chaque nouveau disque, un nouveau line-up. De sept membres, la formation est passé à un quintet. Exit Maria Owen, seconde voix féminine, exit Dylan Thompson, le cofondateur du groupe avec Matthew Cohen. Aux côtés du couple Cohen, Matt et Rachel, se dressent le claviériste Tony Turrell, le guitariste Owain Roberts et le batteur Jake Bradford-Sharp. Rachel se trouve désormais seule au chant principal. Bien que secondée par les garçons, et plus particulièrement par Tony, elle se réapproprie entièrement l'ancien répertoire, y compris les chansons où le lead était tenu par Dylan comme Shadows Of The Mind. Et, il faut bien l'avouer, cela lui réussit plutôt bien. 

Après une introduction mettant de suite dans l'ambiance, The Reasoning démarre en grande pompe avec Diamonds & Leather de leur dernier album studio, Adverse Camber. La set-list se compose d'un parfait équilibre entre tous les disques, quatre titres de Awakening et Adverse Camber sont joués, et trois de Dark Angel. Si le public demeure plutôt réservé au début, il devient beaucoup plus chaleureux au fil des titres, particulièrement après un 14 haut en couleur. Le groupe reste égal à lui même, professionnel sans se prendre au sérieux. Rachel est tout simplement lumineuse, incarnation majestueuse d'une Annie Lennox et d'une Elizabeth Fraser réunies dans une seule et même voix. 

Complémentaire au DVD Highway To High Voltage, ce Live In The USA demeure l'ultime témoignage scénique de cette formation progressive prometteuse. A noter la sympathique pochette signée Mark Wilkinson, illustrateur attitré des albums de Fish et des premiers Marillion.  

Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Owain Roberts : guitare
Tony Turrell : claviers, chant
Matthew Cohen : basse, chœurs
Jake Bradford-Sharp : batterie, chœurs

Titres


01. Intro
02. Diamonds & Leather
03. Fallen Angels
04. Sharp Sea
05. The Nobody Effect
06. Shadows Of The Mind
07. The Thirteenth Hour
08. How Far To Fall?
09. Chasing Rainbows
10. 14
11. Dark Angel
12. Aching Hunger

dimanche 29 janvier 2017

Touchstone - Live In The USA (2010)

Touchstone Live In The USA
Touchstone - Live In The USA (2010)
Touchstone en concert, ça déménage ! Après un EP (Mad Hatters) et deux albums studio (Discordant Dreams, Wintercoast), le combo britannique publie en 2010 Live In The USA sous forme de deux CD, totalisant pas moins d'une heure quarante de musique.

Comme son nom l'indique, il a été enregistré aux États-Unis en 2009, durant deux représentations. La première s'est déroulée sur la côte Est, près de Philadelphie, au Rites of Spring Festival (RosFest), festival annuel de rock progressif crée en 2004. La seconde a eu lieu à l'opposé, sur la côte Ouest, à Whittier, petite bourgade dans le comté de Los Angeles, où se tient chaque année un autre festival incontournable depuis les années 2000, le Calprog. 

Le set comporte huit titres de Wintercoast, cinq de Discordant Dreams, et un seul du premier EP, The Mad Hatter's Song datant de l'époque où Kim Seviour ne faisait pas encore partie de la bande. Il se termine par une reprise déjantée du Mad World des Tears For Fears, durant laquelle leur vieux compagnon John Mitchell d'Arena les rejoint et effectue un dernier solo de guitare. 

Il faut bien avouer que Kim, dite Elkie, contribue grandement au charme de cette formation atypique, proche dans l'esprit et sur le plan musical de The Reasoning avec qui elle joue souvent la scène, et de IO Earth. Elkie partage le chant avec Rob Cottingham, également claviériste. Les chansons sont un mélange de rock progressif, de hard FM et d'AOR. Aux claviers symphoniques de Rob, s'ajoute la guitare tantôt heavy, tantôt aérienne d'Adam Hodgson. La solide rythmique répartie entre Paul Moorghen à la basse et Al Melville à la batterie contribue à rendre ce cocktail explosif.

Aux côtés de morceaux dynamiques, tel un Wintercoast passionnant dans ses envolées ou les violentes Voices, se nichent quelques passages tout en émotions. Solace, interprété avec pudeur par une Elkie redevenue petite fille le temps d'un instant pour aborder la douloureuse question de l'inceste, est de ceux-là. Tout comme Dignity ou encore Original Sin restituant une ambiance intimiste de cabaret. Bref, on ne s'ennuie pas une minute à l'écoute de ce Live In The USA, témoignage des plus fidèles de ce dont est capable Touchstone sur scène.

L'artwork intérieur du livret, toujours impeccable, est lui aussi à l'image des musiciens, plein d'humour. Différents symboles américains ont été malicieusement détournés à leur avantage. Ainsi, par un montage photo, Touchstone trône à Hollywood, à New York, sur le célèbre logo du FBI et sur le blason des États-Unis où la célèbre devise "In God We Trust" a été judicieusement transformée en "In Progressive Music We Trust" bien plus convaincante. Pourquoi se prendre au sérieux ?



Musiciens


Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : claviers
Paul Moorghen : basse, chœurs
Al Melville : batterie

John Mitchell : guitare

Titres


1.01. Intro
1.02. Wintercoast
1.03. Shadow
1.04. The Mad Hatter's Song
1.05. Joker In The Pack
1.06. Original Sin
1.07. Black Tide
1.08. Line In The Sand

2.01. Dignity
2.02. Zinomorph
2.03. Voices
2.04. Discordant Dreams / The Beggar's Song
2.05. Solace
2.06. Strange Days
2.07. Mad World

samedi 28 janvier 2017

Anneke van Giersbergen & Agua De Annique - Live In Europe (2010)

Anneke van Giersbergen Live In Europe
Anneke van Giersbergen &
Agua De Annique -
Live In Europe (2010)
Si In Parallel en duo avec Danny Cavanagh d'Anathema présentait le versant acoustique d'Anneke van Giersbergen, Live In Europe, enregistré avec son groupe Agua De Annique, affiche son côté électrique. Capté à différents moments de la tournée de 2010 dont Lyon, ce disque en public est à l'image de la charismatique chanteuse néerlandaise, plein d'énergie communicative portée par des morceaux rock et émouvants.

Entourée du fidèle bassiste Jacques de Haard, de son mari, le batteur Rob Snijders, et de Ruud Jolie (Within Temptation, Maiden United) qui succède à la guitare à Joris Dirks, Anneke livre une prestation mémorable durant laquelle s'enchaînent ses meilleurs titres, de My Girl à Day After Yesterday, en passant pas le tout aussi magnifique Beautiful One ou I Want.

Chacun de ses albums studio (Air et In Your Roomest représenté équitablement par quatre chansons chacun. A cela s'ajoutent trois inédits, Who I Am coécrit avec Devin Townsend, Fury issu des sessions d'In You Room, et Laugh It Out plein de dynamisme. Cerise sur le gâteau, le set se termine par un langoureux Shrink, de l'album Nighttime Birds de The Gathering, ultime clin d'œil à son ancien groupe.

Avec ce Live In Europe mettant si joliment en valeur sa voix, Anneke met un terme à son projet Agua De Annique et à cette période de transition. Elle est maintenant suffisamment mûre pour embrasser pleinement sa carrière solo. Désormais, seul le nom "Anneke van Giersbergen" apparaîtra sur les pochettes de ses prochains albums, judicieux choix qui lui offrira une meilleure visibilité. 


Musiciens


Anneke van Giersbergen : chant, guitare, claviers
Ruud Jolie : guitare
Jacques de Haas : basse
Rob Snijders : batterie

Titres


01. Intro
02. The World
03. My Girl
04. Who I Am
05. Day After Yesterday
06. Hey Okay!
07. Fury
08. Beautiful One
09. Adore
10. I Want
11. Laugh It Out
12. Witnesses
13. Shrink

vendredi 27 janvier 2017

Frequency Drift - Personal Effects (Part Two) (2010)

Frequency Drift Personal Effects (Part Two)
Frequency Drift - Personal Effects
(Part Two) (2010)
Suite logique de Personal Effects (Part One), cette seconde partie est disponible après deux (longues) années d'attente, en 2010. Nous retrouvons pour une nouvelle aventure les jeunes héroïnes River et Romance, toujours en lutte contre l'association secrète Dromedeidas. Personal Effects Part (Two) narre chaque événement marquant de cette journée cruciale de l'an 2046 où tout peut arriver.

Comme sur le précédent opus, il n'y a pas de paroles dans le livret, chaque chanson est illustrée par un dessin en noir et blanc stimulant l'imagination de l'auditeur. L'Allemand Andreas Hack, le maître d'œuvre, applique ainsi à la lettre son concept de rock progressif cinématique.

Grâce à la présence d'un grand nombre de collaborateurs, la musique s'en trouve densifiée et étoffée. Album centré sur les voix féminines, pas moins de trois chanteuses ont été conviées, chacune interprétant un personnage bien particulier. Parmi elles, Nicole Scharnagl (River) qui officiait auparavant au sein de Jester's Tear, formation de hard rock fondée en 1995 par les frères Hack et le batteur Wolfgang Ostermann.

Quatre guitaristes interviennent dont Jacob Holm-Lupo de White Willow sur un Inside floydesque, ainsi que le frère d'Andreas, Christian, également flûtiste. Outre le bassiste et le batteur déjà présents sur la première partie, une violoniste et la harpiste Nerissa Schwartz apparaissent ponctuellement. Celle-ci accompagnait Andreas sur l'album 817 (days) d'Echofields, ancêtre de Frequency Drift.

Sans surprise, on retrouve cet esprit familial dans d'autres formations comme Magenta ou IO Earth aux orientations musicales similaires. Durant plus d'une heure, les musiciens nous en mettent plein les oreilles et réussissent à nous entraîner dans cette histoire futuriste aux multiples rebondissements. Il serait dommage de passer à côté de ce petit bijou.



Musiciens


Nicole Scharnagl : chant
Christine Mettner : chant
Kerstin Leidner : chant
Andreas Hack : claviers
Steve Hohenberger : guitare
Christian Hack : guitare, flûte
Sebastian Koch : guitare
Kacob Holm-Lupo : guitare
Jürgen Rennecke : basse
Wolfgang Osterman : batterie
Barbara Jöris : violon
Nerissa Schwartz : autoharpe

Titres


01. Message
02. Deceit
03. Conflict
04. Inside
05. Awakening
06. Flight
07. Put It Down
08. Essence
09. Lasting Effect

mercredi 25 janvier 2017

Framauro - Etermedia (1998)

Framauro Etermedia
Framauro - Etermedia (1998)
La Pologne, l'autre pays du rock progressif. Durant les années 90, une profusion de nouvelles formations sont apparues, toutes aussi inventives les unes que les autres. Quidam, Abraxas, Collage ou encore Framauro sont de celles-ci. 

Fondé en 1996 par le multi-instrumentiste Ryszard Kramarski (guitare, claviers, basse, programmation, chant) et ses deux cousins, le guitariste Tomasz Pabian et Stach Kramarski au chant, Framauro élabore d'abord ses première maquettes en amateur. En 1998, il publie Etermedia, son premier et unique album.

Le symphonisme des claviers, les envolées flamboyantes des guitares et le chant original en polonais n'en sont pas les seuls atouts. Etermedia s'inscrit dans la préhistoire de Millenium, un des meilleurs groupes de la scène progressive polonaise de ces vingt dernières années, dont Ryszard est aussi à l'origine. Les graines semées dans les chansons d'Etermedia se transformeront en splendides compositions sur les albums suivants de Millenium. Ainsi, Cykl est l'ancêtre de Back To Myself Part I de Vocanda (2000) et Nakarmieni Masmediami pose les bases du futur Drunken Angels du bien nommé Deja Vu (2004).   

Déjà sensible aux chœurs féminins harmonieux, Ryszard jette ici les bases de ce que sera Millenium, entité continuellement en renouvellement disques après disques. Cet Etermedia n'est qu'un avant-goût à conseiller aux archéologues de Millenium. La suite à venir n'en sera que meilleure.

Musiciens


Ryszard Kramarski : guitare, claviers, basse, programmation, chant
Stach Kramarski : chant
Tomasz Pabian : guitares, programmation

Anita Podkowa-Branka : chœurs
Malgorzata Wojcik : chœurs

Titres


01. Astronomus F.M.
02. Poznać Siebie
03. Baśniowe Alternatywy Cz. II
04. Nakarmieni Masmediami
05. Etna
06. Zatrzymać Czas
07. TV Show
08. Prasowe Papugi
09. Enter
10. Cykl

lundi 23 janvier 2017

Flëur - Siyanie (2005)

Flëur Сияние
Flëur - Siyanie (2005)
Direction l'Ukraine pour retrouver le duo Flëur composé des délicieuses Olga Pulatova (chant, piano) et Elena Voynarovskaya (chant, guitare). En 2005, elles publient leur troisième album Siyanie ("étincelle de lumière") sur le label indépendant Prikosnovénie. Il fait suite à Prikosnovenie ("effleurement") puis Magic, sortis successivement en 2002 et 2004.

Le groupe s'est formé en 2000 à Odessa. Il a la particularité de chanter en russe, ce qui lui permet d'élargir son public à la Russie voisine. Autre originalité, Olga et Elena se partagent le chant, chacune interprétant ses propres compositions. Deux voix, deux auteurs, deux mondes, mais, au final, une seule musique féerique dans laquelle chaque morceau véhicule ses propres images, ne nécessitant pas ainsi le besoin d'en comprendre les paroles. Libre à chacun d'imaginer, de ressentir les émotions.

La présence d'un piano omniprésent laisse penser aux univers de Kate Bush ou Tori Amos. Les musiciennes nous entraînent également sur les versants bucoliques d'un néoclassicisme initié par Caprice, autre signature du label français, ainsi qu'au cœur d'un folk mélancolique propre à l'âme slave. La flûtiste Julia Zemlyanaya, à leurs côtés depuis le début, apporte une légère touche tolkienienne à l'ensemble. C'est elle qui a eu l'idée de ce nom de groupe original qui lui sied à merveille.

Cinq albums feront suite à ce Siyanie captivant. Mais ils ne seront malheureusement pas distribués dans nos contrées. Erreur à réparer de toute urgence.


Musiciens


Olga Pulatova : chant, piano
Elena Voynarovskaya : chant, guitare

Ekaterina Kotelnikova : claviers
Vitaly Didyk : contrebasse
Alexey Tkachevsky : batterie
Wladislav Mitsovsky : percussions
Alexandra Didyk : violoncelle
Anastasia Kuzmina : violon
Julia Zemlyanaya : flûte

Titres


01. Intro
02. Cocoon
03. To Fix The Eternity
04. The Sky Wants To Fall Down
05. Shining
06. Be MySense
07. You Can't Forbid It To Me
08. Someone
09. Friend That Will Never Betray
10. Strange Dream Music
11. Over That Waterfall
12. Mistery
13. The Bridge Over Misty Bay

dimanche 22 janvier 2017

Caprice - Masquerade (2010)

Caprice Masquerade
Caprice - Masquerade (2010)
Fini les mondes féeriques de Kywitt! Kywitt! ou des Elvenmusic, retour à la dure réalité avec Masquerade, dixième album studio de Caprice, formation néoclassique russe conduite par le compositeur Anton Brejestovski et la chanteuse Inna Brejestovskaya. Ce concept-album inspiré des œuvres des poètes Daniil Harms, Velimir Khlebnikov, Marina Tsvetaeva, Anna Akhmatova, Nikolai Gumilev, Vladimir Mayakovsky et Kirill Zakharov se divise en deux temps. 

La première partie porte sur le temps de l'innocence, de la liberté de création et de la folie positive qui en découle où tout semble possible. Le poète, contraint par aucune limite, est maître de son œuvre, qu'elle soit d'avant-garde, romantique ou de contestation. Cette joie de vivre est palpable tout au long de ce cycle malgré l'orage qui s'annonce. 

Le basculement intervient à partir de l'interlude musicale The Master's Shadow d'inspiration wagnérienne. L'atmosphère s'assombrit subitement, à l'image de cette Russie sombrant dans le totalitarisme sanguinaire mis en place par Lénine, Trotski, puis Staline. Les masques tombent et, comme sur la pochette imaginée par Sabine Adélaïde, derrière se dissimule un système politique monstrueux dans lequel la peur règne et la mort rôde. Des poètes cités, un seul survivra. Exécutions sommaires, manques de soins volontaires, déportations et suicides plus ou moins assistés emporteront prématurément ces artistes et des millions d'autres innocents. Dans Unmasked, ces disparitions de masse sont incarnées à travers chaque battement, tandis qu'un chœur symphonique orthodoxe symbolise ces âmes torturées. Ce même chœur intervient dans Listen! où la mort devient la seule issue salvatrice à ce chaos et monde de souffrance. Après les supplications vaines (What Have I Done To You), la Russie s'est transformée en un champ de ruine duquel s'échappe le chant mortuaire God's Wrath Has Smitten Our World. La folie dévastatrice est à son comble dans Fox And Cockerel relatant les derniers moments de ce prisonnier ayant perdu la raison suite à la peur, la faim et la maltraitance et qui, dans un dernier moment de lucidité, crache au visage de ses geôliers révolutionnaires soit-disant agissant pour le bien de l'humanité, avant son exécution.

Album bouleversant d'un bout à l'autre, on ne ressort pas indemne de l'écoute de ce Masquerade dont le chant en russe lui confère toute une dimension symbolique. Rares sont les œuvres musicales s'aventurant avec autant de justesse dans les méandres de l'Histoire et explorant avec cette même intensité sa face obscure. Ne jamais oublier, telle est la mission du devoir de mémoire.

Musiciens


Irena Brejestovskaya : chant
Anton Brejestovski : piano, claviers, programmation
Alexandra Korzina : violon
Alexey Tolstov : violoncelle
Nikolai Gorshkov : contrebasse
Vladimir Bobovnikov : flûte, piccolo
Anton Konchakov : clarinette
Alexei Bazhalkin : basson
Vladislav Lavrik : trompette
Tanya Strunina : harpe
Minister of Sounds : guitare électrique
Max Brejestovski : basse
Dmitriy Vlasenko : batterie

Lyudmila Shamina : chant
Marina Nefteeva : chant
Vsevolod Vasiliev : chant
Vladimir Sudakov : chant
Vyacheslav Kirilyuk : chant
Maxim Osokin : chant

Titres


Part One
01. Reality
02. Agnesa
03. Stones
04. Marina
05. To A Girl
06. Venice
07. Elizabeth Played With Fire
08. Forest Lullaby

Part Two
09. The Master's Shadow
10. What Have I Done To You
11. Hunger
12. God's Wrath Has Smitten Our World
13. Hottentot Cosmogony
14. Unmasked
15. Listen!
16. Fox And Cockerel

samedi 21 janvier 2017

Tarja - What Lies Beneath (2010)

Tarja What Lies Beneath
Tarja - What Lies Beneath (2010)
Tarja, la diva finlandaise, est de retour en 2010 avec un nouvel album sobrement intitulé What Lies Beneath. Définitivement détachée de son ancienne formation Nightwish, elle affiche désormais clairement son ambition d'asseoir son titre si prisé de Reine du metal symphonique. 

Pour cela, elle s'est totalement investie dans ce projet en participant à la production et à l'écriture de chaque titre. Si les guitares sont bel et bien de retour, un subtil équilibre a été trouvé entre morceaux plutôt rentre dedans et ballades. Trois d'entre elles touchent au sublime : Underneath, quatrième single faisant office de pont avec My Winter Storm, Rivers Of Lust à la prestation vocale splendide, et Montañas De Silencio chantée en espagnol.

Les fidèles Alex Scholpp (guitares), Christian Kretschmar (claviers), Doug Wimbish (basse) et Mike Terrana (batterie) constituent la colonne vertébrale musicale de ce What Lies Beneath enrichi de la présence d'invités de marque. Van Canto, formation metal qui a la particularité de ce produire a cappella, apporte un aspect Bohemian Rhapsody à Anteroom Of Death, le morceau d'ouverture. Le violoncelliste Max Lilja d'Apocalyptica joue sur quatre titres. Pour la petite histoire, son comparse Eicca Toppinen fait une apparition toute aussi remarquée cette même année sur l'album Hyvästi, Dolores Haze, de Johanna Kurkela, petite amie de Tuomas Holopainen, leader de Nightwish. Complice de Doug Wimbish au sein de Living Coulour, Will Calhoun dynamise la rythmique de Crimson Deep en duo avec Mike Terrana. Ce batteur d'exception s'est construit une solide réputation en accompagnant des artistes aussi divers que Mick Jagger, B.B. King, Paul Simon ou Lou Reed. Falling Awake, fable positive sur la vie inspirée des écrits de Paulo Coelho, est illuminée dans son final par un magnifique solo de Joe Satriani.

What Lies Beneath est un album qui s'écoute avec plaisir. Il comblera aussi bien les fans de la première heure de Tarja qu'un nouveau public séduit par sa voix si précieuse. A noter que la version deluxe contient trois titres supplémentaires dont Naiad, autre ballade exceptionnelle s'étendant sur pas moins de sept minutes divines.


Musiciens


Tarja : chant, piano

Alex Scholpp : guitares, basse
Christian Kretschmar : claviers
Doug Wimbish : basse
Mike Terrana : batterie

Max Lilja : violoncelle
Jyrki Lasonpalo : violon
Pauline Fleming : violon
Rémi Moingeon : alto
Johnny Andrews : claviers
Will Calhoun : batterie, percussions
Julian Barrett : guitare, basse
Kid Crazy : claviers
Philip Labonte : chant
Joe Satriani : guitare
Marzi Nyman : guitare
Bart Hendrickson : guitare, basse, claviers

Van Canto : chant
The Slovak National Orchestra and Choir

Titres


1.01. Anteroom Of Death
1.02. Until My Last Breath
1.03. Dark Star
1.04. Underneath
1.05. Little Lies
1.06. Rivers Of Lust
1.07. In For A Kill
1.08. Montañas De Silencio
1.09. Falling Awake
1.10. The Archive Of Lost Dreams
1.11. Crimson Deep

2.01. We Are
2.02. Naiad
2.03. Still Of The Night

jeudi 19 janvier 2017

Johanna Kurkela - Hyvästi, Dolores Haze (2010)

Johanna Kurkela Hyvästi, Dolores Haze
Johanna Kurkela - Hyvästi,
Dolores Haze (2010) 
Johanna Kurkela est une charmante chanteuse finlandaise née en 1985. Son quatrième album, Hyvästi, Dolores Haze, disponible en 2010, a attiré notre attention pour deux raisons. La première, c'est qu'elle chante uniquement dans sa langue natale, le finnois, et c'est original. La seconde, toute aussi intéressante, est la présence de Troy Donockley aux uilleann pipes et whistles, notamment sur le titre Satojen Merien Näkijä composé par un certain... Tuomas Holopainen, leader de Nightwish. 

Cette ballade acoustique sentant bon les paysages maritimes, fait un écho lointain à The Islander des mêmes Nightwish, grâce à l'intervention du génial Troy aux flûtes irlandaises. Les autres chansons sont une collection de pop songs acidulées, proche de l'esprit Eurovision (Rakkauslaulu, premier single avec le violoncelliste Eicca Toppinen, fondateur du groupe de metal Apocalyptica) ou de la variété italienne (Ainutlaatuinen). Quant à l'entraînante Kosketusta Vailla Vapiseva Mies, elle aurait très bien pu figurer sur l'album In Your Room d'Anneke van Giersbergen. D'ailleurs, la ressemblance de leurs voix est des plus troublantes. De Piha Ilman Sua, il se dégage en revanche une ambiance sombre, triste. L'album se termine en beauté par un clin d'œil à Nabokov et à sa Lolita, Dolores Haze. 

De la même famille que le hongrois ou l'estonien, le finnois n'est ni une langue scandinave, ni une langue slave comme on pourrait le penser. Il est plaisant de se rendre compte que sa mélodie est parfaitement adaptée à ce type de répertoire qui a pour seule prétention d'apporter un peu de plaisir et d'évasion. Et de ce côté-là, s'est réussi. A noter que Johanna deviendra officiellement le 28 octobre 2015 Madame Tuomas Holopainen.    


Musiciens


Johanna Kurkela : chant

Sampo Haapaniemi : batterie, percussions, claviers
Timo Kämäräinen : basse
Markus Koskinen : guitare, claviers
Matti Paatelma : piano
Eicca Toppinen : violoncelle
Troy Donockley : uilleann pipes, whistles

Titres 


01. Tuo Se Mulle
02. Kielletyt Kielot
03. Rakkauslaulu
04. Ainutlaatuinen
05. Ilta Saapuikin Niin Äkkiä
06. Kosketusta Vailla Vapiseva Mies
07. Piha Ilman Sua
08. Maan Päällä Niin Kuin Taivaassa
09. Satojen Merien Näkijä
10. Jos Sä Tarvitset Mua
11. Hyvästi, Dolores Haze

dimanche 15 janvier 2017

Introitus - Elements (2011)

Introitus Elements
Introitus - Elements (2011)
Qui suis-je ? Je suis une famille avant d'être un groupe de rock néo-progressif. Ma musique évoque tout aussi bien Ayreon que Mostly Autumn ou Magenta. Je vis en Suède. Je suis ? Je suis ?... Introitus.

Album de la maturité, Elements fait suite au génial Fantasy paru en 2007. Il réunit autour d'Anna Jobs Bender (chant, paroles) et de son mari Mats Bender (claviers, compositions), deux de leurs enfants, Johanna (chant, percussions, claviers) et son frère Mattias (batterie, chant), ainsi que l'excellent guitariste Päl Helje, Henrik Björlind (guitares, flûtes, claviers) et Dennis Lindqvist à la basse.

A travers ce disque, composé de cinq longues pièces épiques (de huit à dix-sept minutes) et de quatre interludes, la famille Bender et ses musiciens ont choisi de célébrer l'amour sous toutes ses formes.

Amour de la planète d'abord. Non seulement chaque interlude musicale fait référence aux quatre éléments (terre, vent, feu, eau), mais de la colère s'exprime également avec rage contre sa mise en péril sur The Hand That Feeds You où le chant d'Anna ressemble à s'y méprendre à celui de Christina Booth - époque Revolutions. Les deux chanteuses ont la particularité commune d'exprimer une même humilité, ce qui les rend à la fois si humbles et si touchantes.

Amour des hommes ensuite. Like Always permet à Anna de déclamer son amour à son époux et au couple qu'ils forment ensemble depuis si longtemps. Comme sur The Hand That Feeds You, Päl Helje délivre un solo de guitare magistral, tout en émotion, digne d'un Steve Rothery. Elements se conclut par Soulprint dont l'introduction à la flûte suivie d'un violoncelle annonce la gravité. Cette chanson a été écrite à la mémoire de la mère d'Anna, emportée par un cancer, qu'elle a accompagnée jusqu'à son dernier souffle. Une aura solennelle se dégage tout au long des dix-sept minutes que dure ce vibrant hommage.

Elements possède l'intelligence rare de parler aussi bien au cœur qu'à la raison. S'il fallait comparer Introitus à une autre formation, ce serait sans aucune hésitation Magenta avec laquelle elle partage nombre de points communs, dont celui de posséder deux grandes voix ouvertes sur le monde.


Musiciens


Anna Jobs Bender : chant
Mats Bender : claviers
Pär Helje : guitares, chant
Henrik Björlind : guitares, flûtes, claviers
Johanna Bender : chant, percussions, claviers
Dennis Lindqvist : basse
Mattias Bender : batterie, chant

Stefan Ekedahl : violoncelle

Titres


01. The Hand That Feeds You
02. Earth
03. Like Always
04. Wind
05. Restless
06. Fire
07. Dreamscape
08. Water
09. Soulprint